Emission présentée par Alexandre Priam. Avec Quentin Cabanis, Philippe Spanghero, Antoine Mazère et Clément Combes.
Ce soir l'agent sportif Jérôme Lollo est notre invité.
L'émission est centrée autour d'une question : Comment expliquer que de plus en plus de joueurs se retrouvent sans club ?
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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE-2024-04-26##
Ce soir l'agent sportif Jérôme Lollo est notre invité.
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SportTranscription
00:00Vous êtes au cœur de la mêlée sur Sud Radio, la radio du rugby, on est au cœur aussi de cette 28ème journée de Pro D2 actuellement.
00:06Grenoble mène 7 à 0 face à Béziers au Stade des Alpes, on est à la 12ème minute de jeu.
00:12De plus en plus de joueurs se retrouvent sans club en France et notamment dans les divisions de rugby professionnelle.
00:18En top 14 en Pro D2 et en national.
00:20Comment expliquer ce phénomène ? Bonsoir Jérôme Lelot.
00:24Bonsoir à tous.
00:25Alors veuillez m'excuser pour ma voix érayée.
00:29Rassurez-vous, j'ai passé la fête hier soir, c'est juste un rhume que j'ai du mal à soigner.
00:34Ah pas de problème, on souhaite un bon rétablissement.
00:36Je me suis dit peut-être que vous étiez à Agen pour Agen-Biarritz, voilà, ça peut justifier ce genre de choses.
00:42Je n'y étais pas, mon fils y était, mais moi je n'y étais pas.
00:45Bon, c'était quand même un match très intéressant, 26 à 30 et actuellement, tiens, deuxième essai de Grenoble.
00:5012 à 0 pour Grenoble face à Béziers, Béziers qui finit difficilement cette saison de Pro D2.
00:57Ils ont beaucoup de classes derrière.
00:59Aujourd'hui, j'ai eu deux joueurs au téléphone qui ne jouaient pas à cause d'une blessure.
01:05Ils ont fait pas mal tourner, ils ont des joueurs décédés, donc je ne suis pas sûr qu'ils aient vraiment coché ce match sur leur calendrier.
01:13Alors, on va parler de ces joueurs qui se retrouvent sans contrat de plus en plus,
01:17puisqu'on voit notamment que, avec l'arrivée de la nationale, on a une sorte de division semi-professionnelle.
01:26On a beaucoup plus de joueurs professionnels aussi en France.
01:29C'est-à-dire que la concurrence est un peu plus relevée.
01:32On essaie d'expliquer ce phénomène.
01:33On en a pas mal parlé déjà avec Félix Panguiro les années précédentes,
01:38mais c'est vrai qu'il y a une tendance à la hausse, au contraire de la hausse du salary cap.
01:46Donc forcément, il y a une sorte d'effet un petit peu en tout noir pour le joueur de rugby professionnel, Jérôme.
01:51Oui, exactement. On est dans une période très compliquée.
01:55On est quasiment dans le money time.
01:58Même si la période des mutations ouvre officiellement le 1er mai et ferme le 30 juin,
02:0490% des transferts sont déjà faits.
02:09Il reste certes deux mois, mais il reste aujourd'hui énormément de joueurs sur le marché.
02:15J'estime qu'il en reste entre 90 et 100.
02:20Non, une bonne centaine, je pense, aujourd'hui.
02:23Une bonne centaine, alors tous ne trouveront pas, c'est une évidence, pour plusieurs raisons.
02:31La première, c'est qu'effectivement, aujourd'hui, il y a beaucoup plus d'offres que de demandes.
02:37Il y a encore des présidents de clubs qui doivent peaufiner leur effectif.
02:42Une petite anecdote, j'en ai eu un hier au téléphone, un président de National qui a des ambitions à National.
02:49Il n'a rien fait. Il a encore une dizaine de joueurs à recruter.
02:53Il m'a dit, mais Jérôme, on n'est même pas début mai, il y a plus de 100 joueurs sur le marché.
03:00Je me donne encore une quinzaine de jours. Dans 15 jours, ce sera les soldes.
