• il y a 10 heures
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:0020 heures sur CNews, l'heure des pros. On fait d'abord le point sur l'information avec vous Isabelle Piboulot. Bonsoir Isabelle.
00:07Bonsoir Eliott, bonsoir à tous. Avant de décoller pour le Brésil où se tiendra le G20, le Président de la République s'est exprimé à propos du Mercosur sur le tarmac de Buenos Aires.
00:17Emmanuel Macron a déclaré qu'en l'état, le traité ne peut être validé par la France. Le pays reste pour une agriculture ouverte mais avec des accords commerciaux justes.
00:27Visite historique de Joe Biden en Amazonie. Le président américain est arrivé à Manaus au Brésil. Un déplacement dans un contexte de crainte pour la politique environnementale des Etats-Unis avec la réélection de Donald Trump.
00:39Joe Biden devrait annoncer un doublement à 100 millions de dollars de la contribution américaine au fonds Amazonie pour la protection de la forêt.
00:48Enfin aux Etats-Unis, un avion de la compagnie Southwest Airlines qui se préparait à décoller depuis Dallas a été touché par des coups de feu hier soir.
00:57Une balle a atteint le côté droit de l'appareil sous le cockpit. Personne n'a été blessé. Le Boeing a regagné en toute sécurité son terminal avant d'être mis hors service.
01:08Merci beaucoup Isabelle Puyboulot. Il y a du monde sur ce plateau. Jules Torres, Véronique Jacquier, Sébastien Ligné, François Coque, merci d'être avec nous. Max Ouazini.
01:20Bonsoir.
01:21Bonsoir Max Ouazini. Vous êtes ancien président évidemment du Stade français. Vous êtes, je le disais tout à l'heure, peut-être le père fondateur de la professionnalisation du rugby mais aussi du sens de la fête.
01:33Et hier ce qu'il s'est passé avec ce moment de fraternité, on a vécu l'un des plus beaux moments de sport depuis les JO et on avait l'impression d'être dans un petit coin de paradis dans ce Stade de France et c'est pour ça que vous êtes avec nous sur ce plateau.
01:49Je salue aussi Thomas Bonnet qui présentait Punchline, qui va présenter 100% politique mais qui était présent au Stade de France hier soir. Donc j'avais besoin aussi d'avoir son témoignage.
02:00Un ressenti de terrain.
02:01Comment ?
02:02Un ressenti de terrain et un chanceux, un chanceux parmi les chanceux. Alors pourquoi on est très heureux ce soir ? Parce que c'était un grand moment, parce que ça a été un carton d'audience, il y avait plus de 7 millions de téléspectateurs.
02:12Jusqu'à des pointes jusqu'à 8 millions quand même.
02:14Exactement.
02:15C'est-à-dire le double que l'équipe de foot.
02:17Sur le match de cette semaine, Francis Raël vous avez raison.
02:20Il y a d'autres matchs aussi.
02:21Bon, il y a la Marseillaise à s'en casser la gorge.
02:23C'est formidable. Voir ce stade qui chante à gorge déployée, tout le public et les joueurs qui chantent à gorge déployée la Marseillaise, ça fait tellement plaisir. On sent qu'on est vraiment en France.
02:35Et puis à plusieurs reprises, pour encourager les joueurs, vous aviez toute la foule, tous les spectateurs qui chantaient la Marseillaise et qui poussaient aussi.
02:43C'était un moment extraordinaire.
02:45Et puis la fédération avait enfin fait des animations avant qui étaient très belles.
02:50Il y avait de très belles lumières.
02:51C'est vrai que les anciens présidents n'étaient pas très disposés à faire ça parce que quand même le sport c'est un show, c'est un spectacle.
03:00Et je crois que le public est très content de ces flammes, de ces feux d'artifice.
03:04Et ça, ça m'a fait particulièrement plaisir aussi.
03:06Et comment vous expliquez, c'est pour ça que je voulais vous avoir sur ce plateau, que les Français s'identifient autant à ce 15 de France ?
03:15D'abord parce qu'ils gagnent.
03:17Ils ont un très bon entraîneur qui est Fabien Galtier.
03:20Là, on a gagné.
03:21C'est la troisième fois consécutive qu'on bat les All Blacks.
03:24Les All Blacks, c'est une citadelle dans le rugby.
03:26Je crois que ça n'est jamais arrivé dans l'histoire de la France.
03:29Et puis, il y a des joueurs très intéressants qui ont de la personnalité de très bons joueurs par-delà Dupont.
03:35Mais regardez Ramos.
03:36Regardez le petit Biel Barret.
03:38C'est incroyable son casque rouge là.
03:40Cette vitesse !
03:41Mais qui court aussi vite que lui ?
03:42Qui peut l'attraper ?
03:43Et puis, vous savez, le rugby, c'est un sport de seigneurs.
03:46Et je crois que les spectateurs du rugby sont des seigneurs.
03:50Ce sont des gens qui aiment le sport et qui sont très conviviaux et qui aiment aussi la fête.
03:55Le sens de la fête.
03:56Alors, il y a eu plein de messages.
03:58Par exemple, il y a un message de Laurent Bazin, un ancien journaliste, qui a réagi.
04:02C'est très intéressant, son message sur Internet.
04:04Il met quelle image et quel match.
04:06Parce qu'effectivement, cette image, c'est une image absolument dingue.
04:08C'est pendant le Haka, dans un silence de cathédrale, je le disais tout à l'heure.
04:13Et quel fossé, il dit, sépare désormais les Bleus du rugby de leurs copains du foot.
04:18Et rapidement, quelques heures plus tard, parce qu'il va prendre une salve de messages,
04:22il va dire un tweet de passionné.
04:24Donc, vous excuserez l'emportement ou pas.
04:26Il se trouve que, perso, je prends plus de plaisir à voir jouer les Bleus du rugby
04:30dans la victoire comme la défaite.
04:32Un peu de lassitude, peut-être.
04:34Mon message n'allait pas au-delà.
04:36Et beaucoup ont fait le parallèle entre ce qu'il se passe en ce moment,
04:41moi je pense que c'est conjoncturel,
04:43avec un fossé qui se creuse entre cette équipe de France, aujourd'hui, de foot,
04:47et le plaisir qu'on a à avoir ce 15 de France.
04:51Max Voisinier, est-ce que vous partagez ça ?
04:54C'est une autre culture.
04:55Le rugby et le foot, c'est une autre culture, tout simplement.
04:58Le foot, c'est le foot.
04:59Le rugby, c'est comme ça.
05:01Ça a toujours été un sport différent, avec des spectateurs différents.
05:05Chacun a sa culture.
05:06Voilà, c'est tout.
05:07Oui, mais il y a un élément de bascule, peut-être.
05:09Parce qu'hier, on a eu un moment exceptionnel.
05:11Du fait, effectivement, de la scénarisation qui a eu lieu,
05:13on a pris le meilleur de ce qui existait.
05:15Par exemple, aller rechercher le fait qu'on bascule sur la marseillaise a cappella
05:18comme à Murrayfield, en Écosse.
05:20Ça, c'était extraordinaire.
05:22Ça commence avec la musique et puis, boum, ça arrête.
05:25C'est formidable.
05:26C'est incroyable.
05:27Ça donne la chair de poule quand on est à Murrayfield.
05:29Là, on est en train d'essayer de recréer la même chose.
05:31Moi, j'avais les larmes aux yeux, franchement.
05:33Je trouve ça très beau.
05:34On a eu un très beau match derrière.
05:35Mais je crois que ça va au-delà même de ce match de l'équipe de France.
05:38Il y a plusieurs cultures qui se confrontent dans ce pays.
05:41Aujourd'hui, quand on va aux matchs de foot, on n'est pas à l'abri d'un incident.
05:45On le voit dans les tribunes de la plupart des stades de France.
05:48Regardez les événements qui ont émaillé différents matchs de Ligue 1 cette année.
05:52L'année dernière, il y en a eu.
05:54Une mère ne suffit pas à les compter.
05:57Alors qu'au rugby, c'est plein partout actuellement.
05:59Tous les stades en top 14 dans le championnat de première division font aujourd'hui le plein.
06:04On délocalise des matchs dans des stades, y compris jusqu'en Espagne,
06:08parce qu'il y a un public, il y a une appétence pour cela
06:10et parce que les gens se retrouvent, aiment la manière de faire la fête.
