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AmusantTranscription
00:00Très belle fin de journée avec Arabelle, il est 19h.
00:13Merci Benoît Dumont, prochain rendez-vous avec l'info à 20h.
00:1919h20, place publique sur Arabelle.
00:23Bonsoir à toutes et à tous, Nicolas de Wallens avec vous. Heureux de vous retrouver,
00:32soyez les bienvenus dans Place publique. Chaque mercredi entre 19h et 20h,
00:36nous nous intéressons aux grandes questions politiques et sociétales.
00:39La N-VA propose désormais des listes en Wallonie, mais depuis 2019 plus personne
00:44ne défend les francophones de la périphérie bruxelloise. Pourtant,
00:48150 000 francophones vivant vivent en Brabant flamand. Quels sont les enjeux
00:54pour les francophones de la périphérie bruxelloise ? C'est la question de place
00:58publique ce soir. Je lis vos sms au 0 488 106 800 0 488 106 800 et je reçois vos appels au 0
01:0778 0 77 0 88 0 78 0 77 0 88. Sont avec nous place publique ce soir Nicole Roland,
01:17conseillère communale et maire à Rôde-Saint-Genèse, numéro 2 sur la liste Union des francophones
01:22en Brabant flamand pour le Parlement flamand. Bonjour. Bonjour. Maxime Timmerman, vice-président
01:28des filles, conseiller communal des filles à Berseul, numéro 1 sur la liste Union des
01:32francophones en Brabant flamand. Bonjour. Bonjour. Alexandre Delcommune, délégué les engagés pour
01:39la périphérie bruxelloise numéro 4 sur la liste Union des francophones en Brabant flamand. Bonjour.
01:44Et Roberto Galluccio, président du PS pour la périphérie bruxelloise, sixième suppléant sur
01:51la liste Union des francophones en Brabant flamand. Bonsoir. Bonsoir. Il n'y a pas de
01:55candidats écolos et PTB en région flamande à ces élections. Soyez les bienvenus. Place
02:01publique commence maintenant. Jusqu'à 20 heures, place publique sur Arabe.
02:07Différents visages, différents noms, différentes voix que vous découvrez. Peut-être ce soir,
02:16avant d'entrer dans le vif du sujet, j'aimerais qu'on fasse mieux connaissance avec celles et
02:22ceux qui sont avec nous ce soir. Nicole Rolland, quelques secondes, qui êtes-vous ? Voilà,
02:27donc j'ai 64 ans. Je fais donc partie de la génération des baby-boomers. Je suis conseiller
02:33communal à Rode, psychologue de formation. Je travaille à l'ONE, donc dans le secteur de la
02:37petite enfance. Et je suis vraiment fière que mon parti, l'OMR, m'ait demandé de soutenir la
02:42liste UF, qui est une liste vraiment multigénérationnelle. Maxime Timmerman, Défi. Bonjour,
02:49donc je m'appelle Maxime Timmerman. Je suis vice-président de Défi. J'ai 24 ans. Je suis
02:54également étudiant en bio-ingénierie, conseiller communal à Bercel et à nouveau également fier de
02:58notre liste multigénérationnelle et surtout très fier de pouvoir porter cette liste en
03:03tant que tête de liste. Alexandre Delcommune, les engagés. Oui, bonjour. Je suis l'ancien
03:08trésorier des jeunes CDH pour la région bruxelloise. J'ai 42 ans. Je suis comptable et écrivain à mes
03:13heures. Je suis suppléant de l'Assemblée politique pour les engagés, également délégué de la
03:17périphérie bruxelloise pour les centristes. Et je suis quatrième effectif sur cette liste UF pour
03:21la région flamande. Roberto Galluccio, PS. Oui, donc j'ai une carrière d'enseignant. J'ai terminé
03:28ma carrière d'ailleurs comme responsable d'un réseau d'enseignement, celui des communes et
03:32provinces, communément appelé le CP11. Et actuellement, je m'occupe toujours d'activités
03:39liées à l'enseignement et principalement tout ce qui concerne le financement des bâtiments
03:43publics en communauté française. À côté de ça, je suis évidemment très heureux d'avoir pu
03:48collaborer à la mise en place d'une liste Union des francophones en périphérie dans la mesure où
03:53c'est un combat, je pense, qui n'est absolument pas un combat d'arrière-garde. Vous travaillez à
03:59Bruxelles tous les jours, mais vous habitez peut-être en Brabant flamand. Et vous écoutez
04:03Arabelle. Je lis vos SMS au 0488 106 800 0488 106 800. Maxime Timmerman défie. Depuis 2019,
04:14il n'y a plus de représentants des francophones au Parlement flamand. Quelle en est la raison ?
04:19La raison, c'est que les principales raisons justement de ce manque de notre parlementaire
04:26au Parlement flamand a été due par un message qui a été porté sur la liste écolo qui était avec
04:33Jeroen pour la liste parlementaire pour le Parlement flamand, qui a fait campagne justement
04:38en disant qu'il y avait également un francophone sur leur liste. Ce qui a été abordé, c'est que
04:42du coup, durant la campagne, de pouvoir voter pour leur liste également, comme ça nous allons
04:45pouvoir avoir deux représentants francophones au Parlement flamand. Malheureusement, on n'en a ni
04:49l'un ni l'autre. Autre problème également, c'était le problème dans la campagne où il y a eu un
04:53sabotage. On voit que certains thrombinoscopes ont été retrouvés dans des poubelles où des
04:57communes importantes, comme de la périphérie bruxelloise, n'ont pas été mises au courant
05:02justement de notre liste. Pourtant, des panneaux électoraux ont été mis en place. Mais la communication
05:06principale qui était par le thrombinoscope et par le contact n'a pas été faite justement.
05:10Alors j'aimerais vous entendre les uns les autres quelques secondes chacun. Depuis cinq ans,
05:16donc, les francophones ont vu leur droit se dégrader en périphérie bruxelloise. Nicole Roland ?
