Nos voisins les détenus - Documentaire

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Créé en 1939, le centre de détention de Mauzac en Dordogne s'est agrandi avec un espace de détention supplémentaire, dénommé nouveau centre, construit et aménagé à l'initiative de l'ancien garde des Sceaux Robert Badinter qui l'a inaugurée en 1986.


L'établissement de Mauzac accueille des hommes condamnés à de longues peines et 80 % d'entre eux sont des auteurs d'infractions à caractère sexuel (AICS). L'architecture est orientée vers le développement d'une vie sociale à l'intérieur et une ouverture vers l'extérieur pour préparer la réinsertion des détenus.
Réalisé à partir de scènes en immersion et de témoignages, ce film montre la réalité de cet établissement, les enjeux et les étapes d'un parcours de réinsertion pour préparer la sortie de prison de ces détenus dans les meilleures conditions.

Réalisateurs :
Djamel Zaoui
Miguel Sanchez-Martin

Année de Production : 2022

Category

People
Transcript
00:00 (musique)
00:21 Sur les rives de la Dordogne, le village de Mozac.
00:25 Ce village abrite un centre de détention atypique et unique dans le paysage carcéral français.
00:31 Cette prison est la seule de France à être située au cœur d'un village.
00:36 La population locale n'est pas offusquée par cette proximité.
00:40 Il y règne une certaine sérénité, là où on pourrait s'attendre à rencontrer méfiance et hostilité.
00:47 Depuis le chemin de Halage, les habitants peuvent apercevoir les détenus
00:51 en train de jouer au football, se rendre au travail ou cultiver les champs.
00:55 Véritable village dans le village, ce centre de détention accueille des détenus condamnés à de longues peines,
01:01 dont une majorité d'auteurs d'infractions à caractère sexuel.
01:05 L'objectif de cette prison est d'amener le détenu à être acteur de sa propre réinsertion,
01:11 afin qu'à sa libération, il ne se retrouve pas seul, sans savoir que faire ni où aller.
01:18 [Musique]
01:31 Les détenus sont libres.
01:32 Sans arrêt, les cellules sont fermées.
01:35 Donc le détenu a beaucoup plus besoin du surveillant qu'ici.
01:39 Ici, le détenu est autonome.
01:42 La cellule est ouverte, il sort, il bouge, il cherche son repas.
01:46 Il peut partir en promenade tout seul, il peut aller au médical.
01:50 Il a un mouvement de liberté par rapport à la maison d'arrêt.
01:54 L'incarcération directe à la maison d'arrêt,
02:01 donc du béton, du béton partout, privé de tout.
02:06 Limite des pensées suicidaires, pour mettre un terme à la souffrance.
02:11 Et quand je suis arrivé, ça a été de la verdure partout, des fleurs,
02:17 des unités qui ressemblent à des pavillons très bien structurés,
02:26 avec des petits jardins aménagés, des lieux de vie très agréables,
02:31 où chacun peut retrouver son espace vital,
02:37 et retrouver un semblant de vie normale.
02:41 Lorsque je suis arrivé au centre de détention de Mouzak,
02:51 ma première impression, c'était le silence.
02:57 Le premier soir, pas de bruit, j'entendais les oiseaux.
03:01 J'ai même vu un agriculteur passer sur son tracteur.
03:06 Donc ça a été pour moi un moment de calme, de plénitude.
03:12 Ça, c'était mon jour d'arrivée.
03:17 L'adaptation a été très rapide, puisque le lieu reste exceptionnel.
03:31 Et il s'ensuit que les surveillants sont un soutien très important,
03:38 car peu importe l'endroit, ce sont les surveillants qui font la pénitentiaire.
03:42 Donc si vous avez affaire à des bons surveillants, vous faites une bonne détention.
03:48 Et tout réside dans la qualité humaine, des rapports humains qui se développent.
03:59 Mouzak n'est pas un club med.
04:01 C'est un établissement atypique, avec une philosophie de prise de conscience
04:06 de tout ce qui peut se jouer en termes de désocialisation en détention.
04:09 La philosophie, c'était de se dire qu'on a des personnes privées de liberté,
04:13 parfois pour de très longues années, parfois pour des décennies.
04:16 Ces personnes ont vocation à réintégrer la société.
04:18 On considère que la meilleure manière de les préparer à réintégrer un jour la société,
04:22 c'est qu'elles puissent avoir un semblant de vie sociale en détention.
04:26 C'est un modèle que M. Badinter avait porté, qui malheureusement n'a pas été généralisé.
04:33 Entasser les gens, si dans des grandes unités, par centaines, par milliers,
04:41 ça me paraissait le contraire même de l'individualisation nécessaire pour qu'ils se réinsèrent ensuite.
04:50 Alors, petit pavillon, grand espace, et la pensée mère était comment éviter
05:00 l'infantilisation et l'automatisation des comportements humains,
05:06 comment leur donner le maximum de choix possibles, d'initiatives possibles,
05:12 tout en respectant les exigences de la sécurité inhérentes à la prison.
05:18 Vous ne pouvez pas changer le fait que la prison est un lieu fermé,
05:23 d'où on ne sort qu'en fonction des autorisations données.
05:28 À l'origine, le projet de Robert Badinter était d'éviter la désocialisation des détenus condamnés à de courtes peines.
05:38 En 2009, confronté à la multiplication des délits sexuels
05:42 et à la spécificité de la prise en charge de ce type de détenus,
05:46 21 établissements, dont MOSAC, ont été labellisés AICS.
05:51 C'est sous cet acronyme que l'administration pénitentiaire désigne les auteurs d'infractions à caractère sexuel.
05:59 Cette évolution s'est opérée tout en conservant la philosophie originelle voulue par Robert Badinter.
06:09 On est un peu tout loin évidemment, c'est une micro-société comme dans toutes les prisons.
