• il y a 5 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00 Quasiment 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:04 Kevin Besuet, Jean-Sébastien Ferjou, Pierre Gentillet, Patrick Roger, Muriel Wattenmelke,
00:09 Yoann Uzay, il y a du monde ce soir, bonsoir à tous les 6.
00:12 - Bonsoir Elliot. - A l'unisson c'est parfait.
00:15 Michael De Santos pour le point sur l'information et on commence l'émission.
00:19 Bonsoir Elliot, bonsoir à tous.
00:20 Le policier qui a battu l'auteur de l'incendie dans la synagogue de Rouen va être décoré par la République.
00:25 L'annonce a été faite ce matin par Gérald Darmanin.
00:28 Le ministre de l'Intérieur a salué son courage et son professionnalisme.
00:32 L'agent de 25 ans a neutralisé l'agresseur avec son arme alors qu'il menaçait les forces de l'ordre avec un couteau.
00:38 Après le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie, deux associations saisissent la justice.
00:43 La Ligue des droits de l'homme et la Quadrature du Net prônent la liberté de communication des idées et des opinions.
00:49 Elles considèrent que ni le contexte local ni la toxicité de la plateforme ne peuvent justifier une telle mesure dans un État de droit.
00:56 Enfin, Israël réfute les accusations de génocide portées par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice.
01:02 Le représentant de l'État hébreu a qualifié cette affaire de caricature, complètement déconnectée de la réalité.
01:07 Selon Aguila Noam, seules des opérations spécifiques et localisées ont été menées dans cette guerre, qu'il qualifie néanmoins de tragique.
01:14 Merci beaucoup Michael pour le point sur l'information à la Une ce vendredi bien sûr.
01:18 L'attaque antisémite à la synagogue de Rouen.
01:21 Chaque semaine, on passe un nouveau cap et on ne sait pas jusqu'où ça va aller.
01:26 Il y a les insultes, les menaces, les agressions physiques et ce nouveau fait extrêmement grave.
01:31 Un homme d'origine algérienne sous au QTF s'est introduit tôt ce matin dans une synagogue pour y mettre le feu.
01:37 Cet homme armé d'une barre de fer et d'un couteau de 20 centimètres a tenté de mettre le feu à la synagogue à Rouen, menaçant un des policiers.
01:44 Celui-ci a fait usage de son arme et l'individu est décédé.
01:47 On va revenir longuement sur cette actualité-là, je le disais, dramatique.
01:51 Et on en parle dans un instant, jusqu'à ce qu'on voit le sujet qui vient revoir tous les faits de la journée avec Godric Baie.
02:00 C'est vers 6h45 que les faits ont eu lieu.
02:03 Selon les premiers éléments, un individu s'est introduit dans la synagogue pour y mettre le feu avec un objet incendiaire.
02:10 Grâce aux caméras de surveillance, les policiers et pompiers ont rapidement été prévenus.
02:14 Arrivant sur place, les pompiers et des fonctionnaires de police du service police secours constatent la présence d'un individu sur le toit de la synagogue
02:24 qui brandit une barre de fer d'une main et un couteau de cuisine de l'autre.
02:29 Alors qu'il saute du toit pour s'en prendre aux forces de l'ordre, un policier riposte et fait usage de son arme.
02:34 L'homme est touché à quatre reprises et décède.
02:37 L'incendie a été maîtrisé et aucune victime n'est à déplorer.
02:40 Un nouvel acte antisémite qui vient ébranler la communauté juive.
02:44 Quand ça nous arrive, c'est un vrai choc. C'est terrible. C'est quelque chose de boucversant.
02:49 Toute la communauté se sent poignardée au cœur même de leur vie juive.
02:55 Deux enquêtes ont été ouvertes.
02:57 L'une pour incendie volontaire visant un lieu de culte et violence volontaire sur personne dépositaire de l'autorité.
03:02 Et la seconde sur les circonstances du décès de l'individu.
03:06 Et à travers ces faits, et les faits qu'on commente depuis maintenant le 7 octobre,
03:13 avec l'explosion des actes antisémites muriels,
03:16 on pense évidemment aux Français de confession juive qui ont changé leur quotidien,
03:20 qui ont enlevé les mézousas, qui ne sortent plus avec la kippa sur la tête dans les rues,
03:25 et qui se réveillent ce matin en se disant "Aujourd'hui on a encore tenté de mettre le feu à un lieu de culte".
03:32 Oui, c'est une escalade depuis le 7 octobre en fait.
03:36 C'est une escalade et c'est une parole totalement décomplexée, antisémite,
03:43 sur les réseaux sociaux et dans la vie publique qui conduit à ce résultat.
03:47 Vous faites un lien entre les deux ?
03:49 Évidemment, évidemment on fait un lien entre les deux.
03:51 Et je l'ai dit à plusieurs reprises, vous le savez, Elliot,
03:55 on dépose toutes ces plaintes à chaque fois pour les provocations à la haine,
03:58 pour les apologies du terrorisme, pour toutes ces infractions de haine verbale
04:03 qui sont tenues soit sur la scène publique, soit sur les réseaux sociaux,
04:07 parce qu'on sait très bien que ces mots de haine, lorsqu'ils sont répétés en boucle et à l'envie,
04:12 que ce soit dans les médias ou que ce soit sur les réseaux,
04:15 finissent par s'imprimer dans des esprits qui sont plus faibles, moins bien construits,
04:19 et qu'ils conduisent à des passages à l'acte criminel.
04:22 Donc on sait pertinemment...
04:23 Donc vous voulez dire que le climat alimente, c'est un moteur de cette antisémite ?
04:27 Le moteur, c'est un vecteur de cet antisémitisme.
04:29 C'est quelque chose qui démultiplie le caractère antisémite.
04:35 Et le contexte actuel fait que nous sommes extrêmement vigilants
04:40 sur tous ces propos, sur toutes ces paroles.
04:42 Vous le savez, cette semaine, il y a eu des propos tenus par une influenceuse,
04:46 pas plus tard qu'hier, dans une vidéo.
04:48 Et nous savons, nous, que ces influenceurs notamment,
04:53 s'adressent à énormément de jeunes, qui sont par définition des esprits
04:57 qui ne sont pas encore finis, qui ne sont pas encore construits,
04:59 donc des esprits fragiles, et que ces esprits fragiles-là passent à l'acte.
05:03 Je vous propose d'écouter, je me permets de vous couper,
05:06 mais je vous propose d'écouter William Goldnadel, qui est Rouennais,
05:09 qui connaît très bien cette synagogue et qui a témoigné ce matin au micro d'Europe 1.
05:14 C'est un attentat qui me touche particulièrement parce que vous parlez à un Rouennais.
05:18 C'est votre synagogue.
05:19 Ah oui, la synagogue de la rue des bons enfants, c'est pratiquement la seule synagogue que j'ai fréquentée.
05:24 C'est là où j'ai fait ma bar mitzvah, c'est là où je me rendais tous les kippours.
05:28 Je ne suis pas d'une très grande religiosité, je n'en tiens aucune vanité,
05:32 mais c'est la seule chose qui me reliait presque au judaïsme.
05:36 Écoutez, je vous mentirais en disant que je suis dans la surprise.
05:41 Nous vivons dans un climat d'antisémitisme total.
05:45 Je ne suis pas non plus surpris qu'il s'agisse d'un QTF algérien.
05:51 Je ne pensais pas qu'il s'agissait de quelqu'un d'extrême droite.
05:56 Je remarque que M. Porte ce matin a versé des larmes...
06:05 Le député Laffy, la France Insoumise.
06:07 C'est des larmes de crocodile, c'est le discours du pompier pyromane
06:13 après des discours incendiaires.
06:16 La réalité, elle est là.
06:18 Moi, dans mon livre de guerre, dans mon journal de guerre,
06:21 et depuis le 7 octobre, je tiens pour moralement responsable
06:25 ce parti d'extrême gauche.
06:28 Vous faites le lien avec les critiques de Laffy contre Israël ?
06:31 Je pense qu'il verse de l'huile gauchiste sur le feu islamiste
06:35 et c'est comme ça qu'il y a un incendie.
06:38 Derrière tout ce témoignage, il y a un mot qui m'a marqué,
06:41 c'est qu'il parle d'attentat.
06:43 Et personne n'a parlé d'attentat aujourd'hui.
06:45 On a parlé d'acte antisémite, indigne, ignoble.
06:48 Le parquet national antiterroriste, pour l'instant,
06:50 surveille mais ne s'est pas saisi du dossier.
06:52 Mais personne n'a parlé d'attentat.
06:54 Or, je pense que pour la communauté juive,
06:56 les Français de confession juive,
06:58 ils viennent de vivre une tentative d'attentat.
07:01 Oui, je suis d'accord avec ça.
07:03 Une synagogue brûlée.
07:05 Moi, ça m'a fait penser à ce qu'on a connu
07:08 à partir de 1933 en Europe.
07:12 Il y a plus de 80 ans, il y a eu la Shoah.
07:16 Les Juifs étaient dans notre société,
07:19 victimes d'une idéologie mortifère.
07:22 Aujourd'hui, les Juifs sont une nouvelle fois en danger.
