Zelensky invité d'honneur en France / LFI defend Gaza à l'Assemblée / Européennes

  • il y a 3 mois
Mettez vous d'accord avec Benoit Perrin (Directeur de Contribuables associés ) Jean Luc Bennahmias (Membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE) Ergun Toparslan (Vice président et Porte parole de Territoires de Progrès)
Virginie Le Guay (Journaliste et éditorialiste politique)

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Transcript
00:00 Et nous sommes ensemble pour les débats sur Sud Radio avec vous, avec eux.
00:05 Aujourd'hui, nous avons Jean-Luc Benamias.
00:08 Bonjour Jean-Luc, membre de la Ligue des droits de l'homme, ancien membre du CESE,
00:14 Conseil économique, social et environnemental, Ergun Toparslan.
00:16 Bonjour, vice-président et porte-parole de Territoires de Progrès.
00:19 Bonjour.
00:20 Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés.
00:23 Bonjour à vous.
00:23 Et Virginie Le Guay, journaliste et éditorialiste politique.
00:26 Bonjour à vous Virginie.
00:28 Nouveaux incidents à l'Assemblée nationale.
00:30 Les Insoumis, hier, vous l'avez vu, s'étaient habillés aux couleurs du drapeau palestinien.
00:37 Rachel Keke a sorti un drapeau palestinien.
00:41 Qu'en pensez-vous ?
00:42 Cet ado de 14 ans, on en a un petit peu parlé hier, en délit de fuite qui tue un trentenaire.
00:48 Zelensky, invité d'honneur à l'Assemblée nationale.
00:51 Selon Marine Le Pen, Emmanuel Macron instrumentalise la guerre en Ukraine jusqu'à la nausée.
00:55 Beaucoup de sujets, et puis beaucoup de cœurs et beaucoup de gueules aux uns et aux autres.
01:00 Et on va commencer avec vous, Benoît.
01:04 C'est un coup de cœur.
01:06 Expliquez-nous.
01:08 Alors, la semaine dernière, nous apprenions que le déficit de la Sécurité sociale ne serait pas de 9 milliards, mais de 11 milliards.
01:14 Rappelons que ce sera a priori près du double en 2027, selon les prévisions du gouvernement.
01:19 Alors, le régime de Sécurité sociale, vous le savez, est composé de cinq branches.
01:22 Famille, retraite, autonomie, maladie.
01:24 Et pour collecter l'argent, la branche recouvrement, l'Ursaf.
01:27 Et donc, si on regarde de près l'origine de ce déficit,
01:30 on constate que c'est en fait l'assurance maladie qui est quasi exclusivement responsable de ce déficit.
01:36 Raison pour laquelle la Cour des comptes a fait la semaine dernière, vous le savez, des propositions radicales,
01:41 comme l'augmentation du jour de carence, c'est-à-dire des jours durant lesquels les salariés ne seraient pas indemnisés.
01:46 Rappelons d'ailleurs que dans le privé, les jours de carence sont de trois jours,
01:49 et dans le public seulement de un jour, probablement pour des raisons électoralistes.
01:53 Alors, ma conviction c'est qu'avant d'aller chercher plus loin l'argent chez les honnêtes gens,
01:58 il me semble plus juste d'aller justement chasser la fraude là où elle se trouve.
02:02 Et le dernier rapport de l'assurance maladie nous apprend quelque chose qui est relativement contre-intuitif,
02:07 c'est-à-dire que la fraude, eh bien en fait, les professionnels de la fraude
02:14 sont à 70% justement des professionnels de la santé, à 20% des assurés et à 10% les établissements de santé.
02:21 Alors, quel type de fraude ?
02:23 Alors, c'est principalement en fait de la facturation d'actes qui n'existent pas.
02:26 Mais 70% ce sont les responsables de la santé.
02:29 Vous voulez dire les médecins ?
02:31 Notamment les médecins, effectivement.
02:32 Pas que, je crois, c'est ça non ?
02:33 Pas que, non, il y a les infirmiers, en gros les professionnels de santé.
02:37 Mais on s'attaque un peu facilement aux assurés alors qu'en fait c'est plutôt les professionnels.
02:40 Mais comment ils font concrètement ?
02:41 Très concrètement, ils surfacturent des actes, ou alors ils disent "ben voilà, j'ai soigné un tel" alors qu'ils ne l'ont pas soigné.
02:46 Et ensuite, ils se font rembourser naturellement par l'assurance maladie.
02:47 Mais il faut la carte vitale, il faut...
02:49 Et ben ils arrivent justement...
02:50 Non, parce qu'en fait ils envoient des actes à la sécurité sociale sans forcément justement envoyer les cartes vitales.
02:56 Parce qu'il y a la carte vitale, mais en avant principalement pour le patient.
02:58 Et donc on peut se réjouir de l'accord hier qui vient d'être passé entre l'assurance maladie et les médecins.
03:04 Accord qui prévoit notamment une revalorisation des consultations des médecins généralistes
03:09 de 26 euros à 30 euros la consultation, mais avec des contreparties légitimes.
03:14 Donc cette augmentation, on s'en doute, coûtera de l'argent puisqu'elle coûtera 1,6 milliard.
03:19 Mais les médecins s'engagent justement à ralentir l'évolution du nombre de jours d'arrêt de travail.
03:24 Est-ce que vous savez par exemple que les arrêts de travail ont explosé +50% depuis 2017 ?
03:29 Ils s'engagent aussi à réduire le nombre de prescriptions et à éliminer les prescriptions inutiles d'examens biologiques.
03:36 Et puis le gouvernement...
03:38 C'est théorique, mais qu'est-ce que c'est qu'un examen biologique théorique ?
03:43 Un arrêt de travail... Pareil, c'est compliqué.
03:48 C'est exactement la chute de ma chronique et de mon coup de cœur.
03:54 La difficulté, c'est qu'en fait, c'est très bien, on valorise le travail puisqu'on valorise enfin les professions médicales,
04:00 ce qui est une excellente nouvelle, mais la difficulté c'est effectivement comment l'accord va concrètement s'appliquer.
04:06 Et précisons d'ailleurs que le gouvernement veut renforcer aussi le contrôle des arrêts maladie non justifiés.
04:11 Et selon le directeur de la Sécurité sociale, quand on fait des contrôles sur les arrêts maladie,
04:16 des contrôles ciblés, tenez-vous bien, 20% des arrêts maladie sont frauduleux.
04:20 Autrement dit, les médecins, et ça on le sait, ont tendance, en tout cas pour une partie d'entre eux,
04:25 à multiplier les arrêts maladie pour plaire en quelque sorte à leurs patients.
04:29 Donc on peut se réduire de cet accord, mais on se doute bien qu'on se demande un peu comment le gouvernement,
04:35 à part la multiplication des contrôles, va pouvoir justement mettre ça en place.
04:39 Alors il y a aussi une forme de terrorisme sur les médecins, j'entends ce que vous dites,
04:44 mais moi, non, quand je dis ça, je vois...
04:46 Mais je vais loin, parce que quand je dis terrorisme, c'est qu'ils sont terrorisés par les contrôles de la Sécu.
04:51 Donc je vous donne l'exemple d'une amie enseignante, extinction de voix depuis 15 jours,
04:56 le médecin lui dit "je ne vous fais pas d'arrêt maladie parce que j'en ai trop fait, je ne peux plus en faire".
05:01 Et elle ne peut pas aller travailler, elle n'a plus de voix.
05:03 Et donc, je schématise un petit peu, mais il y a cet argument qui dit "je ne vous donne pas ça,
05:09 je ne vous fais pas tel acte parce que je vais être sanctionnée".
05:11 Donc c'est là où on ne peut pas être dans la théorie quand on est confronté à des patients.
05:18 Mais votre amie paie certainement l'excès de prescriptions de médecins malhonnêtes.
05:23 La difficulté c'est quand vous avez un système, par définition vous devez sanctionner les abus et les fraudeurs,
05:29 parce que sinon c'est tout le système qui en pâtit, y compris les médecins responsables, comme votre amie.
05:33 Oui, Virginie...
05:34 Je crois que notamment, je ne sais pas si vous avez vu se multiplier dans Paris ces dernières années,
05:39 ce qu'on appelait les "cabinets dentaires", les "cabinets d'ophtalmologiques".
05:42 Alors c'était des locaux dans lesquels s'installaient plusieurs médecins.
05:46 Et ces cabinets-là ont été les spécialistes de la fraude.
05:49 Ils ont surfacturé des actes qu'ils ne faisaient pas, exactement ce que vous dites.
05:52 Et j'entends bien, seconde remarque, ce que vous dites à propos des médecins qui essayent de bien faire leur travail
05:57 et qui se sentent surveillés.
05:59 Mais il y a aussi des médecins qui connaissent pas le système et qui en abusent.
06:03 Et moi j'avais déjà parfaitement entendu ce que vous dites,
06:07 c'est-à-dire que les principaux fraudeurs ce sont les médecins et les professionnels de santé eux-mêmes.
06:12 Et c'est ça qui est totalement contre-intuitif et c'est ça qui moi je trouve est très choquant.
06:17 Il y a un auditeur qui me parle du trafic sur les transports médicaux, les taxis, etc.
06:24 En gros, il y a quand même un gros ménage à faire à Gounes.