06:14Max vient de le dire.
06:16C'est important d'amener les enfants pour partager avec les gens qui sont autour de soi,
06:19qui sont souvent issus du club adverse.
06:22On se titille de manière sympathique.
06:25Il y a une fraternité là-dehors qui n'existe plus au football.
06:27C'est vrai.
06:28D'ailleurs, je me souviens, quand on a délocalisé le premier match,
06:31c'était au Paris des Princes en 2005.
06:33On a fait trois en avril 2005.
06:35Le premier match, il y avait des polices partout, des CRS.
06:39En plus, ils nous les font payer.
06:40Je me disais pourquoi faire ? Il n'y a pas besoin.
06:42Le prochain match, personne.
06:43On a joué au Stade de France 20 matchs sous ma présidence, des matchs de championnat.
06:46Il n'y a jamais eu un policier.
06:47Il n'y a jamais eu un problème avec des équipes très diverses.
06:50Donc, nos adversaires préférés, les Toulousains et les autres,
06:53il n'y a jamais eu aucun problème.
06:54Il y a un respect dans le rugby.
06:56Ils se font bien.
06:57Maintenant, le foot est le foot.
06:58Moi, je respecte le foot.
06:59C'est leur culture.
07:00C'est différent.
07:01Chez nous, il n'y avait que des drapeaux français, cela dit.
07:03Quand vous dites que c'est culturel, c'est aussi peut-être conjoncturel
07:07parce que cette même équipe de France,
07:08depuis que Didier Deschamps a repris les Rennes des Bleus,
07:13elle a retrouvé un public.
07:15Elle a retrouvé cet amour.
07:16Il y a eu la victoire en 2018.
07:17Il y a la finale, il y a deux ans, de Coupe du Monde perdu contre l'Argentine.
07:21Là aussi, ce sont des grands moments.
07:23Ce qui est vrai, c'est que cette équipe de France,
07:25depuis peut-être un an et demi,
07:26et notamment par des prises de position en conférence de presse,
07:30par des passages à Clairefontaine
07:33où on a l'impression qu'ils ont confondu la fashion week
07:36avec un rendez-vous, une réunion en équipe de France.
07:41Et puis il y a un autre élément, c'est que ces Bleus-là,
07:43et dites-moi si je me trompe, Max Doisigny,
07:45c'est la France avant le club.
07:48Et peut-être qu'il n'y a pas ce logiciel-là
07:51chez les footballeurs professionnels aujourd'hui.
07:53Je crois que l'un n'empêche pas l'autre.
07:55Mais quand ils sont en équipe de France,
07:57le club n'est plus là.
08:00Mais je crois que c'est formidable.
08:02Et je dois dire quand même, pour cette équipe de France,
08:05elle revient de loin.
08:06Parce qu'on a été éliminé en quart de finale
08:08de façon complètement injuste.
08:10Je ne critique jamais les arbitres,
08:12mais là franchement, par des décisions...
08:14Incroyable.
08:16Le patron des arbitres l'a confirmé.
08:18C'est incroyable.
08:19Donc l'arbitre n'a pas sifflé contre l'Afrique du Sud
08:22et des fautes, notamment contre notre buteur.
08:27Après justement là, je pense que nous aurions eu un coup du monde
08:29parce qu'on aurait battu les Anglais
08:31et en finale on aurait battu de toute façon les Holbeins.
08:33Et là...
08:34Vous revenez sur l'aspect sportif.
08:36Alors on a tendu le micro.
08:38Imaginez quand même,
08:40ça a été une grande frustration pour cette équipe-là.
08:43Elle a réussi à se remotiver, c'est ce que je veux dire.
08:46La résilience.
08:47On écoute les Français parce qu'on allait tendre le micro
08:49avec Charles Bajet notamment.
08:50Première question qu'on pose.
08:52Que pensez-vous de l'équipe de France de rugby ?
08:57L'équipe de France de rugby,
08:58je pense directement à Antoine Dupont forcément.
09:00Je ne suis pas trop au rugby,
09:02mais c'est vrai que les différents événements
09:04et le coup du monde,
09:05ça a été un événement bien suivi en France.
09:07On avait été invité par la banque au Stade de France.
09:10C'était la première fois et j'avais trouvé ça super.
09:13Et je préfère ça au foot.
09:15Déjà je préfère le rugby au foot.
09:17Clairement, c'est plus sympa.
09:19Rugby, je suis passionné.
09:20Passionné.
09:21Grande équipe.
09:22Grande équipe de France, beaucoup d'espoir.
09:24On espère qu'ils vont prendre une coupe encore cette année.
09:26Ça serait bien.
09:27Ça serait très très bien.
09:28Et c'est une belle équipe.
09:29Une belle équipe.
09:30Et on a tendu le même micro en posant une autre question.
09:33Quand on parle d'équipe de France de foot,
09:35vous pensez à quoi ?
09:38Dans le foot, on ressent moins un amour du maillot,
09:41j'ai l'impression, que dans le rugby.
09:44Je pense que les joueurs qui sont dans le 15 de France,
09:47ils aiment plus leur maillot
09:49que ceux qui sont dans l'équipe de France de football.
09:51En tout cas, c'est le sentiment que ça donne.
09:53Déjà, ils sont mieux élevés.
09:55Les gens sont mieux élevés dans l'ensemble.
09:57Un peu plus différente,
09:59je dirais que le rugby, ça va être un petit peu plus familier,
10:04un peu plus bon enfant.
10:06Je trouve que l'ambiance rugby est sacrément festive
10:09avec tout ce qu'il y a autour, justement.
10:12Nous, on a la chance en Bretagne de connaître le RCV,
10:15le Racing Club de Vannes.
10:16Et franchement, c'est une très belle ambiance.
10:18Amour du maillot.
10:20Mieux élevé, alors.
10:21Là, c'est peut-être une question morale et un peu dure.
10:23Familial.
10:24Bonne ambiance.
10:25Voilà ce que disent les Français.
10:27C'est pas un sondage.
10:28On prend le pouls des Français, évidemment.
10:30Mais on aurait pu en faire une centaine, comme ça.
10:32Moi, je suis persuadé que dans le stade...
10:33Et vous étiez dans le stade, Thomas Bonnet.
10:34Et je suis persuadé qu'autour de moi, il y avait des gens
10:36qui allaient aussi voir les matchs de l'équipe de France de foot.
10:38Je ne pense pas qu'il faille opposer le foot et le rugby.
10:40En revanche, le lien entre un public et son équipe,
10:42il ne se décrète pas, il se crée.
10:44Et c'est vrai.
10:45Aujourd'hui, c'est indéniable.
10:46Le lien avec l'équipe de France de football,
10:48il est distendu, si ce n'est rompu.
10:50A l'inverse, l'équipe de France de rugby,
10:52elle brille par sa combativité, sa résilience, vous en parlez,
10:55puis sa loyauté, son dévouement au maillot de l'équipe de France.
10:59Et ça, forcément, ça trouve un écho parmi les Français.
11:03La marseillaise que j'ai entendue hier, pour être clair,
11:05je n'ai jamais entendu une marseillaise comme ça de ma vie entière.
11:07Et je précise que vous êtes aussi un amateur de football,
11:10que vous allez voir.
11:11Au-delà des personnalités, en fait,
11:14c'est qu'on a l'impression qu'au rugby, la politique,
11:16elle reste au vestiaire.
11:17La grande divorce avec l'équipe de France,
11:19quand on regarde les prises de position des joueurs
11:22au moment des législatives,
11:23où on avait carrément des tribunes avec le maillot.
11:25Antoine, du coup, a signé une tribune dans le Parisien
11:27contre Marine Le Pen.
11:28Sauf que, excusez-moi, c'est fait assez discrètement.
11:31En équipe de France, depuis deux ans et demi,
11:33c'est des discours.
11:35C'est en pleine compétition sportive,
11:36vous avez des joueurs qui prennent la parole.
11:40Pas tous, d'ailleurs.
11:41Avec le maillot de l'équipe de France.
11:42Antoine Griezmann, Adrien Rabiot,
11:45on dit qu'on ne va pas parler politique.
11:49On laisse les Français libres de choisir.
11:52C'est important d'aller voter.
11:53Mais il n'y avait pas de prise de position.
