• il y a 5 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver en ce dimanche matin pour l'heure des pros.
00:05 A la une, voir le réel en parler afin de sortir du dogme des stéréotypes pas si évidents
00:11 dans un monde politico-médiatique qui continue de mettre des œillères.
00:15 Prenons un sujet, l'immigration.
00:16 Je précise pour toutes les âmes chagrines, les rois de l'apparaisse intellectuelle,
00:20 parler de l'immigration ne revient pas à généraliser ou essentialiser, bien au contraire.
00:24 Ce matin, un sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD vient faire tomber un château idéologique
00:30 aux fondations chancelantes depuis quelques années, mais qui tenait quand même debout.
00:34 Pour 68% des français, il existe un lien entre insécurité et immigration.
00:40 Maude Brejon, porte-parole Renaissance, va donc terminer la semaine comme elle l'avait commencé.
00:44 Lundi, elle rappelait, il y a parfois un lien entre l'insécurité et l'immigration, disait-elle,
00:49 et c'était fait tenser en interne par une partie de la Macronie.
00:53 Elle ne lance pas cela par hasard.
00:55 Les chiffres du ministère de l'Intérieur sont formels et pourtant, il ne fallait pas qu'elle le dise.
01:00 Autre enquête saisissante, Odoxa pour le Figaro, la question migratoire sera la priorité des français
01:07 au moment d'aller voter dimanche prochain devant le pouvoir d'achat,
01:10 loin devant les questions environnementales.
01:13 Valérie Haillet, par exemple, refuse ce lien entre délinquance et immigration,
01:18 un choix assumé à plusieurs reprises pendant cette campagne.
01:22 Et quand on voit l'écart avec son principal rival,
01:25 on comprend que les questions de fonds jouent bien plus qu'un simple manque de notoriété.
01:31 On en parle dans cette émission.
01:33 D'abord, le point sur l'information avec Isabelle Thiboulot.
01:36 Bonjour Isabelle.
01:37 Bonjour Eliott, bonjour à tous.
01:39 Les médiateurs qataris, américains et égyptiens appellent Israël et le Ramas à finaliser un accord de cesser le feu,
01:45 un compromis sur la base du plan en trois phases annoncé vendredi par Joe Biden.
01:50 Celui-ci comprend un retrait israélien des zones peuplées à Gaza pour une durée de six semaines,
01:55 mais aussi la libération d'otages contre des Palestiniens détenus par Israël.
02:00 A Paris, la manifestation pro-palestinienne d'hier a réuni 22 000 personnes selon la police.
02:05 Le cortège était également un soutien au Kanak et un hommage aux militants d'ultra-gauche Clément Méric, mort il y a dix ans.
02:11 Plusieurs incidents ont éclaté en fin d'après-midi.
02:13 Les vitrines d'un fast-food ont été brisées et la porte d'une banque forcée.
02:18 Après l'action d'écologistes contre un tableau de monnaie hier au musée d'Orsay,
02:22 la militante impliquée entend porter plainte.
02:25 Elle a été placée en garde à vue pour avoir à poser un sticker sur l'œuvre.
02:29 La jeune femme, née en 2002, appartient au mouvement pour le climat riposte alimentaire
02:33 et est connue de la justice pour des infractions commises à l'occasion ou en marge des manifestations précédentes.
02:40 On était déjà en train de faire le débat, avant même le débat.
02:42 Merci Isabelle pour le point sur l'information,
02:45 puisqu'on regardait cette nouvelle dégradation au musée d'Orsay sur un tableau de Claude Monet.
02:51 Ça se fait toujours en toute impunité.
02:53 Il n'y a jamais de sanctions lourdes et exemplaires qui viendraient calmer ces bobos radicaux écolo.
02:58 Je ne sais pas comment on devrait les présenter.
03:00 Vous savez qu'il y a eu aussi une dégradation du côté de la Bretagne,
03:06 un monument aux morts revendiqué par les soulèvements de la terre.
03:10 C'est-à-dire qu'ils cassent ou en tous les cas ils dégradent et ils sont fiers de le faire.
03:14 Ils sont très contents et donc ils le revendiquent.
03:16 Donc le préfet du Morbihan, et je remercie pour leur réactivité la régie,
03:22 parce qu'on n'avait pas du tout prévu de commencer par ça,
03:25 mais ces séquences-là sont absolument insupportables.
03:29 Et ce qui est insupportable en plus de ça, c'est l'impunité, Gabrielle Cuisel.
03:32 Moi je suis très frappée de la relative bienveillance à l'endroit de ces militants.
03:37 Alors déjà, il faudrait qu'on m'explique de quelle façon la cause écologique
03:42 va avancer du moindre centimètre avec ce genre d'actions.
03:45 Je ne vois pas en quoi dégrader un tableau dans un musée,
03:48 ça fait avancer la cause écologique, déjà.
03:50 Et puis, alors oui, on peut discuter ce qui a été dégradé, dégradé,
03:55 pas dégradé dans leurs actions.
03:57 Certains ont des vides, d'autres n'ont pas.
04:00 Alors je sais qu'on peut discuter de cela à l'infini.
04:04 Alors aussi, il peut être restauré aussi les tableaux.
04:06 On peut continuer comme ça de façon longue.
04:10 Et surtout, moi j'attends que toutes ces officines soient dissoutes.
04:17 Évidemment !
04:18 Quand on voit la facilité avec laquelle on dissout des mouvements d'extrême droite
04:22 sur des motifs d'intrusion, de dégradation, de laïcité supposée,
04:26 je ne comprends pas que ces écolos bénéficient toujours de la même impunité.
04:34 Et je remarque qu'ils ne s'attaquent jamais à l'ère contemporaine.
04:36 Je ne sais pas pourquoi.
04:36 C'est toujours ce qui est quand même le socle patrimonial de notre culture.
04:40 On referme la parenthèse.
04:41 J'ai complètement oublié de vous saluer tous les quatre.
04:43 Pardonnez-moi.
04:44 Eric Revelle.
04:44 Bonjour Eric !
04:45 Bonjour !
04:45 Vous allez bien ?
04:46 Vous allez bien ?
04:46 Eric Revelle, Arnaud Benedetti et Christophe Ruault.
04:49 Pour les téléspectateurs qui vous découvrent,
04:52 vous êtes consultants d'entreprise et écrivains,
04:54 bienvenue sur ce plateau.
04:57 On va en reparler un peu plus tard dans l'émission de ces dégradations, etc.
05:01 Mais j'ai le souvenir...
05:01 Vous aussi je vous dis toujours !
05:02 Oui mais Gabrielle, on a commencé direct.
05:05 Mais ce qui est factuel, c'est que si mes souvenirs sont bons,
05:07 pour certains groupes ultra violents et radicaux-écolo,
05:14 le ministère de l'Intérieur avait voulu la dissolution de certains.
05:17 Et c'est la justice qui a dit "ben non, en fait, on ne dissout pas".
05:21 Et donc ils sont bien contents, ils continuent.
05:23 Mais ce qui s'est passé du côté du Morbihan est absolument scandaleux.
05:28 Et on s'en prend quand même là un monument au mort.
05:31 Il y a un symbolisme très fort, oui.
05:33 La folie.
05:34 Bon, autre silence médiatique qui peut être intéressant,
05:37 ce sont ces tensions en marge de manifestations.
05:39 Alors il y a eu plusieurs manifestations à Paris ce samedi.
05:44 Des manifestations d'ultra gauche et puis aussi des manifestations pro-palestinienne.
05:49 Et il y a eu une sorte de convergence des luttes parfois.
05:51 On s'en est pris à des grandes enseignes de fast-food.
05:56 Il y a eu des magasins qui ont été...
05:59 Des vitrines qui ont été cassées.
06:00 Il y a eu des tensions.
