Mettez vous d'accord avec Vincent Baladi, Conseiller Droite Républicaine de Paris, membre du groupe “Changer Paris”, Rafaël Amselem, Génération Libre, Alexis Bachelay, Maire adjoint EELV à Colombes (Hauts de Seine), ex-député
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00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liédo.
00:00:06S'ouvre le moment où on attend vos coups de fil au standard 0826-300-300 pour venir évidemment dialoguer avec nous
00:00:13et notamment ce matin avec Raphaël MCLM, vous êtes chargé d'études dans le Think Tank Génération Libre.
00:00:18Bonjour Raphaël, merci beaucoup d'être avec nous.
00:00:20Avec Vincent Baladie, bonjour, merci beaucoup d'être avec nous.
00:00:22Vous êtes conseiller droite républicaine de Paris et membre du groupe Changez Paris.
00:00:27Bonjour Alexis, merci d'être avec nous, maire adjoint Europe Écologie Les Verts à Colombes,
00:00:31donc dans les Hauts-de-Seine et vous êtes un ancien député.
00:00:34On va commencer par un petit tour de table qui est une habitude ici par rapport à vos coups de gueule et coups de cœur.
00:00:40Je vous préviens, ici on a une bande de fous furieux ce matin, il n'y a pas quelqu'un qui a réussi à trouver quelque chose de positif dans l'actualité.
00:00:48On va commencer par Alexis Basselet qui a décidé de passer un énorme coup de gueule contre la déclaration du ministre israélien des Finances
00:00:55qui a déclaré qu'il pourrait être justifié et moral de laisser mourir de faim 2 millions de civils à Gaza.
00:01:01Oui, c'est un peu le hasard parce que j'essaye de ne pas faire que des coups de gueule.
00:01:06Quand je viens sur les radios, de temps en temps, je vais mettre des coups de cœur,
00:01:08mais là, c'est quand même... le portable est presque tombé de mes mains quand j'ai lu cette déclaration
00:01:13du ministre israélien des Finances, Bézalel Smotrich,
00:01:17qui a tenu un propos, alors ce n'est pas la première fois qu'il tient des propos extrêmement choquants
00:01:25pour tout dire scandaleux,
00:01:27mais c'est vrai que ma réaction, c'était de dire sur X, X-Tweeter,
00:01:32d'interpeller le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné.
00:01:36C'est comme ça que j'ai fait suivre cet article en disant,
00:01:39peut-être que ça mériterait quand même, au plus haut niveau de l'État, une réaction à ce type de déclaration
00:01:44parce que c'est quand même un gouvernement, on va dire, « ami »,
00:01:49même si je pense qu'on n'a pas beaucoup d'amis dans ce gouvernement israélien,
00:01:53enfin l'actuel gouvernement,
00:01:55mais la France quand même a des choses à dire encore sur ce sujet-là,
00:01:59et puis ça permet aussi de ne pas oublier la situation dramatique
00:02:03qui est celle de ces deux millions de Gazaouis
00:02:07qui sont littéralement pris en otage d'une situation politique et internationale dramatique,
00:02:13avec aussi, c'est le moment d'en parler,
00:02:17le fait qu'il ne faut pas exclure un embrasement généralisé dans la région,
00:02:22compte tenu quand même de l'attitude de Benjamin Netanyahou et de cette espèce de flite en avant
00:02:27qui est dénoncée d'ailleurs par les Israéliens eux-mêmes.
00:02:29Je rappelle que chaque semaine, il y a des centaines de milliers de manifestants,
00:02:33je lisais encore des articles ces jours-ci,
00:02:35qui disent « Benjamin Netanyahou nous emmène dans une impasse et menace,
00:02:41en fait la plus grande menace aujourd'hui pour l'État d'Israël, c'est peut-être Benjamin Netanyahou lui-même
00:02:45parce qu'on va vers un conflit sans fin. »
00:02:47Et Israël, rappelons-le, est un petit pays de 9 millions d'habitants
00:02:52qui ne peut pas finalement faire la loi.
00:02:55Imaginez faire la loi encore pendant des années et des années à coup d'épée,
00:02:58puisque c'est un peu comme ça que le gouvernement israélien voit les choses,
00:03:01c'est avec le fil de l'épée qu'il faut régler tous les problèmes.
00:03:04Mais on a besoin aujourd'hui de faire revenir la diplomatie, le dialogue
00:03:08et de donner des perspectives de paix dans cette région.
00:03:10Et ça veut dire effectivement, un État pour les palestiniens,
00:03:13ça veut dire revenir vers des accords sur le nucléaire iranien,
00:03:18enfin bref, essayer de rétablir un équilibre géopolitique de paix dans cette région,
00:03:24faute de quoi ? Disons-le clairement.
00:03:26On part pour des années et des années d'escalade militaire
00:03:30et quand on est dans une escalade militaire, ça peut finir par un embrassement généralisé.
00:03:34La réponse de Raphaël Hemselheim, qu'est-ce que vous pensez du coup de gueule
00:03:38et puis même du développement que nous a fait Alexis Bachelet ?
00:03:40Je rejoins absolument ce coup de gueule.
00:03:42Il y a depuis maintenant un certain nombre de mois,
00:03:44depuis l'avènement de cette coalition de droite avec Benjamin Netanyahou,
00:03:48des partenaires politiques qui clairement montrent des signes,
00:03:52il faut le dire de façon assez explicite, de fascisme.
00:03:55Et c'est extrêmement embêtant puisque cela fait partie d'une dynamique assez inquiétante
00:03:59où depuis plusieurs mois, non seulement l'État de droit est attaqué
00:04:03avec cette réforme judiciaire qui a été menée par le gouvernement israélien,
00:04:06voilà des déclarations qui sont tout simplement inadmissibles
00:04:09et on espère que...
00:04:11Excusez-moi, je suis assez inquiet sur l'état de la démocratie israélienne
00:04:15parce que le fait qu'il y ait des personnalités aussi sulfureuses
00:04:18à des responsabilités aussi importantes au sein de l'État israélien inquiète.
00:04:23Heureusement, il y aura bientôt des élections,
00:04:25je crois que la date n'a pas été encore arrêtée
00:04:27mais ce sera sans doute l'occasion de changer le personnel politique à la tête de l'État
00:04:32et puis comme vous l'avez rappelé, il y a chaque semaine des centaines de milliers d'Israéliens qui manifestent
00:04:37donc on peut espérer qu'il n'y ait pas une pente inéluctable
00:04:41sur l'évolution de la démocratie israélienne.
00:04:43Sur ce qui vient d'être dit, Vincent Baladi,
00:04:45est-ce qu'il n'y a pas non plus juste aussi à respecter les décisions d'un pays ?
00:04:48Est-ce qu'on doit vraiment faire intervenir le ministre des Affaires étrangères
00:04:52sur ce qui se passe dans un autre pays ?
00:04:54Est-ce qu'on doit donner notre avis ?
00:04:55Et tout simplement, est-ce que ce n'est pas la réaction peut-être disproportionnée
00:04:57d'un pays qui a été attaqué et qui se défend ?
00:04:59Moi, je pense que dans cette affaire, il faut faire très attention à ce qu'on peut dire,
00:05:02il ne faut pas rajouter de l'huile sur le feu.
00:05:04Donc moi, je ne ferai pas de commentaires,
00:05:06je pense que c'est une déclaration très malheureuse.
00:05:08Je pense juste aux enfants, aux enfants israéliens,
00:05:12je pense aussi à Akfir Bibas qui va fêter ses 5 ans otages,
00:05:16et je pense aussi, bien entendu, en même temps aux enfants palestiniens
00:05:21qui n'ont rien demandé, eux.
00:05:23Oui, donc une position équilibrée.
00:05:25Mais dans ce que vous dites aussi, Alexis Bachelet,
00:05:28est-ce que vous pensez vraiment que la France est en capacité
00:05:31de dire quoi que ce soit à Benjamin Netanyahou ?
00:05:34Non mais, si on considère qu'on n'a plus rien à dire
00:05:40sur le plan de la politique internationale,
00:05:42on ferme nos ambassades un peu partout,
00:05:44on économise le salaire du ministre des Affaires étrangères,
00:05:48on ferme le Quai d'Orsay même !
00:05:50Magnifique le Quai d'Orsay, on pourrait le transformer en musée !
00:05:52Non mais transformons, moi j'adore le musée du Quai Branly,
00:05:55transformons le ministère des Affaires étrangères en un nouveau musée !
00:05:57Il n'y a pas de problème, on peut passer sous la table
00:06:00à chaque fois qu'il y a un truc un peu compliqué à gérer.
00:06:02C'est compliqué le prochain Moyen-Orient,
00:06:04personne ne dit le contraire.
00:06:05Et d'ailleurs, chacun ici essaye de tenir
00:06:07des propos responsables et mesurés.
00:06:09Néanmoins, néanmoins, il y a quand même,
00:06:11excusez-moi, enfin excusez-moi,
00:06:13je veux dire, on parle de quoi là ?
00:06:15Il y a deux millions de personnes aujourd'hui
00:06:18qui vivent à Gaza !