11:55Max Doisigny, ancien président que vous êtes,
11:58est-ce que vous auriez pu imaginer avoir des joueurs
12:01qui, en pleine compétition, aussi importantes soient-elles,
12:04répondre aux questions des journalistes
12:05sur des questions politiques ?
12:07Non, ça ne s'est jamais passé.
12:08Puis chacun avait ses convictions,
12:09mais ça ne s'est jamais passé.
12:11Mais je voulais dire aussi, en vous écoutant,
12:13imaginer la place qu'a pris le rugby dans ce pays.
12:16Le rugby est devenu un sport très populaire.
12:18Ce n'était pas le cas il y a 30 ans, je vous signale.
12:21C'était un sport un petit peu du sud-ouest,
12:23avec un bel accent.
12:25J'aime beaucoup le sud-ouest, bien sûr.
12:27Mais maintenant, c'est un sport vraiment national.
12:29Et c'est le deuxième sport français.
12:31Qui peut remplir le Stade de France comme ça ?
12:33Qui peut le faire ?
12:34Et ça, il y a une évolution incroyable.
12:36Antoine Dupont, qui sera très certainement
12:38l'une des personnalités préférées des Français
12:40cette année avec Léon Marchand.
12:42Léon Marchand qui était présent au stade.
12:44Il y a eu une sorte de « oura » au moment de…
12:47Vous l'avez dit, c'était incroyable.
12:49Le moment où il est apparu dans l'écran, c'était…
12:51Il était 38ème dans notre classement JDD
12:53qu'on fait annuellement, Antoine Dupont.
12:54L'année dernière ?
12:55Oui, et il faisait son entrée.
12:56C'était le seul sportif qui faisait son entrée
12:58dans le classement.
12:59Et bizarrement, Kylian Mbappé perdait 18 points,
13:01lui, dans ce match.
13:02Alors là, je serais très curieux de savoir
13:04si cette année…
13:05Mais c'est toujours conjoncturel,
13:06il faut faire attention.
13:07Mais quand même, si cette année,
13:08vous n'avez pas Antoine Dupont devant
13:10tous les joueurs, je dis bien tous les joueurs
13:12de l'équipe de France, quels qu'ils soient.
13:13Je voulais savoir, je voulais quand même préciser
13:15que cette équipe de France,
13:16c'est Fabien Galtier qui l'a faite.
13:18Qui après, lorsqu'il a pris les rênes
13:21de l'équipe de France,
13:22il a fait venir de nouveaux joueurs
13:24que personne ne connaissait.
13:26Et c'est lui qui tient.
13:27Et moi, je connais Fabien parce que c'est mon ami
13:29et plus que mon ami depuis toujours.
13:32Et je sais quand même, on lui doit beaucoup
13:34dans cette affaire-là.
13:36Et en plus, il a cette détermination.
13:39Je me souviens, je l'avais amené à la Légion,
13:43à Aubagne, là, avec le général
13:45et les officiers de la Légion, à l'époque,
13:47c'était avant le Grand Chelem.
13:49Et le général lui dit alors,
13:51Fabien Galtier, que pensez-vous
13:52pour le tournoi, etc.
13:53Il m'a dit, on va tout gagner.
13:55Il a en lui cette conviction de la gagne.
13:57Donc, il ne se démonte pas.
13:59Et là, je suis sûr que c'est la même chose.
14:02Bon, bah écoutez, je le répète
14:04et c'est sans flaque, or il n'y a aucune.
14:06Vous êtes l'un des artisans de ce qui se passe
14:08aujourd'hui dans le rugby.
14:09Vous pouvez souffler, vous pouvez hocher de la terre.
14:11C'est pas certaines personnes,
14:13c'est une majorité de Français.
14:15L'important, c'est les joueurs qui jouent.
14:17C'est toujours, évidemment, les joueurs qui jouent.
14:19Mais il faut le penser pour le construire.
14:21Vous le savez très bien.
14:23En revanche, puisque vous êtes là,
14:25parce que vous n'êtes pas qu'ancien président
14:27du stade français et ancien vice-président
14:29de la Ligue nationale de rugby,
14:31vous avez été pendant plus de 40 ans,
14:34si je ne m'abuse.
14:36Non, on n'exagérait pas.
14:38Non, 40 ans directeur des programmes d'énergie.
14:40Non, 20 ans.
14:4120 ans ? J'aurais dit 40 ans.
14:43Il ne faut pas exagérer quand même.
14:45Ce qui est intéressant, c'est que je voulais
14:47vous parler de l'ARCOM
14:49qui a décidé de ne pas renouveler
14:51la fréquence d'Energie 12.
14:53Et dans le même temps, il y a une pétition
14:55qui a été faite il y a une dizaine de jours
14:57pour C8 qui a récolté déjà plus de
14:59700 000 signataires.
15:01Alors ne faisons pas de politique,
15:03mais c'est quand même intéressant d'avoir votre avis là-dessus.
15:05Les jeunes avaient toujours des problèmes
15:07avec l'autorité de régulation.
15:09D'ailleurs, une fois, ils ont voulu nous interdire.
15:11C'était il y a 40 ans, effectivement.
15:13Et c'est le 8 décembre 1984,
15:15fête de l'Immaculée Conception d'ailleurs,
15:17j'ai organisé cette manif
15:19qui a mis 200 000 personnes dans la rue
15:21et qui a sauvé Energie
15:23et toutes les radios FM, qui a fait que la radio FM
15:25est devenue incontournable.
15:27Aujourd'hui, on a toujours eu des problèmes avec eux.
15:29Aujourd'hui, pour supprimer C8,
15:31je ne sais pas pourquoi,
15:33c'est la chaîne la plus regardée de la TNT quand même.
15:35On fait des chaînes pour le public.
15:37On supprime aussi Énergie 12.
15:39Mais pourquoi ? Énergie 12 qui a respecté
15:41tout à fait son quai des charges.
15:43Pourquoi ? Ça veut dire quoi ? Pour la donner à qui ?
15:45Mais pour la donner à qui ?
15:47Pour la donner à un groupe de presse
15:49qui n'a aucune capacité
15:51pour faire une télévision, qui sont des amateurs.
15:53Et pour la donner, je ne sais pas trop qui,
15:55un copain du président de la République,
15:57je crois qu'il est un milliardaire tchèque, c'est ça ?
15:59Et on supprime Énergie 12
16:01qui a toujours respecté C8
16:03qui a un succès populaire incroyable.
16:05Mais c'est hallucinant.
16:07Il paraît que le conflit d'État,
16:09pour le moment,
16:11ce n'est pas terrible.
16:13Mais ce n'est pas normal. Dans notre pays, ce n'est pas normal.
16:15Et moi, j'ai signé la pétition, d'ailleurs.
16:19Eh bien, merci beaucoup, Max Guasini.
16:21C'est rare de vous avoir
16:23sur le plateau. C'était intéressant de vous avoir
16:25sur Monopoly.
16:27À ce moment-là, je vais vous inviter plus souvent.
16:29Vous avez des obligations
16:31personnelles
16:33en ce dimanche soir.
16:35Disons, on vive à l'équipe de France.
16:37Et bravo à ces joueurs qui nous font rêver.
16:39Et c'est très très beau,
16:41parce que ça, c'est la France qu'on aime.
16:43Et c'est la France qui gagne.
16:45Merci encore, Max Guasini.
16:47On va parler de l'actualité politique à présent
16:49et du procès Marine Le Pen.
16:51Demain, journée importante. Vous l'avez
16:53eu avec le JDD, ses confidences.
16:55Puisqu'après les réquisitions, mercredi, place à la Défense.
16:57Alors, tout le monde s'en mêle.
16:59C'est devenu une affaire, évidemment,
17:01éminemment politique.
17:03J'ai une dizaine de responsables politiques
17:05qui ont réagi. Encore merci, Max Guasini.
17:07Vous pouvez y aller. C'est comme à la maison.
17:09Vous rentrez, vous sortez, vous faites comme vous voulez.
17:11Merci, Max Guasini.
17:13Donc, sur le procès de Marine Le Pen,
17:15ce qui m'intéresse,
17:17c'est d'entendre un peu les réactions politiques
17:19de François Hollande, en passant par
17:21Jean-Luc Mélenchon, ou encore
17:23Bruno Reuteil.