06:01 Personne n'en parle depuis 24 heures.
06:03 C'est quand même assez surprenant.
06:04 Donc je vous propose qu'on revoie un peu ce qui s'est passé à Paris
06:08 avec le sujet de Mathilde Ibanez.
06:10 À Paris, ils étaient des milliers hier réunis
06:15 pour une nouvelle manifestation pro-Palestine.
06:17 Le cortège s'est réparti en plusieurs groupes.
06:22 Certains sont allés à Châtelet-Léal.
06:31 Et ont pénétré au sein d'un McDonald's,
06:33 scandant des slogans contre l'enseigne.
06:36 Dans un autre restaurant de la même enseigne,
06:48 les manifestants ont tout saccagé.
06:50 D'autres militants, eux, étaient présents sur les Champs-Elysées.
07:00 Pour disperser la foule, les forces de l'ordre
07:03 ont dû faire usage de gaz lacrymogènes.
07:05 La police a procédé à 8 interpellations.
07:13 Il faut saluer le travail des forces de l'ordre
07:16 qui, depuis une semaine, sont confrontées quotidiennement
07:20 à ces manifestations, qui parfois basculent dans la violence.
07:24 Alors, ce n'est pas tous les manifestants,
07:26 quand même, à chaque manifestation,
07:27 mais vous avez une partie ultra-violente.
07:29 Et il y a une convergence des luttes,
07:30 c'est-à-dire que vous avez les anticapitalistes
07:33 et les anti-israéliens qui, parfois,
07:38 travaillent main dans la main pour saccager un McDo.
07:40 Je ne sais pas si vous avez vu cette séquence qui dit
07:43 "Israël assassin, McDo complice".
07:45 On en est là, Arnaud Benetti.
07:46 - C'est très intéressant.
07:48 Non, mais de toute façon, c'est l'extrême gauche la plus radicale
07:51 qui est dans la rue et qui essaye de déstabiliser
07:55 toujours plus l'ordre public.
07:57 Mais ce qui est quand même très frappant,
07:58 c'est qu'à proportion qu'ils se radicalisent,
08:01 l'opinion quand même rejette fortement.
08:04 Il faut quand même voir cette réalité-là.
08:06 C'est que plus ils sont minoritaires,
08:09 plus ils entreprennent des actions
08:12 qui sont des actions radicales.
08:14 C'est la réalité aujourd'hui du rapport de force politique,
08:17 il me semble.
08:17 - Vous connaissez cette phrase "Donnez-moi 1000 hommes
08:20 et je fais une révolution".
08:21 - Oui, mais enfin bon, je ne suis pas sûr
08:24 qu'ils aient les qualités stratégiques
08:26 qui étaient celles de Lénine en l'occurrence.
08:28 Mais enfin, je crois qu'il faut quand même relativiser.
08:31 Mais la réalité, c'est qu'en effet, ce n'est pas acceptable
08:33 et que ça crée, si vous voulez, une tension supplémentaire
08:36 dans un pays qui est déjà très fracturé.
08:38 - Christophe Réau, allez-y.
08:39 - Oui, c'est ça.
08:40 Non, mais c'est assez lamentable parce que la société française
08:44 est suffisamment polarisée, tendue pour ne pas en rajouter.
08:49 Donc, on sait que la stratégie de Mélenchon,
08:51 c'est d'importer le conflit israélo-palestinien
08:54 dans la campagne des européennes.
08:57 Mais effectivement, comme vous disiez,
08:58 on se demande à quoi ça sert,
08:59 parce que ça ne se traduit pas du tout dans les sondages.
09:02 - Pas du tout, oui et non.
09:03 Ça fait 7-8 % pour l'instant.
09:05 Et on ne sait pas ce qui va se passer la semaine prochaine.
09:07 - Ça ne bouge pas énormément, mais on se demande.
09:10 C'est la stratégie initiée par Mélenchon.
09:13 Et puis, c'est sûr qu'avec des gens comme Rima Hassan,
09:16 qui... J'ai lu des trucs sur les réseaux sociaux ahurissants.
09:20 - C'est intéressant, vous me faites la transition,
09:22 Christophe Ruhaut, puisque à la une du journal du dimanche,
09:25 vous avez toute une enquête sur ce qu'ils appellent
09:28 la stratégie du chaos de la France insoumise,
09:33 avec un papier très intéressant sur comment la France insoumise
09:37 a créé Lady Gaza en parlant de Rima Hassan.
09:42 Et ils sont venus décrypter, décoder Lady Gaza.
09:46 Lady Gaza.
09:47 Je ne sais pas qui a trouvé cette formule.
09:49 Et ils sont allés décoder, décortiquer les tweets de Rima Hassan
09:53 depuis le 20 avril.
09:55 Très intéressant.
09:56 220 tweets, 75 % sur Gaza, Israël, la Palestine, donc le conflit.
10:02 25 % sur les sujets divers, campagne de la France insoumise,
10:05 meeting Algérie, Nouvelle-Calédonie.
10:07 Zéro tweet sur l'Europe.
10:08 Je rappelle qu'elle est numéro 7 sur la liste des Européennes.
10:12 La France insoumise.
10:13 Zéro tweet sur l'Europe.
10:15 - On voit bien que la France insoumise ne fait pas campagne sur l'Europe.
10:17 La seule chose qui intéresse la France insoumise
10:19 et l'extrême gauche islamo-gauchiste,
10:21 c'est de mobiliser une partie de la communauté musulmane
10:25 qu'elle pense acquise, la France insoumise, à son vote.
10:28 Mais un mot quand même sur ce qui s'est passé hier,
10:30 parce que c'est très étonnant.
10:31 C'est très étonnant.
10:32 C'est une sorte de...
10:34 Vous avez déjà été dans des bars où on fait des cocktails.
10:35 - Oui.
10:36 - Eh bien, en fait...
10:37 - Avec modération à chaque fois, vous le savez.
10:38 - La France insoumise met des mots d'ordre
10:41 qui n'ont rien à voir les uns avec les autres.
10:42 Ce militant tué, Gaza, les Kanaks.
10:46 Vous secouez très fort.
10:48 Vous avez un cocktail social qui doit se transformer
10:50 en cocktail molotov politique, c'est-à-dire la stratégie du chaos.
10:54 Et pourquoi il s'attaque à McDo ?
10:56 Eh bien, il faut quand même le rappeler, parce que vous avez...
10:59 Vous savez, McDo, c'est des franchises partout dans le monde.
11:01 Vous avez la franchise en Israël qui a donné,
11:04 qui a donné gratuitement des repas aux soldats israéliens.
11:07 Et depuis, l'extrême gauche mondiale
11:11 souhaite un boycott de McDo, souhaite casser des McDo,
11:15 simplement parce que la franchise à l'époque israélienne de McDo a servi...
11:19 Non mais attendez, je ne sais pas si vous voyez où on en est.
11:20 - Non mais c'est pour ça que je vous dis des fous.
11:22 - Ce cocktail molotov politique...
11:23 - La phrase "Israël assassin, McDo complice".
11:25 - Ce cocktail molotov politique, il est agité à dessein.
11:28 - Pas mal ça, le cocktail molotov politique.
11:30 - Oui, parce qu'en fait, ça rejoint la une du GDD.
11:32 Ce qu'il cherche, c'est le chaos.
11:34 C'est le chaos.
11:35 D'ailleurs, on peut se poser la question,
11:36 est-ce que LFI passerait toujours par les urnes pour prendre le pouvoir
11:40 lorsque vous êtes pour la stratégie du chaos ?
11:41 - J'ai vu une révolution citoyenne, Jean-Luc Mélenchon.
11:43 - Oui, mais d'accord.
11:44 - J'ai tendance à croire les hommes politiques.
11:46 - Vous allumez des mèches perpétuellement partout.
