• il y a 10 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00 Quasiment 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:04 Geoffroy Lejeune, Georges Fenech, Martin Garagnon, Amine Elkatmi.
00:08 J'ai plein de surprises pour vous ce soir.
00:09 Il y a des sujets absolument passionnants.
00:12 Mais avant cela, là aussi c'est passionnant, c'est l'information.
00:15 Et c'est avec Adrien Spiteri.
00:17 150 000 voyageurs restent à caisse ce week-end,
00:20 conséquence de la grève des contrôleurs de la CNCF
00:22 qui se poursuit en plein chassé-croisé des vacances d'hiver.
00:26 Ces derniers demandent des augmentations de salaires.
00:28 Seulement un TGV sur deux est en circulation.
00:32 Selon le groupe, tous les voyageurs impactés ont été remboursés à 100%.
00:36 Des infirmiers libéraux se sont mobilisés aujourd'hui.
00:39 Ils réclament des revalorisations et veulent faire reconnaître la pénibilité du métier.
00:44 Des barrages filtrants avec des ralentissements ont été organisés,
00:47 notamment sur des péages à Toulouse et à Nîmes.
00:51 Et puis la Russie remporte une victoire militaire symbolique.
00:54 L'armée ukrainienne s'est retirée de la ville d'Afdifka dans l'est du pays.
00:58 L'annonce a été faite tôt ce matin après plusieurs mois de combat.
01:02 L'Ukraine manque de plus en plus d'armes et d'hommes pour faire bouger la ligne de front.
01:07 Merci beaucoup Adrien Spiteri.
01:09 Amine El Khatmi vous m'a fait rire il y a quelques minutes.
01:12 Votre tweet est très drôle pour annoncer votre venue dans l'heure des pros ce soir.
01:17 Regardez le message d'Amine en route pour retrouver Eliott Deval sur CNews à 20h, HD Pro Week-end.
01:23 J'ai bien rempli mon petit formulaire d'autofichage pour le commissaire politique François Jost.
01:28 Je m'auto-déclare ex-socialiste paumé.
01:32 Alors là pour le coup, cette rubrique ex-socialiste paumé, c'était une petite formule.
01:36 C'est assez marrant.
01:37 Vous savez qui j'ai eu au téléphone il y a une grosseur ?
01:41 Non, dites-moi.
01:41 François Jost.
01:42 Ah très bien.
01:43 Et je vous raconterai tout dans un instant.
01:45 Ça c'est un teasing incroyable.
01:47 Il arrive d'ailleurs.
01:47 J'ai eu François Jost il y a une heure.
01:50 Lâchez un truc.
01:52 Rien.
01:53 Rien parce que pour le coup, c'est une information qui mériterait de faire la une de tous les médias.
01:57 Ça concerne notre système de santé.
01:59 Et afin de sauver une maternité, un hôpital public de Guingamp dans les Côtes d'Armor se pose la question de faire appel,
02:07 non pas à des médecins français, mais à des médecins cubains.
02:10 Depuis avril 2023, les accouchements y sont suspendus, faute de soignants suffisants.
02:15 Mais ce n'est pas tout.
02:15 L'hôpital de Guingamp manque d'urgentistes, d'obstétriciens, de sages-femmes.
02:19 Vendredi, élus locaux, syndicats, représentants de médecins ont rencontré l'ambassadeur de Cuba, Otto Vajent.
02:29 C'est-à-dire qu'on va chercher des médecins, je ne sais pas si vous vous rendez compte, des médecins à Cuba pour soigner en France.
02:36 C'est déjà le cas.
02:38 Oui, alors tout va bien.
02:40 Excusez-moi, je pensais qu'on avait le meilleur système de santé au monde.
02:42 Tout va bien. Pardonnez-moi.
02:43 On écoute M. l'ambassadeur et on remercie, vraiment on salue Cuba d'être au chevet de l'hôpital public de Guingamp.
02:51 On a la capacité d'envoyer des médecins si c'est possible, s'il y a un accord gouvernemental,
02:57 si on se met d'accord, parce que tout d'abord il faut un accord gouvernemental pour envoyer des médecins à Cuba à l'extérieur.
03:04 Et je vous donne juste la déclaration de Fabrice Dehoove, qui est du syndicat Sud.
03:09 Avant les échanges, l'État français fait face à ces contradictions. Nous faisons partie des cinq premières puissances mondiales.
03:14 Il y a encore une vingtaine d'années, nous avions le meilleur système de santé au monde et nous nous retrouvons à faire appel à des médecins cubains.
03:21 Franchement.
03:22 Martin Garagnon, je vous laisse la parole. Vous avez dit que ce n'était pas grave, ça se fait déjà.
03:26 Ce n'est pas du tout ce que je vais dire, mais si vous voulez faire des questions, les répondre.
03:28 Non, pas du tout, jamais, jamais, jamais.
03:30 Non, ce qu'il faut dire, c'est qu'on a un système de santé qui est effectivement performant et généreux.
03:35 En France, on soigne tout le monde.
03:37 Donc c'est aussi... Non mais ça explique aussi qu'on a recours et d'ailleurs, le gouvernement s'est aussi attelé à la tâche en réouvrant le numerus clausus, etc.
03:45 Un médecin a formé, c'est pas en six mois que ça se fait.
03:47 On a déjà recours à des médecins étrangers. Malheureusement, il faut évidemment le déplorer.
03:51 C'est une situation qui est à déplorer.
03:53 De même qu'on a des déserts médicaux en France.
03:55 Moi, j'ai mon père à 75 ans, il a remis la blouse parce qu'il habite dans les Hautes-Alpes,
03:59 qu'au moment de la crise de la Covid, il n'y avait pas un médecin pour ouvrir des centres de vaccination.
04:03 Et bien, il allait chercher ses copains à la retraite pour ouvrir les centres de vaccination.
04:07 C'est un constat.
04:08 Donc maintenant, c'est notre honneur aussi d'avoir un système de santé généreux.
04:12 On laisse personne sans soins en France, même si on connaît effectivement un système qui est en sursaturation dans certaines villes et certaines campagnes
04:20 ou en désert, inversement en déserts médicaux.
04:22 Donc là-dessus, l'idée, c'est effectivement de trouver des solutions.
04:25 Mais c'est pas satisfaisant en soi. Il est évident que ça n'est pas satisfaisant.
04:29 Je ne sais pas si on peut dire que c'est un euphémisme, que ce n'est pas satisfaisant.
04:33 Aujourd'hui, je crois qu'il y avait eu un Ségur de la santé.
04:37 On avait investi 19 milliards d'euros supplémentaires.
04:41 Vous me dites que ça ne se fait pas en six mois. Bien évidemment que ça ne se fait pas en six mois de trouver des soignants.
04:45 Mais quand on est en fonction depuis 2017, ça commence à faire un petit moment.
04:50 Je veux dire que les choses peuvent évoluer dans le bon sens.
04:52 Et on se retrouve en 2024 à se demander si on ne va pas aller chercher des soignants humains.
04:57 Mais peut-être que je suis le seul à trouver ça particulier.
05:00 Je me mets toujours à la place du téléspectateur.
05:02 Ils regardent l'Or des pros tous les soirs et ils se disent "Pardon là, on va chercher des soignants humains".
05:08 Quand vous êtes malade, vous ne regardez pas la pensionnité du médecin qui vous soigne.
05:11 Parce qu'ils avaient déjà été surpris.
05:13 Vous savez, l'APHP, l'hôpital Pompidou, qui avait fait un appel au don pour acheter un scanner.
05:20 9 milliards par an à l'APHP, on faisait un appel au don pour avoir un scanner.
05:24 Amine El Khatmi, le socialiste paumé.
05:27 Le socialiste paumé, c'est une humiliation en fait.
05:30 Vous évoquiez à l'instant le téléspectateur de l'Or des pros.
05:35 Mais le téléspectateur de l'Or des pros, il se dit qu'il n'y a rien qui marche.
05:38 Puisque régulièrement sur ces plateaux, on traite de l'école qui ne marche pas,
05:42 de la justice qui ne marche pas, des problèmes dans la police, des problèmes dans la santé.
05:48 Et en même temps, le téléspectateur de CNews, il paye des impôts.
05:51 Et il paye pas mal d'impôts en fonction de ses revenus.
05:55 Et il se demande comment est-ce que l'argent public,
05:57 comment est-ce que la dépense publique est maîtrisée dans ce pays
06:00 pour qu'on ait autant d'argent qui soit collecté d'un côté et si peu de résultats de l'autre.
