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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-05-14##
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NewsTranscription
00:00 7h43, l'édito politique avec vous Aminel Khatmi. Bonjour Aminel Khatmi.
00:04 Bonjour Patrick, bonjour à tous.
00:05 Je rappelle que vous êtes l'ancien cofondateur du Printemps Républicain.
00:08 Alors ce matin, vous souhaitez nous parler du projet de loi sur la fin de vie
00:12 qui est discuté en ce moment au Parlement.
00:14 Oui, c'est le projet de loi relatif à l'accompagnement des malades et de la fin de vie
00:20 dont les débats ont commencé effectivement hier au sein de la commission spéciale
00:24 composée de 71 députés à l'Assemblée Nationale.
00:28 Alors, pour rappel, le volet le plus sensible du texte instaure la possibilité pour certains patients
00:33 de demander à un médecin d'être aidé à se suicider
00:37 via une substance létale qu'ils s'administreraient soit eux-mêmes,
00:42 soit qu'un tiers pourrait leur administrer s'ils ne peuvent pas le faire.
00:46 Certains députés veulent élargir le texte et ses possibilités
00:51 et d'autres, plutôt à la droite de l'hémicycle, veulent le restreindre.
00:55 C'est d'ailleurs tout l'enjeu des débats qui ont commencé donc hier.
00:58 Et Amine, ce qui vous frappe dans ces débats, c'est l'opinion tranchée qu'ont certains sur ces sujets.
01:04 Oui Patrick, je dois bien avouer que ça me fascine.
01:07 Sur une question aussi sensible qui touche à ce que nous avons au fond de plus intime,
01:12 l'avis, la mort, je m'étonne que l'on puisse avoir un avis tranché,
01:16 qu'il soit d'ailleurs pour ou contre, ce n'est même pas le sujet.
01:19 Venir sur un tel débat et asséner des arguments d'autorité
01:23 en ne laissant pas la moindre place aux doutes, oui, ça me fascine.
01:27 Moi, je dois bien avouer que j'ai mis du temps à me faire une position
01:31 et m'apprêtant à vous la livrer, je dois bien avouer que le doute m'assaille encore
01:35 et que je comprends et respecte parfaitement la position inverse.
01:40 Mais enfin, je fais partie de ceux qui pensent que choisir sa fin
01:44 doit pouvoir être une liberté ultime, sa liberté ultime.
01:49 On peut aimer la vie, avoir grand respect pour elle et considérer parfois
01:53 que dans certaines circonstances bien précises, elle n'a plus vraiment de sens.
01:58 Quiconque a accompagné un proche atteint d'une maladie incurable,
02:02 le condamnant à moyen ou long terme.
02:05 Quiconque, et ce fut mon cas, a vu un parent s'enfoncer dans l'épouvantable maladie de Charcot
02:11 qui prive de la mobilité puis de la parole et condamne le malade
02:15 à être tributaire d'un tiers pour ses moindres faits et gestes.
02:19 Quiconque a connu tout ça, s'est sans doute posé la question du sens de cette vie là.
02:25 C'est pour ces raisons et au nom aussi du principe de laïcité
02:29 que je suis plutôt favorable à ce texte, tout en respectant encore une fois ceux qui s'y opposent.
02:36 - Et on comprend évidemment, c'est ça, c'est une décision qu'on peut avoir.
02:43 Parce que c'est pas évident, et puis surtout quand on est confronté à cette réalité,
02:48 c'est vraiment facile d'avoir une position, plus facile,
02:51 dans la réalité c'est un peu plus compliqué.
02:53 Je ne sais pas si vous êtes d'accord avec ce que vient de dire Aminel Katmi,
02:56 en tout cas vous pouvez nous appeler et nous en parlerons tout à l'heure avec Jean-Jacques Bordin.
03:00 Vous aurez la parole 0826 300 300.
03:04 *Musique*