Mettez vous d'accord avec Jérôme Dubus, membre du pôle idées d'Horizons, Michel Taube, fondateur du site d'information Opinion Internationale,
fondateur « d 'Ensemble contre la peine de mort », Jean Luc Bennahmias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE et Fabrice Haccoun, journaliste, auteur de "Rallumons les lumières" (l'Archipel)
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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-02-15##
fondateur « d 'Ensemble contre la peine de mort », Jean Luc Bennahmias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE et Fabrice Haccoun, journaliste, auteur de "Rallumons les lumières" (l'Archipel)
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00:00 [Musique]
00:06 Et nous sommes ensemble avec vous sur Sud Radio pour commenter l'actualité.
00:10 L'actualité, bon il ne nous reste pas beaucoup de temps avant 11h, je suis désolée et je m'en excuse auprès de vous,
00:14 mais c'est vrai qu'on va en reparler de cette décision du Conseil d'État et qui met en demeure l'ARCOM,
00:21 donc de remédier au manque de pluralité de ces news.
00:26 Et quelles conséquences pour les autres chaînes, on avait avec nous François Joss ce matin, on va en reparler.
00:30 Avec Michel Taub, fondateur du site d'information Opinion International,
00:33 Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du Conseil économique, social et environnemental,
00:39 Jérôme Dubu, membre du pôle ID d'Horizon et Fabrice Hakoun, bonjour.
00:44 Vous êtes journaliste et vous avez publié "Rallumons les Lumières" aux éditions L'Archipel.
00:49 Je vous donnerai le sommaire tout à l'heure, on va évidemment parler de la grève à la SNCF et puis de l'ARCOM, je vous l'ai dit.
00:55 Commençons avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
00:57 Jean-Luc Benamias, on va commencer avec autre chose que de la politique.
01:02 Oui, des fois j'essaye de faire des fois aussi un coup de cœur.
01:07 Là c'est un coup de cœur pour les femmes du biathlon français.
01:10 Alors oui, en plein championnat du monde, elles sont exceptionnelles.
01:14 C'est souvent le cas en biathlon, mais enfin là, elles font un tabac.
01:18 Jean-Cyté Trois, Justine Bressace-Boucher, Julia Simon, Lou Jormono, ça nous amène déjà 6 ou 7 médailles, c'est énorme.
01:31 Et quand on les écoute et quand on les regarde, c'est exceptionnel parce que c'est quasiment toujours un énorme sourire.
01:39 Des explications de victoire ou de défaite qu'il y en a, tout ça fait avec une décontraction énorme.
01:48 Alors je ne pense pas que ce soit toujours la décontraction, c'est un entraînement formidable, c'est un sport incroyable.
01:54 Mais clairement, bravo.
01:57 C'est d'une rigueur, oui, c'est très particulier.
01:59 Je vous invite à ce que dit Jean-Luc, l'équipe de France de Waterpolo.
02:04 Ils sont de l'île finale du démon Dieu, ils viennent de battre la Hongrie.
02:10 Alors personne n'en parle, très peu, on en parle un petit peu parce que c'est le début et qu'on a une petite chance de médaille.
02:17 Et donc j'ajoute à ce que tu dis, je te trouve bien meilleur quand tu parles de sport que de politique.
02:24 Oh, c'est bas ça ! C'est très bas.
02:28 Je sais qu'on peut avoir plusieurs capacités dans la vie.
02:31 Et en fait, monsieur Dubut, qu'est-ce que vous racontez ?
02:35 Vous êtes contre la contradiction et le débat, c'est ça ?
02:38 Où est le pluralisme ?
02:39 Moi je suis pour le Conseil d'État.
02:41 Vous êtes pour le Conseil d'État.
02:42 Donc je vais demander à chacun d'entre vous, où vous vous situez.
02:45 Quand même sur ce qu'a dit Jean-Luc Bénégarce, y aurait-il un effet Paris 2024 ?
02:51 Peut-être un éveil des chakras de la part de...
02:54 Je vous en prie.
02:55 Non, je rigole, c'est pas comme ça que je parle d'habitude.
02:58 Il y a peut-être un effet Paris 2024 qui fait aussi handball.
03:03 Alors là, ça fait 20 ans qu'on gagne presque tout.
03:06 Mais non, il y a peut-être un effet Paris 2024.
03:10 Et moi, je pense qu'on va avoir beaucoup de médailles à Paris l'été prochain.
03:14 On se positionne comme étant...
03:15 Enfin, l'espoir c'est d'être cinquième au tableau des médailles.
03:19 C'est pas impossible.
03:20 Je pense qu'on peut faire peut-être même quatrième.
03:23 J'ai été piégé, c'est une émission sportive.
03:26 C'est mon visitage.
03:28 Nous sommes dans le pluralisme et la diversité des sujets.
03:31 Et le tour de table nous permet parfois de nous évader
03:34 et d'aller sur des sujets un petit peu différents.
03:38 Je vous propose qu'on marque une pause
03:40 et on continue avec vous ces débats et ces commentaires de l'actualité.
03:44 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
03:48 Yvette, vous avez le moral quand même ?
03:51 Oui, j'écoute Sud Radio !
03:52 J'ai le moral, parce que vous percevez le moral.
03:55 Parce que vous percez les choses.
03:57 Et ça, ça me plaît beaucoup, beaucoup, beaucoup.
03:59 Leclerc, bonjour !
04:02 Bonjour ! Ça vous dit de jouer à Ni Oui Ni Non ?
04:05 Pourquoi pas ?
04:06 OK. Alors, quels délicieux fruits verts et pleins de vitamines C
04:09 et à petit prix chez Leclerc ?
04:10 Je sais ! Ça commence par qui ?
04:12 Oui ? Oh, un mince, j'ai perdu !
04:14 Pas totalement, car du 13 au 17 février chez Leclerc,
04:17 le lot de 5 kiwis verts Origines France est à 1,49 €.
04:21 Chez Leclerc, le goût du frais, ça se défend tous les jours.
04:24 30 centimes la pièce du lot indivisible, variété E-Ward,
04:26 catégorie 1, calibre 85/95 grammes, modalité magasin et drive.
04:29 Participants sur www.e.leclerc.
04:31 Et nous sommes ensemble pour commenter l'actualité,
04:44 la grève à la SNCF.
04:46 Êtes-vous favorable à interdire la grève pendant les vacances scolaires ?
04:49 C'est vrai que même le ministre des Transports a dit qu'il était surpris.
04:52 Ça devient un peu une habitude.
04:54 CNews, Arcom, levée de bouclier contre la décision du Conseil d'État.
04:58 On va évidemment en reparler.
05:00 Je devrais peut-être vous demander, je vais mettre ma petite casquette
05:02 et mon bâton pour vous demander.
05:04 Alors, vous êtes à droite, à gauche, vous vous situez comment ?
05:06 Parce que c'est en gros ce que j'ai compris de ce que nous a dit François Jost ce matin
05:11 sur les hypothèses qui sont envisagées pour favoriser le pluralisme.
05:16 Dérive sectaire à l'Assemblée, l'Assemblée vote la création d'élits contre les gourous 2.0.
05:22 Bref, beaucoup de sujets avec vous.
05:24 Je vous représente, Jérôme Dubu, membre du pôle ID d'Horizon.
05:29 Michel Taubes, fondateur du site d'information Opinion Internationale
05:32 et fondateur d'Ensemble contre la peine de mort.
05:35 Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme
05:37 et ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
05:40 Et Fabrice Hakoun, bienvenue, c'est une première pour vous.
05:43 Vous êtes entrepreneur du numérique et vous avez publié "Rallumons les Lumières" aux éditions L'Archipel.
05:49 On continue rapidement notre tour de table et avec vous Michel, je ne sais pas si ce sera rapide,
05:53 mais vous vouliez rendre un nouvel hommage à Robert Badinter.
05:57 Je rappelle que vous avez effectivement fondé Ensemble contre la peine de mort.
06:00 Tout à fait, et de 2000 à 2007, j'ai beaucoup travaillé avec Robert Badinter.
06:05 C'est ensemble que nous avons créé la journée mondiale contre la peine de mort
06:08 qui a lieu le 10 octobre de chaque année et mené quelques actions.
06:12 Mais j'aimerais prendre un petit contre-pied, parce qu'évidemment Robert Badinter est un grand homme
06:17 et il entrera au Panthéon certainement, si sa famille l'accepte, et c'est une très bonne chose.
06:23 Après, je voudrais quand même insister sur le fait que l'œuvre d'abolition, elle tient aussi à d'autres personnes.
06:29 Alors à commencer par François Mitterrand, qui était lui qui a eu le courage de dire
06:33 s'il était élu en son âme et conscience, il abolirait la peine de mort.
06:38 Mais j'aimerais aussi citer quelques noms. À droite, il y avait des grands abolitionnistes.
06:43 J'aimerais en citer trois.
06:45 Philippe Seguin, Bernard Stasi, Philippe Bass, maire du 6ème arrondissement de Paris à l'époque,
06:51 qui en 1978 avait déposé une proposition de loi de suppression du budget de la guillotine.