06:05 Les emplois à temps plein, ETP, l'APHP, là je parle vraiment des hôpitaux publics à Paris.
06:15 Vous avez 50% des emplois à temps plein, ce sont des administratifs.
06:19 C'est de l'administration. Ils ne mettent pas les mains là aussi.
06:22 C'est-à-dire que quand vous investissez des milliards,
06:24 mais que vous donnez la moitié de ces milliards pour de l'administratif
06:28 au lieu d'avoir les mains sur les patients, vous pouvez peut-être vous poser des questions.
06:32 Georges Fenech, que se passe-t-il ? Vous êtes un peu responsable aussi.
06:35 Parce que ce n'est pas depuis 2017 que le problème de santé dure.
06:38 Bien sûr, on paye l'addition. Aujourd'hui, on paye l'addition salée.
06:42 Mais il n'y a aucun service qui fonctionne.
06:44 Vous avez fait état récemment encore de jeunes individus qui sont morts dans des services d'urgence.
06:50 Après des heures d'attente.
06:51 Pour ne pas avoir été pris en charge. Il y avait les conséquences.
06:54 Donc on paye. Alors on a libéré le mur exclusif, c'était temps.
06:57 Il était temps, mais on paye tout cela.
06:59 Et puis l'attractivité, quand vous faites 10 ans d'études,
07:02 vous voyez le statut d'un interne, ce qu'il gagne dans les conditions à lesquelles il travaille.
07:07 Quand vous voyez ces conditions générales où effectivement,
07:11 le pouvoir est quasiment accaparé par l'administratif à hauteur de 40%,
07:16 il faut redonner le pouvoir aux médecins dans les hôpitaux,
07:19 et alléger le service administratif.
07:21 Tout cela fait que ce n'est pas une première.
07:23 Vous dites les Cubains, c'est vrai que ça frappe.
07:25 Les Cubains qui vont venir au secours de la France.
07:27 Mais il y a d'autres pays étrangers qui nous envoient déjà leurs médecins.
07:30 Du Maghreb, des chirurgiens, qui sont d'ailleurs très bons.
07:34 Ce n'est pas la question.
07:36 Et merci aux Cubains, aux soignants Cubains, de venir au chevet des côtes d'Armor,
07:41 puisqu'il manque des soignants français.
07:43 Et l'idée évidemment, attention, ce n'est pas de dénigrer le travail des soignants.
07:46 Ils font un travail extraordinaire.
07:48 Sauf qu'ils manquent de bras, ils manquent de moyens,
07:51 ils alertent depuis des années.
07:53 On les a souvent à l'antenne et ils nous le disent.
07:56 Ils nous disent "C'est plus possible, ce système est à bout de souffle et on alerte à chaque fois".
08:01 Vous avez parlé pas mal de l'hôpital.
08:03 Il y a tout ce qui a été dit sur l'hôpital, mais Guingamp, c'est un peu autre chose.
08:06 C'est un hôpital qui n'est plus rentable,
08:10 mais c'est des femmes qui vont devoir faire une heure de voiture pour aller accoucher,
08:14 pour aller dans la grande ville la plus proche.
08:17 Et ce qui est intéressant, je lisais, j'ai appris en lisant le journal du dimanche de demain.
08:21 Donc je vous fais un petit teasing.
08:23 Il y a un autre teasing, parce qu'il y a une bombe,
08:26 une information concernant les élections européennes à 20h30.
08:28 On ne dit rien pour l'instant.
08:30 Mais sur la question des déserts médicaux, parce qu'en fait on est là-dedans,
08:33 j'ai appris que 80% de la France est déclarée en désert médical.
08:35 80% du territoire français.
08:37 Ils commencent avec un bon nombre en ville.
08:39 Absolument.
08:40 Je pensais que c'était 30% des Français qui subissaient un désert...
08:45 Ce n'est pas incompatible, je ne connais pas le chiffre des Français.
08:47 C'est-à-dire qu'en fait, dans l'immense majorité du territoire français,
08:51 vous êtes dans un territoire considéré comme un désert médical.
08:54 Et le papier en l'occurrence concerne l'installation de jeunes médecins.
08:56 Vous savez, il y a eu des primes, la volonté de retirer ces jeunes médecins
09:00 dans les territoires notamment ruraux.
09:02 Ça ne marche pas, et c'est la raison pour laquelle les étrangers viennent.
09:04 En fait, les étrangers ont un intérêt à le faire, et les Français non.
09:06 Et Georges a parlé du mot qui fâche chez le numerus clausus.
09:09 La vérité, c'est que moi, quand j'étais au lycée,
09:11 j'avais plusieurs copains dans la classe qui voulaient devenir médecin,
09:13 et aucun n'a réussi.
09:14 Pas parce qu'ils étaient idiots, ou parce qu'ils n'étaient pas faits pour ça.
09:16 Parce qu'en fait, c'est super compliqué de devenir médecin en France.
09:18 Il y a en effet la durée des études,
09:20 et puis il y a l'espèce de barrage horrible de la première année.
09:24 Si vous ne la réussissez pas au bout de la première ou de la deuxième fois,
09:26 vous n'accédez pas à ce métier.
09:28 Donc forcément, on a une pénurie de médecins.
09:30 Et c'est ça qu'il fallait faire lever de toute urgence
09:32 pour ne pas se mettre à la merci des médecins étrangers.
09:34 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce premier sujet.
09:36 Et je sais qu'on reviendra longuement dessus dans les prochaines éditions.
09:40 Et également, demain, je le disais en ouverture d'émission,
09:44 François Jost, j'ai pu échanger avec François Jost,
09:48 qui a ouvert l'émission ce matin.
09:50 Formidable, délicieux.
09:52 Je le remercie, il était en voiture et il a pris le temps de s'arrêter
09:57 pour qu'on puisse échanger.
09:58 Parce que j'avais besoin de réponses concernant son tweet,
10:01 qui a été publié le 9 janvier 2015.
10:04 Je rappelle aux téléspectateurs, mais je pense qu'ils l'ont compris,
10:07 François Jost, c'est myologue, c'est lui qui a été mandaté
10:12 par Reporters sans frontières pour faire cette étude sur CNews,
10:15 une étude il y a deux ans, où il a regardé la chaîne pendant deux semaines,
10:20 la comparant à BFM.
10:21 Et c'est sur cette étude que se fonde la requête de Reporters sans frontières.
10:25 Il s'avère qu'en 2015, il tweete "On aime la bande décimée #Charlie",
10:31 que le 27 janvier 2015, il avait aussi écrit un article dans l'Obs,
10:35 "Attaque de Charlie Hebdo, la BBC refuse de parler de terroriste, pas si choquant".
10:40 J'avais vu votre tweet, Amine, d'ailleurs, puisque vous avez dit
10:43 que vous étiez le commissaire politique derrière le rapport de RSF,
10:45 déguisé en Mehdi Meklat, deux jours après le 7 janvier 2015.
10:51 Peut-être préciser qui est Mehdi Meklat pour les téléspectateurs ?
10:54 Mehdi Meklat, c'est un jeune homme qui a été un peu le poulain de Pascal Clarke
11:00 sur le service public, et qui sous pseudo, en prétextant jouer,
11:09 camper le rôle d'un personnage sur les réseaux sociaux,
11:12 a tenu des propos absolument horribles sur Hitler, les Juifs, etc.
11:16 Et c'était important de le préciser.
11:18 Donc je lui ai posé la question, qu'est-ce que c'est que ce tweet ?
11:21 Parce qu'on s'interroge, on a du mal à comprendre.
11:24 Ce tweet qui date du 9 janvier 2015, je rappelle que c'est 48 heures
11:28 après l'attentat de Charlie Hebdo, 24 heures après l'attaque...
11:35 - Hyper cachère ? - Non.
11:37 - Mon gros, la première. - Et le 9 janvier, c'est l'hyper cachère.
11:40 - Clarissa Jean-Philippe. - Exactement.
11:42 Clarissa Jean-Philippe, et pensée à sa famille, bien sûr.
11:46 Il dit ne pas avoir de souvenirs de ce tweet.
11:49 Je ne m'en souviens pas, je ne me souviens pas de ce tweet.
11:52 Il considère qu'il y aurait eu chez certains une lecture malveillante,
11:55 c'est-à-dire que ce message est un message de soutien à Charlie Hebdo.
11:59 Il partage évidemment la peine concernant l'attaque terroriste,
12:04 donc il est assez précis, et puisque ce tweet a été supprimé,
12:08 il expliquait qu'il ne sait pas comment ça se fait que ce tweet a été supprimé.
