Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti souhaite "restaurer la parentalité". Il porte un projet de loi qui prévoit, entre autres, 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende pour les parents dont les enfants mineurs auraient commis plusieurs crimes ou délits.
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00:00 Alors non, pour nous c'est surtout des mesures d'affichage qu'on critique parce qu'elles nous paraissent ineffectives
00:08 et qu'elles vont à l'encontre de certains principes.
00:12 Donnez-nous un exemple.
00:13 Peut-être juste pour recontextualiser.
00:15 Là vous assignez le texte d'emblée.
00:17 Peut-être pour recontextualiser parce que vous êtes revenu sur le fait que les annonces d'Elisabeth Borne étaient un peu faibles
00:25 et que ce projet de loi venait marquer quelque chose.
00:27 Nous il nous semble que ce projet de loi, en tout cas de ce qu'on en a lu dans l'opinion parce qu'on n'y a pas eu accès.
00:33 C'est bien, vous avez de bonnes lectures.
00:34 Voilà, tout à fait. On se tient informés en tout cas.
00:37 Il nous semble que ce projet de loi s'inscrit dans la droite ligne des annonces qui ont eu lieu depuis l'été 2023
00:45 et qu'il y a deux choses qui sont assez frappantes depuis ces révoltes urbaines.
00:51 C'est que le gouvernement a refusé d'écouter l'expression de cette jeunesse qui s'indignait dans un contexte...
00:59 Les révoltes urbaines faisaient suite à la mort de Naël.
01:01 C'est quand même un contexte particulier.
01:03 Ces jeunes se sont indignés face à la question des violences policières,
01:08 se sont indignés face à la question du racisme et de la stigmatisation des banlieues.
01:12 Et le gouvernement n'a pas du tout cherché à creuser, à chercher justement les causes profondes de ces révoltes.
01:19 Et tout de suite il a affiché...
01:21 Il y avait même beaucoup de cassés de pillages, cassés pour cassés.
01:24 Ça ne semblait pas toujours très réfléchi.
01:26 Il y avait un certain nombre d'actes de délinquance qui ont été réprimés d'ailleurs extrêmement fortement.
01:32 Et le ministre de la Justice a d'ailleurs souhaité qu'il y ait une répression forte.
01:37 Pour autant, ces révoltes urbaines, c'était l'expression d'une jeunesse.
01:41 Et ça n'a pas du tout été écouté.