00:06:19Qu'est-ce qu'on veut faire de ces deux millions de personnes ?
00:06:24On peut dire, ça ne nous intéresse pas, c'est loin, c'est pas chez nous.
00:06:27Le problème, si vous voulez, c'est que la France
00:06:29elle est quand même présente dans la région.
00:06:31L'engagement du président de la République, par exemple,
00:06:33c'était d'aider le Liban à rétablir
00:06:35une situation politique, économique catastrophique.
00:06:37Est-ce que c'est réussi ? Non.
00:06:39Pas du tout même, on est même loin.
00:06:41Qu'est-ce qu'il va se passer ?
00:06:43On a laissé la Syrie s'enfoncer dans une guerre civile terrible
00:06:46et on en subit des conséquences.
00:06:48Pardon, mais il y a des millions de réfugiés
00:06:50qui sont arrivés en Europe parce qu'on a laissé
00:06:52Bachar el-Assad massacrer son peuple.
00:06:54Donc, imaginez qu'on peut mettre le couvercle
00:06:56comme ça sur les problèmes et que ça n'aura pas de conséquences.
00:06:58Moi, je vais vous dire, si demain
00:07:00il y a un embrasement généralisé au Proche-Orient,
00:07:02quelle qu'en soit la responsable,
00:07:04on peut très bien renvoyer dos à dos le Hamas
00:07:06et le gouvernement israélien, mais
00:07:08vous pensez que ça n'aura aucune conséquence
00:07:10sur le prix de l'énergie ? Pensez que ça n'aura
00:07:12aucune conséquence même sur le
00:07:14climat dans notre pays et en Europe ? Mais vous rêvez.
00:07:16Evidemment que s'il y a une déflagration,
00:07:18il y aura des conséquences considérables
00:07:20en Europe et même, je vais vous dire, dans le monde entier.
00:07:22Aujourd'hui, on voit très bien ce qui se passe.
00:07:24Il y a un bloc Russie, Iran,
00:07:26Chine, qui essayent de déverrouiller
00:07:28le leadership américain.
00:07:30Bon, on peut contester le leadership américain.
00:07:32Moi-même, je trouve que
00:07:34l'excès de puissance américain est en soi
00:07:36une source de conflit. Mais
00:07:38est-ce que l'Europe, et au sein de l'Europe
00:07:40la France, nous n'avons rien à dire sur cela ?
00:07:42Nous devons laisser les choses se dérouler comme de simples
00:07:44spectateurs ? Moi, je dis non. Moi, je dis qu'à un moment
00:07:46donné, il faut fixer des lignes rouges,
00:07:48il faut soutenir des plans de paix.
00:07:50Joe Biden avait proposé un plan de paix
00:07:52à Benjamin Netanyahou. Benjamin Netanyahou l'a refusé.
00:07:54D'ailleurs, ce faisant, il a refusé
00:07:56de libérer, finalement, les otages israéliens.
00:07:58Parce que s'il n'y a pas de négociations et d'accords avec le Ramas,
00:08:00il n'y aura pas d'otages libérés. Donc, il y a une
00:08:02volonté claire du gouvernement israélien
00:08:04de ne pas régler ce problème-là, autrement
00:08:06que par les armes. Mais la France
00:08:08a-t-elle soutenu le plan Biden ? Je ne sais pas.
00:08:10Je n'ai pas beaucoup entendu
00:08:12le président Macron, qui s'est impliqué sur
00:08:14des sujets, mais pas sur les autres.
00:08:16Le ton est donné, on passe au coup de gueule
00:08:18puisque, mine de rien, il y a quelques liens avec
00:08:20le premier qui vient d'être passé, Raphaël.
00:08:22C'est la réaction de Sofia Shikirou
00:08:24dans l'Ibé, à la polémique de son hommage
00:08:26à Agnier, qui était l'un des chefs du
00:08:28Hamas, sur ses réseaux sociaux
00:08:30privés. Elle avait fait une sorte de
00:08:32petit hommage au chef du Hamas
00:08:34qui a été éliminé il y a quelques jours.
00:08:36Oui, absolument, il y a quelques jours.
00:08:38Elle s'est défendue de faire une sorte d'apologie.
00:08:40Madame Shikirou a partagé sur son
00:08:42Instagram des stories
00:08:44communiquées du fils d'Agnier,
00:08:46qui était le chef de la branche politique du Hamas.
00:08:48L'organisateur,
00:08:50notamment, du 7 octobre.
00:08:52On a des images, notamment, d'Al Jazeera
00:08:54où, le 7 octobre, on le voit en train de prier
00:08:56et de remercier Dieu
00:08:58de l'action qui était en cours
00:09:00par le Hamas. Et donc, elle s'est
00:09:02expliquée auprès de Libération,
00:09:04de cette sortie
00:09:06un petit peu étrange.
00:09:08Et il y a, pardon,
00:09:10du foutage de gueule puisqu'elle nous dit, je l'ai partagé
00:09:12comme une information, une story dans laquelle
00:09:14on voit que M. Agnier
00:09:16est érigé en martyr de la cause
00:09:18du peuple palestinien
00:09:20et avec, je crois,
00:09:22une réaction de Mme Shikirou qui est symbolique de trois choses.
00:09:24Premièrement,
00:09:26que la bienveillance tacite de l'LFI
00:09:28depuis le 7 octobre à l'égard du Hamas,
00:09:30on ne veut pas qualifier au départ
00:09:32que c'est une attaque terroriste,
00:09:34on ne veut pas qualifier ce qu'est le Hamas
00:09:36en tant qu'organisation. Et bien,
00:09:38cette bienveillance tacite se transforme
00:09:40en une forme de soutien explicite
00:09:42et, pardon, ce n'est pas faute
00:09:44d'avoir prévenu depuis des mois
00:09:46de cette ambiguïté de la part de la France insoumise
00:09:48à l'égard du Hamas.
00:09:50Sur ces questions-là, oui.
00:09:52Le deuxième point, c'est qu'elle a dit
00:09:54« Je l'ai retiré, cette story,
00:09:56à partir du moment où l'extrême-droite
00:09:58a commencé à m'attaquer ». Sauf que ce n'est pas du tout
00:10:00l'extrême-droite qui a publié
00:10:02cette information. C'est Raphaël Assouline,
00:10:04je le connais bien, il fait partie d'un groupe
00:10:06qui s'appelle Golem, c'est un groupe de gauche,
00:10:08de juifs de gauche, qui essaye d'être alerte
00:10:10sur les questions d'antisémitisme à gauche
00:10:12et la réaction de Mme Shikirou
00:10:14qui essaye d'associer quelqu'un de gauche
00:10:16à l'extrême-droite est extrêmement symbolique
00:10:18de toute la rhétorique qu'on voit se développer
00:10:20depuis des mois de la part de la France insoumise
00:10:22où les personnes
00:10:24de l'UEJF se font insulter
00:10:26de sionistes, d'extrême-droite, de fascistes.
00:10:28Donc une rhétorique très pernicieuse
00:10:30qui veut que toutes celles et ceux,
00:10:32notamment les juifs qui sont critiques
00:10:34des positions de la France insoumise sur l'antisémitisme
00:10:36sont associés à des fascistes.
00:10:38Et troisième point, quand même,
00:10:40un manque de flair politique, je terminerai sur ça,
00:10:42de la part du Parti Socialiste,
00:10:44qui n'est pas la première sortie
00:10:46assez étrange de Mme Shikirou.
00:10:48Personne pour demander son renvoi
00:10:50alors qu'il y aurait matière à le justifier.
00:10:52Merci, le coup de gueule est passé.
00:10:54On revient faire réagir tout le monde
00:10:56et n'hésitez pas à vous aussi, au standard,
00:10:58si vous voulez passer un coup de gueule
00:11:00ou même réagir à ce qui vient d'être dit en studio.
00:11:02Je vous rappelle le numéro 0 826 300
00:11:04Vous êtes bien sur Sud Radio, donc restez-y.
00:11:06A tout de suite.
00:11:08Les discussions se poursuivent ici,
00:11:10même pendant la pub en studio.
00:11:12Merci à Alexis Bachelet de répondre
00:11:14au camarade Raphaël qui nous dit clairement
00:11:16que Sofia Shikirou flirte clairement
00:11:18avec l'antisémitisme
00:11:20et le soutien à des gens peu fréquentables.
00:11:22C'est un euphémisme. Vous, qui êtes
00:11:24Europe Ecologie, Les Verts, qui êtes avec
00:11:26le NFP, le Nouveau Fonds Populaire,
00:11:28vous fréquentez ces personnalités politiques-là,
00:11:30qu'est-ce qu'une prise de position
00:11:32comme ça vous provoque ?
00:11:34D'abord, je tiens à préciser
00:11:36que je ne fréquente pas Sofia Shikirou
00:11:38et j'ai envie de dire
00:11:40que c'est peut-être mieux comme ça.
00:11:42Surtout vu mon parcours politique.
00:11:44Moi, j'ai soutenu
00:11:46à l'époque, quand j'étais député PS,
00:11:48j'ai soutenu François Hollande
00:11:50pour l'élection présidentielle.