07:27 J'ai des amis juifs qui se sentent plus en sécurité
07:30 dans un pays en guerre comme Israël qu'en France.
07:33 On voit que ça explose.
07:35 Au premier trimestre 2024,
07:37 une augmentation de 300 % des actes antisémites
07:40 par rapport au premier trimestre 2023.
07:43 Il y a un sondage qui m'a effrayé.
07:45 Une enquête réalisée par l'IFOP,
07:47 qui a montré que 21 % des Français
07:51 estiment justifié de s'en prendre aux Juifs,
07:54 tout simplement parce qu'ils soutiendraient
07:57 de manière directe ou supposée Israël.
08:00 Quand on s'intéresse aux jeunes de 18 à 24 ans,
08:03 c'est 35 %.
08:04 Tout ça ne tombe pas du ciel
08:06 quand vous avez des gens d'extrême-gauche
08:08 qui nous racontent que le problème,
08:10 ce sont les Juifs, qui parlent de génocide à Gaza,
08:13 ce qui n'a aucun sens sur le plan historique.
08:15 J'enseigne en banlieue.
08:16 J'ai vu l'antisémitisme se développer
08:18 sous couverte d'antisionisme.
08:20 C'est grave ce qui se passe.
08:22 Il faut en prendre conscience.
08:24 Les Juifs, aidons-le et soyons fermes.
08:26 C'est pour ça que, mais malheureusement,
08:28 et c'est ça qui est aussi inquiétant,
08:30 c'est qu'on a l'impression,
08:32 au gré des mois qui défilent depuis le 7 octobre,
08:35 qu'on se répète malheureusement un peu.
08:38 C'est-à-dire qu'on dit ça et la crainte qu'on a,
08:41 c'est que le lendemain,
08:42 on ait exactement le même sujet à traiter.
08:44 Vous avez raison, Éliott,
08:45 juste d'insister là-dessus,
08:47 sur le terme d'attentat,
08:48 qui n'a pas été utilisé là.
08:50 Or, le terme d'attentat apporte
08:52 une gravité supplémentaire à l'acte.
08:54 Il ne faudrait pas qu'on aille dans une banalisation
08:57 de ces actes antisémites qui existent.
09:00 Parfois, ce sont des actes simplement d'agression,
09:02 mais qui sont déjà assez terribles dans les rues.
09:05 Cette fois-ci, on va beaucoup plus loin.
09:07 On est arrivé aujourd'hui, je pense,
09:10 à une situation où une partie de la population
09:16 ne prête plus d'importance
09:18 véritablement à ce qui se passe.
09:20 Une partie de la population.
09:22 Non, mais si nous...
09:24 Il y a eu des rassemblements à Rouen,
09:26 il y a eu un rassemblement Place de la République.
09:28 Le ministre de l'Intérieur s'est rendu sur place.
09:30 Est-ce que vous croyez qu'il va y avoir
09:31 des milliers de personnes
09:32 qui vont descendre à Rouen, notamment,
09:35 ou à Paris, autour de ça ?
09:37 Si ça avait été produit dans un autre contexte,
09:40 il y aurait beaucoup plus de monde.
09:41 Là, il n'y a pas eu une ribambelle de réaction
09:44 à la hauteur de cet acte.
09:46 Je vous rejoins sur le fait qu'il faudrait
09:48 qu'il y ait une réaction qui soit totalement
09:50 à la hauteur de la gravité
09:52 de ce que la communauté juive subit
09:53 depuis le 7 octobre.
09:54 Moi, je voudrais attirer votre attention.
09:56 Vous avez indiqué que le mot "attentat"
09:58 n'avait pas été utilisé.
09:59 Moi, j'utilise le terme d'acte criminel,
10:01 pour l'instant, et nous verrons
10:02 s'il y a un qualificatif d'attentat.
10:04 Maintenant, j'attire votre attention sur un point.
10:07 Pas plus tard qu'hier,
10:08 nous avons déposé une plainte
10:10 devant le Pôle national antiterroriste
10:12 pour des menaces d'attentat terroriste
10:14 que certains dirigeants d'entreprises juives
10:17 ont reçues.
10:18 Donc, il y a cette menace qui pèse d'attentat.
10:21 Cette plainte a été déposée.
10:23 Je remarque aussi, et je souligne aussi
10:26 le fait que, pas plus tard qu'il y a quelques jours,
10:28 c'est le mémorial de la Shoah qui a été déposé.
10:30 Bien sûr, c'est pour ça que j'ai commencé comme ça.
10:32 Il y a eu une synagogue taguée à Marseille
10:34 également cette semaine.
10:36 Vous avez le mémorial qui a été tagué.
10:37 Autre fait gravissime, Elliot,
10:38 dont on n'a pas parlé beaucoup,
10:40 mais que je porte aussi à votre connaissance,
10:42 c'est qu'hier, devant une école juive
10:44 du 19e arrondissement,
10:45 une jeune femme avec un couteau
10:48 était présente à la sortie des classes.
10:50 Elle a été interpellée.
10:52 C'est ce que je disais sur une forme de banalisation.
10:54 Il y a quelque chose qui s'installe.
10:56 Il y a aussi une crainte de la population juive
11:02 qu'il faut entendre.
11:03 Bien sûr.
11:04 Une fois qu'on a dit ça,
11:05 maintenant, on va aller sur le terrain politique
11:07 parce qu'il y a deux enjeux qui sont majeurs.
11:09 Là, sur l'assaillant,
11:10 c'est très intéressant le profil de l'assaillant
11:12 parce que la question centrale,
11:14 l'autre question,
11:15 c'est la question migratoire.
11:16 C'est-à-dire qu'on a une difficulté
11:18 à expulser des gens
11:20 qui n'ont plus rien à faire chez nous.
11:22 C'est un étranger algérien
11:24 qui fait en 2022 une demande de titre de séjour
11:26 pour étranger malade.
11:28 2022, d'accord ?
11:29 Elle est refusée, cette demande,
11:31 parce qu'il y a un examen médical
11:32 et on lui dit "bah non, en fait,
11:33 vous n'avez pas ce titre de séjour".
11:35 Il va faire un recours devant le tribunal administratif.
11:38 Ce recours va être retoqué,
11:40 sauf qu'on passe de 2022 à janvier 2024.
11:43 Et donc il est inscrit au fichier
11:45 des personnes recherchées
11:46 pour exécuter l'OQTF.
11:48 Parce que sinon,
11:49 vous ne pouvez pas l'exécuter.
11:51 Donc on voit le sujet d'Audrey Bertheau
11:52 et là on en vient à l'aspect politique.
11:54 Il était inscrit au fichier
11:58 des personnes recherchées
11:59 depuis plusieurs semaines.
12:01 Youssef Sey a été neutralisé ce matin
12:04 après avoir incendié la synagogue de Rouen
12:06 et menacé des policiers avec un couteau.
12:08 Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé
12:11 et a détaillé le profil de l'assaillant.
12:13 Il a déposé une demande
12:15 en préfecture de Seine-Maritime
12:17 en 2022 de titre de séjour étranger malade,
12:20 ce qui permet à des citoyens étrangers
12:22 d'avoir un titre de séjour
12:24 pour se faire soigner en France
12:25 selon certaines pathologies.
12:26 Nous avons refusé ce titre de séjour étranger malade
12:29 après consultation d'un médecin
12:32 qui ne dépend pas du ministère de l'Intérieur, de l'OFI.
12:34 Nous lui avons signifié
12:36 qu'il ne pouvait pas avoir ce titre de séjour.
12:37 Il a alors fait l'objet
12:39 d'un arrêté de reconduite à la frontière
12:41 même s'il n'est connu ni des fichiers de renseignement
12:44 pour radicalisation, c'est-à-dire qu'il n'était pas fiché S,
12:47 ni, je crois, en ce qui concerne le ministère de l'Intérieur,
12:49 connu des services de police,
12:50 mais je crois, monsieur le procureur,
12:51 que vous avez précisé qu'il n'était pas non plus
12:53 connu pour des faits de justice.
12:55 Youssef Seyenet en 1995 en Algérie.
12:58 Il était sous le coup d'une obligation
13:00 de quitter le territoire français depuis un an.
13:03 Ce mandat n'a malgré tout pas pu être exécuté
13:05 car l'individu avait engagé un recours
13:07 devant le tribunal administratif.
13:09 Depuis le début de l'année,
13:11 366 actes antisémites ont été recensés,
13:14 soit une hausse de 300% par rapport à l'année dernière.
13:18 Et c'est un enjeu majeur, Pierre Gentillet,
13:20 il faut qu'on arrête d'appeler ça OQTF.
13:22 En fait, c'est IQT, c'est exactement ça.
13:25 C'est "invitation à quitter le territoire".
13:27 Oui, c'est même "impossibilité à quitter le territoire français".
13:29 Donc on se retrouve avec les profils,
13:32 là aussi ça se répète.
13:33 Et c'est l'enjeu politique qui est immense.
13:35 C'est un enjeu politique et c'est un enjeu juridique.
13:38 C'est un enjeu politique parce qu'il faut de la volonté.