05:22Je n'irai pas jusque là. Nous devons effectivement rester très vigilants et en tout cas nous devons
05:31absolument respecter l'état de droit. Il y a donc eu certes des attaques de la région flamande au
05:40niveau des droits des francophones. Mais il y a quand même un arrêt du Conseil d'État qui permet
05:44vraiment à chaque citoyen de pouvoir correspondre en français avec l'administration et de
05:52donc le Conseil d'État a confirmé qu'il n'était plus nécessaire de faire une demande individuelle
05:57chaque fois qu'on avait besoin d'un document. Mais que tous les quatre ans, il suffisait de se
06:02déclarer. Et donc notre combat, c'est aussi de veiller à ce qu'en tout cas dans les communes
06:08infacilités, ces droits soient bien maintenus. Alexandre Delcommune ? Oui, je pense que les
06:15communes infacilités ne sont pas tout à fait respectées dans la pratique. J'ai pu notamment
06:20interroger plusieurs électeurs d'origine européenne qui sont francophones, qui ne votent
06:25toujours pas aux élections communales et provinciales. Pourquoi ? Parce qu'ils ne sont
06:28pas inscrits sur les listes. Quand il ou elle demande d'être inscrit sur les listes, on leur
06:32envoie des documents en irlandais, une langue qu'ils ne comprennent pas. Donc je ne partage pas
06:37tout à fait le point de vue, si vous voulez, de tout va bien au pays des communes infacilités. Dans
06:43le cas de l'application de ces mêmes facilités, je pense qu'il y a encore beaucoup de progrès à
06:47faire. Roberto Galluccio, vous constatez que les francophones de la périphérie sont en danger ?
06:54Je vais prendre un seul exemple. Ce sont les huit écoles francophones des communes
06:59infacilités, avec évidemment un ministre NVA, donc nationaliste, qui n'a qu'une seule ambition,
07:05c'est de voir ce furoncle sur le visage flamand disparaître. Et donc il essaye de restreindre
07:12progressivement le fonctionnement de ces établissements. Je vais prendre quelques
07:15exemples. Déjà, il essaye d'incriminer les francophones de périphérie en disant que
07:20ces établissements sont financés par la communauté française à raison de 13 millions d'euros, ce qui
07:26est totalement faux. C'est de l'argent fédéral qui permet de financer ces établissements scolaires.
07:31Ensuite, on a travaillé sur l'inspection en considérant que, puisque ces écoles étaient
07:37sur le territoire flamand, il fallait que l'inspection soit flamande également. Et là,
07:43on a, avec l'accord du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, on a maintenu le côté
07:49pédagogique rattaché à la communauté française, ce qui permet évidemment de laisser le lien des
07:55élèves au niveau de la communauté française. Et on peut comme ça multiplier les exemples. Il a
08:00pris comme une vexation personnelle les modifications qui ont été apportées au rythme scolaire jusqu'à
08:07refuser même de discuter avec la ministre de l'Enseignement, qui avait fixé ce genre de
08:12mesures dans le pacte pour un enseignement d'excédence, en considérant que si la communauté
08:18flamande baissait pavillon par rapport à ça, quelque part, ça mettait en difficulté la
08:22communauté flamande. C'est vraiment une vision qu'évidemment on ne peut pas accepter.
08:27Maxime Timmerman, je vois que vous souhaitez réagir.
08:31J'approuve également ce que dit Roberto. Un autre exemple qui est également donné, c'est que nous
08:36avons du coup un échantillon de l'enseignement francophone à Rotterdam Jeunesse, Nicolas
08:40Kuchinski, qui a voulu organiser des cours de français pendant l'été. Benoît les a refusés,
08:46en se justifiant que de toute façon les communes à facilité sont vouées à disparaître. C'est
08:50comme ça qu'il s'est justifié, c'est tel quel dans l'article. Donc on peut organiser des cours
08:54d'espagnol, d'italien pendant l'été, mais pas des cours de français ? En tout cas, on peut créer
08:58des cours de mathématiques, des cours de néerlandais, des cours de français. On ne peut
09:01pas pourtant, c'est une des matières qui est donnée à partir de la troisième secondaire,
09:04parce que j'étais étudiant dans une commune à facilité. Mais non, ces cours-là ne sont
09:10pas autorisés. Donc justement, je vais dans le sens de ce que dit Roberto. Et également,
09:14sur la question des rythmes scolaires, là maintenant, il y a d'autres partis flamands
09:20qui souhaitent justement aborder la question de changement de rythme, ce qui apporte beaucoup de
09:24complications dans le rythme des familles. Et donc justement, on sait que la question des rythmes
09:30scolaires vont être un point du prochain gouvernement et UEF doit être présent au
09:35parlement flamand pour justement appuyer dans le sens du changement de ce rythme.
09:39Le temps est donné. Bienvenue dans cette émission consacrée aux enjeux pour les
09:43francophones de la périphérie bruxelloise. Un avis, une question, une réaction. Je live
09:49vos sms au 0488 106 800 0488 106 800. On se retrouve dans un petit instant juste après Doriadé.
10:00Jusqu'à 20h. Place publique sur Arabelle.
10:03Quels sont les enjeux pour les francophones de la périphérie bruxelloise ? C'est la question de
10:11place publique ce soir. Maxime Timmerman défie. Pourquoi est-il important d'avoir en Brabant
10:17flamand une liste qui regroupe les grands partis francophones et des indépendants pour continuer à
10:23défendre les droits des francophones ? Ne serait-ce que par un esprit démocrate et de vouloir
10:28faire respecter la démocratie ? Il est important de continuer à faire valoir les droits des
10:32francophones. C'est une question de démocratie tout simplement. De pouvoir participer à ces
10:35élections-là, de pouvoir rappeler les intérêts des personnes habitant la périphérie bruxelloise
10:39et de continuer. Si on appelle la défense des droits des francophones, c'est parce qu'il y a
10:46des attaques. Et comme je l'ai dit précédemment, Benoît dit que les communes infacilitées sont
10:50vouées à disparaître. Je laisserai mes collègues des communes infacilitées en parler parce que j'habite
10:54dans une commune sans facilité. Mais habitant dans une commune sans facilité, je sens également
10:58cette tension communautaire revenir. Même si avant elle se sentait beaucoup plus entre les
11:02politiques, depuis quelques années, on ressent dans le quotidien cette tension qui revient.
11:06Et donc c'est pour ça que justement de pouvoir reparler de la démocratie, reparler des droits
11:09des francophones, c'est pour ça qu'il était important de pouvoir en discuter. Et pour justement
11:13de continuer en tout cas à amener le débat. Alexandre, dès le commun, les engagés, les droits
11:18des francophones sont menacés en Bramant-Flamand ? Oui tout à fait, les droits des francophones sont
11:23tout à fait menacés en Bramant-Flamand. Il y a un tout à fait moyen, avec une majorité de 2 tiers des
11:28voix à la Chambre, de supprimer les facilités. Donc avec une alliance N-VA-Vlaens-Belang.
11:33Moi je partirais tout simplement d'un principe simple. A partir du moment où vous payez vos
11:37taxes dans une région et que vous apprenez ou que vous connaissez la langue de la région,
11:41je pense qu'il est important d'avoir le droit de vote. Il y a un principe de base en démocratie,
11:45c'est le principe des premiers révolutionnaires américains, c'est « no taxation without
11:50representation ». Donc à partir du moment où vous payez vos taxes, vous devez avoir le droit de vote.
