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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00 Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04 A la une ce matin, il y a tant à dire au lendemain du blocus de Sciences Po.
00:00:08 Le malaise d'abord à la lecture du communiqué welbeckien de la direction
00:00:12 suspendant les procédures disciplinaires engagées depuis une semaine
00:00:16 contre les étudiants qui ont fait de l'établissement une ZAD.
00:00:19 L'incompréhension bien sûr, une rue bloquée pendant plus de 10h,
00:00:23 des députés LFI reçus en majesté se mettant face à des policiers
00:00:27 voulant procéder à l'évacuation. A l'arc de triomphe, les agriculteurs
00:00:31 n'avaient pas eu la chance des militants présents rue Saint-Guillaume ce vendredi.
00:00:34 La honte aussi lorsqu'une équipe de CNews est prise à partie
00:00:38 sous les yeux du député Caron, le représentant de la nation,
00:00:41 ancien journaliste, a laissé son courage boulevard Saint-Germain
00:00:45 disant timidement "pas de violence" à deux reprises.
00:00:48 Emmerick Caron a été le premier témoin des menaces, des insultes subies
00:00:52 contre notre jeune journaliste Audrey ainsi que Raphaël.
00:00:55 Ils auraient pu s'interposer, demander à la foule d'exfiltrer
00:00:59 ce dangereux manifestant. Non, Emmerick Caron a regardé
00:01:02 nos équipes reculer, se mettre à l'écart pour éviter les coups
00:01:05 sous les applaudissements de la foule. Triste vendredi au pied de Sciences Po.
00:01:10 Mais en réalité, en réalité, est-ce vraiment surprenant ?
00:01:14 On en parle dans un instant.
00:01:15 Après le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:01:18 Bonjour Isabelle.
00:01:19 Bonjour Elliot, bonjour à tous.
00:01:20 Le gouvernement a rendu public des mesures complémentaires
00:01:23 en faveur des agriculteurs. Parmi elles, la présentation début mai
00:01:27 de la version définitive du nouveau plan éco-phyto de réduction
00:01:30 des pesticides, de nouvelles aides à la trésorerie des exploitations,
00:01:34 l'accélération de 100 projets de stockage d'eau et un plan d'aide
00:01:37 à trois départements frappés par les crises météorologiques,
00:01:40 les Pyrénées-Orientales, l'Aude et l'Hérault.
00:01:43 Enquête sur la mort de Naël en juin dernier.
00:01:45 Une reconstitution des faits est prévue le 5 mai à Nanterre
00:01:48 sous très haute sécurité. Deux policiers présents lors du contrôle routier
00:01:52 du jeune homme de 17 ans y assisteront. L'enjeu est de comprendre
00:01:55 si le policier auteur du coup de feu, qui a toujours assuré être en état
00:01:59 de légitime défense, risquait réellement de se faire percuter
00:02:02 par la voiture de Naël. Et puis après sa tournée en Grèce,
00:02:05 la flamme olympique a été remise à Tony Estanguet,
00:02:08 hier président du comité d'organisation.
00:02:11 Florent Manodouf a été désigné comme son premier porteur en France.
00:02:14 Le nageur de 33 ans, quadruple médaillé olympique, réceptionnera
00:02:18 la flamme sur le Vieux-Port de Marseille le 8 mai prochain.
00:02:22 Merci, chère Isabelle, et rendez-vous à 9h30 pour un nouveau point
00:02:25 sur l'information. On est avec Yvain Lecauze ce samedi matin.
00:02:29 Vous êtes délégué National Uni. Merci d'être présent pour parler,
00:02:34 évidemment, de Sciences Po. On a l'équipe du samedi matin.
00:02:37 Pierre Gentillet, qui est de retour. Vous nous avez manqué la semaine dernière.
00:02:40 Vous êtes bronzé, visiblement. Vous avez pris des vacances.
00:02:42 J'étais à Dubaï.
00:02:43 Il y en a qui ont... à Dubaï !
00:02:45 Il y en a qui ont de la chance.
00:02:46 Ah, vraiment.
00:02:47 Alexandre Devecchio est avec nous, cher Alexandre.
00:02:49 Bonjour.
00:02:49 Ravi de vous retrouver.
00:02:50 Bonjour, Aliotte.
00:02:51 J'étais chez vous hier.
00:02:52 J'étais chez vous au Figaro.
00:02:53 On a fait des échanges de...
00:02:55 C'est très sympa, vraiment.
00:02:57 Les locaux sont magnifiques.
00:02:58 Félicitations.
00:02:58 Eh ben, oui.
00:03:00 Tant mieux.
00:03:01 Vous avez des journalistes...
00:03:03 Vous avez des journalistes formidables au Figaro.
00:03:05 C'était très sympa.
00:03:06 J'ai été pour une interview pour le TV.
00:03:08 Je l'ai lu, bien entendu.
00:03:09 Vous l'avez lu ?
00:03:10 Oui, oui, on l'a lu.
00:03:11 C'est vrai ?
00:03:12 Il vient de dire "je l'ai lu".
00:03:13 Parce qu'il était lu et écrit.
00:03:15 D'ailleurs, alors, on n'en a pas un, mais deux livres.
00:03:18 Je le cite régulièrement, Philippe Hibert, Gulliver.
00:03:21 "Enchaîner le déclin du chef politique".
00:03:23 Bientôt primé ?
00:03:25 Non, je ne crois pas.
00:03:25 Si, si, si, si.
00:03:26 Moi, je vous le dis.
00:03:27 S'il n'y a pas un prix pour ce livre, c'est un scandale d'État.
00:03:31 Je suis d'accord avec vous, mais je crois pas.
00:03:33 "Les nouveaux enfants du siècle".
00:03:36 "Enquête sur une génération fracturée" d'Alexandre Devecchio.
00:03:38 Ça sort le 2 mai prochain.
00:03:41 Alexandre Devecchio, vous parlez notamment dans ce livre de Sarah Knafo.
00:03:44 Sarah Knafo, qui est numéro 3 dans la liste Reconquête.
00:03:47 Elle l'a annoncé hier aux Européennes.
00:03:50 Oui, j'avais enquêté justement il y a 10 ans sur une certaine jeunesse.
00:03:56 Et il y avait dans ce livre Jordan Bardella, Sarah Knafo notamment,
00:04:00 qui était à l'époque de simple militant.
00:04:03 Et donc, on le réédite avec une nouvelle préface à l'occasion des élections européennes.
00:04:09 Et je suis un goujat parce que j'aurais pu saluer dès le début Charlotte Dornelas,
00:04:12 qui est avec nous.
00:04:13 Chère Charlotte, bonjour.
00:04:15 On parlera dans cette émission du terrorisme chez les jeunes,
00:04:19 de la menace terroriste juvénile.
00:04:21 Vous avez fait une enquête dans le JDD passionnante le mois dernier.
00:04:26 Et il s'avère qu'il y a eu une nouvelle mise en examen cette semaine.
00:04:28 D'ailleurs, Sandra Buisson du service Police Justice nous retrouvera dans un instant.
00:04:34 On parle de Sciences Po, ça vous dit ?
00:04:36 Avec enthousiasme.
00:04:36 Mais est-ce que c'est vraiment surprenant ce qui s'est passé ?
00:04:39 Non, pas du tout.
00:04:42 En revanche, ce qui est surprenant, et dites-moi si je me trompe,
00:04:45 c'est le communiqué de la direction.
00:04:48 Je trouve que le communiqué de la direction aurait pu se retrouver dans un livre de Houellebecq.
00:04:53 Et d'ailleurs, moi je ne viens pas de Sciences Po, donc je ne sais pas,
00:04:56 mais ils parlent, c'est une oeuvre longue, Town Hall,
00:05:02 pour parler d'un débat qui va se dérouler la semaine prochaine.
00:05:06 C'est ça, ça sera un débat.
00:05:07 Mais surtout, ce qui est important, c'est de savoir sur quoi portera ce débat.
00:05:12 Ce débat portera aussi sur la remise en question,
00:05:15 la remise en question des partenariats avec les universités israéliennes
00:05:20 et avec les organisations considérées comme pro-israéliennes.
00:05:23 Et donc Sciences Po peut être bloqué, Sciences Po peut être occupé,
00:05:26 non pas seulement par des pro-palestiniens, mais par des pro-hamas,
00:05:29 parce que ces personnes-là chantent, utilisent les mêmes slogans que les pro-hamas,
00:05:34 s'en prennent aux étudiants juifs et/ou sionistes,
00:05:37 comme peut le faire ce groupe terroriste.
00:05:40 Et après que cette organisation est occupée illégalement, Sciences Po,
00:05:45 la direction ne les sanctionne pas.
00:05:46 Par contre, la direction va peut-être remettre en question
00:05:49 les partenariats avec les universités israéliennes.
00:05:52 Alors vous dites "la direction ne les sanctionne pas".
00:05:54 Moi, j'ai lu attentivement, parce que j'ai halluciné en lisant ce communiqué.
00:05:59 D'ailleurs, le directeur provisoire,
00:06:02 je crois qu'il a travaillé avec M. Fabius, d'ailleurs.
00:06:04 Monsieur Masser, si possible.
00:06:06 Monsieur Masser, bon.
00:06:08 D'abord, je me suis demandé si ce n'était pas un faux communiqué qui était relayé.
00:06:12 Normalement, je vous jure que quand je l'ai lu, je me suis dit "c'est possible".
00:06:15 En revanche, il faut faire attention parce qu'ils suspendent,
00:06:18 c'est important, les montants, je pense,
00:06:20 ils ne sont pas dit les haddhistes qui, depuis une semaine,
00:06:25 bordélisent la Sciences Po ne seront pas sanctionnés.
00:06:28 Ils ont dit "on suspend les procédures depuis le 17 avril",
00:06:33 qui ont été lancées depuis le 17 avril.
00:06:35 Personne n'est dupe.
00:06:36 Quand tu dis "on suspend", on connaît tous rien.
00:06:38 J'essaie juste d'être factuel.
00:06:41 Vous avez raison, présentons l'arrière.
00:06:43 Je suis prêt à vous parier que quand ils vous disent
00:06:45 "nous allons suspendre les procédures disciplinaires
00:06:48 à leur compte des étudiants qui auraient pu commettre des dégradations",
00:06:51 je vous prends le pari, dans un mois, on en reparle,
00:06:53 ces suspensions resteront en l'état.
00:06:56 Je ne parierai pas avec vous parce que je pense que vous avez raison.
00:06:59 Mais en l'état, aujourd'hui, ils suspendent.
00:07:01 Ils ne veulent pas dire qu'on n'a pas de sanctions.
00:07:02 Ce communiqué est une captivation à la campagne.
00:07:05 Ça s'appelle soumission.
00:07:06 C'est Houellebecq.
00:07:08 Vous ne l'avez pas encore cité, je m'en étonne,
00:07:10 mais aussi la réaction de la ministre de l'Enseignement supérieur.
00:07:13 On en parlera de Mme Rotaillot.
00:07:15 Vous inquiétez pas, Mme Rotaillot...
00:07:18 On va en parler juste après.
00:07:20 C'est vrai qu'on a envie de mettre la charrue avant les bœufs,
00:07:22 mais on va tout voir, bien sûr.
00:07:23 Mais regardons le sujet de Célia Judas,
00:07:26 qui revient sur les derniers éléments,
00:07:29 notamment le communiqué de Sciences Po.
00:07:31 Il y a un accord qui a été trouvé entre ces militants
00:07:34 qui ont décidé de faire un camping dans l'établissement
00:07:38 et finalement la direction.
00:07:41 On voit ça parce qu'il y a même des députés qui en appellent
00:07:43 à mettre sous tutelle Sciences Po.
00:07:45 On sera d'ailleurs avec un des députés qui veut cette mesure.
00:07:49 Le communiqué est paru hier dans la soirée.
00:07:54 Face à la mobilisation pro-palestinienne des étudiants,
00:07:57 la direction de Sciences Po s'est engagée sur plusieurs points
00:08:00 revendiqués par le comité Palestine.
00:08:02 L'organisation d'une réunion publique d'ici jeudi prochain,
00:08:05 ouverte à toutes les communautés,
00:08:07 et la suspension des mesures disciplinaires
00:08:09 lancées contre les manifestants.
00:08:12 Une décision qui fait scandale.
00:08:13 Plusieurs élus de droite réclament la mise sous tutelle de l'école,
00:08:17 notamment en remplaçant l'actuel administrateur provisoire.
00:08:20 C'est à la ministre de l'enseignement supérieur
00:08:23 de reprendre par le biais de quelqu'un.
00:08:25 C'est à elle de décider qui elle doit mettre,
00:08:27 puisque l'administrateur provisoire qui est en place
00:08:30 n'est plus légitime.
00:08:32 On ne peut pas dire que les lignes rouges ont été franchies
00:08:33 et rien faire après.
00:08:35 Donc il faut que l'administrateur provisoire parte,
00:08:37 il faut que l'école soit remise sous tutelle,
00:08:39 avec un plan très précis pour quelques mois,
00:08:42 et qu'après à terme on ait un directeur.
00:08:44 Quant aux étudiants,
00:08:45 ils se sont engagés à ne plus perturber les cours,
00:08:48 les examens et toute autre activité de l'institution.
00:08:51 Est-ce que vous êtes choqués ?
00:08:55 Et là maintenant c'est à vous de prendre la parole.
00:08:57 Donnez-moi votre ressenti,
00:08:59 ce que vous avez vécu depuis 24 heures.
00:09:01 En tout cas nous avec l'Uni on est choqués,
00:09:02 mais on n'est pas étonnés.
00:09:04 Mais Sciences Po,
00:09:06 aujourd'hui...
00:09:07 On n'est pas toutes les deux choqués.
00:09:08 Oui, tant mieux.
00:09:09 Mais Sciences Po,
00:09:10 avant je pense qu'on pouvait dire que c'était peut-être
00:09:12 une sorte d'élite intellectuelle, une élite culturelle.
00:09:14 Aujourd'hui Sciences Po est devenue une élite islamo-gauchiste.
00:09:17 Sciences Po, on y rentre,
00:09:20 et après trois ans, cinq ans, quand on y sort,
00:09:23 on est formaté pour penser comme l'extrême gauche,
00:09:25 pour penser comme la France insoumise.