13:40 Emmanuel Macron avait affiché il y a deux ans
13:42 qu'il voulait 100% d'OQTF exécutés.
13:44 On en est bien loin aujourd'hui.
13:45 On est de mémoire à 92% d'OQTF qui ne sont pas exécutés.
13:49 Donc évidemment, on est très très loin du compte.
13:52 Par ailleurs, les obstacles à l'exécution de ces OQTF,
13:55 ils sont assez nombreux.
13:56 Et je pense que c'est pour ça qu'on est obligés
13:57 de parler un petit peu de droit ici.
13:59 D'ailleurs, justement, dans ce cas particulier,
14:01 il y avait des recours.
14:02 Il y en a eu un ou plusieurs.
14:03 Il y en a eu un ou plusieurs et ça a été retoqué.
14:05 Eh bien voilà un sujet politique que nous pourrions poser sur la table.
14:08 Nous pourrions considérer qu'en cette matière,
14:12 un recours n'est pas suspensif.
14:15 Alors ça suppose une réforme.
14:17 Il n'est pas suspensif de l'expulsion de l'étranger.
14:21 Mais dans des cas particuliers, je crois que par exemple,
14:23 pour les imams qui ont été expulsés,
14:25 ils ont fait des recours, mais ces recours n'étaient pas suspensifs.
14:27 Ça dépend des cas particuliers.
14:29 Oui, mais là, attention, parce que là, pour le coup,
14:30 c'était sur décision du ministre de l'Intérieur, je crois.
14:32 C'est pas la même chose.
14:33 Vous voulez dire généralisé, c'est-à-dire qu'un OQTF,
14:36 c'est dehors si l'OQTF doit être...
14:38 Oui, c'est ce que je vous dis.
14:39 On pourrait effectivement mettre fin,
14:41 dans ce cas particulier, pour des motifs qui me paraissent
14:43 être des motifs d'ordre public,
14:45 au caractère suspensif de ce recours,
14:48 pour faire en sorte que ces gens soient expulsés.
14:50 S'il se trouve que le recours a abouti à ce moment-là,
14:51 ils reviennent tout naturellement.
14:53 Le problème, et on le voit, c'est toujours le même.
14:56 C'est-à-dire qu'on accueille.
14:57 On accueille en gros tous ceux qui veulent venir
14:59 et puis ensuite, on examine leur demande.
15:01 Le problème, c'est que quand ces demandes sont refusées,
15:03 eh bien, ils restent quand même
15:04 puisqu'on n'a pas les moyens de les renvoyer.
15:06 Donc, la solution, ce serait, me semble-t-il,
15:08 de ne pas faire venir tous ces gens-là,
15:10 de les empêcher de venir sur le territoire français,
15:12 qu'ils formulent leurs demandes avant,
15:14 dans leur pays d'origine.
15:15 Si ces demandes sont acceptées, ils viennent.
15:17 Si elles sont refusées, ils ne viennent pas.
15:19 Mais si on accepte tout le monde,
15:20 si on laisse rentrer tout le monde,
15:21 en sachant que quoi qu'il arrive,
15:23 ils ne repartiront pas,
15:24 ça n'est à l'évidence pas possible.
15:26 Mais tout ça m'a amené à une réflexion,
15:28 en voyant ce qui s'est passé ce matin.
15:30 Je me suis dit quand même,
15:31 la décence faudrait que ceux qui ont été
15:34 à la tête du pays,
15:35 des différents gouvernements,
15:36 de ces 30 dernières années,
15:38 présentent leurs excuses aux Français
15:40 pour avoir laissé l'islamisme
15:42 et l'islamo-gauchisme prospérer dans ce pays,
15:44 parce que c'est quand même en grande partie
15:46 à cause d'eux que nous en sommes là.
15:47 Donc, je crois que par décence,
15:49 par respect vis-à-vis des Français,
15:50 ils devraient reconnaître leurs erreurs
15:52 et à minima, à minima, présenter des excuses.
15:55 Jean-Sébastien, sur l'incapacité à être efficace
15:59 sur ses obligations de quitter le territoire français,
16:01 même s'il y a eu effectivement
16:04 ce projet de loi Asile-Immigration
16:06 qui accélère les procédures
16:08 et qui réduit justement ces recours.
16:10 Oui, effectivement, ça a permis
16:12 un certain nombre d'expulsions,
16:13 et vous le soulignez,
16:14 ça a été le cas pour Desimab,
16:16 mais on voit bien que ça n'est pas suffisant.
16:17 Et non.
16:18 Après, on en revient à une question
16:20 de volonté politique.
16:21 De toute façon, il y a des considérations juridiques
16:22 que Pierre Gentillet a exposées,
16:24 mais au bout du bout,
16:25 c'est une question de volonté politique.
16:26 Le problème a déjà été identifié
16:28 avec la hiérarchie des normes
16:29 telle qu'elle existe à l'heure actuelle.
16:30 Nous ne pourrons pas changer véritablement...
16:32 Oui, il faut demander la permission à Bruxelles.
16:34 Sans volonté politique,
16:36 nous ne changerons pas véritablement non plus
16:38 les problèmes, parce qu'encore faut-il
16:39 que les pays d'origine acceptent
16:41 de les laisser passer
16:43 pour que les gens soient reconduits
16:45 dans leurs pays.
16:46 Mais moi, je voulais rebondir aussi
16:47 sur quelque chose que disait Muriel Wackening
16:48 tout à l'heure,
16:49 qui est très politique aussi.
16:50 Vous avez mentionné la fameuse influenceuse,
16:52 et elle s'est excusée.
16:53 Et dans ses excuses, qu'est-ce qu'elle dit ?
16:55 Les excuses sont quasiment pires en réalité
16:57 que la vidéo première,
16:59 puisque dans la vidéo première,
17:00 elle disait "moi, je ne travaille pas avec des Juifs".
17:02 Après, elle a dit "non, non,
17:03 mais je voulais juste dire des Israéliens
17:04 ou des gens qui financeraient
17:05 la guerre menée par Israël".
17:07 Tout le monde avait très bien compris
17:08 qu'elle disait "des Juifs".
17:09 Malheureusement pour elle, d'ailleurs,
17:10 il se trouve que les gens,
17:11 les réseaux sur lesquels elle travaille,
17:13 ils sont bien souvent la propriété
17:15 parce qu'ils ont été fondés par des Juifs.
17:17 Mais surtout, dans ses excuses,
17:19 que dit-elle ?
17:20 Elle dit "on ne m'a pas assez soutenue.
17:21 Les musulmans n'ont pas réagi.
17:23 Eux, ils sont organisés,
17:24 donc eux, qui ? Les Juifs.
17:26 On ne m'a pas assez soutenue".
17:28 Et ça, c'est le diagnostic de l'échec absolu
17:30 parce que Yoann parlait de la responsabilité,
17:32 effectivement, des politiques
17:34 depuis plusieurs années.
17:35 Mais oui, nous avons laissé s'installer
17:36 un communautarisme par lâcheté
17:38 ou par conviction,
17:39 parce qu'on voit bien
17:40 la France insoumise notamment,
17:41 les Verts ou d'autres.
17:42 Alors, on le voit ressurgir
17:43 sous des formes ironiques ou perverses
17:45 et selon sur la question
17:46 de la Nouvelle-Calédonie,
17:47 on a laissé s'installer
17:48 un communautarisme dans le pays
17:50 et il faudra des années
17:52 pour parvenir à le casser.
17:53 Mais il faut dire que ça n'est pas acceptable.
17:55 Les gens ne se résument pas
17:57 à leur identité, à leurs origines
17:58 ou à leurs confessions.
17:59 Revenons sur l'aspect politique
18:01 et on continue d'avancer
18:02 séquence par séquence.
18:03 Je veux vraiment qu'on aille
18:04 également sur cet assailant
18:05 qui a été abattu
18:07 et le ministre de l'Intérieur
18:09 qui annonce que le policier
18:10 qui a tiré sera décoré.
18:12 C'est intéressant.
18:13 Pourquoi il dit ça ?
18:14 Parce que vous avez plusieurs enquêtes
18:16 qui ont été ouvertes,
18:18 dont une, parce que le policier a tiré,
18:21 c'est le IGPN qui s'est saisi,
18:23 la police des polices.
18:25 Donc cet après-midi,
18:26 ce policier qui a été,
18:28 en écoutant le ministre de l'Intérieur,
18:30 héroïque, a passé l'après-midi
18:32 en garde à vue.
18:33 Oui.
18:34 Attendez, je vous donne vraiment
18:36 la parole dans un instant,
18:37 mais je veux qu'on écoute
18:38 Gérald Darmanin,
18:39 c'est très intéressant.
18:40 Et donc il annonce que lui
18:41 souhaite décorer le policier de 25 ans
18:44 qui a ouvert le feu
18:45 pour neutraliser l'assailant.
18:47 Cet individu,
18:48 sans doute après avoir mis le feu,
18:50 l'enquête le dira,
18:51 a foncé avec un couteau
18:52 extrêmement important
18:54 sur un jeune policier adjoint
18:56 de 25 ans,
18:57 qui, de ce que j'en sais,
19:00 et je voudrais le dire en tant que chef,
19:02 a été extrêmement courageux,
19:04 extrêmement professionnel.