11:53Mais de fait, les droits des francophones sont techniquement menacés en Bramant-Flamand.
11:57Et des francophones qui nous écoutent et qui habitent le Bramant-Flamand,
12:01l'ignorent peut-être ? Nicole Rolland ? Effectivement, moi je pense qu'on a quand même
12:07avancé avec la 6e réforme de l'État, en tout cas dans les communes à facilité. Mais n'oublions
12:11pas qu'une 7e réforme de l'État est possible également et que chaque fois, du côté flamand,
12:16il y a cette tâche d'huile francophone qui fait très peur autour de Bruxelles. D'un autre côté,
12:22je suis personnellement très attrachée à la communauté urbaine, au Grand Bruxelles,
12:27à la communauté métropolitaine. Et donc c'est aussi très important effectivement que ces 150
12:34000 francophones qui vivent en région flamande puissent s'épanouir en bénéficiant des services
12:41adéquats dans une région qui est très belle et que les Bruxellois rejoignent massivement pour
12:46l'instant. L'une de vos paroles m'interpelle particulièrement, pourquoi est-ce que ces
12:51150 000 francophones de la périphérie font peur ? Ça, c'est à nos collègues flamands qu'il faudrait
12:59le demander. Maxime Timmerman ? J'ai fait mes primaires en néerlandais, j'ai fait mes matinales
13:06en néerlandais, j'ai fait une partie de mon cursus universitaire à Gant également, donc je suis
13:10bilingue, je suis toujours en contact avec une partie de mes amis néerlandophones et qui m'expliquent
13:16en fait justement quand j'ai l'occasion de pouvoir parler avec leurs parents, en fait il y a une réelle
13:20peur justement de l'effacement de leur culture. Je pense qu'il y a eu durant tout un temps, on savait
13:27que durant le Moyen Âge la bourgeoisie était francophone, la bourgeoisie même flamande a
13:31toujours été francophone et du coup il y a une partie de la classe populaire qui voyait leur culture
13:36disparaître et quand j'ai été visiter le parlement flamand avec des filles jeunes, on nous a
13:40directement expliqué qu'en fait la culture est importante. On voit vraiment que chez les flamands,
13:45la culture est quelque chose d'important. Je l'ai vécu également parce que j'ai un beau-père qui
13:48était néerlandophone, qui est flamande, toute sa famille est flamande, donc j'ai eu cette joie de
13:51pouvoir rencontrer cette culture aussi. Il y a une richesse dans leur culture mais eux ont peur
13:55qu'avec les francophones qui arrivent, que leur culture s'efface à nouveau et donc c'est
14:00surtout par une opposition pouvoir maintenir leur culture. Ce qu'on voit également avec par
14:04exemple le Vlaamse Kanon où ils veulent refaire un peu des livres où ils remettent l'histoire de
14:09la Flandre en avant et ils veulent l'instaurer dans l'enseignement et donc cette crainte je
14:13pense vient plutôt de là. Je dirais que ce qui est très important c'est de vivre ensemble.
14:19La Belgique est un état très originel, on a différentes communautés et je pense en tout cas
14:25dans ma commune à Rotes-Saint-Genès qu'on a pu prouver actuellement que l'entente est bonne
14:29entre les deux communautés et c'est un modèle qu'on doit pouvoir défendre. Le fait aussi que
14:35notre liste représente tous les partis francophones, quand on voit la montée des extrêmes pour les
14:40élections qui s'annoncent, c'est peut-être quand même important aussi que les partis traditionnels
14:44puissent trouver des consensus ensemble. Roberto Galluccio, PS. En fait en Flandre on est
14:50véritablement allergique à tout ce qui est bilingue et comme le soulignait Maxime, effectivement la
14:56culture est vraiment l'élément dominant dans la vie courante en Flandre jusqu'à avoir intégré
15:02régions et communautés en considérant que c'est la communauté qui prime sur la région. Ce qui est
15:07évidemment tout à fait à l'encontre de ce que l'on vit du côté francophone où c'est la région,
15:12le fait régional avec la partie économique qui constitue l'élément moteur. Et donc ça va tellement
15:18loin que par exemple le ministre Benoît Weitz a refusé que les hautes écoles du côté flamand
15:24mais également les universités aient un enseignement bilingue. On sait très bien que la concurrence la
15:30plus forte en Flandre c'est évidemment les universités, les hautes écoles des Pays-Bas qui
15:35appliquent en fait des cours à la fois en irlandais et en anglais avec une je dirais une prépondérance
15:41pour l'anglais puisqu'il se situe évidemment dans un environnement international. Alors qu'il y avait
15:46une volonté du côté flamand de vouloir créer cette approche dans les hautes écoles et les
15:53universités et bien Benoît Weitz s'y est opposé véritablement en considérant que le néerlandais
15:58devait être le moteur véritablement de l'enseignement et de la vie courante. C'est tellement
16:04vrai qu'il est impossible en Flandre et même à Bruxelles du côté des établissements flamands
16:11d'avoir de l'enseignement en immersion. Alors que l'on pourrait là gagner énormément dans
16:17l'apprentissage du néerlandais et bien on préfère que des francophones aillent s'inscrire dans des
16:22écoles néerlandophones comme ça au niveau des montants financiers attribués par l'état soient
16:29diminués pour la communauté française mais on refuse absolument de pouvoir élargir l'enseignement
16:35par quelque chose de bilingue. Place publique revient dans une poignée de secondes restez avec
16:41nous à tout de suite. 19h20 place publique sur Arabelle.
16:55Quels sont les enjeux pour les francophones qui habitent la périphérie bruxelloise à ces élections
17:01du 9 juin ? On en parle ce soir avec vous et avec Nicole Rolland MR, Maxime Timmermann
17:07des filles, Alexandre Delcommune les engagés et Roberto Gallucci au PS. Je rappelle qu'il n'y a
17:13pas de candidats écolos ou PTB à la région flamande pour ces élections. Vous écoutez place
17:19publique l'union des francophones défend entre autres l'accès des francophones sans contrainte
17:25ni discrimination linguistique entre autres aux mesures de soutien aux demandeurs d'emploi.
17:30Alexandre Delcommune les engagés ça veut dire qu'aujourd'hui des francophones de la périphérie
17:36bruxelloise ont moins de soutien pour retrouver un job ? Je ne suis pas tout à fait d'accord avec
17:41ce point de vue j'ai eu également l'occasion... Non non c'était juste une question pas un point
17:45de vue. Non je veux dire ce que je voulais vous dire c'est que je ne pense pas qu'il y ait une
17:49quelconque différence de traitement au niveau du VDAB donc de l'agence pour l'emploi de la région
17:54flamande entre les francophones les européens ou bien les non européens ou les natifs flamands.