17:26Partout ailleurs dans le monde
17:28où la justice essaye d'empêcher
17:30l'élection d'opposants, nous demandons
17:32qu'on n'applique jamais cette peine
17:34sans que toutes les voies de recours soient épuisées.
17:36Qu'est-ce que c'est une voie de recours ?
17:38C'est le droit de demander, le droit de faire appel.
17:40Donc, ça vaut pour Marine Le Pen. Bien sûr.
17:42Je ne me suis pas forgé une opinion
17:44sur la nécessité des peines d'inéligibilité
17:46automatique. Mais ce que je veux dire,
17:48c'est que si on veut remettre en cause ce principe,
17:50eh bien, il y a une modalité assez simple
17:52qui est de changer la loi, de déposer une proposition
17:54de loi, ou de déposer un projet de loi
17:56en ce sens. Ce qui se fait en ce moment, ça s'appelle
17:58une pression. Je vois des personnalités
18:00politiques qui n'ont pas à s'exprimer.
18:02Gérald Darmanin, il a eu tort. Oui.
18:04Et ils n'avaient pas à s'exprimer en ce moment
18:06puisque nous n'avons pas encore la
18:08décision du tribunal. La justice doit
18:10être dite. On est dans un état de droit.
18:12C'est un des fondements de notre République.
18:14Et j'attends de la justice, et d'ailleurs
18:16c'est ce que chaque Français, je crois, attend aujourd'hui,
18:18qu'elle soit dite, et qu'elle soit dite pour tout le monde.
18:20Je suis désolée, mais ça n'est pas que je
18:22sache le fait que Mme Le Pen
18:24soit populaire dans un sondage,
18:26qu'il doit décider de s'il en a le droit ou pas
18:28de violer la loi. Il y a un jeu de rôle
18:30bien évidemment. Il y a une communication
18:32qui est politique, mais simplement il y a
18:34des règles juridiques. Et il y a un procès.
18:36Le procès, il est en deux temps. L'erguisition
18:38d'abord, ensuite la défense, et enfin
18:40il y aura la décision.
18:42Véronique Jacquet, et Jules Torres peut-être d'abord, puisque vous l'avez
18:44interrogée ensuite, Véronique.
18:46Sur ce qui va se passer demain, et sur
18:48cette communication
18:50de Marine Le Pen, cette contre-attaque
18:52en disant, voilà on est
18:54sur une disproportion,
18:56une mise à mort politique
18:58par ses réquisitoires. Donc demain
19:00commencent les plaidoiries de la défense,
19:02parce que la semaine dernière on a connu quelque chose de très
19:04lourd, ce sont les réquisitions, mais des réquisitions
19:06qui sont très lourdes parce qu'elles sont portées par l'accusation.
19:08Évidemment que le parquet
19:10va prononcer des réquisitions qui sont très dures.
19:12Ils veulent faire condamner Marine Le Pen. Ils considèrent
19:14qu'elle a créé un système qui lui a
19:16permis de contourner de l'argent public
19:18plus de 7 millions d'euros
19:20avec un dossier qui,
19:22entre nous, est assez accablant.
19:24Donc le RN, à partir de demain,
19:26va commencer à se défendre. Ils vont, voilà,
19:28aller sur plusieurs sujets. Et il y a ce sujet
19:30de l'exécution provisoire qui est historique.
19:32C'est inédit. Ça n'est jamais arrivé.
19:34Parce que dans la justice française,
19:36il y a quelque chose qui est très important,
19:38c'est l'appel. L'appel est suspensif.
19:40La cassation, c'est suspensif.
19:42Marine Le Pen pourrait être empêchée avec
19:44cette exécution provisoire, qui fait partie
19:46de la loi. En effet, elle a été votée en 2016.
19:48Pas par les députés du RN, pas par des députés
19:50communistes, pas par certains députés
19:52notamment de François Hollande. En effet,
19:54c'est dans la loi. Mais aujourd'hui,
19:56Marine Le Pen, elle nous pose une question.
19:58Quelle serait la légitimité
20:00d'un président de la République qui serait élu en 2027
20:02si elle n'avait pas eu l'occasion de se présenter ?
20:04C'est un gouffre démocratique qui s'annonce vers nous.
20:06Véronique Jaquet.
20:08Oui, tout à fait. Cette ligne de défense
20:10est la bonne pour Marine Le Pen quand même, vis-à-vis de l'opinion
20:12publique. C'est-à-dire, effectivement, si je ne suis
20:14pas en capacité de se présenter, que vaut
20:16la prochaine élection présidentielle ?
20:18Cette histoire d'exécution
20:20provisoire de l'inéligibilité
20:22est un scandale pur
20:24quand on réfléchit bien. Parce que ça ne s'impose
20:26ni par la prévention de la récidive
20:28ni par la sauvegarde de l'ordre public.
20:30Donc, quand on prend littéralement
20:32les textes, ça ne tient pas debout.
20:34Ensuite, il y a quand même une question qui se pose
20:36de politique derrière le procès.
20:38Le RN est quand même
20:40le premier parti d'opposition.
20:42Il y a quand même une épée de Damoclès
20:44qui s'appelle la motion de censure.
20:46Qu'est-ce qui va se passer dans les mois
20:48qui viennent à l'Assemblée Nationale
20:50si Marine Le Pen décide de dire
20:52« Attention, vous me cherchez sur ce terrain-là,
20:54mais moi, je suis là avec mon parti. »
20:56Il y a peut-être un petit rapport de force qui peut se mettre
20:58en place, qui peut mettre en place le gouvernement.
21:00Et je pense qu'il y a
21:02un duel de fonds de cour qui peut se jouer.
21:04Et on n'a pas encore compris la suite de l'histoire.
21:06C'est ce qui m'intéressait également.
21:08Au-delà du fond du dossier, puisque
21:10je le dis depuis le début du week-end,
21:12un procès ne se fait ni se défait sur les plateaux,
21:14mais ça se passe dans les tribunaux.
21:16En revanche, les réquisitions
21:18se cristallisent.
21:20Le point de tension majeur, c'est
21:22l'exécution provisoire de l'inéligibilité.
21:24Et ce qui m'intéresse, c'est de voir
21:26que depuis maintenant 72 heures,
21:28les plus farouches opposants
21:30à Marine Le Pen
21:32ont été choqués par ces réquisitions.
21:34Et notamment par cette exécution provisoire.
21:36François Coq, est-ce que vous partagez la position
21:38générale d'Armanin, de Jean-Luc Mélenchon,
21:40pour ne citer qu'eux ?
21:42En tout cas, on a un glissement très clair
21:44que l'on voit dans notre pays et que l'on voit dans d'autres pays.
21:46J'avais eu l'occasion de m'en exprimer pas plus tard que la semaine dernière
21:48à votre micro, sur un sujet qui était un tout petit peu différent,
21:50qui était le fait que M. Retailleau,
21:52le ministre de l'Intérieur, s'en prenait
21:54aux députés LFI
21:56en les mettant devant la justice.
21:58Et je vous avais dit à cette occasion qu'il y a une position
22:00de principe qui est qu'il ne faut pas
22:02déléguer à la justice
22:04le traitement des questions politiques.
22:06Je pense que c'est quelque chose qui vaut dans notre pays,
22:08qui vaut ailleurs aussi. On voit ce glissement
22:10qui est de plus en plus général
22:12et qui induit
22:14derrière des biais démocratiques profonds.
22:16Donc je crois qu'il faut se garder de ça.
22:18Ce que l'on voit dans la séquence,
22:20c'est qu'on en est au stade uniquement
22:22des réquisitions. Donc ce qui est en train de se créer depuis
22:2472 heures, c'est un climat, c'est une ambiance
22:26pour faire advenir enfin une stratégie
22:28de défense de la part de Mme Le Pen.
22:30Je dois le dire en tant qu'observateur,
22:32le sentiment qu'on a quand même, c'est que la défense
22:34du Rassemblement national depuis le début
22:36de ce procès a été
22:38quand même très superficielle.
22:40Ils auraient peut-être pu faire un mandat
22:42monorale...
22:44Les choses ont été
22:46quand même un petit peu engagées publiquement
22:48depuis. Donc on a
22:50le sentiment que ça commence uniquement
22:52maintenant. Par contre, sur le fond,
22:54moi je trouve que la position qui est celle
22:56défendue par Jean-Luc Mélenchon est la
22:58situation, la position
23:00la plus raisonnable. C'est-à-dire qu'il faut aller au bout
23:02du circuit juridique
23:04pour que la peine puisse s'exécuter.