00:11:52Le hollandisme a été comparé
00:11:54à des punaises de lit.
00:11:58Là, il y a une autre déclaration,
00:12:00effectivement, suite à l'assassinat
00:12:02d'Ismaël Regnier, qui est un peu
00:12:04pour moi surréaliste.
00:12:06Un peu ?
00:12:08Non, mais je veux dire,
00:12:10c'est même incroyable d'être obligé
00:12:12de dire que ça n'a
00:12:14aucun sens.
00:12:16Si ce n'est
00:12:18qu'il y a un sens, c'est d'être dans une
00:12:20ambiguïté qui est totalement insupportable
00:12:22par rapport au pédigré
00:12:24du personnage.
00:12:26Même si on peut considérer
00:12:28que la technique,
00:12:30et d'ailleurs, ça c'est le vrai sujet,
00:12:32est-ce que ça fonctionne, l'assassinat ciblé
00:12:34des chefs politiques, du Hamas,
00:12:36du baseball, etc. Moi, je pense que non.
00:12:38Je pense que c'est désidre, les têtes repoussent,
00:12:40et c'est une stratégie qui est, tout à l'heure,
00:12:42de l'échec, de l'impasse.
00:12:44Il n'y a aucune complaisance à afficher
00:12:46par rapport à ce type de personnage,
00:12:48aux déclarations qui ont pu être faites dans le passé.
00:12:50On sait très bien ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:12:52Ce sont des crimes
00:12:54de guerre insoutenables.
00:12:56Je ne vois pas comment
00:12:58on peut essayer de trouver ça
00:13:00sympathique, ou d'essayer d'atténuer
00:13:02un petit peu le caractère diabolique
00:13:04de tout ça.
00:13:06D'ailleurs, je vais vous dire franchement,
00:13:08pour moi, c'est incompréhensible
00:13:10que... Moi, j'ai été parlementaire,
00:13:12vous l'avez rappelé tout à l'heure,
00:13:14elle est quand même députée de la Nation, de la République française.
00:13:16Je ne sais pas, moi je suis électeur,
00:13:18je ne suis pas électeur à Paris, mais je serai électeur à Paris.
00:13:20Vous me demandez de voter pour ce truc-là ?
00:13:22Je vais vous dire,
00:13:24la prochaine fois, j'espère que le PS,
00:13:26la prochaine fois, présentera quelqu'un contre Mme Chikirou.
00:13:28Moi, je serai pour qu'on demande.
00:13:30Si Mme Chikirou
00:13:32avait du courage, elle retournerait
00:13:34devant les électeurs pour vérifier que
00:13:36cette déclaration sont validées.
00:13:38Vous voyez ce que je veux dire ? Je pense que
00:13:40les électeurs de Mme Chikirou ne sont pas d'accord
00:13:42avec les ambiguïtés et les complaisances
00:13:44vis-à-vis de l'antisémitisme.
00:13:46Avant même les électeurs, c'est le sens
00:13:48de la question de Raphaël.
00:13:50Après, il y a les réactions des partis. Moi, je n'ai pas suivi les réactions
00:13:52de tout le monde, mais je pense qu'il y a eu très peu
00:13:54de gens qui sont
00:13:56derrière Mme Chikirou quand même.
00:13:58Ce n'est pas que Mme Chikirou le problème, c'est toutes les déclarations
00:14:00de M. Mélenchon, la bande à panneaux qu'il défend systématiquement
00:14:02sur les compatriotes de Jésus sur la croix,
00:14:04l'invitation de Corbyn,
00:14:06sur le fait que le 7 octobre, on ne sait pas si c'est terroriste ou pas,
00:14:08Zemmour qui reproduit
00:14:10des scénarios d'extrême droite.
00:14:12Le problème de l'antisémitisme au sein de la France insoumise,
00:14:14il n'est pas nouveau.
00:14:16Le PS et les Verts ont fait un accord électoral avec eux.
00:14:18Aujourd'hui, Mme Chikirou en remet une couche
00:14:20en soutenant un fasciste qui veut
00:14:22génocider les Juifs.
00:14:24Il ne se passera rien, parce que c'est ce qui se déroule
00:14:26depuis des mois. Quand est-ce que le
00:14:28Front populaire réagit, prend ses responsabilités
00:14:30et ne fait pas juste des réactions
00:14:32par tweet pour s'indigner ?
00:14:34Moi, je ne suis pas
00:14:36là pour défendre
00:14:38les pruries ou les non-prises de position.
00:14:40Ce que je sais, c'est qu'il y a des partis politiques
00:14:42et il y a des individualités.
00:14:44Il y a toujours eu, dans les partis politiques,
00:14:46des gens qui faisaient des déclarations, qui posaient des problèmes.
00:14:48Moi, je me rappelle, à une époque, le PS
00:14:50a exclu Georges Frech. Moi, j'ai envie de dire
00:14:52que c'est à la France insoumise de faire le ménage.
00:14:54D'abord, excusez-moi,
00:14:56je ne suis pas responsable de parti,
00:14:58mais ce n'est pas à Marine Tondelier d'exclure
00:15:00Sophia Chikirou de la France insoumise.
00:15:02Ce n'est pas à Olivier Faure.
00:15:04La question, c'est que fait
00:15:06la France insoumise
00:15:08pour, à un moment donné, mettre un coup d'arrêt
00:15:10à un ensemble de déclarations
00:15:12qui, effectivement, forment un système de pensée
00:15:14qui, pour moi, n'a rien à voir avec
00:15:16la gauche et surtout, rien à voir avec
00:15:18ce que souhaitent les électeurs du nouveau Front populaire, pour être clair.
00:15:20Vincent Baladie, conseiller droite républicaine
00:15:22de Paris et le membre du groupe Changez Paris,
00:15:24comment vous réagissez à tout ça ?
00:15:26Ce spectacle, quand même, désolant.
00:15:28C'est désolant, effectivement.
00:15:30Ces déclarations font le buzz.
00:15:32Son objectif, c'est faire le buzz,
00:15:34mais c'est triste. Elle a été lâchée par tout le monde.
00:15:36On voit Alexis Bachelet qui la lâche aujourd'hui.
00:15:38Hier, c'était la gauche.
00:15:40Didalgo.
00:15:42Vous êtes un homme de droite, Alexis Bachelet.
00:15:44Non, mais à un moment donné, elle a été investie.
00:15:46Il y a à peine deux mois,
00:15:48elle faisait campagne d'initiative
00:15:50avec tous les logos des partis.
00:15:52Moi, j'ai trouvé
00:15:54qu'au nouveau Front populaire,
00:15:56il y a eu des débats sur les investitures. Pourquoi il n'y a pas eu
00:15:58des débats sur la sienne ?
00:16:00Je crois qu'il y en a eu.
00:16:02La prochaine fois, le PS mettra un candidat face à elle.
00:16:04Il aura raison, d'ailleurs.
00:16:06Elle a été réélue, malheureusement, parce que c'était la seule
00:16:08candidate. Il n'y avait pas d'autres candidats de la gauche républicaine.
00:16:10Vincent Baladie, vous avez la parole
00:16:12et je vais vous la laisser
00:16:14parce que vous voulez réagir.
00:16:16C'est aussi un coup de gueule que vous voulez porter.
00:16:18Le coup de gueule, c'est l'activité économique
00:16:20pendant les JO. C'était d'ailleurs
00:16:22une de nos grandes thématiques hier dans le 12h.
00:16:24Les JO dans tous leurs états,
00:16:26ici sur Sud Radio avec le camarade Joseph.
00:16:28L'activité économique n'est pas
00:16:30au rendez-vous. Les restaurateurs, les taxis,
00:16:32ce n'est pas la joie attendue.
00:16:34Déjà, je commence par
00:16:36un mini coup de cœur.
00:16:38C'est un vrai coup de cœur. C'est déjà
00:16:40nos champions français pendant
00:16:42les JO.
00:16:44On l'a dit, on l'entend aussi sur vos
00:16:46antennes. C'est super,
00:16:48ça se passe bien. On ne va pas remettre ça en cause.
00:16:50Par contre, le souci, c'est l'attractivité
00:16:52économique et les commerces
00:16:54pendant les JO. Je parlais encore hier
00:16:56sur le terrain dans mon arrondissement aux commerçants.
00:16:58Ils me disaient, par exemple, qu'on ne fonctionne
00:17:00que le jeudi. Les autres jours, ça ne fonctionne
00:17:02pas avec le télétravail, les gens qui ne viennent plus
00:17:04déjeuner, les barrages.
00:17:06Heureusement, la sécurité est là et c'est bien.
00:17:08Mais on a beaucoup moins de Parisiens
00:17:10et des Parisiens qui consomment aussi
00:17:12dans nos rues. Clairement,
00:17:14l'attractivité économique, ça ne va pas.
00:17:16Tout à l'heure, pour arriver sur le plateau,
00:17:18j'ai pris un taxi et le taxi me disait
00:17:20et je lui ai demandé, mais combien en chiffre d'affaires ?
00:17:22Il me disait, par rapport à un mois d'août traditionnel,
00:17:24on est à moins 50 %.
00:17:26Colossal !