12:13 Une fois que j'ai dit ça, je suis revenu sur son article du 27 janvier 2015
12:19 sur l'attaque de Charlie Hebdo, la BBC refuse de parler de terroriste,
12:23 pas si choquant.
12:25 Alors lui, il dit, je n'ai aucune ambiguïté sur la question,
12:28 évidemment que cette attaque est une attaque terroriste.
12:31 Et ce qui est inscrit dans l'article ne correspond pas au titre,
12:37 parce que ce n'est pas moi qui ai choisi le titre.
12:39 Là aussi, c'est un peu surprenant.
12:41 Il justifiait dans cet article le fait que la BBC,
12:44 parce que la notion de terrorisme était super compliquée à définir,
12:48 et que notamment l'ONU avait eu beaucoup de mal à la définir de manière claire,
12:51 il justifiait le fait que la BBC n'utilise pas le terme.
12:53 On a eu le même débat avec le Hamas il y a deux mois.
12:55 Complètement, c'est d'ailleurs saisissant de voir que neuf ans plus tard,
12:58 on se pose les mêmes questions.
13:00 Et donc, il disait, il y a un décalage,
13:02 quand vous n'êtes pas raccord que vous écrivez quelque chose
13:04 et que vous n'êtes pas raccord avec le titre,
13:06 que le titre n'a rien à voir avec ce que vous avez écrit,
13:08 vous vous appelez, vous dites, excusez-moi les amis,
13:10 pas si choquant, non, si c'est choquant.
13:12 - Par ailleurs, il disait exactement ça dans son papier.
13:15 - Alexandre Devecchio a d'ailleurs tweeté là aussi,
13:18 "étrange, la fiche Wikipédia de François Jost a été modifiée il y a quelques jours,
13:21 la mention classée politiquement à l'extrême gauche a été supprimée.
13:24 Apparemment, notre humaniste spécialiste du fichage n'aime pas être fiché."
13:29 - Je note que lorsqu'on est accusé d'être extrême gauche,
13:32 d'être extrême gauche sur Wikipédia,
13:34 on peut faire retirer la mention rapidement.
13:36 - Alors ce n'est pas lui qui l'a fait retirer,
13:38 il ne savait même pas que ça était présent.
13:40 Je précise, vous allez croire que je me fais l'avocat de monsieur Jost.
13:43 - Il y a un certain nombre de figures célèbres de cette chaîne,
13:46 je pense à monsieur Pro, notamment,
13:48 qui est accusé sur sa fiche Wikipédia depuis des mois
13:51 d'être un journaliste d'extrême droite.
13:53 À ce que je sache, la mention n'a pas été retirée.
13:56 - Voilà toutes les précisions de monsieur Jost,
13:59 et je me permets de les relier.
14:01 Je vais d'ailleurs demander la permission.
14:03 - Je passe sur le jeu de mots sur Charlie Hebdo,
14:06 qui est vaseux, débile, tout ce que vous voulez,
14:08 mais moi je n'instruirai pas de procès là-dessus,
14:10 je trouve ça juste nul, sur la question de la BBC
14:12 et de la qualification des frères Kouachi en terroristes.
14:15 Monsieur, cela joue un intellectuel brillant,
14:18 qui met beaucoup de nuances dans son analyse,
14:20 beaucoup de recul, et qui essaie de contextualiser,
14:23 d'expliquer pourquoi finalement c'est beaucoup plus compliqué
14:25 que ce qu'on croit, et que la BBC n'est pas fautive
14:27 dans le fait de ne pas parler de terrorisme.
14:29 À la limite, pourquoi pas ?
14:31 Mais dans ce cas-là, dans son rapport sur CNews,
14:33 il n'explique pas que c'est l'extrême droite toutes les 5 lignes,
14:35 sans jamais le justifier.
14:37 - Et ça s'appelle la nuance à géométrie variable.
14:39 Vous ne savez pas ce que c'est ça ?
14:41 - Bah oui !
14:43 - Vous en êtes parfois la première victime.
14:45 - Je ne suis pas votre élève et vous n'êtes pas mon professeur.
14:47 - Jamais ! Je ne me permettrai pas, mais bien sûr.
14:49 En revanche, passons sur l'affaire Jost,
14:51 qui n'est franchement pas très intéressante.
14:54 Ce qui est plus intéressant, c'est que la décision du Conseil d'État
14:56 est en train de prendre un tournant politique.
14:58 Martin Garagnon, je constate d'ailleurs que du côté des Républicains,
15:05 on a réagi.
15:07 À gauche, on a également réagi.
15:10 À extrême gauche, on a réagi.
15:12 Mais il y a une sorte de silence du côté de la majorité.
15:15 Je n'ai pas vu une réaction de cette décision du Conseil d'État.
15:20 Une réaction pour dire, peut-être qu'il faut aujourd'hui
15:23 protéger la liberté d'expression.
15:25 Il s'avère qu'il y a deux propositions de loi qui ont été déposées.
15:28 L'une au Sénat par Marie-Claire Carège-Jé,
15:31 et l'autre à l'Assemblée par Éric Ciotti.
15:34 L'idée est de protéger la liberté d'expression,
15:36 le choix des invités ainsi que le choix des sujets à traiter.
15:38 Elodie Huchard nous explique tout et on reprend le débat dans un instant.
15:41 - Deux propositions de loi ont été déposées par les Républicains
15:44 et qui vont dans le même sens après la décision du Conseil d'État.
15:47 D'abord celle proposée par Éric Ciotti, le patron des Républicains.
15:50 Il avait déjà publié un communiqué de le 13 février.
15:53 Disons que cette décision était selon lui dangereuse et préoccupante.
15:56 Une dérive qui porte atteinte à nos principes démocratiques fondamentaux.
16:00 Il voudrait ajouter deux articles à la loi de 1986
16:03 qui régulent les temps de parole en pratique.
16:05 D'abord pour imposer, je cite, un principe de liberté éditoriale
16:08 des services de radio et de télévision privés.
16:10 Et un autre article pour préciser le rôle de l'ARCOM
16:12 qui selon lui devrait se limiter à contrôler l'équilibre
16:14 des temps de parole accordés aux seules personnalités politiques
16:17 et non pas aux chroniqueurs, animateurs ou invités.
16:19 Il précise d'ailleurs que l'ARCOM n'aurait ni les ressources humaines
16:22 ni les moyens techniques pour le faire.
16:23 Autre proposition de loi qui va dans le même sens,
16:25 celle de Marie-Claire Carhergé au Sénat.
16:27 Elle voudrait ajouter un aliné à l'article 1er
16:29 expliquant que les télévisions et les radios
16:32 peuvent déterminer librement leur ligne éditoriale
16:34 et choisissent librement leurs intervenants.
16:36 Martin Garaneau.
16:38 Ecoutez, ma présence ce soir et ma présence régulière sur vos plateaux
16:43 montrent que je n'ai aucun problème avec CNews
16:45 et aucun problème avec le pluralisme.
16:46 C'est une décision qui, aussi bien sur le fond que sur la forme,
16:49 me paraît absolument indéfendable,
16:51 qui crée un dangereux précédent
16:54 et je ne vois d'ailleurs pas en l'état,
16:56 mais on pourra en débattre sur les arguments juridiques,
16:58 je ne vois pas comment en l'état,
16:59 c'est une décision qui peut se tenir.
17:01 Surtout que dans la décision n'est pas impliquée
17:04 la notion de parallélisme, de symétrie.
17:08 C'est-à-dire que vous parliez justement du rapport de M. Jost
17:11 qui a passé deux semaines à regarder CNews et BFM
17:14 et qui a trouvé des différences fortes sur la ligne éditoriale.
17:17 Enfin moi, demain, si j'ouvre l'Humanité et le Figaro,
17:20 je vais vous trouver un certain nombre de différences éditoriales
17:23 sans que cela ne pose un quelconque problème
17:25 puisqu'une fois de plus, la question de CNews,
17:29 elle se pose s'il n'y avait en France que du CNews.
17:31 Or, il y a quand même une grande pluralité de médias.
17:34 On avait la discussion d'ailleurs avec M. Fenech
17:36 avant de venir sur le plateau.
17:37 C'est une loi qui date de 1986.
17:40 À l'époque, il y avait quelques chaînes de télévision.
17:42 On est presque 40 ans après.