11:48 Et ensuite, on ne peut pas s'étonner du spectacle que l'on voit dans les rues.
11:52 - Juste une petite question, Éric,
11:53 parce que je sais que vous avez dirigé la rédaction de LCI, par exemple.
11:57 Vous avez vu ce qui s'est passé ?
11:58 - J'étais directeur général de LCI.
11:59 - Oui.
12:00 Ah oui, pardon, ce n'est pas le même statut.
12:02 - Ici, il y a un directeur général et un directeur de la rédaction.
12:04 - Bien sûr.
12:05 - Serge et Thomas.
12:07 - Vous connaissez effectivement l'organigramme.
12:11 - Éric Reval.
12:12 Mais pourquoi je vous dis ça ?
12:13 Parce que je dis, j'ai l'impression qu'il s'est passé quelque chose
12:16 qu'on n'avait jamais vécu ces dernières années, même dans notre histoire.
12:21 C'est-à-dire que vous avez un chef d'État qui va être interviewé.
12:23 Vous avez une candidate aux européennes qui appelle à saboter de l'intérieur
12:29 en disant, journaliste stagiaire, prenez vos responsabilités,
12:32 sabotez l'interview.
12:34 Et donc, j'ai pensé à vous à ce moment-là.
12:36 Je me suis dit, mais qu'est-ce que vous auriez fait ?
12:38 - Évidemment, d'abord, c'est un coup éditorial fantastique
12:41 d'avoir l'interview du Premier ministre d'Israël.
12:43 On pense qu'on veut une Netanyahou.
12:45 Il devra rendre des comptes, mais c'est un coup éditorial incroyable.
12:47 Mais ce qui est fascinant, ce qui est choquant, c'est d'avoir un parti politique,
12:53 LFI en l'occurrence, qui mobilise devant TF1 pour empêcher la diffusion
12:59 de cette interview en demandant aux salariés de prendre leurs responsabilités
13:03 et de saboter cette interview.
13:05 Mais ça veut dire que ces gens, s'ils étaient au pouvoir,
13:08 est-ce qu'ils respecteraient la liberté d'expression,
13:10 qui n'éclaire pas leur idéologie ?
13:12 Mais ça devrait faire réfléchir tout le monde.
13:14 - Oui, mais alors, j'ai mal posé ma question, et vraiment très rapidement,
13:18 parce que là, on s'écartait un tout petit peu, Eric,
13:20 mais qu'est-ce que vous auriez fait après ?
13:22 Parce que depuis 72 heures, c'est le silence absolu.
13:25 À part CNews, qui a parlé de ce qui s'est passé au pied de LCI ?
13:29 Quelle chaîne d'information a condamné ce qui s'était passé ?
13:32 Quelle société de journalistes a pondu un communiqué pour dire
13:36 "là, on bascule dans quelque chose de gravissime" ?
13:39 Et même, dis-que moi si je me trompe, mais j'ai pas vu de communication
13:42 du côté du groupe TF1 pour dire que c'est un scandale.
13:46 Ou même porté plainte, j'imagine.
13:48 - LCI est une filiale du groupe TF1.
13:50 Et TF1 s'adresse à tous les Français.
13:53 Donc ça met en place une difficulté supplémentaire pour le groupe TF1
13:59 de réagir sur ce genre d'événement qui est scandaleux.
14:02 Parce que précisément, elle pourrait segmenter une partie de son audience.
14:06 - Ah non mais c'est ça !
14:08 - J'ai pas compris votre... Alors là, Eric...
14:10 - Mais c'est quand même... - Vous êtes bizarre !
14:12 - Mais attendez, vous me demandez... - C'est étrange.
14:14 - Vous me demandez pourquoi il n'y a pas eu de réaction plus forte ?
14:17 - Non, mais c'est même pas qu'une réaction plus forte.
14:19 C'est déjà, un, une réaction, et deux, peut-être qu'il y a des...
14:22 - Il n'y a pas eu de communiqué, personne...
14:24 - Mais on sait qu'à ta place... - Ah bah non, mais vous...
14:26 - Je vous pose des questions.
14:28 - Sur TF1, ce que vous dites est exact.
14:30 C'est-à-dire que je pense que TF1 est allé avec des pincettes.
14:33 Parce que ça devait être, si je ne dis pas des...
14:35 - Sur TF1, et ensuite c'est à ta place que les...
14:37 - ...diffuser sur TF1 dans le 20h.
14:39 Et en fait, devant l'émoi que ça a suscité, les appels aux manifs, etc.,
14:42 ils ont décidé de le mettre sur LCI, pour faire moins de bruit.
14:45 - Ah bon ? - Oui.
14:47 - Moi, ce qui m'intéresse, c'est le silence des autres rédactions.
14:50 C'est la peur des responsables politiques.
14:53 C'est l'absence de condamnation.
14:55 Et au fond, en fait, c'est donner un blanc. Ça, ça s'est passé.
14:58 - Moi, je suis quand même frappée de la paralysie.
15:02 Alors, je ne sais pas si ça participe de la peur ou d'une forme d'adhésion.
15:06 J'en sais rien.
15:07 Mais face à toutes les récriminations, toutes les exigences de Rima Hassan...
15:13 Enfin, mettez à la place de Rima Hassan un candidat du Rassemblement national.
15:18 Mais tout le monde aurait poussé des cris d'orfrait.
15:21 Rima Hassan a eu des propos aussi extrêmement sédicieux quant à l'Élysée.
15:24 Vous vous souvenez de ce tweet incroyable ?
15:27 Et il n'y a pas de réaction.
15:30 Il y a là aussi une tolérance incroyable à l'endroit de Rima Hassan.
15:34 Et puis, c'est extrêmement dangereux parce qu'elle est en train de faire une forme d'acculturation
15:38 entre ce qui se passe en Palestine et puis la rancœur proprement locale.
15:42 C'est une adaptation du discours des coloniales en Palestine à la France.
15:49 Donc, entre Israël et l'Algérie, avec une côte mal taillée,
15:52 elle fait une espèce d'équivalence parce qu'elle sait qu'en France, le sujet est extrêmement tendu.
15:57 Et pour la France, c'est très dangereux.
16:00 Eric Revelle a raison de parler de Coltel-Molotov et je vois qu'il n'y a pas beaucoup de réaction.
16:05 Et silence de responsables politiques, notamment sur les actions répétées et les discours de Rima Hassan.
16:14 Stéphane Séjourné, le ministre des Affaires étrangères, a réagi ce dimanche dans les colonnes du JDD.
16:18 Rima Hassan m'a interpellé sur les réseaux sociaux en affirmant que la position de la France est dictée par le CRIF.
16:23 Sa déclaration renvoie au stéréotype du juif qui tire les ficelles.
16:26 C'est insupportable. Autant il peut y avoir des épisodes sporadiques,
16:29 mais cette succession de déclarations ne doit rien au hasard.
16:32 Être systématiquement à la limite de l'antisémitisme devient une stratégie de campagne.
16:36 Même son de cloche du côté de Marion Maréchal peut être un peu plus incisive, un peu plus clair.
16:42 Ça c'est à vous de me le dire. Je considère que la France insoumise est devenue le poison de la démocratie française.
16:48 C'est un parti dangereux. L'agitation et la haine entretenues par la France insoumise sont une menace pour la paix civile dans notre pays,
16:54 pour les Français et en particulier pour nos compatriotes juifs, bien sûr. Arnaud.
16:57 Je rappelle une chose, c'est que dans ces appels à venir manifester devant le siège de TF1 et de LCI, en l'occurrence il y a des parlementaires aussi.
17:06 C'est Hicham Tricolart. Monsieur Porte a appelé, par tweet je veux dire, de manière très explicite à venir manifester devant le siège de LCI.
17:15 Et il y avait monsieur Delogu qui était inconnu au bataillon avant marquis d'Arnay.