23:06La publicité, on revient dans un instant.
23:08Évidemment, notre émission a été
23:10un peu bousculée avec la présence,
23:12et on en a été très heureux, de Max Quasigny
23:14pour parler au rugby.
23:16Thomas Bonnet, c'était un plaisir de vous avoir. Je vous laisse
23:18un peu tranquille. Vous voulez rester avec nous pour parler
23:20politique ou pas ? Non, je vais aller préparer
23:22l'émission. Ce que je voulais dire, c'est que
23:24je vous laisse en compagnie d'experts.
23:26Là, vous avez le meilleur... 100% politique
23:28ce soir, de quelle heure à quelle heure ? À partir de 23h.
23:3023h, minuit. Vous avez bien raison
23:32de dire que je suis préparé, sérieusement.
23:34C'est bien. Parce qu'il y a la direction
23:36qui regarde.
23:4220h30 sur CNews.
23:44On poursuit l'heure des pros 2. On va
23:46parler de la crise agricole, avec la nouvelle
23:48mobilisation, et ces tracteurs
23:50qui sont en train de suivre
23:52les routes de France, et
23:54converger du côté de la capitale.
23:56Avant d'écouter Bruno Retailleau
23:58qui a fixé quelques règles
24:00sur ces mobilisations,
24:02je vous propose d'écouter Emmanuel Macron
24:04qui est revenu sur le fameux traité du
24:06Mercosur, l'accord du Mercosur, en disant
24:08en l'état, nous ne le signerons pas.
24:10Ce qui est important, ce n'est pas le fait
24:12de ne pas le signer. C'est le en l'état.
24:16La France, aujourd'hui,
24:18ne signerait pas en l'état ce traité
24:20Mercosur. Je le dis depuis
24:22plusieurs années. Ça a été répété
24:24par le gouvernement, comme par
24:26tous les gouvernements précédents.
24:28Et cette fermeté que nous avons, elle est simple.
24:30C'est que nous ne croyons pas
24:32au
24:34préaccord tel qu'il a été négocié.
24:36D'abord parce qu'il vient de très loin.
24:38Ensuite, parce qu'il ne prend pas en compte
24:40toutes les évolutions que nous avons faites
24:42nous-mêmes sur nos propres marchés. Et comme
24:44je lui ai dit, pour l'Argentine, il serait très mauvais
24:46pour sa réindustrialisation, et pour
24:48nous, il serait très mauvais pour notre
24:50agriculture. Et je vais être
24:52simple, nous ne pouvons pas demander
24:56à nos agriculteurs en Europe,
24:58agriculteurs français, mais c'est vrai pour tous les agriculteurs
25:00européens, de changer leurs
25:02pratiques, de se passer
25:04de certains produits phytosanitaires, d'avoir
25:06ce qui est, notre fierté, une agriculture
25:08qui est de grande qualité.
25:10Et en même temps,
25:12d'ouvrir notre marché à des importations
25:14massives de produits
25:16qui ne respecteraient pas les mêmes critères.
25:18Alors,
25:20le Mercosur, en l'état, on ne
25:22le signerait pas. Et puis ensuite, on a eu tous
25:24les poncifs qu'on a entendus
25:26sur ces 12 derniers mois, alors que
25:28les agriculteurs expliquent que sur les
25:30promesses qui avaient été faites en
25:32mars dernier, 30%
25:34ont été appliquées, concrètement.
25:36Donc, en l'état, qu'est-ce qu'on fait en l'état ?
25:38Déjà, Emmanuel Macron, il nous roule dans la farine.
25:40C'est-à-dire que
25:42même si la France... Farine française, j'espère.
25:44Farine française, une variété 45 française.
25:46Pour la simple
25:48et bonne raison que, même si la France
25:50est contre, ce traité
25:52pourra être adopté. C'est-à-dire que
25:54avec l'Allemagne, avec l'Espagne,
25:56avec le Portugal,
25:58eh bien, aujourd'hui,
26:00ce traité pourrait passer. Théoriquement,
26:02la France a un droit de veto,
26:04elle pourrait avoir une minorité de blocage
26:06au Conseil européen, sauf que
26:08Ursula von der Leyen, elle est intelligente,
26:10elle va utiliser les mécanismes institutionnels qui permettent
26:12au Parlement européen de scinder en deux
26:14un traité, avec le volet politique
26:16et le volet commercial, et le volet commercial y passera.
26:18Donc, le sujet, c'est qu'aujourd'hui, Emmanuel Macron,
26:20il arrive en Argentine,
26:22en disant, en bombant le torse
26:24sur le nom, je suis en désaccord avec ce Mercosur,
26:26il ne peut rien faire.
26:28Et il ne peut rien faire parce que la France
26:30a décidé de déléguer
26:32sa position de négociation
26:34à l'Union européenne. C'est quand même ça,
26:36c'est qu'à partir du moment où on abandonne
26:38notre souveraineté, où on confie à la technocratie
26:40et à l'impérium technocratique bruxellois
26:42le fait de décider à notre place de négocier
26:44à notre place, on se retrouve les mains liées
26:46et il nous reste juste les paroles présidentielles
26:48Je résume grossièrement,
26:50en l'état,
26:52en l'état, rien ne changera.
26:54Oui, mais en l'état, ceux qui décident, c'est à Bruxelles.
26:56Et puis de toute manière, Emmanuel Macron
26:58sur cette question ne peut pas être crédible
27:00puisque idéologiquement, il est pour ça.
27:02C'est quand même le visage, la figure
27:04du libre-échangisme, la figure des portes
27:06ouvertes, la figure des accords
27:08commerciaux à tout va.
27:10Donc, il ne peut pas simplement, juste parce qu'il y a
27:12une colère dans la rue, changer d'avis,
27:14changer toute sa politique macroniste,
27:16c'est-à-dire qu'il faut ouvrir au monde, il faut faire
27:18le mondialisme à échelle grand V
27:20XXL, donc il n'est pas crédible
27:22sur cette question. Et de toute manière, dans la rue
27:24puisqu'on va en parler, il y a quand même une question,
27:26c'est qu'il y a quand même des agriculteurs qui ont l'impression de s'être fait
27:28un peu prendre pour des idiots. Souvenez-vous, il y a
27:30un an, pendant les européennes, les agriculteurs
27:32dans la rue, avec les mêmes réclamations qu'aujourd'hui,
27:34le mercosur, on en parlait déjà il y a un an,
27:36on leur a fait des promesses, aucune promesse n'a été tenue,
27:38et on arrive un an plus tard,
27:40avec, pendant les européennes, vous vous rappelez,
27:42les européennes, c'était la
27:44foire d'empoigne, c'était le concours Lépine
27:46à la solution miracle pour les agriculteurs,
27:48tout le monde, tous les partis politiques avaient des solutions miracles,
27:50tout le monde avait des solutions
27:52à proposer, et au final, on arrive
27:54un an plus tard, dans la même situation, avec les
27:56mêmes revendications, les mêmes agriculteurs
27:58qui nous disent, on s'est fait avoir.
28:00En tous les cas, il y a Bruno
28:02Retailleau, pour cette mobilisation
28:04des agriculteurs, il fixe
28:06un certain cadre, écoutez.
28:08Le droit de manifester,
28:10c'est un droit constitutionnel, évidemment,
28:12mais il y a des limites, et je leur ai indiqué qu'il y a
28:14trois limites, pas d'atteinte aux biens,
28:16pas d'atteinte à plus forte raison aux personnes,
28:18et pas d'enquistement,
28:20pas de blocage durable. Nous n'hésiterons
28:22pas à mobiliser les forces mobiles
28:24pour qu'on puisse assumer
28:26la liberté de circulation.