00:17:28Et il y a les restaurateurs. Hier,
00:17:30nos camarades restaurateurs
00:17:32ont appelé l'antenne de Sud Radio et nous ont dit
00:17:34mais nous, c'est en moyenne 40 %
00:17:36de chiffre d'affaires. J'étais hier
00:17:38dans un restaurant
00:17:40d'un ami parisien qui m'expliquait
00:17:42tout simplement, il fait, mais moi, c'est très simple,
00:17:44quand je débats sur les indemnisations, je ne veux
00:17:46même pas en entendre parler parce que moi, je ne veux
00:17:48pas me lever pour être indemnisé, je veux
00:17:50me lever pour travailler.
00:17:52Et au bout d'un moment, moi, si je suis indemnisé
00:17:54en octobre-novembre, je vais quand même virer des gens
00:17:56potentiellement en août ou
00:17:58en septembre. Donc, c'est maintenant que l'argent doit
00:18:00rentrer à Alexis Bachelet
00:18:02sur ce manque
00:18:04de retombées économiques pour les secteurs
00:18:06tels que les taxis, les restaurants. Est-ce que vous aussi,
00:18:08vous le constatez ?
00:18:10D'abord, il y a un phénomène
00:18:12qui est assez logique, c'est qu'il y a
00:18:14beaucoup de Parisiens qui, d'habitude,
00:18:16seraient restés, qui ont décidé de quitter Paris
00:18:18et d'ailleurs, certains le regrettent, en disant
00:18:20c'est dommage, si on était restés, on serait bien allés
00:18:22au sacré cœur, encourager les cyclistes.
00:18:24Non mais, on en connaît,
00:18:26j'en connais, j'ai des copains qui habitent à Paris,
00:18:28j'habite dans le 4ème arrondissement,
00:18:30je veux en aller, je ne veux pas de tout ça, ça va être bloqué de partout.
00:18:32En fait, ce n'est pas si bloqué que ça, parce que
00:18:34moi, je suis très présent dans Paris, là aussi.
00:18:36Et d'un point de vue économique, est-ce que vous,
00:18:38justement, qui êtes un élu, on vient vous voir ?
00:18:42Les opérateurs, les taxis,
00:18:44enfin, pas tous, parce qu'il y a quand même encore,
00:18:46Paris reste quand même une destination touristique,
00:18:48même s'il y a peut-être aussi des touristes,
00:18:50qui ne sont pas venus pour les JO.
00:18:52Donc, il y a 15 jours,
00:18:54je pense qu'il y a, il faut distinguer,
00:18:56il y a le court terme, il y a les JO,
00:18:58il peut y avoir un impact négatif,
00:19:00je viens d'expliquer pourquoi, il y a des facteurs objectifs
00:19:02et on pouvait s'y attendre objectivement,
00:19:04ce n'est pas. Maintenant, si on réfléchit
00:19:06juste à moyen terme, vous voyez, quelqu'un qui a
00:19:08un commerce ou un taxi, il ne va pas
00:19:10exercer son activité uniquement cette année,
00:19:12il va peut-être travailler en portant 10, 15, 20 ou 30 ans.
00:19:14Est-ce que vous ne pensez pas
00:19:16que l'image renvoyée par les JO
00:19:18Paris 2024, en termes
00:19:20d'attractivité sur le moyen terme,
00:19:22l'envie que les gens, moi je voyais des gens,
00:19:24je lisais ce matin dans un journal,
00:19:26qu'il y a des gens qui sont venus pour les JO,
00:19:28mais ils vont repartir, ils disent, moi j'ai envie de
00:19:30revenir, parce que la prochaine fois, je veux voir
00:19:32plein de trucs. Est-ce que vous ne pensez pas
00:19:34que l'effet, quand même, carte postale,
00:19:36ça va garantir
00:19:38une rente ? Attendez, laissez-moi finir
00:19:40mon raisonnement. On parle d'économie.
00:19:42L'économie, ce n'est pas que le court-termisme,
00:19:44ce n'est pas que le J1 ou le J2.
00:19:46L'économie, c'est les prochaines années. Est-ce que vous ne pensez pas
00:19:48que si JO représente...
00:19:50Non mais d'accord, mais je vous le dis,
00:19:52l'économie, ce n'est pas que du court terme.
00:19:54Alors évidemment, s'il y a des gens...
00:19:56Vous, demain, on vous dit que la mairie est pendant
00:19:58deux mois bloquée et vous n'allez pas avoir
00:20:00de salaire, est-ce que vous allez...
00:20:02Mais si je vous donnais le montant de mon indemnité
00:20:04d'élu, vous verriez que ce n'est pas avec ça que je vis.
00:20:06Je ne dis pas que vous êtes bien payé, je ne pense pas non plus que les salaires
00:20:08sont bien payés dans les restaurants, mais à la fin, vous ne payez pas
00:20:10de salaire. Je suis chef d'entreprise.
00:20:12Moi, je sais anticiper
00:20:14une moindre recette
00:20:16si j'analyse la situation
00:20:18et si on me dit, voilà, il n'y a qu'un jour,
00:20:20trois semaines, ça va être plus compliqué. Je sais le faire
00:20:22en tant que chef d'entreprise, mais je sais
00:20:24aussi voir en tant que chef d'entreprise
00:20:26les opportunités à moyen long terme.
00:20:28Moi, je vais vous dire, je suis restaurateur
00:20:30à Paris, aujourd'hui, sauf
00:20:32si évidemment, je suis en difficulté à très court terme
00:20:34et que là, une baisse de recette sur les 15 prochains jours,
00:20:36ça me met en difficulté, je me dis
00:20:38ce qui se passe aujourd'hui,
00:20:40les images qu'on voit tous les jours à la télévision,
00:20:42ça va faire venir des millions de gens.
00:20:44Et ces millions de gens, demain,
00:20:46c'est des chiffres d'affaires, c'est des nouveaux
00:20:48commerces qui vont se créer. Vous voyez ce que je veux dire ?
00:20:50Il faut vraiment distinguer le très
00:20:52court terme du moyen terme.
00:20:54Sinon, ça revient à dire quoi ?
00:20:56Il ne fallait pas faire les jeux à Paris ?
00:20:58Vincent Baladie.
00:21:00Qu'est-ce qu'il fallait faire, Vincent ?
00:21:02J'ai toujours été pour les jeux à Paris.
00:21:04Par contre, sur ce point-là,
00:21:06je dis juste sur ce point-là, ça a mal été
00:21:08anticipé. Et effectivement, demain,
00:21:10on nous promet des beaux jours demain, mais aujourd'hui,
00:21:12le souci, c'est aujourd'hui, s'il y avait
00:21:14aujourd'hui quelque chose à améliorer, c'est ça.
00:21:16On a bien anticipé dans toutes
00:21:18les mairies d'arrondissement, mais peut-être qu'on aurait dû mieux
00:21:20faire, notamment par rapport aux zones,
00:21:22aux circulations. Il y a des commerces qui sont
00:21:24pleins à la proximité, effectivement,
00:21:26des sites de festivités.
00:21:28D'ailleurs, dans les arrondissements, les sites de festivités
00:21:30fonctionnent bien, mais par contre,
00:21:32on a des soucis dans d'autres zones
00:21:34qui sont devenues des zones blanches et mortes.
00:21:36C'est un fait.
00:21:38Je pense qu'on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
00:21:40On ne peut pas avoir à la fois
00:21:42les JO avec toute l'organisation sécuritaire
00:21:44et en même temps un plein d'activités
00:21:46économiques. Ce qu'on pourrait reprocher éventuellement
00:21:48aux institutions publiques, c'est que
00:21:50toute cette organisation et l'arbitrage
00:21:52qui auraient dû être fait entre
00:21:54économie, vie sociale, nécessité
00:21:56des jeux, il a été fait d'en haut.
00:21:58On n'a pas associé les parisiens à ça et on voit bien
00:22:00aujourd'hui à quel point tout le monde se sent
00:22:02un petit peu lésé parmi les commerçants
00:22:04d'une fait de ne pas avoir été associé
00:22:06à cet arbitrage-là.
00:22:08Je peux dire un mot là-dessus, parce qu'il se trouve que dans ma commune
00:22:10Colombe, on est site olympique.
00:22:12Le stadeif du Manoir est à Colombe,
00:22:14le tournoi d'orgasme est à Colombe.
00:22:16On accueille à Colombe chaque jour 27 000
00:22:18supporters.
00:22:20D'ailleurs, beaucoup de Belges, de Hollandais,
00:22:22d'Australiens, c'est génial.
00:22:24Bon, il y a un parcours entre la gare,
00:22:26il y a une gare olympique et il y a le site.
00:22:28Tout le cahier des charges
00:22:30a été imposé à la
00:22:32commune par le CIO
00:22:34et par Paris 2024. Il y a eu
00:22:36des bagarres, on s'est battus, mais
00:22:38honnêtement, l'arbitrage, c'est le préfet
00:22:40qui a le dernier mot avec le comité
00:22:42Paris 2024. Donc il faut dire
00:22:44la vérité aux gens, il ne faut pas essayer de dire
00:22:46qu'on va faire participer, c'est comme si
00:22:48Jeffrey de la démagogie, s'il se disait
00:22:50on va faire participer les colombiens à l'organisation des JO.