06:57 Parce que comme Valérie Giscard d'Estaing et Alain Perfit, ministre de la Justice,
07:01 ne voulaient pas abolir la peine de mort,
07:03 ils avaient trouvé cette tactique, on va dire, plus législative de tenter de supprimer le budget de la guillotine.
07:12 Ça avait malheureusement échoué.
07:14 J'aimerais aussi citer François-Régis Suttin, qui était le fondateur et le grand patron de West France, et quelques autres.
07:20 Et puis, il y a une autre personne que j'aimerais citer, c'est Jacques Chirac.
07:24 Parce qu'en 1981, on l'oublie souvent, on le dit très peu,
07:27 lorsque la peine de mort a été abolie d'abord à l'Assemblée nationale par la majorité absolue de gauche,
07:34 la loi a été présentée au Sénat.
07:36 Et à la surprise générale, le Sénat, très à droite, a voté très largement l'abolition de la peine de mort,
07:42 dès le premier tour de scrutin.
07:44 Et beaucoup, grâce au RPR, et des Jacques Chirac, des François Fillon, ont voté l'abolition.
07:50 Ce sont les sénateurs UDF qui, plutôt, ont voté pour le maintien de la peine de mort.
07:57 Mais il y avait une bonne partie de la droite qui était contre la peine de mort.
08:01 Et j'aimerais citer Jacques Chirac parce qu'en 2007, à la fin de son deuxième mandat de président de la République,
08:09 sur la proposition de 2-3 personnes, dont moi-même,
08:12 il a fait réviser la Constitution et inscrit l'abolition de la peine de mort dans la Constitution.
08:17 Et Robert Ballinter était assez sceptique quant à la décision de prendre Jacques Chirac,
08:21 et en 5 minutes, c'était réglé.
08:23 Donc si l'abolition de la peine de mort est dans la Constitution,
08:26 il y a un titre de notre Constitution qui prévoit l'abolition de la peine de mort en toutes circonstances,
08:30 c'est-à-dire en temps de paix, mais aussi en temps de guerre,
08:32 c'est à Jacques Chirac qu'on le doit.
08:34 Donc voilà, tout cela n'enlève pas à la grandeur et à la force, évidemment, du combat qu'a épousé Robert Ballinter,
08:40 mais je voulais compléter.
08:42 - Effectivement, on reparlait de la peine de mort et de toute l'histoire de la Genèse,
08:48 à l'occasion de cet hommage à Robert Ballinter.
08:51 Alors Fabrice Hakoun, vous, c'était un coup de gueule.
08:54 - Oui, tout à fait, c'est un coup de gueule contre la manière dont la crise des agriculteurs a été traitée par le gouvernement.
09:00 Je reviens des Deux-Sèvres, j'y ai passé quelques jours,
09:03 tout près de Longe-Joute, tout près de Lesay,
09:06 donc vraiment dans un coin qui est la France profonde, celle qu'on aime.
09:09 Et j'ai été très surpris de voir à quel point la crise couvre toujours sous l'écume,
09:16 enfin ce n'est pas l'écume, mais sous l'ulus en fait.
09:18 Ça continue à couver parce que rien n'a été traité en réalité.
09:22 Satisfaction a été donnée aux grands céréaliers, à la FNSEA.
09:26 Comme d'habitude, vous avez une espèce de monde parallèle,
09:28 composé du gouvernement, du pouvoir politique,
09:31 et puis des syndicats qui ne sont absolument pas représentatifs de ce qu'est la France aujourd'hui.
09:35 Et la réalité aujourd'hui, c'est que ce que demandent les agriculteurs
09:39 ne sont pas des mesurettes ou des petites mesures de ci de là,
09:42 mais ils demandent un nouveau contrat social.
09:45 Comme tout le reste des Français, c'est l'objet de mon livre "Allumons les Lumières",
09:47 le nouveau contrat social.
09:49 Mais ils ont pourtant levé les barrages dans leur ensemble,
09:52 et ils ont accepté ce que le gouvernement a proposé.
09:55 Les panneaux restent, ils ont pris ce qu'il y avait à prendre,
09:58 et c'est une partie des agriculteurs qui ont accepté ça.
10:00 Mais ça continue, et ça continue à couver,
10:02 je peux vous dire que ça continue à couver, et ça n'est pas fini d'après moi,
10:05 puisqu'ils ont attaqué récemment même une banque.
10:08 Et on a appris ce matin que les services de renseignement
10:10 estiment qu'il pourrait y avoir des incidents au Salon de l'Agriculture.
10:14 C'est ce que j'allais dire Valérie.
10:16 Oui, alors, Jean-Luc Benhamias.
10:18 La crise agricole n'est pas terminée.
10:20 En fait, je rajoute juste,
10:23 ce qu'ils demandent pour 80% des agriculteurs,
10:26 c'est d'avoir un revenu qui soit réellement un revenu,
10:30 qui soit au-dessus de 1000 euros net par mois.
10:34 Cette demande-là, il n'y a pas eu de réponse par rapport à ça,
10:37 parce que la seule réponse, tu viens de le dire,
10:40 c'est une réponse de répondre aux grands dirigeants agricoles qui sont la FNSEA.
10:45 Juste un mot quand même, les syndicats agricoles sont assez représentatifs,
10:48 que ce soit la FNSEA, la Coordination Uraine, la Confédération Paysanne,
10:52 les votes en agriculture des paysans sont beaucoup plus importants en pourcentage
10:56 que les votes au niveau salarié.
10:58 Oui, c'est ce que j'allais dire un peu,
11:01 je suis d'accord avec ce que vient de dire Jean-Luc,
11:04 je m'inscris en faux sur la représentativité de la FNSEA,
11:07 qui ne représente pas que les grands salariés, ça c'est une légende,
11:10 ça a beaucoup évolué, alors certes,
11:13 ils font des grands scores là où il y a les grands céréaliers,
11:16 dans la Brie, dans la Beauce, en Seine-et-Marne, etc.
11:19 Mais ils font aussi des grands scores dans des départements,
11:22 puisque c'est départemental, les élections à la Chambre d'Agriculture,
11:26 et dans leurs dirigeants, il y a aussi des représentants des petites exploitations,
11:30 donc dire que c'est le combat des gros contre le combat des petits,
11:33 ça fait des classes.
11:34 Mais il y a les jeunes agriculteurs aussi.
11:36 Mais les jeunes agriculteurs, c'est la FNSEA.
11:38 C'est la FNSEA.
11:39 Et ils font quand même 60% des voix aux dernières élections de Chambre d'Agriculture,
11:44 ils ont fait 60% des voix.
11:46 Les deux autres ont fait 20 et 20,
11:48 alors c'est en progression sur les deux autres,
11:50 la Coordination Rurale et la Confédération Paysanne,
11:52 mais enfin, tout de même, la FNSEA est représentative.
11:56 - Alors, la question c'est, est-ce que les problèmes ont été réglés ?
11:58 - Oui, c'est ça.
11:59 - Mais ça c'est le sujet.
12:00 - Ben voilà, c'est le sujet de base.
12:03 - Vous ne pouvez pas dire que la co-gestion avec le gouvernement par la FNSEA
12:10 n'est pas démocratique, c'est pas vrai.
12:12 - Alors, je vais vous donner la parole dans un instant, Jérôme,
12:16 parce que ça va entamer notre débat sur ce qui se passe avec l'ARCOM.
12:20 Moi, je voulais faire un coup de cœur à la députée Estelle Youssoupha,
12:24 qui se bat, mais vraiment avec énormément d'énergie,
12:29 pour Mayotte, pour que la situation change,
12:32 qui raconte la réalité de Mayotte.
12:34 Et elle était dans l'émission, là aussi,
12:37 on pourra parler de cette émission qui s'appelle "C'est ce soir",
12:40 où globalement, on n'invite quand même que des intellectuels de gauche,
12:44 des gens qui sont de la France Assoumise,
12:47 et donc elle était face à Laura Delaire
12:49 et face à François Piquemal de la France Assoumise,
12:53 qui lui expliquait la situation à Mayotte,
12:55 sans y avoir mis les pieds.
12:57 Laura Delaire qui a expliqué la vie à Mayotte en disant
13:00 "J'ai jamais mis les pieds à Mayotte, mais j'ai lu un livre",
13:03 et écoutez ce qu'elle a répondu à François Piquemal,
13:06 qui est sur la ligne de la France Assoumise.
13:08 Moi, j'avais entendu Manuel Bompard, lundi matin,
13:10 dans une interview hallucinante,
13:12 où il expliquait que le problème, c'était pas du tout l'immigration,
13:15 mais c'était des problèmes déjà inhérents à Mayotte,
13:18 et que les jeunes migrants, il fallait les ramener en France.
13:22 Mais écoutez ce que Cécile Yusufa lui a répondu.
13:24 À un moment, LFI, il va falloir que vous alignez vos principes avec la réalité.
13:28 Moi, je veux bien tout entendre,
13:30 mais vous êtes d'une mauvaise foi inouïe quand il s'agit de Mayotte.