06:13 Alors au niveau du pénal, c'est essentiellement la délinquance sexuelle.
06:18 C'est un peu la spécialité de MOSAC, mais après il ne faut pas généraliser non plus, on n'a pas que ça.
06:27 On a beaucoup et puis on est équipé au niveau médical pour soigner ce genre de délinquant.
06:33 L'administration pénitentiaire n'a pas fait d'erreur en me mettant ici,
06:41 en sachant pertinemment que le centre de détention de MOSAC a cette particularité-là,
06:47 d'être un centre de détention qui reçoit des catégories pénales qui sont les miennes.
06:53 Et je ne suis pas convaincue qu'en restant dans un centre de détention classique, si je puis dire,
07:00 que vous avez un environnement qui vous permet de pouvoir voir le bout du tunnel et voir la lumière devant vous,
07:09 compte tenu de l'environnement qui est autour de vous et des agressions qui peuvent se faire autour de vous,
07:15 parce que vous avez commis un crime qui, pour la société comme pour les autres détenus classiques, je dirais, est un crime immonde.
07:31 Tout ce qui est histoire de pédophilie, de viol, c'est très mal perçu par les détenus, normal,
07:38 puisqu'on est à l'extérieur, on ne peut pas supporter ces gens-là.
07:42 Dans un centre pénitentiaire, on le vit très mal, vous êtes pointé du doigt.
07:48 Les autres détenus n'acceptent pas l'effet pour lequel vous êtes ici.
07:56 On vous traite de pointeur, on vous blasphème, on vous crie dessus, on vous agresse physiquement.
08:05 Ce qui fait que, je me souviens, dans l'ancien centre où j'étais, j'étais en quartier vulnérable, je ne le cache pas.
08:16 C'était aussi pour me protéger des autres détenus qui pouvaient s'en prendre physiquement à moi.
08:23 Pour moi, ça a été une épreuve de supporter cette population et d'accepter ce qui est, parce que c'est une réalité.
08:33 C'est ça qui est incroyable, de voir qu'il y a des kinés, des docteurs, des avocats, des procureurs,
08:41 qui sont aussi des détenus.
08:45 Donc il n'y a pas de profession spéciale pour être incarcéré.
08:51 Ça touche vraiment toutes les couches, toutes les strates de notre société.
08:57 Si on veut préserver l'intérêt de la société, si on veut éviter la récidive,
09:07 si on veut éviter que le détenu sorte avec son baluchon, sans aucune contrainte et sans aucun suivi,
09:14 il faut travailler en amont à la réinsertion de l'intéressé.
09:18 Il faut avoir en tête que d'ici cinq ans, d'ici six ans, la peine de M. Untel aura pris fin.
09:23 Et alors, qu'est-ce qu'on aura mis en œuvre pour travailler à sa réinsertion ?
09:27 C'est un parcours d'exécution de peine.
09:36 C'est-à-dire que ça a commencé avant d'arriver à Mozac, ça continue à Mozac,
09:41 et ça continuera à l'extérieur après la liberté,
09:46 en ce qui concerne les suivis socio-judiciaires, les suivis thérapeutiques et les travailleurs sociaux.
09:55 Il est bien clair que ce n'est pas l'établissement qui va faire le projet,
10:01 c'est la personne détenue qui va s'approprier les différents outils
10:06 qui peuvent être mis à sa disposition pour construire ce passage vers la préparation à la sortie.
10:14 Nous intervenons essentiellement et en priorité avec les bas niveaux, l'illettrisme,
10:23 même s'il n'y en a pas énormément ici, mais c'est beaucoup de remise à niveau
10:27 parce que ce sont des gens qui ont quitté l'école jeune, et il y a longtemps.
10:31 On travaille également énormément sur l'informatique pour éviter la fracture numérique
10:36 qui pénaliserait à leur sortie autant sur le niveau social que professionnel, que familial.
10:43 Il y en a qui sont inscrits en fac et qui vont passer une première année de licence,
10:48 deuxième année, il y a quelqu'un qui voulait faire du chinois ou du grec ancien,
10:53 donc là on les oriente sur des cours par correspondance.
10:58 Ou alors vraiment des très hauts niveaux, comme les chirurgies, les maladies tropicales,
11:05 mais ça c'est que par correspondance.
11:23 Quand on arrive c'est se rendre compte du temps qui nous est offert
11:28 pour disposer de toutes les activités qui nous sont proposées,
11:32 que ce soit par l'association Lire pour en sortir, que ce soit par le biais de la musique, du sport,
11:39 il y en a qui jouent à la pétanque, il y en a qui font plein de choses,
11:43 tout est possible, c'est à chacun de profiter de ce temps.