00:09:27 Et de toute façon, si on veut sortir de la DOXA,
00:09:29 on sera mis à l'écart.
00:09:30 Si on veut sortir de la DOXA mise en place par l'extrême gauche,
00:09:34 on sera exclu de l'école.
00:09:35 Non mais moi, je vous ai vu souffler Philippe.
00:09:38 Oui, je trouve que c'est un peu excessif.
00:09:39 D'accord, vous avez entièrement raison.
00:09:41 Attendez, pourquoi pas ?
00:09:42 Mais pensez un instant, un seul instant ce matin,
00:09:46 aux étudiants français de confession juive qui sont à Sciences Po.
00:09:49 Et pas qu'à Sciences Po pareil.
00:09:51 Bien sûr.
00:09:52 Ils se disent quoi ce matin ?
00:09:54 Mais moi je suis à leur place.
00:09:55 Je vous dis Philippe, je suis à leur place.
00:09:57 Mais je prends mes valises, je pars.
00:09:59 Je trouve une autre école.
00:10:00 Oui.
00:10:00 Mais si je ne suis pas soutenu par ma direction.
00:10:02 Je...
00:10:04 Mais je pars.
00:10:04 Je peux vous répondre.
00:10:05 Mais bien sûr.
00:10:06 Bon, on a à l'évidence une école qui a voulu être sur le modèle
00:10:11 des universités américaines.
00:10:13 C'est la stratégie depuis Richard Descoins, il y a une quinzaine d'années.
00:10:17 Et bien à force d'être sur la stratégie des universités américaines,
00:10:20 on finit par reproduire ce qui se passe sur les universités américaines.
00:10:25 Attention quand même de ne pas mettre dans le panier
00:10:28 un peu comme vous le faites. C'est pour ça que je trouvais que c'était excessif.
00:10:31 Tous les étudiants et tous les profs dans cette affaire.
00:10:33 Non, parce qu'on entendra des professeurs.
00:10:35 Mais pardonnez-moi, vous avez raison.
00:10:37 Attention de ne pas...
00:10:38 Enfin moi j'ai des copains qui enseignent à Sciences Po.
00:10:41 Ils faisaient cours hier.
00:10:42 Il y a des cours qui ont eu lieu.
00:10:43 Hier, il n'y a pas eu cours.
00:10:44 Si, je vous assure que si.
00:10:46 Il y a eu des cours.
00:10:47 Il y a eu des cours hier.
00:10:47 À Sciences Po Paris ?
00:10:48 Oui.
00:10:49 Mais oui, il y a plusieurs locaux à Sciences Po Paris.
00:10:51 Oui, d'accord.
00:10:52 Il n'y a pas eu de cours sur le campus principal.
00:10:54 Le campus principal était complètement bloqué.
00:10:57 Il y a eu cours à Sciences Po, peut-être à Paris.
00:10:58 Oui, si vous voulez.
00:11:00 Donc, file l'endroit où il y a le plus de cours,
00:11:02 n'est pas la rue Saint-Guillaume aujourd'hui.
00:11:03 Mais c'est le bâtiment symbolique, vous le savez.
00:11:06 C'est le bâtiment symbolique.
00:11:07 Mais je vous dis qu'il y a eu des cours hier.
00:11:09 Oui, mais pas dans ce bâtiment où il y avait la manifestation.
00:11:11 Ah non, pas dans ce bâtiment.
00:11:12 Mais le plus gros bâtiment, il est à 500 mètres.
00:11:14 Mais là au jour...
00:11:15 Là au jour, je vous parle.
00:11:16 C'était juste pour vous dire qu'il ne faut pas généraliser
00:11:20 sur tous les étudiants et sur tous les profs de Sciences Po.
00:11:23 Et puis, quand même rappeler qu'il y a une énorme crise
00:11:26 de leadership dans cette école,
00:11:27 qui est liée à des crises successives
00:11:29 qui n'ont rien à voir avec ce dont on parle
00:11:31 et qui fait que l'administrateur provisoire,
00:11:33 son autorité est toute relative, est vraiment toute relative.
00:11:36 Donc, ce qui lui est...
00:11:37 Qui cède sa place, qui laisse, s'il a peur.
00:11:40 Qui laisse sa place très rapidement.
00:11:42 On trouve quelqu'un de courageux.
00:11:44 Et quand il y a 80 étudiants
00:11:47 qui décident de camper dans l'établissement,
00:11:51 c'est "Messieurs, bonsoir, vous allez ailleurs
00:11:54 parce que ici, on enseigne.
00:11:55 Ici, c'est l'excellence.
00:11:56 Ici, c'est l'élite.
00:11:58 Ici, c'est le respect du débat.
00:11:59 Ici, c'est le respect des idées, parfois,
00:12:01 qui sont contraires à ce que vous pouvez penser.
00:12:04 Mais si vous voulez faire une ZAD,
00:12:06 vous allez à Notre-Dame-des-Landes et parlez à Saint-Guillaume."
00:12:09 - Ah bah d'accord, pardon.
00:12:10 - Normalement, c'est à la Sorbonne à Nanterre, là,
00:12:12 c'est à Sciences Po.
00:12:13 C'est ça la vraie mutation de...
00:12:14 - Pardon, normalement, c'est à la Sorbonne.
00:12:16 - Oui, bah oui, ça existe depuis 50 ans, des occupations.
00:12:20 - C'est normal, en fait.
00:12:21 - Oui, d'accord, mais enfin, c'est dans l'histoire de...
00:12:22 - D'habitude, ça se fait...
00:12:24 Ah oui, c'est les fameuses traditions qu'il faudrait reconnaître.
00:12:27 - Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:12:28 - Non, mais la seule chose, c'est qu'en effet,
00:12:30 moi, je n'ai pas été à Sciences Po
00:12:32 et je ne sais pas comment ça fonctionne de l'intérieur,
00:12:34 ni quels sont les glissements.
00:12:35 J'entends que tout le monde les décrit.
00:12:38 La seule chose que je vois hier,
00:12:39 c'est que la direction communique immédiatement en disant
00:12:42 "On va recevoir les élèves avant même la fin du blocage."
00:12:45 Bon, bah quand vous condamnez fermement,
00:12:46 quand vous expliquez que la ligne a été franchie,
00:12:49 que c'est intolérable,
00:12:50 vous commencez par accepter de discuter les revendications
00:12:54 avant même la fin du blocage.
00:12:55 Je pense que le déficit d'autorité,
00:12:58 il est simplement dans les moyens de la réaction,
00:13:00 déjà initialement.
00:13:01 - Ah, je suis d'accord.
00:13:02 - Il y a certaines actions dans une université
00:13:05 qu'on ne prend pas au sérieux quand on est à la direction.
00:13:07 On les stoppe et ensuite, on verra.
00:13:09 Là, ils accèdent finalement à la revendication.
00:13:12 Je me mets à la place de ces étudiants,
00:13:13 ils auraient tort de ne pas recommencer, en fait, pour le jour.
00:13:15 - Il y en a plus qu'on ne l'a vu.
00:13:16 - Julien Drey, Julien Drey,
00:13:17 Julien Drey, qui, dans son parcours politique et universitaire,
00:13:23 - En a fait des occupations.
00:13:24 - En a fait des occupations.
00:13:25 Le communiqué de la direction de Sciences Po
00:13:26 est une honte pour l'éducation nationale
00:13:28 et pour l'honneur de notre système universitaire.
00:13:31 Cette grande école devient le symbole d'une faillite
00:13:34 et d'une lâcheté sans nom.
00:13:35 Alexandre Desvecs.
00:13:36 - Non, mais j'aime beaucoup Julien Drey.
00:13:38 On a eu l'occasion de débattre ensemble,
00:13:39 mais la faillite date pas d'hier.
00:13:42 Philippe Guibert l'a rappelé,
00:13:44 c'est 50 ans aussi d'une lente décadence
00:13:46 et d'une lente tolérance envers une forme d'intolérable.
00:13:51 Par ailleurs, moi, ce qui m'inquiète,
00:13:57 c'est l'ignorance à Sciences Po, en réalité,
00:14:00 puisque c'est censé être l'école de nos futures élites.
00:14:03 C'est déjà que les élites sont décrédibilisées.
00:14:06 Je pense que demain, elles le seront encore plus,
00:14:08 parce que, qu'on soit en compassion avec les victimes civiles
00:14:14 des bombardements israéliens à Gaza,
00:14:16 on peut tout à fait le comprendre,
00:14:17 mais là, on est face à des personnes, justement,
00:14:19 qui confondent un génocide et des bombardements
00:14:24 dans le cadre d'une guerre.
00:14:26 Or, ce sont des gens qui devraient justement comprendre,
00:14:29 parce qu'ils ont fait des études supérieures,
00:14:32 donc ils sont sensibles aux fake news,
00:14:34 voire ils les propagent,
00:14:36 et demain, ils vont peut-être diriger le pays.
00:14:39 Donc, c'est ça qui est particulièrement,
00:14:41 je dirais, inquiétant, au-delà du sectarisme,
00:14:44 du gauchisme et des rôlants, parfois antisémites.
00:14:48 C'est la bêtise.
00:14:50 Peut-être que le gauchisme, effectivement,
00:14:52 à l'époque de Julien Dray,
00:14:53 j'allais dire que le gauchisme, c'était mieux avant,
00:14:55 parce qu'il était un peu plus structuré intellectuellement.
00:15:00 Là, le mélange de la bêtise et d'une idéologie gauchiste,
00:15:04 communautariste, très agressive,
00:15:06 ça laisse présager des lendemains douloureux pour le pays.
00:15:11 Ce qui est intéressant aussi,
00:15:12 et là-dessus, je voudrais prolonger cet argument
00:15:14 et souligner un paradoxe,
00:15:15 c'est-à-dire qu'on parle beaucoup de la déconnexion des élites.
00:15:17 Et Sciences Po, on le dit,
00:15:18 mais là, on peut vraiment le constater,
00:15:20 est en total décalage.
00:15:22 Si on fait un petit comparatif,
00:15:24 je me suis abusé à aller regarder les intentions de vote.
00:15:27 Il y avait un sondage qui avait été donné à Sciences Po
00:15:29 sur ce que votaient les étudiants à Sciences Po
00:15:30 au moment des législatives.
00:15:32 Une large majorité de ces étudiants votaient la NUPES.
00:15:34 Quand un sondage est sorti hier,
00:15:37 44% des 18-24 ans envisageraient de voter pour le Rassemblement national.
00:15:44 Ça vous dit aussi la déconnexion,
00:15:46 c'est-à-dire que nous avons une jeunesse bourgeoise
00:15:49 à Sciences Po qui rêve de révolution
00:15:51 quand la majorité de la jeunesse,
00:15:52 et surtout quand elle est précarisée,
00:15:54 rêve d'ordre, enfin rêve d'ordre,
00:15:55 et aspire à davantage d'ordre.
00:15:57 Vous voyez, moi, je trouve que c'est assez amusant
00:15:59 de voir le décalage encore une fois en permanence.
00:16:02 Et puis, bien évidemment, la défaillance à tous les niveaux,
00:16:05 qu'il s'agisse de la direction de Sciences Po,
00:16:06 qui a capitulé en race campagne avec ce communiqué,
00:16:09 avec la ministre de l'Enseignement supérieur,
00:16:11 qui ne parle quand on l'entend parler, c'est juste pour ça.
00:16:14 C'est simplement pour ça, voyez-vous.
00:16:16 - Juste une précision. - Pas de surprise.
00:16:19 Il y a un directeur qui va être nommé,
00:16:20 qui est déjà prédésigné.
00:16:22 - C'est qui ? - C'est Enrico Letta,
00:16:24 ancien président du Conseil italien,
00:16:27 qui est jugé comme étant le favori.
00:16:30 Je ne porte pas de jugement.
00:16:32 - Quelle est sa couleur politique ?
00:16:34 - C'est un centriste de centre-gauche.
00:16:36 - Ah, centre-gauche.
00:16:37 - Voilà. - Les choses vont changer.
00:16:40 - Il y a quelqu'un de droit, absolument.
00:16:41 - Non, pas du tout.
00:16:42 La question que je me posais, c'est
00:16:43 est-ce qu'on reste dans la droite ligne de la soumission ?
00:16:46 - Non, la question n'est pas l'orientation politique du directeur.
00:16:49 - Ah bah si, ça change. Pardonnez-moi un petit peu.
00:16:51 - Non, je ne suis pas d'accord.
00:16:55 Ce qui va changer, c'est est-ce qu'il a l'autorité
00:16:58 pour avoir la fermeté d'appliquer simplement les règlements à Sciences Po ?
00:17:01 - Est-ce qu'on a déjà eu à Sciences Po, depuis 20-30 ans,
00:17:04 un directeur qui a eu ouvertement des positions à droite ?
00:17:08 - Richard Le Poing a été très soutenu par Nicolas Sarkozy.
00:17:11 - Non mais attendez, ces opinions à droite...
00:17:13 - Si vous... - Je voudrais vous rappeler,
00:17:14 Richard Le Poing a été notablement de son groupe.
00:17:16 - En attendant, ce qui est vrai,
00:17:17 c'est que quand on lit le communiqué de ce directeur provisoire,
00:17:22 on n'y comprend rien, si ce n'est qu'on comprend que cette direction
00:17:26 a préféré, pour éviter l'embrasement dans l'établissement, se coucher.
00:17:32 Et que quand vous êtes étudiant à Sciences Po,
00:17:34 que vous êtes de Confucian-juive ou non,
00:17:36 c'est-à-dire que vous ne supportez pas, ou non, c'est ce que je dis,
00:17:39 que vous ne supportez pas ce qui se passe,
00:17:41 qu'il y ait 80 à 200 militants d'extrême gauche
00:17:44 qui bordélisent Sciences Po,
00:17:47 et qu'il y a plus de 2000 étudiants à Sciences Po Paris,
00:17:50 mais c'est le diktat des minorités.
00:17:52 - C'est extrêmement révélateur, l'histoire des échanges.
00:17:55 - C'est plus que de la soumission, c'est de la complaisance.