18:00Je pense que l'objectif global de la région flamande est de maintenir le taux de chômage
18:04le plus bas pour une région européenne et je n'ai en tout cas pas connu ou pas eu connaissance
18:11de discrimination de la part des services flamands de la région flamande du VDAB concernant moins de
18:16droits ou plus de droits pour les francophones à partir du moment où vous connaissez parfaitement
18:19le flamand et vous vous adressez à eux donc dans leur langue donc voilà. Maxime Timmerman
18:25défi ? Oui tout à fait Alexandre Delcommune déjà quelque chose souligne quelque chose c'est que la
18:30question justement de l'apprentissage de la langue donc est une condition sine qua non. Il y a aussi
18:35autre chose c'est que dans le monde de l'emploi on voit une certaine discrimination ne serait-ce
18:39qu'encore on voit quelque chose qui a été donné en l'actualité il y a quelques mois on voit que
18:43les chauffeurs de taxi de Zarentem ont été on leur a imposé un niveau en fait en irlandais. Le
18:48niveau demandé est B1, le niveau n'est pas compliqué. J'ai eu l'occasion justement on a des membres des
18:52filles qui sont taxymen à Charleroi qui m'ont expliqué ils ont passé leur examen niveau à
18:56l'oral ils ont niveau B2 très bien sauf que l'écrit ça se travaille si on ne le touche pas
19:02continuellement dans l'apprentissage des langues ça se perd malheureusement elle a eu un niveau A2 et
19:06du coup son niveau B1 n'est pas acquis et elle risque justement de perdre son travail donc quand
19:11on sait en fait que les taxymens le nombre de pourcentage de clients irlandophones environ de
19:165% la moitié est anglophone et le reste est francophone on voit vraiment qu'il y a une
19:20certaine discrimination pas à l'embauche mais justement dans les conditions de travail ou
19:24également qu'on demande que dans le Brabant flamand qu'il y ait au moins dans chaque entreprise
19:28ou dans chaque petit commerce ou restaurant au moins une personne qui parle l'irlandais pour
19:32qu'ils ont des mesures de sécurité je pense que les mesures de sécurité sont assez visibles et
19:37assez explicites que de devoir continuer à imposer au moins une personne d'origine irlandophone je
19:43pense que là on y voit également une discrimination. Nicole Roland, MR, vous souhaitiez réagir aux
19:47mesures de soutien aux demandeurs d'emploi. Oui tout à fait parce qu'effectivement pour
19:53retrouver un emploi pour de jeunes parents il faut généralement une place en crèche et c'est
19:58un secteur qui est en crise au niveau européen mais qui était particulièrement en crise au
20:04niveau flamand il y a eu plusieurs cas de maltraitance en milieu d'accueil ils ont donc
20:08été amenés à resserrer les mesures de qualité qu'ils imposent au secteur et donc c'est vrai
20:16que les dossiers doivent bien sûr être introduits en irlandais mais on rencontre aussi une grande
20:22pénurie de personnel pour les milieux d'accueil et donc je pense que c'est vraiment très important
20:28que des francophones puissent également exercer leur fonction dans des milieux d'accueil en
20:33Brabant flamand je voudrais aussi insister sur le fait que pour les enfants le multilinguisme
20:39est un énorme avantage et les jeunes enfants qui ont la chance d'apprendre le néerlandais
20:45dès la crèche je considère que c'est vraiment un atout ça donne une ouverture d'esprit et donc
20:51moi à titre personnel je suis vraiment aussi très favorable au multilinguisme qu'on peut développer
20:57autour de Bruxelles et qui est aussi un modèle pour Bruxelles je trouve. C'est un sujet que vous
21:02connaissez particulièrement bien évidemment puisque vous dirigez l'ONE. Je ne la dirige pas
21:08mais j'occupe un poste de direction à l'ONE oui effectivement. Voilà quelle est la proposition
21:13alors d'union des francophones pour soutenir davantage de place dans les crèches pour les
21:19enfants des francophones qui habitent en périphérie bruxelloise ? Permettre le multilinguisme,
21:24défendre des projets multilingues dès le plus jeune âge. Maxime Timmerman, défi ? Je pense
21:28qu'il est également un point qu'il y a mettre en avant c'est que le multilinguisme je pense
21:33qu'en tout cas je suis d'accord là dessus avec Nicole le fait que c'est un atout. Il y a également
21:37un autre point c'est qu'en fait si les gérants dans les communes à facilité ne sont pas
21:42de l'oréglophone et sont francophones elles sont souvent menacées de fermeture. On rencontre tous
21:47les mois, tous les deux semaines des gens, des péricultrices qui nous expliquent que je suis
21:52continuellement harcelé par Kinte Cuisine justement par le fait que je suis francophone, par le fait
21:56que dans mes collaborateurs certains ne connaissent pas assez bien l'irlandais ou le fait qu'on n'a pas
22:02des textes, on n'a pas des livres en irlandais. Mais il y a une question également c'est que le
22:06fait que si l'ensemble des enfants sont francophones et que la volonté des parents n'est pas de les
22:11inscrire dans une crèche multilingue, il faut également respecter l'envie des parents. Il y a
22:14encore l'année passée trois crèches ont fermé à Wemel, deux crèches sur Crinem, il y en a une qui va
22:19fermer à la fin de l'année à Rode Saint Genèse. Elle a quand même été auditionnée pour une
22:22fermeture plus tôt alors qu'elle a déjà annoncé sa fermeture à la fin d'année parce que ça fait
22:26depuis 2011 qu'elle est continuellement, toutes les années, elle reçoit une lettre de Kinte Cuisine
22:32justement pour menacer de la fermeture. Elle reçoit justement des personnes qui viennent
22:37contrôler, qui ne rentrent même pas dans les salles de jeu, qui restent juste dans l'entrée, qui
22:40regardent un peu à droite à gauche, qui restent 5-10 minutes et puis ensuite qui repartent.
22:44Et après ces personnes-là, ces crèches-là reçoivent alors un rapport en disant que les
22:51questions linguistiques ne sont pas respectées, ils ne regardent même plus le bien-être de l'enfant.
22:55Je pense que dans les questions des crèches, les crèches francophones en commune de facilité,
22:58la linguistique prime sur le bien-être de l'enfant et c'est l'inverse qu'on doit remettre en place.
23:02Alexandre, dès le commune, les engagés, je vois que vous souhaitez réagir sur ce sujet.
23:06Oui, je pense qu'une des pistes est de faire le développement du multilinguisme dans les crèches,
23:12de collaborer peut-être avec la région flamande et de faire en sorte que les dispositions de la
23:18Convention cadre du Conseil de l'Europe sur le respect des minorités linguistiques soient respectées.