11:48 Dans l'ancienne prison dans laquelle j'étais, j'étais enfermée 23h/24,
11:54 donc aucune liberté, aucune possibilité de bouger,
11:58 et lorsque j'avais des rendez-vous, on venait me chercher,
12:02 on venait m'annoncer à l'interphone que j'avais rendez-vous avec le psy,
12:06 ou j'avais rendez-vous avec le psychiatre,
12:08 ou que j'avais rendez-vous avec le médecin,
12:10 et on me disait "tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:13 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:17 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:19 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:22 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:25 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:27 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:30 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:32 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:34 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:36 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:38 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:40 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:42 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:44 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:46 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:48 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:50 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:52 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:54 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:56 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
12:58 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:00 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:02 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:04 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:06 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:08 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:10 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:12 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:14 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:16 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:18 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:20 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:22 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:24 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:26 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:28 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:30 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:32 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:34 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:36 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:38 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:40 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:42 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:44 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:46 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:48 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:50 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:52 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:54 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:56 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
13:58 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:00 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:02 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:04 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:06 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:08 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:10 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:12 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:14 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:16 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:18 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:20 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:22 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:24 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:26 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:28 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:30 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:32 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:34 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:36 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:38 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:40 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:42 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:44 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:46 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:48 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:50 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:52 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:54 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:56 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
14:58 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:00 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:02 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:04 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
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15:08 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:10 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:12 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:14 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:16 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:18 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:20 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
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15:28 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:30 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
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15:34 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:36 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:38 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:40 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:42 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:44 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:46 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:48 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:50 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:52 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:54 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:56 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
15:58 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:00 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:02 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:04 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:06 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:08 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
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16:16 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:18 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:20 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:22 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:24 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
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16:28 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:30 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
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16:34 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:36 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:38 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:40 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:42 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:44 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:46 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:48 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:50 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:52 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:54 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:56 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
16:58 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:00 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:02 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:04 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:06 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:08 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:10 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:12 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:14 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:16 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:18 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:20 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:22 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:24 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:26 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:28 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:30 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:32 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:34 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:36 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:38 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:40 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:42 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:44 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:46 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:48 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:50 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:52 tu es en train de te faire un rendez-vous avec le psychiatre,
17:54 et puis former ceux, parce que c'est encore une fois essentiellement,
18:01 et puis former ceux, parce que c'est encore une fois essentiellement,
18:03 presque exclusivement des hommes en prison,
18:06 leur donner un métier et former une discipline technique
18:14 dans laquelle ils puissent trouver ensuite leur avenir.
18:20 Ceux qui sont encore en capacité de travailler ou de faire des formations,
18:25 on va les orienter en fonction de leur capacité,
18:29 de leurs besoins et leur montrer ce qu'on a ici
18:33 pour les accompagner durant toute l'incarcération.
18:37 Et il faut dire aussi qu'on a quand même pas mal de choses,
18:41 des formations, on a des ateliers de fabrication,
18:45 on a des ateliers de menuiserie, il y a une partie formation et une partie travail.
18:51 On oublie que la prison est une période transitoire de leur vie.
19:05 Il y a toujours le cri, "Ah, il faut augmenter les peines, durcir la répression."
19:11 Oui, mais il demeure que, sauf à tourner le dos à l'idéal républicain,
19:25 la conception de la prison doit être bien sûr la sanction,
19:32 mais aussi l'amendement et la réinsertion.
19:35 On ne peut pas dissocier les termes de l'équation.
19:39 C'est impossible.
19:41 Ou alors, ce sont des prisons dépotoires,
19:45 dans lesquelles on jette des gens,
19:49 après avoir à cet égard, je dirais, suivi toutes les règles de l'État de droit,
19:56 mais on jette les gens, puis on dit "En prison, en prison",
20:01 mais en prison, ils en sortiront.
20:04 La prison, c'est un lieu de travail.
20:08 C'est un lieu de travail où on peut travailler,
20:11 et on peut travailler avec des gens qui sont en prison.
20:15 C'est un lieu de travail où on peut travailler,
20:18 et on peut travailler avec des gens qui sont en prison.
20:21 C'est un lieu de travail où on peut travailler,
20:24 et on peut travailler avec des gens qui sont en prison.
20:27 C'est un lieu de travail où on peut travailler,
20:30 et on peut travailler avec des gens qui sont en prison.
20:34 C'est un lieu de travail où on peut travailler,
20:37 et on peut travailler avec des gens qui sont en prison.
20:41 C'est un lieu de travail où on peut travailler,
20:44 et on peut travailler avec des gens qui sont en prison.
20:47 C'est un lieu de travail où on peut travailler,
20:50 et on peut travailler avec des gens qui sont en prison.
20:53 C'est un lieu de travail où on peut travailler,
20:56 et on peut travailler avec des gens qui sont en prison.
20:59 C'est un lieu de travail où on peut travailler,
21:02 et on peut travailler avec des gens qui sont en prison.
21:05 C'est un lieu de travail où on peut travailler,
21:08 et on peut travailler avec des gens qui sont en prison.
21:11 C'est un lieu de travail où on peut travailler,
21:14 et on peut travailler avec des gens qui sont en prison.
21:17 C'est un lieu de travail où on peut travailler,
21:20 et on peut travailler avec des gens qui sont en prison.
21:23 C'est un lieu de travail où on peut travailler,
21:26 et on peut travailler avec des gens qui sont en prison.
21:29 J'ai pris le sport comme auxiliaire.
21:32 Et trois mois après, j'ai été pris comme auxiliaire sport.
21:35 Et trois mois après, j'ai été pris comme auxiliaire sport.
21:38 Je suis resté neuf mois sans travailler.
21:41 C'est vrai que tout le monde ne travaille pas,
21:56 et le travail manque, c'est sûr.
21:59 Le travail manque, après,
22:02 il n'y a pas assez d'emplois pour tout le monde.
22:05 D'une manière générale, les détenus intègrent bien le concept,
22:08 le principe du PEP.
22:11 Ils jouent au jeu,
22:14 et utilisent le PEP
22:17 et utilisent le PEP
22:20 comme un véritable outil pour leur porte de sortie,
22:23 pour leur réinsertion.
22:26 Après, c'est le travail médical, c'est le travail psy.
22:29 Ils apprennent, c'est le but,
22:32 ils apprennent à accepter
22:35 pourquoi ils ont fait des bêtises.
22:38 pourquoi ils ont fait des bêtises.
22:41 Et ils travaillent sur eux-mêmes.
22:44 D'une manière générale, ça se passe très bien.
22:47 Si les détenus ne sont pas de bonne foi,
22:50 de bonne volonté,
22:53 de bonne volonté de jouer le jeu,
22:56 il y a des choses qui vont être refusées.
22:59 Si un joueur demande une liberté conditionnelle
23:02 ou un placement en chantier extérieur, tout ça, c'est niait.