03:04J'ai des mecs qui viendront pour 2000 euros par mois et qui seront bien contents de venir parce que sinon, ils seront au chômage.
03:10Et aujourd'hui, ce n'est pas le seul président de club à réagir comme ça.
03:13Ils se disent qu'ils ont du temps pour recruter parce que malheureusement, les prix vont baisser.
03:21Proval avait fait une sorte d'étude sur le nombre de joueurs qui s'étaient retrouvés sans contrat.
03:25En 2020, 2021, 114 joueurs sans club.
03:28Sans 3, on avait finalement trouvé un contrat qui avait 11 joueurs qui étaient laissés sur le carreau.
03:33En 2021, 2022, 172 joueurs sans club.
03:37156 en avaient trouvé un.
03:38Ça faisait 16 joueurs sous contrat.
03:40Et puis, la saison dernière, et là, pour le coup, c'est assez historique de façon négative.
03:45181 joueurs sans club et seulement 129 avaient trouvé un point de chute.
03:50Il y avait 52 joueurs sous contrat au début de la saison 2023-2024, à la fin de la saison 2022-2023, au 1er juillet.
03:59Philippe Anghiro, on sait qu'il y a pas mal de facteurs, notamment autour de ce qu'il y a à la récap, mais pas seulement.
04:04Est-ce que tu vois d'autres facteurs aggravants pour cette situation des joueurs sous contrat ?
04:10Sans contrat aussi, du coup, après.
04:13Ce n'est pas évident.
04:14D'abord, il y a ce travail sur la formation française qu'il faut saluer et qui rejaillit au plus haut niveau.
04:19Je ne sais pas si Jérôme est d'accord avec moi, mais qui fait que le volume de joueurs capables de prétendre au haut niveau est plus important chaque année.
04:28Moi, je suis assez surpris par le niveau de maturité des jeunes joueurs qui sont prêts plus tôt qu'à l'époque et donc qui créent aussi un goulot d'étranglement.
04:34Ça, pour moi, c'est un bout de l'explication.
04:37C'est simplement que le marché s'élargit.
04:45On a retrouvé plus de licenciés, on a des jeunes qui sont prêts plus tôt, on travaille mieux sur notre formation.
04:51Ça explique pour moi en grande partie le sujet parce qu'aujourd'hui, c'est vrai qu'il faut aussi justifier les efforts financiers qui sont mis sur la formation interne dans les clubs.
05:02C'est des vrais sujets entre les assos et les SASP, les sociétés professionnelles du secteur professionnel.
05:08Et donc, il y a de plus en plus d'émulations en interne qui se créent et le marché se restreint.
05:16Donc, pour moi, c'est un bout de l'explication.
05:19Après, j'aimerais avoir l'avis de Jérôme parce que je crois qu'on a fait le bon travail sur cet enjeu du salarié cap.
05:26Je crois qu'il fallait stopper l'abus spéculatif parce que ça devenait ridicule.
05:31On était dans un micro-marché qui n'avait aucune réalité dans le monde du rugby à l'échelle mondiale.
05:37En dehors de ce qui se passe en France, l'économie n'a rien à voir.
05:40Mais je crois que maintenant, on est arrivé à un niveau qui fait qu'on doit pouvoir, pas faire marche arrière, mais rester à ces niveaux-là de salarié cap.
05:51Et peut-être changer un peu les règles par rapport au nombre de joueurs, à l'effectif, à la façon de favoriser les clubs qui font monter des joueurs issus de la formation d'un interne pour qu'ils aient accès à plus de contrats.
06:07Il y a peut-être des idées de toute façon.
06:09Il faudra se poser les questions parce que quoi qu'il arrive, tu l'as dit, cette année, elle était historique.
06:13Mais pour moi, ça ne va pas s'arrêter et la spirale, elle ne va pas s'inverser.
06:17Réponse de Jérôme Lelot à Jean SPORTIF, Jérôme.
06:20Oui, c'est évident, je suis d'accord avec toi par rapport à ça.
06:23Après, ce qu'il faut savoir aussi, c'est qu'à cause certainement du salarié cap, les remboursements aussi du prêt garanti par l'État que les clubs commencent à payer, commencent à rembourser.