06:26 Il y a aussi l'innovation dans le sujet, parce qu'on a vu depuis 2017,
06:30 je pense que ça peut expliquer en partie l'augmentation du nombre d'arrêts de travail,
06:34 des nouvelles applications qui font qu'à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit,
06:38 on peut prendre rendez-vous, téléconsulter un médecin,
06:41 peu importe sa situation géographique et avoir son arrêt maladie ou autre.
06:46 Je pense qu'il faut quand même malgré tout faire confiance à nos médecins sur le sujet.
06:51 70% de fraude, c'est beaucoup.
06:54 C'est pour ça qu'il faut affiner le chiffre.
06:56 J'ai l'impression que là on va tout de suite du côté de la médecine,
06:58 il y a peut-être d'autres leviers, d'autres aspects qui sont liés à cette fraude.
07:02 C'est très intéressant en termes de chiffres, on sent qu'il y a un malaise aussi au sein de la société,
07:06 on sait très bien, il y a des arrêts maladie qui sont peut-être faits un peu de confort ou d'autres,
07:09 il y a des arrêts maladie qui sont reconduits de façon un peu trop rapide, on peut le dire,
07:14 et surtout la prise en charge des premiers jours d'arrêt maladie,
07:16 ça, ça peut faire un débat politique pour le coup,
07:18 où il y avait des pistes qui étaient évoquées notamment sur le fait de ne pas rembourser
07:23 les premiers jours qui étaient liés à l'arrêt maladie.
07:25 Donc voilà, c'est un sujet assez sensible, mais qui fait partie de la réalité du quotidien de nos Français,
07:29 et je pense qu'on a tout intérêt à le prendre à bras-le-corps.
07:32 Oui, Jean-Luc ?
07:34 Je trouve qu'ils en prennent bien pour l'encre, les professions de santé !
07:37 C'est comme, il y a un déficit auquel, je rappelle que le budget de la sécurité sociale,
07:45 c'est plusieurs centaines de millions d'euros, si ce n'est plusieurs milliards,
07:51 c'est d'ailleurs des milliards, et qu'on est à un déficit assez léger.
07:56 Qu'il y ait des fraudeurs, oui.
07:58 Qu'il y ait des métiers difficiles, c'est certain aussi.
08:01 Et il y a des métiers difficiles dans lesquels, effectivement, il est bon parfois de s'arrêter.
08:05 Voilà, donc je trouve qu'à ce niveau-là, mettre ça sur le dos des professions de santé,
08:10 c'est un peu lourd, et que ça n'est pas vraiment sérieux.
08:16 Oui, mais en fait, si ils fraudent, qu'ils soient médecins ou...
08:18 Il y en a qui font des dons, à mon cas, ou fric, la fraude doit fonctionner,
08:22 ce ne sont pas des inventions.
08:24 Ça a été dit, ce sont des fraudes de certaines boîtes qui s'occupent de cela.
08:28 Ok, mais ça n'est pas le cas général des professions de santé.
08:32 Mais 70% de fraude, ça interroge...
08:37 70% de fraude ? Mais non.
08:39 70% de fraude sur le nombre de fraudes, ça ne veut pas dire 70% des professionnels de santé.
08:45 Mais ça n'a pas été dit non plus, ça.
08:47 Allez, on marque une toute petite pause, c'est l'heure du journal,
08:50 et on se retrouve tout de suite après.
08:52 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
08:57 Et on est ensemble pour commenter l'actualité dans ce 10h midi,
09:01 avec Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés,
09:04 Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme,
09:06 ancien membre du Conseil économique, social et environnemental,
09:10 Ergoun Toparslan, vice-président et porte-parole de Territoires de Progrès,
09:13 et Virginie Le Guay, journaliste et éditorialiste politique.
09:17 Nouveaux incidents à l'Assemblée nationale, on va y revenir.
09:20 On va revenir également sur le délit de fuite de cet adolescent de 14 ans
09:24 qui a tué un homme.
09:26 Et puis Zelensky, invité d'honneur à l'Assemblée nationale,
09:30 qu'en pensez-vous ?
09:31 Tous ces sujets seront débattus.
09:34 Alors on continue notre tour de table,
09:36 Virginie, on vous l'accorde à chaque fois, c'est votre marotte.
09:39 Bruno Le Maire, vous énerve.
09:42 - Eh bien oui, je trouve que Bruno Le Maire, notre inénarrable ministre,
09:45 qui, je le rappelle, est quand même en fonction depuis 2017,
09:49 manque singulièrement de modestie.
09:52 Alors outre qu'il a dit à quelques jours,
09:54 je rappelle, malgré ce qu'il aurait oublié,
09:56 que la note de la France a été dégradée par Standard & Poor's,
10:00 elle est passée de AA à AA-.
10:02 Alors Bruno Le Maire a commencé dans un premier temps
10:05 par dire qu'il avait sauvé l'économie française
10:07 lors d'une interview sur BFM.
10:10 Je pense qu'il faisait allusion à la période du Covid
10:13 où la France a effectivement, quoi qu'il en coûte,
10:15 ouvert les guichets de la Bourse.
10:17 Et puis, il n'y a pas très longtemps,
10:21 il a dit "écoutez, c'est comme si on était passé du 18 au 17,
10:25 ça reste encore extrêmement bien,
10:28 il n'y a vraiment pas de quoi se frapper".
10:31 Et il propose un petit live aux auditeurs,
10:35 j'ai vu ça passer sur Instagram,
10:37 mais alors il faut voir la réponse des auditeurs,
10:39 c'est que les auditeurs, eux, le 18 ou le 17, ça ne les frappe pas.
10:42 Ce qui les frappe quand même, c'est malgré tout la dégradation de cette note,
10:45 et malgré tout l'aplomb d'un ministre qui est au pouvoir depuis toutes ces années
10:48 et qui ne reconnaît jamais aucune erreur, aucune faille,
10:52 et qui lui conseille plutôt de continuer à écrire ses livres
10:55 en lui demandant au passage si vraiment il a le temps de s'occuper
10:58 de ce pour quoi il est censé travailler.
11:01 Donc moi je voudrais dire à Bruno Le Maire que peut-être
11:04 que lui ça ne le fera pas, mais que ça a frappé les gens,
11:06 cette dégradation de la note,
11:07 et que malgré tout il serait bien aux politiques,
11:09 comme d'ailleurs dans tout, de dire "eh bien oui, on est déçus",
11:12 parce que forcément il a été déçu Bruno Le Maire.
11:14 Donc qu'il le dise au lieu de prétendre que ça ne change rien,
11:17 que c'est excellent et que ça reste encore formidable.
11:19 Ça m'agace horriblement parce que...
11:21 Non mais je pense surtout que ça provoque une radicalisation des électeurs,
11:25 de l'électorat, et on voit bien d'ailleurs ce qui va se présenter,
11:28 ce qui se prépare peut-être dimanche.
11:30 C'est ça qui met les gens en colère, c'est qu'on les prenne pour des billes.
11:34 C'est agaçant.
11:35 - Oui, effectivement, on en avait parlé cette semaine avec Éric Revelle.
11:40 - Et j'ajouterai une toute petite chose,
11:42 j'ai entendu Alex Vizorek qui a dit
11:45 "mais pour un peu il rendrait presque Emmanuel Macron modeste",
11:48 et j'avoue que ça m'a fait rire.
11:50 - Alors Jean-Luc Benamias, vous vouliez revenir aussi sur un sujet dont on a parlé,
11:55 mais il y a un élément nouveau depuis hier,
11:57 donc je vous laisse votre interrogation.
12:01 - Le fait que M. Attal se croie revenu au temps de l'ORTF,
12:07 qui a été dirigé directement par la tête de l'État,
12:10 et que donc c'est open bar,
12:11 je trouve que Valérie Ahier est très courageuse depuis le départ,
12:21 parce que personne ne voulait être tête de liste pour Renew,
12:26 donc elle s'est sacrifiée, entre guillemets.
12:29 Donc elle n'est pas…
12:31 J'ai regardé hier, comme beaucoup de gens,
12:33 l'émission Globale sur France Télévisions,
12:36 j'étais d'un bon niveau global.
12:40 C'est comme ça que j'ai analysé la situation,
12:42 les 8, voire les 8 après, c'était plus compliqué.
12:44 Le fait qu'il se permette ce qu'il a fait est totalement insupportable.
12:51 Alors c'est très significatif sur la façon…
12:56 - Matignon a dit "ce n'est pas nous, c'est Radio France qui lui a proposé de passer".
12:59 - Non, Radio France, j'ai vu les explications.
13:02 La directrice, ou une des directrices qui suivait M. Attal,
13:06 pensait qu'il allait rester au fond du studio,
13:09 et qu'il allait saluer à la fin de l'émission Valérie.
13:12 Ce n'est pas le cas.
13:13 Je crois qu'à ce niveau-là, c'est "on est ici, chez nous".
13:17 D'ailleurs, c'est à peu près la même chose qui arrivera demain,
13:19 avec le président de la République qui prendra la parole au 20h,
13:23 sur TF1 et sur France 2.
13:25 Alors que le fait qu'il soit dans les commémorations du 6 juin,
13:31 rien à dire, strictement rien à dire.
13:34 Il a la parole absolument tous les jours dans cette période.
13:37 Il n'y a pas la peine d'aller sur les grandes chaînes de télévision
13:40 pour rajouter une couche.
13:42 C'est assez agaçant.
13:45 Cette campagne électorale est déjà relativement compliquée.