19:06 Moi, je voudrais le féliciter ici
19:09 et lui dire qu'il sera décoré
19:10 par la République
19:11 pour son soutien à la protection
19:13 des lieux de culte et des personnes.
19:15 On pourrait se dire,
19:16 "Circuler, il n'y a rien à voir,
19:17 c'est intéressant,
19:18 on soutient les forces de l'ordre
19:19 qui ont opéré de manière héroïque."
19:22 Non, non.
19:23 Un journaliste va l'interpeller
19:25 en lui disant,
19:26 mais je résume grossièrement,
19:27 mais qu'est-ce qui vous permet
19:29 aujourd'hui de dire
19:30 qu'il y avait légitime défense ?
19:32 Écoutez la réaction de Gérald Darmanin.
19:34 Vous n'êtes des gens
19:35 les plus moins intervenants.
19:36 Après avoir entendu leurs récits,
19:37 qu'est-ce qui vous fait
19:38 que vous avez la certitude
19:39 que c'est bien une légitime défense ?
19:41 Parce que je suis chef
19:42 de la police et de la gendarmerie
19:43 et que mon travail,
19:44 c'est de soutenir
19:45 les forces de l'ordre courageuses
19:46 qui font face à une violence
19:47 exacerbée dans notre pays.
19:48 Et que personnellement,
19:49 j'en ai marre,
19:50 comme beaucoup de Français,
19:51 des critiques contre la police.
19:52 Je suis le ministre intérieur
19:53 de la Fermeté.
19:54 Et bien sûr,
19:55 ils doivent répondre
19:56 de leurs actes
19:57 comme tous les fonctionnaires
19:58 devant la justice
19:59 qui est indépendante,
20:00 qui fait ses enquêtes.
20:01 Mais j'ai le droit
20:02 d'avoir mon opinion
20:03 pour dire que
20:04 quand on est un jeune policier
20:05 qui s'engage à 24 ans
20:06 pour la République,
20:07 qui était policier adjoint,
20:08 donc voilà,
20:09 un jeune adulte
20:10 qui se lève très tôt le matin,
20:11 met l'uniforme de la police,
20:12 qui est en train de se faire
20:13 un petit déjeuner,
20:14 se lève très tôt le matin,
20:15 met l'uniforme de la République,
20:16 a envie de protéger
20:17 ses concitoyens,
20:18 était dans sa rue,
20:19 comme chacun des policiers
20:20 était dans sa rue.
20:21 Je rappelle que d'ailleurs,
20:22 il y avait dans cet équipage
20:23 un chef qui a fait son travail
20:24 de chef avec ses hommes.
20:25 Et qui a,
20:26 lorsque cette personne
20:27 est arrivée avec un couteau
20:28 à quelques centimètres de lui,
20:29 utilisait son arme administrative,
20:30 je pense qu'il a fait son travail.
20:31 Et que plutôt que,
20:32 comme je l'ai pu voir
20:33 depuis ce matin
20:34 dans les déclarations,
20:35 se poser des questions
20:36 pour savoir pourquoi
20:37 cette personne a été neutralisée
20:38 par la police,
20:39 on devrait faire
20:40 féliciter cette personne.
20:41 C'est pour ça que,
20:42 ayant marre
20:43 de ce procès systématique
20:44 contre les forces de l'ordre,
20:45 j'ai décidé désormais
20:46 de décorer ce policier.
20:47 Parce que je considère
20:48 qu'il a fait son travail.
20:49 Parce qu'on a parlé
20:50 de la faillite des politiques,
20:51 on a parlé de la lâcheté
20:52 des politiques,
20:53 mais on n'a pas parlé
20:54 du climat médiatique.
20:55 Et c'est très intéressant
20:56 et cette réponse,
20:57 elle est intéressante
20:58 du ministre de l'Intérieur.
20:59 Mais les deux sont intéressants.
21:00 Ah bah oui,
21:01 mais quand même là,
21:02 on en vient à quelque chose.
21:03 Je trouve que la question
21:04 a été justifiée
21:05 dans un état de droit.
21:06 La question de la justice
21:07 a été justifiée.
21:08 La question a été justifiée
21:09 dans un état de droit.
21:10 La question posée
21:11 au ministre de l'Intérieur
21:12 a été justifiée
21:13 et sa réponse me paraît justifiée.
21:14 Je ne suis pas en train de dire
21:15 qu'il ne faut pas poser cette question.
21:16 Je ne vous dis simplement
21:17 que c'est très étrange
21:18 quand on a un ministre
21:19 de l'Intérieur
21:20 qui vous explique
21:21 qu'il y a un héros
21:22 qui a permis finalement
21:23 que 1) il n'y ait pas l'incendie
21:24 et 2) qu'il n'y ait pas des policiers
21:25 qu'on ne soit pas en train
21:26 de traiter ce soir
21:27 de policiers qui sont morts
21:28 parce qu'ils ont été tués
21:29 par un assaillant.
21:30 On vous dit
21:31 mais vous êtes sûrs qu'il était
21:32 en légitime défense ?
21:33 C'est un climat.
21:34 Pas tous, pas tous.
21:35 On sent bien
21:36 avec la réponse
21:37 du ministre de l'Intérieur
21:38 que Gérald Darmanin
21:39 considère qu'on est
21:40 à un point de bascule.
21:41 Mais bien sûr.
21:42 Parce que c'est la première fois
21:43 qu'il défend tout de suite
21:44 sans même attendre
21:45 les premiers résultats
21:46 de l'enquête.
21:47 Il ne le défend pas seulement.
21:48 Il va décorer un policier.
21:49 C'est la première fois
21:50 qu'il tient des propos
21:51 aussi forts
21:52 et qu'il est à ce point-là
21:53 dans le soutien.
21:54 Il a toujours défendu
21:55 les forces de l'ordre.
21:56 Non, il n'a pas défendu
21:57 les forces de l'ordre.
21:58 Mais là, vous voulez dire
21:59 la décoration, c'est un symbole.
22:00 Aussi rapidement,
22:01 avec une décoration immédiate,
22:02 sans vraiment savoir
22:03 ce qui s'est réellement passé,
22:04 il sent qu'on est
22:05 à un point de bascule,
22:06 que la violence a à ce point
22:07 gangréné la société,
22:08 que l'antisémitisme
22:09 s'est répandu partout,
22:10 qu'il est indispensable
22:11 d'avoir ce genre de discours
22:12 pour afficher
22:13 la fermeté de la République.
22:14 Les propos de Gérald Darmanin
22:15 sont forts.
22:16 C'est un appel.
22:17 La peur doit changer
22:18 tout le monde.
22:19 C'est un appel.
22:20 C'est un appel à la peur.
22:21 C'est un appel à la peur.
22:22 Les propos de Gérald Darmanin
22:23 sont forts.
22:24 C'est un appel.
22:25 La peur doit changer de camp.
22:26 Ce ne sont plus aux policiers
22:27 d'avoir peur.
22:28 Ce sont aux criminels,
22:29 comme ce ne sont plus
22:30 aux Juifs d'avoir peur
22:31 dans notre pays.
22:32 Ce sont aux antisémites.
22:33 Et vous voyez cette question,
22:34 Eliott, du journaliste.
22:35 Tout de suite,
22:36 on voit dans la manière
22:37 dont la question est posée
22:38 qu'on voudrait mettre
22:39 le soupçon sur nos policiers.
22:40 Il y en a marre.
22:41 Nos policiers,
22:42 ce sont des gens courageux,
22:43 des gens courageux
22:44 qui servent la République.
22:45 Et il faut arrêter
22:46 de faire
22:47 des choses
22:48 qui ne sont pas
22:49 de la violence.
22:50 Et c'est ce que nous faisons
22:51 tous les jours.
22:52 Et il faut arrêter
22:53 de leur taper dessus.
22:54 Merci aux policiers
22:55 pour leur mission.
22:56 Moi, je suis prof et je fais
22:57 le même travail
22:58 que les policiers.
22:59 Servir la République.
23:00 Non, mais c'est vrai
23:03 que la question est quand même légitime.
23:04 Mais personne ne dit
23:05 qu'elle n'est pas légitime.
23:06 Je vous dis que c'est un climat.
23:07 Ce n'est pas le problème
23:08 de légitimité.
23:09 Vous avez vu,
23:10 chez Gérald Darmanin,
23:11 dans sa deuxième déclaration,
23:12 ce n'est plus véritablement
23:13 le ministre de l'Intérieur
23:14 qui parle.
23:15 C'est l'homme lui-même.
23:16 Il dit comme tous les Français.
23:17 Comme tous les Français,
23:18 on ne supporte plus
23:19 en fait cette expression.
23:21 Oui, bien sûr, le politique.
23:22 Mais on le sent touché.
23:23 Et ce n'est pas que sur l'antisémitisme.
23:26 Là, en l'occurrence,
23:27 c'est surtout,
23:28 regardez ce qui se passe.
23:29 Évidemment, lui, il gère aussi
23:30 tout ce qui se passe
23:31 en Nouvelle-Calédonie.
23:32 On va en parler après la piste.