13:33 Entendre votre collègue de La Réunion nous expliquer dans l'hémicycle hier,
13:37 après vous gargariser de vos grands principes sur la générosité,
13:40 l'humanité, l'accueil, à nous, Mahorais,
13:43 qui avons la moitié de la population qui est étrangère,
13:45 nous dire à nous comment accueillir, ce qui est déjà honteux,
13:49 mais en plus, là le collègue de La Réunion, qu'est-ce qu'il dit ?
13:53 "Surtout pas chez nous."
13:55 Donc en fait, vous avez une solidarité à géographie variable.
13:58 - Oui, enfin bref, c'est sur les donneurs de leçons
14:00 qui n'ont pas foutu les pieds à Mayotte.
14:02 Moi, j'ai croisé ici, elle était là il y a trois jours,
14:04 Estelle Yusufa, elle vous raconte qu'il y a des mecs qui arrivent du Burundi
14:07 avec des machettes en hurlant "Allahou Akbar"
14:09 et qui veulent les découper en morceaux.
14:11 La situation, imaginez qu'en France,
14:13 vous ayez la moitié, vous ayez 33 millions de migrants.
14:17 - Écoutez, il suffit de regarder deux choses.
14:19 Un, la réaction des Comoriens à la décision de Gérald Darmanin
14:23 de ne mettre fin aux droits du sol à Mayotte.
14:26 Ils ont dit, ils ont quand même dit,
14:29 c'est des gens qui vivent pour partie de subventions du gouvernement français.
14:34 Puisque chaque fois qu'on renvoie des gens de Mayotte vers les Comores,
14:38 on paye, c'est du chantage qu'ils font.
14:41 Et quand on ne paye pas assez, ils nous disent
14:43 "Ah ben non, on ne les reprend plus".
14:45 Enfin, c'est hallucinant.
14:46 Et les dirigeants des Comores ont dit que finalement,
14:50 s'il n'y avait plus de droits du sol à Mayotte,
14:53 Mayotte sortait de la République française.
14:55 Vous entendez ça ?
14:57 Des gens qui vivent au crochet de la République française depuis des années.
15:00 - Alors, juste une précision, Stephen me dit,
15:02 Valérie Mayotte est musulmane.
15:04 Mais c'est bien ce qu'a dit Estelle Yusufa.
15:06 Elle m'a dit "On est tous musulmans et on a des mecs qui se baladent
15:08 en criant "Allahou Akbar" dans la rue".
15:10 C'est exactement ce qu'elle a dit.
15:11 On est tous musulmans et on a des mecs qui arrivent comme ça,
15:13 qui sont souvent pas très sains d'esprit.
15:15 - Et puis le deuxième point sur Mayotte,
15:18 c'est de regarder les résultats électoraux
15:20 à la dernière présidentielle.
15:22 Marine Le Pen a fait 60% des voix.
15:24 - Oui, Jean-Luc.
15:26 - Il semblerait quand même que ces deux îles,
15:29 enfin il y a plusieurs îles aux Comores,
15:31 soient issues des mêmes ethnies.
15:34 Moi je veux bien entendre que Mayotte c'est français,
15:37 c'est vrai, maintenant c'est français,
15:39 c'est quand même un département,
15:40 ce qui pour moi d'ailleurs est une grave erreur,
15:42 mais globalement c'est quand même les mêmes populations.
15:45 Alors j'entends bien, moi, le fait d'être...
15:49 C'est une petite île qui n'est pas extrêmement riche
15:52 et qui tout d'un coup voit arriver
15:54 des dizaines de milliers de personnes régulièrement.
15:57 Et là il y a un énorme problème d'accueil évidemment
16:00 et de voir comment au niveau international
16:04 et au niveau de la France,
16:06 on aide réellement les Comores.
16:08 Et les îles comoriennes veulent être aidées,
16:10 je ne sais rien, mais j'ai juste besoin de solutions,
16:12 parce que sinon...
16:14 - Sinon ils s'effondrent.
16:15 Enfin je veux dire, si on coupe l'aide aux Comores
16:17 pour le retour des Comoriens dans leur île...
16:20 - On ne peut pas payer rien à avoir en échange.
16:22 - Je suis bien d'accord.
16:23 - C'est bien celui-là.
16:24 - C'est que chaque fois, les dirigeants des Comores
16:27 font du chantage à la République française en disant
16:29 "Ah mais non, vous ne donnez pas assez,
16:31 donc on ne reprend personne."
16:33 Enfin c'est hallucinant, on ne peut pas continuer comme ça.
16:35 Il faut bien trouver des solutions pour régler le problème.
16:39 Or, aujourd'hui, aucune solution n'a été trouvée,
16:41 je ne dis pas que c'est simple la solution,
16:43 mais on ne peut pas avoir des centaines,
16:45 des dizaines de milliers de personnes,
16:47 c'est pas loin les Comores de Mayotte globalement,
16:50 donc on ne peut pas avoir des dizaines de milliers de personnes
16:52 qui arrivent régulièrement et qui "envahissent" l'île de Mayotte.
16:57 - Mais les Comores, en fait, pour prendre leur indépendance,
17:00 c'est leur souci ?
17:01 - Le problème, je vois des auditeurs qui me disent
17:03 "Mais le problème c'est l'eau, etc."
17:05 Bien sûr qu'il y a l'eau, l'alimentation,
17:07 mais il n'y a pas que l'eau.
17:08 Un des principaux problèmes, c'est la violence.
17:10 Vous avez vu des enfants qui sont escortés
17:12 pour aller à l'école par des policiers,
17:14 c'est la violence.
17:16 L'eau est un problème aussi important.
17:18 - C'est la violence parce qu'on accepte un certain nombre de gens
17:20 qui n'ont rien à faire sur cette île.
17:22 - Au-delà, j'essaie toujours de prendre un tout petit peu d'auteur,
17:24 non pas que vous n'en ayez pas,
17:26 mais j'essaie toujours de prendre un petit peu d'auteur.
17:28 On est dans la même problématique que l'on connaît,
17:30 si on observe sur le territoire français,
17:32 je veux dire territoire de métropole,
17:34 c'est la perte de souveraineté de la France.
17:36 La France a complètement perdu sa souveraineté.
17:38 Depuis 2017,
17:40 déjà que le régalien était en difficulté,
17:42 depuis 2017,
17:44 on a le sentiment que le régalien n'existe plus
17:46 aux yeux de l'exécutif.
17:48 - On va marquer une pause,
17:50 11h16, sur Sud Radio, à tout de suite.
17:52 - Sud Radio,
17:54 votre attention est notre plus belle récompense.
17:56 - Je vous remercie énormément,
17:58 au niveau de Sud Radio,
18:00 de tout ce que vous faites pour donner la parole aux saines voix,
18:02 parce que sur nos médias nationaux,
18:04 personne n'en parle.
18:06 - Sud Radio, parlons vrai.
18:08 Sud Radio,
18:10 le 10h30, mettez-vous d'accord,
18:12 Valérie Exper.
18:14 - Vos papiers s'il vous plaît, pour qui votez-vous ?
18:16 On va faire un tour de table.
18:18 - Ah je croyais que vous demandiez nos papiers, nos articles.
18:20 - Non, non, vos papiers...
18:22 - Moi je croyais que c'était le papier d'identité.
18:24 - Non, non, maintenant on va nous contrôler,
18:26 parce que vous êtes allé dans une manifestation,
18:28 est-ce que vous avez soutenu un mouvement politique ?
18:30 C'est en tout cas ce que nous a expliqué en substance
18:32 François Jost tout à l'heure,
18:34 mais peut-être, on va entamer le sujet de l'ArkHomme
18:36 avec vous,
18:38 Jérôme Dubu.
18:40 Vous avez un coup de gueule ?
18:42 - Oui, moi j'avais un coup de gueule contre Olivier Faure,
18:44 qui était ici, chez Jean-Jacques Bourdin, hier matin.
18:46 Et on l'interrompt.
18:48 Evidemment, il y a eu une question sur le sujet
18:50 de ces news et de la décision du Conseil d'État,
18:52 dont on reparlera tout à l'heure.
18:54 Et Olivier Faure,
18:56 d'ailleurs si on avait la bande-son, mais...
18:58 - Je ne sais pas si on l'a, non, on n'a pas le son d'Olivier Faure.
19:00 - Olivier Faure, qui est quand même
19:02 premier secrétaire du Parti Socialiste,
19:04 dit "moi je n'ai jamais été invité
19:06 sur ces news".
19:08 Il ne m'invite pas,
19:10 il y a une espèce d'ostracisme contre les gens de gauche, etc.
19:12 Bon. Moi j'ai vérifié,
19:14 il a été, depuis 2020,
19:16 invité au moins 4 fois.
19:18 Dont, une dernière fois,
19:20 le 24 mai 2023.
19:22 Bon.
19:24 C'est très récent, ça ne fait même pas un an.
19:26 Donc le type nous dit,
19:28 1) ces news c'est une chaîne d'extrême droite,
19:30 bon, ça c'est son appréciation,
19:32 on peut en débattre.
19:34 2) il ne m'invite jamais.
19:36 Réponse, il l'invite.
19:38 Il l'invite systématiquement.
19:40 Donc, si vous voulez, il y a une espèce d'ostracisme
19:42 artificiel qui est créé par
19:44 monsieur Olivier Faure, qui a menti.
19:46 Il a menti sur cette affaire.
