• il y a 8 mois
Avec Mercedes Erra, Fondatrice & Présidente du Groupe BETC

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##OSEZ_ENTREPRENDRE-2024-04-28##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, oser entreprendre, Thomas Binet.
00:04Entreprenez, réentreprenez, bonjour Thomas Binet.
00:07Bonjour Jean-Marie.
00:08Au programme aujourd'hui.
00:09Je vais vous raconter une belle histoire aussi cette semaine,
00:11c'est l'icône de la mode qui est devenue pas seulement l'icône de la danse,
00:15c'est la marque Repetto.
00:16Et on va recevoir Mercedes Serra, notre grand témoin de la semaine,
00:19fondatrice et présidente du groupe de communication BETC,
00:22c'est d'ailleurs le E du BETC,
00:24et on va parler publicité, création et entrepreneuriat aux féminins.
00:27Et puis on terminera en parlant du réseau professionnel
00:29qui se crée et qui s'entretient.
00:31Absolument, mais avant ça, on commence mon cher Thomas en partenariat
00:34avec le magazine Entreprendre.
00:36Par les coulisses des entreprises, vous nous racontez une sacrée saga,
00:39une belle histoire, c'est l'histoire de Repetto.
00:41Oui, parce que tout démarre.
00:42D'abord, lorsque Rose Repetto souhaite aider son fils Roland Petit,
00:45chorégraphe et danseur, en lui fabriquant des chaussons de danse
00:48lui permettant de moins souffrir pendant ses longues heures d'apprentissage.
00:52Rose tient un café, mais est couturière à ses heures perdues.
00:55Elle décide de coudre la semelle de cuir des chaussons de son fils
00:58et la retourner ensuite, le fameux cousu retourné voit le joueur.
01:01Alors nous sommes en 1947 et la maison Repetto est créée près de l'Opéra de Paris.
01:06La suite est connue, les ballerines sortent des balais pour investir la rue
01:09et Brigitte Bardot dans le film « Et Dieu créa la femme »
01:12en fera un succès qui ne se démentira pas jusqu'à 1984,
01:16date du déclin de la marque et du décès de sa fondatrice.
01:19Alors c'est le début d'une mauvaise passe pour Repetto évidemment.
01:22Oui, mais elle va durer jusqu'en 1999 lorsque Jean-Marc Gauchet,
01:26ancien dirigeant de Riboc, reprendra la société qui est au bord du dépôt de bilan.
01:30Il va prendre la décision, risquée à l'époque,
01:33de positionner les ballerines dans le monde du luxe dit abordable.
01:36Ce sera le début de la nouvelle croissance de Repetto.
01:39L'offre s'élargira, la chaussure homme, aux textiles et aux parfums,
01:42sans oublier les succès à l'international.
01:44Car la moitié du chiffre d'affaires de 50 millions d'euros est réalisé à l'étranger.
01:48Alors que va devenir Repetto ?
01:50Eh bien un duo féminin a repris la direction générale en 2022,
01:53dont la fille de Jean-Marc Gauchet.
01:55Mais en même 2023, la directrice générale, Laurence Lévy,
01:58est débarquée quelques semaines après le décès de Jean-Marc Gauchet.
02:01Sa fille Charlotte Gauchet-Holman lui a succédé.
02:04Il lui appartient dorénavant de continuer à écrire l'histoire de Repetto.
02:07Bonne chance et bonne route en tout cas. C'est une superbe histoire.
02:10Merci beaucoup Thomas Binet. Tout de suite on accueille votre invité.
02:13Si je vous dis faire du ciel le plus bel endroit de la Terre, ça nous dit quelque chose.
02:17C'était la campagne de pub pour Air France à la télévision.
02:20C'était pour McDonald's et les bébés nageurs d'Avion, on s'en souvient aussi.
02:24Eh bien tout ça on le doit à notre invité, votre invité plutôt,
02:27Mercedes Serra qui est fondatrice et présidente du groupe de communication BETC
02:32et qui n'est pas étrangère à ses succès publicitaires.
02:35Bienvenue à vous Mercedes Serra.
02:36Bonjour.
02:37Vous êtes l'invité de Thomas Binet.