00:17:58 Et d'ailleurs, on n'en a pas trop parlé jusque-là,
00:18:00 je pense que c'est important de savoir que ça ne part pas de nulle part.
00:18:02 Ce ne sont pas les étudiants eux-mêmes qui se sont dit
00:18:05 "on va bloquer, on va occuper Sciences Po".
00:18:07 C'est orchestré par les organisations pro-palestiniennes,
00:18:10 par les organisations d'extrême gauche, l'Union étudiante, l'UNEF,
00:18:13 qui sont d'ailleurs massivement subventionnées par les moyens publics,
00:18:15 et par la France insoumise.
00:18:17 La France insoumise qui était sur place,
00:18:18 de nombreux députés de la France insoumise étaient sur place.
00:18:20 - Ne vous inquiétez pas, ils ont été invités en majesté.
00:18:22 C'était le meeting à l'extérieur de la France insoumise.
00:18:25 - C'était un meeting à l'extérieur de la France insoumise.
00:18:27 - Le truc a été monté de A à Z par Ellefi.
00:18:29 - On en parlera dans un instant,
00:18:30 je voudrais juste qu'on écoute Gabriel Attal,
00:18:32 parce que vous avez dit que ça ne date pas d'hier,
00:18:35 ça fait des semaines que ça dure, depuis le 7 octobre, plusieurs années.
00:18:39 - C'est des années en Sciences Po, si je puis me permettre.
00:18:41 - Il y a eu une bascule depuis le 7 octobre.
00:18:43 Et l'Uni par exemple, et c'est pour ça que vous êtes là sur ce plateau,
00:18:47 c'est que vous avez alerté depuis le 7 octobre en disant "il faut faire attention là,
00:18:49 il se passe quelque chose qu'on n'avait pas véritablement vécu les années précédentes".
00:18:53 Vous avez des étudiants qui sont menacés parce que juifs.
00:18:56 Vous n'avez pas le droit d'avoir une position contraire
00:18:59 à des associations, des groupuscules dits "pro-palestiniens".
00:19:03 Donc ça commence à être dangereux.
00:19:05 Et vous avez d'ailleurs, pour ça, été vous-même menacé de mort.
00:19:09 Écoutez Gabriel Attal, parce que le mois dernier,
00:19:11 c'était il y a quasiment un mois tout pile, vous vous souvenez ?
00:19:13 C'était une étudiante de confession juive
00:19:15 qui avait été interdite d'accès à un amphithéâtre
00:19:17 pour une conférence pro-palestinienne à Sciences Po Paris,
00:19:19 avant finalement de pouvoir y assister.
00:19:22 Elle y avait dénoncé un incident antisémite,
00:19:25 ce qui a été contesté par l'organisation de cette conférence.
00:19:29 Dans cet amphithéâtre qui est l'amphithéâtre Boutmy,
00:19:32 désormais rebaptisé Gaza,
00:19:34 Gilles Kepel qui a enseigné là-bas,
00:19:37 hier il disait à juste titre "il faudrait l'appeler l'amphithéâtre Mélenchon maintenant".
00:19:41 On écoute Gabriel Attal parce qu'il avait promis que...
00:19:43 C'était la fin du pas de vague.
00:19:46 Je le dis de manière très claire,
00:19:48 je m'engage, et je me suis engagé à l'époque en tant que ministre de l'Éducation,
00:19:50 je m'engage aujourd'hui en tant que Premier ministre,
00:19:52 pour refuser partout, en tout lieu,
00:19:55 toute forme de pas de vague.
00:19:57 Et donc je ne peux pas accepter
00:19:59 que dans l'établissement qui forme une partie des futurs cadres dirigeants de l'État,
00:20:03 s'installe une forme de culture du pas de vague, où,
00:20:06 face à un certain nombre de dérives que tout le monde constate,
00:20:09 on laisse les choses se faire.
00:20:10 On ne veut pas que Sciences Po ou que toute autre école ou université
00:20:13 devienne la voie d'eau de l'arrivée de cette pensée.
00:20:18 Et finalement, de ces actions et de ces initiatives visant à
00:20:24 refuser qu'un débat démocratique puisse se tenir.
00:20:27 C'est-à-dire, ce n'est pas besoin que je le dise moi,
00:20:29 ça a été dit par beaucoup ces dernières années.
00:20:32 Beaucoup disent "on ne peut plus organiser un débat démocratique public à Sciences Po
00:20:35 sans avoir à prévenir la préfecture de police avant
00:20:37 et à faire venir des forces de sécurité".
00:20:39 - C'était il y a un mois, hein ? - Oui.
00:20:42 - Et après, vous vous étonnez qu'aujourd'hui, en un mois,
00:20:45 5% d'insatisfaits en plus du bilan de Gabriel Attal, etc.
00:20:50 Il y a un mois tout pile.
00:20:51 Un mois plus tard, on se retrouve avec un blocus à Sciences Po.
00:20:55 - Mais c'est clairement un happening héléfiste, ce qui s'est passé depuis deux jours.
00:20:59 Le truc a été monté, Céry Mahassan, qui était l'icône,
00:21:02 elle a été invitée, elle est venue, tout ça a été monté
00:21:06 comme une réaction héléfiste à tout ce qui s'est passé sur les réunions
00:21:12 qui ont été interdites dans une université.
00:21:14 Donc il y a une manip, évidemment,
00:21:16 mais il y a un terreau favorable à Sciences Po pour que la manip marche.
00:21:19 C'est ça le point qui est intéressant et qui est important.
00:21:22 Et il y a une direction qui, à l'évidence,
00:21:24 ne sent pas du tout l'autorité de faire appliquer les règles.
00:21:28 Et c'est ça qui est inquiétant.
00:21:30 Je précise juste une phrase,
00:21:32 beaucoup de profs, ceux avec qui j'ai discuté,
00:21:34 se sentent aujourd'hui un peu abandonnés.
00:21:36 Ils se sont livrés eux-mêmes.
00:21:39 - Ils étaient où, hier, les profs ?
00:21:41 - Les profs ? - Ils étaient où ?
00:21:42 Parce que c'est très simple.
00:21:44 Excusez-moi, vous êtes professeur.
00:21:45 - Vous n'allez pas engueuler les profs.
00:21:46 En ce moment, les profs, ils sont en difficulté aussi.
00:21:48 - Je vous dis simplement qu'hier,
00:21:50 quand vous avez des manifestations comme celle-ci,
00:21:53 vous pouvez aller vers les manifestants.
00:21:57 Si vous êtes prof, si vous êtes respecté,
00:21:59 vous pouvez y aller en disant, s'il vous plaît,
00:22:01 ici, on enseigne, ici, c'est le débat, ici, c'est l'excellence et l'élite.
00:22:06 - Je suis d'accord avec vous.
00:22:07 Le rôle d'un professeur...
00:22:10 - Excusez-moi, je pense, là, pour le coup, je suis d'accord.
00:22:12 Ce n'est pas le rôle d'un professeur de faire ça,
00:22:14 de faire l'ordre, de faire la police.
00:22:15 - Ce n'est pas l'ordre, c'est le dialogue.
00:22:16 - Moi, je donne cours à l'université.
00:22:17 Si demain, mon cours est bloqué,
00:22:19 il faut que j'arrive et il faut que je fasse la police ?
00:22:21 - Je ne vous dis pas...
00:22:21 - Ce n'est pas à eux de faire ça.
00:22:22 - Je ne vous dis pas.
00:22:23 D'ailleurs, on entendra un professeur qui était présent,
00:22:25 un professeur de Sciences Po qui a été extraordinaire.
00:22:27 On l'écoutera juste après la politique.
00:22:29 - Ce n'est pas une obligation.
00:22:30 - Ce que je dis, ce n'est pas à eux de faire la police.
00:22:33 La police, elle était présente.
00:22:34 D'ailleurs, je constate que les policiers ont été plus efficaces
00:22:38 pour déloger les agriculteurs qui, au pied de l'arc de triomphe,
00:22:41 voulaient poser une gerbe de fleurs à 6 heures du matin
00:22:44 pour les agriculteurs qui se sont suicidés
00:22:47 que face à 200 ou 300 militants d'ultra-gauche.
00:22:50 C'est factuel, ce que je dis.
00:22:51 La pub.
00:22:52 - Je suis d'accord.
00:22:53 - Pas en colère, ce matin.
00:22:54 - Tu n'es pas content.
00:22:55 - Je ne suis pas content.
00:22:58 - Le point sur l'information avec Audrey Bertheau.
00:23:01 On va parler d'Audrey dans un instant.
00:23:03 Isabelle Piboulot.
00:23:04 Isabelle, c'est à vous.
00:23:05 - Retour au calme à Sciences Po, Paris.
00:23:08 Après trois jours d'occupation de l'école
00:23:09 par des manifestants pro-palestiniens,
00:23:12 la direction a trouvé une issue de secours
00:23:14 en s'engageant hier soir à suspendre les procédures disciplinaires
00:23:17 contre les manifestants.
00:23:18 Elle promet également d'organiser une réunion publique
00:23:21 ouverte à toutes les communautés de Sciences Po d'ici jeudi.
00:23:24 Accident sur la Nationale 13 dans le Calvados.
00:23:27 Un motard de la gendarmerie est mort hier
00:23:29 en tentant d'intercepter un individu en infraction.
00:23:32 L'homme de 51 ans a percuté l'arrière du véhicule qui le précédait.
00:23:36 Il a ensuite chuté et heurté la glissière de sécurité.
00:23:40 Gérald Darmanin a présenté ses plus sincères condoléances
00:23:43 à la famille de la victime ainsi qu'à l'ensemble de ses camarades.
00:23:46 Enfin, au Proche-Orient, le Rama s'étudie
00:23:49 une contre-proposition israélienne en vue d'une trêve.
00:23:52 Celle-ci pourrait mener à de nouvelles libérations d'otages
00:23:55 considérées comme des cas humanitaires.
00:23:57 Cette contre-proposition intervient alors qu'une délégation égyptienne
00:24:00 est arrivée hier en Israël afin de discuter d'un cadre global
00:24:04 pour un cessez-le-feu à Gaza.
00:24:07 Merci beaucoup, chère Isabelle, pour le point sur l'information.
00:24:10 On poursuit le débat autour du blocus de Sciences Po.
00:24:14 On va essayer de chapitrer tout ce qui s'est passé hier
00:24:18 et revenir peut-être sur l'une des images les plus fortes.
00:24:20 C'est-à-dire qu'en fin d'après-midi, les forces de l'ordre
00:24:23 ont voulu procéder à l'évacuation de la rue.
00:24:27 Et puis vous avez des députés, la France Insoumise,
00:24:30 qui se sont mis devant les forces de l'ordre,
00:24:32 entre les forces de l'ordre et les manifestants,
00:24:36 et donc qui ont retardé l'évacuation de la rue.
00:24:42 Qu'est-ce que ça dit, cette image ?
00:24:45 Qu'est-ce que ça dit ?
00:24:47 Ça veut dire qu'il y a des députés qui ont décidé de ne pas respecter la loi,
00:24:53 qu'ils sont censés voter et qu'ils sont censés quand même montrer l'exemple et faire respecter.
00:24:59 Mais comme je vous le disais tout à l'heure,
00:25:01 c'est une opération de com' de LFI, cette opération.
00:25:04 Donc voilà, on n'est hélas pas surpris que des députés LFI en soient là.
00:25:11 J'ai l'impression qu'on s'est habitués à ces images,
00:25:14 donc je ne vais pas vous mettre en tafou, mais bon, donc on se marre.
00:25:19 Non, je ne me marre pas, c'est juste que je constate.
00:25:22 On s'y habitue, mais en réalité, on ne devrait pas.
00:25:24 Moi, ça m'inspire de remarques.
00:25:25 La première remarque que ça m'inspire, c'est qu'effectivement,
00:25:27 il y a toujours quelque chose d'assez étrange à voir des députés de la nation,
00:25:30 c'est-à-dire ceux qui font les lois, venir encourager une action qui, rappelons-le,
00:25:35 c'est une action illégale.
00:25:38 C'est-à-dire qu'en principe, ces étudiants s'exposent à des sanctions administratives
00:25:42 qui vont jusqu'à l'exclusion.
00:25:44 Et s'il y a une dégradation de biens, on peut aller encore plus loin, bien évidemment.
00:25:47 Et deuxièmement, ce que ça dit aussi, c'est que la France insoumise,
00:25:52 depuis le début de cette élection européenne, ne parle pas,
00:25:55 et la limite, elle n'est pas la seule, des questions européennes,
00:25:58 mais mise tout sur une mobilisation d'un électorat sensible
00:26:03 sur la question du conflit israélo-palestinien.
00:26:05 Et ça, c'est la seule ligne.
00:26:07 Madame Rima Hassan est mise en avant précisément pour cette raison unique.
00:26:13 C'est exactement ça.
00:26:14 Les étudiants de Sciences Po, les étudiants même plus globalement,
00:26:18 sont les pantins, je dirais, de la France insoumise.
00:26:20 Ils sont utilisés à des fins électoralistes.
00:26:23 L'objectif est d'avoir le vote d'une certaine communauté
00:26:25 qui aujourd'hui défend bec et ongles le Hamas et/ou la Palestine.
00:26:32 Malheureusement, au vu des sondages qui sont sortis,
00:26:36 il y a quand même un fort soutien au mouvement de résistance palestinienne
00:26:41 qui est aujourd'hui incarné par le Hamas,
00:26:43 par une partie de l'électorat de la France insoumise.
00:26:45 Et malheureusement, je pense que les étudiants sont utilisés par la France insoumise.
00:26:51 Et malheureusement, encore une fois, ces images ne sont pas étonnantes.
00:26:54 Parce que la France insoumise, ce qu'elle veut, c'est le chaos.
00:26:56 Et ce qu'elle veut, c'est un soulèvement généralisé,
00:26:58 comme on l'a vu d'ailleurs hier, après le tweet de Rima Hassan,
00:27:01 dans les universités.
00:27:02 Et ça ne va pas manquer parce que, vu que le gouvernement se soumet,
00:27:06 là on a des appels dans plusieurs universités à des soulèvements également.