23:05 Un grand nombre de détenus
23:08 demandent leur transfert à MOSAC,
23:11 avec l'espoir d'intégrer la ferme-école,
23:14 à condition d'être éligibles à un aménagement de peine.
23:17 C'est la juge d'application des peines
23:20 qui définit les conditions des déplacements de chaque détenu
23:23 lorsqu'il sera à la ferme-école et pendant qu'il y travaille.
23:26 On a déjà un pied-de-bord quand on est ici,
23:29 parce qu'on passe déjà toute la journée en liberté.
23:32 Donc ce n'est pas la prison ici,
23:35 c'est le travail, c'est la vie extérieure des gens.
23:44 On a un responsable de formation dans les murs
23:47 qui travaille en relation avec nous.
23:50 Il nous propose des personnes qui ont émis le souhait
23:53 de participer aux formations.
23:56 On vend des tensions pour les rencontrer, on échange avec eux.
23:59 Ça prend la forme d'une information collective
24:02 et d'entretien individuel avec des petits tests d'évaluation
24:05 parce qu'il faut qu'on ait un minimum de prérequis pour eux.
24:08 Une fois que nous on donne notre avis par rapport au profil des candidats,
24:11 on a une chance de faire un accord pour donner l'accord final.
24:14 C'est une découverte.
24:19 En fait, j'étais à la maison d'arrêt sur Mont-de-Marsan.
24:22 Je travaillais dans les ateliers.
24:25 On m'a parlé de la ferme-école de Mosaque, le plein air, le travail.
24:28 C'est ce qui m'a donné envie de venir ici.
24:31 Sur un vaste domaine pénitentiaire,
24:34 la ferme-école est constituée de parcelles cultivables,
24:37 de formations et de plusieurs espaces de stockage.
24:40 Une grande partie de la production est commercialisée localement
24:45 et distribuée dans des établissements scolaires
24:48 ou des associations caritatives.
24:51 Sur la ferme-école, on est aussi ce qu'on appelle des concessionnaires.
24:54 Nous sommes aussi des employeurs.
24:57 C'est un espace qui nous est mis à disposition par le centre de détention.
25:00 À ce titre, nous employons certains détenus
25:03 et on met à disposition nos produits à de la clientèle extérieure.
25:06 Par rapport au moyen, il y a une quinzaine d'années,
25:09 la ferme-école prenait 60 à 70 stagiaires.
25:12 Aujourd'hui, on en est à 25. Ça a été divisé par trois.
25:15 Les gens ici validaient un parcours par un CA péri-école.
25:18 Aujourd'hui, c'est un titre professionnel.
25:21 Quand on positionnait les gens sur l'extérieur,
25:24 on avait des communes ou des communautés de communes
25:27 qui proposaient des emplois aidés
25:30 et qui pouvaient nous prendre des personnes ici.
25:33 On a fait un travail de travail d'emploi.
25:36 Au niveau de l'hébergement, on fonctionne toujours avec,
25:39 sur le grand ouest de la France, une dizaine de structures
25:42 avec lesquelles on travaille régulièrement.
25:45 Les moyens fondent un peu comme neige au soleil.
25:48 - Alors, tout cela, on le sait.
25:51 On le sait parfaitement.
25:54 Mais on ne veut pas en tenir compte.
25:57 Et quand on parle des augmentations
26:00 des budgets pénitentiaires,
26:03 je suis forcé de dire régime après régime,
26:06 président après président,
26:09 responsable politique après responsable politique,
26:12 ce sont comme dans la célèbre chanson "Parole, parole".
26:16 Moi, je voulais de l'action.
26:19 Et avant toute chose,
26:22 montrer qu'on pouvait inscrire
26:25 dans la réalité pénale
26:28 un autre type de centre de détention
26:31 pour exécution pour peine.
26:34 - A Mosac, tous les détenus bénéficient
26:42 d'une prise en charge psychologique ou psychiatrique.
26:45 Cet accompagnement thérapeutique doit les amener
26:48 à reconnaître les faits,
26:51 prendre conscience des préjudices
26:54 infligés aux victimes,
26:57 apprendre à gérer leurs pulsions
27:00 et comprendre ce qui les a conduits au passage à l'acte.
27:03 - Quand je suis rentrée en prison en 2018,
27:06 j'ai eu ce qu'on appelle le choc carcéral.
27:09 J'avais peur de la prison.
27:12 J'avais peur des autres détenus.
27:15 J'étais protégée de partout.
27:18 J'osais même pas sortir de ma cellule.
27:21 Donc on m'a mis rapidement
27:24 avec un psychiatre
27:27 pour m'aider à surmonter ce choc carcéral
27:30 et ce monde que je ne connaissais pas,
27:33 ce monde que je n'aime pas d'ailleurs.
27:36 Mais malheureusement, je n'ai pas le choix, j'y suis.
27:39 Et on m'a rapidement en plus mis
27:42 un sous-traitement Valium et Somifer,
27:45 tout ce genre de médicaments
27:48 que je ne prenais pas absolument dans ma vie
27:51 pour apaiser mes angoisses et mes peurs.
27:54 Donc cela m'a été imposée, je dirais,
27:57 entre guillemets dans l'ancienne prison dans laquelle j'étais.
28:00 Aujourd'hui, vous voyez la différence,
28:03 c'est qu'aujourd'hui je me suis complètement sevrée
28:06 de tous ces médicaments. Je ne prends plus de Valium.
28:09 Depuis des mois, je ne prends plus de Somifer
28:12 car j'ai décidé de prendre ma vie en main
28:15 avec ces médicaments.
28:18 Et on ne m'impose pas d'aller voir un psy aujourd'hui.
28:21 C'est moi qui demande d'aller voir un psy aujourd'hui,
28:24 c'est là la différence.
