• il y a 7 mois
Comment faire face au narcotrafic ? Faut-il se réjouir des JO ou s'en inquiéter ? Peut-encore encore bien manger sans se ruiner ? On en parle avec Thierry Marx, Valérie Trierweiler, Laurent Alexandre et Pablo Pillaud-Vivien.
Regardez Les invités de RTL avec Julien Sellier du 14 mai 2024

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Transcription
00:00 RTL, bonsoir !
00:02 Julien Série, Isabelle Choquet et Cyprien Signy
00:04 Allez RTL, bonsoir à la deuxième heure !
00:06 Nos grands débats jusqu'à 20h avec toujours autour de la table
00:09 Valérie Triaveleur, Pablo Pio, Vivien, Laurent Alexandre et notre invité, le chef étoilé Thierry Marx.
00:14 Thierry Marx, nos auditeurs nous écoutent peut-être là en ce moment même dans leur cuisine.
00:17 Ça tombe bien le 22 mai, donc ça approche, votre livre rouge sera publié chez Flammarion.
00:22 Livre de réflexion avec 40 recettes et une règle de base en quelque sorte.
00:26 Mieux manger, ça ne veut pas dire dépenser plus.
00:28 C'est quoi ? C'est un appel au bon sens.
00:30 Vous nous dites "revenez aux produits bruts, prenez le temps de cuisiner".
00:34 Je lance un appel, c'est "revenez à la cuisine, faites la cuisine".
00:39 La cuisine c'est quoi ? C'est plaisir, bien-être, santé.
00:41 Alors moi je ne peux pas vous parler de santé, mais de plaisir et de bien-être, oui.
00:44 Donc d'avoir un petit peu de produit dans un placard, pas trop cher, je pense aux lentilles, je pense à plein de trucs.
00:48 À d'autres petits produits comme ça, faciles à transformer, même avec un four à micro-ondes, même avec une cafetière.
00:53 Refaites-vous à manger parce que c'est le seul moyen de préserver, un, votre plaisir de manger et de partager,
00:59 cette commensalité est importante, et deux, de pouvoir se dire "je protège aussi ma santé".
01:04 L'ultra-transformer dans une société telle que la nôtre, aujourd'hui c'est devenu très compliqué.
01:08 On l'évoquait tout à l'heure, il y a une fracture sociale dans ce pays qui n'a échappé à personne.
01:13 Donc il y a une partie de la population qui peut manger correctement, avec un reste à vivre suffisant,
01:17 et puis une partie de la population qui, elle, a de la peine à manger correctement, et va plutôt vers les produits ultra-transformés.
01:23 Et ça c'est une population qui est en fragilité, et d'ailleurs on voit bien, les traceurs forts sont l'obésité, le diabète de type 2,
01:30 et bien il faut qu'on se réhabitue à cuisiner en 20 minutes quelque chose.
01:34 Alors on a bien 20 minutes à consacrer à la cuisine le soir quand on rentre à la maison.
01:38 - C'est un peu le cercle vertueux, bon pour le porte-monnaie, bon pour la planète, bon pour les agriculteurs, et bon pour notre santé.
01:43 - Agréable à manger, agréable à payer, oui le circuit court, oui les agriculteurs, moi je travaille bénévolement d'ailleurs pour Bleu Blancœur.
01:51 Bleu Blancœur, voilà, on a défini ce qu'était un bon produit, son impact social, environnemental et nutritionnel.
01:57 Voilà, des produits qu'on trouve pas trop chers, légèrement... - Mais c'est un label !
02:00 - Et c'est un label agricole ! Quelqu'un, j'ai entendu un de vos confrères un jour dire que c'était un label de l'industrie,
02:04 non non, c'est un label agricole porté par des agriculteurs, 7000 agriculteurs défendent ce label.
02:09 Donc c'est de se réapproprier, son alimentation me paraît essentielle, faut pas oublier que sur cette fracture sociale,
02:15 les plus fragiles aujourd'hui, le marqueur fort de la précarité c'est souvent l'obésité.
02:21 - Alors ça c'est le principe, tiens et Max on va donner des exemples, des exemples concrets, par exemple un plat pour nourrir toute la famille sans se ruiner,
02:28 ça peut être, vous dites, la brandade de sardines, expliquez-nous la brandade de sardines.
02:31 - Ah bah très très simple, vous faites une... à la fourchette vous écrasez vos sardines, vous retirez la raie de centrale, quoi que ce soit pas nécessaire,
02:40 parce qu'elle est un peu en surcuisson cette sardine. - C'est la sardine en boîte hein !
02:44 - Sardine en boîte bien sûr, bien sûr, parce que je défends l'idée qu'on doit faire en début de mois un placard.