19:48 Et moi je veux le souligner ici.
19:50 Il a été invité au moins 4 fois depuis 2020.
19:54 Au moins, et sûrement plus.
19:56 La vérification sera faite.
19:58 Moi je vous dis que depuis 2023,
20:00 il a encore été invité.
20:02 Et donc, le type nous dit...
20:04 - Il a dit depuis des années.
20:06 - Oui, depuis des années, je n'ai pas été invité.
20:08 Et la preuve, c'est qu'il a été invité systématiquement.
20:10 Alors évidemment, ça contredit sa première affirmation,
20:12 qui est de dire "c'est une chaîne d'extrême droite".
20:14 Parce que si c'est une chaîne d'extrême droite,
20:16 effectivement, moi j'y vais pas.
20:18 C'est ce qu'il voulait dire.
20:20 Mais il ne peut pas dire "c'est une chaîne d'extrême droite,
20:22 je ne suis pas invité".
20:24 Et quand on vérifie, le type est systématiquement invité.
20:26 Donc si vous voulez,
20:28 on s'étonne après que les gens ne font pas confiance,
20:30 ne fassent pas confiance à la représentation politique en France.
20:34 Mais quand on entend de tels mensonges
20:36 affirmés avec un tel aplomb,
20:38 et qu'on démontre derrière que tout est faux,
20:40 qu'est-ce que vous voulez...
20:42 - C'est pas un mensonge, excuse-moi,
20:44 de dire que c'est nous, c'est une chaîne d'extrême droite.
20:46 - Mais ça, on peut en débattre, je l'ai dit.
20:48 - Mais c'est pas forcément...
20:50 - Mais sur le fait de dire "je ne suis pas invité"
20:52 quand on vérifie le type est systématiquement invité,
20:54 et il vient,
20:56 bon bah voilà, qu'est-ce que vous voulez,
20:58 encore une fois, c'est un mensonge haineux.
21:00 - Je vois, encore une fois,
21:02 Pascal Praud régulièrement dit,
21:04 a affirmé même hier face au patron de Reporters sans frontières,
21:08 Christophe Deloire,
21:10 qu'il invitait régulièrement Jean-Luc Mélenchon,
21:12 qui refuse de parler...
21:14 - Bien évidemment.
21:16 - ... au micro de ses news, que les gens d'Eco-Europe, Ecologie, Les Verts,
21:18 refusent d'y aller, etc.
21:20 - C'est une profession autoréalisatrice,
21:22 c'est-à-dire qu'il refuse d'y aller,
21:24 puis après il accuse la chaîne d'être sectaire.
21:26 Mais la réalité, c'est que le sectarisme aujourd'hui,
21:28 il n'est pas à droite, il est à gauche.
21:30 Moi je l'ai vécu à titre personnel,
21:32 quand j'ai participé à la convention de la droite,
21:34 on avait Raphaël Enthoven,
21:36 qui était là, qui a pu s'exprimer totalement, librement,
21:38 pour taper un bras raccourci sur la droite
21:40 sans que ça ne pose aucun problème à l'Assemblée,
21:42 il y avait des milliers de personnes qui étaient là.
21:44 Moi je suis sûr que si j'allais faire la même chose
21:46 à la fête de l'Humas, je ne ressortirais pas vivant.
21:48 - Non mais à la fête de l'Humas...
21:50 - C'est différent.
21:52 - C'est un peu conversé.
21:54 - C'est un peu conversé.
21:56 - C'est un peu différent.
21:58 - C'est un peu différent.
22:00 - C'est un peu différent.
22:02 - C'est un peu différent.
22:04 - C'est un peu différent.
22:06 - C'est un peu différent.
22:08 - C'est un peu différent.
22:10 - C'est un peu différent.
22:12 - C'est un peu différent.
22:14 - C'est un peu différent.
22:16 - C'est un peu différent.
22:18 - C'est un peu différent.
22:20 - C'est un peu différent.
22:22 - C'est un peu différent.
22:24 - C'est un peu différent.
22:26 - C'est un peu différent.
22:28 - C'est un peu différent.
22:30 - C'est un peu différent.
22:32 - C'est un peu différent.
22:34 - C'est un peu différent.
22:36 - C'est un peu différent.
22:38 - C'est un peu différent.
22:40 - C'est un peu différent.
22:42 - C'est un peu différent.
22:44 - C'est un peu différent.
22:46 - C'est un peu différent.
22:48 - C'est un peu différent.
22:50 - C'est un peu différent.
22:52 - C'est un peu différent.
22:54 - C'est un peu différent.
22:56 - C'est un peu différent.
22:58 - C'est un peu différent.
23:00 - C'est un peu différent.
23:02 - C'est un peu différent.
23:04 - C'est un peu différent.
23:06 - C'est un peu différent.
23:08 - C'est un peu différent.
23:10 - C'est un peu différent.
23:12 - C'est un peu différent.
23:14 - C'est un peu différent.
23:16 - C'est un peu différent.
23:18 - C'est un peu différent.
23:20 - C'est un peu différent.
23:22 - C'est un peu différent.
23:24 - C'est un peu différent.
23:26 - C'est un peu différent.
23:28 - C'est un peu différent.
23:30 - C'est un peu différent.
23:32 - C'est un peu différent.
23:34 - Le problème c'est que je ne saurais pas quoi vous répondre.
23:36 - Est-ce que c'est...
23:38 - Moi j'ai dit tout à l'heure à François Josse, c'est fasciste.
23:40 - C'est une méthode fasciste.
23:42 - Jean-Luc qui doit...
23:44 - Non mais attendez, moi...
23:46 - Je viens vous dire
23:48 - Je suis, j'ai aucun problème moi.
23:50 - Je suis bourgeois chez Écolo.
23:52 - Vous avez apporté mieux.
23:54 - Vous avez un engagement politique.
23:56 - J'ai l'honneur d'être
23:58 - chroniqueur indépendant sur CNews.
24:00 - J'ai été journaliste aussi.
24:02 - Deux, trois fois par semaine, parfois plus, même beaucoup plus.
24:04 - Donc, si vous voulez,
24:06 - moi je ne... Personnellement,
24:08 - en tant qu'éditorialiste indépendant,
24:10 - patron d'un journal qui s'appelle Opinion Internationale,
24:12 - je ne saurais comment me situer politiquement.
24:14 - Tel n'est pas mon objectif.
24:16 - Et d'ailleurs j'ai envie de dire,
24:18 - c'est pas le problème de l'ArkHomme.
24:20 - Ça n'a pas été le problème de l'ArkHomme et encore moins du Conseil d'État.
24:22 - Parce que ce qui est aussi
24:24 - là, mis, je trouve, en lumière,
24:26 - c'est qu'en fait, l'État,
24:28 - et ses différentes extensions sur le Conseil d'État,
24:30 - l'ArkHomme, qui est certes une autorité indépendante,
24:32 - mais on sait comment les membres en sont nommés,
24:34 - l'État doit être neutre.
24:36 - L'État doit être neutre sur les questions de liberté d'opinion.
24:38 - Oui, mais enfin, vous avez un gendarme,
24:40 - vous avez un gendarme...
24:42 - Il doit être le plus neutre possible.
24:44 - De l'objet visuel.
24:46 - Il est là pour voir, là je veux prendre la défense de l'ArkHomme,
24:48 - il est là pour vérifier que les conventions sont bien respectées.
24:50 - Il y a une convention de chaîne d'information,
24:52 - est-ce qu'elle est bien respectée ?
24:54 - Est-ce qu'elle répond à ses obligations ?
24:56 - Il faut des règles aussi, sinon on fait n'importe quoi.
24:58 - Par exemple, les chaînes d'info ne peuvent pas diffuser de films,
25:00 - ou de compétitions de golf,
25:02 - ou je ne sais quoi, c'est une chaîne d'information.
25:04 - Oui, mais c'est un équilibre à trouver.
25:06 - Je pense qu'on met là le doigt sur le fait
25:08 - que cette dite convention,
25:10 - et ce système qui a été mis en place,
25:12 - à un moment donné n'est pas adapté à un monde comme celui d'aujourd'hui.
25:14 - Et notamment dans lequel
25:16 - il y a des chaînes d'information en continu
25:18 - qui se sont constamment développées,
25:20 - et qu'ensuite,
25:22 - notamment à cause des crises et des évolutions
25:24 - de la société,
25:26 - il y a certes l'information,
25:28 - mais il y a aussi l'éditorialisation.
25:30 - Pendant l'émission où nous sommes présents,
25:32 - Valérie, autour de vous,
25:34 - on est dans une émission d'information,
25:36 - une émission de débat d'idées,
25:38 - une émission d'opinion, qu'est-ce qu'on fait ?
25:40 - Et ça,
25:42 - ce n'est pas à l'ArkHomme
25:44 - de tout réjanter.
25:46 - Mais c'est impossible.
25:48 - Moi je pense moins y a de réglementation, mieux c'est.
25:50 - Jean-Luc,
25:52 - l'ArkHomme, pour moi,
25:54 - comme le CSA historiquement,
25:56 - a un rôle de régulation.
25:58 - Que les diverses opinions
26:00 - qui existent dans la société française,
26:02 - soient possiblement exprimées.