13:48 38 listes, c'est beaucoup, même s'il y en avait déjà 34 la fois d'avant.
13:54 - Vous pourriez dire un mot de cette deuxième partie de soirée,
13:57 avec les petites listes où on a vu franchement tout et n'importe quoi.
14:01 - Jean Lassalle dire "le Jean s'affiche sur tout".
14:03 - Jean Lassalle...
14:05 - Jean Lassalle était ailleurs.
14:07 Chacun l'a vu.
14:09 Mais c'est surtout que le temps de parole qu'on leur laissait
14:12 n'était pas le même que celle de l'émission d'avant.
14:15 En moyenne, l'émission d'avant, il y avait 12 minutes par candidat et candidate.
14:20 Sur la seconde partie, très tard le soir, il y avait 8 minutes par candidat.
14:24 - Oui, "Fortress Europe", liste néofasciste, je vous lis.
14:28 Avec Henri Massol, numéro 7, qui souhaite la révision du procès du maréchal Pétain.
14:33 - Non, ils ne sont pas passés...
14:35 Ce n'était pas en seconde partie, ça.
14:37 C'était en...
14:39 - Non, non, mais oui, j'ai bien compris, mais franchement...
14:42 - Je suis d'accord Valérie, c'était ni fait ni assez.
14:45 C'est assez.
14:47 Simplement, effectivement, aux élections européennes,
14:49 il suffit de se présenter.
14:51 Ils n'auront pas de bulletin de vote pour la plupart d'entre eux.
14:53 Chacun a dit qu'il faut éditer ses bulletins de vote.
14:55 - Mais qu'elles perdent de temps, d'énergie, d'organisation,
14:59 enfin de bordel, pardon, il n'y a pas d'autre mot.
15:02 - Je veux dire, à la seconde partie de l'émission, Valérie,
15:04 on a quand même vu qu'il y avait des candidats et des candidates
15:06 dans cette seconde partie de l'émission qui tenaient la route.
15:08 - Oui, certes.
15:10 - Un mot sur... Bon, écoutez, on va...
15:12 - Qui ?
15:13 - Qui tenait la route ?
15:14 - La route ou roue, Guillaume Lacroix, je m'arrêterai là.
15:18 - Le parti animaliste ?
15:20 - Pareil, elle est excellente.
15:23 - Oui, oui, non, non, elle était...
15:25 - Elle a une belle expression, on le savait déjà,
15:27 elle fait beaucoup d'émissions à la télé.
15:29 - Absolument.
15:30 - Ergoun, coup de gueule, Marine Le Pen était ce matin sur Sud Radio,
15:33 vous l'avez écoutée, très bien, Jean-Jacques Bourdin.
15:36 - Très sagement, et encore une fois, elle nous a partagé
15:39 sa grande vision pour les sujets géopolitiques,
15:41 avec notamment le sujet ukrainien,
15:43 où elle a fait encore une sortie en nous expliquant
15:46 qu'il était inutile d'armer, d'aller aider les Ukrainiens sur le sol,
15:52 et que l'issue de la guerre se ferait exclusivement par la négociation,
15:56 en tout cas pour une personne qui nous avait expliqué
15:59 que la Russie n'irait jamais sur le sol ukrainien,
16:02 qui avait légitimé l'annexion de la Crimée,
16:05 et qui nous avait expliqué que ses modèles, c'était Trump et Poutine,
16:08 on avait encore une fois de quoi avoir des doutes
16:11 sur l'objectivité et sur ce qui a été avancé,
16:13 mais pour autant, vu la gravité et vu l'aggravation
16:18 de la situation militaire sous le sol ukrainien,
16:20 avoir un discours aussi ambigu à quelques jours
16:23 d'un scrutin important, on nous rappelle encore une fois
16:26 les enjeux importants qui peuvent se cacher derrière cette élection de ce dimanche-là,
16:30 et de mon côté, c'était un coup de gueule,
16:32 parce qu'évidemment on peut ne pas être d'accord,
16:35 ne pas être complètement aligné sur la position du Président de la République
16:38 et de notre pays, mais pour autant, systématiquement,
16:41 aller dans le sens de l'ingérence russe sur cette situation ukrainienne
16:46 est plutôt gênante. On n'a pas entendu dire
16:49 que les Russes devaient retirer leurs troupes sur le sol ukrainien,
16:52 même si elle a dit qu'elle soutenait l'Ukraine,
16:55 ce sont quelques signaux assez faibles d'un positionnement
16:58 plus qu'ambigu sur le sujet.
17:00 - Alors écoutez ce qu'elle répondait à ce sujet justement ce matin,
17:04 qui estime qu'Emmanuel Macron, lui, en fait beaucoup.
17:09 - Est-ce qu'on peut quand même voir qu'Emmanuel Macron,
17:13 d'un côté il y a la France insoumise qui ne parle que de Gaza,
17:15 et de l'autre côté il y a Emmanuel Macron qui ne parle que de l'Ukraine.
17:18 Bon, la réalité c'est qu'il y a que le Rassemblement National
17:20 qui s'intéresse à la France et aux Français,
17:22 à leur avenir et à leur vie quotidienne.
17:24 Emmanuel Macron a instrumentalisé l'Ukraine,
17:27 depuis d'ailleurs deux ans en réalité,
17:29 il l'a fait pendant la campagne présidentielle,
17:31 il continue à la faire presque jusqu'à la nauser, c'est gênant.
17:35 - Oui.
17:37 - Oui, je parlais de l'Ukraine, je sais aussi parler de l'Europe,
17:40 c'est parler de la France, encore une fois minimiser ce sujet-là,
17:43 ça monte une ambiguïté selon nous.
17:45 - Mais on va en reparler avec la venue de Zelensky,
17:48 mais oui vous voulez y réagir ?
17:50 - Non, effectivement, petite remarque, c'est aussi la position de Nicolas Sarkozy,
17:53 qui lui a eu affaire à Poutine physiquement.
17:56 En 2008, avec l'annexion de la Georgie, si mémoire est bonne,
18:00 il a dû négocier, il a réussi à faire reculer Poutine suite à cette annexion,
18:05 donc c'est la position de Marine Le Pen, c'est vrai,
18:08 mais il ne faut pas non plus dire que c'est la seule à tenir cette position-là,
18:12 il y a aussi des gens qui ont été aux responsabilités,
18:14 qui estiment que seule la voie diplomatique peut nous sortir de ce conflit
18:17 qui, vraiment, tous les mois génère quand même des morts.
18:22 Donc, c'est-à-dire, prenez une position tout le temps belliqueuse
18:27 et critiquer ceux qui souhaitent arrêter le massacre,
18:30 je trouve ça un peu caricatural.
18:32 - Je ferais juste une petite remarque malicieuse,
18:36 Marine Le Pen, elle, elle a cette chance extraordinaire
18:39 de penser qu'elle n'a pas besoin de faire campagne
18:41 et que tous les événements jouent pour elle.
18:42 Alors, évidemment, ceux qui font intensément campagne, ça la déroute un peu.
18:45 - Et vous Jean-Luc, sur cet aspect des choses, sur ce que dit...
18:49 - Sur ce casque des choses, moi je pense que se mettre à la place des Ukrainiens
18:53 est absolument indispensable.
18:55 Ils ont été attaqués, on essaie de les sortir d'une partie de leur territoire,
19:00 ils se défendent.
19:01 La ligne politique et la ligne stratégique doit être de soutenir l'Ukraine de toute façon,
19:06 c'est ce que font à peu près tous les démocrates.
19:08 Eh bien, écoutez, Marine Le Pen là-dedans n'est pas démocrate,
19:10 mais nous le savions déjà.
19:12 - Petit mot, petite info parue dans le canard enchaîné,
19:17 le gouvernement, l'État s'apprêterait à débourser près de 3 millions d'euros
19:23 pour faire venir Céline Dion en juillet prochain
19:26 pour chanter aux Jeux Olympiques.
19:27 Contribuables, associés...
19:29 - Je vais tomber à la renvers.
19:31 Je trouve qu'on dépense déjà beaucoup d'argent pour ces Jeux Olympiques.
19:34 - Il est en PLS.
19:35 - 2,7 millions.
19:36 - Exactement, il est pris pour un sujet de sécurité.
19:37 Et voilà, dépenser encore de l'argent pour faire venir une star internationale...
19:41 - Alors pour deux stars, Ayanna Kamoura et Céline Dion.
19:45 - Céline Dion, 2,7 millions d'euros.
19:50 Ça paraît beaucoup quand même, non ?
19:52 - La qualité, ça coûte cher.
19:54 - Oh là là...
19:55 - Quoi qu'il en soit, continue alors, même pour les JO.
19:57 - Même pour les JO.
19:58 - Je sais pas comment on fait ça.
20:00 - On se retrouve dans un tout petit instant avec vous, à tout de suite.
20:02 - Et on est ensemble avec vous sur Sud Radio pour commenter l'actualité.
20:11 - Est-ce que vous avez vu les émeutes, oui, cette nuit, en banlieue ?
20:15 Vous avez vu des émeutes ?
20:17 Bah non, il n'y en a pas eu.
20:18 Pourtant il y a un jeune homme qui est mort, qui a été tué.
20:21 Qui a été tué par un fuyard, par un délinquant,
20:25 qui avait volé un véhicule et qui, en s'enfuyant et en refusant d'obtempérer,
20:31 ne sait pas à tuer un jeune homme de 34 ans.