28:27 L'idée, je dirais, de rencontrer,
28:36 de discuter avec le psychologue et le psychiatre,
28:39 c'est de réfléchir
28:42 sur votre passé,
28:45 sur les faits qui vous ont emmenés en prison,
28:48 et de réfléchir également
28:54 sur votre projet de réinsertion.
28:57 Parce que c'est ça aussi qui est important
29:00 dans le parcours d'exécution de peine,
29:03 c'est la réinsertion.
29:06 [Bruit de l'entrée]
29:09 Dès l'entretien d'accueil,
29:30 on arrive à affiner trois grandes problatiques,
29:33 qui va être une prise en charge plus de psychiatre,
29:36 s'il y a besoin en plus d'une aide médicamenteuse
29:39 ou psychologique,
29:42 la problématique de l'inceste
29:45 et la problématique, comme disait Myriam, narcissique.
29:48 On en discute ensuite au staff entre nous,
29:51 quelle est la meilleure façon
29:54 de la mise en soins la plus appropriée,
29:57 soit du groupe, soit de l'individuel, soit les deux.
30:00 On propose ce projet thérapeutique aux patients
30:03 et ensuite on le réévalue tous les ans.
30:06 - Gérir le fil en aiguille,
30:09 le psychologue vous écoute
30:12 et commence à vous aiguiller
30:15 sur ce qui a fait qu'aujourd'hui,
30:18 vous avez commis cet acte-là
30:21 pour éviter la récidive.
30:24 Donc il faut revenir en arrière.
30:27 - Ce que j'ai appris avec ma psychologue,
30:30 c'est ce qu'on appelle le fil du temps.
30:33 Dès l'âge de 0 à l'âge de 48 ans,
30:36 on reprend année par année tout ce qui s'est passé dans ma vie
30:39 et d'essayer de décortiquer tout ça
30:42 et de comprendre tous ces événements
30:45 qui ont fait qu'aujourd'hui, je suis en prison.
30:48 C'est un travail de langue alienne
30:51 qui ne se fait pas du jour au lendemain,
30:54 mais qui est un travail de confiance
30:57 et surtout des questions qui peuvent susciter l'interrogation.
31:00 On essaie d'amener des questions.
31:03 La personne après est libre de s'en saisir ou pas,
31:06 mais on va essayer de passer par certains détours
31:09 au lieu d'aborder les choses de flou.
31:12 On peut utiliser des modalités thérapeutiques différentes.
31:15 On a des outils.
31:18 Par exemple, on a créé un outil qui s'appelle la médiation HIKIN.
31:21 On a permis aux détenus à commencer un travail sur eux-mêmes,
31:24 mais en relation avec l'animal,
31:27 qui est le cheval.
31:30 Le cheval est dans un rapport direct et corporel.
31:33 On va servir comme d'un partenaire thérapeutique
31:36 qui va venir nous révéler le positionnement profond de la personne.
31:49 Tout ce travail de remise en question
31:52 est un travail difficile.
31:55 C'est évident.
31:58 Il faut se désarmer,
32:01 il faut enlever la coquille qui est autour de soi
32:04 et être humble
32:07 et accepter les choses
32:10 qui se sont passées.
32:13 Car c'est en acceptant les choses
32:16 qu'on peut les travailler
32:19 et aller vers un avenir plus positif.
32:22 Alors oui, certes,
32:25 il y a des choses qui sont douloureuses.
32:28 Remuer des choses du passé
32:31 que vous n'avez jamais discuté avec qui que ce soit.
32:34 Me concernant, ça a été le cas.
32:37 Je n'ai jamais discuté avec qui que ce soit
32:40 de tout ce qui m'est arrivé pendant mon enfance.
32:43 Je n'ai jamais parlé de tout ce qui s'est passé
32:46 lors de mon adolescence.
32:49 L'expert psychiatre dit
32:52 que j'ai fait une régression psychologique
32:55 où je me suis retrouvée
32:58 dans une situation dans mon enfance
33:01 qui a fait que, inconsciemment,
33:04 j'ai fait un transfert
33:07 et que j'ai commis ce crime
33:10 aujourd'hui.
33:13 Mais il m'a fallu du temps pour le comprendre.
33:16 Parce qu'au début, je ne me comprenais pas.
33:19 Qu'est-ce qui s'était passé ?
33:22 Si on n'a pas, à un moment donné,
33:25 autour de nous,
33:28 les moyens humains pour nous aider
33:31 à comprendre et à voir ce qui se passe,
33:34 en effet, on continue dans cette spirale,
33:37 si je peux dire comme ça.
33:40 Et à un moment donné, c'est comme une cocotte minute.
33:43 Je veux dire, on fait chauffer de l'eau,
33:46 on fait chauffer de l'eau, il y a un couvercle dessus,
33:49 il n'y a aucun exutoire.
33:52 À un moment donné, si on fait rien, ça pète.
33:55 Et c'est ce qui s'est passé pour moi.
33:58 Ça a pété.
34:01 Et c'est bien dommage.
34:04 - La psychologie, lorsqu'elle se sent suffisamment en confiance,
34:07 peut nous faire part d'une réduction,
34:10 d'une baisse de ses angoisses,
34:13 d'un sentiment d'angoisse prégnant chez elle,
34:16 de moments de déprime qui sont moins fréquents,
34:19 d'idées, de fantasmes au quotidien
34:22 qui l'envahissent moins,
34:25 voire qui disparaissent parfois.
34:28 - C'est vrai que pour moi, j'aurais dû voir un psy quand j'étais déjà gosse.
34:31 Ça aurait dû être fait.
34:34 Mais ça n'a pas été fait.
34:37 Et aujourd'hui, ça le fait.
34:40 Aujourd'hui, je le fais.
34:43 Donc je n'en veux pas.
34:46 Bien que je le dise, je n'en veux pas
34:49 aux personnes qui ont été autour de moi quand j'étais enfant ou adolescente.