23:23Vous écoutez Place Publique, on s'intéresse ce soir aux droits des francophones en périphérie
23:29bruxelloise. Une question, un avis, une réaction. Vous nous contactez par sms au 0400 8800 6800.
23:36On se retrouve juste après Kenji et Soulking.
23:41Jusqu'à 20h, Place Publique sur Arabelle.
23:4819h32, merci de nous rejoindre sur Arabelle dans Place Publique. Ce soir,
23:55nous parlons des droits des francophones dans les communes de la périphérie bruxelloise.
24:00Quels sont les enjeux pour les francophones qui habitent à la veille de ces élections du 9 juin
24:06prochain ? Parlons par exemple des écoles francophones de la périphérie bruxelloise.
24:11Alexandre Delcommune les a engagés, ces écoles sont menacées.
24:15Oui, tout à fait. Je pense que si les partis nationalistes flamands et l'extrême droite
24:20n'obtiennent plus de deux tiers des voix à la Chambre, ils pourraient et ils vont,
24:24d'ailleurs c'est dans leur programme, exiger la suppression des facilités pour les francophones,
24:28ce qui inclut notamment l'enseignement du français, mais également l'enseignement
24:32des différentes matières en français. Donc il y a un risque que l'enseignement
24:36francophone soit supprimé dans les communes à facilité.
24:39Roberto Gallucci au PS.
24:42Oui, c'est un problème majeur évidemment, puisque les 150 000 francophones de périphérie n'ont pas,
24:48tous malheureusement, la possibilité de mettre leur enfant dans une école francophone. C'est
24:53vraiment limité aussi communes à facilité. Et en plus, dans ces communes-là, le ministre
24:59de l'enseignement a toujours eu la volonté de vouloir réduire très fortement l'influence
25:05francophone, donc la communauté française des ministres francophones, qui ont une compétence
25:10en matière pédagogique sur ces établissements. Puisque l'objectif, c'est quand même, une fois
25:15que l'enfant sort de sixième primaire, c'est d'aller continuer sa scolarité dans l'enseignement
25:20secondaire, sur le territoire de Bruxelles ou en région Wallonne, peu importe, mais donc de
25:25continuer son enseignement en tout cas, et donc de continuer dans le principe même de ce qu'il a
25:32pu apprendre dans l'enseignement primaire dans les communes à facilité. Alors il y a des éléments
25:37évidemment qui risquent de connaître d'énormes difficultés dans le futur, puisque j'ai parlé
25:43évidemment des rythmes scolaires, mais il y a également par exemple la réflexion qui se mène
25:48actuellement sur le tronc commun, où l'objectif c'est de commencer sa scolarité dès la cinquième
25:55primaire et de la terminer au bout de la troisième secondaire. Donc là, il faut une continuité dans
26:01le projet pédagogique et dans la mesure où les flamands veulent avoir une maîtrise de cet
26:07enseignement fondamental, on risque d'avoir une coupure qui malheureusement ne permettra
26:13pas cette continuité. C'est un élément important parce que jusqu'à présent, on a connu pour les
26:18écoles francophones de périphérie d'énormes difficultés de pouvoir assimiler le décret
26:23inscription. Il faut savoir que dans certaines parties de Bruxelles et dans l'enseignement
26:27secondaire, les enfants issus des écoles primaires sont les derniers qui peuvent être inscrits, tout
26:33simplement parce qu'ils sont en liste d'attente parmi les périodes les plus longues et ça peut
26:38aller jusqu'à la fin du mois de septembre, alors que l'obligation scolaire commence bien maintenant
26:42vers la fin du mois d'août. Donc là, on a véritablement confronté à un problème et si on
26:47isole encore plus cet enseignement francophone, on va évidemment le mettre en difficulté. Il faut
26:53savoir que la population de ces écoles, de ces huit écoles francophones des six communes
26:57infacilitées, est une population qui est en croissance. Elle est en croissance parce que d'abord
27:03le public francophone commence à s'étendre également dans les communes infacilitées, tout
27:08simplement parce qu'il y a un transfert de population de Bruxelles dans ces communes
27:12infacilitées, mais leurs droits sont de plus en plus bafoués. Et l'exemple caractéristique, c'est
27:18celui évidemment des programmes utilisés dans l'enseignement fondamental. Dans la mesure où ils
27:24sont en lien avec la communauté française, le ministre Benoît voulait absolument casser
27:28cette logique-là en imposant un contrôle qui se fasse par la communauté flamande. Et là, les
27:35francophones ont obtenu gain de cause parce qu'il y a eu une réaction très musclée de la part du
27:41parlement de la communauté française et donc on a pu préserver en tout cas ses acquis. Mais donc
27:45rien n'est vraiment de façon linéaire acquise. Il faut chaque fois rappeler les droits des
27:51francophones et donc chaque fois mettre en évidence que les francophones qui habitent là ont la
27:58possibilité aussi de pouvoir défendre, je dirais, leur culture. Et c'est un élément aussi important.
28:04Il faut savoir que dans les communes infacilitées, mais aussi ailleurs, la culture francophone n'existe
28:10pas. Il n'existe pas. Il y a des centres culturels qui sont financés par la communauté flamande et
28:15bien on exclut en fait tout artiste francophone dans ces centres et même si on pouvait trouver
28:22un accord pour qu'il y ait un artiste francophone qui intervienne dans un centre culturel, il se
28:27fait évidemment stigmatiser totalement par un certain public néerlandophone. On a connu
28:33l'expérience à Wemel par exemple donc ça se pratique un peu partout ailleurs.
28:38Maxime Timmerman défie. Par ailleurs, les différentes écoles francophones de Bruxelles
28:44cette fois-ci ne pourraient pas absorber tous ces étudiants francophones de la périphérie si
28:50les écoles francophones de la périphérie venaient à fermer. Tout à fait. Tout à fait non. En fait,
28:55comme Roberto l'a dit, en fait, la population dans les communes infacilitées augmente. C'est-à-dire
29:01que les étudiants dans ces écoles-là augmentent également. Donc là, l'on rencontre déjà un
29:05premier problème, c'est que si les communes d'infacilité disparaissent, s'il y a un deux-tiers
29:10vote de vote, il y a le blindes blingue et la NVA. Oui, il y a ce problème-là de où est-ce que
29:15ces étudiants vont aller. Il y a également un autre problème où les étudiants, ces écoles-là,
29:20risquent également de fermer, en tout cas de changer de programme. C'est dû justement à ce
29:25manque d'harmonisation dans les rythmes scolaires. On voit maintenant que le rythme scolaire néerlandophone
29:31finit les cours une semaine avant les écoles francophones. Sauf que du coup, vu que les écoles
29:36francophones suivent justement le programme néerlandophone, suivent le calendrier néerlandophone,
29:41et bien en fait, les étudiants qui sont en dernière année de primaire passent le CEB. Mais du coup,
29:45ils passent le CEB le dernier jour de cours, contrairement aux écoles des communes des
29:50écoles francophones de Bruxelles et des Bolognes, où ils le passent le dernier jour de l'avant-dernière
29:54semaine. Qu'est-ce qui se passe ? Les étudiants passent leur dernier jour de cours à passer
29:59cet examen, les professeurs continuent du coup encore à corriger, et certaines écoles ou des
30:05communes infacultées ne veulent pas donner alors le CEB, et font passer alors un examen propre à
30:10leurs écoles, et leur donnent du coup un CEB qui est donné par la région flamande. Là,
30:15le problème, c'est que si nous continuons dans cette voie-là, si nous n'harmonisons pas les
30:19rythmes scolaires, la Flandre risque de demander que, écoutez, vu qu'on vous donne un diplôme
30:24néerlandophone, nous allons maintenant commencer à exiger que vous suivez le programme néerlandophone.