06:36On se retrouve dans quasiment chaque club avec entre 2 et 3 joueurs de moins que la saison dernière.
06:44Donc rien qu'en top 14 et pro D2, si on est sur une base de 3 joueurs par club, on se retrouve avec les 90 joueurs dont je parle aujourd'hui.
06:52Et ça, ça peut poser problème.
06:53Tiens, je vais reprendre des phrases de Robert Moore au sein du journal L'Équipe, il est directeur sportif du Stade Rochelet.
07:01Il évoque lui, son effectif, comment il est construit.
07:0430 joueurs sous contrat pro et un grand squad développement des jeunes qui s'entraînent avec les pros.
07:0916 joueurs développement qui font partie du squad de La Rochelle.
07:14Donc il y a 30 contrats pro et 16, on va dire, contrats espoir probablement.
07:18Est ce que c'est une bonne formule, ça, Jérôme Lolo ?
07:21Oui, je trouve que c'est bien.
07:23Je pense que les 30 contrats pro, c'est aujourd'hui.
07:25Est ce que l'année prochaine, il n'y aura vraiment pas de contrat pro ?
07:29Oui, bien sûr.
07:30Je pense qu'il sera en dessous de la barre des 30 joueurs.
07:35Ils ont libéré Rémi Piquette.
07:38Je ne suis pas sûr qu'il est remplacé, qu'ils le remplaceront.
07:41Et ils sont en train de dégraisser encore, comme pas mal d'autres clubs,
07:46dégraisser un nombre assez important peut être de joueurs et les remplacer par deux ou trois joueurs de moins.
07:53Alors, faisons un peu le portrait robot du joueur qui se retrouve sans contrat.
07:58Est il un joueur de rugby français, entre guillemets, moyen, c'est à dire pas extraordinaire
08:04pour prétendre tout de suite au top 14, mais doit passer par la Pro D2, voire la Nationale.
08:09Est ce que c'est ça le portrait robot du joueur qui est un peu en galère en ce moment,
08:12Jérôme Lolo, ou il y a d'autres caractéristiques qu'on peut accoler ?
08:18Aujourd'hui, tout s'explique.
08:20Il y a très, très, très bons joueurs.
08:23Ils ne vont pas se trouver sur le carreau.
08:27Les joueurs qui se retrouvent sur le carreau, ce sont de très jeunes joueurs
08:30qui n'ont pas encore le niveau pour jouer en Pro D2,
08:35à qui on propose éventuellement des contrats nationals, mais ils se disent que le national,
08:39ce n'est pas bon, donc ils passent à côté d'un contrat national.
08:42Et puis, finalement, ils vont se retrouver sans rien.
08:45Il y a aussi des joueurs qui sont souvent blessés,
08:50qui font entre cinq et dix matchs par an.
08:54Donc, les clubs n'ont pas forcément envie de miser dessus,
08:57même si, financièrement, ils sont plutôt abordables.
09:01Et après, il y a les joueurs qui ne sont pas forcément sérieux,
09:05qui ne sont pas forcément des gros, gros bosseurs.
09:09Vous savez, on est dans un milieu qui est tout petit, tout se sait.
09:12Donc, les clubs se donnent souvent le mot.
09:16Malheureusement, à quelques exceptions près,
09:18les joueurs qui sont aujourd'hui sans club, malheureusement, il y a souvent des raisons.
09:24C'est assez intéressant.
09:26C'est très intéressant de faire un petit peu le portrait robot, effectivement.
09:29Et revenons un tout petit peu sur cette génération là,
09:322002-2003, qui sort des espoirs
09:36et qui refuse.
09:38Il y a pas mal de joueurs qui refusent des contrats au national.
09:41Parce que quoi ? Parce que la nationale n'a pas trouvé l'adhésion des joueurs
09:45qui aspirent à devenir professionnels.
09:47Comment l'expliquer, ça, Jérôme Lallaud ?
09:49Je poserai la même question à Philippe.
09:50Les joueurs pensent que le national, ce n'est pas assez médiatisé,
09:56que les clubs de Pro D2 n'iront pas forcément voir les meilleurs joueurs nationaux.