34:52 Je n'en en veux absolument pas
34:55 parce qu'ils ne savaient pas non plus comment faire les choses
34:58 et comment essayer de comprendre aussi
35:01 comment les choses se sont produites.
35:04 Et aujourd'hui, c'est aussi un peu leur travail aussi,
35:07 je pense en l'occurrence à mes parents,
35:10 qui se remettent aussi en question
35:13 et qui reconnaissent en effet aussi qu'ils se sont trompés,
35:16 qu'ils ont mal agi.
35:19 Mais voilà, c'est mon travail aussi de me remettre sur un chemin de réconciliation
35:22 avec mes parents.
35:25 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
35:28 avec mes parents.
35:31 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
35:34 avec mes parents.
35:37 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
35:40 avec mes parents.
35:43 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
35:46 avec mes parents.
35:49 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
35:52 avec mes parents.
35:55 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
35:58 avec mes parents.
36:01 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
36:04 avec mes parents.
36:07 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
36:10 avec mes parents.
36:13 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
36:16 avec mes parents.
36:19 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
36:22 avec mes parents.
36:25 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
36:28 avec mes parents.
36:31 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
36:34 avec mes parents.
36:37 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
36:40 avec mes parents.
36:43 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
36:46 avec mes parents.
36:49 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
36:52 avec mes parents.
36:55 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
36:58 avec mes parents.
37:01 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
37:04 avec mes parents.
37:07 Et c'est aussi mon travail de me remettre sur un chemin de réconciliation
37:10 avec mes parents.
37:13 Et c'est aussi notre rôle de les amener à s'interroger
37:16 Et c'est aussi notre rôle de les amener à s'interroger
37:19 et à avancer dans leurs propres réflexions sur les faits.
37:22 et à avancer dans leurs propres réflexions sur les faits.
37:25 Et ensuite, on a enfin une autre catégorie, je dirais,
37:28 qui, elle, va adhérer, mais avec plus ou moins de sincérité.
37:31 qui, elle, va adhérer, mais avec plus ou moins de sincérité.
37:34 Et son projet de sortie finale, ça serait de monter un restaurant
37:37 et d'être le patron, de créer une entreprise familiale
37:40 et de devenir le patron de ce restaurant.
37:43 et de devenir le patron de ce restaurant.
37:46 Il a des qualifications, une expérience dans ce secteur ?
37:49 Il a été jusqu'en fin de 3ème, et en fait, il fait un apprentissage en boulangerie.
37:52 Il a été jusqu'en fin de 3ème, et en fait, il fait un apprentissage en boulangerie.
37:55 Mais il n'a pas été diplômé du CAP, car il me dit qu'il ne s'est pas présenté
37:58 aux éliminatoires de pattes de réveil.
38:01 Nous, ce qui fait notre quotidien professionnel, c'est de considérer
38:04 qu'on a affaire à des gens uniques dans leur personnalité,
38:07 dans leur parcours, dans leur cheminement,
38:10 et que cette personne appelle des réponses qui sont forcément individuelles
38:13 et qui ne peuvent pas être quelque chose de systématique
38:16 et que tout ça doit être adapté.
38:19 Vous avez engagé à la fois un processus travail ?
38:22 Vous avez agi avec la psy-pèpe ?
38:25 Vous avez agi avec la psy-pèpe ?
38:28 Tout à fait.
38:31 Et vous la voyez à peu près tous les combien ?
38:34 Je la vois une fois par mois.
38:37 D'accord.
38:40 Vous avez de la même manière engagé le travail par rapport à l'indemnisation des victimes ?
38:43 Tout à fait.
38:46 Vous faites des percements volontaires ?
38:49 Oui.
38:52 Dans quel secteur professionnel vous imaginez repartir ?
38:55 Je suis un homme d'extérieur, de forêt,
38:58 donc je me vois partir en forêt ou au moins dans les jardins,
39:01 toujours en contact avec le végétal.
39:04 D'accord.
39:07 Ce qui veut dire vraisemblablement peut-être un passage intermédiaire
39:10 par les formations, par l'école ?
39:13 Tout à fait.
39:16 Tous les ans, la personne va être réexaminée
39:19 au vu de ce qu'elle a pu effectuer,
39:22 de ce qu'elle a pu s'approprier
39:25 et mettre en place pendant l'année
39:28 qui est intervenue.
39:31 Donc ce qui va effectivement être regardé,
39:34 c'est si elle a avancé par rapport au fait,
39:37 comment elle se comporte au niveau de l'établissement de la détention,
39:40 comment elle s'est appropriée les outils
39:43 qui ont été mis à sa disposition.
39:47 [Musique]
39:50 J'entame une démarche en vue d'une libération.
40:09 Cette démarche, pour moi, elle est évidente
40:12 et elle a été claire depuis le début.
40:15 De mon incarcération.
40:18 J'ai décidé, c'est un choix de vie,
40:21 j'ai décidé de continuer ma vie au sein d'un monastère.
40:29 C'est mon choix.
40:32 Je suis libérable mi-année 2026.
40:36 Je suis incarcérée depuis août 2018.
40:40 J'ai été condamnée à 10 ans d'emprisonnement.
40:43 Et je suis actuellement à mi-peine.
40:47 Ce qui me permet de pouvoir bénéficier de permissions de sortir
40:52 et d'être éligible à l'aménagement à fin juillet.
40:56 À Mosac, on fait systématiquement un examen des libérables
41:10 à 14 mois au plus tard de la fin de peine.
41:13 On regarde quelles sont les mesures déjà prévues à la sortie,
41:16 quel est le projet de sortie de la personne,
41:19 qu'est-ce qu'éventuellement il faut qu'on rajoute.
41:22 Il y a un échange aussi avec le parquet qui est fait,
41:25 puisque des réquisitions peuvent être prises en ce sens.