30:30Donc, l'harmonisation des rythmes scolaires va également dans le sens de la préservation
30:34des écoles des communes infacultées. Roberto Gallucci, OPS. Oui, je voudrais ajouter encore
30:39un élément qui me paraît quand même important. On parlait de l'aspect pédagogique des établissements
30:45francophones des six communes infacultées. Eh bien, il faut savoir que les programmes sont
30:52évidemment entièrement encadrés, soit du côté francophone, mais aussi du côté néerlandophone.
30:57On impose, dès la troisième primaire, 4 heures de néerlandais. Eh bien, le ministre Woertz voulait
31:03entamer une enquête de qualité préalable auprès de ces établissements scolaires pour voir si la
31:09connaissance du néerlandais était suffisante pour que l'on puisse, évidemment, continuer à travailler.
31:15Et ça allait tellement loin que, actuellement, ces écoles bénéficient de ce qu'on appelle une
31:19dérogation pour échapper à ce contrôle du côté flamand pour pouvoir s'intégrer plus facilement dans
31:24l'enseignement francophone en région bruxelloise. Et donc, l'objectif de cette enquête, c'était
31:29véritablement de supprimer les dérogations. 30 secondes, Nicole Roland. Par ailleurs, si ces écoles
31:35francophones de la périphérie bruxelloise venaient à fermer, ce serait aussi dramatique pour l'emploi
31:41des personnes francophones qui travaillent en périphérie bruxelloise. Et ces personnes peuvent
31:46venir ou de Bruxelles ou de la périphérie bruxelloise. Tout à fait. Maintenant, ce débat,
31:51ici, est relativement technique. Mais je voudrais vraiment souligner la qualité du débat et la
31:56complémentarité des différents membres de la liste UEF. C'est un sujet que, personnellement,
32:01je connais moins. Mais vous voyez qu'on a quand même vraiment intérêt à travailler ensemble
32:06et à rappeler vraiment aux électeurs qu'il est possible de donner leur voix francophone au parti
32:15de leur choix. Il y a même des indépendants également sur la liste, plutôt que d'opter
32:19pour voter à la région flamande pour les partis traditionnels flamands. Maxime Timmerman,
32:24défi dernière réaction. J'ai vu que vous souhaitiez réagir à ce qui se disait sur cette problématique.
32:29Je voulais réagir par rapport à ce que Roberto vient d'apprendre, ce qui est assez ironique,
32:34venant de la part de Benoît, de vouloir exiger de regarder le niveau d'une Irlandaise, sachant
32:38qu'en fait, les derniers chiffres qui ont été sur l'éducation en Flandre, on voit que le niveau
32:42d'une Irlandaise a également baissé dans les écoles flamandes. Donc venir exiger de regarder,
32:47est-ce que le niveau d'une Irlandaise est assez bon chez vous ? Quand on sait que le niveau d'une
32:50Irlandaise en baisse justement en Flandre, c'est un peu à se poser la question de regarder d'abord
32:55chez vous avant de commencer à nous assurer que nous on a bien cours aussi. On se quitte quelques
33:00secondes et Place publique revient dans un instant. A tout de suite.
33:12Quels sont les enjeux pour les francophones de la périphérie bruxelloise à la veille de ces
33:21élections du 9 juin ? C'est le sujet de Place publique. Ce soir, une problématique importante
33:26en périphérie bruxelloise, c'est la problématique de la mobilité. Vous le constatez probablement si
33:32vous nous écoutez en voiture ce soir pour rentrer chez vous ou pour quitter la périphérie et aller
33:37travailler à Bruxelles si vous vous apprêtez à prendre votre service. Nicole Roland, MR, c'est
33:43une problématique que vous constatez au quotidien. Mais quelles sont concrètement les propositions ou
33:49les changements que vous souhaitez ? Ok, je crois qu'on en aura plusieurs. Mais en tout cas, moi,
33:54j'habite près de la gare de Rode-Saint-Jeunesse, donc je prends régulièrement le train plutôt que
33:58la voiture. C'est très pratique. Par contre, j'ai repris un abonnement au théâtre des Galeries,
34:02mais je ne sais pas y aller le soir. Le dernier train est à 10h30. Je ne suis pas sortie du
34:06théâtre, donc je vais l'après-midi. Voilà, ça, c'est quand même des choses. Bus et transports en
34:12commun, en augmenter la fréquence et permettre un horaire décalé comme ça existe dans certains
34:17pays. Maxime Timmerman, des filles, vous souhaitez augmenter le nombre de trains et le nombre de
34:23bus. Pourquoi est-ce que ça n'est pas encore le cas ? Pourquoi est-ce qu'il y a si peu de transports
34:26en périphérie bruxelloise ? Et ça ne concerne pas uniquement les francophones. Non, évidemment,
34:32c'est justement ça où je suis très heureux de notre liste, c'est qu'on apporte des points qui
34:35concernent les intérêts de toute la périphérie bruxelloise et tous les habitants. Pourquoi ?