10:00Or, ils se trompent.
10:02Oui, c'est factuellement faux.
10:04Oui, c'est exactement.
10:05Mais les joueurs ont des idées très, très arrêtées par rapport à ça.
10:08Alors, certains comprennent.
10:10Après, effectivement, les rémunérations des clubs de deux nationales,
10:13ce n'est pas des rémunérations extraordinaires.
10:17C'est souvent bien mieux en Pro D2.
10:20Mais parfois, il faut passer par cette case là pour rebondir après
10:24et puis remonter les marches une à une.
10:28Moi, c'est ce que je fais aujourd'hui aux joueurs.
10:30L'an dernier, j'ai un joueur, un jeune pilier droit de 2002,
10:35qui me dit mais Jérôme, je ne vais pas aller en national.
10:36Je lui dis, mais tu sais, je ne suis pas sûr qu'en national,
10:39tu joues tous les week-ends, je pense que ça va être très formateur pour toi.
10:42Tu vas enfin te confronter à la vraie vie avec des piliers qui ont 30 ans.
10:49Jusqu'à présent, tu ne jouais que contre d'un espoir,
10:51que contre des piliers qui avaient ton âge, c'est à dire 20 ans.
10:54Je dis, tu vas voir, ce sera compliqué.
10:56Il m'a dit bon, effectivement, je vais y aller.
10:57Là, on est au mois de mai, mais ce jour-là, il n'a pas fait un match en Pro.
11:01Il se rend compte que c'est compliqué.
11:03Il ne va pas être gardé en national.
11:04Je ne suis pas sûr qu'il continue le rugby.
11:08Alors que l'an dernier, à la même époque, il ne me parlait que de Pro D2.
11:12Moi, je savais qu'il n'avait pas le niveau de Pro D2.
11:14Et j'avais quelques doutes aussi par rapport à son niveau en national.
11:18Et puis, effectivement, malheureusement,
11:22ses neuf premiers mois dans son club ont donné raison.
11:25Il y a un fossé, très clairement.
11:27Le fossé, c'est toujours le même, Philippe Ponguiron,
11:29entre les espoirs et le monde Pro.
11:32Et c'est un gros problème du rugby français, Philippe.
11:35C'est un énorme problème qu'on a énormément de mal à régler.
11:38C'est très compliqué.
11:39J'ai suivi ça de près il y a quelques mois,
11:42que j'étais un peu impliqué dans le dossier avec la nouvelle équipe fédérale.
11:46Honnêtement, c'est extrêmement complexe
11:49parce que les clubs n'ont pas du tout les mêmes attentes.
11:53Et la réalité des faits, c'est qu'en fait,
11:57il y a 85 % des joueurs de la catégorie espoir
12:01qui sont au service de 15 % qui vont atteindre le plus haut niveau
12:05et qui sont quelque part des sparring partners.
12:08Le plus grave, c'est quand on regarde les statistiques,
12:10c'est-à-dire qu'il y a un nombre très important.
12:13Je n'ai plus les chiffres en tête, mais le chiffre m'avait choqué.
12:15C'est énorme.
12:16Je crois qu'il y a presque 30 % des joueurs espoir
12:19qui arrêtent le rugby après la catégorie espoir.
12:23Alors que c'est des joueurs qui pensaient pouvoir jouer au haut niveau,
12:26qui sont dans la filière depuis très longtemps,
12:28donc qu'on peut penser être des amoureux de rugby,
12:31mais qui, déçus de ne pas avoir atteint leur Graal, arrêtent carrément.
12:36Et ça, c'est des joueurs qu'on pourrait arrêter.
12:39Ou vont jouer en fédéral, bien sûr, ou vont jouer en fédéral 2 ou éventuellement en fédéral 3.
12:42Ou même faire des passerelles, peut-être pour l'arbitrage,
12:45parce qu'on manque d'arbitres et c'est des joueurs qui ont des choses à transmettre.
12:49En fait, moi, ce que je pense, le gros problème, malheureusement,
12:52c'est qu'inconsciemment, parce que ce n'est pas le discours qu'on leur tient,
12:55mais je suis passé par ces filières-là.