00:27:09 Mardi prochain, par exemple, à Sciences Po Lyon,
00:27:11 il y a une réunion pro-palestinienne qui pourrait dégénérer également,
00:27:15 qui devrait se tenir au sein de Sciences Po.
00:27:17 Bon, ce sont des accusations qui sont extrêmement lourdes.
00:27:19 Ce sont des accusations qui vous engagent.
00:27:21 Je rappelle que vous êtes délégué national du syndicat étudiants unis.
00:27:26 On parlait des professeurs juste avant la publicité.
00:27:28 Il y a un professeur qui a témoigné hier, professeur à Sciences Po,
00:27:32 au micro de CNews.
00:27:33 Et j'ai trouvé que son discours était limpide.
00:27:35 Donc je vous le propose en longueur.
00:27:37 Écoutez, c'est vraiment intéressant ce qu'il disait.
00:27:40 Ce qui se passe actuellement sur les campus aux Etats-Unis,
00:27:43 on a l'impression d'une grande agitation.
00:27:45 Et en même temps, pour être enseignant à l'intérieur de Sciences Po,
00:27:50 cette agitation-là, on ne la retrouve pas nécessairement dans les murs.
00:27:53 Donc on a un peu l'impression qu'il y a une minorité très agissante
00:27:56 qui pourrait donner l'impression que Sciences Po,
00:27:59 c'est ce, comment dire, cet énorme bouillonnement.
00:28:02 Ce n'est pas totalement le cas.
00:28:04 Je suis quand même très triste de voir à quel point il faut que les forces de l'ordre se déplacent.
00:28:09 Je vois les invectives.
00:28:11 On peut se féliciter du fait qu'il n'y a pas eu de mouvement de violence.
00:28:14 Mais on sent une tension qui est en train de monter, qui est en train de monter.
00:28:17 Et je pense qu'il est temps que cette tension, elle retombe.
00:28:20 Il faut qu'elle retombe sur les campus.
00:28:22 Il faut qu'elle retombe à Sciences Po.
00:28:23 Et je ne suis pas du tout certain, puisque j'ai vu tout à l'heure un leader de la CGT prendre la parole,
00:28:27 je ne suis pas du tout certain que les étudiants qui sont là ne soient pas en train de se faire manipuler.
00:28:31 Et donc en tant qu'enseignant, tout mon travail,
00:28:33 ce serait justement de leur dire qu'il faut qu'ils gardent leur raison,
00:28:36 leur liberté de penser.
00:28:37 Je pense qu'il ne faut pas confondre un lieu d'enseignement et un lieu de propagande.
00:28:41 Voilà ce que je pense de la venue de Rima Hassan.
00:28:43 Je pense que c'est une propagandiste.
00:28:45 Pour la suivre un peu et pour bien écouter ce qu'elle dit,
00:28:48 je pense que tout ce qu'elle dit n'est pas véritablement fondé, toujours.
00:28:52 Et je pense que, pareil, Sciences Po doit faire attention.
00:28:55 Ça, c'est de la propagande, ce n'est pas de l'enseignement.
00:28:58 – Je trouve qu'il a tout dit.
00:29:00 – Oui, il a tout dit, mais je dirais qu'il y a une ambiguïté quand même.
00:29:05 Il ne faut pas confondre Sciences Po avec ce qui se passe là,
00:29:08 cette minorité active.
00:29:10 Mais le problème, c'est que la direction de Sciences Po,
00:29:12 depuis Richard Descoings, confond elle-même parfois propagande et enseignement.
00:29:19 C'est Richard Descoings qui a créé le hijab-day,
00:29:23 si vous voulez, à l'intérieur de Sciences Po.
00:29:25 Donc là, on est déjà dans une forme d'idéologie wauquise,
00:29:29 qui, à mon avis, préfigure ce happening de la France insoumise.
00:29:35 Donc c'est là où c'est compliqué.
00:29:36 Et ça explique aussi le communiqué de soumission de la direction.
00:29:40 C'est-à-dire que je pense que ce n'est pas seulement de la soumission,
00:29:43 je pense qu'il y a une porosité idéologique.
00:29:45 Alors, pas avec tous les enseignants, peut-être pas avec toute la direction,
00:29:49 mais avec une partie qui est sensible à ça,
00:29:52 à un multiculturalisme à l'américaine.
00:29:55 Et donc, in fine, ça aboutit à cette dérive très grave.
00:30:00 Et c'est peut-être encore plus grave que si c'était juste des étudiants
00:30:03 manipulés de l'extérieur.
00:30:05 Il y a un problème interne à Sciences Po aussi.
00:30:07 J'ai trouvé que c'était une parole éclairante, éclairée, sereine, équilibrée.
00:30:11 Et d'ailleurs, je dis à ce professeur, s'il le souhaite,
00:30:14 il est bienvenu sur le plateau pour nous parler de Sciences Po,
00:30:17 pour nous parler de ses cours, pour nous parler du climat qu'il y a aujourd'hui.
00:30:21 Vous avez remarqué que très peu de professeurs à Sciences Po osent s'exprimer.
00:30:25 Mais c'est pour ça que je dis, hier, ça aurait pu être vraiment intéressant
00:30:28 de voir plein de professeurs venir,
00:30:30 plutôt que les députés de la France Insoumise,
00:30:32 c'était pas à la députée de France Insoumise d'être là.
00:30:34 Hier, c'est aux professeurs d'échanger avec les manifestants.
00:30:36 Bien sûr, mais pourquoi ils osent pas s'exprimer ?
00:30:39 Il faut le dire aussi, parce que je pense qu'il y a une pression même de la direction.
00:30:43 Si demain, vous recevez à CNews, en plus,
00:30:45 vu l'image qu'a CNews dans cette école,
00:30:48 un professeur, je pense qu'il aura des soucis avec sa direction.
00:30:52 Donc, il faut le dire aussi, si vous voulez.
00:30:55 C'est pour ça que c'est assez courageux, ce témoignage.
00:30:58 - Alexandre, la clé, c'est la direction,
00:31:01 c'est la ligne que vous engagez dans la direction de Sciences Po.
00:31:05 Et Pierre-Henri Dumont est avec nous.
00:31:07 Vous êtes député LR du Pas-de-Calais.
00:31:09 Merci d'être avec nous, monsieur le député.
00:31:11 Vous étiez présent hier soir à Sciences Po
00:31:15 et vous appelez à la mise sous tutelle de Sciences Po Paris.
00:31:18 Donc, je pose la question, déjà, qu'est-ce que ça changerait,
00:31:21 la mise sous tutelle ?
00:31:22 Qui gérerait, en quelque sorte, Sciences Po demain ?
00:31:25 - Bonjour.
00:31:26 Écoutez, ça doit être le gouvernement qui doit reprendre la main directement sur l'établissement.
00:31:30 On a eu la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
00:31:33 madame Retailleau, qui hier a annoncé que l'ensemble des lignes rouges de la CIT
00:31:36 avaient été franchies.
00:31:38 Et pourtant, il ne se passe rien.
00:31:40 Si, ce qui se passe, ça a été dit sur votre plateau,
00:31:42 le communiqué honteux de la direction de Sciences Po,
00:31:45 qui se votent devant les revendications d'une minorité d'extrême-gauche
00:31:50 totalement idéologisée par madame Assane,
00:31:53 par monsieur Mélenchon et par les députés de la France insoumise,
00:31:56 qui ne sont pas là pour le bien-être des étudiants,
00:31:59 pour la valorisation de leurs diplômes,
00:32:01 mais qui sont là pour faire leur campagne aux élections européennes.
00:32:04 Dans ce communiqué, il y a quoi ?
00:32:06 Il y a tout d'abord le fait de dire qu'il n'y aura aucune poursuite
00:32:09 contre tous les étudiants qui ont empêché les autres étudiants
00:32:13 d'aller étudier en cours, c'est-à-dire les 100 ou 200 fauteurs de trouble
00:32:16 qui sont, eux, étudiants à Sciences Po,
00:32:18 qui ont empêché les 15 000 autres étudiants d'aller franchir les grilles
00:32:22 de l'établissement de la rue Saint-Guillaume.
00:32:24 Et c'est surtout, et ça va être encore pire,
00:32:26 acter le fait qu'il y aura une discussion
00:32:28 dans ce qu'ils appellent un "Town Hall Meeting",
00:32:31 probablement en péniche,
00:32:33 pour faire en sorte de débattre sur
00:32:36 est-ce qu'on doit arrêter les partenariats entre Sciences Po
00:32:38 et les universités israéliennes,
00:32:40 est-ce qu'on doit arrêter de se faire financer en tant qu'institution
00:32:43 par des entreprises qui travaillent aujourd'hui en Israël.
00:32:47 Donc c'est un délire, c'est un pur délire,
00:32:49 aujourd'hui il est temps de citer la fin de la récréation,
00:32:51 parce que Sciences Po a été créée en 1871
00:32:54 pour former les élites françaises suite à la débâcle de la guerre franco-prussienne,
00:32:58 et aujourd'hui Sciences Po est en train de créer
00:33:00 les futures élites des phalanges mélenchoniennes
00:33:03 aux prochaines élections de notre pays.
00:33:05 Donc ça doit cesser.
00:33:07 Et aujourd'hui Sciences Po est devenu,
00:33:09 pardon mais je le redis,
00:33:10 et c'est pour ça que le gouvernement doit prendre la main sur le sujet,
00:33:13 par exemple avec la suppression du concours d'entrée à Bac 0,
00:33:16 aujourd'hui la sélection se fait sur dossier,
00:33:18 se fait avec un oral,
00:33:20 la plupart des professeurs de Sciences Po sont engagés politiquement
00:33:22 à gauche et à l'extrême gauche,
00:33:24 il n'y a aucune justification sur le fait de prendre telle ou telle personne,
00:33:27 moi j'étais étudiant à Sciences Po,
00:33:29 l'ensemble des professeurs d'économie
00:33:31 ont écrit les programmes économiques de Jean-Luc Mélenchon.
00:33:33 Que ce soit Madame Cagé ou Monsieur Guénolé,
00:33:35 que j'ai eu comme prof.
00:33:37 Ah vous êtes un ancien élève de Sciences Po,
00:33:39 Pierre-Henri Dumont,
00:33:41 pardonnez-moi mais je pense aux téléspectateurs qui nous regardent,
00:33:43 vous avez parlé de Town Hall,
00:33:45 ça ne parle à personne,
00:33:47 ça parle au directeur de Sciences Po,
00:33:49 directeur provisoire,
00:33:51 qui a écrit ça dans son communiqué,
00:33:53 Town Hall, ça ne veut tout et rien dire,
00:33:55 et vous avez parlé de péniche,
00:33:57 je ne suis pas sûr que les téléspectateurs aussi...
00:33:59 Dans le hall principal de Sciences Po,
00:34:01 la péniche c'est le hall principal de Sciences Po.
00:34:03 Et Town Hall, vous le définissez comment ?
00:34:05 C'est un rassemblement dans un hall,
00:34:07 c'est les réunions américaines.
00:34:09 Donc en fait c'est un lieu de débat,
00:34:11 dans un point de vue.
00:34:13 On en est là à essayer de traduire
00:34:15 le communiqué d'un directeur
00:34:17 de l'une des plus prestigieuses écoles de France.
00:34:19 C'est un directeur provisoire,
00:34:21 parce que c'est aussi ça,
00:34:23 et c'est aussi pour ça qu'il faut mettre
00:34:25 le nom de la direction,
00:34:27 c'est un directeur provisoire,
00:34:29 parce que c'est aussi ça,
00:34:31 et c'est aussi pour ça qu'il faut mettre
00:34:33 cette école sous tutelle directe
00:34:35 du ministère de l'enseignement supérieur
00:34:37 et de la recherche,
00:34:39 c'est que ça fait 10 ans que cette école
00:34:41 n'est pas dirigée.
00:34:43 Il y a eu une baisse de direction,
00:34:45 il y a eu le décès de Richard Décoin
00:34:47 dans des circonstances qu'on ne va pas rappeler,
00:34:49 il y a eu deux démissions successives
00:34:51 des dirigeants et directeurs de Sciences Po,
00:34:53 aujourd'hui il y a une administration
00:34:55 provisoire qui est mise en place
00:34:57 par le ministre de l'Enseignement supérieur.
00:34:59 - Monsieur le député, mais en l'état,
00:35:01 comment on pourrait mettre sous tutelle
00:35:03 une école comme Sciences Po ?
00:35:05 C'est-à-dire, qui décide de ça ?
00:35:07 C'est le Premier ministre ?
00:35:09 Ce sont les députés ?
00:35:11 - Non, non, non, c'est le Premier ministre,
00:35:13 c'est directement lui,
00:35:15 d'ailleurs, souvenez-vous,
00:35:17 lors des premiers éléments déclencheurs,
00:35:19 il avait fait une visite à Sciences Po,
00:35:21 donc c'est évidemment le gouvernement
00:35:23 qui peut décider directement,
00:35:25 parce qu'il y a aussi un autre sujet,
00:35:27 Sciences Po est financé, évidemment,
00:35:29 par des fonds publics,
00:35:31 par les frais d'études des étudiants,
00:35:33 en tout cas les étudiants dont les parents
00:35:35 ont le plus de moyens,
00:35:37 et par les dons des différentes entreprises.
00:35:39 Et aujourd'hui, on le voit bien et on le sait,
00:35:41 j'ai eu plusieurs échos dans ce sens-là,
00:35:43 les entreprises sont en train d'enlever
00:35:45 tout simplement leur fonds pour Sciences Po,
00:35:47 et donc il y a une perte, évidemment,
00:35:49 de l'activité de l'établissement,
00:35:51 et ce qui voudra dire, demain,
00:35:53 que 99% des élèves qui n'ont rien demandé
00:35:55 à personne, qui veulent juste étudier,
00:35:57 qui parfois font des sacrifices énormes,
00:35:59 travaillent à côté, dont les parents
00:36:01 sont issus de la classe moyenne ou modeste,
00:36:03 et doivent aussi faire des efforts pour loger
00:36:05 les gamins, en particulier quand ils viennent de province,
00:36:07 à Paris, et demain, il y a le risque d'avoir
00:36:09 un diplôme qui ne vaut plus rien, parce que l'école
00:36:11 est complètement décrédibilisée, sur la scène nationale
00:36:13 comme sur la scène internationale.