17:44 Vous avez des dizaines de chaînes de télévision
17:46 et surtout, vous avez des moyens d'information
17:48 qui maintenant, et notamment je pense aux plus jeunes,
17:50 ne se trouvent pas sur nos plateaux de télévision,
17:52 ne se trouvent pas sur les chaînes de télévision.
17:54 Est-ce que vous connaissez l'âge moyen de téléspectateurs
17:57 de la télévision en France ?
17:58 Il est extrêmement élevé, il a plus de 60 ans.
18:00 Les jeunes s'informent bien ailleurs.
18:02 C'est pour ça que c'est un écran de fumée
18:03 parce qu'aujourd'hui, si on voudrait penser, réfléchir
18:07 ou en tous les cas, contrôler quelque chose,
18:09 c'est la haine en ligne, c'est les réseaux sociaux,
18:11 c'est de savoir, c'est de se dire,
18:13 mais comment aujourd'hui, on peut être prosélite
18:16 sur les réseaux sociaux, on peut inciter à la haine,
18:18 on peut harceler, mais ce n'est pas facile
18:22 aujourd'hui d'essayer de cadriller ça.
18:24 Moi, lorsque je viens ici, c'est justement pour avoir un débat
18:26 et pour avoir un débat contradictoire.
18:27 Je le sais, Martin Garagnon, ce que je trouve étonnant,
18:31 surprenant, c'est que ce discours qui est limpide,
18:35 très clair, transparent, sur une protection
18:38 où vous ne défendez personne, simplement un droit
18:40 qui est fondamental, qui est la liberté d'expression,
18:42 qui est le fondement de notre démocratie.
18:44 D'ailleurs, ce n'est pas moi qui le dis,
18:45 c'est Roc Olivier Mestre, le patron de l'Arkom.
18:47 Mais vous êtes plutôt discret du côté de la majorité.
18:50 Je le dis haut et fort ce soir.
18:51 Mais il y a eu d'ailleurs, quand il y a eu des dérapages
18:54 sur certaines chaînes, y compris sur les chaînes
18:56 du groupe Bolloré, il y a eu des sanctions.
18:58 Donc on voit bien qu'il y a l'Arkom, un gendarme
19:00 qui traite les sujets.
19:01 M. Fenech.
19:03 Je veux saluer l'initiative parlementaire du Sénat
19:07 et de l'Assemblée avec Éric Ciotti.
19:09 Mais je reste convaincu que c'est un projet de loi
19:12 gouvernemental qui est nécessaire.
19:15 Il y avait une loi de 82, vous vous souvenez,
19:19 c'était la libération des ondes, c'était l'arrivée
19:21 de la gauche au pouvoir.
19:22 On parlait des radios libres, vous vous souvenez à l'époque.
19:25 Ensuite, il y a eu la loi de 86, effectivement,
19:28 qui a créé notamment la haute autorité,
19:30 vous vous souvenez avec Michel Cotard,
19:32 qui s'est transformée en CSA et ensuite en Arkom.
19:35 Mais la loi de 86, elle est désuète aujourd'hui.
19:38 Elle est obsolète, vous avez raison.
19:40 Ça fait 37 ans.
19:42 Au moment où on vote ces dispositions, 86,
19:45 il n'y a pas la TNT, elle n'existe pas.
19:47 Il n'y a pas 200 chaînes.
19:49 Il n'y a pas cette profusion maintenant d'accès
19:51 à des chaînes multiples.
19:53 Donc c'est une loi qui, à mon avis, ne répond plus
19:55 à la situation actuelle.
19:57 Donc c'est un véritable projet de loi gouvernemental
20:00 qu'il faut faire aujourd'hui, avec une réflexion
20:03 en profondeur qui associe tous les partis politiques,
20:06 toutes tendances confondues, parce qu'on a tous à y gagner,
20:08 d'avoir un système qui fonctionne dans une démocratie
20:11 dont, je le rappelle, la liberté d'information est,
20:14 pour reprendre la formule de la Cour européenne des droits d'hommes,
20:17 le chien de garde de la démocratie.
20:19 Il faut remettre ça à plat, sans esprit partisan,
20:22 et voir comment on peut fonctionner.
20:24 Il me semble que le temps est venu maintenant,
20:27 avec ce qu'il vient de se passer.
20:28 Il y en a qui pensent fichage, il y en a qui pensent fermeture.
20:30 Ça, c'est inapplicable.
20:31 C'est inapplicable, mais rien que le fait de le penser.
20:34 - On va aller à la question à la CNIL, déjà.
20:36 - Je vous fiche, Aminel Ketmi, vous êtes sûr,
20:39 socialiste paumé, c'est... - Ex-socialiste paumé.
20:42 - Ex-socialiste paumé. - Comme beaucoup.
20:44 - Ce qui m'a fasciné dans cet épisode, c'est qu'on est passé,
20:48 en quelques heures, de ce que Georges Ben Soussan a qualifié
20:51 sur ce plateau de bourgeoisie médiatique de gauche,
20:55 qui a ricané et qui s'est félicité, qui s'est réjoui,
20:59 en disant "les salauds, fachos de CNews,
21:01 on va avoir leur peau".
21:03 En quelques heures, ils se sont fait très discrets
21:05 et on a senti un espèce de vent de panique
21:07 parce que les mêmes ont compris qu'en réalité,
21:09 les règles qui allaient s'appliquer à CNews
21:11 allaient s'appliquer à eux aussi.
21:13 Et qu'on allait beaucoup s'amuser
21:16 lorsque l'Arkone va aller faire les 18 nuances
21:21 d'extrême-gauche et de gauche radicale
21:23 qui sévissent sur le service public
21:26 et qui vont devoir être décomptées également.
21:29 C'est, à mon avis, ce que j'ai retenu de cette histoire.
21:32 – On écoute, je l'ai déjà passé ce matin et hier,
21:36 mais c'est tellement important, le président de l'Arkone
21:38 qui en fait avait tout dit l'année dernière,
21:40 peut-être sentait-il le vent tourner,
21:42 peut-être sentait-il qu'il fallait avoir ces mots-là
21:46 parce qu'il y avait des esprits malheureux,
21:48 des esprits chagrins qui voulaient mettre à mal
21:51 la liberté d'expression.
21:52 Il est face à des journalistes, des futurs journalistes,
21:55 des élèves de Sciences Po, et il parle justement
21:57 de la liberté d'expression.
21:59 – On doit être toujours très vigilant,
22:01 on ne protège jamais suffisamment la liberté d'expression.
22:04 En tout cas, pour ce qui nous concerne,
22:10 moi je n'oublie jamais, tous les jours dans mon métier,
22:13 première mission qui est la nôtre, c'est de protéger cette liberté.
22:18 Mirabeau, elle l'a dit très bien, c'est l'article 11
22:21 de la Déclaration des droits de l'homme que vous connaissez,
22:24 elle parlait de l'un des biens les plus précieux de l'humanité.
22:28 Ce qui fonde la démocratie, fondamentalement,
22:31 c'est l'art de la conversation, c'est l'art du dialogue.
22:35 C'est le fait que vous ne serez pas d'accord
22:37 avec une idée que j'ai exposée, vous allez me le dire,
22:41 bon, j'apprécierais peut-être pas que vous me critiquiez,
22:43 puis tout d'un coup je me dirais, bah oui, tiens,
22:45 il a peut-être quand même fait chose de juste
22:46 dans ce qui m'a été dit, et mon point de vue,
22:48 peut-être évoluera, évoluera peut-être pas,
22:50 mais peut-être qu'il évoluera.
22:51 Et la démocratie, elle fonctionne comme ça,
22:53 elle repose sur cet art de la conversation,
22:55 cet art du dialogue.
22:57 - CQFD, c'est aussi simple que ça,
22:59 y'a pas grand chose à dire après.
23:00 - Moi j'aime bien ce monsieur.
23:02 - Bah écoutez...
23:03 - Je m'attache à Rocolivier Mestre.
23:04 - J'ai l'impression que c'est un homme
23:05 qui tient des propos de bon sens.
23:07 - Non mais surtout il tient des propos,
23:08 il tient des principes en fait.
23:09 - Bah oui.
23:10 - Ça me change parce que si vous voulez,
23:11 moi je suis pas d'accord avec Jean sur le fait
23:13 que la loi de 96 soit désuète,
23:14 le paysage a complètement changé,
23:15 il y a des principes défendus dans cette loi.