00:22:52Il y a eu des réunions d'information,
00:22:54on a fait une grosse réunion avec le maire, 250 personnes,
00:22:56on a distribué des flyers...
00:22:58Mais on n'a pas associé, mine de rien, l'ensemble du tissu économique.
00:23:00Vous associez les gens à quoi ? Vous avez un cahier des charges,
00:23:02y compris sur des questions sécuritaires, de flux.
00:23:04Moi, je vais vous dire,
00:23:06de mon expérience, parce qu'il se trouve que je suis revenu
00:23:08à Colombes exprès pour les JO,
00:23:10je suis dans ma commune tous les jours et j'habite
00:23:12à 200 mètres du site olympique. Donc tous les jours,
00:23:14je regarde ce qu'il se passe, etc.
00:23:16En vérité, les gens disent quoi ?
00:23:18Les gens de Colombes, aujourd'hui,
00:23:2090%, ils vous disent que ça se passe super bien,
00:23:22l'organisation est géniale,
00:23:24il n'y a pas de problème, on est ravis,
00:23:26l'ambiance dans la ville est géniale, il y a des Américains,
00:23:28il y a des Australiens, il y a des Marocains,
00:23:30tout le monde est là, on accueille le monde,
00:23:32on est super contents d'être au site olympique.
00:23:34Après, oui, vous avez des cas particuliers.
00:23:36Moi, j'ai une dame que je connais sur les Twitter
00:23:38qui m'a engueulé parce que son père est malade,
00:23:40qu'il avait besoin qu'on vienne le chercher,
00:23:42il habite quasiment à côté du site olympique.
00:23:44Oui, elle n'était pas contente.
00:23:46Ok, il y a des cas particuliers, il peut y avoir des restaurateurs
00:23:48qui sont lésés, etc.
00:23:50Mais il faut prendre le chose avec un petit peu de globalité.
00:23:52On n'invite pas et on n'accueille pas le monde
00:23:54parce que les shows olympiques,
00:23:56c'est un événement planétaire sans avoir des inconvénients.
00:23:58On a beaucoup d'avantages et on se verra
00:24:00dans la durée qu'on aura beaucoup d'avantages.
00:24:02Il y a des inconvénients, on essaye de les traiter
00:24:04et nous, au niveau des élus locaux,
00:24:06on essaye de régler mais on subit aussi
00:24:08quelque part une règle qui est celle du CIO.
00:24:10Mais la France est un pays de râleur,
00:24:12comme vous le savez, vous êtes tous les trois à avoir passé
00:24:14un coup de gueule, ce qui prouve
00:24:16que nous sommes très bien entourés.
00:24:18La suite des débats ne va pas tarder.
00:24:20Sur Sud Radio, on va parler
00:24:22des dîners exorbitants de Laurent Wauquiez.
00:24:24Figurez-vous qu'il a été
00:24:26attrapé par le col de la chemise
00:24:28parce qu'il y avait des dîners qui coûtaient,
00:24:30je vous donne un petit prix, 1200 euros.
00:24:32Rien que ça et il promet de le rembourser.
00:24:34Ouf ! A tout de suite sur Sud Radio.
00:24:38Sud Radio, les débats de l'été,
00:24:4010h-13h, Maxime Liédo.
00:24:42Je ne sais pas si on peut faire des pronostics
00:24:44pour la vie politique de Laurent Wauquiez,
00:24:46mais je ne sais pas si ça s'annonce
00:24:48formidablement bien.
00:24:50Avant de tourner totalement sa page régionale,
00:24:52Laurent Wauquiez est épinglé
00:24:54pour ces très coûteux dîners parisiens.
00:24:56C'est une information de notre
00:24:58conseilleur Christine Olivier qui nous apprend
00:25:00que visiblement, c'est un bon vivant.
00:25:02Laurent Wauquiez, on ne va pas se mentir.
00:25:04Rien qu'en 2022,
00:25:0677 000 euros de frais
00:25:08pour des déjeuners et des dîners
00:25:10avec des journalistes parisiens,
00:25:12des parlementaires, des intellectuels.
00:25:1445 000 euros
00:25:16en 2023. Je vais devoir me tourner
00:25:18vers vous, Vincent Baladie, vous êtes de sa même
00:25:20famille politique. Est-ce que,
00:25:22on ne va pas se mentir, c'est un départ
00:25:24idéal quand on revient sur la scène
00:25:26nationale en politique, d'avoir
00:25:28ce genre encore de pratiques ?
00:25:30Écoutez, je n'ai pas épluché,
00:25:32moi je ne suis pas de sa région, je suis de la région
00:25:34Île-de-France et de Paris, donc je n'ai pas épluché le rapport
00:25:36de cette chambre régionale des comptes, mais en tout cas,
00:25:38je peux vous dire
00:25:40qu'effectivement, il doit
00:25:42bien manger, il favorise
00:25:44la gastronomie française et puis aussi
00:25:46la filière viticole. Je pense que
00:25:48dans ça, il y avait aussi,
00:25:50il faut éplucher ce rapport,
00:25:52moi j'aime bien voir les dossiers
00:25:54avant de pouvoir parler, il y a aussi
00:25:56peut-être l'allocation même
00:25:58fictive du lieu, il y a les
00:26:00frais de bouche, il y a le vin,
00:26:02tout ce qui est pris en compte, en fin de compte
00:26:04aujourd'hui, vous vous rendez compte, quand vous prenez un traiteur,
00:26:06ça chiffre vite, il suffit d'avoir du personnel
00:26:08et du service, donc bon,
00:26:10les montants sont effectivement importants pour un français
00:26:12moyen, si vous rapportez ça par jour,
00:26:14bon, il y a des dîners exceptionnels,
00:26:16il y en a qui sont moins exceptionnels, moi je voulais
00:26:18rappeler aussi que l'Elysée a dépassé
00:26:20de 8 millions d'euros son budget, presque personne
00:26:22n'en a parlé dans les médias, c'est un peu
00:26:24dommage, par rapport à la
00:26:26dette de la France qui, je rappelle,
00:26:28explose tout encore en ce moment,
00:26:30il y a
00:26:32d'autres sujets que Laurent Wauquiez,
00:26:34moi je crois que c'est encore un écran de fumée pour
00:26:36parler, pour effectivement tacler
00:26:38Laurent Wauquiez qui reprend
00:26:40une place nationale au sein des LR,
00:26:42donc voilà. Oui, et puis, vous parliez
00:26:44de ces dépenses, la Cour des Comptes
00:26:46estime que la réception, par exemple,
00:26:48qu'on a donnée à Versailles en l'honneur de Charles III
00:26:50a coûté 474 000 euros,
00:26:53donc c'est évidemment des budgets totalement
00:26:55indécents, loin de moi
00:26:57l'idée de m'acharner contre Laurent Wauquiez
00:26:59ou sur Laurent Wauquiez, mais
00:27:01il avait déjà été pris
00:27:03la main dans le sac,
00:27:05parce qu'en juin 2022, au frais de la région,
00:27:07il avait organisé un immense
00:27:09rassemblement avec 97
00:27:11personnalités pour un coût d'un peu plus quand même
00:27:13de 1200 euros par convive,
00:27:15ce qui est colossal, et surtout, moi, ce qui me gêne
00:27:17dans cette affaire, et je voudrais encore vous entendre là-dessus
00:27:19Vincent Baladis, c'est quand même qu'il dit
00:27:21« Bon, alors moi j'ai pas du tout été informé du coût de ces repas »
00:27:23et il s'est engagé à assurer
00:27:25à titre personnel
00:27:27le remboursement des sommes excessives. Alors,
00:27:29deux choses, est-ce que, franchement, même
00:27:31d'un point de vue de communication de prise, on peut encore
00:27:33dire « Ah non, mais les gars, en fait, comme c'est pas moi
00:27:35qui paye indirectement, je suis pas informé »,
00:27:37franchement, ça marche pas.
00:27:39Je gère pas la communication de crise, Laurent Wauquiez.
00:27:41En tant qu'élu de droite,
00:27:43non mais franchement, vous êtes élu de droite, vous faites de la politique,
00:27:45est-ce qu'on peut encore lire ça ?
00:27:47Après, c'est comme si on vous dit demain
00:27:49je sais pas, par exemple, la
00:27:51sécurisation d'une mairie
00:27:53avant les JO ou autre, ça vous coûte
00:27:55tant de milliers d'euros, etc.
00:27:57Donc, si on rapporte ça à la minute, à la seconde,
00:27:59ça va vous sembler énorme. Donc, après,
00:28:01moi, ce que je vois aussi, et c'est un très bon point,
00:28:03c'est la transparence totale dans la vie politique,
00:28:05c'est-à-dire que tous ces chiffres, vous les avez,
00:28:07on les a, on peut en débattre,
00:28:09d'ailleurs, c'est ça qui est très bien, mais encore
00:28:11une fois, voyons aussi, au niveau du gouvernement,
00:28:13de l'État, ce qui est fait et ce qui est dépensé,
00:28:15et puis le dépassement du budget. Je vais pas
00:28:17rappeler les affaires François de Rugy ou même
00:28:19les affaires de Macron quand il était au ministère.