26:04 - Avec une régulation
26:06 - le plus possible.
26:08 - Moi je trouve que l'ArkHomme
26:10 - fait son travail.
26:12 - Monsieur Bolloré,
26:14 - quand il rachète le JDD,
26:16 - et qu'il change le JDD,
26:18 - le débat avec les journalistes,
26:20 - c'était quel débat ?
26:22 - Pourquoi il y a eu démission de 80% des journalistes,
26:24 - si ce n'est 90% ?
26:26 - Parce qu'à un moment donné,
26:28 - Monsieur Bolloré est d'extrême droite,
26:30 - et il ne s'en défend pas,
26:32 - et clairement, on peut exprimer le fait
26:34 - qu'il y a des médias à l'extrême droite.
26:36 - Je redis, CNews est un média à l'extrême droite.
26:38 - C'est ainsi après.
26:40 - Vous savez,
26:42 - il y a la clause au cours...
26:44 - Moi je suis d'extrême droite parce que je suis sur CNews,
26:46 - qu'est-ce que ça veut dire ça ?
26:48 - Non, moi je pense que CNews n'est pas un média à l'extrême droite.
26:52 - L'humanité est un journal communiste,
26:54 - Libération est un journal de gauche.
26:56 - Ah non mais c'est pas pareil,
26:58 - l'humanité est une émanation juridique
27:00 - du Parti Commissaire français.
27:02 - CNews n'est pas l'émanation du Rassemblement National.
27:04 - Non, non, mais je réponds à Jean-Luc,
27:06 - vous avez Libération qui est un journal de gauche,
27:08 - vous avez des journaux qui ont des lignes éditoriales.
27:10 - Donc pourquoi est-ce que,
27:12 - et c'est la question que je posais à François Joss,
27:14 - c'est pourquoi on s'en prend à une chaîne de droite ?
27:16 - C'est-à-dire que le pluralisme,
27:18 - on peut poser la question pour le service public aussi.
27:20 - Je faisais référence à l'émission "C'est ce soir",
27:24 - je faisais référence aussi aux émissions de radio,
27:26 - parfois sur le service public,
27:28 - où vous n'avez que des débatteurs de gauche,
27:30 - quand il y a un débatteur de droite qui va
27:32 - vous écouter de temps en temps un petit peu,
27:34 - et les gens de droite ne sont pas invités sur le service public,
27:38 - etc. etc.
27:40 - Oui, moi je ne partage pas ce qu'a dit évidemment Jean-Luc sur
27:44 - l'orientation de CNews.
27:48 - Moi je pense que la décision qui a été prise par le Conseil d'Etat
27:52 - d'imposer à l'Arkom de mieux vérifier ce que faisait CNews,
27:56 - et de déclarer systématiquement leur orientation,
28:00 - l'orientation, pas le choix, l'orientation politique des intervenants,
28:04 - même s'ils ne sont pas engagés politiquement,
28:06 - donc les animateurs, les consultants, etc.
28:10 - C'est absolument impossible.
28:12 - C'est absolument impossible.
28:14 - Techniquement ce n'est pas possible.
28:16 - Juridiquement on peut se poser la question de savoir
28:18 - jusqu'où le Conseil d'Etat est allé.
28:20 - Il y aura sûrement un recours devant la Cour Européenne des droits de l'homme
28:24 - sur ce sujet-là, parce qu'on va beaucoup trop loin.
28:26 - Et pratiquement, c'est impossible.
28:30 - Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on va aboutir petit à petit
28:32 - au fait qu'il n'y aura plus que des invités politiques
28:36 - sur cette chaîne. Et surtout chez les autres chaînes.
28:38 - On y revient dans un instant.
28:40 - Vous avez déclaré et dont c'est le rôle ?
28:42 - Avec vous. Non, ce n'est pas le patron de Jérôme Dubu, Véronique.
28:44 - Du tout. Du tout, du tout.
28:48 - Et moi, je ne vais pas sur CNews et je défends un principe
28:50 - qui n'a rien à voir avec un engagement politique ou autre.
28:56 - A tout de suite.
29:08 - Avec vous sur Street Radio. Alors, on ne vous a pas entendu, Fabrice Hakoun, sur ce sujet-là.
29:14 - Ce que je lis sur Facebook me fait froid dans le dos.
29:18 - Des corréligionnaires... Ah non, d'accord. J'ai cru autre chose.
29:22 - Je voyais une liste de noms. Effectivement, on vous dit que ce n'est pas une chaîne d'extrême droite
29:26 - parce qu'il n'y a pas de racisme et que vous avez des gens...
29:30 - Vous ne pouvez pas taxer d'extrême droite une chaîne qui a un certain nombre de personnalités
29:36 - qui viennent et qui ne sont absolument pas d'extrême droite.
29:40 - Vous pourrez répondre, Fabrice Hakoun, sur cette décision du Conseil d'État.
29:44 - Elle est extrêmement choquante. J'ai un de mes chapitres qui s'appelle "Stalin en arrivée, la France l'a fait".
29:48 - On est exactement là-dedans. Ça reprend aussi la phrase de Gorbatchev qui disait que la France est le seul régime soviétique qui a réussi.
29:56 - Donc, on est en plein dedans. Sur le plan soviétique, oui.
30:02 - Le contrôle de l'information, d'abord ça existe depuis De Gaulle, ce n'est pas d'aujourd'hui,
30:06 - mais c'est encore plus choquant à l'heure des réseaux sociaux et à l'heure où on a une diffusion massive de l'information.
30:12 - Et puis, encore une fois, on l'a démontré avec Olivier Faure, les gens de gauche sont invités.
30:18 - Après, s'ils ne se présentent pas, on ne peut pas reprocher de n'avoir que des gens de droite.
30:21 - Mais moi, je crois que l'équilibre, ils sont obligés de le respecter, l'équilibre politique.
30:25 - Dans l'intérêt des débats, d'ailleurs.
30:28 - L'équilibre des consultants, des chroniqueurs, des journalistes, je suis désolé, c'est impossible.
30:36 - Ou alors, on va fliquer tout le monde. C'est quoi cette société ? C'est Orwell.
30:41 - Comment pouvez-vous concevoir qu'on demande à des intervenants d'où ils parlent, quand on est dans un débat d'idées ?
30:49 - Je n'ai rien demandé de tout ça. J'ai exprimé simplement mon avis par rapport à cela.
30:53 - Si je dis que le groupe Bolloré est un groupe qui défend l'extrême droite et qui défend la progression du racisme non national et de la drogue conquête,
31:00 - Pour moi, c'est une évidence.
31:02 - Pour vous ?
31:03 - Il y a le droit d'expression publique, alors il y a l'expression publique.
31:06 - Moi, je signifie simplement ce que je pense du groupe Bolloré.
31:10 - Oui, mais pour vous, est-ce qu'il enfreint la loi ? Est-ce qu'il y a des propos qui tombent sous le coup de la loi ?
31:15 - C'est ça le sujet.
31:16 - C'est le sujet ?
31:17 - Alors, à ce moment-là, il faut porter bien.
31:19 - Où sont les condamnations ?
31:21 - Moi, ce qui me paraît...
31:23 - L'extrême droite est interdite en France. Est-ce que si vous considérez que le Rassemblement National est d'extrême droite, vous avez...
31:28 - Ah bah, ça fait plus que le considérer, parce que le Rassemblement National est d'extrême droite, c'est une telle évidence.
31:33 - Et vous avez combien ? 13 millions, 14 millions de Français qui ont voté pour Marine Le Pen.
31:38 - Ah, mais ça, je ne dis pas qu'ils sont tous d'extrême droite pour autant.
31:40 - Et puis, moi, je voudrais aussi défendre une idée à laquelle je tiens beaucoup.
31:44 - L'information n'est jamais neutre.
31:46 - Non, bien sûr.
31:48 - Donc, à partir du moment où il y a des chaînes d'information, elles ne peuvent pas ne pas faire de l'éditorial, faire des choix éditoriaux.
31:56 - Il y a des couleurs éditoriales, il y a des choix, c'est normal.
31:59 - Il faut vraiment être absurde pour penser que l'information est neutre, l'objectif.
32:03 - Donc, de toute façon, c'est un faux problème, parce que le procès qu'on fait à CNOOS pourrait être fait à d'autres médias, au service public, à la radio, à qui on veut.
32:13 - Je veux dire, non, non, il n'y a pas de...
32:15 - Il y a les animateurs, les animateurs des émissions.
32:19 - Il y a un vrai sujet de déontologie.
32:22 - Les animateurs, ils animent. Ils ne sont pas commentateurs.
32:25 - Enfin, pour moi, je vois une grande différence entre un commentateur qui est invité comme un consultant, comme un chroniqueur, etc. et un animateur.
32:32 - Mais Benetton-Castaner n'a pas le droit de faire un croqueur ou un croyeur dans son émission.
32:36 - Je ne mets pas en cause Benetton-Castaner.
32:37 - Mais non, mais c'est le cas de tous les animateurs.
32:39 - Non, non, il y a un certain nombre d'animateurs, qu'ils soient de gauche ou de droite à titre personnel,
32:43 qui ont pris la fâcheuse habitude d'être des commentateurs.
