Les Européennes redonnent des ailes à la NUPES

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin dans son édito, Carl Meeus, rédacteur en chef du Figaro Magazine, revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi 31 mai, il revient sur les Européennes qui redonnent des ailes à la NUPES. Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 7h-9h, Europe 1 Matin.

00:03 L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Carl Méusse.

00:07 Bonjour Dimitri.

00:08 Carré d'acteur en chef au Figaro Magazine, Carl.

00:10 Et si la NUPES n'avait pas rendu son dernier souffle, on croyait terminé,

00:14 l'alliance des partis de gauche à l'Assemblée au lendemain du 7 octobre,

00:17 et bien vous nous dites ce matin, Carl, qu'en fait le retour de la NUPES est inévitable.

00:21 Écoutez Dimitri, en effet il s'est passé deux événements cette semaine

00:24 qui montrent qu'à gauche les choses ont changé.

00:26 Le premier c'est la petite phrase prononcée par Manon Aubry

00:28 dans un entretien au Figaro le 28 mai.

00:30 La tête de liste de la France Insoumise aux élections européennes a dit,

00:33 je cite, "il faudra revenir à la NUPES tôt ou tard".

00:37 Alors ceux qui pensent que la députée européenne ne compte pas se trompent un peu

00:40 parce qu'elle n'a pas dit ça par hasard cette semaine à dix jours du scrutin,

00:43 évidemment elle le dit avec l'aval de Jean-Luc Mélenchon.

00:46 L'autre événement s'est passé cette semaine à l'Assemblée Nationale.

00:49 Le même jour, mardi, la gauche s'est levée unie pour soutenir le député de la France Insoumise,

00:53 sanctionné pour avoir brandi un drapeau palestinien.

00:56 Cette gauche que l'on croyait durablement divisée au lendemain des attentats terroristes contre Israël le 7 octobre dernier,

01:01 quand socialistes, communistes et écologistes refusaient de cautionner les dérives de la France Insoumise.

01:06 Cette gauche que l'on croyait durablement vaccinée contre les délires antisémites

01:10 et les refus de qualifier de terroristes le Hamas, auteur des attentats.

01:13 Il n'a même pas fallu huit mois pour que le cordon sanitaire mis autour de la France Insoumise

01:18 vole en éclats et que socialistes, communistes et écologistes retrouvent le chemin de la NUPES.

01:23 - Mais pourquoi cette gauche qui avait rompu avec elle et fille revient vers elle aussi rapidement ?

01:28 - Je pense, Dimitri, que malgré les mines réjouies des socialistes devant les intentions de vote

01:32 promises à leur tête de liste Raphaël Glucksmann le 9 juin prochain,

01:35 ils savent que les résultats du scrutin européen seront un trompe-l'œil.

01:38 Premièrement, il est quand même difficile de tirer des leçons politiques d'une élection

01:42 quand une bonne moitié du corps électoral a refusé d'aller aux urnes.

01:45 Ceux qui ont de la mémoire savent que les vainqueurs de ce type de scrutin

01:48 n'ont jamais réussi à transformer l'essai par la suite.

01:50 Deuxièmement, quand on regarde attentivement les sondages d'intention de vote,

01:54 on se rend compte que le total des voix de la gauche n'est pas plus élevé en 2024 qu'en 2019.

01:59 En 2019, le score additionné des listes de gauche,

02:02 il y a LFI, PS, PC, écologistes, puis il y avait même Benoît Hamon, c'était 31,7.

02:07 Selon le dernier rolling du IFOP pour le Figaro,

02:10 le total des quatre listes de gauche de 2024, c'est 31%.

02:14 Dit autrement, Raphaël Glucksmann n'augmente pas le total des voix de la gauche.

02:18 Sa progression se fait surtout au sein de ce camp.

02:21 Alors il a certes récupéré une partie des électeurs de gauche qui avaient voté Emmanuel Macron en 2017 et 2022,

02:26 mais en fait cet électorat-là, il est davantage dans l'abstention aujourd'hui, 50%.

02:31 Donc ces chiffres signifient en réalité que le rapport de force au sein de la gauche n'a pas changé.

02:35 - Mais comment on peut dire ça, Karl, alors que la liste Glucksmann

02:38 est quand même donnée largement devant celle de Manon Aubry ?

02:41 - Vous avez raison, mais d'abord, attendons les résultats du 9 juin,

02:44 qui peuvent encore réserver des surprises.

02:46 29% de ceux qui déclarent voter pour Raphaël Glucksmann

02:49 admettent pouvoir encore changer d'avis.

02:51 Ensuite, beaucoup de maires ont été surpris

02:53 de la forte augmentation des inscriptions sur les listes électorales.

02:56 On verra à qui cela profite, mais certains pensent que ça peut bénéficier à la liste LFI.

03:00 Enfin, parce que le 10 juin prochain, le nombre de députés LFI

03:03 sera toujours supérieur à celui des députés socialistes dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale.

03:07 Quand il faudra revenir à la politique nationale,

03:09 le rapport de force à gauche n'aura pas évolué.

03:12 Les 75 députés LFI seront toujours plus nombreux que les 31 élus socialistes.

03:15 Et vous pouvez compter sur Jean-Luc Mélenchon et ses élus

03:18 pour multiplier les provocations qui obligeront, une nouvelle fois,

03:21 socialistes, communistes et écologistes, à se solidariser d'eux.

03:25 Et surtout enfin, parce que le scrutin qui suivra les municipales

03:28 vont obliger encore la gauche à s'entendre

03:30 si elle veut conserver les villes conquises en 2020,

03:33 voire en gagner face aux blocs centrales et au Rassemblement national.

03:36 Le PS a sauvé ses sièges au législatif de 2022

03:39 grâce à l'écore électorale de l'ANUPS.

03:41 Et vous savez, cet accord, c'est un peu comme une drogue,

03:44 une fois qu'on y a goûté, on est prêt à tout pour recommencer,

03:47 quitte à mettre de côté quelques valeurs autrefois fondamentales.

03:50 L'édito politique sur Europe 1, merci beaucoup Carl Méus.

03:53 Ce signal, la Une du Figaro ce matin consacré à l'islamisme et l'ultra-gauche,

03:56 le renseignement en alerte,

03:59 grand entretien avec Bertrand Chamoulot, le patron du renseignement territorial,

04:03 et la Une du Figaro magazine, Carl, un petit truc en plus,

04:06 le film qui bouleverse les Français, merci à vous.

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