00:28:21Bah oui.
00:28:23Et puis, voilà, et puis même Macron
00:28:25quand il invitait des stars
00:28:27et des people pour essayer
00:28:29d'être candidat, il la traite d'ailleurs bien réussie
00:28:31pour la présidentielle quand il était au ministère
00:28:33au
00:28:35ministère des Finances avec son épouse,
00:28:37il organisait des dîners fastieux, c'est
00:28:39pareil. Après, il y a un point
00:28:41important aussi, c'est que tout
00:28:43passe, et moi je suis élu de Paris, je le sais bien,
00:28:45malheureusement, et on le voit avec les élus de province, tout passe
00:28:47par Paris, et je trouve ça bien
00:28:49aussi de valoriser d'autres régions, comme
00:28:51la région autour de Lyon et en Auvergne
00:28:53qui est une très belle région. La gastronomie, c'est bien à Lyon aussi.
00:28:55C'est la région de Laurent Wauquiez en plus.
00:28:57Ben c'est ça, exactement.
00:28:59Elle aurait pu faire Paris le commerce local au moins.
00:29:01Mais il fait travailler justement
00:29:03le commerce local.
00:29:05Non mais mine de rien, ce que vous dites, Vincent Malavis,
00:29:07c'est qu'il faut faire le tri globalement
00:29:09dans toutes les dépenses et c'est aussi bien à droite
00:29:11qu'à gauche qu'au gouvernement. Alexis Bachelet,
00:29:13j'imagine que ça c'est votre cam. A Colombe,
00:29:15combien vous dépensez
00:29:17pour les idées comme ça ?
00:29:19Alors moi, je vais vous dire,
00:29:21depuis que je suis
00:29:23adjoint au maire à Colombe, j'ai fait
00:29:25zéro note de frais.
00:29:27Quand je fais
00:29:29un déjeuner ou un dîner,
00:29:31soit c'est du travail
00:29:33et j'ai chef d'entreprise
00:29:35donc c'est du travail et c'est des notes de frais,
00:29:37soit c'est moi personnellement sur mon argent
00:29:39qui invite des amis.
00:29:41Et je pense honnêtement
00:29:43que je suis très malheureux
00:29:45d'entendre,
00:29:47j'avais entendu parler des banquets
00:29:49mais je ne savais pas qu'il y avait
00:29:5170 000 euros de dépenses
00:29:53notamment en dîner parisien.
00:29:55Je comprends, Laurent Wauquiez, votre président de la République
00:29:57à tout prix. Mais moi ce qui me gêne
00:29:59en fait, le vrai problème en France
00:30:01et c'est vraiment un problème
00:30:03assez français finalement, ce qu'il y a beaucoup de pays où ça ne se passe pas
00:30:05comme ça, c'est le rapport des hommes
00:30:07et des femmes politiques à l'argent public.
00:30:09L'argent public, ça n'est pas notre argent.
00:30:11L'argent public, c'est
00:30:13des gens qui ont voté pour nous, qui ont confié un mandat
00:30:15et on est dépositaires
00:30:17d'une responsabilité particulière, c'est que cet argent
00:30:19il est levé par l'impôt.
00:30:21Ce n'est pas notre argent.
00:30:23Ce que je n'arrive pas à comprendre, mais c'est sûrement un problème
00:30:25encore de génération politique, c'est qu'après
00:30:27toutes les affaires qu'il y a eu,
00:30:29les histoires de frais de bouche de Chirac,
00:30:31il y en a eu quand même une ribambelle.
00:30:33C'est quelqu'un qui brigue
00:30:35la plus grosse responsabilité.
00:30:37Oui, les 8 millions
00:30:39de Macron, c'est scandaleux
00:30:41et moi je trouve que le président de la République
00:30:43c'est vraiment depuis que Macron est président
00:30:45c'est open bar sur les frais de l'Elysée, ça a explosé
00:30:47tous les ans, c'est scandaleux et ça devrait être
00:30:49d'ailleurs dénoncé plus fortement.
00:30:51Mais c'est dénoncé dans la Cour des Comptes.
00:30:53Vous utilisez cet argument-là
00:30:55pour essayer d'atténuer un peu.
00:30:57Laurent Wauquiez, il brigue quoi ?
00:30:59Il brigue l'Elysée.
00:31:01Qu'est-ce qu'il va faire à l'Elysée ?
00:31:03Si il se comporte comme ça en tant que président de région,
00:31:05qu'est-ce qu'il va faire à l'Elysée une fois qu'il est président de la République ?
00:31:07En plus, je trouve que c'est d'autant plus scandaleux
00:31:09qu'on a quand même un discours politique
00:31:11chez Laurent Wauquiez qui consiste à dire
00:31:13l'assistanat c'est le cancer,
00:31:15il y a trop de dépenses publiques,
00:31:17la dette c'est scandaleux.
00:31:19Mais à quand ces gens-là mettent en cohérence
00:31:21leurs pratiques politiques et leurs discours ?
00:31:23Mais c'est ça que les Français ne supportent plus.
00:31:25C'est l'hypocrisie.
00:31:27Franchement, Laurent Wauquiez,
00:31:29c'est la médaille d'or des tartuffes.
00:31:31Il ne fait jamais ce qu'il dit.
00:31:33C'est la dixième fois qu'il se fait pécho.
00:31:35Quand est-ce qu'il arrête ?
00:31:37S'il ne voulait pas être président de la République,
00:31:39je comprendrais, il peut faire n'importe quoi.
00:31:41Il reste président de région.
00:31:43Mais même déjà en tant que président de région, c'est choquant.
00:31:45Mais pourquoi faire, Laurent ?
00:31:47Arrête-toi, ça suffit !
00:31:49Raphaël Hemselem.
00:31:51D'abord, je constate que ce n'est pas la première fois
00:31:53que M. Laurent Wauquiez se fait attraper
00:31:55sur ses dépenses excessives en matière de dîner.
00:31:57Le deuxième point qui me semble
00:31:59très important, c'est que M. Wauquiez
00:32:01a toujours cette posture qu'il essaie d'adopter
00:32:03depuis des années, cette position un peu feinte
00:32:05d'être populaire, d'être proche des gens.
00:32:07On se rend bien compte qu'en fait, il est exactement comme les autres.
00:32:09Il a le même goût d'élite que le reste
00:32:11de la classe politique. Le troisième point
00:32:13avec lequel je suis absolument d'accord, c'est que la droite
00:32:15propose, à mon sens,
00:32:17une rationalisation des dépenses publiques,
00:32:19un train de vie de l'État qui soit
00:32:21beaucoup moins dépensier
00:32:23qu'actuellement, et qu'en termes
00:32:25de pratiques personnelles, on n'est pas
00:32:27du tout dans ces pratiques-là.
00:32:29Il y a une dissonance cognitive qui n'est pas, je crois,
00:32:31acceptable pour les Français.
00:32:33On va accueillir dans quelques instants
00:32:35au téléphone l'auditeur
00:32:37Fabrice. Bonjour, Fabrice.
00:32:39Comment allez-vous ?
00:32:41Bien, bien, bien, impeccable.
00:32:43Je bois vos paroles.
00:32:45Contrairement à Laurent Wauquiez qui boit
00:32:47visiblement du très très bon vin, vous choisissez
00:32:49quelque chose de beaucoup plus simple, de beaucoup moins cher.
00:32:51Ce sont les avis des débatteurs
00:32:53de Sud Radio. Comment vous avez réagi
00:32:55en nous entendant ce matin, discuter
00:32:57comme ça de ces montants
00:32:59déjà astronomiques, et puis surtout de la réaction
00:33:01de Laurent Wauquiez qui dit, ah là là, pardon,
00:33:03je n'ai pas du tout au compte ces montants,
00:33:05donc c'est moi qui vais les payer.
00:33:07Oui, oui.
00:33:09Ça me rappelle un candidat
00:33:11à la présidentielle qui n'était pas au courant
00:33:13du dépassement de sa campagne.
00:33:15Moi, j'ai été trésorier de campagne, je peux vous dire
00:33:17que les gars y surveillent.
00:33:19Vous avez été trésorier de campagne, Fabrice.
00:33:21Oui, oui.
00:33:23Par contre, je voudrais...
00:33:25Je n'ai pas retenu le nom,
00:33:27je vous en présente des excuses,
00:33:29mais je voudrais
00:33:31féliciter l'élu de Colombe
00:33:33qui est à côté de vous.
00:33:35Voilà, écoutez, parce que
00:33:37je vais vous dire le fond de ma pensée,
00:33:39ça fait partout, partout, partout, on entend
00:33:41partout en France, il y a plein de gaullistes.
00:33:43Alors les gaullistes, il y en a partout. Vous tapez dans un arbre, il en tombe 15,
00:33:45c'est phénoménal, tout le monde se dit gaulliste,
00:33:47mais les gaulliens, il n'y en a plus.