12:56Et on a l'impression qu'à chaque catégorie dans laquelle on est en jeune,
13:01on est les stars de demain.
13:03Et en fait, on arrive à le croire.
13:07Moi, j'ai vécu exactement ce qu'explique Jérôme,
13:11c'est que j'étais en espoir au Stade Toulousain, aux côtés des meilleurs.
13:14Et puis, à un moment donné, on te dit, ben, toi, la route, elle est barrée.
13:18Donc, c'est pro des deux et t'es bien content.
13:20Et puis, voilà.
13:22Et puis après, moi, j'ai compris.
13:24Par contre, j'ai accepté de faire le deuil en me disant, je vais.
13:29Ce n'est pas grave, il y a autre chose dans la vie et c'est chouette.
13:32Et ce n'est même peut-être pas plus mal d'aller une division en dessous
13:35pour avoir un équilibre rugby professionnel.
13:38Voilà, mais il y a plein de choses à revoir.
13:41Pour moi, le vrai problème de fond, c'est cette catégorie espoir
13:45qui, aujourd'hui, ne produit pas ses effets.
13:49Parce que, encore une fois, voilà.
13:53Jérôme Lelot, agent sportif.
13:55Oui, je suis exactement, je suis tout à fait d'accord avec lui.
14:02Aujourd'hui, la catégorie espoir, elle ne veut pas dire grand chose.
14:04Les gamins, ils jouent entre eux, ils ont 20 ans.
14:07Mais après, quand il faut aller se confronter à des joueurs un peu plus rugueux,
14:13c'est compliqué.
14:15Alors, troisième ligne, charnière derrière, ça va à peu près.
14:19Mais le 5 de devant, il y a très, très peu de gamins de 20 ans
14:24qui sont propulsés, que ce soit en pro D2 ou en national.
14:28C'est très compliqué, surtout pour les piliers.
14:32Comment on les conseille, en fait, ces joueurs-là, ce qu'on leur dit ?
14:34Allez tenter quelque chose à l'étranger, allez aux Etats-Unis, pourquoi pas ?
14:37Les Etats-Unis recherchent pas mal de joueurs qui ont une bonne formation.
14:42Allez peut-être tenter votre chance, je ne sais pas, dans d'autres championnats.
14:46Quel est le message qu'on fait parvenir à ces jeunes joueurs-là ?
14:49À qui l'avenir est probablement bouché à l'échelon professionnel en France ?
14:53Ce sera ma dernière question, Jérôme.
14:55C'est très compliqué de leur dire qu'ils ne sont pas forcément au niveau.
15:01Certains l'entendent et le comprennent.
15:03D'autres, il faut vraiment, vraiment mettre des pincettes.
15:06Donc c'est compliqué.
15:07Après, à un moment donné, ils se rendent compte d'eux-mêmes que c'est compliqué.
15:13Les agents en parlent ne sont pas forcément sollicités en retour par les clubs.
15:20Donc, comme a dit Philippe, il y a beaucoup de joueurs qui arrêtent à 21, 22 ans
15:28et qui sont complètement éclairés le rugby.
15:30Certains arrêtent complètement.
15:31Moi, j'en ai deux, trois par an.
15:33Des joueurs qui étaient des top joueurs, des joueurs premium à moins de 18 ans
15:37qui ont fait France développement, qui ont fait France moins de 20 ans
15:42et à 21, 22 ans, ils se rendent compte que c'est compliqué.
15:46Ils n'ont pas forcément envie d'aller jouer en national.
15:48Donc, ils préfèrent arrêter et passer sur autre chose.
15:52Et il faudra surveiller ça à l'issue de la saison 2023-2024.
15:55Dans quelques semaines, maintenant, au 1er juillet, on fera un nouvel état des lieux.
16:00Merci beaucoup, Jérôme Lolo, d'avoir été avec nous.
16:02Merci à vous pour votre invitation.
16:04Avec grand plaisir et merci, Antoine Mazur, pour l'organisation.
16:07Et c'est un sujet qu'on voulait aborder depuis un petit moment sur Sud Radio.