Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce jeudi, c’est Gérard Holtz, journaliste sportif, pour son livre "Légendes des jeux" (400 histoires qui ont fait la légende du plus grand événement mondial de sport) aux éditions First.
Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu
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00:00 Merci beaucoup d'être avec nous pour la suite de Culture Média. Dans un instant nous recevrons
00:04 l'humoriste Anthony Cavana pour son nouveau spectacle "Happy" mais on est toujours à quelques
00:09 minutes avec Gérard Rolls et nous allons dresser votre portrait sonore. Gérard, des petits sons qui
00:13 vous rappelleront quelques grands souvenirs. Voici le premier.
00:16 Acceptez ma rengaine, elle veut juste dire je t'aime
00:20 Soyez sûr j'en suis fier, j'ai la corrèze en catéterre
00:24 J'ai la corrèze en catéterre, chantent les trois cafés gourmands et ce sont sûrement des paroles qui vous parlent
00:29 Gérard Rolls. Ça me touche beaucoup, ça me touche beaucoup. Suite à un accident de balançoire, mon grand-père
00:35 m'a emmené à Bois-de-Vincennes, j'ai été scalpé, j'ai perdu beaucoup de sang, beaucoup de force et
00:40 j'ai attrapé la tuberculose. Primo-infection pour les gamins et donc je suis allé en corrèze
00:44 au préventorium du glandier pendant deux ans. Donc oui ça me touche beaucoup parce que c'était une période
00:49 de ma vie très difficile, j'ai été privé de mes parents qui me donnaient tellement d'amour et qui
00:54 ont été le fondement de ma personnalité d'ailleurs. Ça a été terrible. Mais j'y retournerai par exemple
01:00 Il faudrait que je vois aujourd'hui ce qui est devenu ce glandier là. - Et est-ce que c'est vrai d'ailleurs qu'un
01:04 médecin là-bas a dit à propos de vous "cet enfant restera arachidique et ne pourra plus jamais faire
01:08 de sport" ? - Devant mes parents, au moment où je vais sortir, enfin je vais sortir au bout de deux ans et
01:13 devant mes parents il dit "on l'a sauvé votre fils, on l'a sauvé parce que je suis passé tout près de
01:18 la mort, de toute façon dans ma vie je suis passé huit fois, j'ai compté l'autre jour, quelqu'un m'en a
01:22 parlé, mon éditeur justement m'en parle en disant "Gérard, faut que tu racontes huit fois" mais là
01:28 cette fois là c'était vraiment très grave parce que j'ai eu une pleurésie, enfin bref. Et les médecins
01:32 disent "oui, presque fièrement à mes parents, on voulait la sauver mais jamais de sport dans sa vie"
01:37 et j'ai entendu cette phrase ! Et faut pas me dire des choses pareilles. Je suis un gars de défi,
01:43 le défi, le résultat, la performance, pour moi c'est toujours important dans la vie, progresser,
01:51 l'autre jour, là aussi j'en parlais à mes fils, je disais "une des phrases les plus importantes de
01:57 ma vie c'est tous les matins moi je me suis réveillé en disant "qu'est ce que je peux faire
02:00 de mieux aujourd'hui ?" Voilà, et ben c'est des phrases, quand le tout bib m'a dit ça j'ai pensé
02:06 un peu à ça. - Et alors après des débuts comme reporter au journal télé, à l'ORTF, vous allez
02:10 devenir grand reporter au service des sports d'Antenne 2 et puis présenter évidemment cette émission culte.
02:15 Il nous est resté dans l'oreille le générique du Stade 2, qui comme toutes les émissions cultes
02:24 évidemment ont été beaucoup beaucoup parodiées notamment par les inconnus. - Tu n'oseras jamais le
02:30 dire, je te connais Gérard, tu es trop modeste, mais ce week-end, à l'Interjournaliste, Gérard a
02:36 gagné et de loin le 110 mètres. - Bravo ! - Il faut dire que tu passais sous l'aie, mais c'est un bon résultat.
02:43 - C'est absolument mythique, c'est ce qu'est des inconnus. - Et Pascal, Thomas, et Pascal et Jitimus,
02:52 un jour nous étions en vacances ensemble, je lui ai dit "Pascal, bon, c'est bien, tu t'es moqué de moi,
02:56 c'est drôle, c'est vraiment très drôle, ils sont super, ils ont été super les inconnus.