23:33 Bien sûr.
23:34 Et donc, l'extrême violence
23:35 qui touche en fait
23:36 les milieux policiers,
23:37 les forces de l'ordre
23:38 d'une façon générale.
23:39 Et d'ailleurs, cette affaire,
23:40 je trouve qu'elle résume un peu tout.
23:42 C'est-à-dire notre extrême fragilité
23:44 aujourd'hui, notre porosité,
23:46 vous l'avez dit en fait
23:47 avec ces frontières.
23:49 Et puis, notre laxisme
23:50 depuis des années
23:52 avec ce qui s'est passé.
23:53 Et les OQTF,
23:54 avec 100 000 personnes chaque année,
23:56 plus de 100 000 personnes en OQTF,
23:58 et simplement 6 % reconduits à la frontière.
24:00 Et encore,
24:01 quand les OQTF sont prononcés,
24:02 on n'arrive pas à les appliquer.
24:04 Et les policiers eux-mêmes,
24:05 les policiers...
24:06 Non, mais les policiers vous le disent.
24:07 Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
24:08 Mais Birak Heim,
24:09 souvenez-vous de l'attentat de Birak Heim.
24:11 Oui, bien sûr.
24:12 On l'a neutralisé comment, la Saïan ?
24:13 Avec les tasers.
24:15 Ce que vous n'avez pas diffusé
24:16 en fait dans l'extrait de cette narration,
24:17 c'est qu'il dit en fait que sinon...
24:19 Non, mais bien sûr.
24:20 Mais il dit, Gérald Darmanin,
24:21 que cet homme aurait dû être
24:23 en centre de rétention administrative.
24:24 Mais qu'est-ce qui se passe aujourd'hui
24:25 dans le centre de rétention ?
24:26 Évasion.
24:27 Ils sont pleins à croire.
24:28 Il y a des évasions.
24:29 Les policiers eux-mêmes sont débordés.
24:30 Vous avez vu ce qu'il s'est passé
24:31 à Sète la semaine dernière ?
24:32 Évasion.
24:33 Ils sont partis en fait par le toit
24:34 parce qu'ils sont beaucoup trop nombreux.
24:35 Bien sûr.
24:36 Il y a un gros problème.
24:37 Vous avez parlé de la Nouvelle-Calédonie.
24:38 Je crois que Gérald a compris
24:39 que la petite musique
24:40 qui flotte sur cette campagne électorale,
24:41 c'est que tous les Français,
24:42 quelle que soit leur catégorie...
24:43 Je ne suis pas sûr que ce soit
24:44 de la politique politicienne.
24:45 Non, mais vous êtes complètement...
24:46 Je ne vous dis pas que ça n'est pas sensé.
24:47 Je ne vous dis pas que ça n'est pas sensé.
24:48 Ils ont parlé de violences policières et de racisme.
24:49 Je ne sais même pas ce que je veux dire.
24:50 Oui, alors réfléchissez
24:51 à ce que vous allez dire
24:52 quand vous la publiciterez.
24:53 Je sais ce que je veux dire.
24:54 Vous le direz après la pub.
24:55 Après la pub.
24:56 Ça peut être les deux.
24:57 Quasiment 20h30 sur CNews.
24:58 L'Information avec Michael De Santos.
24:59 Rebonsoir, Michael.
25:00 Rebonsoir, Eliott.
25:12 - Les téléphones retrouvés
25:13 lors d'une perquisition
25:14 dans la prison des Bomet à Marseille,
25:15 des téléphones retrouvés
25:16 dans six cellules de détenus.
25:17 Mohamed Amra et ses complices
25:18 restent activement recherchés
25:19 depuis l'attaque du fourgon
25:20 dans l'heure qui a coûté la vie
25:21 à deux agents pénitentiaires.
25:22 Damien Abad mis en examen
25:23 pour tentative de viol.
25:24 L'ex-ministre est accusé
25:25 par trois femmes de violences sexuelles,
25:26 des faits qui remontent
25:27 à 2010 et 2011.
25:28 Deux d'entre elles disent
25:29 avoir été violées.
25:30 Une autre affirme
25:31 qu'il aurait cherché
25:32 à lui imposer une fellation.
25:33 Damien Abad dément catégoriquement les faits.
25:34 Enfin, en Ukraine,
25:40 l'armée russe continue sa marche en avant
25:41 dans la région de Kharkiv.
25:42 Ce vendredi,
25:43 Moscou a affirmé avoir pris possession
25:44 de 12 villages dans le nord-est du pays.
25:45 Un assaut justifié par Vladimir Poutine,
25:46 le président russe a annoncé
25:47 vouloir créer une zone tampon
25:48 pour empêcher les frappes ukrainiennes
25:49 en territoire russe.
25:50 - Merci beaucoup
25:51 pour le point sur l'information.
25:52 On va parler de la Nouvelle-Calédonie
25:53 à présent avec des images
25:54 de la Nouvelle-Calédonie
25:55 qui est en train de se développer
25:56 dans le nord-est du pays.
25:57 On va parler de la Nouvelle-Calédonie
25:58 à présent avec des images
25:59 de la Nouvelle-Calédonie
26:00 qui est en train de se développer
26:01 dans le nord-est du pays.
26:02 On va parler de la Nouvelle-Calédonie
26:03 à présent avec des images
26:04 là aussi saisissantes
26:05 puisque l'armée est en renfort
26:06 puisque l'armée est en renfort
26:07 et l'armée est en route
26:08 avec du matériel, des hommes,
26:09 avec du matériel, des hommes,
26:10 bien sûr, gendarmes, policiers,
26:11 bien sûr, gendarmes, policiers,
26:12 CRS, sapeurs-pompiers,
26:13 CRS, sapeurs-pompiers,
26:14 avec une relève qui va être opérée
26:15 avec une relève qui va être opérée
26:16 dans les prochaines heures
26:17 pour les 1 700 hommes et femmes
26:18 dans les prochaines heures
26:19 pour les 1 700 hommes et femmes
26:20 déjà sur place
26:21 déjà sur place
26:22 pour sécuriser une région à feu et à sang.
26:26 Quand vous avez des quartiers dévestés,
26:28 des gens qui se barricadent,
26:29 l'armée en renfort,
26:30 on n'est plus sur une situation tendue.
26:33 On est sur une insurrection
26:36 et ce n'est pas nous qui le disons,
26:37 ce sont des gens qui sont sur place.
26:39 Et quand j'entends
26:40 "C'était un peu plus calme la veille",
26:42 c'est vrai factuellement,
26:44 je prends des pincettes quand je le dis
26:46 parce que je pense aux habitants
26:48 qui n'ont pas dormi ces quatre dernières nuits
26:50 et qui ne sont pas en train de se dire
26:51 "C'est un peu plus calme".
26:52 Mathilde Ibanez, Goderip.
26:54 Suivant Nouvelle-Calédonie,
26:58 même si la nuit a été jugée plus calme
27:00 par les autorités locales,
27:02 certains quartiers restent néanmoins hors de contrôle.
27:05 Des renforts vont arriver
27:06 pour contrôler les zones
27:07 qui nous ont échappés ces derniers jours
27:09 dont le contrôle n'est plus assuré.
27:11 Face à ces affrontements,
27:12 durant lesquels 5 personnes sont décédées,
27:15 d'autres renforts sont attendus.
27:17 "150 gendarmes, GIGN, etc.
27:21 qui sont arrivés hier soir.
27:23 Il y en a autant qui arrivent ce soir
27:25 et ça va s'échelonner jusqu'à dimanche.
27:27 La priorité aujourd'hui,
27:29 c'est vraiment de faire en sorte
27:30 de libérer tous les axes d'entrée et de sortie de la ville."
27:33 Les habitants sont donc obligés
27:35 de limiter leurs déplacements
27:36 et de barricader l'entrée des zones résidentielles.
27:39 Une situation devenue impossible
27:41 pour cette habitante de Montdor.
27:43 "On a préparé un petit sac
27:44 avec le passeport, l'ordinateur, etc.
27:48 pour si jamais on avait un gros problème
27:50 et qu'on devait être expiltré.
27:52 On a fait des comités sur Facebook,
27:54 on s'est mis entre voisins
27:56 et ce matin, enfin, on a pu sortir."
27:59 Pour pallier les pénuries alimentaires et de médicaments,
28:02 les autorités préparent un pont aérien
28:04 entre l'Hexagone et son archipel,
28:06 séparé de plus de 16 000 kilomètres.
28:08 Pour le moment,
28:09 l'aéroport de Nouméa reste fermé aux vols commerciaux.
28:13 "Et avant de vous donner la parole,
28:14 je voudrais qu'on écoute Marie.
28:15 C'est un nom d'empreinte
28:16 pour des raisons de sécurité, bien évidemment,
28:18 et qui nous raconte son quotidien."
28:21 "Nous faisons des rondes, des quarts,
28:23 nous communiquons sur des groupes, bien évidemment.
28:27 Certains d'entre nous sont en permanence
28:32 sur ce qu'on appelle des barrages.