32:46 - Oui, bon, ça c'est le malheur, si c'est le temps...
32:48 - Pour moi, je trouve que c'est un dérapage.
32:51 - Quand vous êtes animateur, vous animez, vous respectez les temps de parole, vous lancez les sujets, etc.
32:58 - Mais vous n'êtes pas dans la chronique.
33:00 - Mais est-ce que vous pensez...
33:01 - Vous n'êtes pas dans la chronique.
33:02 - Non, mais est-ce que vous pensez que même ceux qui interviewent le président de la République sont neutres dans leurs interprétations ?
33:07 - Mais vous, c'est les derniers à être neutres.
33:09 - Là, c'est les journalistes.
33:10 - Mais les animateurs, moi, je vois une dérive...
33:12 - Non, c'est l'inverse.
33:13 - ... du rôle d'animateur.
33:14 - Oui, mais le journaliste doit être neutre, l'animateur peut-être pas. Enfin, je ne sais pas.
33:17 - En tout cas, il n'est pas là pour prendre parti. À mon avis, non.
33:21 - Mais là, la question, ce sont les gens qui sont en plateau.
33:24 C'est-à-dire qu'on nous demande, on va nous demander, on va demander aux chaînes d'infos...
33:27 - Oui, mais l'animateur aussi, il va devoir montrer quelle est sa tendance.
33:30 - Non, mais ce qui est formidable, c'est encore une fois, François Joch, je le resitue,
33:32 il était notre invité dans l'heure précédente,
33:34 est un éminent sémiologue qui a travaillé sur les chaînes, sur l'information.
33:39 Il a regardé, nous a-t-il dit, pendant 15 jours, ces news, il y a deux ans.
33:43 Et c'est ce rapport qui a servi de base au Conseil d'État.
33:45 Là aussi, on peut s'interroger sur la méthodologie et sur la manière de faire.
33:52 - Oui, c'est vrai, ça s'est aggravé depuis deux ans.
33:54 - Peut-être, non, mais peut-être.
33:56 Mais lui-même, quand je lui dis "mais vous, vous vous situez où ?"
33:59 Il me dit "je suis un humaniste".
34:00 Ben oui, mais je lui dis "moi, s'il faut que je remplisse ma case au CSA, à l'ArcCom,
34:03 je réponds quoi ? Je mets quoi à droite ? Gauche ? Comment on fait ?"
34:06 - Mais non, mais c'est impossible. Même techniquement, c'est impossible.
34:09 - Et puis je pense qu'à un moment donné, il faut décomplexer aussi ce sujet,
34:13 parce que pendant des années, alors qu'il n'y avait pas de chaîne réellement affichée à droite,
34:18 on a eu, par exemple, on a mis un couvercle de pudeur sur l'insécurité.
34:23 Il y avait beaucoup d'actes d'insécurité qui n'étaient pas mis en évidence,
34:26 parce qu'il ne fallait pas faire monter l'extrême droite.
34:29 Moi, je suis extrêmement choqué par ça, pour le coup.
34:31 - Oui, mais Fabrice, ça n'est pas d'être d'extrême droite, que de parler de sécurité.
34:35 - Non, mais justement.
34:36 - Pour dire, comme le dit Jean-Luc, moi je ne suis pas du tout d'accord avec Jean-Luc,
34:39 CNews n'est pas une chaîne d'extrême droite, c'est une chaîne d'information,
34:43 et qui a des engagements... - Avec une ligne éditoriale.
34:46 - Pardon, qui a des engagements. Excusez-moi.
34:49 Par exemple, lorsqu'il y a eu la crise agricole, CNews, ils ont inversé leur logo, d'accord ?
34:53 C'était quoi ? C'était de l'information, ou c'était de l'engagement ?
34:56 - Non, c'était de l'engagement. - Oui, mais c'était...
34:58 - Ils n'auraient pas dû le faire, je pense. - Moi, je pense qu'ils y trouvaient et ils devraient le faire.
35:02 - C'est une chaîne d'information, c'est pas une chaîne...
35:04 - Non, il n'y a pas d'information neutre et objective, ça n'existait pas.
35:07 - En tout cas, la présence dans le PAF, je ne sais pas si on dit encore ça, c'est à l'ancienne,
35:12 de CNews contribue à rééquilibrer, et je trouve que c'est une bonne chose en soi pour la démocratie.
35:19 - Parce que vous pensez qu'il y a vraiment une presse de gauche au niveau du visuel ?
35:22 - Ah bah bien sûr qu'il y a une presse de gauche, c'est carrément...
35:25 - Quand vous voyez les prises de position sur le conflit israélo-palestinien,
35:28 donc en connaissant cette presse de gauche...
35:30 - Regarde ce qu'il s'est passé, la manière dont Radio France et les chaînes de Radio France,
35:33 les chaînes radio-photiques de Radio France ont couvert le conflit israélo-palestinien,
35:38 c'est incroyable d'avoir toléré ça. Incroyable !
35:41 - Mais on a posé aussi la question sur l'Ukraine, vous prenez LCI qui visiblement a été très engagé
35:47 du côté, d'un côté très pro-ukrainien, qu'est-ce qu'on fait, comment on fait, qui régule la parole ?
35:54 Enfin bref... On verra, ce sera à suivre, on verra s'il y a un recours, effectivement,
35:59 mais ça me paraît être une usine à gaz qui a été lancée, et je trouve que les initiateurs de cela,
36:04 pour avoir vu le patron de Reporters sans frontières, ne sont pas très à l'aise
36:07 et n'arrivent pas vraiment à argumenter très...
36:10 - Ils ont ouvert la boîte de Pandora et on sait pas que ce sont les conséquences...
36:13 - C'est normal, parce que c'est de l'idéologie, c'est pas du droit.
36:15 - Oui, c'est de l'idéologie, absolument.
36:16 - Les conséquences c'est qu'on aura plus que des hommes politiques invités.
36:19 - Oui, oui, mais ou des médias, ou des médias, ce que disait Gilles Gansman dans l'émission Média,
36:23 c'est-à-dire des médias parallèles, c'est-à-dire des médias qui ne sont pas contrôlés,
36:26 qui sont sur le web et qui font ce qu'ils veulent.
36:30 On parle quand même de la...
36:31 - Dans les limites de la République, Valérie.
36:33 - De quoi ?
36:34 - Les médias, c'est quand même dans les limites des droits de la République.
36:38 Des médias qui ne sont pas contrôlés, ils sont quand même contrôlés par les lois de la République.
36:42 - Oui, oui, par les lois de la République, sauf que vous avez des médias comme Omerta,
36:46 ou d'autres, ou des chaînes YouTube, qui aujourd'hui font ce qu'ils veulent,
36:52 et disent dans la limite de la loi ce qu'ils veulent.
36:55 - Oui, ok.
36:57 - Mais vous, vous êtes d'accord pour que les gens viennent, donnent leur couleur politique ?
37:02 - Moi, ça ne me dérange pas.
37:04 - Mais qu'on fiche, qu'on fiche, c'est-à-dire que...
37:07 - Encore une fois, moi...
37:08 - Mais est-ce que vous êtes d'accord pour qu'ils le disent ?
37:10 S'ils ne sont pas d'accord, ils ne sont pas d'accord, je dis que ça ne me dérange pas.
37:13 - Mais ça ne vous dérange pas quand quelqu'un est difficilement...
37:15 - Mais pour moi, ça me demande qu'on le demande.
37:17 - Quand quelqu'un est difficilement identifiable, par exemple, moi je ne connais pas Fabrice Hakoun,
37:20 c'est la première fois, donc si j'écoute ce que m'a dit M. Joss,
37:23 il va falloir que Juliette, qui travaille avec moi,
37:26 aille voir si M. Hakoun est allé dans une manifestation de soutien aux policiers,
37:34 ou s'il est allé dans une manifestation, s'il a eu un engagement,
37:38 c'est-à-dire que c'est ça qu'ils demandent.
37:40 C'est une des trois hypothèses, c'est de voir les engagements politiques.
37:44 Et ce que j'expliquais, c'est qu'on n'est pas monolithique,
37:46 on peut être pour une cause et contre...
37:51 C'est un sujet que je trouve passionnant, vous aussi, vous êtes nombreux à nous suivre et à réagir.
37:57 - M. Hakoun a un excellent éditeur, l'Archipel, c'est très bien.
37:59 - Merci.
38:00 - Grève essentielle.
38:02 - Ça ne suffit pas, il faut qu'une belle France soit contente.
38:04 - La grève essentielle.
38:05 - Moi j'ai lu son livre, il est excellent, donc à lire.
38:07 - Racontez-le du tout.
38:09 - C'est "Rallumons les Lumières", je prône un retour à la philosophie fondatrice de la démocratie française,
38:13 à savoir la philosophie des lumières, et il faut lutter contre le relativisme ambiant.
38:18 - Ah bah c'est un vaste programme.
38:20 - Mais à travers mon parcours, depuis le HLM où j'ai grandi, jusqu'à la Cour de l'Elysée,
38:25 puisque j'ai eu la chance d'être conseiller au sein du Conseil stratégique pour l'attractivité,
38:29 et au sein de la tête de grands groupes internationaux de services informatiques.