34:39Parce que justement, je pense qu'il y a une certaine volonté de la part de la région flamande de
34:43minimiser le transport entre la périphérie et Bruxelles. Ils agissent réellement comme si
34:48Bruxelles n'existait pas. Mais du coup, la périphérie en paye un peu les pots cassés, ne serait-ce que
34:53le nombre 11, c'est le nombre de radars transports que Grimbergen a intégré sur l'année 2023. Ça
34:57montre le nombre de personnes qui, justement, sortent du ring, passent par nos petites routes,
35:03par les routes résidentielles, par les axes, justement, de la périphérie bruxelloise. Je pense
35:08qu'il est justement important de pouvoir augmenter et faciliter l'accès à Bruxelles, que ce soit même
35:13dans les intérêts bruxellois également, parce que justement, si on réduit le trafic qui va de
35:19l'extérieur de Bruxelles vers l'intérieur, ça désengorge Bruxelles également en interne. Mais justement,
35:24on pourra justement faciliter notre transport vers Bruxelles et où Nicole pourra justement aller au
35:29théâtre le soir. Donc augmenter le nombre de bus et le nombre de trains en général,
35:35mais également pouvoir assurer des transports la nuit où on pourra, comme la jeunesse qui sort
35:39beaucoup sur Bruxelles, on pourra revenir en sécurité chez nous. On n'aura plus à s'inquiéter
35:43justement de comment est-ce qu'on va rentrer. À l'avantage des francophones et à l'avantage
35:48des néerlandophones aussi, évidemment. Roberto Galluccio, PS. Oui, en matière évidemment de
35:54mobilité, j'aurais deux choses à dire. La première, c'est que quand, il y a quelques années de cela,
35:59les néerlandophones, les flamands de périphérie voulaient absolument isoler Bruxelles, ils ont
36:05créé ce qu'on appelle le Grundgård. Autrement dit, il fallait créer une forme d'étranglement
36:10de la région bruxelloise pour empêcher effectivement que les mobilités se fassent
36:14de façon aisée entre Bruxelles et l'extérieur et le contraire. Et alors le deuxième élément,
36:19c'est évidemment dans l'esprit de mobilité qui existe en Flandre, où on veut augmenter la
36:25capacité par exemple du RINC autour de Bruxelles. On a déjà réduit la vitesse à 100 km heure tout
36:31autour pour justement réguler beaucoup plus cette circulation. Et alors on a voulu imposer du côté
36:38de Weymel un élargissement du RINC, comme ça à l'insu du plein gré de tous les habitants communaux,
36:45que ce soit du côté de Bruxelles ou du côté flamand, parce que ça rangeait la région flamande,
36:50parce que ça permettait une plus grande fluidité pour atteindre principalement l'autoroute de
36:55Anvers qui est engorgée je dirais toute la journée. Et donc l'objectif c'est véritablement
36:59d'une certaine façon de pénaliser je dirais les nafteurs qui viennent de l'extérieur pour aller
37:05travailler sur Bruxelles en créant cette espèce de no man's land autour de Bruxelles. Et la deuxième
37:10chose c'est de créer cette fluidité sur le RINC, principalement parce que c'est là où la difficulté
37:14de circulation est la plus forte, pour justement permettre une plus grande aisance pour circuler
37:20vers Anvers. Aujourd'hui cette sortie d'autoroute est menacée au désavantage probable des Weymelois
37:27mais aussi des Laquenois. Oui tout à fait des Laquenois, des Gétois, en fait on a travaillé
37:31comme ça en dépit du bon sens sans aucune concertation et je me souviens que lors de la
37:36sixième réforme de l'état on avait parlé d'une communauté métropolitaine qui devait justement
37:42permettre un dialogue plus fort entre Bruxelles et sa périphérie. Mais ça n'existe toujours pas et
37:47donc cette concertation n'existe pas. Alexandre Delcommune les a engagés, comment ça se fait
37:53qu'il y a si peu de bus en périphérie bruxelloise, ça veut dire que les néerlandophones qui y habitent
37:58ne prennent pas le bus ? Non je pense que c'est un enjeu stratégique pour de l'Aisne et je pense
38:07qu'il y a moins de possibilités, je veux dire moins de routes qui sont prévues et que c'est
38:16devenu si vous voulez moins important pour la région flamande que de desservir ces routes-là.
38:23Je pense qu'une partie des solutions peut consister à créer une collaboration entre
38:29justement les techs et de l'Aisne pour pouvoir optimiser donc la desserte des routes et pouvoir
38:36justement désengorger ces embouteillages pour des gens qui travaillent à Bruxelles et qui
38:45vivent en périphérie. Question posée évidemment à vous quatre, est-ce que vous seriez favorable à ce
38:51que des transports de la STIB ou du TEC puissent circuler aussi en périphérie bruxelloise ?
38:59Maxime Timmerman ? Oui tout à fait, je pense qu'on est évidemment favorable, je pense que même
39:04l'élargissement du réseau de métro, de trams jusqu'à dans les communes à facilité pourra
39:09permettre en fait justement cette amélioration de la mobilité. Je pense que même si Roberto
39:17parle également de coopérativité de la région métropolitaine, je pense que si justement on
39:20avait cet aspect de la coopérativité sur la question de mobilité, on verrait très bien
39:26que le problème sur le carrefour Léonard n'aurait sûrement pas existé parce que je pense que ce
39:29ne vont que des auditeurs d'Other Games qui doivent à mon avis bien subir le problème de
39:33mobilité. Tous ceux qui sont dans la voiture maintenant, qui doivent rentrer, qui doivent
39:37subir la mauvaise gestion de la coopérativité entre Bruxelles et la région flamande,
39:43même s'ils jouent un peu au ping-pong pour l'instant pour savoir qui a été prévenu et qui
39:46n'a pas, au final le problème c'est qui en subit les conséquences, c'est l'habitant.
39:49Donc il vaut plus de trams en périphérie bruxelloise, des trams de The Lane ou des
39:54trams de la STIB qui vont jusqu'en périphérie ? Nicole Roland ? Effectivement il y a maintenant
39:58une zone Grand Bruxelles qui existe au niveau de la STIB, donc je pense effectivement que dans
40:04notre pays compliqué on doit favoriser les partenariats entre régions. Et le métro,
40:09il ne va jamais arriver jusqu'en périphérie bruxelloise ? A mon avis c'est impayable,
40:12ça actuellement. A part Créinem ? C'est très coûteux. Roberto Galliuccio ? Oui je dirais
40:20que c'est un problème en fait parce qu'on voit apparaître énormément de lignes de The Lane
40:25qui vont par exemple jusqu'à la gare du Nord et d'autres endroits sur Bruxelles, donc il y a
40:29une incursion de The Lane au centre même de la ville de Bruxelles. Par contre le contraire n'est
40:36pas possible alors qu'il y a quand même une aberration. Il faut savoir que tout ce qu'il y a
40:42autour de Bruxelles c'est l'Interland de Bruxelles, que ce soit les zones de travail ou que ce soit
40:47les zones d'habitat, on est quand même dans une forme d'excroissance de la ville. Alors on est bien
40:52la seule capitale européenne d'un poids de ce type là qui est étranglée au niveau même des
40:59transports en commun parce qu'on a des logiques qui sont territoriales et principalement de type
41:05régional alors qu'on parlait tout à l'heure d'assurer des plus grandes facilités de travail
41:10et des conditions de travail idéales et là on bloque un petit peu le transfert possible même
41:16de travailleurs bruxellois qui sont malheureusement sans travail et qui pourraient très bien répondre
41:20à l'attente de la région flamande, de voir le taux d'emploi dans sa région atteindre les 80%
41:27comme c'était défini je dirais au niveau fédéral. Maxime Timmerman, défi 30 secondes.