02:38Mercedes Serra, ce slogan d'Air France a été créé en 1999 si je ne me trompe pas.
02:44C'est une question qui me taraude d'ailleurs et je suis content de vous avoir en face de nous ce dimanche matin
02:47pour vous la poser.
02:48Comment on fait pour trouver un slogan comme celui-là ?
02:50Parce qu'il est tellement évident déjà qu'on se demande pourquoi personne n'a trouvé avant vous.
02:53Et comment vous avez pu inventer ça ?
02:56Parce qu'il n'est pas évident.
02:58Il n'est pas évident.
02:59Ce qui est évident n'est pas évident en fait.
03:01Non, parce que faire du ciel le plus bel endroit de la Terre, c'est même un tout petit peu paradoxal.
03:06Normalement, d'un point de vue stratégique, on montrait sans arrêt des avions,
03:12on montrait les sièges des avions, on montrait les hôtesses de l'air.
03:16Absolument.
03:17Et donc, ce n'est pas ce qu'on a voulu montrer.
03:19On a voulu montrer que c'était une parenthèse extraordinaire et il fallait y trouver un moment
03:23pour dire l'émotion qu'on pouvait avoir dans le ciel.
03:26Et quand on dit faire du ciel le plus bel endroit de la Terre, on dit plein de choses.
03:30On dit d'abord que les gens qui sont là-haut, ils ont un sacré métier.
03:34Un métier qui est de prendre soin des gens.
03:37La chose la plus importante dans ce slogan, c'est que toute Air France était fière de faire du ciel le plus bel endroit de la Terre.
03:44Et puis, on finissait dans les images, on ne montrait jamais finalement l'avion.
03:50On faisait ressentir en bas, sur Terre, ce qu'on pouvait ressentir dans un avion.
03:56C'est un slogan sophistiqué, on va dire.
03:59Mercédès Sarah, sans en parler, tout en en parlant, on voit que la déconsommation s'installe un petit peu dans les foyers français.
04:05Est-ce que vous jugez que la publicité, vous en êtes évidemment un grand témoin,
04:08est assez créative pour donner quand même envie aux Français de consommer ?
04:12Mais en fait, la publicité ne travaille pas comme ça.
04:16La publicité, elle travaille en tenant compte de ce que les gens sont et pensent.
04:20Donc, on accompagne.
04:21On accompagne, évidemment, parce que si on y va à l'envers, en gros, ça ne marche pas.
04:26C'est assez simple, on pense toujours que les gens sont peut-être un peu bêtes.
04:30Ce n'est pas le cas, ils font ce qu'ils veulent.
04:33Et dans ce qu'ils veulent aujourd'hui, ils nous aident beaucoup,
04:35parce qu'ils pensent que le monde a besoin de changer de type de consommation.
04:39Ils sont intelligents.
04:40Après, ils ne sont pas très à l'aise avec la déconsommation.
04:43Ils ne sont pas très à l'aise avec du négatif.
04:46Donc, en fait, on les accompagne dans le fait que, oui, il faut changer.
04:50De toute façon, ils changent.
04:51Le textile baisse.
04:53Il y a plein de choses qui bougent.
04:54Le vintage monte, on achète.
04:56Qui aurait pensé qu'au Galerie Lafayette, on aurait un étage entier de la seconde main ?
05:02Donc, tout ça, ça bouge.
05:03Après, ils n'ont pas envie qu'on leur dise que ce monde-là, il n'y aura plus de désirs,
05:08que c'est dans le négatif.
05:10Donc, il faut trouver la parole pour les accompagner dans ce chemin assez formidable
05:14qui est d'une consommation plus responsable.
05:16On va s'intéresser un petit peu à vous, parce que nos témoins, c'est aussi des parcours de vie.
05:20Vous êtes d'origine espagnole et vous êtes arrivée en France à l'âge de 6 ans.
05:22Catalane.
05:23Bon, alors, catalane, voilà.
05:25Comme ça, c'est posé là.
05:26Vous deviendrez professeur de français, mais déçu par le système.
05:29Vous reprendrez vos études à HEC.