28:28Avec les agriculteurs, l'année dernière, il n'y avait
28:30pas d'atteinte aux biens, il n'y avait pas d'atteinte aux personnes,
28:32et l'enquistement,
28:34alors qu'est-ce que ça veut dire, l'enquistement,
28:36les blocages, il y avait quand même des rues
28:38qui étaient bloquées. Je crois que le drame des agriculteurs,
28:40c'est que ce sont des gens trop bien élevés,
28:42et quand ils se sont mobilisés
28:44l'année dernière, effectivement, il n'y a pas eu de drame,
28:46il n'y a pas eu de gros
28:48dégâts, ça s'est bien passé,
28:50et quand ils ont eu quelques
28:52gages, ils ont même
28:54dit peut-être trop rapidement, en tout cas
28:56pour certains syndicats,
28:58« Allez, on rentre à la maison ». Donc, résultat,
29:00vous voyez où on en est un an après,
29:02et la phrase d'Emmanuel Macron, effectivement,
29:04en l'état, est absolument dramatique,
29:06parce que ça veut dire qu'on choisit
29:08encore un modèle européen, plutôt qu'une
29:10spécificité française à défendre.
29:12J'ai le souvenir, l'année dernière, que quand ils
29:14s'étaient installés sur les autoroutes,
29:16avant de partir, ils avaient tout rangé.
29:18Oui, et puis le niveau de colère
29:20des agriculteurs dépendra jusqu'à quel point
29:22on les prend pour des imbéciles. Là, on est en train de leur dire
29:24« On va appliquer, malgré tout, cet accord va s'appliquer,
29:26mais il y aura des « close miroirs », c'est-à-dire qu'on va
29:28dire au reste du monde d'appliquer
29:30nos bonnes pratiques. Sauf qu'on sait
29:32que tout ça, en l'état, c'est du pipeau.
29:34On sait qu'il n'y a pas de traçabilité
29:36sur les produits sud-américains.
29:38En l'état, ils vont zapper, les téléspectateurs.
29:40En tout cas, c'est un vrai problème.
29:42Les « close miroirs », je vous le dis,
29:44les paysans et les agriculteurs, pour des imbéciles.
29:46Pardon, mais sur Bruno Retailleau, il a raison de fixer des lignes rouges,
29:48des règles.
29:50Surtout que là, on a l'aspect sécuritaire,
29:52mais il y a eu l'aspect de soutien.
29:54J'aimerais qu'on fasse la même chose avec les Black Blocs.
29:56Il est assez dur sur les Black Blocs.
29:58Je crois, mais il a raison, parce que
30:00il sera le responsable
30:02qui sera pointé du doigt,
30:04si jamais il y a un problème.
30:06Donc, heureusement que le premier flic de France,
30:08le ministre de l'Intérieur, fixe des règles.
30:10Eric Coquerel et Bruno Retailleau.
30:12Tiens, il y a Eric Coquerel qui a considéré,
30:14vous le savez, qu'Elias Dimsalen,
30:16fiché S, sur le banc des accusés,
30:18je le rappelle pour avoir appelé
30:20à l'intifada dans les rues de Paris,
30:22est plus respectable que Bruno Retailleau.
30:24Eric Coquerel ne voyait donc aucun inconvénient
30:26à participer à une manifestation jeudi soir,
30:28à quelques mètres de lui,
30:30qui sera peut-être condamné
30:32à la mi-décembre,
30:34à huit mois de prison avec sursis.
30:36Ce sont les réquisitions du parquet
30:38pour avoir appelé à l'intifada.
30:40Je rappelle la citation d'Eric Coquerel.
30:42Je pense que cette personne,
30:44M. Dimsalen, est certainement plus respectable
30:46vu ce que M. Retailleau sort aujourd'hui,
30:48qui emprunte à l'extrême droite
30:50beaucoup de son vocabulaire.
30:52Réponse de M. Retailleau aujourd'hui
30:54chez nos confrères d'RTL.
30:56Je suis rentré au gouvernement,
30:58oui, parce que,
31:00oui, je vais vous dire pourquoi.
31:02Tout simplement parce qu'il a fallu faire barrage
31:04à l'extrême gauche.
31:06Qui serait mis de l'intérieur à ma place
31:08si Mme Castex ou un autre
31:10de cet acabit était première ministre ?
31:12Je vous laisse simplement réfléchir.
31:14Quelqu'un comme M. Eric Coquerel
31:16dit qu'un type
31:18qui a été un individu,
31:20qui a fait l'objet d'une fiche S
31:22qui est poursuivie aujourd'hui
31:24pour provocation publique
31:26que cet individu serait plus respectable
31:28que le ministre de l'Intérieur.
31:30C'est ça, aujourd'hui.
31:32C'est ça, les Insoumis, l'extrême gauche.
31:34C'est un vrai danger pour la République.
31:36Qui veut réagir ?
31:38Ce n'est pas très étonnant.
31:40On parle quand même d'un parti
31:42qui a investi en connaissance de cause
31:44un candidat, Raphaël Arnault,
31:46qui en plus a été élu.
31:48Il n'est pas en attente de condamnation,
31:50il a été condamné.
31:52Ils l'ont investi en sachant pertinemment
31:54qu'il n'avait pas l'exécution
31:56pour eux.
31:58Pour eux, c'est une récompense,
32:00une fiche S.
32:02Ce qui m'intéresse, c'est qu'aujourd'hui,
32:04on entend souvent des responsables politiques
32:06qui disent qu'ils montent
32:08contre l'extrême droite,
32:10qu'ils vont dans ce gouvernement
32:12pour faire barrage à l'extrême droite.
32:14Là, on a Bruno Rotailleau qui dit
32:16que si je suis ici, c'est pour éviter
32:18de me retrouver ou de retrouver les Français
32:20avec des députés de la France Insoumise
32:22au premier poste régalés.
32:24Oui, parce que toute la question
32:26de cette dissolution de ces législatives
32:28et ensuite de la composition du gouvernement,
32:30c'était la question d'Emmanuel Macron pendant deux semaines.
32:32Est-ce qu'on a un gouvernement de centre droit
32:34qui certes est minoritaire,
32:36qui est représenté par le courant
32:38qui est arrivé en quatrième position
32:40des élections législatives ?
32:42Ou est-ce que je mets le Nouveau Front Populaire
32:44avec Lucie Castex et avec toute la myriade
32:46de députés qui y composent et qui ont
32:48bordélisé l'Assemblée depuis deux ans ?
32:50Pour le coup, Emmanuel Macron lui a répondu
32:52en nommant Michel Barnier. Je crois que
32:54ce serait M. Hugo Bernalicis qui serait
32:56à Beauvau si le Nouveau Front Populaire
32:58avait gagné. Peut-être,
33:00sans nul doute, on ne prend pas beaucoup de risques
33:02en disant que l'État, en tout cas de la sécurité
33:04de notre pays, au vu de l'ampleur
33:06de l'insécurité, du narcotrafic,
33:08de l'immigration galopante
33:10qui subit
33:12aujourd'hui notre pays,
33:14je pense que Bruno Rotailleau est plus à même
33:16de répondre à ces défis. On a quand même le vice-président
33:18de la Commission des Finances
33:20qui considère
33:22que M. Himzalen est plus respectable
33:24que M. Rotailleau.
33:26Peut-être, François, vous avez envie de réagir.
33:28... et à l'islamisme radical.
33:30Éric Coquerel, c'est absolument sidérant
33:32ce qu'il a dit, quand même.
33:34C'est de la part du président
33:36de la Commission des Finances, vous imaginez,
33:38qui est l'un des postes les plus prestigieux de l'Assemblée nationale.
33:40Là, on parle de la vitrine respectable de la France insoumise.
33:42Bruno Rotailleau s'est très bien défendu, mais il ne s'est jamais
33:44trompé dans son combat, d'ailleurs, contre l'extrême droite.
33:46On parle pas de l'arrière-cours de la France insoumise.
33:48On parle quand même d'un des personnages
33:50qui est censé être un ministrable, une figure
33:52« respectable » de la France insoumise.
33:54On arrive à des déclarations pareilles.
33:56Imaginez ce qui se dit dans l'arrière-cours et dans l'arrière-boutique.
33:58Et qui est, d'une manière générale,
34:00plutôt respecté par ses collègues des autres bords.
34:02C'est peut-être ce qui surprend
34:04dans cette déclaration.
34:06Peut-être qu'il faut essayer de l'expliquer.
34:08Elle s'explique de la même manière que la réponse de M. Rotailleau
34:10ne fait pas sens. C'est qu'ils sont dans le même logiciel
34:12qui est celui qui nous a conduits dans le mur au moment des législatives
34:16qu'ils sont tous en train de construire,
34:18que ce soit M. Coquerel et LFI d'un côté,
34:20que ce soit les macronistes de l'autre, que ce soit la RN.