20:36 Il n'y a rien, personne n'en parle.
20:39 On en parle, nous, on en parle un peu.
20:41 Je pense évidemment à l'affaire Nahel,
20:45 qui avait soulevé un certain nombre de réactions dans les banlieues.
20:49 Ce petit ange disparu trop tôt.
20:51 Je ne dis pas qu'il doit...
20:53 Enfin, je vais être un peu excessive, peut-être,
20:56 mais c'est du bon mombrial.
20:58 Et qu'il disait, bah voilà pourquoi les policiers doivent avoir le droit
21:01 de tirer sur des gens qui font des délits de fuite,
21:04 parce que c'est un mort qui se retrouve vraisemblablement au bout de ses délits de fuite.
21:09 Donc je suis absolument scandalisée de ce qui s'est passé hier
21:13 et du nombre des délits de fuite.
21:15 Aujourd'hui, les policiers hésitent même à poursuivre les fuyards
21:18 de peur qu'ils ne provoquent des accidents.
21:21 Jean-Luc, je vois que vous soupirez, ou en tout cas vous n'êtes pas...
21:24 Non, non, je ne soupire pas Valérie.
21:26 J'entends ta réaction, je veux dire, elle me paraît tout à fait honorable.
21:31 Je ne soupire pas.
21:33 Je dis simplement que, qu'est-ce qui est passé dans la tête de 14 ans ?
21:39 Sa vie est foutue.
21:41 C'est sa vie qui est foutue, mais il a tué quelqu'un.
21:44 Non, mais je viens de le dire Valérie.
21:46 C'est Virginie.
21:47 C'est Virginie.
21:48 Coucou Jean-Luc, c'est Virginie.
21:49 Je viens de le dire évidemment.
21:50 Merci, je le sais.
21:51 L'adolescent quand même, l'adolescente, appelons-le Adolescent,
21:54 moi je l'appellerais délicatement.
21:56 Oui, mais il avait déjà été déclaré coupable par le tribunal pour enfants de Crétin
21:59 le 4 décembre pour deux chefs d'accusation vol avec violence
22:02 ayant entraîné une incapacité temporaire de travail supérieure à 8 jours
22:06 atteinte à l'intimité de la vie privée.
22:08 Je veux dire, c'était déjà un délinquant, c'était déjà quelqu'un qui avait 14 ans.
22:11 Mais je ne vous dis pas le contraire.
22:12 Oui, oui, non, mais voilà, c'est que se pose la question de la justice des mineurs,
22:16 se pose quand même un certain nombre de questions sur les délits de fuite,
22:20 pourquoi ces gens ne s'arrêtent pas, et enfin, je ne sais pas, qu'est-ce qu'on fait ?
22:26 Vous savez, on va recevoir Yannick Allénaud demain, son fils a été tué par un chauffard.
22:30 Celui qui a tué son fils de 23 ans avait volé une voiture, était à pleine vitesse, a percuté son fils.
22:37 Cet homme n'a toujours pas été jugé, ça fait deux ans, ça fait deux ans.
22:41 L'homme est en liberté aujourd'hui, c'est un permis de tuer aujourd'hui la voiture,
22:47 les excès, les délits routiers, et en particulier ces délits de fuite.
22:50 Ergono ?
22:51 Ça ne me dérange pas du tout de débattre de restrictions de libertés individuelles,
22:56 de la délinquance juvénile, de la situation face au refus d'obtempérer.
22:59 Le seul point qui me dérange, moi, c'est systématiquement, dès qu'il y a un événement comme ça,
23:03 c'est de faire la comparaison avec la situation de Nahel.
23:06 Malgré tout, on était face à un événement où, pour le coup, c'était les forces de l'ordre
23:11 qui, dans un véhicule à arrêter, avaient agi, c'était filmé,
23:15 et la réaction des banlieues, c'était plus par rapport à ça, c'était pas...
23:19 Là, la délinquance, elle est double.
23:22 C'est-à-dire que là, on a un très très jeune, je sais pas, 13 ou 14 ans, il y en a eu 13 ans,
23:26 il a été condamné à 8 jours d'ITT, c'est-à-dire que c'est très très grave.
23:30 8 jours d'ITT, c'est vraiment une situation où la violence a été extrême sur la personne.
23:35 Ils volent une voiture à 3h du matin, etc.
23:37 Là, je pense qu'il y a un vrai sujet d'encadrement parental.
23:40 Nahel, il y avait eu une course poursuite avant, la voiture a finalement été arrêtée,
23:43 mais il y a eu une course poursuite, c'est quelqu'un qui avait mis en danger la vie d'autres concitoyens.
23:48 Je veux dire, c'est pas un type qu'on a coincé dans un coin et qu'on a buté.
23:52 Il était arrêté au moment venu, c'est ça le débat.
23:55 Après, d'accord, c'est autre chose, mais il y a un moment...
23:57 Là, le refus d'emptérer, il l'a pas respecté, en plus, il a été faire un accident,
24:00 il a été tué une personne, très certainement, une personne de 37 ans qui venait du travail.
24:04 Oui, il allait travailler à Rungis.
24:06 Il allait travailler à 3h du matin, donc l'émotion est énorme.
24:10 Mais là, le sujet, c'est de savoir comment un jeune de 13 ans qui se fait condamner
24:13 pour des faits très graves au mois de décembre, se retrouve encore une fois complètement libre
24:16 de circuler et d'agir comme il veut quelques mois plus tard.
24:20 Et en vrai, c'est un cycle, malheureusement, qui se reproduira
24:24 si on n'agit pas de façon plus ferme au niveau des sanctions.
24:27 En fait, on a l'impression d'entendre toujours la même histoire.
24:29 L'histoire, elle est toujours simple, c'est un mineur qui est adoré par ses voisins,
24:33 qui commet un vol, qui a déjà été condamné par la justice,
24:38 et qui provoque un drame, par définition, d'une personne complètement innocente.
24:42 Je trouve cette histoire, on l'entend trop souvent.
24:44 Et on sait tous qu'il y a un problème avec des lois qui sont laxistes.
24:48 On sait tous que les policiers ont peur d'intervenir parce qu'ils ont peur
24:52 de ne pas respecter telle virgule dans la procédure.
24:55 On sait qu'ils ont peur d'intervenir parce qu'ils savent qu'ils peuvent,
24:58 à tort ou à raison, générer effectivement des émeutes.
25:02 Donc il y a quand même un sujet en France, il y a vraiment un sujet.
25:05 Et on est obligé de se poser la question, vous l'avez dit tout à l'heure Valérie,
25:09 comment est-ce possible qu'il y ait tant de temps entre l'infraction et le jugement ?
25:14 Là, il devait passer devant la justice le 12 juillet pour effectivement
25:17 des actes commis il y a plusieurs mois.
25:19 C'est quand même délirant.
25:21 Et tant qu'on n'aura pas ce sentiment d'injustice profonde,
25:27 il ne faut pas s'étonner si les Français se radicalisent.
25:31 Virginie ?
25:33 On met tant de temps parce que la justice est débordée,
25:36 n'a pas assez de moyens, n'a pas le temps de traiter tous les dossiers.
25:39 Alors on ne peut pas à la fois dire "Alala mon Dieu ce mineur"
25:45 et en même temps ne pas réarmer, puisque c'est ça dont il s'agit,
25:49 le système total.
25:52 Je pense que tous les professionnels de justice sont les premiers à dire
25:55 "Mais donnez-nous les moyens de travailler proprement,
25:57 donnez-nous plus de personnes, donnez-nous plus de cadres,
26:01 on est débordé par les dossiers, on n'y arrive pas."
26:04 Quant aux mineurs c'est un vrai problème.
26:06 Je rappelle que les émeutes auxquelles vous faisiez allusion,
26:09 il y avait essentiellement des mineurs dans les rues.
26:11 Donc là aussi on peut se demander "Mais que font les parents ?"
26:14 parce qu'on est tous parents.
26:16 J'entends bien qu'il y a des familles monoparentales
26:19 et que souvent les mères travaillent la nuit, j'entends tout ça.
26:21 Mais malgré tout il y a un vrai problème quand on voit
26:23 qu'il y a autant de mineurs qui commettent des actes délinquants
26:26 et on se demande qui s'occupe d'eux, qui veille sur eux,
26:29 qui surveille à quelle heure ils rentrent, à quelle heure ils sont là.
26:32 Je ne sais pas, c'est une vraie interrogation pour moi.
26:34 Et puis où sont les pères ?
26:36 On vous dira que les pères sont souvent partis,
26:39 et que c'est souvent la responsabilité seule des mères.
26:42 Mais qu'est-ce qu'on fait ?
26:44 Est-ce qu'il faut durcir le système pénal ?
26:46 Que faisait ce gosse ?
26:48 Il aurait dû être en centre fermé,
26:50 mais il y en a tellement, et effectivement les délits sont...
26:53 Je ne sais pas. Jean-Luc, quelle solution ?
26:56 Je le dis souvent sur cette antenne,
26:58 les manques de moyens qui existent aujourd'hui,
27:00 notamment par rapport à la justice,
27:02 les manques de moyens par rapport à tout ce qui était,
27:05 dans un temps qui n'est pas si ancien,
27:07 qui s'appelait l'éducation populaire,
27:09 avec un certain nombre d'adultes qui s'occupaient
27:11 et des jeunes mineurs et des plus ou moins jeunes,
27:14 tout ça a largement, malheureusement, disparu.