00:36:15 - Et bien merci Pierre-Andy Dumont pour votre
00:36:17 témoignage, rectifié, quoi,
00:36:19 libéral.
00:36:21 - Le fait que les professeurs sont massivement
00:36:23 engagés à gauche et à l'extrême-gauche à Sciences Po,
00:36:25 c'est inexact.
00:36:27 Il y a 90% des professeurs...
00:36:29 - Quand ils sont engagés, ils le sont majoritairement à gauche et à l'extrême-gauche.
00:36:31 Ça, reconnaissez-vous ?
00:36:33 - Ça, oui, majoritairement, mais beaucoup de professeurs...
00:36:35 Mais non, mais arrêtez !
00:36:37 Il y a beaucoup de professeurs qui ne sont pas engagés
00:36:39 politiquement. Il faut avoir l'honnêteté
00:36:41 de le dire aussi. - Mais ça dit aussi quelque chose
00:36:43 quand ces professeurs sont engagés,
00:36:45 ils le sont sur une certaine voie. - Majoritairement, vous avez dit, il n'y a pas que des professeurs...
00:36:47 - Un professeur engagé à Sciences Po
00:36:49 qui soit engagé au RN ou dans un parti de droite.
00:36:51 - Au RN, non, ça, je pense qu'il n'y en aura pas.
00:36:53 - Ça, ça dit quelque chose
00:36:55 quand ce parti fait 44% chez les jeunes
00:36:57 selon les derniers sondages. - Au RN, je ne pense pas,
00:36:59 mais dans des partis de droite ou chez les macronistes...
00:37:01 - Ça, ça interroge. - Ça, ça me paraît...
00:37:03 - Ça, d'accord. - ...plus répandu, oui.
00:37:05 - Pierre-Henri Dumont, je pense, a dit quelque chose d'autre de très intéressant.
00:37:07 Il a parlé de la responsabilité de Gabriel Attal.
00:37:09 Et c'est vrai qu'on tape régulièrement sur Sylvie Retailleau,
00:37:11 comme c'est la ministre de l'Enseignement supérieur,
00:37:13 mais il faut quand même savoir que Sylvie Retailleau,
00:37:15 elle est nommée par Gabriel Attal
00:37:17 et que c'est Gabriel Attal qui peut mettre cette école sous tutelle,
00:37:19 et c'est Gabriel Attal qui peut
00:37:21 mettre un terme à cette situation,
00:37:23 dire à Sylvie Retailleau,
00:37:25 là, il faut faire en sorte de cesser votre laxisme,
00:37:27 s'il en a le courage,
00:37:29 et enfin donner une vraie direction
00:37:31 à ce ministère qui est aujourd'hui un ministère fantôme.
00:37:33 - Mais pardon, si on va sur la ministre sous tutelle,
00:37:35 et c'est là où moi, je ne suis pas complètement d'accord,
00:37:37 dans le sens où ça résoudrait tous les problèmes,
00:37:39 c'est qu'aujourd'hui, on l'a un petit peu évoqué,
00:37:41 la ministre de l'Enseignement supérieur
00:37:43 a approuvé l'attitude
00:37:45 de la direction de Sciences Po.
00:37:47 Donc si on met sous tutelle Sciences Po
00:37:49 et que c'est madame Retailleau qui dirige,
00:37:51 rien ne va changer, puisqu'elle se félicite du communiqué de Sciences Po.
00:37:53 C'est une question de volonté politique.
00:37:55 - Je ne pense pas que le rôle de la ministre
00:37:57 est de diriger Sciences Po.
00:37:59 - Je suis bien d'accord.
00:38:01 - Donc l'enjeu est d'avoir une direction
00:38:03 qui a une crédibilité, qui a une autorité.
00:38:05 - Et une neutralité.
00:38:07 - Oui, mais toute bonne direction
00:38:09 a une neutralité.
00:38:11 - Autre séquence, s'il vous plaît.
00:38:13 - Il y en a eu plein à Sciences Po, excusez-moi.
00:38:15 - Autre séquence, s'il vous plaît.
00:38:17 Hier, une équipe de CNews a été prise à partie
00:38:19 par un manifestant violent,
00:38:21 menaçant,
00:38:23 insultant.
00:38:25 Vous allez me dire, ça arrive malheureusement
00:38:27 fréquemment dans les manifestations.
00:38:29 Trop fréquemment, dirons-nous.
00:38:31 Je ne suis pas sûr que les téléspectateurs soient conscients
00:38:33 que sur les manifestations, par exemple,
00:38:35 les équipes de BFM, les équipes de CNews,
00:38:37 les équipes d'LCI,
00:38:39 notamment pour les manifestations,
00:38:41 la manifestation du 1er mai,
00:38:43 vous n'y allez pas tout seul maintenant.
00:38:45 Vous êtes obligé d'avoir une sécurité avec vous.
00:38:47 Parce que votre métier,
00:38:49 c'est-à-dire de couvrir, par exemple,
00:38:51 cette manifestation, c'est trop dangereux
00:38:53 parce que vous pouvez être menacé.
00:38:55 Il s'avère qu'hier, il y a eu une équipe
00:38:57 qui a été prise à partie par un manifestant
00:38:59 et qu'Audrey,
00:39:01 qui est une journaliste brillante, professionnelle,
00:39:03 jeune, tendait le micro
00:39:05 à un homme qui ne cesse d'attaquer
00:39:07 CNews, mais c'est son devoir
00:39:09 de journaliste de tendre le micro
00:39:11 aux gens, à Emmerick Caron,
00:39:13 lui-même ancien journaliste.
00:39:15 La séquence dure 45 secondes,
00:39:17 mais la séquence était bien
00:39:19 plus longue. Et on n'allait pas non plus
00:39:21 aussi faire la publicité de cet
00:39:23 individu violent, menaçant,
00:39:25 etc.
00:39:27 Ça se passe sous les yeux d'Emmerick Caron,
00:39:29 qui est très courageux
00:39:31 en commission pour présenter des unes,
00:39:33 des autres journaux face aux équipes
00:39:35 de CNews, qu'il l'est beaucoup moins
00:39:37 quand vous avez une énergumène
00:39:39 qui vient agresser une jeune journaliste
00:39:41 et un JRE. Donc regardez
00:39:43 cette séquence parce que depuis 24 heures
00:39:45 elle circule, nous on l'a diffusée,
00:39:47 il n'y a pas un député
00:39:49 qui était présent hier qui a condamné
00:39:51 ce qui s'était passé.
00:39:53 "Vous êtes pas les bienvenus ici,
00:39:55 partez, BFM pareil, mais partez,
00:39:57 partez en fait, je sais pas pourquoi
00:39:59 vous acceptez CNews, sérieusement, mais partez,
00:40:01 vous avez pas de place ici."
00:40:03 *Applaudissements*
00:40:05 "Vous ne savez pas de la violence,
00:40:07 de quoi vous parlez ?"
00:40:09 "C'est nous qui soyez ici, on les dégage,
00:40:11 ils sont pas les bienvenus, il a un clou de la mer sur nous,
00:40:13 il nous traîne le terrorisme."
00:40:15 *Cris de la foule*
00:40:17 "Cassez-nous, c'est le news live,
00:40:19 vous êtes pas les bienvenus ici."
00:40:21 *Cris de la foule*
00:40:23 *Cris de la foule*
00:40:25 *Cris de la foule*
00:40:27 *Cris de la foule*
00:40:29 *Cris de la foule*
00:40:31 *Cris de la foule*
00:40:33 *Cris de la foule*
00:40:35 *Cris de la foule*
00:40:37 *Cris de la foule*
00:40:39 Et on aurait pu rajouter une minute de plus,
00:40:41 puisqu'ensuite ils retournent vers Audrey
00:40:43 et Raphaël, qui étaient le journaliste-reporteur
00:40:45 d'Images, pour les menacer,
00:40:47 pour les insulter, et donc
00:40:49 notre équipe a dû
00:40:51 finalement se mettre
00:40:53 à l'écart du groupe,
00:40:55 et donc ça devenait difficile
00:40:57 de couvrir cette manifestation.
00:40:59 Donc, les donneurs de leçons,
00:41:01 les prêcheurs de bonnes paroles,
00:41:03 les pères la morale,
00:41:05 comme M. Caron,
00:41:07 qui se couchent lorsqu'il y a ça,
00:41:09 honte à eux, honte à ces gens-là.
00:41:11 - Oui, et on voit
00:41:13 qu'il y a un problème dans ce pays
00:41:15 avec le pluralisme.
00:41:17 Il a été accusé il n'y a pas très longtemps
00:41:19 de ne pas être assez pluraliste.
00:41:21 Là, on voit une démonstration de sectarisme
00:41:23 total, parce que
00:41:25 on ne pense pas comme eux,
00:41:27 on n'est pas les bienvenus, on n'aurait pas le droit de filmer,
00:41:29 d'ailleurs comme dans des pays totalitaires.
00:41:31 Et Imric Caron,
00:41:33 effectivement,
00:41:35 qui aime porter beau d'habitude,
00:41:37 apparaît un peu lâche.
00:41:39 Bon, il ne dit pas de violence, pas de violence.
00:41:41 - Le Dias d'Europe, il ne dit pas de violence, pas de violence.
00:41:43 - Mais il ne s'interpose pas,
00:41:45 il pourrait le faire.
00:41:47 Et ça montre aussi que ce parti,
00:41:49 je pense, a un problème avec
00:41:51 la démocratie. D'un côté,
00:41:53 il pense la défendre,
00:41:55 mais en réalité, la démocratie,
00:41:57 c'est justement le pluralisme
00:41:59 et accepter les opinions
00:42:01 contradictoires, il ne les accepte pas du tout.
00:42:03 - Alexandre, là,
00:42:05 on n'est pas du tout sur une question idéologique.
00:42:07 Là, c'est une question humaine, c'est une question de courage.
00:42:09 Vous avez une jeune femme qui se fait
00:42:11 menacer,
00:42:13 insultée, agressée.
00:42:15 Vous avez un jeune journaliste,
00:42:17 deux jeunes journalistes qui sont pris à partie.
00:42:19 Libre à vous, si vous avez un tout
00:42:21 petit peu de courage, de vous mettre au milieu
00:42:23 en disant "Là, c'est le député qui vous parle,
00:42:25 vous êtes bien gentil, vous allez ailleurs."
00:42:27 Parce que eux, ils font leur boulot.
00:42:29 J'ai été journaliste pendant 40 ans.
00:42:31 - Ils devraient s'interposer,
00:42:33 mais les gens de la France insoumise
00:42:35 pensent comme ça.
00:42:37 Ils agissent peut-être moins violemment,
00:42:39 mais ils pensent qu'effectivement, c'est news, c'est des fachos,
00:42:41 on va leur parler, donc après, c'est difficile, effectivement,
00:42:43 de s'interposer.
00:42:45 - Je pense que c'est pire que l'idéologie, je pense que c'est une question de courage.
00:42:47 - Ils emploient le terme de fachos,
00:42:51 mais le terme de fachos, c'est tout simplement
00:42:53 pour désigner les personnes qui aujourd'hui défendent la liberté d'expression.
00:42:55 Ils détestent ces news,
00:42:57 ils détestent... Il y avait également un journaliste
00:42:59 de Livre Noir qui a été écarté, ils détestent
00:43:01 Livre Noir parce qu'ils font parler tout le monde
00:43:03 et parce qu'ils défendent la liberté d'expression.
00:43:05 Moi-même, j'y étais hier,
00:43:07 et on entendait les chants. Les chants, c'était pas de quartier
00:43:09 pour les fachos, les chants, c'était
00:43:11 spécifiquement aussi contre
00:43:13 une prétendue extrême droite qui
00:43:15 aujourd'hui est, d'après eux, représentée
00:43:17 par ces news et par
00:43:19 l'ensemble des médias qui invitent
00:43:21 tout le monde. - C'est...
00:43:23 Le silence, encore une fois, médiatique, je le disais,
00:43:25 Charlotte, lorsque vous avez des journalistes qui sont agressés,
00:43:27 qui sont mis en difficulté, l'indifférence
00:43:29 totale. C'est-à-dire que cette vidéo,
00:43:31 cette séquence, elle a été
00:43:33 diffusée hier. Je le répète, je crois que j'ai
00:43:35 vu deux responsables politiques
00:43:37 condamner ce qui s'était passé.
00:43:39 Stanislas Rigaud de Reconquête
00:43:41 et Stéphane Lerue-Dulier, sénateur
00:43:43 Les Républicains. Silence absolue,
00:43:45 indifférence. - Oui, mais ça, c'est... Là, pour le coup,
00:43:47 c'est idéologique, le
00:43:49 silence. Mais moi, ce que je vois dans cette
00:43:51 séquence, surtout, c'est que, initialement,
00:43:53 si je comprends bien les images que je vois, surtout,
00:43:55 c'est Emmerick Caron est initialement
00:43:57 accusé par le militant qui est là
00:43:59 de discuter ou de répondre aux
00:44:01 questions de ces news. Donc, lui, en fait, on voit
00:44:03 sur son visage, il a peur, il ne peut pas intervenir.
00:44:05 En fait, il a des dizaines de personnes derrière
00:44:07 lui qui risquent de reporter
00:44:09 leur colère sur lui parce que c'est un traître,
00:44:11 parce que la personne avec qui il parle,
00:44:13 je pense que ça résume le problème de ce qui s'est
00:44:15 passé hier. Moi, je ne rentre pas dans le fond du débat,
00:44:17 de leur revendication ou quoi. C'est
00:44:19 dans un amphithéâtre, dans une
00:44:21 université, quelle qu'elle soit, que le
00:44:23 débat puisse choquer d'un côté
00:44:25 ou de l'autre à partir du moment où tout le monde
00:44:27 a une égalité de parole et de participation
00:44:29 à ce débat, ne me choque absolument pas.