28:35 Ces barrages n'ont pas d'autre objectif
28:38 que de faire le guet
28:41 et de bloquer les éventuelles intrusions dans nos quartiers,
28:45 puisque lorsqu'il y a intrusion,
28:47 vous l'avez dit, les quartiers sont pillés,
28:49 les maisons sont vidées,
28:50 les gens sont chassés,
28:51 les commerces sont brûlés.
28:53 Ici, nous sommes assaillis,
28:56 nous sommes en état de siège.
28:58 Nous, on est à la quatrième nuit
29:00 où nous entendons des insultes,
29:04 des cris, des hurlements,
29:06 des feux toute la nuit,
29:08 des explosions incessantes.
29:10 Les images que vous avez pu diffuser,
29:13 en tout cas celles que j'ai eu le temps de voir,
29:15 parce qu'on n'a pas beaucoup de temps,
29:17 sont très en deçà de la réalité de ce que nous vivons."
29:23 "Donc il y a un monde qui sépare,
29:25 ce qu'on nous dit depuis ces dernières heures,
29:27 de ce que vivent les habitants sur place.
29:29 C'est pour ça que je prends énormément de précautions
29:32 et que les images qu'on a pu voir dans le sujet
29:34 témoignent d'une situation inédite
29:37 de par son ampleur et de par sa virulence."
29:39 "Oui, alors il est évident que ce que vivent les habitants
29:42 depuis quatre jours maintenant,
29:43 qui ne dorment quasiment pas la nuit,
29:45 puisqu'ils s'organisent presque en milice pour se défendre,
29:48 c'est de la légitime défense même,
29:50 donc il est évident qu'ils sont à bout de nerfs.
29:52 La situation se calme un peu,
29:54 les renforts sont en partie arrivés,
29:56 ils vont continuer à arriver,
29:58 il y aura quand même 2600 forces de l'ordre.
30:00 Pour faire face à 10 000 émeutiers
30:02 parmi ces forces de l'ordre,
30:03 il y aura le RAID et le GIGN."
30:05 "Donc ce n'est pas une guerre civile,
30:06 pardonnez-moi quand vous dites ça, je ne vois pas..."
30:08 "Non, ça n'est pas une guerre civile,
30:09 on ne peut pas utiliser ce mot-là quand même."
30:11 "Vous me dites 10 000 émeutiers face à 2700 militaires,
30:15 dont le RAID et le GIGN..."
30:17 "Non, mais une guerre civile,
30:19 c'est quand une partie importante de la population
30:21 s'oppose à une autre partie importante.
30:23 Là, il y a 10 000 émeutiers sur plus de 200 000 Calédoniens,
30:25 ça n'est pas une guerre civile.
30:27 Mais si vous voulez, 2600 forces de l'ordre
30:30 face à 10 000 émeutiers,
30:32 compte tenu de leur savoir-faire,
30:35 ils vont, me semble-t-il, pouvoir ramener l'ordre assez rapidement.
30:40 Ne nous prononçons pas trop vite,
30:41 mais ça me semble quand même assez évident,
30:43 les choses vont se calmer.
30:44 Ensuite, la question sera de savoir
30:47 comment est-ce qu'on laisse ce calme de manière pérenne.
30:51 Et c'est ça la plus grande...
30:52 "Mais vous avez encore...
30:53 Attendez, Yoann, déjà d'une part, vous êtes resté sur l'aspect factuel,
30:58 en revanche, encore une fois, c'est difficile de vous écouter
31:01 et de voir ces images et ce paysage apocalyptique."
31:03 "Oui, et puis vous êtes optimiste,
31:05 je voudrais bien être optimiste comme vous sur ce calme,
31:07 mais ce n'est pas du tout le cas.
31:08 Moi, je reçois des messages en permanence de gens là-bas.
31:11 Vous avez utilisé le terme de l'initiative..."
31:12 "Non, je vous ai dit, ça va arriver."
31:15 "Qu'est-ce qui va arriver ?"
31:16 "Les renforts sont en train d'arriver."
31:17 "Mais ce sont des renforts qui viennent,
31:19 vous avez vu, c'est un millier d'hommes,
31:21 qui viennent relayer des gens, des effectifs,
31:23 qui sont épuisés.
31:24 Donc ce ne sont pas des effectifs.
31:26 En plus, c'est pour ça que sur place,
31:28 ils demandent l'aide, ils disent par exemple,
31:30 "Faites pas appel à l'Australie qui est juste à deux heures à côté."
31:33 C'est ce que vous disent beaucoup d'habitants
31:35 qui sont chez eux, ils sont organisés,
31:37 ils se regroupent par maison,
31:39 ils font des rondes, ils dorment un peu la nuit,
31:41 ils font des rondes devant parce qu'il y a,
31:43 devant certaines maisons,
31:45 il y a 60, 70 gamins,
31:48 qui ont entre 15 et d'autres 25 ans,
31:51 qui sont armés avec des cadavres.
31:52 Là où c'est dangereux,
31:53 c'est qu'auparavant, il n'y avait pas ces armes.
31:56 Là, il y a des armes terriblement dangereuses.
31:58 Donc ils disent, pour reprendre et terminer
32:00 sur ce que vous disiez, vous parlez de milices,
32:02 ils disent "Non, nous ne sommes pas des miliciens,
32:04 nous sommes des voisins vigilants,
32:06 sauf qu'aujourd'hui, nous sommes tous comptables,
32:08 informaticiens, commerçants, etc.
32:10 On est obligés de se défendre,
32:11 sinon, il y a des feux devant chez nous
32:13 et il y a des gens armés qui veulent rentrer."
32:15 La situation est quand même d'une extrême gravité.
32:18 Je ne sais pas si on peut utiliser le terme "guerre civile",
32:20 mais on n'en est pas loin.
32:22 En tous les cas, je vous propose d'écouter
32:24 une déclaration de Thibault de Montbréal.
32:26 Elle date du 30 juin 2023.
32:29 A l'époque, on était en pleine période d'émeute
32:32 en France métropolitaine, d'accord ?
32:35 Écoutez ce qu'il va dire,
32:36 parce qu'il annonçait en quelque sorte
32:38 ce qui se passe actuellement en Nouvelle-Calédonie.
32:41 Ce qu'il faut que chacun ait à l'esprit,
32:44 c'est que ce qui est en train d'arriver,
32:46 tous les gens qui réfléchissent sur la sécurité
32:48 ou qui font de la politique à un niveau sérieux,
32:51 savaient qu'un jour, ça allait nous arriver.
32:54 Dans un livre que j'ai écrit en 2015,
32:56 qui s'appelle "Le sursaut ou le chaos",
32:58 je rappelais que nous allions inéluctablement
33:01 vers des incidents graves à cause de,
33:03 et c'est une formule que je reprends volontiers aujourd'hui,
33:05 40 années de lâcheté et de renoncement,
33:08 toutes couleurs politiques confondues.
33:10 Nous n'avons pas voulu affronter,
33:12 à l'époque où nous le pouvions,
33:13 les questions migratoires,
33:14 les questions sociales, culturelles,
33:16 religieuses qui en découlaient.
33:18 Et nous avons aujourd'hui une addition
33:20 qui nous arrive sous une forme très lourde
33:22 et avec une situation qui n'est pas encore
33:25 100% hors de contrôle, mais on s'en approche.
33:28 Les forces de police, c'est aussi une grande différence
33:30 avec 2005, sont attaquées non seulement
33:34 lorsqu'elles vont dans le quartier,
33:36 mais les gens sortent du quartier,
33:38 vont au contact, attaquent tous les symboles de l'État,
33:40 des dizaines de mairies brûlées,
33:42 des dizaines, je n'ose pas dire des centaines,
33:44 mais on fera le bilan,
33:46 de commissariats attaqués,
33:47 trois commissariats centraux parisiens attaqués,
33:50 des pillages dans les centres-villes,
33:52 dans le 12e arrondissement de Paris,
33:54 dans le 17e, rue de Rivoli, etc.
33:56 C'est-à-dire que nous sommes au bord du bord
33:59 du moment où il faudra,
34:01 et moi je pense qu'il faudra,
34:03 et j'assume de le dire,
34:04 utiliser la force légitime
34:06 dans le cadre prévu par la loi
34:08 et la proportionnalité qui y est prévue.
34:11 Pourquoi ? Parce que, Pascal Praud,
34:13 si cette nuit ou la nuit prochaine,
34:15 l'État ne reprend pas la main,
34:17 ce qui va se passer,
34:19 c'est que la vie quotidienne des gens
34:21 va être impactée.
34:22 Après avoir attaqué les policiers,
34:24 puis les symboles de l'État,
34:26 c'est les pavillons qui vont être attaqués,
34:28 c'est les gens chez eux qui vont être attaqués.
34:30 C'est-à-dire qu'une fois que la marée est partie,
34:32 elle ne va pas s'arrêter toute seule.
34:34 Il parlait de la France métropolitaine,
34:35 mais c'est exactement ce que vivent aujourd'hui
34:37 les habitants en Nouvelle-Calédonie.
34:39 C'est pour ça que je voulais écouter.
34:41 Et c'est ce que je vous disais tout à l'heure
34:43 quand je vous parlais de cette petite musique
34:44 qui s'installe dans le pays
34:45 avec des Français qui considèrent
34:46 que ça ne peut plus durer.