27:17 On se retrouve dans des situations, dans un certain nombre de cités,
27:20 où il y a pu, à partir d'une certaine heure,
27:23 les adultes n'existent plus.
27:25 Ou alors ils sont terrés chez eux,
27:27 dans la rue, c'est absolument insupportable et impossible.
27:30 Voilà. Le manque de moyens,
27:32 et des forces de police,
27:34 notamment des forces de police de proximité qu'on a retirées,
27:37 ça ne réglerait pas tout, je le sais,
27:39 mais ça réglerait une partie du problème.
27:41 Quant à cette histoire de mineurs délinquants,
27:44 reprenons clairement le fait de se dire,
27:49 il faut faire ce qu'on fait avec ces mineurs délinquants
27:52 qui sont laissés à l'abandon,
27:54 et qui traînent dans les rues,
27:56 notamment ce gamin,
27:57 dont la vie est foutue, comme celui qui a été tué.
28:00 - Oui, sa vie, elle était déjà malheureuse.
28:02 - Non, lui n'est pas mort, celui qui a été tué, il est effectivement mort.
28:04 - Oui, sa vie est... - Mais c'est pas tout à fait pareil.
28:06 - Mais est-ce que vous êtes d'accord avec cette info,
28:09 enfin ce tweet de Thibault de Montbréal ?
28:13 "Voilà pourquoi la police a le droit de tirer sur l'auteur d'un refus d'obtempérer
28:16 si les agents estiment que le conducteur est susceptible d'être dangereux dans sa fuite."
28:20 - Non mais c'est Valérie !
28:22 - "Mais là on va entendre les associations,
28:24 ni les artistes, ni les sportifs,
28:26 juste les pleurs d'une famille anonyme dévastée."
28:28 - Oui, juste, mais on va tirer sur un gamin de 14 ans, très bien.
28:32 - Ben, il y a un homme qui est mort,
28:34 donc il y a un choix à faire,
28:36 enfin c'est très dur à dire comme ça, mais...
28:38 - Ben c'est ça.
28:40 - Ben oui, mais il y a un moment où si vous laissez le délinquant s'enfuir,
28:43 il va tuer quelqu'un, donc...
28:45 question philosophique.
28:47 - Non, même très technique,
28:49 c'est-à-dire que nos forces de l'ordre sont formées,
28:51 et on espère qu'ils seront mieux formés,
28:53 pour pouvoir avoir le bon jugement dans les moments-là,
28:56 et ils prennent leurs responsabilités comme il faut.
28:58 Après, il y a peut-être d'autres options avant d'en arriver là,
29:01 mais s'ils prennent ces décisions, c'est qu'elle est jugée utile de repas.
29:04 On peut peut-être essayer d'arrêter le véhicule d'une façon ou d'une autre,
29:06 c'est vraiment pas facile, c'est un métier dur, etc.
29:09 Mais c'est une remarque qui montre toute la difficulté du métier de nos forces de l'ordre.
29:14 - Oui. - Et la pression dans laquelle ils sont.
29:16 - Oui. Allez, on marque une pause,
29:18 on va parler de ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale hier.
29:21 Doit-on en parler, même ? C'est la question...
29:23 - Encore passé, encore ! - Oui.
29:25 A tout de suite.
29:26 Et avec vous, toujours sur Sud Radio,
29:28 pour commenter l'actualité.
29:30 Pardon, et l'actualité, c'est ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale.
29:34 Un drapeau palestinien bandit une nouvelle fois dans l'hémicycle,
29:38 des députés qui se sont habillés aux couleurs du drapeau palestinien,
29:42 ce qui fait que, évidemment, la sanction, pour le coup,
29:45 ne peut pas intervenir.
29:47 Et qui, elle, sera vraisemblablement condamnée et exclue.
29:52 Ça vous inspire quoi, Ergonto Parslan, ce type de comportement ?
29:56 - Ça m'inspire de la fatigue intellectuelle.
29:58 Et de...
30:00 Je suis vraiment désabusé de voir cette instrumentalisation.
30:04 Ils n'ont vraiment aucune honte, aucun respect aussi
30:07 à l'institution dans laquelle ils se trouvent.
30:09 Ils peuvent exprimer...
30:10 Ou ils ont d'ailleurs toute la liberté d'expression
30:12 qu'ils utilisent, qu'ils usent très largement.
30:15 Et là, aujourd'hui, ils sont vraiment dans une démarche où...
30:17 J'arrive pas à comprendre la finalité.
30:20 La semaine dernière, ils ont fait un festival après ça.
30:23 Alors que si c'est vraiment un truc qui leur ténor à cœur
30:25 et qu'ils sont sur cette position de génocide,
30:27 je comprends pas toute cette jubilation qu'il y a autour.
30:30 Ça me dégoûte, ça me répugne.
30:32 Mais c'est surtout révélateur de cette gauche
30:35 qui est uniquement dans une approche populiste,
30:38 que je suis même pas sûr qu'elle soit efficace politiquement,
30:40 mais qui continue à utiliser un combat
30:43 et des émotions de certaines parties de la population,
30:45 puisqu'ils jouent uniquement sur les émotions.
30:47 Concrètement, il n'y a rien de sérieux qui sort de leur bouche
30:49 pour trouver une solution à la situation.
30:50 En tout cas, rien de crédible.
30:52 Et ce spectacle continue.
30:53 Donc, à un moment donné, il va falloir, comment dire,
30:55 remettre de l'ordre aussi au sein de cette Assemblée.
30:58 J'espère qu'on puisse retrouver des débats politiques,
31:00 de fond, comme ça a été le lieu pendant de nombreuses années.
31:03 Alors, Jean-Luc, vous dîtes merci.
31:05 Je m'excuse.
31:07 L'Assemblée nationale,
31:09 c'est du... j'ai quasiment jamais vu.
31:12 Il n'y a plus de majorité possible dans cette Assemblée nationale.
31:15 Non.
31:16 Ce qui donne...
31:17 Il n'y a d'ailleurs pas de majorité actuelle.
31:19 Non, mais surtout, ce qu'on appelle majorité
31:22 n'est plus majoritaire du tout.
31:24 On est passé plusieurs fois,
31:26 et je n'apprends rien à personne,
31:29 un 49-3 régulier par rapport à toutes les décisions importantes
31:33 que devait prendre la République française.
31:35 Les débats deviennent absolument inaudibles.
31:38 Voilà.
31:39 Alors, après, non.
31:41 Il y a quand même des positions qui sont prises
31:43 et qui sont demandées par une partie de la gauche,
31:45 si ce n'est toute la gauche, mais pas uniquement.
31:47 Le groupe Pluot est à peu près dans cette position-là aussi,
31:50 qui n'est pas un groupe qu'on peut appeler d'extrémiste,
31:52 qui est deux États, reconnaissance de la Palestine.
31:56 Ce n'est quand même pas énorme.
31:57 Mais la majorité présidentielle aussi, Jean-Luc.
31:59 C'est ce qui est demandé par 145 pays dans le monde.
32:02 Donc voilà.
32:03 Mais pas par le Hamas.
32:05 Valérie, une petite précision.
32:07 Tu as dit tout à l'heure que c'était les filles.
32:09 Non, c'était les Verts, les filles et le Parti communiste,
32:12 qui était habillé aux couleurs de la Palestine.
32:15 Voilà.
32:16 Évidemment, tout ça ne rend pas très sérieux.
32:19 Je suis de ceux qui regardent plus maintenant
32:22 ce qui se passe au Sénat,
32:24 alors que ce n'est pas spécialement passionnant non plus.
32:26 Mais au moins, on a des débats et de vrais débats.
32:28 Il n'y a plus de débat à l'Assemblée nationale.
32:31 Ça pose un problème.
32:32 Et clairement, à un moment donné,
32:34 une dissolution sera...
32:36 On ne va pas tenir trois ans comme ça.
32:38 Je ne crois pas une seule seconde
32:40 qu'on puisse tenir trois ans comme ça.
32:42 Benoît ?
32:44 C'est vrai que l'Assemblée nationale,
32:46 on a l'impression quasiment qu'on est sur le réseau social
32:48 à longueur de temps.
32:49 Et on a l'impression que les débats de fond ont disparu.
32:51 On a l'impression que l'objectif, c'est de faire un coup médiatique
32:53 pour faire la une du 20h.
32:56 C'est vrai que les stratégies politiques, parfois,
32:58 sont difficiles à décrypter.
32:59 Mais celle de l'FI, pour le coup,
33:01 elle est claire comme de l'eau de roche.
33:02 Ils ont ciblé les quartiers.
33:04 En 2022, ça a fonctionné.
33:06 Je prends l'exemple de la ville d'Évry
33:08 où ils font plus de 50% au premier tour.
33:10 Donc ça a fonctionné.
33:12 Ils ont eu un échec la dernière fois aux élections européennes.
33:14 Ils ont fait un peu plus de 6%.
33:16 Mélenchon s'en plaignait.
33:18 Et donc là, ils se disent, globalement,
33:20 on va utiliser la guerre au Moyen-Orient
33:22 pour être un véritable carburant électoral
33:24 pour essayer de mobiliser encore davantage
33:26 les fameux quartiers communautarisés
33:28 qui nous ont apporté leur voix en 2022.
33:30 Et comme, en plus, ils ont une tête de liste,
33:32 Madame Aubry, qui, comme disent les politiques,
33:34 n'imprime pas beaucoup dans l'opinion,
33:36 Mélenchon mouille le maillot.