17:18 C'est un vrai sujet, mais si vous voulez ça traduit une chose, c'est qu'il y a une partie de la gauche institutionnelle,
17:22 qu'est-ce que j'appelle la gauche institutionnelle ? C'est-à-dire la gauche parlementaire, en l'occurrence ceux qui sont représentés au Parlement,
17:27 qui assument des stratégies qui sont des stratégies d'extrême gauche.
17:30 En l'occurrence ça c'est quelque chose de nouveau dans la vie politique à gauche en France depuis finalement une quarantaine d'années.
17:36 C'est-à-dire que vous avez le courant qui est aujourd'hui quand même dominant aux dernières élections législatives,
17:42 la France Insoumise, qui fait de cette stratégie la stratégie matrice aujourd'hui de son opposition,
17:48 notamment au gouvernement et de son opposition d'ailleurs à toutes les autres forces d'opposition.
17:52 Donc il y a un glissement qui est en effet de ce point de vue là inquiétant et qui doit être à mon sens en effet condamné.
17:58 Oui, puis on sait combien les médias sont décriés. Mais alors là c'est pas que par la France Insoumise, c'est un peu tout le monde.
18:03 C'est l'extrême gauche, c'est l'extrême droite, on sait combien les médias sont décriés.
18:07 Donc évidemment c'est aussi une cible facile que de s'en prendre à une chaîne de télé.
18:11 La question que je me pose c'est est-ce que ça va fonctionner in fine pour la France Insoumise ?
18:15 Parce qu'elle a de tout miser sur la Palestine. Parce que là tous les autres sujets sont occultés.
18:19 À part peut-être Manon Aubry, des bases de news.
18:21 Pour revoir cette infographie sur Rima Hassan.
18:23 Rima Hassan, c'est le tweet zéro sur l'Europe. Alors Rima Hassan évidemment est emblématique, mais on peut le dire de la France Insoumise de façon générale.
18:30 C'est Palestine, Palestine, Palestine. Mais aujourd'hui il y a une liste Free Palestine.
18:33 On peut se demander si à un moment ceux qui votent pour la France Insoumise ne vont pas se dire, puisqu'il n'est question que de Palestine, on va aller se reporter sur une autre liste.
18:40 Oui mais l'objectif c'est pas l'élection européenne.
18:42 Mais bien sûr, c'est le temps long. Et c'est même pas 2027.
18:44 Je voudrais juste vous faire réagir à une déclaration de Stéphane Séjourné.
18:48 Alors je sais pas si c'est un quiproquo, mais cette phrase me surprend.
18:53 Voilà ce qu'il dit depuis le 7 octobre. "Nous avons réussi à empêcher l'importation du conflit israélo-palestinien en France."
18:58 Alors j'ai pas l'impression de vivre dans le même monde que M. Séjourné. Je veux pas le mettre en difficulté.
19:04 C'est un mot, c'est Dominique Bernard. Pardon.
19:06 Et plus de 1000% d'actes antisémites sur notre sol depuis le 7 octobre.
19:10 Donc cette phrase me surprend. Je sais pas si c'est une mauvaise interprétation.
19:18 "Depuis le 7 octobre, nous avons réussi à empêcher l'importation du conflit israélo-palestinien en France."
19:23 Bah non. Bah non, Éric Revelle.
19:25 Il doit comparer avec d'autres pays aussi, avec les États-Unis où ça s'agit de plus sur les campus qu'en France.
19:31 Oui, sur les campus, ça s'agit aussi en France.
19:33 Oui, déjà d'une part. Et aller dire ça aux Français de confession juive qui ont retiré la Maisouza à leur porte,
19:41 qui refusent de mettre l'équipa quand ils sortent,
19:43 certains étudiants qui vont même plus dans les universités parce qu'ils sont mis en difficulté,
19:48 ces actes antisémites qui ont explosé depuis le 7 octobre,
19:51 et il nous explique qu'il n'y a pas eu d'importation du conflit.
19:54 Et Dominique Bernard...
19:55 Si c'est ça, Monsieur Séjourné se trompe royalement.
19:58 Mais ce qui est vrai aussi, c'est que c'est parce que vous avez raison,
20:00 aux États-Unis, vous savez que c'était historique ce qui s'est passé pour la remise des diplômes.
20:04 Harvard.
20:05 Harvard, où vous avez eu le président par intérim d'Harvard qui a complètement été débordé par la personne,
20:12 l'étudiant qui devait lire un texte pour parler d'Harvard
20:15 et qui a substitué son texte à un texte de soutien à la Palestine contre Israël.
20:23 Et là, toute la cérémonie a été débordée.
20:26 Donc ce qui se passe aussi aux États-Unis, dans des universités emblématiques réputées,
20:31 Harvard, MIT ou d'autres, est quand même un mouvement de fond qu'il ne faut pas oublier.
20:36 Nous, pour l'instant, on ne parle plus trop de nos révolutionnaires en peau de lapin de Sciences Po.
20:41 Mais dire que le conflit n'a pas été importé sur le sol de Montsant...
20:46 Je pense qu'il faut qu'il sorte du quai d'Orsay, Monsieur Séjourné.
20:49 Non mais vraiment, j'ai relu deux fois cette phrase en me disant que je me suis peut-être trompé.
20:54 Il n'y a pas une phrase avant, une phrase après ?
20:57 Je vais vous lire.
20:58 Je vais vous reprocher aux médias de sortir les phrases de leur contexte.
21:01 Soyez précis.
21:02 Je vous ai donné la première partie qui est sur Rima Hassan.
21:05 Je peux vous le lire en entier.
21:06 Rima Hassan m'a interpellé sur les réseaux sociaux en affirmant que la position de la France est dictée par le CRIF.
21:11 Sa déclaration renvoie au stéréotype du juif qui tire les ficelles.
21:14 C'est insupportable.
21:15 Autant il peut y avoir des épisodes poradiques, mais cette succession de déclarations ne doit rien au hasard.
21:19 Être systématiquement à la limite de l'antisémitisme devient une stratégie de campagne.
21:22 Point. Il le reprend.
21:24 Depuis le 7 octobre, nous avons réussi à empêcher l'importation du conflit israélo-palestinien en France.
21:29 La position de la France équilibrée permet de dialoguer à la fois avec les Israéliens et nos partenaires d'Arabes,
21:34 une grande partie de l'opinion publique, etc.
21:36 Stéphane Sestré, tu as son ministère, ce que Bruno Le Maire est à l'économie.
21:43 Le sauveur de l'économie française.
21:45 Il décrit une romance.
21:48 Les affaires.
21:52 Comme on dit toujours, avec Eric Reuvel, avant l'émission, je lui ai dit "est-ce que tu veux qu'on reparle de Bruno Le Maire ?
22:00 Parce que ses déclarations tout au long de la journée d'hier, elles sont extraordinaires.
22:04 L'agence de natation la plus importante baisse, dégrade la France, mais il a sauvé l'économie française.
22:12 Donc on en parlera peut-être à part la publicité.
22:14 Est-ce qu'on a le temps ? Oui, on va quand même voir le sujet d'Yael Brown-Pivet et Sébastien Delogu.
22:18 Vous savez, c'est ce député de la FI que personne ne connaissait, qui a brandi un drapeau palestinien dans l'hémicycle
22:24 et qui s'est créé une notoriété nationale.
22:27 Il était connu à l'échelle de Travis.
22:29 Dans sa circonscription.
22:31 Je serais curieux de voir le...
22:33 Tiens, je vais regarder aussi l'abstention dans sa circonscription.
22:37 Regardons le sujet parce qu'elle a été obligée de se justifier sur les réseaux sociaux.
22:41 C'est une scène qui n'est pas passée inaperçue et qui n'est pas restée sans conséquence.
22:47 Monsieur Delogu !