02:59 Mettons-nous dos à dos s'il te plaît, on s'est mis dos à dos, on fait la même taille, 1m68.
03:07 - Comment vous, vous le viviez à l'époque, à l'aune de ce que vous nous avez raconté justement sur
03:12 votre enfance, est-ce que quand même il y a un moment où ça vous a pas un peu vexé tout ça ?
03:15 - Ah non, pas du tout, ni les inconnus, ni Canteloup, ni Laurent Gérard, ni non, tous ceux qui m'ont
03:23 imité ou Didier Gustin, non, non, tout ça, ça a été plutôt gentil. J'étais un tout petit peu remonté
03:28 contre les guignols qui me faisaient, qui sortaient ma marionnette, y compris pour des accidents,
03:32 des choses comme ça, ce qui n'a jamais vraiment été mon problème. Mais pour le reste, non,
03:40 il faisait rire, mais bien sûr. - Et puis ça vous a rendu culte aussi, ça a participé avec les gens.
03:45 - Il faut rire de tout dans la vie, mais pas forcément avec n'importe qui.
03:48 - Allez, encore un petit extrait.
03:50 - Je vous propose de rejoindre en direct maintenant nos caméras qui sont installées sur un aéroport
03:55 de la région parisienne pour suivre le point final que l'on pourra mettre à ce qu'il est convenu
04:00 d'appeler l'Odyssée des Mauricets. Ils viennent donc d'être... - Nous sommes dans le coup là !
04:04 - Le cauchemar est terminé pour eux. - Bravo, belle pub !
04:08 - Est-ce que vous vous souvenez de ce film ? - Pas du tout.
04:12 - Parce que vous avez participé à trois films, "Inspecteur la bavure", mais aussi "Le maître
04:16 d'école" et "Banzai". - Oui, oui, bien sûr.
04:18 - A chaque fois vous jouiez votre propre rôle de journaliste, c'est ça ? Et à chaque fois,
04:22 ce sont des films avec Coluche. Alors je me suis demandé si c'était un hasard ou si vous étiez
04:26 proche de lui, si vous le connaissiez ? - Non, alors proche, c'était un copain on va dire.
04:30 Voilà, c'était pas un intime, mais par la moto. On était motards tous les deux, par la moto,
04:36 on s'est connus, on s'est rencontrés, on s'est appréciés. J'aimais beaucoup, beaucoup, beaucoup
04:40 Coluche. Évidemment comme tout le monde on va dire, mais quand on parlait avec lui... J'ai un souvenir
04:47 par exemple, et je pense que je l'ai encore dans mon sac aujourd'hui. On a déjeuné un jour du côté
04:51 de l'Étoile Ensemble, je le vois sortir un petit carnet de sa poche pour noter ce qu'il avait entendu
04:56 dans la table à côté. Il y avait deux jeunes femmes qui étaient à côté, il m'a dit "je viens
04:59 d'entendre une énormité, je vais le mettre dans un sketch". Il note sur son carnet et il m'a dit
05:04 "Gérard, fais pareil, prends ton carnet, prends un carnet et note parce que tout ça s'évapore trop
05:09 vite". Et depuis j'ai mon carnet de Coluche, où je note des réflexions de voisins ou de lecture,
05:17 des répliques de théâtre, des blagues, des choses importantes de la vie. J'ai mon carnet de Coluche.
05:23 - Vous allez en faire quelque chose un jour ça ? - Peut-être, peut-être. C'est pareil, mon éditeur
05:27 chez Grunt me dit "Gérard, il faudrait peut-être penser à raconter une nouvelle fois des souvenirs
05:32 et des rencontres". - Je peux vous dire que nous on sera les premiers à l'acheter ce livre.
05:36 - Merci beaucoup d'être venu ce matin au micro d'Europe. - C'est un grand bonheur,
05:40 c'est un grand bonheur. - Légendes des jeux, voilà. 400 histoires qui ont fait la légende
05:44 du plus grand. Événement mondial de sport, c'est disponible donc aux éditions Grunt.
05:47 Merci d'être venu Gérard Rolls.