05:31Alors, quels souvenirs gardez-vous de ces années d'apprentissage
05:34avant de partir dans le monde de la communication ?
05:36J'ai adoré.
05:38Moi, j'étais fille d'immigré, donc les études, c'était quelque chose de formidable.
05:41À l'époque, on disait que le public était meilleur que le privé.
05:45Moi, j'ai eu cette histoire-là qui m'est restée d'ailleurs dans la tête
05:49et qui fait que je me bats pour qu'un public soit de grande qualité.
05:53Et j'ai fait, je pensais, parce que quand on rentre et qu'on a 6 ans en France,
05:59je pensais que le français, c'était la chose la plus importante du monde.
06:03Donc, il fallait devenir professeur de lettres.
06:05Donc, je suis devenue professeur de lettres classique.
06:08Mais fonctionnaire, c'était un peu moins moi.
06:11Et c'est pour ça que j'ai changé.
06:13Mais mes études de lettres ont été merveilleuses.
06:16Je pense même qu'elles sont fondamentales dans la communication
06:20parce que ce qui compte, c'est la science humaine.
06:22Les gens qui vous connaissent, et vous aussi, vous le dites de vous-même,
06:25disent que vous êtes une femme de caractère obstiné et ambitieuse.
06:28Vous pensez que c'est les ingrédients qui vous ont permis de réussir ?
06:31L'ambition, je pense qu'elle était assez simple et assez immédiate.
06:38Je voulais faire des choses intéressantes.
06:40Donc, si c'est ça l'ambition, oui, j'avais cette ambition
06:43de faire des choses intéressantes qui me plaisent.
06:45Obstiner, oui, je pense.
06:49J'avais fait un chemin simple.
06:52Je voulais pas m'embêter.
06:54Je voulais travailler depuis le début et trouver de l'intérêt dans le travail que je faisais.
07:00Et c'est ce que j'ai trouvé.
07:01Vous avez fait de l'égalité des salaires un combat.
07:05C'est votre combat aussi, en dehors du monde de la publicité, tel que vous le pratiquez.
07:08C'est beaucoup de combats, mais celui-là est très important pour moi.
07:11C'est pour ça que je voulais aussi qu'on en parle ce matin.
07:13Comment jugez-vous la situation actuelle, justement, sur ce principe ?
07:16On n'y est pas.
07:17Non, on n'y est pas.
07:18On n'y est pas à l'égalité femmes-hommes.
07:20D'abord, on est un peu affolé par le monde.
07:22Les gens qui discutent de l'IVG, on est un peu affolé.
07:25On a l'impression, en fait, que le monde de la technologie avance,
07:28mais que le monde de la pensée recule.
07:31Et que bientôt, on va être au Moyen-Âge.
07:33Donc, on remet en cause l'IVG.
07:35On a des pays où les femmes sont...
07:38L'Afghanistan, l'Iran...
07:41De quoi parle-t-on ?
07:42Et en France ?
07:43Non, on n'a pas encore les bons chiffres.
07:45Moi, je pense qu'il ne faut pas être émotionnel sur ces questions.
07:48Il faut être rationnel.
07:49On n'a pas les bons chiffres.
07:51On a besoin de femmes dans les sciences.
07:53On ne les a pas.
07:54Et je crois qu'on peut arriver à tout quand on veut.
07:57Moi, je pense qu'on ne veut pas assez.
07:59Le gouvernement ne veut pas assez.
08:01Pour vouloir, pour pouvoir.
08:03Bien sûr, pour arriver à quelque chose, il faut le vouloir.
08:05Donc, il faut oser.
08:07Il faut faire.
08:08Il faut décider qu'on va avoir autant de petites filles
08:11qui font des mathématiques que les garçons.
08:13Ce n'est pas si compliqué, je vous le promets.
08:15Une question, Mercedes Serra.
08:17Un message à passer aux jeunes femmes
08:19qui nous écoutent ce dimanche matin
08:21et qui voudraient entreprendre
08:22et qui n'osent pas franchir le pas.
08:23Vous êtes passée par là.
08:25Qu'est-ce que vous pourriez leur dire aujourd'hui ?
08:27Je ne suis pas passée par là
08:28parce que je n'ai même pas pensé à ne pas le faire.