22:49 Après avoir brandi le drapeau palestinien en plein hémicycle, le député Sébastien Delogu a été exclu pour 15 jours.
22:56 La présidente de l'Assemblée nationale a tenu à rappeler les règles en vigueur.
23:00 Dans ce cas précis, nous étions dans l'impossibilité absolue de reprendre nos travaux du fait du tumulte qui perdurait dans l'hémicycle.
23:08 Par ailleurs, le député avait déjà été sanctionné à trois reprises.
23:12 Sur la base de ces éléments, le Bureau a décidé collégialement de proposer à l'Assemblée, qui l'a voté, la sanction de censure avec exclusion.
23:20 Il est important de rappeler ces éléments, car la même sanction peut être prononcée pour des actes différents,
23:26 alors que des faits similaires peuvent faire l'objet d'une sanction différente.
23:30 Pour être clair, ce n'est pas la couleur du drapeau qui détermine le niveau de sanction,
23:35 mais c'est la gravité du trouble que cela provoque et le nombre de sanctions déjà prononcées contre le même député.
23:41 Le député insoumis a annoncé qu'il allait saisir la Cour européenne des droits de l'homme pour contester son exclusion du palais Bourbon
23:48 et a répondu sur X à Yael Brounpivé.
23:51 On n'efface pas sept mois de soutien inconditionnel au gouvernement génocidaire de Netanyahou par trois minutes de justification.
23:58 Yael Brounpivé est la présidente du Deux poids, deux mesures.
24:02 Sur X, le député appelle dans une pétition à l'exclusion de la présidente de l'Assemblée nationale,
24:08 qui a été déjà signée plus de 200 000 fois.
24:12 Pendant le sujet, j'étais en train de regarder les résultats aux élections législatives.
24:15 Il était élu de la 7e circonscription.
24:17 Il a été élu au second tour avec 64,68% des suffrages.
24:23 Vous voulez que je vous donne l'abstention ? 71%.
24:26 La plus bonne revient dans un instant et on reviendra sur ce sondage qui vient peut-être balayer certains idéologues,
24:36 ceux qui mettent des œillères à savoir que 68% des Français considèrent qu'il y a un lien entre insécurité et immigration.
24:43 Le point sur l'information avec Isabelle Piboulot et on reprend le débat.
24:51 Ce dernier est sondage CSA pour CNews Européens et le JDD.
24:56 Existe-t-il aujourd'hui un lien en France entre insécurité et immigration ?
25:00 68% des sondés répondent oui, 32% disent non.
25:04 Dans le détail, 48% des sympathisants de gauche confirment un lien entre insécurité et immigration,
25:10 contre 90% pour ceux de droite.
25:12 Nouvelle frappe entre Israël et l'US, Bola, Liban et Tsaïla a bombardé hier des villages dans le sud et l'est du Liban.
25:19 40 cibles militaires ont été frappées.
25:21 Une réponse à des attaques survenues plutôt au nord d'Israël est revendiquée par le mouvement libanais.
25:27 Enfin à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, des centaines de personnes ont assisté aux obsèques de Stéphanie.
25:32 Hier, l'adolescente de 17 ans a été tuée le 15 mai dernier d'une balle dans la tête pendant les émeutes.
25:37 Celle qui était surnommée Nana est décrite par ses proches comme étant une jeune fille joyeuse qui voulait s'engager dans l'armée.
25:44 L'auteur du coup mortel, lui, a été incarcéré pour meurtre.
25:47 Merci beaucoup Isabelle pour le point sur l'information.
25:50 Et justement, on va revenir sur l'un des titres de votre journal, à savoir ce sondage, CSA pour CNews Europe, le JDD.
25:58 68% des Français qui considèrent qu'il existe un lien en France entre insécurité et immigration.
26:05 Et dans le détail, là aussi c'est très intéressant.
26:08 Pourquoi ? 90% des sympathisants de droite considèrent qu'il y a bien ce lien qui peut être fait.
26:13 Quasiment 70% au centre.
26:18 Et même à gauche, même à gauche, c'est quasi 50/50. 48%, 51%.
26:24 Je dis depuis des mois qu'il n'y a peut-être pas de sujet plus consensuel que la question migratoire.
26:32 Est-ce qu'il faut réduire les flux ? Est-ce qu'il faut protéger ses frontières ?
26:35 Est-ce que vous trouvez qu'il y a une immigration extra-européenne trop importante ?
26:38 Parce qu'il y a toujours un bloc de 7 à 8 Français sur 10 qui partagent ces positions-là.
26:43 Et on ne donne jamais la parole aux Français sur ces sujets. Oubliez la question du référendum.
26:48 Et là, sur le lien entre insécurité et immigration, ça a été un grand débat.
26:53 Maude Brejon a eu le malheur de dire ça en début de semaine.
26:56 Elle s'est faite incendier sur les boucles Renaissance.
26:59 Patatras pour une partie de la Macronie, une partie de la gauche qui reste avec des œillères.
27:05 Monsieur Rieux, comment vous le décryptez, tiens, ça ? Christophe Rieux.
27:08 Oui, alors, 68%, ça ne m'étonne pas.
27:12 Mais ce n'est pas parce que la majorité des Français pense qu'il y a un lien entre immigration et insécurité que c'est vrai.
27:20 Ah, d'accord. Mais vous êtes dans les 68% ou vous ne faites pas le lien ?
27:26 Non, non, non, moi je ne suis pas dans les 68% parce que j'ai lu pas mal de choses sur le sujet.
27:30 Et si vous regardez...
27:31 D'accord, donc les Français ne lisent pas, c'est ça qui est...
27:33 Ne se renseignent pas suffisamment sur la question.
27:36 Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
27:37 Le rouleau compresseur de l'extrême droite est tel que même des gens comme Maude Brejon de Renaissance
27:45 ou Nicolas Sarkozy, bon, moins surprenant, dans le Figaro cette semaine, disent
27:49 "Bah oui, on est dans le déni si on ne reconnaît pas ce lien".
27:52 Mais si vous lisez, et j'invite nos téléspectateurs à le faire,
27:55 si vous lisez toutes les études sérieuses qui ont été faites par des chercheurs en sciences sociales,
28:00 des études rigoureuses de gens sérieux qui ont travaillé sur le sujet,
28:04 le CNRS entre autres, c'est un peu compliqué de rentrer dans le détail ici.
28:08 Mais vous verrez que...
28:09 Donc en fait le problème c'est que les Français sont mal informés
28:11 et que finalement on est en train de tomber dans...
28:15 Je résume rapidement.
28:17 Mais en gros c'est la faute de l'extrême droite et des Français mal informés.
28:20 Non, parce que malheureusement on simplifie ce débat qui est un débat compliqué.
28:24 Et je pense que...
28:25 C'est pas que les Français sont mal informés,
28:27 ils ne vont pas chercher forcément l'information qu'on ne leur donne pas.
28:31 Mais je regrette...
28:32 C'est pas ce que vous disent les policiers quand vous discutez avec eux.
28:35 Mais les policiers sont...
28:37 Je ne veux pas te désagréer mais vous racontez absolument n'importe quoi.
28:42 Chacun a le droit d'avoir un avis.
28:44 Non, parce que là il y a pas d'avis, c'est des chiffres.
28:46 Alors sans pas dire que les chiffres sont d'extrême droite.
28:49 Écoutez même ce que dit Gérald Darmanin et le président de la République
28:53 sur la délinquance dans les grandes métropoles.
28:55 Le ministre de l'Intérieur, il a tous les chiffres, évidemment.
28:58 Donc moi j'ai trouvé cette étude extrêmement intéressante sur un point,
29:01 par exemple, que vous n'avez pas relevé mais forcément,
29:03 moi il a attiré mon attention,
29:05 c'est que 70% des femmes, plus que les hommes,
29:08 adhèrent à cette idée que l'immigration et l'insécurité sont liées.