00:33:49Les gaulliens, c'est-à-dire qui respectent
00:33:51la France, qui respectent les Deniers,
00:33:53qui respectent les Français, qui respectent justement
00:33:55l'entité France,
00:33:57et qui justement
00:33:59met en avant d'abord
00:34:01la valeur du pays avant le reste,
00:34:03il n'y en a plus. Et vous en faites partie.
00:34:05Effectivement,
00:34:07et je voudrais vous féliciter.
00:34:09Je ne sais pas si c'est un compliment pour Alexis Bachelet d'être traité de gaulliste
00:34:11ou de gaullien, mais...
00:34:13Ce qui devrait vous inquiéter.
00:34:15Est-ce que vous prenez le compliment de Fabrice, Alexis ?
00:34:17Je le prends parce que je crois
00:34:19que ça fait référence au fait que le général de Gaulle
00:34:21payait ses factures d'électricité à l'Élysée
00:34:23et à d'autres dépenses qu'il prenait en charge
00:34:25parce qu'il estimait ne pas
00:34:27devoir avoir un droit de tirage
00:34:29sur le budget de l'État.
00:34:31Mais alors Fabrice, comment on fait pour le renvoquer ? Qu'est-ce qu'il fait ?
00:34:33Non, non, non. Se proclamer
00:34:35être de son héritage
00:34:37et avoir de telles pratiques, ça me choque encore plus.
00:34:39Mais pour vous, c'est presque indigne en réalité.
00:34:41Laissez-le tranquille, à la limite.
00:34:43Vous ne réclamez pas de son héritage, les gars,
00:34:45si vous faites ça. Et il ne faut pas se plaindre
00:34:47que les Français
00:34:49se détournent de la politique
00:34:51et disent « tous pourris », etc.
00:34:53Moi, je vois... Il y a des élus
00:34:55locaux, en particulier, qui sont formidables,
00:34:57qui font un boulot extraordinaire.
00:34:59Vous êtes dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est ça Fabrice ?
00:35:01Ça devient trop grand.
00:35:03Des fois, il y a des dérapages.
00:35:05Mais plus ça monte, et plus on se rend
00:35:07compte qu'on cherche quelqu'un
00:35:09de...
00:35:11d'intègre.
00:35:13Vous avez cité,
00:35:15il y a tous les partis qui ont pris.
00:35:17Dès que les gars montent un peu,
00:35:19dès qu'ils veulent un petit peu, paf !
00:35:21On découvre quelque chose, etc.
00:35:23Et puis, en plus, il y a
00:35:25un manque d'intelligence extraordinaire.
00:35:27Laurent Wauquiez, il était tranquille dans son coin,
00:35:29derrière, etc. Il arrivait à faire
00:35:31ces petites marouilles.
00:35:33C'est absolument pas tranquille.
00:35:35Il se déclare, il arrive, il dit
00:35:37« je vais être président de la République ».
00:35:39La Chambre des comptes lui tombe dessus.
00:35:41Vincent Baladie, qui est à côté de moi,
00:35:43ne fait qu'acquiescer. Il lui aussi
00:35:45voit vos paroles, cher Fabrice.
00:35:47Ça pose des questions, quand même, sur l'intelligence politique.
00:35:49Ça pose quand même des questions.
00:35:51L'intelligence politique,
00:35:53ça fait beaucoup, quand même.
00:35:55Moi, là, je suis vraiment
00:35:57choqué. On nous explique
00:35:59que l'année prochaine, il va falloir 25,
00:36:0130 milliards de plus. On nous explique
00:36:03qu'il faut plus.
00:36:05La franchise médicale.
00:36:07On nous explique que,
00:36:09vous comprenez, on ne peut pas faire ça.
00:36:11On doit fermer des chambres, des lits d'hôpitaux,
00:36:13des choses comme ça, etc.
00:36:15On vous baisse
00:36:17le taux du livret d'épargne populaire
00:36:19qui est le livret le plus
00:36:21qui touche le plus
00:36:23les gens des plus grandes classes moyennes.
00:36:25Et puis, à côté de ça,
00:36:27on a des gars comme ça.
00:36:291200 par personne. Je n'avais pas vu.
00:36:31Dites donc.
00:36:55On passe une partie de l'été
00:36:57ensemble. Restez avec nous. Vous êtes bien
00:36:59sur Sud Radio. Appelez-nous. Faites comme Fabrice tout à l'heure
00:37:01qui nous a fait un beau coup de gueule au standard
00:37:030 826 300 300
00:37:05et même sur les réseaux sociaux ou sur
00:37:07l'application Sud Radio, évidemment. Nous sommes toujours
00:37:09en compagnie de Vincent Baladie, conseiller
00:37:11droite républicaine de Paris, membre du groupe
00:37:13Changez Paris, Raphaël Ebsélem. Vous êtes
00:37:15chargé d'études dans le
00:37:17Think Tank Génération Libre et on peut suivre notamment
00:37:19beaucoup de vos travaux que vous mettez
00:37:21en valeur dans vos nombreuses tribunes, dans le
00:37:23barreau, dans le point et sur vos réseaux sociaux.
00:37:25Et Alexis Bachelet, dont on
00:37:27a appris qu'il était un immense gaullien,
00:37:29maire adjoint Europe Écologie de l'Élève...
00:37:31C'est pas moi qui l'ai dit. C'est votre auditeur.
00:37:33Non, mais vous confiez Oranten relire
00:37:35généralement, souvent, le général de Gaulle.
00:37:37Justement, le général de Gaulle,
00:37:39tiens, on va en parler.
00:37:41Il vantait l'exemplarité.
00:37:43On avait ce petit débat mine de rien Oranten.
00:37:45Il vantait l'idée de payer
00:37:47ses factures d'électricité. Les politiques
00:37:49devaient être proches des Français. Il y a une petite
00:37:51déclaration qui est sortie dans la prêche.
00:37:53Ce sont les députés sortants
00:37:55qui ont perdu, après la dissolution
00:37:57annoncée par le Président de la République,
00:37:59les députés peinent à se recycler
00:38:01après l'Assemblée et certains sortent
00:38:03dans la presse, répondent aux appels des journalistes et nous disent
00:38:05tout simplement, ah mais c'est très compliqué
00:38:07quand même pour nous parce qu'on a un trou
00:38:09de 4 500 euros. Vous vous rendez
00:38:11compte comment on fait maintenant pour retrouver du travail ?
00:38:13Moi, quand j'ai lu ça, je me suis dit, mais tout
00:38:15simplement, est-ce que c'est pas bienvenue
00:38:17dans la vraie vie, Alexis Bachelet ?
00:38:19C'est un sujet que je connais bien
00:38:21C'est bien pour ça que je vous en parle !
00:38:23J'ai été député, élu
00:38:25en 2012 et battu en 2017
00:38:27et donc, comme de nombreux
00:38:29autres parlementaires, j'avais mis
00:38:31entre parenthèses ma vie professionnelle
00:38:33pour me consacrer à ce mandat
00:38:35de député et j'ai dû
00:38:37effectivement me reconvertir
00:38:39alors, il faut distinguer
00:38:41les personnes qui sont, moi je suis
00:38:43issu de la fonction publique territoriale
00:38:45donc j'aurais pu retourner dans la fonction publique territoriale
00:38:47et les fonctionnaires, d'une manière
00:38:49générale, qu'ils soient les fonctionnaires d'Etat ou les fonctionnaires
00:38:51des collectivités locales, ont cette possibilité
00:38:53de se mettre en disponibilité pour faire
00:38:55un mandat, un mandat local ou un mandat parlementaire
00:38:57et ensuite de retourner sur
00:38:59une activité en fonction publique
00:39:01Par contre, les gens qui sont issus du
00:39:03privé, j'en ai connu,
00:39:05eux, ils ont un filet de protection
00:39:07Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a personne
00:39:09qui se retrouve du jour au lendemain
00:39:11sans revenu. Les gens qui étaient dans le privé
00:39:13avant, ils ont
00:39:15sans doute aussi arrêté leur activité professionnelle
00:39:17sauf peut-être les professions libérales
00:39:19avocats, médecins, qui parfois continuent à garder
00:39:21ou chefs d'entreprise, qui peuvent garder une activité
00:39:23mais les gens qui sont salariés dans le privé
00:39:25ils ont un filet de protection, puisque pendant 3 ans
00:39:27ils ont une indemnité qui est assez importante
00:39:29qui est presque équivalente aux 4500 euros
00:39:31de l'indemnité parlementaire et qui devient
00:39:33dégressive chaque année
00:39:35mais qui reste quand même, c'est un filet de sécurité
00:39:37donc, en fait, après
00:39:39il y a des gens qui peuvent être en difficulté, moi c'était mon cas
00:39:41Vous voulez dire que les députés sortants ont une petite
00:39:43enveloppe après leur mandat ?
00:39:45Ils ont une indemnité chômage, c'est comme une indemnité chômage
00:39:47quand vous avez été parlementaire
00:39:49c'est peut-être proportionnel
00:39:51à la durée où vous avez été parlementaire
00:39:53c'est plus important que quand vous avez fait un mandat de 5 ans
00:39:55là il y a des députés qui ont pu être élus en 2022, ils ont fait que 2 ans
00:39:57donc c'est peut-être un peu plus compliqué
00:39:59parce que c'est plus court et moins important comme indemnisation
00:40:01mais vérifiez, vous pouvez vérifier
00:40:03il y a une indemnisation
00:40:05l'équivalent d'une indemnité chômage
00:40:07mais après je ne vais pas vous dire que c'est...