23:17 On avait hier, Eliott, en plateau,
23:18 Philippe Devilliers qui était l'un des rédacteurs
23:20 de cette loi et Rocolivier Mestre était à son cabinet,
23:22 et qui nous a expliqué quel était l'esprit
23:24 et la lettre de la loi,
23:26 et vous regardez qu'en fait si ces principes,
23:27 d'ailleurs regardez aujourd'hui la loi n'a pas changé
23:29 et fondamentalement si on ne vient pas changer
23:31 ces principes tout ira bien,
23:33 je veux dire le pas est parfaitement...
23:34 - 61.
23:35 - Pourquoi, donnez-moi un seul argument
23:38 pour me convaincre que comme la presse écrite,
23:41 y'a la presse d'opinion, pourquoi...
23:43 - Mais c'est...
23:44 - Pourquoi il n'y aurait-il pas
23:46 des médias audiovisuels d'opinion ?
23:49 - Au nom de quoi ?
23:50 - Eh bien vous n'aurez pas la réponse.
23:51 - Au nom de quoi ?
23:52 - Et vous savez pourquoi vous n'aurez pas la réponse ?
23:53 - Non.
23:54 - Parce que c'est la publicité.
23:55 - Parce que c'est la pub.
23:56 - La publicité.
23:57 Et je vous le dis, on a une seconde partie
23:58 tellement importante, tellement importante,
24:00 mais vous aurez évidemment un droit de réponse
24:02 juste après la pub.
24:03 - Mais c'est le site potentiel.
24:04 - Juste après la pub.
24:05 Quasiment 20h30 sur CNews,
24:10 dans un instant on a une exclue du journal du dimanche
24:13 qui est tombée il y a quelques instants,
24:15 c'est un tournant, peut-être un premier tournant
24:18 dans la campagne européenne.
24:20 On en parle dans un instant avant l'information,
24:23 bien sûr, avec Adrien Spiteri.
24:25 - Un homme armé d'une lame de boucher
24:27 a été abattu par la police.
24:29 Les faits se sont déroulés dans le 19e arrondissement
24:32 de la capitale vers 3h du matin.
24:34 Les policiers ont d'abord procédé à des tirs
24:36 de pistolet à impulsion électrique
24:38 avant de faire feu, alors que l'homme menaçait
24:40 les forces de l'ordre.
24:41 Deux enquêtes ont été ouvertes,
24:43 dont une confiée à l'IGPN.
24:45 Les pertes financières s'accumulent pour les pêcheurs
24:48 dans le golfe de Gascogne.
24:50 Depuis le 22 janvier jusqu'à mardi inclus,
24:52 près de 450 navires ont l'interdiction d'exercer,
24:55 le but éviter les captures accidentelles de dauphins.
24:58 Le gouvernement leur a promis des indemnités
25:00 à hauteur de 80 à 85% de leur chiffre d'affaires.
25:04 Et puis, les ministres des Affaires étrangères du G7
25:07 ont observé une minute de silence aujourd'hui à Munich,
25:10 en hommage à Alexei Navalny.
25:12 L'opposant russe s'est décédé hier
25:14 dans la réunie pénitentiaire de l'Arctique
25:16 après trois ans de détention.
25:18 Pour le G7, Alexei Navalny a été mené à la mort
25:21 pour ses idées et son combat pour la liberté.
25:23 Je le disais donc, c'est une exclue du journal du dimanche.
25:27 Geoffroy Lejeune, je disais également
25:29 que c'est un premier tournant dans cette campagne européenne.
25:32 L'ancien patron de Frontex.
25:35 Frontex, les téléspectateurs connaissent,
25:37 c'est l'agence de contrôle aux frontières.
25:39 Il s'appelle Fabrice Léguerie.
25:41 Son nom n'est pas connu, ni même son visage.
25:44 La fonction, en revanche, puisqu'on a beaucoup parlé
25:47 des questions migratoires ces derniers temps,
25:49 on la connaît, rejoint non pas la majorité,
25:53 non pas la liste de M. Glucksmann ou du Parti Socialiste,
25:57 alors qu'il avait été mandaté, ou en tous les cas nommé,
26:00 en 2015, sur proposition de Bernard Cazeneuve.
26:04 Mais il va rejoindre le Rassemblement national,
26:06 Geoffroy Lejeune.
26:07 Et c'est chez vous qu'il l'annonce ?
26:09 Bien sûr. Il sera numéro 3 sur la liste de Jordan Bardella.
26:12 Et c'est une info, je ne peux pas vous dire
26:14 les conséquences que ça aura sur la campagne,
26:15 je n'en sais rien du tout.
26:16 En revanche, par contre, c'est quelque chose
26:18 qui n'est jamais arrivé.
26:19 Parce que c'est un haut fonctionnaire
26:20 qui est depuis 30 ans au service de l'État,
26:22 qui a dirigé en effet Frontex.
26:24 Frontex, le surnom qu'on donne un peu habituellement,
26:26 c'est le gendarme de l'Europe.
26:28 Et il avait démissionné avec fracas en 2022 de son poste
26:31 parce qu'il ne pouvait plus mener sa mission à bien.
26:33 Moi, on avait beaucoup parlé de cette démission
26:35 sur les plateaux de CNews,
26:36 parce que la Commission européenne ne le suivait pas
26:39 dans sa volonté de protéger les frontières de l'Europe.
26:41 Donc il avait dit "moi, je ne peux plus faire mon boulot, j'arrête".
26:43 Il était resté haut fonctionnaire.
26:44 Et deux ans après, le voilà qui rejoint
26:46 le Rassemblement National.
26:47 Pourquoi je dis que c'est une info ?
26:48 C'est parce que ça n'est jamais arrivé au sens
26:50 où habituellement les gens qui rejoignaient le Front National,
26:52 les gens qui avaient déjà une activité
26:54 et qui rejoignaient le Front National
26:55 puis le Rassemblement National,
26:56 c'était souvent, genre je connais par cœur,
26:58 des anciens élus UMP qui n'avaient plus de mandat,
27:01 qui n'étaient plus investis par la droite,
27:02 et qui donc allaient faire une dernière aventure électorale
27:05 et puis ensuite qui disparaissaient.
27:06 Là, c'est quelqu'un qui, il y a deux ans, était en poste.
27:09 Il raconte, son interview est absolument incroyable.
27:12 Il raconte notamment sa dernière conversation
27:14 avec la commissaire Jo Hanson
27:16 qui s'occupe de la démigration pour l'Europe.
27:18 Et je vais vous lire le verbatim de la commissaire européenne.
27:21 C'est ce qui lui donne envie à lui de démissionner.
27:23 Et puis il le donne dans cette interview.
27:25 Ça m'a absolument sidéré.
27:27 Cette commissaire qui est chargée de la migration en Europe lui dit
27:30 "votre job, c'est de faire rentrer les migrants
27:32 et de les accueillir parce qu'ils viennent par amour
27:34 et que ça vous plaise ou non, nous sommes un continent vieillissant
27:36 et donc vous devez les laisser rentrer".
27:38 Et en fait, son interview, c'est...
27:41 Il annonce son ralliement, il annonce pourquoi il rejoint Bardala,
27:43 mais surtout...
27:44 - Ce qu'il a vécu !
27:45 - Ce qu'il a vécu, c'est une plongée dans les arcanes de l'Union européenne,
27:48 les raisons pour lesquelles on n'arrive pas à endiguer le flux de migrants.
27:51 Et pour une fois, c'est quelqu'un qui s'y connaît qui vous le dit.
27:54 - Pour avoir voulu contrôler l'immigration, j'ai subi des pressions
27:56 et j'ai ressenti un abandon général.
27:58 Le gouvernement français m'a pressé de démissionner.
28:01 J'ai été confronté aux attaques de divers lobbys et ONG
28:05 qui agissent contre la souveraineté des États
28:07 et vont à l'encontre de la volonté des peuples français et européens.
28:12 Pourquoi je dis que c'est peut-être un premier tournant ?
28:15 Puisque vous avez l'ancien patron qui contrôlait les frontières européennes.
28:19 Je le répète, il a été nommé sur proposition de Bernard Cazeneuve.
28:22 Et il a travaillé donc de 2015 à 2022 au plus près des ministres.
28:28 On sait que cette campagne européenne, la question migratoire est en jeu.
28:33 Eh bien, il ne rejoint pas la majorité.
28:36 Il ne va rejoindre ni même les Républicains, ni même M. Glucksmann,
28:40 ou que sais-je, Mme Aubry.
28:42 Il va rejoindre Jordan Bardella.
28:45 - Je ne sais pas dans quelles conditions ça s'est fait.
28:48 Est-ce que c'est le Ration nationale qui lui a fait cette proposition ?