29:13 Parce qu'elles sont les premières victimes, évidemment.
29:16 Et là aussi c'est fou parce qu'on est face à un gouvernement
29:19 qui nous dit que les violences faites aux femmes, c'est la première cause.
29:23 Mais ces violences-là, en fait, elles n'intéressent personne
29:26 parce qu'elles sont dérangeantes sur le plan idéologique.
29:29 Mais ce qui est quand même fou, c'est que c'est l'éléphant au milieu du salon
29:32 que personne ne veut voir.
29:34 Et moi j'entends toute la journée, il y a un vent mauvais
29:37 qui va emmener l'extrême droite au pouvoir.
29:39 Mais je leur dis, les gars, mais saisissez-vous de cette question.
29:42 On leur demande même, dans un premier temps, de poser le bon diagnostic.
29:46 Comment agir quand on n'a pas posé le diagnostic ?
29:49 Moi j'ai été frappée de fait par ce qu'a subi Maude Brejon.
29:52 Mais pourquoi ? Parce que Valérie Hayer, quelques jours plus tôt,
29:55 avait dit "non, non, il n'y a aucun lien".
29:58 Pendant le débat avec Jordane Bardella, elle a dit "je refuse de faire un lien
30:01 entre délinquance et immigration".
30:03 Mais attendez, Christophe, laissez la parole à tout le monde, pour le coup.
30:07 Oui, mais on m'a dit que je disais n'importe quoi,
30:09 alors je me sentais un peu le droit de me défendre et de répondre.
30:12 Mais, alors allez-y, vous avez entièrement raison.
30:15 Non, c'est-à-dire que Maude Brejon, le problème c'est qu'elle fait de la politique
30:18 et Maude Brejon, elle va dans le sens du vent.
30:20 Voilà, parce qu'aujourd'hui, si vous ne dites pas qu'il y a un lien
30:23 entre immigration et insécurité, on vous dit "vous êtes dans le déni,
30:27 c'est n'importe quoi, vous êtes un bobo, allez dans les quartiers, etc."
30:30 Moi je regrette, je m'en réfère toujours aux gens sérieux
30:33 qui travaillent sur ces questions.
30:35 Je le redis, lisez toutes les études rigoureuses sur les chercheurs en sciences sociales
30:40 et vous verrez que non, il n'y a pas de lien.
30:42 Christophe, on va prendre un exemple, un cas très concret.
30:44 Dans les transports en commun, les vols par exemple,
30:47 dans les transports en commun en Ile-de-France,
30:50 qui sont commis par 70 à 90 % par des étrangers.
30:54 Votre chercheur du CNRS, il vous l'explique comment ça.
30:59 Moi je veux bien, mais là je vous donne un exemple très concret.
31:02 Très concret. Donc qu'est-ce qui se passe ?
31:05 Le Français qui prend les transports en commun, qui a vécu ça,
31:08 là je prends vraiment cet exemple, ce détail dans le détail.
31:12 Moi je veux bien tous les chercheurs du CNRS, mais c'est factuel,
31:16 c'est des chiffres du ministère de l'Intérieur,
31:18 c'est dit par le ministre de l'Intérieur,
31:20 ça a été dit par le président de la République si je ne m'abuse.
31:23 La porte-parole Renaissance a le malheur d'avoir cette phrase.
31:26 Il peut parfois avoir un lien entre immigration et délinquance
31:30 et elle se fait incendier sur les boucles WhatsApp.
31:33 Valérie Ayé qui refuse de le faire, moi je veux bien qu'on dise
31:36 qu'elle manque d'expérience politique, qu'on ne la connaît pas suffisamment.
31:40 Ce n'est pas que des questions de forme,
31:42 si c'est du simple au double entre Jordan Bardella et Madame Ayé.
31:44 C'est aussi des questions de forme.
31:46 Monsieur Bénédicte.
31:47 – Il y a deux choses dans ce sondage qui sont intéressantes.
31:49 En effet, ce qui est important de noter, c'est qu'aujourd'hui,
31:51 l'opinion publique majoritairement, je vais dire,
31:53 fait le lien entre l'immigration et l'insécurité.
31:57 Ça c'est un point, me semble-t-il, important
31:59 et qui est en décalage avec ce qui se passe dans le champ politique
32:02 où on voit bien que dans le champ politique, c'est beaucoup plus clivé,
32:05 en l'occurrence, et ce qui est arrivé à Madame Bréjon,
32:07 on est, je crois, l'illustration, on le sait même,
32:09 d'une majorité qui a toujours été d'ailleurs assez ambigüe
32:12 sur ce type de questions, les questions régaliennes.
32:15 Deuxième sujet, moi je suis frappé d'une chose,
32:17 c'est que si vous voulez sur la question migratoire,
32:20 il y a une espèce de fossé entre une partie des élites
32:24 et ce que vivent les Français, j'allais dire, sur le terrain.
32:29 Comme si finalement les élites étaient, pour une partie d'entre elles,
32:32 en sécession par rapport à la réalité des Français.
32:35 Donc il ne faut pas s'étonner, et je veux dire,
32:37 même les études en sciences sociales, on pourrait en discuter,
32:39 pour certaines d'entre elles.
32:41 Bon, il y a aussi parfois des chercheurs qui peuvent avoir aussi des positions
32:44 qui sont des positions subjectives et des positions,
32:46 pour certaines d'entre elles, militantes.
32:48 Il ne faut pas aussi se voiler la face, en l'occurrence.
32:50 Donc moi je crois que quand même, quand on discute
32:53 avec des professionnels de la sécurité,
32:55 quand on discute avec des policiers, encore une fois,
32:57 ceux-ci vous disent ce qu'ils vivent sur le terrain,
32:59 et ils font, eux, un lien très clair entre, manifestement,
33:03 entre ce qui est, entre l'immigration et l'insécurité.
33:05 Il n'y a pas derrière chaque immigré, bien évidemment, un délinquant.
33:08 Mais personne ne dit ça.
33:10 Personne ne le dit.
33:11 Personne ne le dirait.
33:12 À un moment donné, si vous voulez, il y a des corrélations qui existent
33:14 et qui, manifestement, doivent être prises en compte et traitées.
33:17 Éric, en un mot, mais peut-être que ça permet de voir aussi
33:20 ce second sondage qu'on avait diffusé hier au DOXA pour le Figaro,
33:25 à savoir, au moment de voter, vous voterez plutôt en fonction d'enjeux nationaux européens,
33:28 54% nationaux, 45% européens.
33:31 Le total est supérieur à 100% pour ce que vous allez voir à l'instant,
33:34 parce que la priorité des priorités, dimanche prochain,
33:37 lorsque les Français vont voter, c'est l'immigration.
33:40 Et c'est devant le pouvoir d'achat, devant l'inflation, la sécurité, etc.
33:44 Et le total est supérieur à 100, car plusieurs réponses pouvaient être choisies.
33:48 Éric Revelle.
33:49 Oui, écoutez, moi je vais me référer aux statistiques du ministère de l'Intérieur.
33:54 Alors, je ne mets pas en cause le CNRS,
33:57 même si le biais idéologique est souvent prouvé pour le CNRS.
34:00 Bon, c'est une chose.
34:01 Mais comme on n'a pas le droit aux statistiques ethniques,
34:03 je rappelle que Yazid Sabag, qui était le haut-commissaire de Nicolas Sarkozy,
34:07 avait proposé l'idée de statistiques ethniques.
34:10 Et là, il avait été évidemment renvoyé dans ses buts,
34:12 comment un pays des droits de l'homme pourrait mettre en place de telles statistiques.
34:16 Mais si vous regardez la surreprésentation...
34:17 Qui existe ailleurs.
34:18 Qui existe ailleurs, bien sûr.