02:48 Et ensuite on fait sa petite brandade, pomme de terre, on écrase les pommes de terre, alors la pomme de terre, je vais vous faire simple,
02:54 si vous n'avez pas de four, parce qu'il y a, au-delà de la précarité alimentaire, il y a une précarité énergétique aujourd'hui dans les ménages,
02:59 donc vous prenez un saladier, de l'eau, vous couvrez ça, vous mettez au micro-ondes, 7 minutes, en gros entre 7 et 10 minutes à 500 watts,
03:08 une fois que c'est cuit, bah vous épluchez vos pommes de terre, vous les écrasez, vous les mélangez avec vos sardines,
03:12 vous avez une brandade parfaitement respectable, et c'est 20 minutes !
03:15 Donc je veux donner ces petites astuces-là, ce que j'avais fait à une époque pour le livre des Restos du Coeur d'ailleurs,
03:20 qu'on avait fait pour les bénévoles et pour les bénéficiaires, ne vous laissez pas emprisonner par l'industrie de l'agroalimentaire qui va vous nourrir.
03:27 - Des astuces anti-gaspi aussi, là ça va plaire à Valéry Triavelleur qui s'inquiétait pour la planète il y a quelques minutes,
03:33 le coquilletto avec les restes de l'apéro, c'est quoi le coquilletto et on fait comment ?
03:37 - Alors le coquilletto, j'ai plus la recette en tête, mais vous allez me le rappeler.
03:40 - Alors coquilletto, il faut que je la retrouve moi le coquilletto, de l'endemain d'apéro, 300 grammes de coquillette,
03:44 2 échalotes ou un oignon rouge, quelques tranches de chorizo, 2 poireaux, 1 litre d'eau de bouillon,
03:48 parmesan râpé, beurre et un petit verre de reste de vin blanc.
03:51 - Oui, alors ça c'est très très très bon, c'est en fait de traiter la coquillette qu'on a souvent, qu'on a cuit de trop,
03:57 et on va la poêler, faire comme le... je ne sais plus en français...
04:03 - Le risotto. - Le risotto, et après vous le crémez ou pas,
04:06 vous ajoutez un bouillon et vous râpez une parmesan, mais ça marche aussi très très bien avec le gruyère.
04:10 - Et avec tous les restes d'apéro ça fonctionne. - Pas de déchet, avec le...
04:13 Oui, puis alors moi j'aime pas le "morest", j'aime bien l'idée du coproduit, c'est-à-dire qu'on a encore des produits.
04:19 Mais je défends aussi l'idée du placard, bien souvent au début de mois on hésite à acheter de la sardine, du thon,
04:24 et vous savez, une poignée de riz le soir, ou une poignée de lentilles, une salade de thon avec des lentilles,
04:30 et puis une tombée de salade verte, et finalement vous avez un plat de partage,
04:35 qui est un plat parfaitement équilibré, et tous les nutritionnistes vont vous dire "oui c'est un plat équilibré".
04:39 C'est ça qui m'intéresse, plaisir, bien-être, santé évidemment, je peux pas vous en parler, mais plaisir et bien-être je peux vous en parler.
04:44 - Vous êtes de fin cuisinier, de fin gourmet autour de la table, vous faites attention à ce que vous achetez,
04:49 vous avez à opérer cette mutation-là dans votre comportement aussi au supermarché, dans les marchés...
04:54 - Oui, oui, et moi j'ai un fils qui est dans la cuisine, qui est sous-chef, donc évidemment il m'a initiée à tout ça,
05:01 mais j'ai du temps, j'ai aussi du temps pour ce matin j'ai fait le marché, j'ai préparé un velouté de petits ronds,
05:07 j'ai équeuté mes épinards, bon j'ai le temps, parce que vous m'avez un peu coupé mes arguments-Marx,
05:13 mais j'allais dire il faut du temps, et souvent les familles précaires, parce que je m'inquiète pour la planète,
05:17 mais aussi pour les familles précaires, je suis ma reine du secours populaire, et on le voit, d'abord l'inflation
05:22 sur les produits alimentaires a été de 22% sur deux ans, c'est colossal, donc les familles n'ont pas forcément le temps.
05:29 Souvent ces mamans isolées qui se tapent, y'a pas d'autre mot, une heure de transport, voire plus, pour rentrer chez elles,
05:35 quand elles arrivent elles ont pas le temps de faire le marché, pas le temps de cuisiner des choses forcément adaptées.
05:41 - Tant mieux si vous nous proposez des recettes qui peuvent être faites en 20 minutes.
05:46 - Vous dites "je rêve d'un monde qui se lève de son canapé et qui mette Netflix sur pause". C'est bien ça ?
05:51 - C'est vrai qu'on s'est fait Netflixer pendant le Covid, j'ai rien à dire sur ça,
05:56 mais l'idée du plateau repas et de produits ultra transformés devant un plateau repas fait de nous des peuples immobiles.