28:51 Auxquelles il a fait droit ?
28:53 Est-ce que c'est lui-même qui a fait des offres de services ?
28:56 Je n'en sais rien.
28:58 Le souvenir que j'en ai de cette affaire, c'est que ce qu'on lui reprochait,
29:02 en réalité, c'est de faire trop de zèle pour refouler les migrants clandestins.
29:07 Et c'est ce qui lui était reproché.
29:09 Ensuite, on lui a fait un tas de procédés sur sa salarie,
29:11 sur son management, sur ses moyens, etc.
29:14 Mais la réalité de ce qu'on en retient, c'est que ce haut responsable
29:18 qui est chargé de protéger les frontières extra-européennes,
29:21 on ne lui donnait pas les moyens de remplir ses fonctions.
29:23 Donc ça a valeur de symbole, vous avez raison.
29:25 Il rejoigne la liste du Rassemblement suédois.
29:28 C'est le débat européen.
29:30 Aujourd'hui, personne ne le connaît.
29:32 Donc ce n'est pas une star.
29:34 Or, sur le fond, exactement, sur une question aussi importante
29:39 que la question migratoire, Georges Fenech,
29:41 et là, je me tourne aussi vers vous, Martin Garignan,
29:43 vous allez être face à un homme qui connaît ce dossier-là sur le bout des doigts.
29:50 J'imagine, moi je serais curieux de voir les débats qui pourraient s'installer
29:57 entre l'ancien patron de Frontex, Fabrice Léguéry,
30:03 et par exemple la tête de liste de la majorité dans les débats sur les européennes
30:09 et sur cette question migratoire.
30:11 Vous avez raison, c'est une mauvaise nouvelle.
30:13 C'est une mauvaise nouvelle parce que c'est quelqu'un
30:15 dont les compétences n'ont jamais été contestées.
30:17 Ça dépend de quelle place.
30:19 Je vais développer justement, c'est une mauvaise nouvelle
30:21 parce que c'est quelqu'un qui connaît bien l'Europe
30:23 et ses institutions et ses mécanismes et ses enjeux
30:25 et qui fait le choix de rejoindre un parti
30:27 qui est plutôt un adversaire d'une certaine Europe.
30:30 Pourquoi est-ce que c'est une mauvaise nouvelle ?
30:31 Parce que c'est quelqu'un, vous l'avez dit, de compétent,
30:33 ça n'a jamais fait l'objet d'un débat,
30:35 mais peut-être que ce ralliement qui est annoncé ce soir
30:40 est aussi l'occasion de s'interroger sur, évidemment,
30:42 quelle politique migratoire nous voulons en Europe.
30:45 Vous avez évoqué le sujet démographique,
30:47 qui évidemment est un sujet qu'il faut prendre en compte,
30:49 mais qu'il faut à ce moment-là assumer et poser très clairement sur la table.
30:52 Et puis, quelle est la vocation de Frontex ?
30:54 Effectivement, il y a eu un débat, et d'ailleurs,
30:57 le débat n'est pas nouveau, puisqu'il y a déjà eu ce questionnement
31:00 sur quelle est la vocation de Frontex,
31:02 est-ce que c'est un service d'accueil social
31:04 ou est-ce que c'est un service de protection des frontières ?
31:06 - Frontex, protéger les frontières.
31:08 - Je ne suis pas en train de le trancher,
31:10 je restitue effectivement le contexte dans lequel ce débat
31:12 a déjà été évoqué depuis plusieurs années
31:14 parce que c'est un vrai sujet.
31:16 - La question de la victime que vous avez évoquée
31:18 entre le patron de Frontex, ex-patron de Frontex
31:20 et la commissaire européenne
31:22 pose clairement la question de la vocation de Frontex.
31:25 C'est quelle Europe ?
31:27 Que l'on ait besoin d'accueillir une certaine immigration
31:30 pour des raisons démographiques, économiques ou autres ?
31:32 - C'est fascinant.
31:34 - C'est parfaitement honorable.
31:36 - Qu'est-ce que vous allez répondre à quelqu'un
31:38 qui a été le patron de Frontex et qui vous dit
31:40 "Mais attendez, monsieur, moi j'ai voulu contrôler l'immigration,
31:43 parce que j'y étais à la tête de 2015 à 2022.
31:46 J'ai voulu contrôler l'immigration,
31:49 j'ai subi des pressions,
31:51 j'ai ressenti une sorte d'abandon général,
31:54 et c'est la raison pour laquelle aujourd'hui je ne me tourne pas
31:56 vers la majorité, vers monsieur Glucksmann,
31:58 mais vers le Rassemblement National,
32:00 et le gouvernement français m'a pressé de démissionner.
32:02 Et donc...
32:04 - Ce sont deux rôles différents.
32:06 Quand vous êtes le patron de Frontex,
32:08 vous êtes un technicien, c'est-à-dire que vous appliquez
32:10 un choix politique.
32:12 Vous êtes un péturuniste, comme c'est le cas maintenant.
32:14 - Ah bah oui, c'est un autre, bien sûr.
32:16 - Vous prétendez justement être celui qui désigne l'orientation politique.
32:18 - Quel regard vous portez sur cette...
32:20 Alors, est-ce qu'on peut parler prise de guerre ?
32:22 - C'est pas une prise de guerre au sens où,
32:26 effectivement, c'est pas une personnalité identifiée
32:28 par les Français.
32:30 Sans doute que beaucoup de nos téléspectateurs
32:32 ont découvert son nom à l'instant.
32:35 Mais c'est symbolique parce que
32:37 il rejoint un parti qui explique depuis des années
32:40 qu'effectivement, la politique migratoire,
32:43 tant sur le plan national que sur le plan européen,
32:45 est un échec.
32:47 Et ce parti est rejoint par un homme qui,
32:49 il y a deux ans, et c'est aussi ça qui est inédit,
32:51 c'est que d'anciens serviteurs de l'État
32:53 ou d'anciens fonctionnaires qui, 5 ans, 10 ans, 15 ans plus tard,
32:56 disent des choses ou rejoignent des partis politiques,
32:59 ça a déjà existé.
33:01 Mais qu'un homme qui était au pouvoir, enfin, aux responsabilités,
33:03 un poste aussi important, il y a deux ans à peine,
33:06 se livre comme ça et rejoigne politiquement
33:09 ceux auxquels il va donner raison d'une certaine manière
33:12 par son ralliement.
33:13 C'est sans doute ça qui est assez inédit.
33:15 Et je le répète, il y a aujourd'hui
33:18 deux grandes questions qui sont en train de s'imposer
33:21 dans cette campagne européenne.
33:23 Vous avez la crise agricole,
33:26 ça va être évidemment de fait une grande question
33:29 de la campagne européenne.
33:30 Puis ça fait des mois que la question migratoire
33:34 s'invite également,
33:36 ayant dirigé Frontex pendant près de 7 ans
33:39 et travaillé pour l'État pendant environ 30 ans,
33:41 notamment dans les domaines de la sécurité,
33:43 de la gestion de l'immigration,
33:44 cette décision est très cohérente.
33:48 Voilà ce qu'il dit.
33:49 En tant qu'haut fonctionnaire,
33:51 j'ai eu l'honneur de servir la France,
33:53 cependant j'ai aussi constaté les limites de cette position,
33:55 surtout quand les décisions politiques
33:58 semblent nous diriger vers l'échec.
34:00 Alors cette dernière phrase, elle est terrible.
34:02 J'espère qu'il y aura aussi d'autres sujets
34:04 pour la campagne européenne que ce que vous avez évoqué,
34:06 parce qu'il y en a un qui est assez lié d'ailleurs,
34:07 c'est la question aussi de l'Ukraine.
34:09 C'est quelle Europe on veut ?
34:10 Est-ce qu'on veut une Europe inféodée à la Russie de Poutine ?
34:12 Ou est-ce qu'on veut une Europe inféodée à l'Amérique de Trump,
34:15 si Trump est réélu ?
34:16 Ou est-ce qu'on veut une Europe souveraine ?
34:17 C'est intéressant ce que vous dites.
34:18 C'est très intéressant parce que vous me permettez
34:20 de faire la transition,
34:21 il nous reste peu de temps,
34:22 mais je voulais qu'on en parle.
34:24 C'est l'attaque d'Éric Dupond-Moretti
34:27 contre Jordan Bardella,
34:28 après la mort de Navalny.