00:44:31 C'est précisément l'âge et le lieu
00:44:33 pour le faire. Simplement, ce n'est pas du
00:44:35 tout la question idéologique ou
00:44:37 des revendications de tel ou tel à
00:44:39 l'extérieur ou à l'intérieur de Sciences Po.
00:44:41 C'est le mode d'action. C'est le mode d'action
00:44:43 qui est à la fois intimidant et
00:44:45 sectaire. Et là, ça saute
00:44:47 aux yeux et c'est ce mode d'action
00:44:49 qui aurait dû être sanctionné, beaucoup
00:44:51 plus que d'accéder aux revendications sur le fond
00:44:53 qui sont, par ailleurs, un peu lunaires
00:44:55 dans une université. Quand on voit les étudiants qui disent
00:44:57 "on lèvera le blocage à partir
00:44:59 du moment où Sciences Po se positionnera
00:45:01 dans le conflit israélo-palestinien",
00:45:03 je veux dire... - C'est même grave.
00:45:05 - C'est lunaire, en tout cas.
00:45:07 - C'est plus que lunaire, c'est grave.
00:45:09 De demander à une institution
00:45:11 universitaire de rompre
00:45:13 des partenariats avec des universités...
00:45:15 - On en a déjà parlé. On va juste revenir
00:45:17 sur ce sujet. - Ça montre aussi que les guillotineurs
00:45:19 finissent toujours par être guillotinés
00:45:21 parce que, Emmerich Caron, encore une fois,
00:45:23 et lui-même sectaire, n'aime pas
00:45:25 tellement le débat, mais
00:45:27 on est toujours rattrapés
00:45:29 par plus radicales que soient, et c'est en particulier
00:45:31 le cas chez LFI,
00:45:33 c'est qu'ils sont rattrapés par une base
00:45:35 qui est encore plus folle,
00:45:37 j'allais dire, que leur leader
00:45:39 Jean-Luc Mélenchon. Quand on voit qu'en plus
00:45:41 ils sont prêts à faire alliance
00:45:43 avec des islamistes, tout ça peut
00:45:45 très mal se finir. Je le dis souvent,
00:45:47 il y a une différence en plus
00:45:49 idéologique fondamentale entre les woukistes
00:45:51 et les islamistes. On l'a vu
00:45:53 au moment de la révolution islamique,
00:45:55 dans un autre contexte, finalement,
00:45:57 les islamistes finissent par dévorer
00:45:59 et décapiter les woukistes.
00:46:01 Donc il ferait bien de faire attention
00:46:03 avec qui ils font alliance
00:46:05 et y feraient. Et Emmerich Caron
00:46:07 paye le fait d'avoir
00:46:09 été complaisant avec des
00:46:11 minorités radicales, dangereuses, extrêmes et sectaires.
00:46:13 Je précise que la semaine dernière,
00:46:15 on avait Jean-Luc Mélenchon
00:46:17 qui, à Lille,
00:46:19 accusait et insultait
00:46:21 ces news et parlait de "chaîne infâme".
00:46:23 Donc ces mots trouvent un écho chez les plus
00:46:25 radicaux et il est bien
00:46:27 normal que les semaines suivantes, vous ayez
00:46:29 des individus qui soient prêts
00:46:31 à s'en prendre à une jeune femme de 27 ans.
00:46:33 Très courageux cet individu,
00:46:35 bien évidemment. J'espère qu'il va être retrouvé.
00:46:37 J'espère qu'il pourrait y avoir son quotidien.
00:46:39 D'ailleurs, il cache leur visage.
00:46:41 Ah, attendez, le courage a une certaine limite,
00:46:43 bien sûr. Quand vous vous en prenez à une jeune
00:46:45 femme, il faut aussi couvrir son visage
00:46:47 parce que vous êtes filmé. Mais il y a une
00:46:49 annulation à géométrie variable parce qu'effectivement
00:46:51 vous l'avez dit. Stendrine Rousseau a l'élu.
00:46:53 Le collectif Nous Toutes,
00:46:55 elles sont où les militantes ?
00:46:57 Imaginez des nervis d'extrême droite s'en prendre
00:46:59 ainsi à des journalistes ou même
00:47:01 des gilets jaunes. On a vu ce genre d'image.
00:47:03 On avait toutes les chaînes d'info
00:47:05 en continu qui en faisaient des tonnes
00:47:07 pendant une
00:47:09 demi-journée. Là, ce n'est pas le cas
00:47:11 du tout. Donc ça veut dire qu'en
00:47:13 réalité, quand on est journaliste
00:47:15 chez ces news, en fait on peut se faire tabasser,
00:47:17 on peut se faire agresser. Donc il y a deux poids,
00:47:19 deux mesures et ça devient quand même insupportable.
00:47:21 Évidemment, j'adresse tout mon soutien
00:47:23 à la rédaction de ces news, aux équipes qui étaient présentes
00:47:25 hier sur les terrains, qui sont toujours présentes
00:47:27 sur les manifestations, mais pas qu'à la rédaction de ces news,
00:47:29 à toutes les rédactions, des chaînes d'information,
00:47:31 des chaînes des médias,
00:47:33 quel que ils soient, qui sont
00:47:35 en difficulté. Il y a juste un droit fondamental
00:47:37 qui est la liberté de la presse, le droit
00:47:39 de l'information, le droit d'aller sur le terrain,
00:47:41 de poser toutes les questions possibles
00:47:43 et de le faire librement. Et quand vous
00:47:45 savez qu'aujourd'hui, vous êtes obligé
00:47:47 pour des manifestations, pour des événements dits
00:47:49 à risque d'avoir deux agents ou un agent
00:47:51 de sécurité à côté de vous, on est
00:47:53 juste en France, il faut le rappeler.
00:47:55 Pour la publicité, on revient dans un instant. Je vais remercier
00:47:57 Yvann Lecauze parce qu'on va parler d'un autre sujet
00:47:59 et c'est pourquoi vous êtes présente
00:48:01 sur le plateau, Sandra Buisson,
00:48:03 parce qu'on va parler d'un projet terroriste,
00:48:05 d'une menace terroriste du moins, qui touche
00:48:07 les mineurs. On sera d'ailleurs avec
00:48:09 un ancien agent de la DGSE
00:48:11 qui va pouvoir témoigner. A tout de suite
00:48:13 pour l'heure d'épreuve.
00:48:17 Dix heures sur CNews, on fait le point
00:48:19 sur l'information avec Isabelle Piboulot bien sûr.
00:48:21 Rebonjour Isabelle. En économie,
00:48:23 la note souveraine de la France reste
00:48:25 inchangée selon les agences de notation
00:48:27 Fitch et Moody's. Le ministre des
00:48:29 finances Bruno Le Maire précise que cela doit
00:48:31 nous inviter à redoubler de détermination
00:48:33 pour rétablir nos finances publiques
00:48:35 et tenir l'objectif de passer
00:48:37 sous les 3% de déficit en
00:48:39 2027. A noter que le déficit
00:48:41 public de la France a dérapé à 5,5%
00:48:43 du PIB en 2023
00:48:45 au lieu des 4,9%
00:48:47 espérés. Un adolescent de 16 ans
00:48:49 mis en examen et placé sous contrôle
00:48:51 judiciaire hier. Sur ses réseaux sociaux,
00:48:53 le jeune homme avait fait part de son projet
00:48:55 d'action terroriste suicidaire.
00:48:57 Le mineur originaire de Haute-Savoie
00:48:59 prévoyait de fabriquer une ceinture
00:49:01 explosive pour mourir en martyr.
00:49:03 Des investigations sont en cours
00:49:05 pour déterminer si des démarches préparatoires
00:49:07 avaient été entamées.
00:49:09 Et puis le centre des Etats-Unis, frappé
00:49:11 par d'impressionnantes tornades.
00:49:13 Plus de 70 ont été enregistrées
00:49:15 hier dans le pays, notamment
00:49:17 autour de la ville d'Omaha, dans le
00:49:19 Nebraska. Au moins trois blessés sont
00:49:21 à déplorer. Des dizaines de bâtiments
00:49:23 ont été détruits et des lignes électriques
00:49:25 arrachées. Les opérations de secours
00:49:27 se poursuivent.
00:49:29 Merci chère Isabelle.
00:49:31 On poursuit le débat
00:49:33 avec un chiffre assez intéressant.
00:49:35 Vous savez que la question de la
00:49:37 GPA est revenue dans le débat
00:49:39 public cette semaine,
00:49:41 après une
00:49:43 question qui a été posée
00:49:45 par Marion Maréchal
00:49:47 à un designer qui,
00:49:49 avec son mari,
00:49:51 a eu des jumeaux
00:49:53 en disant "Où est la maman ?"
00:49:55 Et donc est revenue dans le débat public l'idée
00:49:57 de la GPA. Il s'avère qu'il y a eu un sondage,
00:49:59 CNews pour Europe 1, et le
00:50:01 journal du dimanche, près de 59% des
00:50:03 Français se disent favorables à la
00:50:05 gestation pour autrui. Pourtant,
00:50:07 révisée cette semaine,
00:50:09 par le Parlement européen.
00:50:11 Comment vous expliquez le décalage
00:50:13 qu'il peut y avoir entre le durcissement de
00:50:15 tombe du Parlement européen et la
00:50:17 volonté finalement des Français, peut-être,
00:50:19 d'avancer vers la GPA ?
00:50:21 En général, les Français se prononcent
00:50:23 sur ces questions-là, et les questions
00:50:25 bioéthiques, de manière un peu large.
00:50:27 Il y a un regard qui est majoritairement
00:50:29 individualiste,
00:50:31 ça a l'air péjoratif, mais
00:50:33 comment dire, très...
00:50:35 Non mais
00:50:37 surtout vers une libéralisation des pratiques,
00:50:39 selon ce que chacun veut, en gros,
00:50:41 la libéralisation et l'acceptation
00:50:43 des désirs individuels par rapport
00:50:45 à la discussion sur le principe.
00:50:47 Et le Parlement européen,
00:50:49 en l'occurrence, a fait l'inverse. Alors, c'était pas directement...
00:50:51 Ils se prononçaient pas directement sur la GPA,
00:50:53 ils ont simplement inscrit par le
00:50:55 biais d'un amendement, et plusieurs amendements
00:50:57 avaient été proposés d'ailleurs par les
00:50:59 groupes de droite, mais également
00:51:01 par certains groupes de gauche
00:51:03 au Parlement européen, qui ont proposé des
00:51:05 amendements parce qu'ils révisaient la
00:51:07 directive sur la traite des êtres humains,
00:51:09 et sur initiative de la
00:51:11 commission, il était demandé d'ajouter
00:51:13 potentiellement des formes
00:51:15 de traite d'êtres humains,
00:51:17 il y avait l'adoption illégale et le mariage forcé
00:51:19 notamment, qui étaient ajoutés, et des
00:51:21 amendements étaient proposés pour que
00:51:23 la GPA soit également inscrite, et ça a été
00:51:25 adopté à une très large majorité
00:51:27 par le Parlement européen,
00:51:29 ça a été soutenu au Conseil
00:51:31 qui était alors présidé par le
00:51:33 gouvernement socialiste espagnol, qui a
00:51:35 également soutenu l'inscription de la GPA
00:51:37 dans cette directive,
00:51:39 donc en effet, il y a eu un durcissement
00:51:41 on va dire de la
00:51:43 conception même de
00:51:45 la GPA dans le droit, parce que c'est pas rien
00:51:47 du tout ce qu'ils ont fait, une directive c'est contraignant
00:51:49 quand même pour tous les États, dont certains ont
00:51:51 légalisé la pratique de la GPA,
00:51:53 et après il y a son application, où on voit
00:51:55 que l'application, même jusqu'en
00:51:57 France, tend à la libéralisation depuis
00:51:59 quelques années, avec une acceptation
00:52:01 de la GPA à condition qu'elle soit
00:52:03 faite en dehors des frontières.
00:52:05 Moi j'avais pas compris la polémique cette semaine, puisqu'elle
00:52:07 disait "Où est la maman ?"
00:52:09 Il s'avère que le président de la République, Emmanuel Macron,
00:52:11 en 2017, avril 2017, avait dit
00:52:13 par exemple "Pendant mon quinquennat, la GPA restera
00:52:15 interdite en France, c'est une question
00:52:17 d'éthique et de dignité."
00:52:19 Pierre Gentillet. - Bah oui, c'est une question
00:52:21 de dignité, la question de la GPA.
00:52:23 Et effectivement, il y a un sondage qui met
00:52:25 que les Français y sont favorables,
00:52:27 je vous dirais simplement que
00:52:29 je crois que la veille de...
00:52:31 en 81, la majorité des Français
00:52:33 étaient pour la peine de mort,
00:52:35 ça n'a pas empêché, et puis aujourd'hui
00:52:37 les Français sont majoritairement opposés
00:52:39 au retour de la peine de mort.
00:52:41 Donc un sondage, encore une fois,
00:52:43 ça ne préjuge pas de tout.
00:52:45 Par ailleurs, il n'y a pas de débat
00:52:47 sur ce sujet-là, c'est-à-dire que sur la GPA, je pense
00:52:49 qu'en réalité, les Français ne savent pas vraiment
00:52:51 comment se fait une GPA,
00:52:53 dans quelles conditions, parce qu'on
00:52:55 parle de GPA éthique,
00:52:57 - Le Parlement encore, je vous ai dit.
00:52:59 - Voilà, exactement, parce que ça n'existe pas
00:53:01 une GPA éthique, et moi, si vous voulez,
00:53:03 je voudrais simplement vous dire que je trouve ça particulièrement
00:53:05 curieux de voir toute une partie de la gauche
00:53:07 se prononcer
00:53:09 pour, au fond, une méthode
00:53:11 qui consiste pour des
00:53:13 riches à acheter
00:53:15 des enfants de pauvres. Parce que c'est
00:53:17 ça le fond du sujet. Et je trouve ça,
00:53:19 et je continuerai à trouver ça, peu importe
00:53:21 les opinions, qu'il y ait 80, 90,
00:53:23 95 % des gens, 100 % des gens
00:53:25 pour cette pratique, je continuerai
00:53:27 à trouver ça particulièrement ignoble.