33:38 Il va faire de plus en plus de meetings,
33:40 notamment dans ces fameux quartiers.
33:42 Il a sorti de son chapeau Rima San,
33:44 qui est vraiment une militante
33:46 de la cause palestinienne.
33:48 Et puis, il multiplie les coups d'éclat
33:50 pour justement faire la une des médias.
33:52 Et c'est vrai qu'on se demande vraiment
33:54 si on est dans le cadre d'une élection européenne ou pas.
33:56 Parce que, clairement,
33:58 leur seul sujet de conversation,
34:00 leur seule préoccupation,
34:02 c'est le sort de la France ou des Français
34:04 dans le cadre de cette union européenne.
34:06 Mais ils tentent de faire en sorte que le débat
34:08 ne se porte jamais sur les questions européennes,
34:10 mais sur des questions qui dépassent
34:12 ces élections,
34:14 et sur des sujets géopolitiques
34:16 qui méritent, évidemment,
34:18 d'être traités. Mais à quelques jours
34:20 de l'élection des européennes,
34:22 on est obligés, je crois, de parler d'un peu de cynisme.
34:24 - Pourquoi ce...
34:26 La question peut être naïve, mais pourquoi ce combat
34:28 pour la Palestine ?
34:30 - Je voyais ce tweet,
34:32 je ne nie absolument pas
34:34 ce qui se passe et le drame
34:36 que vivent les habitants de Gaza.
34:38 Mais je voyais ce tweet de Bérangère Viano
34:40 qui dit "Venez de..." Elle parlait
34:42 à ceux qui sont
34:44 habillés aux couleurs du drapeau palestinien.
34:46 "Venez de m'avoiler comme les Iraniennes battues,
34:48 sous des linceuls comme les Afghans opprimés,
34:50 ensanglantés
34:52 comme les Israéliennes violées,
34:54 enchaînés comme les
34:56 Yézédis vendus, le dos courbé
34:58 comme les Ouïghours esclaves,
35:00 et peut-être prendrons-nous votre engagement au sérieux."
35:02 - C'est très juste.
35:04 - J'ai trouvé que c'était d'une justesse absolue.
35:06 Vous avez en ce moment des Yézédis
35:08 qui sont, je l'ai dit en début de
35:10 semaine, affamés,
35:12 encerclés pour sans eau,
35:14 sans nourriture, qui vont mourir
35:16 de faim et de soif.
35:18 Cette cause-là,
35:20 toutes ces causes-là, mériteraient qu'on s'indigne.
35:22 En quoi est-ce que la cause palestinienne,
35:24 pardon, est plus juste ou plus proche
35:26 de nous ? Je vous pose la question.
35:28 - Elle n'est ni plus juste ni plus proche, elle est juste
35:30 électoraliste. Il y a en France
35:32 un vivier d'électeurs que
35:34 les filles espèrent attirer à lui
35:36 d'ici dimanche. C'est aussi simple
35:38 que ça. Les autres causes que vous avez
35:40 évoquées tout à l'heure ne représentent pas
35:42 en France réellement
35:44 de personnes indignées.
35:46 Et donc, c'est pas la peine de les utiliser.
35:48 Il y a une forme de cynisme
35:50 et d'instrumentalisation,
35:52 c'est très net. Mais je voudrais rappeler une chose à M. Benhamias.
35:54 L'utilisation du 49.3
35:56 est totalement limitée.
35:58 Le 49.3 peut être utilisé
36:00 ad libitum sur les textes
36:02 financiers, les textes de loi,
36:04 les projets de loi de la
36:06 Sécurité sociale, et une fois par
36:08 session. Donc il n'y a pas à dire que
36:10 le 49.3 est utilisé à tort et à travers.
36:12 C'est limité par la loi.
36:14 - Une question d'un auditeur, pourquoi
36:16 pas une sanction collective pour
36:18 tous ceux qui se sont...
36:20 C'est un groupe, en fait, qui a manifesté,
36:22 enfin plusieurs groupes, vous l'avez rappelé, Jean-Luc, vous avez raison.
36:24 Est-ce que ça peut être possible ?
36:26 Je ne sais pas si quelqu'un peut répondre à la question.
36:28 Est-ce qu'on peut sanctionner un groupe ?
36:30 Jean-Luc, peut-être ? - Je ne pense pas.
36:32 - Vous vous rendez compte de la situation
36:34 dans laquelle on est ? On va sanctionner
36:36 une partie de la représentation nationale
36:38 parce qu'elle manifeste
36:40 de manière illégale et parfois
36:42 c'est en dehors des règlements, on le sait.
36:44 Voilà. Et on va sanctionner. Ça ne répond
36:46 en rien aux problèmes démocratiques
36:48 dans lesquels nous nous trouvons aujourd'hui.
36:50 On est dans une situation
36:52 où il n'est pas possible
36:54 d'avoir une Assemblée nationale qui est incapable
36:56 aujourd'hui d'avoir de vrais débats.
36:58 - Oui. - Oui, mais ce n'est pas
37:00 parce que ça ne répond pas aux problèmes démocratiques
37:02 qu'il faut laisser tout faire
37:04 au sein de l'Assemblée. Je pense que
37:06 d'un point de vue réglementaire, c'est difficilement
37:08 applicable ce genre de sanctions. Mais juste pour
37:10 faire le parallèle peut-être avec la gauche, dans les années
37:12 70, ça a été un marqueur important
37:14 idéologique
37:16 le Moyen-Orient. Il y avait beaucoup de personnes
37:18 d'extrême-gauche européennes qui partaient
37:20 se former, combattre là-bas.
37:22 On parle de l'époque, de Carlos
37:24 et de ces petites milices qui étaient
37:26 sur le combat là. Et je pense que c'est ce qui a fait perdre
37:28 beaucoup de temps à la cause palestinienne
37:30 à trop
37:32 se parer de ce paravent
37:34 idéologique d'extrême-gauche. Et aujourd'hui, pour
37:36 Jean-Luc Mélenchon, c'est royal ces petits
37:38 fantasmes idéologiques de jeunesse
37:40 qui reviennent. Mais encore une fois,
37:42 concrètement, pour la Palestine et les palestiniens,
37:44 ça ne produit rien
37:46 de sérieux et de politique. Moi, ça ne me dérange pas qu'on
37:48 débatte de cela
37:50 dans le cadre des élections européennes, puisque l'Union Européenne
37:52 doit des fois se positionner sur certains sujets
37:54 internationaux, dont celui du Moyen-Orient.
37:56 Mais parler uniquement de ça et instrumentaliser
37:58 l'Assemblée nationale
38:00 à des fins électoralistes, c'est ça
38:02 qui est plutôt gênant. - Et je crois qu'en plus, les sanctions sont
38:04 certainement contre-productives. - Oui.
38:06 - Parce que, voilà, il n'y a pas eu
38:08 agression, il n'y a pas eu
38:10 dérapage verbal ou que sais-je.
38:12 C'est juste que je trouve que
38:14 les sanctionner, ça continue à les victimiser
38:16 et auprès des populations qu'ils visent à cibler,
38:18 ils sont en droit de dire maintenant "Voyez,
38:20 on dit la vérité, la preuve, on est sanctionné à l'Assemblée nationale".
38:22 - Mais... - Donc ça n'a vraiment pas de sens.
38:24 - D'ailleurs, il y a deux choses différentes. Il y a les députés
38:26 qui étaient habillés aux couleurs du drapeau de la Palestine,
38:28 ceux-là, je pense qu'ils ne vont
38:30 avoir aucune sanction. - Oui.
38:32 - Mais il y a le
38:34 brandissement du drapeau, là, oui.
38:36 - À l'envers. - Oui. Et je rappelle
38:38 qu'il y a 15 jours, il y a déjà eu un député,
38:40 une fille qui s'appelle Sébastien Deluc qui lui a écopé
38:42 de 15 jours d'échelouison qui est une sanction extrêmement grave.
38:44 - Contrairement à eux. - Et quand vous parlez
38:46 de sanctions, j'ai senti hier que
38:48 Yael Brun-Pivet n'avait pas forcément envie
38:50 de rééditer l'épisode d'il y a 15 jours.
38:52 Elle a semblé vouloir reprendre très vite
38:54 la séance. Elle a dit "Bon,
38:56 rappel à l'ordre avec inscription
38:58 au procès verbal".
39:00 Donc ça va être noté.
39:02 Est-ce qu'il va y avoir une sanction égale à celle d'il y a 15 jours ?
39:04 Franchement, j'en doute. Et
39:06 dernière petite remarque, moi je suis très choquée
39:08 par tous les commentaires qui ont été faits par les élus
39:10 de LFI qui disent "Ah oui, mais le règlement,
39:12 nous on est prêts à le braver". Bah super !
39:14 Si les élus commencent à braver les règlements
39:16 et les lois qu'eux-mêmes contribuent
39:18 à faire, alors là franchement
39:20 il y a là un sens
39:22 méprisable de la politique.
39:24 Les élus doivent, malgré tout,
39:26 ils sont dans une enceinte, ils représentent
39:28 ce qu'on appelle la représentation nationale,
39:30 ils doivent respecter le règlement. C'est bête,
39:32 mais c'est comme ça. - Alors c'est valable
39:34 pour l'ensemble des élus ? - Absolument !
39:36 - Je suis tout à fait d'accord avec vous.