34:22Ils sont en train de construire des doubles fronts, des doubles barrages.
34:24C'est ça les élections législatives du mois de juin.
34:26Vous êtes sommé de faire barrage
34:28d'un côté et de l'autre,
34:30où que vous soyez.
34:32J'entends François Coque, mais pardonnez-moi,
34:34tenter d'expliquer qu'un député LFI
34:36soit aux côtés d'un homme
34:38qui a appelé à l'intifada
34:40dans les rues de Paris
34:42et qui explique que cet homme-là,
34:44qui est Fiché S, est plus respectable
34:46que Bruno Retailleau, je ne suis pas sûr
34:48que ça nécessite une tentative d'explication.
34:50Je crois que tout le monde peut être
34:52unanime pour dire que ces propos sont
34:54scandaleux.
34:56La première intifada, c'est 160 Israéliens morts.
34:58La deuxième intifada au Proche-Orient,
35:00c'est 1000 Israéliens morts.
35:02C'est ça une intifada.
35:04Une intifada, ce n'est pas juste une révolte.
35:06Il est passé devant le tribunal dans l'attente
35:08de la décision de la justice.
35:10Plusieurs heures à tenter de définir
35:12ce qu'était l'intifada.
35:14C'est ce qui s'est passé.
35:16On m'expliquait des avocats
35:18qui étaient présents lors du procès
35:20qu'ils sont tentés,
35:22les juges, d'expliquer
35:24si l'intifada, c'était guerre armée ou non.
35:26Bon.
35:28Il suffit d'aller sur le Larousse
35:30pour comprendre. Vous savez ce que je vais faire
35:32parce que je l'utilise à chaque fois, le Larousse.
35:34Et des exemples historiques.
35:36Mais je vais chercher,
35:38pendant que vous allez écouter, peut-être la question
35:40la plus lunaire que j'ai entendue ces dernières semaines
35:42en interview.
35:44Jean-Luc Mélenchon est l'invité de France 3.
35:46Longue interview,
35:4828 minutes. Pas une question sur Yves Haleine
35:50et Éric Coquerel.
35:52Pendant 28 minutes
35:54d'interview. Pas une question
35:56là-dessus. Et puis,
35:58une journaliste va poser la question à Jean-Luc Mélenchon
36:00en disant, ça se passe plutôt bien
36:02à l'Assemblée là. Vous êtes calmés
36:04les députés de la France insoumise ?
36:06À l'Assemblée,
36:08les députés du groupe insoumis
36:10ont baissé d'un ton.
36:12On est dans le bruit et la fureur
36:14mais visiblement avec moins d'intensité.
36:16Est-ce qu'il y a un changement de stratégie ?
36:18C'est vrai qu'il y a un changement.
36:20Mais je vais vous en expliquer la cause
36:22pour que vous la compreniez bien.
36:24Il n'y a plus de députés
36:26macronistes dans la salle.
36:28C'étaient les macronistes qui provoquaient sans arrêt
36:30par des insultes, par des
36:32remarques violentes, des fois par une
36:34pression physique. Je pourrais encore montrer
36:36la photo. Dès lors que tout ça a disparu,
36:38les débats sont plus calmes.
36:40Je rappelle la définition d'intifada
36:42dans les pays d'Arabes. Révolte populaire menée
36:44contre un régime oppresseur ou un ennemi étranger.
36:46Vous avez baissé d'un ton
36:48à l'Assemblée nationale. Il s'avère
36:50qu'il y a deux semaines, il y avait
36:52Thomas Porte qui commençait à menacer des députés
36:54RN en disant
36:56on va te retrouver dehors, tu vas voir.
36:58Vous avez cette semaine
37:00monsieur Delogu qui expliquait que
37:02sa collègue était une
37:04grosse poubelle. Au discours
37:06de politique générale, ils ont rempli leur carte électorale.
37:08Enfin je veux dire, il y a eu des draps.
37:10Ils ont refusé de serrer la main. Pousse de là quoi
37:12à un député du RN.
37:14Et ça c'est dans l'hémicycle.
37:16Ça me paraissait quand même
37:18assez surprenant
37:20quand des assistants parlementaires en dehors
37:22de l'hémicycle, vous avez raison. Ce qui est sûr c'est qu'ils sont
37:24moins condamnés dans l'hémicycle vu que
37:26maintenant qu'ils ont la majorité au bureau,
37:28ils peuvent se permettre plus ou moins n'importe quoi.
37:30De toute manière, ils ne sont pas condamnés vu que ce sont
37:32eux qui choisissent ces sanctions. C'est habile.
37:34Bon. Autre sujet. Je voulais qu'on parle
37:36mais on manque de temps.
37:38François Hollande et Jean-Luc Mélenchon
37:40qui se livrent un match pour la présidentielle
37:42par médias interposés. Hier,
37:44François Hollande
37:46chez notre conservé...
37:48Vous y croyez même pas.
37:50Ce qui est intéressant, c'est qu'il a dit que Jean-Luc Mélenchon
37:52ne peut pas être candidat.
37:54Quelques heures plus tard, Jean-Luc Mélenchon
37:56dit qu'on sait jamais. On verra.
37:58Mais au-delà de ça, autre sujet.
38:00Autre sujet. Je vais vous parler
38:02de Arte Journal Junior.
38:04Est-ce que vous savez ce que c'est ?
38:06C'est l'info pour les journals,
38:08pour les juniors. C'est donc sur Arte
38:10une plateforme
38:12qui nous propose
38:14des informations tous les matins
38:16pour les jeunes de 10
38:18à 14 ans. Tu aimes l'info, tu veux toujours
38:20savoir ce qui se passe et tu souhaites découvrir le monde.
38:22Alors tu as la bonne adresse. Notre émission est diffusée
38:24tous les matins du lundi au vendredi
38:26mais vous la trouvez aussi sur ce site. Notre émission
38:28quotidienne, Arte Journal Junior
38:30informe les 10-14 ans
38:32sur l'actualité et répond même
38:34aux questions que tu te poses, il suffit de nous
38:36les envoyer. Donc c'est une sorte de mini-JT
38:38avec des
38:40sujets qui sont présentés. J'aurais aimé
38:42vous proposer le sujet qui a été diffusé
38:44ces derniers jours concernant
38:46Donald Trump et son
38:48prochain ministre.
38:50On a fait la demande évidemment à Arte.
38:52Service public. Arte a refusé
38:54de nous
38:56transmettre cette
38:58séquence. Alors je me suis
39:00demandé pourquoi mais permettez-moi de vous lire
39:02le texte.
39:04On parle de Trump
39:06et de son
39:08administration, les personnes qui vont l'intégrer
39:10et je vous lis le texte
39:12du journaliste.
39:14Trump et son gouvernement font peur
39:16à tous les défenseurs des droits de l'homme
39:18car ses futurs ministres sont
39:20des extrémistes de droite.
39:22Exemple, cet homme
39:24Matt Gaetz, il est
39:26pour les armes, contre la défense de l'environnement,
39:28anti-avortement. Il a été désigné ministre de la justice.
39:30Sa mission, détruire le système judiciaire
39:32actuel pour le remplacer par une
39:34justice aux ordres de Donald Trump
39:36car vous le savez, Donald Trump a
39:38souvent été condamné.
39:40Un peu plus loin, il parle de Musk.
39:42Lui, vous le connaissez, c'est Elon Musk, le milliardaire
39:44propriétaire de Tesla, fabricant de voitures électriques
39:46et du réseau social X et des
39:48fusées. C'est un fan de Trump
39:50car il compte sur lui pour baisser les impôts
39:52des patrons et supprimer les normes sur l'environnement
39:54ou l'intelligence artificielle pour que Musk
39:56puisse faire tout ce qu'il veut.
39:58Justement, il a été choisi pour
40:00réduire au maximum les dépenses de l'Etat, notamment
40:02pour la santé et
40:04l'école. Trump et son gouvernement font
40:06peur à tous les défenseurs des droits de l'homme
40:08car ses futurs ministres sont des
40:10extrémistes de droite. Et ça, c'est présenté
40:12sur Arte Journal
40:14Junior.
40:16Financé par nos impôts.
40:18De la bonne propagande sans rien
40:20de factuel pour appuyer ce qui est dit.
40:22Que fait l'art comme dans ces cas-là ?
40:24Moi je suis curieux.