41:28 Et ensuite on voit s'il y a lieu de faire une audition
41:31 de la personne détenue ou une audience en fonction de ce qui est demandé par le parquet.
41:34 Et effectivement, l'examen est un peu plus resserré sur les derniers mois.
41:39 L'aménagement à la sortie
41:43 L'idée c'était de faire cette permission là chez vos parents cet été
41:49 et d'enchaîner avec une permission de sortir plus en fin d'année.
41:56 Celle qui sera envisagée en fin d'année,
42:01 comme je souhaiterais qu'elle se fasse, au sein d'une ABI.
42:05 Alors le supérieur est au courant de ma condamnation
42:09 et des motifs de ma condamnation.
42:11 Dans le courrier il explique qu'il est tout à fait d'accord
42:13 de me recevoir quelques jours pour faire une retraite spirituelle
42:16 et de la prévision d'une réinsertion en fin de paix.
42:20 Moi je vous invite à déposer,
42:25 sans attendre une demande de libération conditionnelle,
42:29 pour enclencher le processus en fait.
42:31 Bon, vous y réfléchissez au calme, il n'y a pas d'urgence,
42:34 mais ça serait bien qu'en septembre on puisse acter quelque chose.
42:37 On n'a pas de données statistiques en France,
42:46 ce n'est pas une volonté dans l'air du temps.
42:49 On va s'attacher aux chiffres de la délinquance avant le procès.
42:54 Après, dans l'après, on n'a pas de données chiffrées actuellement.
42:59 Heureusement les agresseurs sexuels ne récidivent pas tous.
43:03 C'est d'ailleurs pas l'infraction qui engendre le plus de récidives,
43:07 contrairement aux idées reçues, et de loin, vraiment de loin.
43:11 Alors effectivement, quand il y a une récidive, elle est médiatique,
43:15 les conséquences sont graves,
43:18 mais la récidive n'est pas systématique.
43:22 Donc il faut déconstruire tout ça, et ce n'est pas forcément évident.
43:26 En gros, en matière de faits de nature incestueuse,
43:29 c'est moins de 5% de récidive,
43:31 et pour des faits hors cercle familial,
43:34 on va être sur 20%, donc 1 sur 5.
43:37 C'est difficile à accepter pour les victimes,
43:44 c'est difficile à accepter pour des pères de famille,
43:47 se dire que des gens qui ont commis des actes odieux
43:50 ressortiront un jour.
43:52 Ça génère forcément de l'émotion,
43:54 ça génère forcément un ressenti négatif.
43:57 On voudrait pratiquement que ces gens ne sortent plus.
43:59 Il y a même des discours qui voudraient que pour ce type de personnes,
44:02 la peine de mort soit rétablie.
44:05 Maintenant, est-ce qu'en procédant de la sorte,
44:08 ça serait une réponse digne de la part du pays des droits de l'homme ?
44:11 Il n'y a pas dans la conscience collective
44:19 cette exigence,
44:22 ou tout simplement cette lucidité humaine
44:26 qui fait que quand on se dit « Ah, il faut les mettre en prison ! »
44:30 qu'est-ce qu'ils vont devenir en prison ?
44:32 Et sortiront-ils pire qu'ils n'y sont entrés ?
44:35 C'est ça la grande question.
44:37 La prison, c'est aussi la réinsertion qui suit,
44:42 et sans l'une accrocher à l'autre.
44:46 N'ayant plus de liens familiaux,
44:50 des détenus s'établissent dans la région à leur libération.
44:54 Ils sont soumis à plusieurs obligations,
44:56 dont une injonction de poursuivre les soins thérapeutiques
44:59 dans le cadre de leurs suivis socio-judiciaires.
45:02 Les anciens détenus de Mosac
45:06 se rendent régulièrement dans les locaux
45:08 de l'unité médico-psycho-judiciaire de Bergerac
45:11 pour leurs suivis thérapeutiques.
45:13 Après la peine de prison,
45:18 la société ne sait peut-être pas
45:20 que l'auteur aura entre 5 et 15 ans de suivi
45:24 après la peine.
45:26 On voit quand même des sujets
45:28 parfois pendant 20-30 ans.
45:30 20-30 ans de soins, c'est assez long,
45:33 mais je pense nécessaire.
45:35 Le temps de la prison,
45:37 c'est le temps de la prise de conscience des faits,
45:40 c'est le temps pour la victime également,
45:42 que ça ait un sens, ces actes.
45:44 Et le temps de l'après,
45:46 c'est aussi repréparer la vie,
45:48 c'est aussi repréparer la personne
45:50 à retourner dans le monde des vivants.
45:52 Des fois, quand les gens se retrouvent à la rue,
45:55 malheureusement qu'il y a eu des échecs au niveau social,
45:58 pour plein de raisons,
46:00 là aussi, il faut être drôlement vigilant,
46:02 et on est très très vigilant,
46:04 parce qu'on sait que c'est pas simple.
46:06 Souvent, les suivis sont très rapprochés
46:08 les premières années.
46:10 C'est quand même une période à risque,
46:12 soit pour eux,
46:14 ou de récidive,
46:16 ou de récidive et minime,
46:18 pour les auteurs de violences sexuelles,
46:20 mais c'est quand même une période
46:22 où les entretiens à un autre niveau
46:24 vont être beaucoup plus soutenus.
46:26 - Effectivement, les gens sont plutôt très demandeurs
46:28 qu'on puisse se rencontrer,
46:30 puisque ça génère quand même beaucoup
46:32 d'angoisse et de stress,
46:34 parce que des gens qui ont été
46:36 incarcérés 5, 10, 15, 20 ans,
46:38 et même plus,
46:40 la sortie, on aurait l'impression
46:42 que c'est quelque chose de super extra,
46:44 social, administratif, du côté du SPIP,
46:46 que nous, au niveau du soin,
46:48 on puisse être aussi là, en soutien
46:50 et puis en réassurance.