38:33 - Bon bah écoutez, on va le lire, donc c'est aux éditions de l'Archipel.
38:36 - Merci.
38:37 - "Rallumons les Lumières", la grève elle est SNCF, alors est-ce qu'il faudrait...
38:40 - Bah là c'est "Éteignons les Lumières dans les trains".
38:42 - Est-ce que vous voyez, alors au nom du droit de grève, qui est évidemment inaliénable et essentiel,
38:51 on peut comprendre...
38:52 - Oui mais pas illimité.
38:53 - Bah alors Michel.
38:55 - Alors moi, comme beaucoup d'éditeurs, j'ai fait évidemment un édito sur le sujet,
39:00 et moi j'aimerais juste rappeler le texte constitutionnel qui parle de la grève.
39:06 Et à mon avis c'est très simple. Le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent.
39:17 C'est la lignée A7 du préambule de la Constitution de 1946,
39:21 qui est reprise dans le préambule de la Constitution de la Vème République.
39:26 Donc je répète, le droit de grève est encadré par les lois qui le réglementent.
39:32 Donc moi je demande à ce qu'on change les lois, et que par respect pour les grévistes,
39:37 mais aussi pour tous les citoyens français, il n'y ait pas de possibilité dans les transports publics
39:41 qu'il y ait de grève au début et à la fin des vacances scolaires, pendant le week-end de Noël,
39:47 pendant le week-end de Pâques, et quand il y a des grands événements internationaux.
39:50 J'ajoute que je trouve scandaleux que nos femmes et nos hommes politiques
39:55 aient commencé par le pouvoir en place, alors qu'ils ont voté une loi sur Paris 2024 l'année dernière,
40:02 qui donne plein d'exemptions à plein de règles de fonctionnement de notre société
40:07 pour pouvoir faciliter l'organisation des Jeux Olympiques.
40:10 Et bien ils n'ont pas eu le courage d'imposer aux grévistes la possibilité de faire des grèves dans les transports
40:16 pendant les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques.
40:18 Et après ils viennent se plaindre qu'il va y avoir dans cinq mois des grèves intempestives de la part de la CGT et d'autres
40:27 pour nous empêcher de vivre un grand moment. Je trouve ça vraiment pitoyable.
40:31 Les Jeux Olympiques c'est une fois tous les 100 ans à ma connaissance, donc si tu veux...
40:34 On va faire une loi qui va servir tous les 100 ans.
40:38 Mais elle a été... Juste pour la durée des Jeux !
40:40 L'inflation législative, on en a déjà eu un bol en France, donc si tu veux, on ne va pas continuer.
40:44 Non, le vrai sujet, moi je suis... D'ailleurs il y a une proposition de loi qui vient d'être déposée
40:49 par le groupe centriste au Sénat en disant "on va appliquer ce que fait l'Italie".
40:54 Depuis 1990, ça ne date pas de Mélanie, pour ceux qui pensent que l'extrême droite a tout changé en Italie.
41:02 Ce n'est pas vrai, ça date de 1990, c'était un gouvernement italien de coalition.
41:07 Il y avait des sociodémocrates, etc. Ils ont pris la décision de faire en sorte que
41:12 il y a une trentaine de jours pendant lesquels, dans une année, les grèves sont impossibles.
41:18 Les grèves ferroviaires, les grèves de mobilité sont absolument impossibles.
41:22 Il y a un service public qui est à peu près équivalent au nôtre en Italie, sur le rail,
41:27 et donc à Noël, les jours de vacances, les veilles de vacances, les grands événements dont tu as parlé Michèle tout à l'heure,
41:35 effectivement, la grève est interdite.
41:38 C'est une loi qui a été votée à une large majorité, et le groupe centriste vient de déposer une proposition de loi au Sénat dans ce sens.
41:46 J'espère que cette proposition va pouvoir évoluer, parce que quand je regarde les dix dernières années à la SNCF,
41:56 le nombre de jours de grève sur les dix dernières années à la SNCF, 30 jours, un mois de grève en moyenne,
42:04 parfois moins, parfois plus. Un mois de grève en moyenne sur les douze mois que compte une année,
42:10 vous savez à la SNCF, sur les dix dernières années, 30 jours qui sont neutralisés par les grèves.
42:16 Enfin, on ne peut plus continuer comme ça, ce n'est pas possible.
42:19 On va marquer une pause, Jean-Luc, vous allez répondre, je vous vois trépigner, à tout de suite.
42:23 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
42:35 Avec vous, jusqu'à midi, on parle de la grève à la SNCF, et donc cette nécessité peut-être de revoir ou d'encadrer le droit de grève.
42:47 Le ministre des Transports, ce matin, Christophe Béchut, disait "Restreindre le droit de grève, nous ne pourrons pas faire l'économie de ces questions".
42:55 Alors, je ne sais pas si c'est une chose qui est tout à fait possible d'un point de vue légal,
43:01 mais il a dit jeudi ce matin, de façon très calme et très posée, le sujet ce n'est pas le droit de grève,
43:05 c'est le fait de savoir jusqu'où on n'en abuse pas, et ça rejoint ce que disait Jérôme Dubuis.
43:10 Si on rappelle que le rapport de Nicolas Péruchot sur le financement des syndicats, député centriste,
43:21 est un des deux seuls rapports de la Ve République qui a été enterré, qui n'a même pas été présenté au vote, c'était sous Sarkozy.
43:27 Donc je pense qu'au-delà du sujet de la SNCF, il y a un sujet sur les syndicats, et cette fois-ci par contre,
43:32 on est dans le privé, donc je connais un peu mieux que la agriculture, donc je vais pouvoir l'exprimer,
43:36 il y a un sujet de représentativité des syndicats qui utilisent leur pouvoir non pas pour bâtir, mais pour nuire.
43:42 Donc la question c'est, comment on fait, puisqu'on ne va sûrement pas interdire le syndicalisme,
43:47 pour moi il faut le rendre obligatoire. Il faut que chaque salarié, comme il a une carte de mutuelle,
43:50 puisse avoir une carte de syndicat, se syndicaliser, comme ça les syndicats vont devenir représentatifs,
43:55 et on va noyer dans la masse les extrémistes.
43:59 Alors Jean-Luc, sur ces grèves à la SNCF.
44:02 Alors là, je peux tout entendre, il s'agit d'une grève des contrôleurs.
44:07 Alors si vous connaissez un peu les contrôleurs, vous connaissez les transports collectifs comme moi,
44:12 les contrôleurs ils sont tout sauf une bande de gauchistes.
44:16 Simplement, ils ont demandé depuis des semaines de négocier avec la direction de la SNCF.
44:22 Ils ont prévenu, ils ont re-prévenu. Bon, voilà, est-ce que je soutiens ce qu'il faut ? J'en sais rien.
44:28 Ce que je sais, c'est qu'ils ont prévenu depuis extrêmement longtemps.
44:32 Et que la SNCF leur a dit "oui, on vous offre une prime".
44:35 C'est pas une prime qu'ils veulent, c'est une reconnaissance du travail qu'ils font,
44:38 qui est indispensable, et qui n'est pas si simple que ça.
44:41 Voilà, donc les syndicats ne sont pas suffisamment représentatifs, je suis assez d'accord,
44:46 on devrait faire comme en Allemagne. Effectivement, il y a une obligation syndicale.
44:51 Vous verrez dans ces cas-là, parce que le champ syndical français,
44:55 on l'a vu pendant la grève, les grèves extrêmement longues sur la loi retraite,
44:59 on l'a vu, les syndicats français sont très diversifiés.
45:02 Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les positions syndicales et politiques possibles.
45:06 Voilà, alors à un moment donné, ceux qui font grève aujourd'hui sur des routes de vacances,
45:12 c'est que la direction de la SNCF n'a rien fait.
45:16 Mais c'est pas vrai, c'est pas vrai. J'ai pris, parce que je m'attendais à la réflexion de Jean-Luc.
45:22 Pas sur le billet de long, mais sur la grève à la SNCF.
45:27 Qu'est-ce qui s'est passé depuis trois ans à la SNCF ?
45:31 Sur les augmentations salariales, il y a eu 13% d'inflation sur les trois dernières années.
45:39 Augmentation salariale des contrôleurs de la SNCF, pas des primes,
45:43 des augmentations salariales, 20% ! Plus 7% par rapport à l'inflation.
45:48 Alors il ne faut pas dire que la direction n'a rien fait. Ce que réclament actuellement les grévistes,
45:54 et en plus c'est pas venu d'un syndicat, c'est venu d'une espèce de coordination, etc.
45:59 C'est qu'on intègre les primes de 400 euros qui ont été données,
46:03 parce que les résultats sont plutôt bons à la SNCF, c'est rare,
46:06 mais l'année 2023 c'était plutôt bon.
46:09 Et en réalité, la revendication actuelle des grévistes, c'est de dire
46:15 "Vous intégrez cette prime de 400 euros dans la rémunération."
46:18 Mais de quel droit ? La prime est liée au résultat,
46:22 elle n'est pas liée au fait qu'on augmente les salaires comme ça.