06:04 - Non mais désolé, mais on peut faire la cuisine et bien manger en regardant une série de Netflix.
06:08 - Ou en écoutant la radio.
06:10 - On met pause !
06:12 - On peut vraiment se faire en manger plus qu'en regardant une série.
06:14 - Moi j'ai plus mes carottes en regardant une série, j'ai pas le problème.
06:17 - Vous ne vous coupez pas ?
06:19 - C'est l'idée aussi de dire, je sanctuarise un petit peu mon moment du repas pour me dire, je prends conscience de manger.
06:28 J'exagère un peu en vous disant ça, c'est vrai, moi aussi je peux regarder ou écouter quelque chose en mangeant,
06:34 mais je trouve que c'est bien de retrouver du partage, de cette commensualité.
06:40 - Mais même dans la préparation, parce qu'associer les enfants à faire la vinaigrette, à faire des choses,
06:45 même les tout-petits, on peut les associer de cette façon-là.
06:48 - Vous savez que le moteur pédagogique, le cadre éducationnel, c'est souvent la cuisine.
06:52 Moi j'ai la chance d'être le parrain de la vie au grand air.
06:56 Pour ces gosses, quand on a un pavillon ou on rachète une grande maison pour pouvoir les héberger,
07:01 le cœur de chauffe, c'est la cuisine. Et le cœur éducatif devient cette cuisine et ce lien social.
07:06 - C'est vrai que c'est important de transmettre ça aux enfants.
07:08 Chez vous par exemple, vous avez appris à vos enfants, ne serait-ce qu'à faire les courses.
07:12 Comment on fait les courses chez les Marx ?
07:14 - Vous dites que vous les avez éduqués à ne pas tomber dans les pièges des grandes surfaces.
07:18 - Alors oui, je n'avais pas beaucoup de sous à l'époque.
07:22 On s'organisait, on avait une liste, et le petit dernier faisait la queue dans la file d'attente.
07:29 Comme ça on n'attendait pas et on ne pouvait pas tenter.
07:32 J'ai honte de dire ça, mais c'était un peu vrai.
07:35 Et puis, de ne pas tomber dans le piège du transformateur.
07:38 J'ai appris trois recettes à mes enfants qui savent merveilleusement bien.
07:41 - Lesquelles ?
07:42 - Je ne vais pas être très original, le couscous.
07:45 Parce que c'était un plat de partage assez facile, un peu végétarien.
07:48 On pouvait mettre un petit peu ce qu'on voulait dedans.
07:50 Et la pâte à crêpes.
07:51 - Ah oui, la pâte à crêpes c'est important.
07:53 - Oui, la pâte à crêpes parce que ça fait des dimanche soir quand même assez merveilleux.
07:56 - Laurent-Alexandre, tout à l'heure Thierry Marx disait "sur le côté santé, je ne peux pas me prononcer".
08:00 Vous êtes médecin, vous pouvez vous prononcer.
08:02 Les produits transformés ?
08:03 - Alors, c'est clair que d'apprendre à ses enfants à faire la cuisine...
08:06 Moi je fais la cuisine, ce n'est pas ma femme qui fait la cuisine, c'est toujours moi.
08:10 Je fais toujours la cuisine.
08:11 Je n'achète jamais de produits tout fait.
08:13 Et j'ai appris à mes enfants la même chose.
08:16 C'est la meilleure recette pour être en bonne santé et pour ne pas être obèse.
08:20 On sait que l'un des facteurs principaux qui expliquent que la France a le plus faible taux d'obésité en Europe,
08:26 c'est parce qu'on y fait la cuisine.
08:28 Et qu'on y mange moins de produits ultra transformés que dans d'autres pays.
08:32 Donc pour que nos enfants soient en bonne santé,
08:34 il faut leur apprendre la cuisine,
08:37 leur apprendre quand on peut aller au restaurant,
08:40 à goûter les bons produits, à choisir les bons produits.
08:43 Depuis que mes enfants sont tout petits,
08:45 ils ont beaucoup mangé dans les restaurants de Thierry Marx.
08:48 Ils l'ont suivi partout, de Pauillac à Paris.
08:51 Et je leur ai expliqué, parce que je pensais que c'était bon pour le goût,
08:55 pour le maintien de la culture française,
08:57 mais aussi pour des raisons de santé.
08:59 Je leur ai appris à aimer la cuisine et à surtout détester les produits déjà faits
09:03 et les produits transformés qui sont pouraves pour la santé et qui conduisent à l'obésité.
09:09 Pablo Piovivien.
09:11 Moi je pense qu'il faut faire un tout petit peu attention à ne pas stigmatiser les gens
09:15 qui consomment ces produits transformés.
09:18 Parce que, comme vous l'avez très bien dit tout à l'heure,
09:20 il s'agit souvent des catégories les plus populaires de notre pays.