34:29 C'est-à-dire que Jordan Bardella a fait un tweet
34:32 où il rend hommage à Navalny,
34:36 on va le découvrir ensemble,
34:37 avec sa "Navalny est mort dans la prison de l'Arctique"
34:39 où il purgeait une peine de 19 ans
34:41 pour son opposition au régime.
34:43 C'est une nouvelle tragique pour tous les défenseurs
34:45 des droits humains et des libertés fondamentales.
34:47 Voilà ce qu'il tweet.
34:48 Réponse d'Éric Dupond-Moretti,
34:51 puisqu'on en a parlé ce matin,
34:52 c'est marrant que vous m'en parliez,
34:53 "Navalny est mort pour s'être opposé à votre ami Poutine,
34:57 gardez vos larmes de crocodile,
34:58 vous êtes né avant la honte".
35:00 Si vous nous avez vu ce matin sur le plateau,
35:03 c'est vrai qu'il a un certain malaise de se dire,
35:04 est-ce que c'est le rôle du garde des Sceaux
35:07 de tenir ce genre de propos ?
35:09 - Non, moi ça me choque toujours,
35:11 c'est pas la première fois qu'il le fait,
35:12 quand le garde des Sceaux rentre de plein pied,
35:15 comme ça, dans un match purement politique,
35:16 avec en plus ces mots-là.
35:18 - "Vous êtes né avant la honte".
35:20 - C'est pas normal, c'est pas le rôle du garde des Sceaux
35:22 de s'occuper de la place Vendôme,
35:24 de la justice,
35:25 et il y a de quoi faire suffisamment
35:27 pour se lancer comme ça dans des...
35:29 - C'est un peu la sensation.
35:31 - Des attaques ad nominem, si vous voulez,
35:32 contre un président de parti,
35:34 c'est pas tellement...
35:35 Je crois que ça ne sert pas forcément à l'institution judiciaire.
35:38 - Mais du coup, sur ce point, pour tout dire,
35:40 je ne vous avais pas vu ce matin,
35:41 donc je ne savais pas que le sujet avait été abordé.
35:43 - Ah, j'ai cru que vous aviez regardé.
35:44 - Non, je traquais dans ma ville de Vendve,
35:45 vous voyez, sur les européennes, justement.
35:46 - Et on apprécie...
35:47 - C'est courageux.
35:48 - Les habitants de Vendve, on les apprécie.
35:50 - Les Vendvéens, effectivement.
35:51 - Pour une réunion publique qui a lieu à Icîle et Mouineau,
35:53 vendredi prochain, voilà.
35:54 Comme ça, vous savez tout.
35:55 - Eh ben, écoutez...
35:56 - Sur cette histoire,
35:57 au-delà de la forme de l'expression du garde des Sceaux,
36:00 il y a effectivement simplement...
36:02 la capacité à assumer des propos.
36:05 On a eu le même débat sur Badinter il y a quelques jours,
36:08 au moment de son essai,
36:10 et je dois vous dire que j'ai apprécié au moins la franchise
36:12 d'une personnalité comme Marion de Maréchal,
36:14 que je combats politiquement,
36:15 mais qui au moins a dit que, moi,
36:17 je ne rendrais pas hommage à Badinter.
36:19 Au moins, c'est assumé.
36:20 C'est-à-dire qu'elle ne partage pas les combats
36:22 qui ont été ceux de Badinter.
36:23 D'autres ont versé des larmes sur le décès de Badinter,
36:26 en saluant le grand homme qu'il était,
36:27 mais n'en pensaient pas moins du tout,
36:29 parce qu'ils ne partagent pas ses opinions.
36:31 Là, sur Navalny, c'est un peu pareil.
36:32 C'est-à-dire qu'on peut déplorer le décès,
36:34 mais en même temps,
36:35 assumant aussi un certain nombre de positions.
36:37 On connaît les liens...
36:38 - Alors, puisque vous n'avez pas regardé ce matin,
36:40 une question se posait.
36:42 Certains se disaient,
36:43 mais c'est peut-être présenté comme l'argument massue
36:46 pendant la campagne européenne,
36:48 c'est de dire "attention,
36:49 les amis de Poutine,
36:51 donc il ne faut pas voter pour eux,
36:53 ce sont les amis de Poutine".
36:55 - Il y a eu une sortie de Bardella
36:56 qui s'est désolidarisée de Poutine,
36:58 et qui s'est fait recadrer par Marine Le Pen.
37:00 Mais c'est faible,
37:01 parce qu'il faut aussi en connaître les conséquences.
37:03 - Non, mais c'est un ami de Poutine.
37:04 - Quelle est la position du RN sur l'Ukraine,
37:05 et la Russie, à l'heure actuelle ?
37:06 Moi, je ne la connais pas.
37:07 Bardella a fait une sortie sur l'Ukraine,
37:10 en condamnant Poutine.
37:11 Il s'est fait recadrer immédiatement par Marine Le Pen.
37:13 Donc, assumons aussi des positions claires.
37:15 - Et juste une dernière chose,
37:16 puisque vous parlez de M. Badinter,
37:18 je crois que vous étiez d'ailleurs à l'hommage national,
37:20 Robert Badinter,
37:21 vous pouvez saluer l'homme,
37:23 vous pouvez rendre hommage à l'AFOCA,
37:26 aux professeurs de droit, aux gardes d'aisseaux...
37:28 - Oui, mais vous ne pouvez pas embrasser les combats
37:30 si vous ne les partagez pas.
37:31 - À l'abolitionniste,
37:32 et critiquer une partie du bilan.
37:34 - Donc, rendre hommage,
37:36 et qu'il y ait un hommage national,
37:37 c'est une évidence.
37:38 Est-ce qu'on a le droit également
37:41 de revenir sur son parcours professionnel
37:45 et son parcours politique, pardonnez-moi,
37:48 et de se dire,
37:49 prendre un peu de hauteur,
37:50 comment se fait-il qu'aujourd'hui,
37:51 la justice, il y ait un Français sur deux
37:53 qui n'ait pas confiance en la justice,
37:54 et une Française sur six qui...
37:56 - Mais c'est pour ça que je salue la cohérence idéologique
37:59 d'une Marine Le Pen,
38:00 je la combat politiquement,
38:01 mais au moins, elle est cohérente avec ses positions.
38:02 - Il nous reste cinq minutes,
38:03 et j'ai encore deux thèmes.
38:04 Je voudrais juste qu'on revienne quand même
38:06 sur cette attaque au couteau à Paris.
38:08 Je veux bien que la France ne soit pas un coup de gorge,
38:10 que l'insécurité ne soit qu'un sentiment,
38:12 c'est d'ailleurs le garde des Sceaux,
38:13 à chaque fois on va faire une transition,
38:15 qui avait dit ça,
38:16 et chaque semaine,
38:17 on va devoir peut-être être confronté à...
38:18 - Non mais chaque jour ?
38:19 - Oui, parce qu'il y a 120 jours
38:20 d'attaque au couteau par jour.
38:21 - C'est la honte !
38:22 Chaque jour, en fait.
38:24 - Vous avez raison.
38:25 Vous avez raison,
38:26 et il y a une sorte d'habitude qui se crée
38:27 et qui est insupportable.
38:28 Un homme qui menaçait d'une lame de boucher des policiers
38:30 a été tué à Paris,
38:31 d'ailleurs les conséquences sont dramatiques,
38:32 dans la nuit de vendredi à samedi,
38:33 par les forces de l'ordre.
38:34 L'homme décédé a été identifié,
38:36 comme il est enné,
38:37 en janvier 1984,
38:38 Soudan,
38:39 est inconnu des services de la justice.
38:41 Charles Pousseau, Corentin Alonso et Bamba Gueye
38:44 se sont rendus sur place.
38:46 Un agent d'entretien efface les traces de la scène.
38:49 Dans la nuit,
38:50 entre 2h et 3h du matin,
38:51 Foued rentre chez lui.
38:53 Au niveau de la station de tramway,
38:55 but du Chapeau Rouge,
38:56 il demande du feu à un passant.
38:58 - J'ai demandé du feu à cet individu,
39:00 qui m'a sorti un hachoir,
39:03 et qui a commencé à vouloir me mettre un coup,
39:06 j'ai pu esquiver deux fois,
39:07 il y avait le monsieur de la RATP qui venait à pied,
39:09 je lui ai dit de faire attention,
39:11 parce que ce monsieur était agressif,
39:13 j'ai appelé la police,
39:14 j'ai attendu 20 minutes.
39:15 Selon le parquet de Paris,
39:16 à l'arrivée des policiers de la BAC,
39:18 l'homme était muni d'une lame de boucher.
