Gabriel Attal a présenté le résultat des premières concertations sur la délinquance des mineurs. Parmi les mesures annoncées: une procédure semblable à une comparution immédiate dès 16 ans pour les mineurs multirécidivistes et des séjours en foyer d'une durée de 7 à 14 jours
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00:00 Pas plus tard que cet après-midi, j'étais à Rony-sous-Bois au Collège Saint-Exupéry
00:04 où j'ai mené une action citoyenne auprès d'un groupe de jeunes,
00:07 la moyenne d'âge c'était 14-15 ans,
00:09 et nous avons parlé des déclarations de M. le Premier ministre.
00:12 Et j'ai été surpris par leur réponse
00:14 parce que je m'attendais à avoir des jeunes pas du tout intéressés par le fait politique.
00:18 Et à peine j'ai cité le nom de Gabriel Attal, ça a pouffé dans la salle.
00:23 Et comme ont dit les jeunes textos,
00:25 Attal dit qu'il agit pour les jeunes alors qu'il nous enfonce.
00:29 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:31 Ça veut dire que nous voyons que M. le Premier ministre s'enfonce
00:34 dans une communication agressive, une communication frontale avec la jeunesse.
00:40 Et qu'est-ce que ça fait ?
00:41 Ça fait que vous avez une partie de la jeunesse non négligeable
00:44 qui se sent pointée du doigt,
00:46 alors qu'elle est totalement innocente des faits qui peuvent potentiellement lui être reprochés.
00:50 Et ce qui est dichotomique dans cette situation,
00:52 c'est que nous savons qu'il y a toujours une minorité bruyante
00:55 qui salue l'image de la majorité silencieuse.
00:58 Et ce qui est terrible, c'est que cette majorité silencieuse déjà,
01:01 qui pâtit justement, qui peut être malheureusement par moments stigmatisée
01:05 à cause de cette minorité, se sent agressée psychologiquement
01:09 par ces propos du Premier ministre qui rappelle l'autorité.
01:12 On a eu le droit à des slogans pendant aussi plusieurs jours
01:15 "tu casses, tu répares", "tu salis, tu nettoies".
01:17 Ça vous a choqué ce slogan ?
01:19 Est-ce que ce n'est pas aussi le rôle du Premier ministre
01:22 d'un peu durcir le ton face à cette spirale de violence
01:25 qu'on peut aussi rencontrer, qui existe ?
01:27 - Bien entendu, mais il n'est pas de mon propos de nier la violence
01:30 qui peut exister, mais il faut de la nuance dans le discours.
01:33 Toute personne censée est pour un État qui est ferme et autoritaire
01:37 avec les délinquants et qui est protecteur et juste avec les innocents.
01:40 Le problème, ce n'est pas l'autorité de l'État,
01:42 mais c'est le fait de le marteler comme ça a été fait.
01:45 Ce matin, on voit ce qui a été dit.
01:47 Donc effectivement, il a parlé d'une forme de comparution immédiate.
01:51 Donc la prononciation, les mots utilisés sont très importants.
01:55 C'est-à-dire que sur les trois mesures qui ont été proposées,
01:58 on voit qu'il n'y a rien de concret, il n'y a rien de définitif.
02:01 On a plus eu la sélection qui est issue de la concertation
02:05 qui est mise en place depuis quelques semaines.