39:38 - C'est valable aussi pour d'autres élus.
39:40 - Oui, oui, c'est valable pour les élus. D'ailleurs, j'ai parlé
39:42 des élus. - J'ai dit la semaine dernière sur cette antenne
39:44 qu'un certain député
39:46 avait été agressé,
39:48 avait été vu
39:50 en train d'agresser le ministre
39:52 de l'Intérieur. Pas le ministre de l'Intérieur,
39:54 le ministre de la Justice. Ces images-là,
39:56 tout le monde les a vues. - Ah bon ?
39:58 - Est-ce qu'il a été condamné ? Est-ce qu'il a été
40:00 exclu pendant 15 jours ? Non.
40:02 - Oui, c'était pas... - Tu l'as pas vu ?
40:04 - Mais bon, tout ça pour dire qu'on va pas transformer
40:06 l'Assemblée Nationale en tribune avec d'un côté
40:08 des drapeaux, de l'autre, de l'autre drapeau. Tout ça, ça va
40:10 très mal finir. - Non, on est d'accord. - Voilà.
40:12 C'est juste ça, une question de bon sens qu'on essaie
40:14 d'amener dans le débat et essayer de
40:16 calmer un peu les esprits.
40:18 Et le poteau, il est un peu trop gros, là. Et les filles,
40:20 ils abusent un peu trop du sujet.
40:22 On verra comment ça va déboucher
40:24 pour les gens de leur côté. - D'ailleurs, l'initiative de Raquel Guéquet
40:26 était semble-t-il assez solitaire
40:28 parce que je suis pas sûre que tout le monde était au courant
40:30 qu'elle allait sortir le drapeau.
40:32 - Comme d'habitude, je crois.
40:34 - Ça, par contre, c'était tout à fait préparé
40:36 parce que chacun était positionné dans l'hémicycle
40:38 de façon à ce que ça représente bien le drapeau.
40:40 Donc ça, c'était préparé. - Allez, on marque une pause.
40:42 - Ce qui est préparé, c'est qu'il le fera encore une autre fois.
40:44 - Bien sûr. - Oui. - Bien sûr.
40:46 - Je sais pas, demain, ils vont faire quoi ? Soutenir le PSG ?
40:48 L'Olympique de Marseille ? Ça ne rime plus à rien.
40:50 - On se retrouve dans un instant. On va parler
40:52 de Zelensky, invité d'honneur
40:54 à l'Assemblée Nationale.
40:56 On y revient dans un instant.
40:58 Zelensky sera
41:00 l'invité d'honneur
41:02 de l'Assemblée Nationale,
41:06 vendredi à Paris.
41:08 Ils vont discuter des besoins de l'Ukraine
41:10 face à la Russie. Tout ça se passe
41:12 au lendemain
41:14 des... comment dire ?
41:16 Je trouve pas... des cérémonies.
41:18 - De commémorations. - De commémorations
41:20 pour le débarquement. La Russie
41:22 n'est pas invitée.
41:24 Zelensky, lui, vient
41:26 pour réclamer plus de moyens,
41:28 des armes, Benoît Perrin.
41:30 Est-ce que ça vous choque ? Je vois beaucoup de réactions
41:32 ce matin de questions de gens qui s'interrogent.
41:34 Il y aura un discours, je précise,
41:36 à l'Assemblée Nationale, qui va être
41:38 reçu avec tous les honneurs.
41:40 - C'est un épisode que je trouve
41:42 un peu surprenant. Je ne le choque pas,
41:44 mais c'est quand même surprenant. Parce qu'effectivement,
41:46 on sait déjà qu'il va tenir un discours
41:48 très porté, très favorable
41:50 à l'Union Européenne. Un discours
41:52 qui est par définition à l'opposé
41:54 du Rassemblement National, qui est à priori
41:56 l'opposant principal à la majorité présidentielle.
41:58 Donc, entre cet épisode,
42:00 l'épisode de l'intervention de Gabriel Attal,
42:02 dans le cadre d'une table ronde,
42:04 la semaine dernière, l'intervention d'Emmanuel Macron,
42:06 jeudi soir,
42:08 et maintenant, on a l'impression
42:10 que c'est presque la dernière carte, où au dernier
42:12 moment, on rajoute encore
42:14 une carte en faveur
42:16 de l'Union Européenne. Je trouve que
42:18 la ficelle commence à... On parlait tout à l'heure
42:20 de LFI, qui avait une stratégie qui était
42:22 claire comme l'eau de roche. Là, celle
42:24 de la majorité présidentielle, elle est pareille aussi.
42:26 On a l'impression que la corde est quand même un peu grosse.
42:28 Et là aussi, on est
42:30 en droit de se poser la question si, est-ce que ça va pas
42:32 justement encore exaspérer davantage
42:34 les gens qui
42:36 lisent
42:38 ces interventions répétées
42:40 en faveur du président
42:42 de la République, peut-être un peu grossière.
42:44 - Oui. Virginie ? - Moi, je vous rappelle
42:46 que Jordan Bardella
42:48 est à 32 ou 33%
42:50 selon les sondages.
42:52 Que la majorité présidentielle est à
42:54 quasiment 16 points derrière.
42:56 Donc, je mesure leur panique.
42:58 Et je la mesurerai
43:00 bien évidemment concrètement dimanche.
43:02 Mais j'imagine ce qui se passera
43:04 si, d'aventure, alors je sais que
43:06 certains n'y croient pas du tout, la liste
43:08 de Raphaël Glucksmann devait passer devant la liste
43:10 de Madame Valérie Aillet.
43:12 Alors là, vraiment, ça montrerait l'échec
43:14 complet de la campagne et de la façon dont
43:16 ils ont mené la campagne. Et oui, moi, je partage
43:18 totalement l'exaspération
43:20 de ceux qui disent
43:22 qu'ils ont pas à être partout, tout le temps.
43:24 Emmanuel Macron qui parle demain, c'est-à-dire
43:26 trois jours avant l'élection, ça devrait être interdit.
43:28 Mais, voilà. Et d'ailleurs, je suis pas sûre
43:30 que les autres pays nous regardent avec beaucoup de...
43:32 - Oui. - Alors, ça sera comptabilisé quand même par l'ARCOM ?
43:34 - Non. - Comme la parole ? - Ce qui
43:36 concernera les élections à Roapel. - Bien sûr.
43:38 - De même que le discours de la Sorbonne, Emmanuel Macron
43:40 a été comptabilisé par l'ARCOM. - Exactement.
43:42 - Ça me semble normal. - Oui.
43:44 - Mais enfin, il n'y aura pas moyen de rétablir... Pardon,
43:46 je termine. Il n'y aura pas moyen de rétablir
43:48 le déséquilibre, puisqu'il parle
43:50 demain jeudi et que le vote a lieu
43:52 dimanche. - Oui. Ergone ?
43:54 - Euh, non, c'est peut-être aussi
43:56 rappeler, en tout cas, c'est notre volonté
43:58 de rappeler que
44:00 pas très loin de chez nous, il y a une guerre
44:02 qui se produit et que
44:04 ça fait que 80 ans que des
44:06 Américains et une alliance est venue
44:08 libérer un pays et que
44:10 d'autres personnes vivent la situation
44:12 dont on vivait il y a 80 ans. En tout cas, ils souhaitent l'exprimer
44:14 et le rappeler de cette façon.
44:16 Ce que veut essayer de faire Wladimir Zelensky, c'est de rappeler aussi
44:18 que la guerre dans son pays
44:20 n'est pas terminée, que les Ukrainiens attendent
44:22 beaucoup de l'aide européenne et de la France
44:24 qui a été assez moteur là-dessus.
44:26 C'est peut-être pas assez
44:28 pour certains. - Moteur dans les mots, peut-être pas dans les fesses.
44:30 Je ne sais pas très bien exactement... - Moteur dans les mots, oui.
44:32 - ... quelle quantité est livrée
44:34 concrètement. - Je ne peux pas vous dire précisément.
44:36 Ça serait vraiment
44:38 un peu trop ambitieux de ma part. Mais en tout état de coup,
44:40 je pense qu'en politique, il est important aussi de
44:42 donner quelques curseurs, quelques points de passage.
44:44 Et là, vraiment, il était important de rappeler la gravité
44:46 du moment de ce qui se passe en Ukraine.
44:48 Et faire le parallèle avec
44:50 le débarquement et les commémorations du débarquement,
44:52 je trouve que ce n'est pas excessif. Et politiquement,
44:54 pour nous, c'était important. - Jean-Luc ?
44:56 - Moi, ça ne me dérange pas
44:58 que M. Zelensky vienne parler
45:00 à la tribune de l'Assemblée nationale.
45:02 C'est assez... Dans la période,
45:04 c'est assez logique. Après, toutes les histoires
45:06 de récupération autour de cela...
45:08 On va aboutir,
45:10 et tout le monde le sait, dimanche,
45:12 à une situation électorale en France
45:14 absolument incroyable.
45:16 Une extrême droite à peu près à 40, si ce n'est 42 %.
45:18 - Non, non, non ! 30, 32,
45:20 33 pour l'instant. - Non, mais plus ! Tous ensemble !
45:22 - Non, mais merci ! Je compte, M. Breuil.
45:24 Je compte. Alors, je rajoute Mme Maréchal,
45:26 je rajoute M. Asselineau et je rajoute
45:28 M. Philippot. - D'accord. - Et encore,
45:30 j'en oublie. Donc, nous sommes bien à 40 ou 42 %
45:32 si les sondages ne se trompent pas.