00:53:29 Ignoble par rapport
00:53:31 à l'image qu'on se fait
00:53:33 de l'homme et de la dignité humaine, et au cas particulier
00:53:35 de ces femmes qui accouchent, pourquoi ?
00:53:37 Pour des questions de rémunération.
00:53:39 Ça, ça devrait révulser tout le monde,
00:53:41 et au cas particulier la gauche.
00:53:43 - Philippe ? - Il y a une bonne partie de la gauche
00:53:45 et des féministes qui est hostile à la GPA.
00:53:47 - Oui, bien sûr. - Faut le rappeler.
00:53:49 Non, l'évolution d'opinion,
00:53:51 elle est constante, parce qu'il y a
00:53:53 deux ans, il y a un sondage,
00:53:55 un autre sondage qui a été fait, qui donnait
00:53:57 exactement le même chiffre. Donc la tendance,
00:53:59 elle est longue, comme l'a dit Charlotte,
00:54:01 c'est la tendance à
00:54:03 la primauté des droits individuels
00:54:05 sur tout principe, et même...
00:54:07 - Mais par exemple le tweet de Marion Maréchal,
00:54:09 vous avez choqué la question qu'elle avait posée ?
00:54:11 - Encore le tweet de Marine Le Pen.
00:54:13 - Non, Marion Maréchal. - Marion Maréchal ne m'a pas choqué.
00:54:15 - Bon, elle avait été
00:54:17 quand même accusée d'homophobie
00:54:19 par la porte-parole du gouvernement, qui je crois
00:54:21 avait un peu tout mélangé. - Marion Maréchal,
00:54:23 chez Pascal Prouet, est un peu tombée dans le piège que lui a
00:54:25 tendu le porte-parole du gouvernement, parce que
00:54:27 elle a dit qu'elle était hostile aussi
00:54:29 au mariage homosexuel.
00:54:31 - Là, on décide deux choses complètement différentes.
00:54:33 Pardonnez-moi. - Je suis complètement d'accord avec vous.
00:54:35 - Excusez-moi, vous pouvez être hostile au mariage homosexuel
00:54:37 et vous n'allez pas taxer
00:54:39 les personnes qui sont hostiles au mariage homosexuel
00:54:41 d'homophobie. - Je suis d'accord avec vous, mais n'empêche que
00:54:43 dans ses déclarations chez Pascal, elle a même
00:54:45 laissé entendre que si elle était au pouvoir, elle reviendrait
00:54:47 sur le mariage. - Mais oui, mais
00:54:49 ça veut dire qu'elle est homophobe, c'est bizarre de dire ça.
00:54:51 - J'ai pas dit ça. - Vous me dites que
00:54:53 elle est tombée dans le piège
00:54:55 de Mme la porte-parole. - Oui,
00:54:57 elle est tombée dans le piège, parce que du coup,
00:54:59 elle marque son opposition à
00:55:01 quelque chose qui est largement accepté
00:55:03 maintenant par la... - Mais oui,
00:55:05 mais juste simplement sur cette question-là,
00:55:07 elle est tombée dans un piège, c'est une qualification
00:55:09 morale, juste, on peut être
00:55:11 en désaccord avec ce qu'elle dit,
00:55:13 mais en l'occurrence, elle affirme une conviction
00:55:15 qui là, en l'occurrence, sur ce terrain-là et sur cet exemple-là,
00:55:17 s'additionne, mais c'est pas un piège
00:55:19 de ne pas être d'accord avec vous. - Par ailleurs,
00:55:21 je pense que... - Je veux dire qu'il n'y a pas de lien
00:55:23 entre... - On en revoit et ensuite, on parlera de ça. - Je veux bien terminer
00:55:25 mon propos, parce qu'il y a un élément
00:55:27 important sur le sondage d'il y a deux ans,
00:55:29 c'est-à-dire qu'y compris sur la question
00:55:31 la plus sensible et la plus choquante
00:55:33 qui est la rémunération, le caractère
00:55:35 commercial dont vous parliez,
00:55:37 il y a une moitié des Français, ils sont extrêmement
00:55:39 partagés les Français, c'est-à-dire qu'il y a
00:55:41 50% des Français qui sont favorables à une GPA
00:55:43 commerciale,
00:55:45 la marchandisation
00:55:47 du corps des femmes qui donnent naissance
00:55:49 à cet enfant ne le choque pas.
00:55:51 - C'est pour ça que c'est surprenant. - Et moi, c'est un chiffre qui m'inquiète
00:55:53 encore plus que le 60%,
00:55:55 parce qu'à titre personnel,
00:55:57 je suis complètement opposé à la GPA
00:55:59 et en particulier à la GPA
00:56:01 commerciale. - Par ailleurs,
00:56:03 dire qu'il n'y a pas de lien, pardon,
00:56:05 Philippe, entre le mariage pour tous
00:56:07 et la GPA, à mon avis,
00:56:09 c'est pas exact.
00:56:11 Moi, il se trouve que j'étais pas spécialement
00:56:13 engagé dans la manif pour tous, mais j'ai suivi
00:56:15 ceux qui l'étaient et c'était précisément
00:56:17 leur argument de dire que d'ouvrir
00:56:19 le mariage aux homosexuels,
00:56:21 ça allait conduire mécaniquement
00:56:23 dans une logique d'extension
00:56:25 des droits individuels à la GPA
00:56:27 et on voit que c'est le cas aujourd'hui. - Je t'attends.
00:56:29 S'il vous plaît, je me permets de vous couper tous les
00:56:31 deux, pourquoi ? Parce que Emmerick Caron
00:56:33 a réagi. Je précise
00:56:35 aux téléspectateurs qui nous rejoignent,
00:56:37 que des journalistes hier ont été
00:56:39 pris à partie des journalistes de CNews
00:56:41 au pied de
00:56:43 Sciences Po.
00:56:45 Vous avez peut-être vu cette séquence.
00:56:47 Au moment où
00:56:49 nos journalistes interrogeaient
00:56:51 le député de la France Insoumise,
00:56:53 qui à deux reprises a dit
00:56:55 "pas de violence", mais finalement
00:56:57 qui a été
00:56:59 le premier témoin de cette scène,
00:57:01 je le disais, de menaces, d'insultes
00:57:03 et de violences, et nos journalistes
00:57:05 ont été contraints de quitter les lieux.
00:57:07 Emmerick Caron,
00:57:09 vous êtes prêt ? Je le découvre avec vous,
00:57:11 puisque c'est à l'instant. Vous êtes
00:57:13 vraiment, vous et vos amis de CNews, la
00:57:15 lie du journalisme. Hier, lorsqu'une personne
00:57:17 est intervenue pour demander à l'équipe de CNews
00:57:19 de partir, je me suis interposé
00:57:21 en disant à cette personne de se calmer.
00:57:23 "Pas de violence", m'entend-on répéter
00:57:25 sur la vidéo. C'est ce qu'on a dit.
00:57:27 Mais aussi en plaçant mon bras devant l'équipe de CNews
00:57:29 pour la protéger. Vous avez été
00:57:31 très productif, monsieur Caron, tandis
00:57:33 que la personne qui était intervenue
00:57:35 voulait faire baisser la caméra.
00:57:37 Il s'est frappé
00:57:39 à plusieurs reprises, on le voit.
00:57:41 Ensuite, la foule a décidé que l'équipe devait partir
00:57:43 en raison notamment de la manière dont CNews
00:57:45 insulte chaque jour les partisans de la
00:57:47 paix à Gaza, et plus généralement parce que CNews
00:57:49 est une chaîne de fachos.
00:57:51 En quoi je soutiens cette analyse ?
00:57:53 Écoutez,
00:57:55 je pense que ça s'apparente à de la diffamation.
00:57:57 Je comprends parfaitement cette réaction de la
00:57:59 foule d'étudiants. Ah, donc vous comprenez
00:58:01 qu'on s'en prenne à des jeunes journalistes
00:58:03 dont une femme de 27 ans, c'est bien.
00:58:05 Je poursuis,
00:58:07 je comprends parfaitement, la journaliste n'a jamais
00:58:09 été molestée et l'équipe est partie
00:58:11 sans être physiquement menacée.
00:58:13 Votre titre est putaclic,
00:58:15 votre récit est mensonger, vous êtes
00:58:17 bien les minables que les étudiants vous reprochent d'être.
00:58:19 Quant à moi, j'ai bien un regret.
00:58:21 Alors que je boycotte votre chaîne d'extrême-droite
00:58:23 depuis longtemps et que je milite pour qu'elle
00:58:25 disparaisse de la TNT gratuite,
00:58:27 j'aurais dû être plus vigilant et refuser
00:58:29 de répondre à cette journaliste de CNews
00:58:31 qui laisse diffuser
00:58:33 cette fake news à mon sujet et qui
00:58:35 autorise un animateur de foire,
00:58:37 Eliotte Deval à m'insulter, il n'y a
00:58:39 rien à attendre, strictement rien d'une chaîne
00:58:41 d'opinion raciste qui transforme
00:58:43 en objet médiatique puant tout ce qu'elle touche.
00:58:45 Les étudiants de Sciences Po ont bien, hier,
00:58:47 ont bien eu raison, ces news dégagées.
00:58:49 Voilà la réaction
00:58:51 de Emmerick Caron, c'était il y a
00:58:53 quelques instants. Un grand démocrate.
00:58:55 Un grand démocrate, courageux.
00:58:57 On comprend qu'il nous regarde du coup. Non mais il n'y a pas que ça.
00:58:59 Et on comprend qu'il se soumet à sa valeur radicale,
00:59:01 c'est ce qu'on disait. Quel courage.
00:59:03 Moi je suis contre la judiciarisation
00:59:05 du débat politique mais là je trouve qu'avec cette
00:59:07 réaction, ça doit se finir au tribunal.
00:59:09 Je pense qu'il y a un moment donné où il faut...
00:59:11 ça va bien.
00:59:13 Je vais vous dire, avec cette séquence, les masques
00:59:15 tombent, tout le monde a pu voir.
00:59:17 Il y a les images. Voilà. Tout le monde a vu.
00:59:19 D'accord ? C'est-à-dire que le type n'a même
00:59:21 pas le courage d'assumer
00:59:23 qu'il répondait ? Evidemment, d'assumer qu'il a eu
00:59:25 la trouille. Il a dit
00:59:27 "Pas de violence, pas de violence" en tendant son bras
00:59:29 au lieu de s'interposer en disant "Vous touchez pas à cette femme,
00:59:31 vous touchez pas au jeune homme"
00:59:33 Et vous sortez de cette manifestation, c'est une
00:59:35 manifestation pacifique, vous dégagez.
00:59:37 Il assume pas le fait
00:59:39 qu'il ait en train de donner une interview à CNews.
00:59:41 Comment ? C'est surtout ça qui est minable.
00:59:43 Il continue l'interview
00:59:45 alors même que CNews a été chassé.
00:59:47 Il aurait pu dire "Je ne continue pas l'interview
00:59:49 tant que le journaliste qui a été évacué n'est pas revenu."
00:59:51 La parenthèse est
00:59:53 fermée, je le dis et je le répète.
00:59:55 Mais il a laissé son courage boulevard
00:59:57 Saint-Germain. Il est allé sur place
00:59:59 et il a eu peur. C'est simple que ça.
01:00:01 Et on le salue et il est bienvenu pour venir sur le plateau.
01:00:03 Autre sujet
01:00:05 beaucoup plus intéressant et c'est pourquoi vous êtes
01:00:07 ici, Sandra Buisson.
01:00:09 Puisque mardi, on le rappelle,
01:00:11 un adolescent de 16 ans, et nous l'avions traité,
01:00:13 a été interpellé, ça s'est
01:00:15 passé en Haute-Savoie, après des menaces
01:00:17 d'attentats proférés sur les réseaux
01:00:19 sociaux. Il est mis en examen pour participation
01:00:21 à l'association de malfaiteurs terroristes
01:00:23 en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteinte
01:00:25 aux personnes. Et alors il a été
01:00:27 placé sous contrôle judiciaire.
01:00:29 Nous en plus. - C'était les réquisitions
01:00:31 du parquet, effectivement, placement sous contrôle judiciaire.
01:00:33 Ce qu'on sait, c'est ce qu'il a dit.
01:00:35 Et il a dit énormément de choses.
01:00:37 Il est confirmé qu'il a, sur un
01:00:39 réseau social, dit qu'il voulait se procurer
01:00:41 de quoi fabriquer une ceinture explosive
01:00:43 pour mourir en martyr au nom du califat
01:00:45 islamique. Chez lui,
01:00:47 les enquêteurs ont retrouvé un
01:00:49 serment d'allégeance à l'État islamique. Et puis,
01:00:51 face aux enquêteurs, il a dit
01:00:53 qu'il projetait de commettre un attentat suicide dans le
01:00:55 quartier de la Défense pendant les Jeux
01:00:57 Olympiques. Alors maintenant, les enquêteurs
01:00:59 vont devoir déterminer si il avait
01:01:01 commencé à préparer ce projet
01:01:03 ou si ce ne sont que des déclarations
01:01:05 bravaches d'un adolescent. Aujourd'hui,
01:01:07 pour l'instant, il n'est pas démontré qu'il ait commencé
01:01:09 à préparer le projet dont il a parlé
01:01:11 aux enquêteurs. - Je crois que nous sommes en direct
01:01:13 avec Pierre Martinet. Merci d'être avec nous,
01:01:15 cher Pierre. Vous êtes ancien agent
01:01:17 de service Action de la
01:01:19 DGSE. Comment l'ancien agent
01:01:21 de la DGSE voit
01:01:23 cette menace terroriste
01:01:25 chez les plus jeunes ? C'est ça qui nous
01:01:27 interpelle. On parle parfois
01:01:29 de menaces venant
01:01:31 d'enfants.
01:01:33 C'est-à-dire que ça peut aller de 11, 12,
01:01:35 13 ans.
01:01:37 - Alors bonjour. Oui.
01:01:39 Ça n'a rien d'étonnant.
01:01:41 J'ai été confronté à ce genre de menaces
01:01:43 par des enfants à Beyrouth, où c'est des gosses
01:01:45 de moins de 10 ans qui apportaient
01:01:47 des boîtes à chaussures
01:01:49 piégées pour
01:01:51 essayer de faire
01:01:53 sauter des postes
01:01:55 de la FMSB à l'époque.