08:30Donc, j'ai eu de la chance.
08:32Parce que le plus grand obstacle pour les filles,
08:35c'est elles-mêmes.
08:36Parce que les garçons, ils peuvent nous embêter.
08:38Mais enfin, quand une fille veut, elle veut.
08:40Donc, je leur demande de vouloir
08:42qu'elles ne s'embêtent pas.
08:44Bien sûr qu'on peut tout faire.
08:45Les garçons, ils peuvent tout faire.
08:47Ce n'est pas normal qu'on ne pose pas des questions
08:50sur comment ils s'occupent de leurs enfants,
08:52comment ils organisent leur temps à des garçons
08:54qu'on ne le pose qu'à des filles.
08:56Évidemment qu'il faut s'occuper des petits garçons
08:58et des petites filles que nous fabriquons.
09:00Mais il n'y a pas de raison d'empêcher les filles
09:02d'avoir un métier.
09:04Bosser, être indépendante.
09:07L'indépendance pour l'homme ou pour la femme,
09:10c'est un sujet clé.
09:12Merci à vous.
09:13Je rappelle que vous êtes la dirigeante
09:14du groupe de communication BETC.
09:16Merci d'être venu sur Sud Radio.
09:18Tout de suite, on explique quelque chose.
09:20Sud Radio, le spécialiste des fournitures
09:22et de l'équipement pour les professionnels présente
09:25Sud Radio, oser entreprendre,
09:28les essentiels de l'entrepreneuriat.
09:30Et l'essentiel, Thomas, c'est ce que vous nous dites aujourd'hui.
09:32Les opportunités de travail ne viennent pas seulement
09:35de notre travail ou des résultats obtenus, c'est-à-dire ?
09:38C'est-à-dire que si notre compétence, Jean-Marie,
09:41était le seul critère de notre progression salariale,
09:43ça se serait.
09:44Et la preuve ?
09:45Selon une étude du CSA pour LinkedIn,
09:47le réseau professionnel,
09:48nous aurions quatre fois plus de chances d'obtenir
09:50un travail dans une entreprise
09:52si on y connaît déjà un membre.
09:53Et toujours, selon la même étude,
09:5584% des actifs français jugent essentiels
09:58d'avoir un réseau professionnel.
10:00Et cela monte même à 93%
10:03pour la fameuse génération Z.
10:05Vous savez, ceux qui sont nés entre 1995 et 2010.
10:07En gros, vous nous dites qu'il faut avoir un réseau.
10:09Oui, et ce n'est pas notre invité, Mercedes Serra,
10:11présidente d'honneur des anciens d'HEC
10:13qui nous contredira sur le sujet.
10:15Car une personne ayant étudié dans une université
10:17a une fois et demie plus de chances
10:19de construire un réseau que les autres.
10:21Alors, quels sont les réseaux qui fonctionnent ?
10:23J'ai tendance à vous dire tous.
10:24Pour autant que vous y trouviez votre place.
10:26Comme on vient de le dire,
10:27d'abord celui de votre ancienne école.
10:29Et puis, quand vous êtes dans le monde professionnel,
10:31il existe des réseaux reliés à votre secteur d'activité
10:34ou à votre métier.
10:35D'une certaine manière,
10:36on vient de parler un peu de LinkedIn,
10:37avec son milliard de membres,
10:39dont 29 millions en France,
10:41est d'un très bon marche-pied
10:42pour gravir certains échelons.
10:43Alors, il vous faut conserver dans votre fil d'actualité,
10:46créer et partager du contenu
10:48afin de se faire remarquer.
10:50Ça va élargir votre réseau
10:51et le début de votre réussite.
10:52Rappelons qu'un réseau,
10:53cela se crée et s'entretient
10:55quand on n'en a pas besoin.
10:56C'est mieux.
10:57Mais écoutez, restez dans les parages.
10:58En tout cas, vous faites partie de mon réseau.
10:59On vous retrouve dans un instant mon cher Thomas Binet
11:01où on va parler d'investissement au programme aujourd'hui.
11:03On va parler patrimoine, donations, succession.
11:05A tout de suite.

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