46:52 C'est déjà du stress en moi,
46:54 une angoisse en moi.
46:56 - Qu'est-ce que vous en attendez,
47:02 du coup, vous,
47:04 du suivi après la prison ?
47:06 - Ce qui me concerne, c'est clairement
47:08 comprendre pour
47:10 admettre,
47:12 enfin, totalement
47:14 ce qui s'est passé, et puis
47:16 me mettre totalement à l'abri,
47:18 définitivement, de tout récidive.
47:20 - Pour ça, vous l'avez quand même bien fait,
47:22 ce travail-là, déjà, à Mossack, tout à fait ?
47:24 - Oui, le comprendre, oui, mais l'admettre,
47:26 ça, c'est plus difficile, quand même.
47:28 On est comme tout le monde,
47:30 le premier obstacle à vaincre,
47:32 c'est celui du déni.
47:34 - Je pense que je me suis volé la face, j'étais dans le déni,
47:36 et c'est là où je me suis fermé, justement.
47:38 Et le fait d'être arrivé à Mossack,
47:40 au sein de votre équipe,
47:42 eh bien,
47:44 quand on commence à le comprendre,
47:46 on vous ramasse une sacrée claque
47:48 par la tête,
47:50 et là, je dis, ben non,
47:52 il faut pas être dans le déni.
47:54 Il faut que t'assumes.
47:56 Aujourd'hui, j'assume ce que j'ai fait,
47:58 et ça me libère, en fait, d'assumer.
48:00 - Si vous recréez un lien
48:02 affectif avec quelqu'un qui a des enfants,
48:04 est-ce que, pour vous, c'est inenvisageable ?
48:06 - Les personnes avec qui je suis
48:08 susceptible de rentrer en relation amoureuse
48:10 ont un certain âge,
48:12 donc si elles ont des enfants,
48:14 elles peuvent avoir des enfants
48:16 déjà adultes.
48:18 Par contre, ce sont des personnes qui sont susceptibles
48:20 d'avoir des petits-enfants.
48:22 Et donc, la question est d'autant plus délicate
48:24 à ce moment-là.
48:26 Ou bien, on dit
48:28 les choses très, très clairement
48:30 à la juge d'application des peines,
48:32 et puis on trouve un accord
48:34 permettant de vivre avec la personne.
48:36 Et à mon avis,
48:38 sans rencontrer les enfants,
48:40 ou en l'occurrence les petits-enfants.
48:42 Ou bien,
48:44 plus brutal encore,
48:46 on renonce à la relation.
48:48 - Le lien social, il est vital chez tout le monde,
48:50 au final. Le lien,
48:52 que ce soit affectif ou ressenti,
48:54 ça fait partie aussi de tout être humain.
48:56 Mais après, comment se réapproprier tout ça ?
48:58 C'est un exercice pas simple.
49:00 - Moi, je sais que
49:02 si ça ne va pas, je sais qui prévenir,
49:04 je sais quoi faire. Avant,
49:06 ce n'était pas le cas pour moi.
49:08 Je serais repassé à l'acte.
49:10 Mais de l'ordre d'aujourd'hui où je parle,
49:12 je sais que je prends une autre galère.
49:14 Si elle n'est pas là, je passe par les urgences,
49:16 etc. J'arrive à faire
49:18 ce que je dois faire au moment
49:20 si ça ne va pas. - Oui, on arrive à ces conclusions-là
49:22 parce qu'on n'a plus peur
49:24 de vouloir se faire aider.
49:26 - Oui, c'est ça. - Ça, c'est très,
49:28 très important.
49:30 On n'a plus peur de vouloir se faire aider.
49:32 - OK. On vous communiquera
49:34 la prochaine date.
49:36 - D'accord. - On vous remercie.
49:38 - Merci beaucoup.
49:40 - Merci d'avoir changé.
49:42 - Les violences sexuelles sont
49:48 en majorité intrafamiliales.
49:50 On a toutes les catégories sociales
49:52 en prison. Malheureusement,
49:54 dans l'opinion publique, dans les médias,
49:56 n'est relayé
49:58 que l'auteur violeur de femmes adultes
50:00 ou que le pédophile, mais c'est vraiment
50:02 pas la majorité de nos suivis.
50:04 Nous, c'est des violences au sein des familles
50:06 pour plus de 80 % des cas.
50:08 Pour les victimes, je trouve que
50:10 ces dernières années, heureusement, la parole s'est
50:12 libérée pour les violences faites aux femmes
50:14 conjugales, sexuelles,
50:16 pour les viols conjugaux et encore du travail.
50:18 Je trouve, par contre,
50:20 c'est dramatique pour les violences faites
50:22 aux enfants, dont le sport, tout juste,
50:24 l'église, tout juste,
50:26 et la famille, malheureusement, là où on trouve
50:28 les chiffres les plus importants,
50:30 c'est encore trop peu dit.
50:32 Donc il y a un énorme travail de prévention
50:34 à faire.
50:36 Si la lutte contre les violences sexuelles
50:43 est un immense défi à relever
50:45 pour notre société,
50:47 construire une politique pénale
50:49 digne du pays des droits de l'homme
50:51 et de la femme est fondamentale.
50:53 Alors que la France
50:55 est régulièrement condamnée pour l'indignité
50:57 de ses établissements pénitentiaires,
50:59 le centre de détention
51:01 de Mosac est un modèle
51:03 dont on pourrait s'inspirer pour imaginer
51:05 les prisons de demain.
51:07 Cette structure unique en France
51:11 renoue avec la vocation initiale
51:13 de la prison républicaine, qui est
51:15 de punir, mais aussi de
51:17 préparer le détenu à réintégrer
51:19 le monde des hommes libres.
51:21 Car le détenu d'aujourd'hui
51:23 sera peut-être notre futur voisin.
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