34:19 Mais si vous regardez la surreprésentation quand même
34:22 de la population étrangère au sens large, dans les prisons aujourd'hui,
34:26 si ils sont en prison, c'est qu'ils ont été condamnés.
34:28 S'ils ont été condamnés, c'est parce qu'ils ont commis des faits délictueux.
34:31 Cette surreprésentation, en revanche, elle est assez visible.
34:36 Elle est documentée.
34:38 Mais parce qu'on fait des comparaisons qui ne sont pas valables.
34:41 L'immigration illégale.
34:43 Très bien.
34:44 Si vous avez une surreprésentation dans les prisons françaises,
34:47 c'est qu'il y a évidemment un sujet clair et net.
34:51 Parce que si vous voulez, moi je le rappelle toujours,
34:54 mais Éric Dupond-Moriti, ministre de la Justice,
34:57 cette phrase va lui coller au pied pendant très longtemps
35:01 sur le sentiment d'insécurité.
35:03 Vous savez, pour moi, vox populi, vox dei.
35:07 C'est-à-dire que la gauche essaie toujours de conscientiser les masses
35:12 en leur montrant ce qu'il faut penser, ce qu'il faut comprendre,
35:15 ce qu'il faut être.
35:17 Et puis il y a la réalité.
35:18 Il y a le mur de la réalité.
35:19 Et ce mur-là, les Français, ils le comprennent bien.
35:21 Et ce n'est pas un hasard, à mon sens.
35:23 Si le sujet de l'immigration est en tête des priorités,
35:27 mais ça veut dire quoi ?
35:28 Ça veut dire que la classe politique dans son ensemble devrait,
35:32 au lieu de cacher tout ça sous le tapis,
35:34 devrait aborder le sujet.
35:35 Or, on ne l'aborde jamais.
35:37 Ou alors quand on l'aborde, c'est vous, vous êtes un facho,
35:40 et vous, vous êtes dans le camp des gens qui sont généreux
35:43 et qui tendraient la main à la misère du monde.
35:46 Mais pardonnez-moi, ce n'est pas comme ça que les Français
35:48 ressentent les choses sur le terrain.
35:49 C'est la moralisation de cette question-là qui est juste insupportable.
35:53 C'est-à-dire qu'on pourrait très bien aller sur…
35:56 Mais en plus, il n'y a rien de plus logique.
35:58 Et c'est pour ça que ça fait consensus de régler drastiquement
36:03 la question migratoire pour accueillir dignement.
36:05 Il n'y a rien de digne à avoir des camps de migrants
36:09 aux portes de Paris, sous les ponts, etc.
36:13 Donc, évitons les anathèmes ou les leçons de morale
36:16 et restons sur les faits, bien sûr.
36:18 Crépole !
36:19 Prenons un exemple sur la question de sécurité,
36:21 parce que pourquoi on va parler de Crépole ?
36:23 Six mois après la mort de Thomas, les habitants se sont réunis
36:27 pour la première fois, pour une festivité, pour une fête,
36:31 la fête de l'épouvantail.
36:32 Nos équipes étaient sur place ce week-end du côté de Crépole.
36:36 C'est évidemment un traumatisme, mais ça dépasse Crépole.
36:39 Je pense que la mort de Thomas, et pensons à sa famille,
36:42 a été un traumatisme pour l'ensemble des Français.
36:46 Manège, tournoi de pétanque.
36:48 Pour la première fois depuis la mort de Thomas,
36:50 les habitants de Crépole se réunissent pour la fête de l'épouvantail.
36:54 Ça a été très difficile de prendre la décision.
36:57 Tout le monde a eu une appréhension.
36:59 Tout le monde a eu une appréhension, bien sûr.
37:01 Une appréhension, mais il faut continuer.
37:04 Il faut continuer, la vie continue.
37:06 Une journée de fête pas comme les autres, tous,
37:09 ont en mémoire le jeune rugbyman.
37:11 Sur leurs bras, des brassards blancs pour lui rendre hommage.
37:14 On porte tous des brassards du comité.
37:17 Les gens qui veulent prendre un brassard, ils peuvent en prendre un,
37:20 en hommage à Thomas et aux victimes.
37:22 Il y a six mois, la commune a vécu un drame,
37:25 malgré la présence de sécurité.
37:27 Pour éviter de revivre cette horreur,
37:29 le comité d'organisation a augmenté le nombre d'agents sur place.
37:33 On a mis de la sécurité comme...
37:36 Pour assurer les participants,
37:38 pour nous rassurer du comité déjà personnellement.
37:41 Le vainqueur du tournoi de Pétanque se verra remettre le trophée Thomas Perrotto
37:46 pour rendre un dernier hommage au jeune rugbyman.
37:49 C'est ce que je disais, Gabriel.
37:53 Je pense qu'aujourd'hui,
37:56 les Français ne se sont pas encore remis de ce qui s'était passé
38:00 ce soir de Crépole.
38:02 Je pense qu'il y a eu un avant et un après Crépole.
38:05 Et notamment avec cette conviction que finalement,
38:09 plus aucun coin, qu'une région de France n'était épargnée.
38:13 Crépole, c'était la France rurale,
38:15 avec ses balles,
38:17 cette jeunesse qui ne demandait tranquille,
38:22 qui ne demandait qu'à s'amuser,
38:24 cette fameuse France bien élevée,
38:26 vous savez que j'aime bien cette expression,
38:28 et qui a été visée sauvagement et qui ne l'a pas vue venir.
38:32 Certains en France se disaient,
38:35 il y a des quartiers sensibles, dangereux,
38:37 où là, c'est des coupes-gorges, il ne faut pas y aller.
38:40 Mais il y a quand même une France préservée.
38:42 Là, forcée de constater que toute la France,
38:45 et potentiellement la France en range mécanique,
38:47 a lieu de s'inquiéter.
38:49 Et je crois que de ce fait,
38:51 l'exemple de Crépole est très prégnant.
38:53 J'ai vu beaucoup de parents notamment s'inquiéter.
38:56 Se dire, moi le 15 août, par exemple, à la campagne,
38:59 je laisse mes enfants aller au bal du 15 août,
39:01 parce que c'est bon enfant, il ne risque rien.
39:04 Et on se rend compte qu'après Crépole, en fait, tout est possible.
39:08 Et puis il y a eu beaucoup de dénis autour de Crépole.
39:10 On a parlé de Rix, les témoignages.
39:13 Roméo et Juliette, on a tout vu.
39:16 On pourrait faire un florilège.
39:18 Toute la lumière n'a pas encore été faite
39:21 sur ce qui s'est passé, pourquoi, qui, comment.
39:24 Oui, mais il y a beaucoup de choses qui n'ont pas été relevées.
39:27 Moi, je note que la qualification de racisme anti-blanc,
39:30 visiblement, n'a pas intéressé dans d'autres circonstances.
39:33 D'autres types de racisme existent beaucoup.
39:36 Ça n'est pas avéré.
39:38 Autant que je sache, les investigations sont toujours en cours.
39:42 Il y a eu plusieurs témoins qui ont parlé.
39:44 Il y a eu des interpellations.
39:47 Mais il semble que pour l'instant,
39:49 d'après ce que dit le procureur en charge de l'affaire,
39:53 l'idée, le scénario d'une opération commandée
39:57 à caractère raciste, racisme anti-blanc, n'est pas avéré.
40:02 Laissez-moi préciser un peu,
40:04 parce que les Français peuvent oublier ce qui s'est passé,
40:07 sur plusieurs dizaines de témoignages,
40:10 il y en avait neuf qui évoquaient le caractère raciste de l'attaque
40:14 en disant qu'on a pu entendre, par exemple, "on va planter du blanc".
40:18 Il s'avère que la famille de Thomas espérait
40:21 et demandait à ce que le caractère soit élargi.