34:47 Je crois que tout le monde,
34:49 quelles que soient les opinions politiques,
34:50 quelles que soient les régions françaises,
34:52 c'est que ça ne peut plus durer.
34:53 Il y a le sentiment que la situation
34:55 est arrivée à un point de dégradation,
34:57 que ce soit sur l'économie,
34:58 que ce soit sur la sécurité,
35:00 que ce soit sur le communautarisme dont on parlait,
35:02 que ce soit sur la menace système.
35:04 Ça ne peut plus durer.
35:05 Ce que les politiques,
35:06 ou ce que nous avons tous collectivement,
35:07 parce que les Français doivent quand même aussi
35:09 assumer les choix électoraux qui ont été les leurs,
35:11 ce que nous avons tous collectivement
35:13 produit comme réalité,
35:14 ça ne peut plus durer.
35:16 Et on va voir.
35:17 C'est précisément parce que Gérald Darmanin
35:19 fait le constat que vous venez de décrire,
35:20 qu'il a tenu ce discours de fermeté à Rouen,
35:22 parce qu'il a pleinement conscience de cela.
35:24 Et surtout, il y a un aspect identitaire.
35:27 On l'a vu au cours de l'histoire, en 1878,
35:31 où vous avez des tribus kanaks
35:33 qui s'en sont prises, notamment au Kaldosh.
35:36 Il y a eu 200 Européens qui sont morts.
35:38 On l'a vu en 1917.
35:39 On l'a vu également entre 1984 et 1988.
35:44 Ce sont des révoltes qui ont ponctué, en effet,
35:48 l'histoire de la Nouvelle-Bretagne.
35:49 Il y a le racisme anti-blanc.
35:51 Justement, vous me faites la...
35:53 Vous dites que ça vaut le dire.
35:54 Le racisme anti-blanc,
35:55 certains l'ont alerté ces dernières années.
35:57 Vous ne pouviez pas le dire.
35:58 Attention, parce que c'était pénalement répréhensible
36:01 de parler de racisme anti-blanc.
36:02 Du moins, vous étiez certains d'être casés
36:04 du côté de l'extrême droite.
36:06 Il s'avère que vous avez des témoignages
36:07 qui se multiplient sur place,
36:09 qui vous parlent de cette xénophobie
36:11 et de ce racisme anti-blanc.
36:12 En plus de ça, viennent s'ajouter à des témoignages
36:14 d'élus locaux.
36:15 Donc maintenant, on ne peut plus faire abstraction de ça.
36:18 Je vous propose de voir le sujet de Maxime Legay.
36:21 La Nouvelle-Calédonie, à feu et à sang,
36:25 et des métropolitains qui prennent la parole
36:28 pour dénoncer les discriminations dont ils sont victimes.
36:31 On nous menace, on veut tuer, on veut tuer du blanc.
36:34 Ceux qui sont visés, c'est les métropolitains
36:37 qui viennent de France.
36:39 Mais le problème, c'est qu'il y a des Calédoniens
36:42 et c'est jamais assez, c'est jamais des générations
36:44 depuis assez de temps.
36:45 Il y a vraiment, oui, un racisme,
36:48 mais on ne sait pas pourquoi.
36:49 Pour le géopolitologue Hervé Ganade,
36:51 cette racialisation du conflit
36:53 est la cause de phénomènes multiples.
36:55 Ce racisme anti-blanc provient à la fois
36:58 des débuts de la colonisation,
37:00 de l'arrivage de personnes émigrées,
37:03 de travailleurs pour l'exploitation du nickel.
37:05 Et troisièmement, il y a une notion revancharde
37:08 du passé, du présent et du futur.
37:11 Et tout ça, ça fait un patchwork
37:13 et une sorte de volcan très éruptif.
37:16 Selon les chiffres des derniers recensements,
37:19 la part des Kanaks représente 41,2%
37:22 de la population totale,
37:24 contre 24% pour la communauté européenne.
37:27 Je vous propose d'écouter Nicolas Metzdorf,
37:31 qui est le député Renaissance de la Région.
37:34 Et c'est très intéressant parce qu'au moment
37:36 de Romain Surizer, les Français ont découvert
37:39 la mère de Romain, Marie-Hélène Thoraval,
37:42 qui a eu le courage de dire tout haut
37:44 ce que tout le monde pense, tout bas.
37:46 Dans cette séquence-là, on a un député,
37:48 qui est député Renaissance,
37:50 qui a le courage de dire tout haut
37:52 ce que les gens vivent sur place,
37:54 c'est-à-dire ce racisme anti-blanc.
37:56 On est face à des sauvages, racistes, xénophobes,
37:59 qui ont la tête montée depuis 30 ans maintenant
38:03 par des indépendantistes radicalisés.
38:06 Il y a un racisme anti-blanc avéré, affirmé, assumé,
38:10 depuis toujours, mais qui se manifeste aujourd'hui
38:13 par une jeunesse très violente, très extrémiste.
38:16 Il y a un front anti-Europe, anti-procédent, anti-France,
38:21 qui se crée partout dans le monde.
38:23 Et chacun, là où nous sommes, nous devons résister à ça.
38:26 Parce que si on ne résiste pas parce qu'on est blanc,
38:29 on ne résiste pas parce qu'on est d'une certaine couleur de peau
38:32 ou d'une certaine religion, on résiste pour des valeurs
38:35 que l'on partage.
38:36 Cette résistance-là doit se faire partout,
38:38 notamment en Nouvelle-Calédonie.
38:40 C'est pour ça que j'en appelle à la force de l'État.
38:43 L'État, en étant fort en Nouvelle-Calédonie,
38:45 ne défend pas que les Calédoniens qui veulent rester français,
38:48 il défend les valeurs qu'il porte et qu'il représente
38:51 partout dans le monde.
38:52 - Quel regard vous portez sur ce témoignage
38:54 et ses nombreux témoignages qu'on a entends ces derniers jours
38:57 sur le racisme anti-blanc ?
38:59 - Il y a beaucoup de choses à dire.
39:01 La gauche française est pro-Kanak à fond.
39:04 Les Européens, c'est-à-dire les Blancs,
39:07 parce qu'on les désigne comme ça ici, sont minoritaires.
39:10 La gauche, étrangement, ne défend pas les minorités.
39:12 Première remarque sur laquelle j'insiste.
39:15 La gauche, étrangement, a un deux poids, deux mesures
39:19 qui me paraît assez important à souligner.
39:23 Maintenant, sur le racisme anti-blanc,
39:25 ça doit nous interroger aussi ce qui se passe.
39:27 Que se passe-t-il sur un territoire où les Européens,
39:30 parce qu'on les définit comme ça, je vous rappelle
39:32 que la Nouvelle-Calédonie a un statut dérogatoire
39:34 non seulement au niveau constitutionnel,
39:36 mais aussi en matière de statistiques ethniques,
39:38 puisque c'était votre journaliste d'ailleurs qui le mentionnait,
39:41 il y a des statistiques ethniques en Nouvelle-Calédonie,
39:43 chose qu'on n'oserait pas faire en France.
39:45 Et qu'est-ce qui se passe quand les Européens sont minoritaires ?
39:47 Qu'est-ce qui se passe quand ça devient un peu chaud ?
39:49 On s'en prend à eux et on s'en prend à eux, on les vise.
39:52 J'ai vu des vidéos en tant que Blancs, d'accord ?
39:54 On les attaque en tant que Blancs.
39:56 - On va tuer du Blanc.
39:57 - Voilà, et là on ne veut pas défendre les minorités.
39:59 Je dis "on", pas "moi".
40:01 Mais une certaine gauche ne veut pas défendre les minorités.
40:03 Donc attention à ne pas nous réveiller trop tard non plus
40:06 sur ce genre de sujet.
40:07 Pour autant, et là je vais dire un propos qui paraît
40:09 peut-être un peu à rebours de ce qu'on entend,
40:11 je suis sensible, même si je pense que là,
40:13 c'est la protection des Européens qui compte sur place,
40:16 la protection en fait simplement de la Nouvelle-Calédonie
40:18 par rapport aux émeutiers, par rapport aux sécessionnistes,
40:21 et il n'est pas question de négocier,
40:23 mais en même temps, je suis désolé, je suis obligé de le dire,
40:25 si on a beaucoup de temps, je suis sensible aussi
40:28 à ce qui est dit non pas par les émeutiers,
40:31 mais par les indépendantistes, c'est-à-dire qu'ils veulent
40:33 qu'on respecte leur particularité.
40:35 Et ça, je sais qu'on a peu de temps,
40:37 mais je veux qu'on le dise parce qu'on se bat trop souvent,
40:39 moi en cas particulier, en France, pour qu'on respecte
40:42 le droit des Européens, le droit des Français
40:44 à rester maîtres chez eux.
40:46 Je suis pour que les Canards restent maîtres chez eux.
40:48 - Muriel, d'abord.
40:49 - Le premier.
40:50 - Je vous ai tous écoutés avec beaucoup d'attention.
40:53 Moi, il y a deux éléments qui me frappent.