41:32C'est pour ça que justement UEF s'est mis en place de pouvoir apporter mobilité sur trois points
41:36efficacité, sécurité et accessibilité. Accessibilité que ce soit par la création de parcs de délestage
41:41où les gens peuvent venir justement aux gares, laisser leur voiture et prendre le train.
41:44Efficacité en augmentant le nombre de trains que ce soit même de jour et surtout de nuit
41:48et puis également la question de la sécurité que ce soit pour les travailleurs des transports en
41:52commun et pour les usagers. Dans un instant juste après Angèle nous parlerons de l'accessibilité
41:58aux personnes à mobilité réduite en périphérie bruxelloise. Nous évoquerons aussi la problématique
42:04des nuisances sonores et environnementales causées par l'exploitation de l'aéroport de Bruxelles
42:09nationale mieux connu sous le nom de Zaventem. À tout de suite.
42:12Angèle évoque ses démons ce soir dans Place Publique sur Arabelle.
42:22Jusqu'à 20h, Place Publique sur Arabelle.
42:27Si vous venez de nous rejoindre, bienvenue dans Place Publique. Nous évoquons ce soir les enjeux
42:35pour les francophones de la périphérie bruxelloise. Nicole Roland, MR, vous souhaitez que les
42:41francophones mais aussi évidemment les néerlandophones de la périphérie bruxelloise
42:45puissent continuer leur vie et puissent vieillir là où ils habitent dans de bonnes conditions.
42:50Effectivement vieillir agréablement, ça implique aussi qu'avec l'âge les besoins changent. L'accès
42:57à la culture francophone reste bien sûr quelque chose de très important quand on a plus de loisirs
43:02mais aussi des problèmes beaucoup plus concrets d'aide à domicile qu'on pourrait recevoir en
43:09français. Les problèmes de mobilité également attirent beaucoup plus mon attention que pour
43:15les personnes les plus jeunes, quoique la mobilité c'est les trottoirs mais c'est
43:19aussi l'accès à des mamans qui poussent une voiture d'enfants. Roberto Galluccio, PS,
43:26vous êtes aussi sensible à cette problématique ? Oui bien sûr, en fait que ce soit pour l'accueil
43:33du 3e âge et donc éviter évidemment de les cantonner trop rapidement dans des maisons de
43:39repos, c'est de trouver évidemment des formules qui permettent de maintenir les personnes âgées
43:46chez elles et de vivre donc en harmonie par rapport à leur environnement. Il y a des expériences
43:51intéressantes qui sont malheureusement insuffisantes quand on analyse un petit peu la situation des
43:56communes environnantes. On peut signaler que les communes flamandes sont en général des
44:00communes avec des niveaux de revenus des habitants qui sont élevés mais en même temps au niveau des
44:07maisons de repos, il y a énormément de maisons privées et alors quand elles sont communales ou
44:11publiques parce qu'elles sont gérées par le CPAS, il y a très peu d'initiatives où la personne peut
44:19vivre en harmonie. Je prends un exemple sur Oumelle, nous avons la chance d'avoir une résidence. C'est
44:25une résidence qui comporte évidemment un certain nombre de services qui avaient été créés du temps
44:30où il y avait à la tête de la commune un bourgomestre francophone. Malheureusement entre
44:36temps les données ont changé sur Oumelle et donc on voit que cet accueil s'est un petit peu, disons
44:43réduit très fortement et donc la situation pour ces personnes là est évidemment moins intéressante
44:53que précédemment. Si on parle aussi de la culture, c'est vrai que les personnes âgées n'ont pas
45:00tellement la possibilité de vivre leur culture francophone dans leur environnement parce qu'il n'y a
45:05rien de concret qui existe. J'ai parlé du centre culturel qui était le seul lieu financé par la
45:10communauté flamande, il est bien entendu que s'ils doivent se déplacer c'est compliqué. Et alors au
45:16niveau des trottoirs, effectivement on a établi énormément de pistes cyclables en fait à peu
45:24près dans toutes les communes flamandes en réduisant très fortement la circulation automobile et en
45:30même temps aussi en réduisant la vitesse à 20 ou 30 km à l'heure. Mais ce sont des décisions
45:38qui ont été prises sans concertation, qui ont été prises d'autorité parce qu'on considère que ça va
45:43dans le sens favorable des habitants de la commune alors qu'il y a une opposition de plus en plus
45:49marquée, que ce soit à Wemel mais je crois dans d'autres communes aussi, par rapport à toutes ces
45:53décisions qui ont été prises à l'emporte-pièce par les dirigeants principalement flamands qui sont
45:59en phase avec la région flamande et qui en fait freinent très fortement je dirais l'épanouissement
46:05du public francophone. Maxime Timmerman, Union des francophones souhaite aussi lutter contre les
46:10nuisances sonores et environnementales qui sont occasionnées par l'exploitation de l'aéroport de
46:15Bruxelles nationale. Oui tout à fait, on peut rencontrer que depuis quelques années la question
46:21de la nuisance sonore a augmenté. On voit très bien que les lignes justement d'atterrissage ont
46:26changé, elles passent par des zones qui n'étaient pas survolées avant. On voit quand même une certaine
46:31révolte de la part de nos concitoyens par rapport à cette question là, ne serait-ce que pour
46:36un point important au point de vue de l'immobilier, les zones qui avant n'étaient pas survolées le sont
46:42maintenant et ça va exprimer une baisse du prix de l'immobilier. Parce qu'on entend souvent dans
46:46les arguments de mais bon vous avez décidé de vivre là-bas, vous avez décidé de vivre dans
46:50une zone où il y a un aéroport, assumons les conséquences. Si des personnes ont mis
46:55justement un prix plus élevé pour pouvoir habiter dans une zone qui n'était pas survolée pour que
46:59dix ans plus tard et bien en fait ils sont survolés cinq, dix, quinze fois par jour, même parfois en
47:03cours de la nuit jusqu'à très tard. J'habite personnellement en Bercel où en fait c'est à ce moment-là qu'ils
47:07commencent à descendre. J'ai des collègues où j'ai des événements parfois quand je vais sur
47:11Craïnem, je comprends réellement la détresse de certains habitants.
47:16Merci à tous les quatre, c'était Place Publique, une émission à retrouver sur arabel.fm et sur les plateformes habituelles.
47:24Merci à vous d'avoir été avec nous, merci à tous mes invités.
47:27Rendez-vous mercredi prochain 19h, je vous souhaite une excellente fin de semaine.