40:26Que fait l'art comme dans ces cas-là ?
40:28Trump et son gouvernement font peur à tous les défenseurs
40:30des droits de l'homme car ses futurs ministres
40:32sont des extrémistes de droite.
40:34Est-ce qu'on est sur
40:36une exposition factuelle
40:38ou est-ce que peut-être on a
40:40une vision un peu
40:42hémiplégique de la réalité, François Coq ?
40:44Non, la difficulté c'est que
40:46tous les médias, vous le savez mieux que moi,
40:48y compris ceux de services publics, ont une ligne
40:50éditoriale. Celle d'Arte
40:52en l'occurrence est claire
40:54sur ce sujet-là.
40:56C'est quoi l'éditoriale d'Arte ?
40:58C'est à l'adresse des jeunes !
41:00La ligne éditoriale d'Arte en termes de politique internationale
41:02sur la vision pro-européenne ?
41:04Ah oui, là c'est pas une vision pro-européenne ?
41:06Non mais attendez,
41:08sur l'antitrumpisme de base.
41:10Pour moi un journal à l'adresse des jeunes
41:12c'est un journal qui se veut informatif.
41:14Je savais pas que la ligne éditoriale d'Arte
41:16c'était de l'antitrumpisme.
41:18Je suis pas permis de vous couper.
41:20C'est un débat que j'ai eu 1500 fois.
41:22Vous dites que toutes les
41:24chaînes ont une ligne éditoriale.
41:26Les chaînes d'information ont
41:28un seul rôle, c'est de donner une information.
41:30Ensuite, on invite
41:32quelles que soient les chaînes
41:34normalement tout le monde
41:36et après libre à chacun de ne pas vouloir venir.
41:38Moi je rêverais d'avoir Jean-Luc Mélenchon
41:40sur ce plateau.
41:42C'est factuel.
41:44Je rêverais d'avoir Jean-Luc Mélenchon
41:46qui ne veut pas venir.
41:48Arte par exemple n'inviterait jamais Gilles-William Golnadel.
41:50Ce qui m'inquiète là-dedans
41:52c'est 1. Vous avez raison que c'est un programme
41:54qui s'adresse au public le plus jeune
41:56et 2. C'est qu'en tant que chaîne
41:58de service public à vocation aussi
42:00éducative, ces programmes sont régulièrement
42:02repris et mis à disposition
42:04des cycles éducatifs.
42:06J'espère que
42:08dès lors qu'on a des choses qui sont comme ça
42:10grossières et pas factuelles,
42:12on se soustraite à ces demandes.
42:14Justement parce que
42:16je serais très furieux de savoir ce qui peut se passer.
42:18Encore une fois, il faut vraiment regarder
42:20ce sujet qui est
42:22sur le site
42:24de journal junior Arte
42:26parce que
42:28c'est vraiment
42:30une manipulation de l'information
42:32qui fait un peu peur.
42:34J'ai demandé à Tchad GPT
42:36de me définir la ligne éditoriale d'Arte.
42:38Qu'est-ce que me répond Tchad GPT ?
42:40C'est une chaîne de télévision franco-allemande du service public
42:42dédiée à la culture et à la compréhension mutuelle
42:44entre les peuples européens.
42:46Voilà, tout un programme.
42:48Et ça, c'est donc
42:50le financement public franco-allemand.
42:52150 millions pour
42:54la France, 150 millions pour l'Allemagne.
42:56Arte, d'ailleurs c'est pas journal junior Arte,
42:58c'est Arte journal junior.
43:00Faut l'inverser, mais bon, c'est pas bien
43:02grave.
43:04Aux dernières informations,
43:06vous avez lu
43:08la tribune de Génie Bastier sur une histoire
43:10absolument dingue,
43:12les cours de récré dégenrés.
43:14Je sais pas si vous avez vu ça, pour lutter contre les
43:16inégalités du genre, la maire
43:18de Strasbourg a équipé des enfants
43:20de primaires de gilets connectés
43:22afin de mesurer l'occupation de l'espace
43:24pour les garçons dans les cours de
43:26récréation. Surveiller
43:28et déconstruire le programme
43:30du progressisme
43:32totalitaire, c'est ce que dit Génie Bastier.
43:34On va mettre maintenant des GPS sur les
43:36enfants. On a bien enlevé les cages de foot.
43:38C'est affolant, on est chez les fous.
43:40Tout ça parce qu'ils se sont rendus compte
43:42que les garçons
43:44occupaient 80% de l'espace
43:46dans la cour de récréation, alors que
43:48visiblement les filles étaient cantonnées un petit peu à la
43:50périphérie. Bon, j'imagine, moi je suis
43:52prosaïque et je suis bête mon maman,
43:54j'imagine que c'est parce que les petits garçons
43:56occupent l'espace de la cour parce
43:58qu'ils jouent au foot en règle générale et
44:00qu'ils disent peut-être aux filles un petit peu les pattes,
44:02il n'y a pas encore beaucoup d'égalité. Parce qu'elles ne veulent pas jouer au foot.
44:04Bon, parce qu'elles ne veulent pas forcément jouer au foot.
44:06Pour moi ça s'arrête là. Maintenant, si on leur met
44:08des capteurs de GPS pour leur mettre déjà
44:10dans le crâne, après on s'étonne
44:12on s'étonne que
44:14ça donne des générations qui ne sachent plus
44:16se parler, qui ne sachent plus se découvrir,
44:18qui ne sachent plus dialoguer,
44:20ne serait-ce que par...
44:22Et puis attention qu'on n'arrive pas à une situation
44:24comme aux Etats-Unis où vous avez quand même certaines écoles publiques
44:26où les toilettes sont dégenrées
44:28typiquement. On arrive à des situations comme ça.
44:30Vous imaginez dans des lycées
44:32des toilettes dégenrées, vous pensez qu'il va se passer quoi ?
44:34Vous avez raison. Moi ce qui m'inquiète c'est de me dire
44:36qu'est-ce qu'on va jusqu'à mettre
44:38des GPS sur les gilets ?
44:40Les parents ont donné leur autorisation.
44:42C'est la question que je me suis posée également. Est-ce que les parents
44:44se mobilisent dans ces cas-là ? François Coq,
44:46ça vous perturbe ou pas ? Donc au nom de la liberté,
44:48on va mettre des puces sur les
44:50gamins pour se faire boire du bouillon ?
44:52On va dépenser
44:54un pognon de dingue pour des choses qu'on sait déjà.
44:56Il y a quand même un paquet d'analyses sociologiques
44:58qui nous disent qu'il y a effectivement cette répartition
45:00de l'espace dans les cours de récréation.
45:02Après il faut voir aussi jusqu'à quel point on accepte
45:04qu'elle soit problématique ou non.
45:06Est-ce qu'il y a quelque chose de choc là-dedans ?
45:08Pour certains jeux, jusqu'à un certain âge,
45:10les filles pratiquent d'ailleurs les mêmes jeux,
45:12ils prennent tous de la place parce qu'ils sont en train de jouer à chat,
45:14ça ne pose pas de problème. Après quand ils grandissent,
45:16les choses évoluent. Voilà ce qu'on pouvait dire
45:18ce vendredi soir. La mairie de Strasbourg
45:20n'a pas grand-chose à faire si elle n'a que ça à faire.
45:22Vous savez ce que la mairie avait préconisé
45:24à un moment ? C'était d'éteindre
45:26à 23h la cathédrale
45:28de Notre-Dame de Strasbourg
45:30pour 4,30 euros
45:32par soir.
45:34Pour 4,30 euros d'économie
45:36par soir. Et puis ensuite quand ils ont vu
45:38qu'il y avait quand même un tollé provoqué
45:40par cette mesure, ils ont dit mais non pas du tout,
45:42on revient sur
45:44cette idée qu'on avait eue.
45:46Merci à tous les quatre, c'était un plaisir
45:48d'être avec vous. Je vais remercier
45:50Patrick Urbam qui a préparé cette émission.
45:52Merci à toutes les équipes en régie dans un instant.
45:54C'est Enquête d'Esprit,
45:56le programme d'Enquête d'Esprit.
45:58A la découverte de la Bible qui est le livre
46:00le plus vendu au monde mais qui n'est pas le plus
46:02lu et surtout pas le plus connu.
46:04Merci à tous
46:06et à la semaine prochaine.

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