01:01:57 Donc ça n'a rien d'étonnant parce que
01:01:59 les enfants sont très manipulables.
01:02:01 Ils sont faciles à endoctriner.
01:02:03 Ils sont faciles
01:02:05 à amener vers
01:02:07 ce sacrifice, finalement.
01:02:09 Il y a aussi... On peut faire
01:02:11 un parallèle avec les enfants-soldats
01:02:13 des différents conflits
01:02:15 africains, je pense, dans les années
01:02:17 90 avec la Sierra Leone
01:02:19 et les enfants-soldats.
01:02:21 Alors concernant ce projet
01:02:23 d'attentat spécifique avec cette
01:02:25 adolescente de 16 ans,
01:02:27 il y a un climat depuis de nombreuses
01:02:29 années qui est intéressant,
01:02:31 qui est plutôt
01:02:33 propice à ce genre
01:02:35 de
01:02:37 phénomène, ou d'allégeance,
01:02:39 ou d'adhésion au projet
01:02:41 islamiste et ensuite passer à l'action.
01:02:43 Moi, je pense aussi à ce que disait le frère
01:02:45 Mohamed Merah dans un livre,
01:02:47 je crois qu'il a fait après, où
01:02:49 dès la plus jeune enfance,
01:02:51 les parents
01:02:53 élevaient les enfants
01:02:55 dans la haine du juif et dans la haine de l'Occident.
01:02:57 Donc, ce n'est pas étonnant que les enfants passent à l'action.
01:02:59 Concernant ce projet
01:03:01 d'attentat spécifique, il y a
01:03:03 deux parties. Il y a une partie psychologique,
01:03:05 philosophique, si j'ose dire, et une partie technique.
01:03:07 Ce n'est pas si simple que ça de fabriquer
01:03:09 des ceintures
01:03:11 d'explosifs de circonstance
01:03:13 artisanale, parce qu'il faut manipuler
01:03:15 des produits, il faut avoir
01:03:17 des notions de chimiste, un petit peu,
01:03:19 pour faire ça.
01:03:21 Il s'est quand même
01:03:23 épanché sur les réseaux.
01:03:25 Ça démontre qu'il n'était
01:03:27 pas, comment dirais-je,
01:03:29 dans une disposition
01:03:31 technique pour le faire encore.
01:03:33 D'ailleurs, les faits, pour l'instant, ne sont
01:03:35 pas établis à ce stade
01:03:37 des investigations. Il s'agit de déterminer
01:03:39 à présent si le jeune homme avait
01:03:41 effectivement concrétisé ses projets
01:03:43 par des démarches préparatoires.
01:03:45 Un grand merci pour votre témoignage,
01:03:47 Pierre Martinet. Je me tourne vers vous,
01:03:49 Charlotte Dornelas. Je le disais, il y a un mois, il y avait une grande
01:03:51 enquête dans le JDD, puisque vous aviez
01:03:53 eu accès
01:03:55 aux réunions
01:03:57 à Place Beauvau, en marge
01:03:59 des Jeux Olympiques,
01:04:01 sur la question terroriste, et a été
01:04:03 abordé le terrorisme juvénile.
01:04:05 En fait, c'est un brief de tous les services de
01:04:07 renseignement à Gérald Darmanin,
01:04:09 qui, comme le dit le ministre de l'Intérieur, nous avait permis d'assister
01:04:11 à la partie de ce brief
01:04:13 sur, justement, le terrorisme
01:04:15 islamique sunnite, en l'occurrence.
01:04:17 Et la patronne de la DGSI
01:04:19 avait expliqué que la moitié des objectifs
01:04:21 aujourd'hui de suivi de la DGSI
01:04:23 étaient des mineurs, ce qui est
01:04:25 quand même un chiffre énorme. C'est une proportion
01:04:27 énorme, et elle disait qu'il y a une mutation
01:04:29 dans la menace, et d'ailleurs qui est beaucoup plus difficile
01:04:31 à détecter. C'est que
01:04:33 il reste quelques mentors
01:04:35 du djihad qui continuent
01:04:37 à parler, à répandre leur propagande
01:04:39 à tel ou tel qui, eux, tiennent le couteau.
01:04:41 Mais il y a aussi des adhésions
01:04:43 spontanées de gamins
01:04:45 de plus en plus jeunes. Et en effet, au moment
01:04:47 où elle faisait ce brief, il y avait, quelques jours
01:04:49 plus tôt, ils avaient arrêté un gamin
01:04:51 de 11 ans. Et évidemment,
01:04:53 à cet âge-là, le cerveau... Je veux dire,
01:04:55 l'idéologie est une emprise à cet âge-là.
01:04:57 Le cerveau n'est évidemment pas capable
01:04:59 de faire la distinction entre la propagande
01:05:01 et la réflexion. - Sona ?
01:05:03 - Oui, on peut rappeler que
01:05:05 ce nombre
01:05:07 de mineurs et de très jeunes majeurs
01:05:09 dans les projets d'attentats augmente depuis
01:05:11 près de 3 ans.
01:05:13 3 attentats déjoués en 2023 concernaient
01:05:15 des mineurs. Selon nos informations,
01:05:17 20% des suivis par la DGSI ont
01:05:19 moins de 20 ans. Et en 2023,
01:05:21 12 mises en examen de mineurs pour
01:05:23 projets d'action violente déjà
01:05:25 assez finalisés, souvent des individus
01:05:27 entre 15 et 17 ans. Et j'en
01:05:29 discutais encore il y a quelques jours avec un
01:05:31 contact à l'antiterrorisme qui me disait qu'ils adhèrent
01:05:33 au discours victimaire, qu'il y a
01:05:35 une recherche de sens identitaire, d'un cadre
01:05:37 valorisant. Et surtout,
01:05:39 il y a une fascination pour la violence,
01:05:41 une activité numérique très forte.
01:05:43 Et ils se nourrissent des
01:05:45 anciennes productions de propagande de l'État
01:05:47 islamique, puisque l'État
01:05:49 islamique en prépare
01:05:51 beaucoup moins. Ils tournent
01:05:53 encore sur ce qui était produit dans les années
01:05:55 2012-2015. - Voilà ce qu'on pouvait dire
01:05:57 sur ce sujet. Il nous reste quelques minutes
01:05:59 pour aborder une
01:06:01 actualité politique, puisque
01:06:03 Sarah Knafo, numéro 3,
01:06:05 sur la liste des Européennes
01:06:07 de reconquête dans la campagne aux
01:06:09 Européennes. C'est l'information du week-end pour
01:06:11 reconquête. Sarah Knafo, qui est la compagne
01:06:13 également conseillère d'Éric
01:06:15 Zemmour, annonce sa candidature.
01:06:17 Elle en a parlé d'ailleurs dans les colonnes du
01:06:19 Figaro. C'est vrai que c'est ma première prise
01:06:21 de parole publique. Quand j'ai organisé
01:06:23 la campagne présidentielle d'Éric Zemmour en 2022,
01:06:25 j'avais 28 ans. J'ai fait un choix de
01:06:27 discrétion. L'élection présidentielle était l'élection
01:06:29 d'un homme, pas celle d'une équipe, et encore
01:06:31 moins celle d'un couple. J'organisais, je réfléchissais,
01:06:33 je coordonnais. Aujourd'hui, ce sont des élections
01:06:35 européennes, celles d'une équipe. J'arrive
01:06:37 pour soutenir l'équipe.
01:06:39 Je suis très heureuse de m'engager dans la bataille
01:06:41 comme troisième sur la liste, menée par
01:06:43 Marion Maréchal. Éric et Marion
01:06:45 savent qu'ils peuvent compter sur moi.
01:06:47 Et dans les Nouveaux Enfants du siècle, que vous
01:06:49 republiez dix ans plus tard, Alexandre
01:06:51 Devecchio, vous aviez abordé
01:06:53 cette jeunesse militante, et vous
01:06:55 parliez de Sarah Knafo déjà. - Oui,
01:06:57 j'avais rencontré Sarah Knafo quand elle était
01:06:59 étudiante à Sciences Po,
01:07:01 notamment. Elle dirigeait,
01:07:03 animait une association
01:07:05 souverainiste, et avait déjà des
01:07:07 difficultés à faire des conférences
01:07:09 à Sciences Po, qui étaient des conférences et non des
01:07:11 meetings, mais certains
01:07:13 invités n'étaient pas les bienvenus,
01:07:15 dont Éric Zemmour. Et à l'époque, elle me confiait
01:07:17 justement son admiration pour
01:07:19 Éric Zemmour et son identification
01:07:21 en tant que française israélite
01:07:23 assimilée. Mais
01:07:25 ce qui est intéressant, je parle également de Jordane
01:07:27 Bardella dans ce livre, de François-Xavier
01:07:29 Bellamy, de Marion Maréchal,
01:07:31 c'est que ce sont des
01:07:33 enfants du siècle, des enfants de
01:07:35 l'époque. Sarah Knafo a
01:07:37 grandi en banlieue, Jordane Bardella aussi,
01:07:39 ils ont vu les émeutes de
01:07:41 banlieue de l'intérieur en 2005,
01:07:43 ils étaient encore assez jeunes en 2015,
01:07:45 pendant la vague d'attentats terroristes,
01:07:47 le Bataclan notamment, et ils se sont construits,
01:07:49 je dirais, en réaction à ce
01:07:51 chaos, et à cette offensive
01:07:53 identitaire aussi islamiste
01:07:55 en essayant de défendre
01:07:57 la France. Donc je crois que
01:07:59 c'est révélateur d'une génération qui a
01:08:01 grandi dans l'insécurité physique
01:08:03 et culturelle, à qui on avait promis
01:08:05 la mondialisation heureuse, et qui a été la
01:08:07 génération de l'identité malheureuse, et qui
01:08:09 aujourd'hui se lève politiquement. Donc c'était
01:08:11 intéressant de refaire paraître
01:08:13 ce livre, parce que ça montre la
01:08:15 genèse, je crois, de ce qui est en train de la
01:08:17 recomposition politique actuelle. - Bon, cette
01:08:19 jeunesse militante, et là je me tourne vers vous,
01:08:21 parce qu'il y a deux livres aujourd'hui qu'on peut traiter,
01:08:23 "Le déclin du chef politique en France", est-ce que, à travers
01:08:25 cette jeunesse militante, qu'elle soit
01:08:27 du côté de la social-démocratie, ou
01:08:29 alors du côté d'un
01:08:31 parti plus conservateur,
01:08:33 dirons-nous,
01:08:35 est-ce que vous retrouvez...
01:08:37 Il y a des personnages qui pourraient
01:08:39 devenir des grands chefs politiques,
01:08:41 parce qu'aujourd'hui, vous le dites
01:08:43 dans votre ouvrage, il y a un déclin
01:08:45 du chef politique en France, Philippe.
01:08:47 - Oui, il y a un déclin du système présidentialiste
01:08:49 français, qui
01:08:51 s'enferme dans des contradictions,
01:08:53 qui fait que le prestige,
01:08:55 la capacité de décision
01:08:57 qui faisait le président de la République à la
01:08:59 française, est complètement
01:09:01 en déclin. C'est bien qu'il y ait une nouvelle
01:09:03 génération, je trouve, de responsables
01:09:05 politiques, parce que la politique en France est devenue
01:09:07 quelque chose qui est rejoutée
01:09:09 par une grande partie de la population, donc c'est bien
01:09:11 qu'il y ait une jeune génération qui
01:09:13 s'engage. Est-ce qu'ils auront la
01:09:15 capacité de devenir des
01:09:17 présidentiables, et de devenir
01:09:19 d'incarner une figure de leader ?
01:09:21 Bon, je pense qu'aujourd'hui, c'est Bardella
01:09:23 qui en est le plus proche,
01:09:25 mais il est encore extrêmement jeune,
01:09:27 et puis il y a Marine Le Pen,
01:09:29 qui est, si j'ose dire, au-dessus
01:09:31 de lui. Mais en tout cas,
01:09:33 cette jeune génération, à gauche, on pourrait y ajouter
01:09:35 Glucksmann, même s'il est un peu plus
01:09:37 âgé. Je trouve
01:09:39 que cette jeune génération,
01:09:41 pour les européennes, c'est peut-être son tour.
01:09:43 Moi, la vraie question
01:09:45 que je me pose, que je n'ai pas traité dans le livre,
01:09:47 mais qui mériterait un
01:09:49 deuxième livre, c'est est-ce que Marine Le Pen
01:09:51 peut et a envie d'être présidente dans la République ?
01:09:53 Est-ce qu'elle veut incarner
01:09:55 cette figure de chef ?
01:09:57 Je me suis toujours posé la question, indépendamment
01:09:59 du jugement idéologique
01:10:01 ou politique qu'on peut porter sur elle,
01:10:03 est-ce qu'elle a envie du pouvoir ?
01:10:05 Et en même temps, question
01:10:07 subsidiaire, est-ce qu'on est prêt
01:10:09 à élire une femme aussi présidente de la République ?
01:10:11 C'est une question... - Eh bien, écoutez, vous savez ce que
01:10:13 vous devez faire ? - Qu'on pose
01:10:15 à propos d'autres candidats, mais...
01:10:17 - Vous savez ce que vous devez faire, vous prenez le stylo, et c'est parti
01:10:19 pour un deuxième ouvrage, "Chef du Libre".
01:10:21 - D'accord, chef.
01:10:23 - Merci à tous les cinq pour cette
01:10:25 émission. Dans un instant, c'est Brigitte Millaud
01:10:27 qui nous expliquera à quel point une
01:10:29 activité physique régulière
01:10:31 est bonne pour la santé physique et mentale,
01:10:33 et ça améliore même la mémoire.
01:10:35 Vous l'aurez compris, elle nous dit
01:10:37 "Bougez, bougez", d'ailleurs.
01:10:39 C'est vrai qu'il faut faire du sport.
01:10:41 Donc, mangez, bougez, et vivez bien.
01:10:43 L'info se poursuit sur CNews. Merci aux équipes
01:10:45 en régie, et nous, on se retrouve ce soir.
01:10:47 !

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