• il y a 6 mois
Le président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, Jonathan Denis, était l’invité de Midi News, ce mardi 21 mai, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la nouvelle réforme sur la fin de vie : «Il faut répondre aux souffrances physiques ou psychologiques des personnes. Mais le fait de prendre en compte un pronostic vital à court ou moyen terme est une mauvaise idée».

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Transcription
00:00C'est tout le jeu parlementaire. Emmanuel Macron a dit qu'il y avait un projet de loi.
00:03Il avait rappelé que ce projet de loi pouvait être amendé, discuté.
00:06C'est le rôle des parlementaires aujourd'hui de savoir si, oui ou non,
00:09ce projet de loi permet d'accompagner les personnes qui peuvent faire des demandes d'aide à mourir,
00:14des personnes qui peuvent partir aussi à l'étranger, comme c'est le cas aujourd'hui,
00:16par exemple en Belgique ou en Suisse.
00:18Donc moi, je fais confiance aux parlementaires et dans la Commission spéciale
00:22et puis ensuite à la Rassemblee nationale et au Sénat pour pouvoir enrichir ce texte
00:27et qu'il y ait un débat véritablement serein et apaisé qui réponde aux questions
00:30qui sont posées à une demande finalement qui est extrêmement majoritaire
00:34aujourd'hui chez nos concitoyens depuis de très nombreuses années.
00:37Très sincèrement, vous vous attendiez à cette ouverture
00:41où on voit qu'on sera peut-être plus permissif que d'autres pays
00:44qui étaient déjà plus en avance que nous ?
00:46Ce n'est pas une question d'être plus permissif,
00:48c'est une question de savoir si on peut répondre aux souffrances
00:51qui sont expliquées par des personnes, qu'elles soient physiques ou psychologiques,
00:55quand elles ont par exemple une affection grave et incurable.
00:57Moi, j'ai toujours défendu le fait que le stade avancé ou terminale,
01:01la phase avancée ou terminale devait être retenue en même temps que l'incurabilité,
01:05évidemment avec l'expression des souffrances physiques ou psychologiques.
01:08J'ai toujours défendu que le fait de mettre un pronostic vital à court à moyen terme
01:12était une mauvaise idée,
01:13mais on voit bien même des médecins qui sont opposés à l'aide à mourir
01:16ont expliqué que c'était une mauvaise idée
01:17puisque le court terme, ce serait quelques heures et quelques jours
01:19et le moyen terme, personne n'est capable de le définir.
01:22Donc on n'est pas plus permissif ou moins permissif que d'autres,
01:25on fait simplement une discussion qui permet de répondre aux questions qui sont posées
01:29et aux demandes qui sont exprimées surtout par les Françaises et les Français.

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