46:25 Si les résultats sont mauvais, vous n'avez pas de prime,
46:27 si les résultats sont bons, vous avez une prime.
46:29 Mais pourquoi généraliser dans le salaire la prime ?
46:31 Enfin, je veux dire, non ! La prime, ça doit rester exceptionnel en fonction des résultats.
46:35 Il y a un bras de fer quand même qui est toujours compliqué
46:39 quand on voit le pouvoir de nuisance qu'ont tous ceux qui travaillent à la SNCF.
46:49 Que ce soit quand ce n'est pas les cheminots, c'est les conducteurs,
46:53 quand ce n'est pas les conducteurs, c'est les contrôleurs.
46:56 Il y a toujours une de ces catégories qui, au moment des vacances scolaires, se met en grève.
47:02 Donc on peut comprendre que ce soit exaspérant aussi pour les Français.
47:05 Les policiers n'ont pas le droit de se mettre en grève,
47:07 les infirmiers non plus, les médecins quand ils font grève portent un brassard,
47:10 les journalistes aussi, c'est arrivé dans certaines rédactions privées.
47:15 Donc il faut penser aussi aux usagers.
47:19 Je ne dis pas le contraire.
47:22 Je dis simplement qu'on est dans une situation à la SNCF de démantèlement du système SNCF.
47:29 Je ne vous apprends rien, ça fait 30 ans que ça dure.
47:31 Mais la France, c'est un faim Jean-Luc !
47:33 30 jours de grève par an !
47:37 C'est un problème, Luc, sur la SNCF.
47:39 Un mois de grève par an, Jean-Luc !
47:42 Vive la concurrence !
47:44 Mais Paris-Marseille, vous le faites en train, Marseille-Paris, vous le faites en train ou en avion ?
47:48 Moi, ça fait longtemps que je le fais en train, très très longtemps.
47:51 Vous êtes riche alors ?
47:52 Moi, je veux bien qu'il y ait des revendications.
47:54 Vous êtes riche Jean-Luc ?
47:55 Non, ça dépend.
47:56 Non, ça dépend pas.
47:57 Moi, c'est un trajet que je fais souvent, je fais la comparaison entre les deux.
48:00 Je suis désolée, l'avion est moins cher que le train.
48:02 Vous êtes du syndicat, Sainte-Thèse ?
48:03 Moi, je suis du syndicat.
48:04 C'est une certification faite par la SNCF et c'est du justement à la concurrence.
48:08 Je veux bien qu'il y ait des revendications qui soient légitimes.
48:10 Enfin, j'ai redonné les chiffres d'augmentation des salaires par rapport à l'inflation.
48:14 Est-ce que ça nécessite qu'on se mette 30 jours en grève par an ?
48:19 Non, la réponse est non, c'est clair.
48:21 C'est une grève qui est totalement illégitime.
48:23 On pénalise un grand nombre de Français pour des intérêts qui restent des intérêts corporatistes, qu'on ne le veuille pas.
48:28 Donc, c'est le problème du monopole.
48:30 L'idée de défendre, l'idée de service public à la française n'est pas une idée en l'air quand même.
48:39 Non, mais c'est pas...
48:40 Mais Jean-Luc, dans le droit français, tu as un principe qui s'appelle la continuité du service public,
48:46 qui doit aussi être respectée.
48:48 Or, à l'évidence, elle n'est pas respectée.
48:51 Elle n'est pas respectée.
48:52 Oui, Michel ?
48:53 Non, non, moi je suis très, très en colère.
48:55 Je trouve que c'est une prise en otage de centaines de milliers de francs.
49:00 Mais c'est vrai ! Mais c'est vrai !
49:02 Il y a des personnes qui se retrouvent dans des situations terribles.
49:04 En quoi c'est faux ce que vient de dire Michel ?
49:06 Parce que c'est le terme d'otage qui est désigné.
49:08 Non, mais c'est vrai !
49:09 La langue française, Jean-Luc, elle a sens, c'est figuré aussi.
49:12 Les Français se retrouvent dans des situations extrêmement compliquées, avec des problèmes de déplacement.
49:19 Des personnes âgées isolées, etc.
49:21 Exactement, et c'est les personnes...
49:23 Même le riche, soyons très dégueulasses, le riche qui veut partir en vacances, il ne peut pas partir en vacances.
49:30 Mais là, en l'occurrence...
49:32 Arrêtons de faire du misérabilisme en parlant de ces gens, ce qu'on a fait hier,
49:35 qui se sont saignés aux quatre veines pour partir en vacances au ski avec leurs enfants.
49:38 Surtout, le monde a le droit de partir en vacances. Merde !
49:41 Et en plus, SNCF, à part les trains Ouigo, c'est devenu un produit de luxe.
49:47 Alors bonjour le service public, alors que ça coûte une fortune...
49:50 C'est dû à quoi ça ? C'est dû à la privatisation ?
49:52 Non, non, c'est le contraire !
49:54 C'est du manque de concurrence !
49:56 Si il y avait de la concurrence, de la libre concurrence, c'est très moins cher !
50:00 La SNCF nous coûte un bras depuis des années.
50:03 L'État a repris la tête.
50:05 Supprimons les entreprises publiques ! Supprimons les services publics !
50:09 Mais ce n'est pas ce que j'ai dit, mais chaque fois que c'est déficitaire, c'est nous qui payons.
50:14 Bon, ben, il y a des contreparties...
50:16 Mais ça ne va pas être bénéficiaire !
50:18 Mais si, ça va être bénéficiaire comme une entreprise classique, mais bien sûr que si.
50:21 La preuve c'est qu'en 2023 c'était bénéficiaire.
50:23 Ça a permis de distribuer des primes d'intéressement aux salariés.
50:27 Et puis, ils n'ont pas craché dessus !
50:29 Ils n'ont pas craché dessus les primes d'intéressement !
50:31 Et puis, sans vouloir le démantèlement du public,
50:33 moi je me demande dans quel domaine le public fait mieux que le privé en matière de gestion ?
50:37 Bien sûr !
50:38 Je ne sais pas...
50:39 Si, le démantèlement du service public des transports en Angleterre, ça n'a pas été un grand succès.
50:45 On en revient maintenant à un certain nombre de renationalisations...
50:49 Les infrastructures ?
50:50 Non, pas les infrastructures, la mobilité aussi.
50:53 On en revient à un certain nombre de renationalisations en Angleterre
50:56 parce que les chaînes privées, les sociétés privées n'ont pas été capables de répondre aux services publics.
51:02 Mais on peut garder une originalité à la française, dans laquelle on a un mix de privé et public, ce qui est le cas aujourd'hui.
51:07 C'est la raison pour laquelle il faut donner à cette proposition de loi du groupe centriste au Sénat, il faut qu'elle aille jusqu'au bout.
51:13 Oui, ce sont des sénateurs centristes qui ont proposé un service à l'italienne.
51:18 Mais il n'y aura pas d'application.
51:19 Pourquoi ?
51:20 Parce qu'il y a une idéologie et que l'État n'a plus assez d'autorité pour faire respecter et compléter la loi.
51:25 Ça, c'est un débat.
51:26 On a vu avec les manifestations interdites...
51:27 Commençons par voter cette loi et qu'elle aille jusqu'au bout.
51:30 Les manifestations interdites, elles ont été très belles dernièrement au niveau agricole.
51:33 Elles ont été fameuses, c'est-à-dire...
51:36 Blocage autoroutes pour envahir pendant des jours et des jours.
51:40 Excusez-moi, mais il faut remettre les choses à leur place.
51:44 Je dis juste que l'État ne sait plus se faire respecter.
51:47 On en revient au même sujet que tout à l'heure.
51:49 On va conclure là-dessus en espérant que ceux qui veulent partir trouveront des trains ce week-end.
51:59 Il y a un auditeur qui se moque de moi quand je dis "vous êtes riches, vous prenez le train, moi je suis pauvre, je prends l'avion".
52:04 Faites la comparaison, vous allez voir que l'avion revient beaucoup moins cher que le train.
52:08 Il y a un autre cas de figure, il y a ceux qui peuvent partir mais qui ne savent pas s'ils pourront revenir.
52:14 Parce que c'est ça aussi le problème.
52:16 Il y a plein de situations extrêmement complexes et je trouve ça franchement...
52:19 Sur ce sujet, il y a une solution simple, on la connaît, c'est la neutralisation d'un certain nombre de jours où on ne fait pas grève.
52:25 Et il suffit de la mettre en. Il suffit de la voter et de l'appliquer.
52:29 Et je vous conseille quoi ? Oui, la lecture, comme je suis une gauchiste dangereuse dans le jeu.
52:34 Je brouille les pistes dans Libération à dossier sur l'aide sociale à l'enfance.
52:39 J'aurais bien aimé qu'on en parle. C'est une enquête qui fait froid dans le dos, on le sait.
52:43 Mais ce qui était anciennement l'adas est là aussi un cauchemar absolu pour ces enfants qui sont placés, placés, déplacés.
52:52 Il y avait eu un livre, il y a beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas.
52:55 Merci à vous, dans un instant c'est André Bercoff qui sera avec vous.
52:58 Sud Radio, parlons vrai.