09:24 Et si on passe leur temps à leur dire "non mais de toute façon vous bouffez mal,
09:27 il faudrait que vous preniez plus de temps, etc."
09:30 Les injections qui viennent d'en haut sont compliquées parfois à entendre.
09:33 Et si il y en a par exemple qui nous écoutent ce soir,
09:35 ils disent "mais ils sont sympas, mais moi j'ai pas le temps,
09:37 moi j'ai pas la force, moi j'ai pas l'argent."
09:39 J'entends votre propos, mais c'est aussi pour éviter de se faire voler.
09:42 C'est-à-dire que quand vous voyez le grammage d'un produit ultra transformé,
09:46 on vous promet 4 parts, en cas où il y en a à peine pour 2.
09:49 Et dans ces produits, il y a au moins, je vous donnais un exemple,
09:53 l'escalope cordon bleu.
09:55 36 intrants chimiques dans un escalope cordon bleu,
09:57 nutrisent Corbet.
09:59 Donc il faut expliquer que c'est peut-être plus intéressant d'apprendre à la faire.
10:03 Et c'est aussi pour protéger ces populations,
10:05 c'est-à-dire ne croyez pas que l'industrie agroalimentaire vous veut du bien.
10:09 Moi je préfère les diriger vers des produits surgelés,
10:12 pré-épluchés, pour qu'ils fassent le geste de cuisine,
10:16 et je défends ça, pour que le geste de cuisine ne revienne pas
10:19 de faire des cordons bleus absolument, mais le geste de cuisine revienne.
10:23 - Et puis après, il y a le problème du fric aussi.
10:25 Vous en avez un peu parlé, mais c'est sûr, moi par exemple,
10:27 aujourd'hui je gagne un tout petit peu plus que le SMIC,
10:29 j'habite à Paris, j'aimerais bien aller chez Biocop, Naturalia,
10:33 tous ces trucs que mes amis bourgeois et moi-même,
10:35 j'ai envie d'être un bourgeois et de consommer et de vivre un peu comme eux,
10:38 j'ai envie de pouvoir aller chez Naturalia ou chez Biocop,
10:40 et bien je ne peux pas.
10:42 - Mais allez au marché !
10:43 - Alors, c'est sympa le marché, mais moi j'en ai,
10:45 j'habite dans le 19ème arrondissement, et il y en a,
10:47 et je suis désolé, mais c'est le samedi matin,
10:49 et quand j'arrive à midi, il n'y a plus rien.
10:51 - Ah bah sinon c'est bien !
10:53 - Moi je suis désolé, mais j'ai pas envie de me lever tôt le samedi,
10:56 c'est le seul jour où je peux me lever tard.
10:58 - Bon juste pour finir, la recette avec les carottes,
11:01 qu'est-ce que vous faites avec les carottes ?
11:02 - Les carottes, je fais plein de trucs.
11:04 Moi j'ai des carottes râpées, enfin je fais plein de trucs, pardon.
11:06 Je les mange, mais les carottes râpées, je vous jure c'est excellent,
11:11 et moi, juste un truc qui ne prend pas beaucoup de temps,
11:13 mais moi parfois j'épluche juste ma carotte,
11:16 et ensuite je la mange, comme ça, sans rien.
11:20 - C'est bien aussi Thierry Martin.
11:21 - Mais c'est pas mal !
11:22 - Je ne vais pas critiquer, mais par contre, vous épluchez une carotte,
11:24 vous la coupez en deux, mettez un tout petit peu d'eau,
11:26 avec une pointe de sel, un tout petit peu de matière grasse,
11:28 huile ou beurre, vous démarrez l'ébullition,
11:31 vous finissez au four, vous avez des carottes confites
11:33 qui sont merveilleuses.
11:34 - Thierry vous avez perdu, genre, au bout d'une dizaine.
11:36 - Moi je me mets à manger comme ça ma carotte.
11:38 - Bon, vous pouvez discuter en rentaine pour la recette des carottes confites.
11:41 Pablo Pio, Vivien Valéry, Thierry Ravel, Laurent-Alexandre, Thierry Marx,
11:44 vous restez avec nous en studio.
11:46 Le livre rouge de Thierry Marx sort le 22 mai, je le rappelle, en librairie.
11:50 Je vais vous l'offrir à Pablo, je sens que ça va vous aider.
11:53 Dans un instant, vous allez tous aider autour de cette table,
11:55 un auditeur ou une auditrice, dans le grand quiz de RTL Bonsoir,
11:58 à repartir avec un très joli cadeau,
12:00 et ce soir, je crois que c'était un week-end en thalasso,
12:03 on t'a mis les yeux en beauté juste après ça.
12:05 - Trois jours, trois nuits.
12:06 Isabelle Choquet et Cyprien Signy.
12:08 RTL Bonsoi.

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