40:56 La première chose, c'est qu'est-ce que c'est
40:58 que ces histoires d'armes de Kalachnikov ?
41:00 Est-ce qu'on les a suivies ? Est-ce qu'on les a tracées ?
41:02 Que font les renseignements ? Et comment ça a pu se produire ?
41:05 - Ça, on le sait.
41:06 - Oui ?
41:07 - Ça, on le sait.
41:08 En fait, ce sont des ingérences étrangères.
41:10 - Chines ?
41:11 - Beaucoup l'Azerbaïdjan.
41:12 - Non, mais attendez.
41:13 - Si, si, l'Azerbaïdjan et beaucoup, en fait, derrière,
41:15 et les Chinois.
41:16 Mais ces armes, elles sont là, et on le sait, en fait, aujourd'hui.
41:19 C'est le collectif en épreuve de la société.
41:21 - Donc sur les armes, ça vous interpelle ensuite, Nouriel ?
41:23 - Oui.
41:24 - Et la conséquence que j'en tire, c'est que nous, ici,
41:26 sur le sol national, en France, en métropole,
41:28 on a exactement la même problématique.
41:30 On sait qu'on a des trafics d'armes, on sait,
41:32 on les voit arriver, on les voit rentrer, on surveille.
41:34 La situation qui se passe à Basse peut tout à fait
41:36 se produire demain, ici, en France.
41:38 - C'est entièrement raison.
41:39 - Oui.
41:40 - Je vais vous dire, dans certains territoires,
41:43 vous êtes parfois insultés, menacés, agressés,
41:46 parce que vous êtes blancs, et vous avez des témoignages
41:48 comme ça qui sont multipliés.
41:50 - Non, mais pas que les armes.
41:52 - Donc, mon propos est de dire, Elliot, et ma conclusion,
41:54 mon propos est de dire...
41:55 - Qu'est-ce qu'on met en place, en fait, concrètement ?
41:58 - Qu'est-ce qu'on met en place ?
41:59 On a cet exemple qui est en train de se dérouler
42:01 sous nos yeux, et dont on voit les images,
42:03 et on voit le drame que ça représente pour ces familles,
42:05 cette mère de famille qui parlait tout à l'heure.
42:08 Ça va arriver ici, sur le sol national, en France.
42:11 On fait quoi ?
42:12 - Oui, bien sûr.
42:13 - Vous avez raison, on pourrait aller à la Nouvelle-Calédonie,
42:16 mais regardez ce qui s'est passé à Mayotte, c'est la même chose.
42:18 - C'est inéluctable.
42:19 - Et ces terres lointaines françaises s'éloignent malheureusement
42:21 de plus en plus, et sont en train de complètement basculer.
42:23 Juste un petit mot par rapport, en fait.
42:25 - Il reste 2 minutes 30.
42:26 - Il y a vraiment qu'on va se parler de 10 000 jeunes
42:28 qui sont effectivement surexcités et surarmés, c'est vrai.
42:31 Il y a d'autres jeunes qui sont des canaks,
42:33 et qui, eux, ne veulent pas forcément
42:35 d'une certaine indépendance.
42:36 - Les canaks ne sont pas...
42:37 - Et d'ailleurs, je vous invite, si je peux me permettre,
42:39 je vous invite à lire l'excellent livre qui est sorti cette semaine,
42:42 qui s'appelle "Nouvelle-Calédonie, la tragédie".
42:44 C'est mon homonyme, Patrick Roger, en France.
42:46 - Mais c'est vrai.
42:48 - C'est un constant livre.
42:49 - Mais non, mais c'est sans doute le meilleur livre qui est issu.
42:51 C'est 40 ans dans lequel, puisqu'il connaît parfaitement...
42:53 - Mais parce qu'il s'appelle Patrick et parce qu'il s'appelle Patrick Roger.
42:56 - Non, mais en revanche, c'est très bien.
42:58 Et il termine justement à travers des témoignages de jeunes canaks
43:01 qui veulent une indépendance, mais une indépendance
43:04 pas par rapport à la France.
43:05 - En 10 secondes.
43:06 - De n'être capable de...
43:07 - Juste pour rebondir sur ce que vous disiez,
43:09 je pense que c'est très important ce que vous dites,
43:11 c'est-à-dire se bien comprendre que ce qui se passe là-bas
43:13 doit nous interroger par rapport à notre situation.
43:15 Là-bas, les Européens sont minoritaires.
43:17 Nous sommes face depuis des décennies à une vague migratoire
43:19 qui ne cesse et qui ne cesse.
43:20 Que se passera-t-il dans des décennies,
43:22 le jour où les Européens seront minoritaires sur le sol français ?
43:25 Posons-nous cette question maintenant et pas trop tard.
43:27 - Et je crois, peut-être qu'on me dira que je me trompe,
43:31 mais je crois que vous parliez du trafic d'armes.
43:33 Vous savez, pour le fourgon qui a été attaqué mardi,
43:35 les armes qui ont été utilisées,
43:37 ce sont des armes de guerre qu'on peut retrouver en Ukraine.
43:41 Parlons justement de ce sondage.
43:43 64% des Français qui estiment que ce qui s'est passé mardi
43:46 est un fait de société.
43:48 C'est très intéressant parce que ça vient balayer
43:50 le caractère exceptionnel qu'on voudrait nous présenter
43:54 et le récit qui en est fait.
43:56 Je voudrais juste qu'on écoute Vincent Ledimet
43:58 qui a réagi, qui est un responsable syndical,
44:02 puisque lui, il veut des mesures d'urgence justement pour protéger.
44:04 Ça faisait longtemps qu'ils alertaient.
44:06 - Prenez la phrase "si la sécurité a un coût,
44:09 la vie des agents n'a pas de prix".
44:11 Voilà, ça résume en tout et pour tout
44:14 les mesures insatisfaisantes qu'on fait le cabinet du garde des Sceaux.
44:20 Il va falloir agir très rapidement
44:22 parce que l'institution restera bloquée
44:25 et reste bloquée tant qu'on laisse partir des agents au front.
44:29 Il y a le moment du recueillement, du deuil effectivement.
44:31 Par respect, mettons déjà à disposition les choses rapides à faire
44:35 des habilitations informatiques que les agents demandent
44:38 pour pouvoir savoir quel type de détenus ils escortent
44:41 parce que c'est incroyable.
44:43 Les agents qui prennent parfois les détenus en charge
44:47 ne savent même pas ou apprennent au moment de prendre en charge le détenu
44:52 le niveau d'escorte en établissement.
44:54 - Voilà pour son témoignage.
44:56 Je voudrais qu'on termine cette émission
44:58 parce qu'on avait commencé avec cette attaque à la synagogue de Rouen.
45:02 Un homme armé d'une barre de fer et d'un couteau de 20 cm
45:04 qui avait tenté ce matin de mettre le feu à la synagogue
45:06 qui a été neutralisé par un policier qui sera décoré,
45:10 nous a annoncé le ministre de l'Intérieur.
45:12 Je voudrais vous faire écouter Enrico Macias.
45:14 Il était l'invité de l'heure des pros ce matin
45:16 pour parler d'un tout autre sujet, à savoir
45:18 il va se produire à l'Olympia ce week-end.
45:21 Enrico Macias est né en 1938.
45:23 Il est de cette génération qui a grandi avec le plus jamais ça.
45:26 Il avait peut-être cette certitude que les heures les plus sombres,
45:30 la communauté française juive de France
45:33 n'allait pas revivre des événements aussi dramatiques.
45:36 Et malheureusement, il est bouleversé par ce qu'il se passe aujourd'hui
45:41 et il a fondu en larmes ce matin dans l'heure des pros.
45:45 Regardez cette séquence.
45:47 - Je suis né en 1938.
45:49 C'était déjà le début de la guerre mondiale, la Deuxième Guerre mondiale.
45:53 Ensuite, il y a eu la guerre d'Algérie.
45:55 Et maintenant, à la fin de mes jours,
45:57 je vois la France déchirée par cet antisémitisme
46:02 qui me crève le cœur.
46:04 Évidemment, je vais chanter avec des larmes dans mon cœur.
46:12 Mais ces larmes vont être aussi les larmes de l'espérance
46:17 parce qu'il ne faut pas sombrer dans le catastrophisme.
46:20 On va se relever de cette épreuve.
46:22 On va tous se relever.
46:24 Mais ce qui me ferait plaisir, c'est que pas seulement les Juifs
46:28 doivent combattre tout ça, c'est tout le monde,
46:31 les musulmans, les chrétiens, tous les Français de bonne volonté,
46:35 tous les républicains doivent se lever contre cet antisémitisme,
46:40 cette méchanceté de l'Islam.
46:43 C'est inutile pour rien, pour rien.
46:47 - Et bien soutenons Enrico Macias et ce message d'espoir.
46:51 Merci à tous les six.
46:53 On se poursuit sur ces news.
46:55 Dans un instant, c'est sa dispute.
46:57 Demain, ce sera Gauthier Lebret qui prendra le relais
47:00 pour l'heure des pros tout au long du week-end.
47:03 Merci à tous.
47:05 Lionel Rousseau, dans un instant.
47:07 [SILENCE]

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