45:34 Avec ce qu'on appelle...
45:36 À chaque fois, j'ai du mal
45:38 à parier, la majorité présidentielle
45:40 qui va se retrouver... Allez,
45:42 je vais être gentil, à 16, 17,
45:44 vous voyez, je suis gentil, hein !
45:46 Rien n'est sûr et on ne sait pas
45:48 à plus ou moins de...
45:50 à plus ou moins de 2 % si Raphaël Glucksmann
45:52 passera devant Valéry Heuer.
45:54 Il y a clairement
45:56 une situation
45:58 incroyable et vue au niveau de l'Union
46:00 européenne comme totalement incroyable.
46:02 Car si vous... Quand vous regarderez les résultats
46:04 des élections dans les autres pays européens,
46:06 à peu près, les autres pays démocratiques
46:08 européens, ils ne le sont pas tous,
46:10 clairement, on a une situation
46:12 absolument incroyable.
46:14 - Ne diriez-vous pas que l'extrême droite monte
46:16 dans beaucoup de pays en Europe ?
46:18 - Mais pas à ce niveau-là.
46:20 - Bah, ok. - Pas à ce niveau-là.
46:22 - Bon. - Non.
46:24 Je mets de côté la Hongrie, si vous voulez bien.
46:26 - L'Italie ? - Mais pas à ce niveau-là.
46:28 - L'Italie ? - L'Italie, c'est
46:30 beaucoup plus compliqué car vous avez bien vu que Mme Mélanie
46:32 a toujours des discours
46:34 qu'elle a tenus quand elle s'est fait élire
46:36 notamment par rapport aux migrants, revient
46:38 dessus et que, clairement,
46:40 elle est obligée de voir la réalité en face.
46:42 - C'est vrai. - Elle a été élue.
46:44 - Elle répond même plus à Mme Le Pen.
46:46 - Non, ça c'est vrai. - Elle a été élue.
46:48 - Elle a reçu Marie-Marie Schalke.
46:50 - Elle sera dans un autre groupe.
46:52 - Mais il y a une sorte quand même
46:54 de...
46:56 de concordance, enfin de...
46:58 de quoi ? Je ne trouve pas le mot...
47:00 - Concomitant ? - D'événement,
47:02 non, pas de concomitant. Oui, c'est ça, sur le
47:04 timing, c'est-à-dire avec les Russes
47:06 qui ne sont pas là et
47:08 Zelensky qui vient le lendemain.
47:10 Il y a un timing qui est quand même
47:12 curieux. Non ?
47:14 - C'est... - Les Russes
47:16 ne sont pas invités. - C'est curieux.
47:18 - En tout cas, qui dit clairement de quel côté on est.
47:20 - Oui, c'est ça.
47:22 - Qu'on invite Zelensky, je l'ai dit, c'est bien.
47:24 Qu'on n'invite pas,
47:26 vu la place
47:28 des Russes... - Oui, oui, d'accord.
47:30 - C'est...
47:32 Il y a quelque chose qui...
47:34 qui ne va pas. Alors, je comprends
47:36 pourquoi on ne le fait pas, mais
47:38 clairement, chacun sait quel était le rôle
47:40 de l'Union soviétique de l'époque. - C'est ça.
47:42 - Dans la résolution
47:44 du conflit. - C'est cette...
47:46 C'est cette question-là.
47:48 C'est même d'inviter des... Alors, peut-être que c'était compliqué de faire...
47:50 - C'est l'histoire qui en marche, c'est comme ça.
47:52 C'était il y a
47:54 80 ans après. - Oui, mais sans inviter
47:56 Poutine, c'était peut-être compliqué, mais d'inviter des vétérans
47:58 russes, d'une certaine
48:00 façon, de rendre...
48:02 de rendre hommage aux Russes.
48:04 Ils ont été là et ils ont été indispensables.
48:06 Non ? - Ah si, si, moi aussi,
48:08 je suis d'accord. Ils ont été déterminants.
48:10 C'est...
48:12 Pour le coup, cruel de ne pas leur rendre hommage, clairement.
48:14 Après, sur la situation politique, pour venir à ce que
48:16 vous disiez, monsieur Benamias,
48:18 c'est sûr qu'on va être dans une situation
48:20 très probablement assez unique, assez...
48:22 assez hors du commun, mais j'aimerais
48:24 quand même qu'au lendemain des élections, on se pose
48:26 quand même les questions du "pourquoi". Voilà. Pas simplement
48:28 des leçons de moral dans tous les sens, mais
48:30 simplement de se dire "ben voilà, on a
48:32 des eurosceptiques qui vont être peut-être
48:34 à peu près à 50%
48:36 et bien pourquoi on est arrivé à cette situation-là ?
48:38 Voilà. J'aimerais vraiment qu'on ait ce
48:40 débat de fond au lendemain des élections, si vraiment
48:42 le résultat est celui que vous... - C'est le débat important.
48:44 - Pas de question.
48:46 - Voilà. Que vous projetez. - Oui, oui, non, non.
48:48 - Et j'ai peur qu'on ne l'ait pas. J'ai peur qu'on soit simplement sur
48:50 "attention, attention"
48:52 sans se poser les questions de fond. Voilà. Pourquoi
48:54 aujourd'hui les gens adhèrent beaucoup moins
48:56 à l'Union Européenne qu'ils l'adhéraient il y a quelques années ?
48:58 - Il faut reconnaître la classe politique pendant
49:00 30 ans a dit "du mal de l'Europe"
49:02 à tout bout de champ. - Oui.
49:04 - Vous en pensez quoi Jean-Luc ? Vous pouvez commencer
49:06 le débat. - J'en pense
49:08 qu'effectivement
49:10 tout ça remonte pour les plus anciens
49:12 au référendum de 2005
49:14 où une majorité
49:16 de Français a voté contre le traité constitutionnel.
49:18 Et si on va plus loin,
49:20 si on va plus près, pardon,
49:22 ça remonte à la révolte des Gilets jaunes.
49:24 Et que tout ça,
49:26 en France, donne un état de l'opinion
49:28 publique extrêmement diversifié,
49:30 extrêmement complexe,
49:32 qui donne cette défiance continuelle maintenant
49:34 par rapport au monde politique.
49:36 - Je pense que les Français n'ont pas toujours
49:38 perçu, pardon, je ne veux pas dire "perçu" du tout,
49:40 l'intérêt en fait
49:42 de l'Union Européenne. - De l'Union Européenne, absolument.
49:44 - On ne leur a pas montré par A+B une manière rationnelle.
49:46 Encore une fois, je mets la morale de côté.
49:48 Je mets les leçons
49:50 ou les grandes emphases
49:52 verbales de côté. Je crois
49:54 qu'il faut, que voilà,
49:56 qu'aujourd'hui, les Français ont une perception
49:58 très critique de l'Union Européenne parce qu'ils n'y voient pas,
50:00 alors je ne parle même pas de l'aspect financier, je rappelle juste
50:02 que le contrat de France CP
50:04 12 milliards par an à l'Union Européenne
50:06 en solde,
50:08 donc il y a un solde positif envers l'Union Européenne,
50:10 et que les Français n'y voient pas leurs avantages,
50:12 n'y voient pas leurs intérêts, tout simplement.
50:14 Et les responsables politiques n'ont pas réussi à montrer,
50:16 ou en tout cas la technostructure européenne,
50:18 je crois, va
50:20 à l'encontre des intérêts des peuples.
50:22 - Oui, on ne voit pas le côté concret
50:24 et pratique. - Moi je viens d'être...
50:26 - Le côté concret, on le voit terriblement par rapport
50:28 à la politique agricole commune,
50:30 dans lequel l'ensemble des agriculteurs
50:32 européens, notamment français,
50:34 savent très bien que s'il n'y avait pas les subventions
50:36 européennes pour la politique agricole commune,
50:38 il n'existerait plus.
50:40 - Oui, Ergoun, toi, par exemple. - Un autre exemple, moi je viens
50:42 d'un département, la Meurtier-Moselle, où il y a 120 000
50:44 transfrontaliers qui tous les jours
50:46 traversent les frontières avec le Luxembourg
50:48 et l'Allemagne pour aller travailler. - Bien sûr.
50:50 - Et je pense que pour le coup, ils arrivent à
50:52 formellement, et on va dire concrètement,
50:54 sentir ce qu'a pu apporter
50:56 l'Union européenne. Et quand on entend des
50:58 candidats et des programmes parler de double
51:00 frontière, etc., concrètement, c'est
51:02 un passage à la douane tous les matins pour des personnes
51:04 qui prennent le train
51:06 au niveau de la frontière du Luxembourg. Donc,
51:08 est-ce qu'il faut le rappeler ? Est-ce qu'on l'a rappelé
51:10 suffisamment ? Peut-être pas. Mais en vrai,
51:12 l'Union européenne, les français arrivent
51:14 à le sentir quand même. - Les agriculteurs, ils veulent, à mon avis,
51:16 moins d'Europe que plus d'Europe. - Oui,
51:18 plutôt. - Ça serait contradictoire avec
51:20 nos modifications. - C'est fini.
51:22 Désolé Jean-Luc, on vous a coupé le sifflet.
51:24 Merci à tous les quatre.
51:26 Dans un instant André Bercoff. Très bonne journée

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