39:20 - Il n'a pas obtempéré à leurs injonctions
39:22 de lâcher son arme,
39:23 et en dépit d'usages répétés,
39:25 du pistolet à impulsion électrique par les policiers,
39:28 il s'est précipité vers eux,
39:29 tenant toujours la lame de boucher.
39:31 - La scène a été filmée par une étudiante vivant juste en face.
39:35 On y voit une dizaine de policiers encerclant l'individu.
39:38 Quatre d'entre eux ont fait usage de leur arme
39:40 à une vingtaine de reprises, précise le parquet.
39:43 L'homme, un Soudanais de 40 ans, inconnu de la justice,
39:46 décédera peu après, malgré le massage cardiaque.
39:48 - J'ai tremblé, parce que voir ça, ça fait peur, c'est effrayant.
39:53 Quand tu vois la police tirer sur une seule personne,
39:57 en plus, ils sont dix.
39:59 - Dans ce quartier, les habitants sont surpris et évoquent un acte isolé.
40:03 - Honnêtement, le quartier ne craint pas du tout.
40:05 - Nous, ça fait 40 ans qu'on est dans le coin,
40:08 mais bon, on n'a jamais vu, non.
40:10 - Ce genre de drame-là, je n'ai jamais constaté, c'est la première fois.
40:13 - Deux enquêtes judiciaires ont été ouvertes.
40:15 L'une pour tentative d'homicide volontaire
40:17 sur personne dépositaire de l'autorité publique.
40:20 L'autre, confiée à l'IGPN pour violence volontaire par policier
40:23 ayant entraîné la mort, sans intention de la donner.
40:27 - Georges Fenech, très rapidement, s'il vous plaît.
40:29 Ce qui est vrai, c'est qu'il y a un dénominateur commun à tous ces drames.
40:32 - L'arme blanche.
40:33 - L'arme blanche, le couteau qui est le prolongement de la main chez certains.
40:36 - Oui.
40:37 - C'est insupportable.
40:38 - Oui, c'est aujourd'hui, on constate malheureusement, combien ?
40:42 120 fois par jour ?
40:43 - 120 à 140, mais il n'y a plus d'études depuis 2017.
40:46 Il n'y a plus de recensement, malheureusement.
40:48 - C'est un chiffre qui a été donné il y a quelque temps par Le Figaro,
40:50 qui a été durement contesté par les médias de gauche.
40:52 - Écoutez, voilà ce qu'on pouvait dire.
40:55 Et les forces de l'ordre qui sont arrivées très rapidement,
40:58 qui sont intervenues très rapidement,
41:00 parce que les conséquences auraient pu être encore plus lourdes.
41:03 L'homme a été quand même, elles sont déjà dramatiques,
41:06 puisque l'homme armé a été abattu.
41:08 C'est très difficile de changer de sujet,
41:12 mais comme l'actualité est souvent pesante,
41:16 moi je vous propose qu'on parle d'un homme politique.
41:19 Un homme politique qui a un goût pour la musique et un goût pour un homme.
41:23 Je parle de Jean-Pierre Raffarin, qui est fan absolu de Johnny Hallyday.
41:28 Il s'avère que l'ancien Premier ministre a accepté une invitation
41:31 chez nos confrères du Figaro, Figaro la nuit,
41:33 au programme de C2H, les archives nationales, le musée,
41:38 et l'exposition Johnny Hallyday.
41:40 Regardez Jean-Pierre Raffarin, qui a l'impression d'avoir vraiment le...
41:45 Le Jean-Pierre Raffarin qu'on avait vu chez nos confrères de BFM,
41:49 quand il parlait de Johnny Hallyday,
41:51 il avait pris une branche comme ça et il disait "Ah que je t'aime".
41:53 Regardez, c'est très sympa.
41:55 Johnny, qui n'était pas un orateur qui avait une expression assez sommaire,
42:01 il utilisait beaucoup les codes "mourir d'amour enchaîné",
42:06 et donc tout le public avait un code comme ça.
42:09 Je pense que socialement, le phénomène Johnny est intéressant.
42:13 Ah oui, parce qu'il a quand même eu une représentation très populaire.
42:18 C'était un chanteur très populaire et qui pouvait se permettre d'aller chanter à l'Humanité,
42:23 à la fête de l'Humain, comme il chantait pour l'élection de Giscard.
42:27 Au Francophonie, je suis allé le saluer avant, quand il arrive dans sa loge,
42:35 il me dit "J'ai décidé une chose, je vais te demander de venir chanter 'Que je t'aime' sur scène".
42:41 Non, je lui ai dit "Non, fais pas ça".
42:43 Il me dit "Si, je vais te faire ça, je veux que tu chantes 'Que je t'aime'".
42:48 "Quand tes cheveux s'étalent comme un soleil d'été, que ton oreiller ressemble au jour de l'oubli,
42:52 ton ombre et la lumière dessinent sur ton corps des montagnes, des forêts et des îles au trésor".
42:57 "Quand tes cheveux s'étalent comme un soleil d'été, que ton oreiller ressemble au jour de l'oubli,
43:02 ton ombre et la lumière dessinent sur ton corps des montagnes, des forêts et des îles au trésor".
43:08 Génialissime ! Il nous reste 30 secondes, je pensais qu'on allait avoir un peu plus de temps.
43:19 Ce que je vous propose, parce que vous savez que maintenant, les animateurs pourraient être fichés.
43:23 Je ne comprends pas ce que c'est animateur. Animateur, c'est une émission, vous avez des journalistes
43:28 qui présentent des émissions, mais animateur, je ne sais pas encore ce que c'est.
43:33 Peut-être qu'un jour, c'est la roue de la fortune, animateur, mais je ne suis pas sûr d'être animateur.
43:38 Mais je vais vous proposer un quiz spécial Johnny, en 30 secondes.
43:42 Ah oui, bien évidemment. Tiens, une question très rapidement, Johnny Hallyday.
43:49 Au million près, combien de disques vendus Johnny Hallyday ?
43:54 Allez-y, allez-y, très vite, reposez-vous.
43:56 - 40, 20. - Attendez, pas tous en même temps, ce soir ?
43:58 - 250. - 250, c'est moins.
44:00 - 80. - 80, c'est plus.
44:02 - 100. - 100, c'est plus.
44:04 - 125. - 125, c'est moins.
44:06 - 115. - 115, c'est moins.
44:08 - 105. - 105, c'est plus.
44:10 - 112. - 112, c'est plus.
44:12 - 110. - 110, bravo ! Deuxième question, combien de chansons ?
44:15 - A 100 près. - 1600.
44:19 - Combien ? - 1000.
44:20 - C'est plus. - 1500.
44:22 - C'est moins. - Georges.
44:24 - 1285. - 1300.
44:27 Bien joué, bien joué, Georges.
44:29 Une dernière question, il nous a dit.
44:31 Combien... alors il est décédé à l'âge de 74 ans, combien d'années de carrière ?
44:35 - Ah oui, comment ça se... - 58.
44:37 - Combien ? - 58.
44:39 - C'est un tout petit peu moins. - 57.
44:41 - Bien joué, Martin Gargnan.
44:43 - Les portes du pénitentiaire. - C'est pas grand-moi j'espère.
44:45 - Magnifique. Ah bah non, c'est peut-être les portes du...
44:48 Alors vendredi, il y avait quand même Renaud Capuçon.
44:51 - Oui, j'ai vu. - Extraordinaire.
44:53 - J'ai mis de la musique plus souvent sur CNews.
44:55 - Renaud Capuçon. - Ça compte pour un temps.
44:57 - À l'eau de gare du 10 mars. - Renaud Capuçon.
44:59 - Et j'y serai. - Ah, bon. Merci à tous les quatre.
45:01 Là on me presse, on me dit "écoute, c'est pas encore maintenant que t'es animateur, donc tu vas rendre, il y a des émissions de débat".
45:05 Je le comprends. Merci à tous les quatre.
45:08 Merci aux équipes techniques et en régie. L'info se poursuit sur CNews et à demain matin, dans un instant, si ça se dispute.
45:13 Ah non, c'est la rediffusion de Face à Philippe Devilliers, bien évidemment.
45:16 Face à Philippe Devilliers, vous l'avez manqué hier.
45:18 Eh bien, vous faisiez pas partie des 660 000 personnes qui étaient présentes.
45:22 Regardez ça, c'est absolument passionnant.
45:24 Et même Geoffroy Lejeune.
45:26 merci à bientôt !

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