40:24 Dans une affaire judiciaire, vous pouvez élargir au maximum
40:27 les chefs d'accusation pour le bien de l'enquête
40:31 et ensuite le réduire en fonction de ce qui se passe.
40:33 Il s'avère que ces neuf témoignages n'ont pas permis,
40:36 et c'est ça qui a pu surprendre beaucoup,
40:39 n'ont pas été retenus par le procureur.
40:42 Vous parlez du procureur ? Dans bien des affaires,
40:44 on a entendu des conférences de presse de procureurs,
40:47 rappelez-vous pour l'affaire de Kenji Girac,
40:50 avec un procureur qui nous a parlé pendant une heure,
40:52 qui nous a fait toute l'histoire, la biographie de Kenji Girac,
40:54 avec toutes ces affaires.
40:56 Dans l'affaire Crépole, donnez-moi deux ou une conférence de presse du procureur,
41:00 parce que je n'en ai pas le souvenir malheureusement.
41:03 Et dans l'affaire Crépole, pour terminer, il y a également un tournant,
41:06 c'est peut-être le tournant Marie-Hélène Thoraval,
41:08 la maire de Romand-sur-Ezère,
41:10 qui a refusé de participer justement à tout ce récit médiatique
41:14 qui voulait être fait, en disant "on n'est pas face à un fait divers,
41:17 on est face à un fait de société,
41:19 et ce qui s'est passé à Crépole, etc."
41:22 Ce qui est très frappant dans cette affaire,
41:24 moi c'est ce qui m'a le plus frappé,
41:26 au-delà du caractère dramatique,
41:28 la relativisation qui a été faite de l'affaire,
41:31 d'une certaine façon ne fait qu'exaspérer les Français
41:35 quant à la réalité de ce phénomène.
41:37 Donc c'est ce qui est le plus frappant,
41:39 c'est-à-dire que tout a été fait, en tout cas dans une partie des médias,
41:43 pour en effet minorer ce qui s'était passé,
41:46 considérant que c'était une rixe de bagarres de villages,
41:49 comme on en a pu connaître par le passé.
41:52 La réalité c'est qu'il y avait une autre dimension dans cette affaire manifestement,
41:55 et c'est ce qui aujourd'hui, vraiment, doit être retenu
41:59 de ce drame absolument épouvantable de Crépole.
42:02 Ensuite, pour revenir sur ce que vous disiez tout à l'heure
42:06 concernant les campagnes, les villages, la ruralité,
42:11 on voit bien qu'il y a une évolution depuis une vingtaine d'années,
42:14 où finalement des zones qui étaient des zones
42:17 plutôt épargnées par des phénomènes de délinquance,
42:19 ne le sont plus.
42:20 Je prendrai seulement l'exemple de Crépole,
42:21 mais aujourd'hui dans un bal de villages,
42:22 vous êtes obligé de faire venir une sécurité privée
42:26 pour assurer et sanctuariser un bal de villages.
42:29 Je ne sais pas, il y a 40 ans, c'était quelque chose de totalement inimaginable.
42:32 C'était tout simplement le comité des fêtes
42:34 qui organisait la sécurité du bal du village.
42:36 Alors, tout type, toutes les campagnes ne sont pas à feu et à sang non plus.
42:39 Il ne faut pas exagérer.
42:41 Non, mais il y a des sujets...
42:42 On se donne l'impression qu'on ne peut plus aller dans ces zones d'histoire normales.
42:44 Non, mais vous avez des statistiques aussi dans les campagnes,
42:46 vous avez des vols dans les campagnes qui sont de plus en plus nombreux.
42:48 Il y a quand même des phénomènes qui, aujourd'hui, sont nouveaux,
42:51 qui n'existaient pas il y a 20 ou 30 ans.
42:53 Il nous reste une minute, Eric, est-ce que vous voulez parler de ce sujet
42:55 ou est-ce qu'on diffuse la déclaration du week-end,
42:58 à savoir Bruno Le Maire, et en 30 secondes, vous la commentez ?
43:01 Là, c'est l'économiste qui va parler.
43:03 Là, c'est l'économiste qui va parler.
43:05 Je voulais simplement dire que ce quinquennat a été marqué par "En marche",
43:09 mais par "En marche blanche".
43:11 D'accord, vous êtes l'homme des slogans.
43:13 Ce matin, je suis en forme.
43:14 Ce matin, vous êtes très en forme.
43:16 On écoute rapidement, il nous reste moins d'une minute.
43:18 Est-ce qu'on a le temps d'écouter Bruno Le Maire, quand même,
43:20 qui nous a expliqué qu'il avait sauvé l'économie française
43:22 pendant la période Covid ?
43:24 Après, c'est très frustrant.
43:26 Je n'ai pas réussi à le passer hier soir.
43:29 Je le demande en régie, est-ce qu'on a ?
43:31 Allez, on peut.
43:32 On écoute Bruno Le Maire et vous allez le décrypter.
43:34 Je rappelle que la note de la France a été abaissée par Standard & Poor's.
43:37 Et donc, il y a eu un service après-vente de Bruno Le Maire
43:39 qui était à deux doigts de nous expliquer que,
43:41 en fait, ce n'est pas une mauvaise chose.
43:43 C'est parce qu'on a sauvé l'économie française.
43:45 Si, aujourd'hui, nous avons un niveau de dette élevé, c'est pourquoi ?
43:49 C'est parce que j'ai sauvé l'économie française, Benjamin Duhamel.
43:51 Vous pourriez mettre ça aussi à mon actif ?
43:53 Pendant le Covid, c'est vrai que l'économie a tenu.
43:55 D'autres pays, par exemple, comme l'Allemagne,
43:57 qui a soutenu aussi son économie,
43:59 ont 64% de dette, un déficit de moins de 2%.
44:02 Ils sont restés AAA.
44:03 Bien sûr, Benjamin Duhamel.
44:04 Il n'y a pas de fatalité à faire un lien direct
44:06 entre la pandémie et la gestion des finances publiques.
44:08 Vous pouvez me donner le niveau de croissance de l'Allemagne en 2023 ?
44:11 C'est vrai, récession, là où la France a tenu.
44:13 Dont acte.
44:14 Voilà, c'est le choix que nous avons fait.
44:15 En fait, je vous présente mes excuses.
44:17 J'ai dit "on a sauvé l'économie française", pas "je".
44:20 J'ai sauvé l'économie.
44:21 C'est le capitaine Le Maire.
44:22 C'est le super héros.
44:23 Éric, en 20 secondes, parce qu'on va se faire gronder, là, sinon.
44:25 Bon, la situation de la finance publique est désastreuse.
44:30 On est quasiment, il y a un très bon papier dans le point,
44:33 je vous conseille de le lire, qui est "Dette 2 points,
44:35 Emmanuel Macron le cancre de la classe européenne".
44:39 En fait, la vraie question, à mon sens,
44:41 qu'il fallait poser à Bonhommère,
44:43 au-delà de son satisfait site personnel,
44:45 c'est comment est-ce qu'il compte rétablir
44:47 les finances publiques françaises ?
44:49 Est-ce qu'on va augmenter les impôts des Français ?
44:51 Il dit non.
44:52 Est-ce qu'on va taper dans l'épargne ?
44:54 Ça, c'est un sujet.
44:55 Je suis obligé de vous couper, Éric Revel,
44:57 parce que je vais sauver la publicité, juste après.
44:59 C'est le grand rendez-vous avec Luc Châtel,
45:02 qui est l'invité de CNews Europe 1.
45:04 Les échos, à ce soir.
45:06 Merci à tous les... Luc Ferré, pardon.
45:08 Luc Ferré.
45:09 Ça me plaît bien, j'ai eu.
45:10 Allez, à ce soir.
45:12 (soupir)
45:13 ♪ ♪ ♪

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