00:40:09Combien on gagne quand on est député, Alexis Bachelet ?
00:40:11L'indemnité de député c'est 4500 euros par mois
00:40:13Plus les frais etc...
00:40:15On a quand même un chômage
00:40:17conséquent
00:40:19Je vous dis l'équivalent de 4005
00:40:21vous gardez au début ?
00:40:23Objectivement ça vient
00:40:25amplifier notre discussion, dans ce cas-là est-ce que c'est pas
00:40:27totalement indécent de venir se plaindre
00:40:29alors qu'on a encore, de ne pas retrouver
00:40:31du travail et qui est peut-être une problématique
00:40:33d'ailleurs on va accueillir un auditeur dans quelques instants au téléphone
00:40:35qui ait de cet avis, mais est-ce que c'est pas un peu indécent
00:40:37de se plaindre alors qu'on a un chômage
00:40:39qui est quand même conséquent
00:40:41il y a plein de gens qui travaillent, durs, certainement
00:40:43beaucoup plus durs que les députés, et c'est pas faire du populisme
00:40:45que de dire ça, et qui ne gagnent pas cette somme
00:40:47à la fin du mois ?
00:40:49Je vais aller dans votre sens, je vais être un peu désagréable
00:40:51mais pourtant
00:40:53j'ai connu cette situation-là, et Dieu sait que moi
00:40:55comme j'ai décidé de ne pas repartir dans la fonction publique
00:40:57je me suis lancé dans une autre activité
00:40:59donc ça a été compliqué pour moi, mais c'était un choix
00:41:01que j'assume, je pense que c'est
00:41:03le choix que font des millions de français
00:41:05et beaucoup de français sont encore au chômage
00:41:07et je pense que le discours n'est pas audible
00:41:09on ne peut pas se plaindre, d'autant que
00:41:11la plupart de ces députés, il y en a beaucoup
00:41:13qui sont issus de l'ancienne majorité présidentielle
00:41:15ont soutenu des deux mains
00:41:17les réformes de l'assurance chômage
00:41:19et ils ont durci les conditions
00:41:21d'accès aux indemnités chômage pour des millions
00:41:23de français, donc quand même c'est un peu gonflé
00:41:25Vincent Valadie, vous, qu'est-ce que vous pensez de ces députés
00:41:27qui se plaignent quand même de ne pas retrouver
00:41:29du travail tout de suite ?
00:41:31C'est compliqué, parce que je ne trouve pas ça normal
00:41:33parce qu'effectivement, en donnant 4500 euros
00:41:355000 euros, quand vos revenus
00:41:37ils baissent, il faut vous réadapter
00:41:39c'est ce que font des milliers de français
00:41:41tout à l'heure on parlait des commerçants
00:41:43qui n'ont peut-être pas anticipé la baisse de leur chiffre d'affaires
00:41:45et de leurs revenus, à un moment donné, c'est pareil
00:41:47vous changez de niveau de vie, c'est tout
00:41:49c'est un fait. Par contre,
00:41:51pour faire aussi de la politique au niveau local
00:41:53et pour être élu local, je peux vous dire aussi
00:41:55que quand vous passez du statut
00:41:57d'élu à plus rien, il y a aussi
00:41:59un choc, donc je peux
00:42:01aussi comprendre qu'un député ait du mal
00:42:03pendant quelques temps, et c'est pour ça que du coup
00:42:05il y a des indemnités qui sont prévues
00:42:07maintenant, ce qu'il y a, c'est qu'il y a eu
00:42:09aussi la mise en place de la haute autorité
00:42:11et qu'aujourd'hui, même quand vous êtes élu local
00:42:13quand vous êtes élu local
00:42:15même à mon niveau
00:42:17vous devez déclarer la profession
00:42:19de votre femme, ce qu'elle fait, il y a des données
00:42:21très personnelles qui sont à la vue de tous
00:42:23et c'est vrai que peut-être, après
00:42:25tous les abus qu'il y a eu, on en a parlé tout à l'heure
00:42:27peut-être qu'on est allé trop loin
00:42:29et qu'aujourd'hui
00:42:31on a bloqué
00:42:33par exemple, j'ai échangé avec un ami
00:42:35que vous êtes spécialiste, je sais pas, de l'énergie
00:42:37vous pouvez pas, après, travailler dans l'énergie
00:42:39alors que c'est votre secteur de base
00:42:41donc vous travaillez dans quoi ? Dans un autre secteur
00:42:43et c'est pas du tout normal.
00:42:45Je vais faire du en même temps
00:42:47je vous rejoins sur un aspect qui me semble très important
00:42:49c'est que notamment dans un article du Parisien
00:42:51qui aborde cette question, on voit des députés
00:42:53qui disent, finalement c'est dur de trouver
00:42:55un travail de la part de celles et ceux
00:42:57qui ont soutenu la réforme de l'assurance chômage
00:42:59la réforme du RSA aussi
00:43:01qui a une forme de paternalisme à l'égard des pauvres
00:43:03une bureaucratie sociale absolument inadmissible
00:43:05on considère que les plus démunis de ce pays
00:43:07doivent être maternés
00:43:09par la technocratie française
00:43:11donc je pense qu'il y a une vraie difficulté à ce niveau-là
00:43:13en revanche, je pense qu'il ne faut pas tomber
00:43:15dans un discours non plus trop populiste
00:43:17qui serait de dire, regardez ces élus
00:43:19grassement payés à rien faire
00:43:21et qui, au fond, profitent des heures
00:43:23de la République. Pour une raison assez simple
00:43:25c'est qu'en réalité, la fonction du député
00:43:27n'est pas si aisée que ça
00:43:29nous, à Génération Libre, on vient de publier une note
00:43:31avec deux anciennes députées, Valérie Pétier
00:43:33et Cécile Untermaier
00:43:35qui visent à revaloriser le rôle du Parlement
00:43:37et un des aspects qu'on évoque dans cette note
00:43:39c'est notamment tout ce qui est les droits sociaux
00:43:41afférents à la fonction de député
00:43:43il faut savoir qu'aujourd'hui, quand vous êtes un député
00:43:45vous ne touchez pas, par exemple
00:43:47des congés maladie, vous ne pouvez pas prendre de congés maternité
00:43:49vous n'avez aucune assurance
00:43:51au niveau, par exemple, si vous avez un conflit interne
00:43:53de harcèlement sexuel entre les élus
00:43:55au sein de l'Assemblée Nationale
00:43:57et ce qui aboutit à une situation où au fond
00:43:59vous avez beaucoup d'élus, de députés qui travaillent
00:44:01beaucoup d'heures par semaine
00:44:03qui travaillent y compris la nuit
00:44:05et qui aboutissent avec des conditions
00:44:07qui ne sont pas si avantageuses que ça
00:44:09je ne dis pas ça pour sortir les violons, pauvres députés
00:44:11ça pose une question de fond
00:44:13qui me semble absolument essentielle
00:44:15pour le bon fonctionnement de nos institutions
00:44:17à savoir la capacité à recruter une élite
00:44:19politique, notamment parlementaire
00:44:21qui ait des bonnes conditions de travail
00:44:23pour pouvoir être amené
00:44:25à essayer de rejoindre le Parlement
00:44:27on sait aujourd'hui, quand vous regardez
00:44:29les statistiques, que ce soit Sciences Po
00:44:31les écoles de commerce, les hautes écoles
00:44:33que beaucoup, beaucoup, beaucoup
00:44:35de ces élèves qui sortent de ces écoles
00:44:37ne veulent plus faire de fonction politique
00:44:39précisément parce que ça n'est pas si avantageux que ça
00:44:41et il y a toute une réflexion
00:44:43à avoir, je crois, sur la capacité
00:44:45à donner des bonnes conditions de travail
00:44:47Moi, on va aller rejoindre Johan à Marseille
00:44:49mais je vous le dis vraiment les enfants, je le trouve quand même
00:44:51très, très sympathique, parce que
00:44:53l'indemnité de député, par mois, mine de rien
00:44:55avec tout ce qui s'ajoute, elle est quand même, je viens de vérifier
00:44:57de 7483 euros, ce qui est quand même
00:44:59un montant... Non, non, non, c'est net
00:45:01c'est net, je l'ai en face de moi
00:45:03c'est pas ce qu'il y a sur la fiche à la fin
00:45:05mais en tout cas, c'est une somme
00:45:07quand même colossale. Pendant des mois
00:45:09généralement, ce sont les mêmes
00:45:11qui se retrouvent sur les plateaux télé, sur les plateaux radio
00:45:13comme vous le dites, à défendre parfois
00:45:15des lois qui vont venir fracasser
00:45:17certaines professions, certaines
00:45:19habitudes de vie, et quand tout d'un coup
00:45:21ils se retrouvent dans la réalité
00:45:23de ce que vivent 66 millions de Français
00:45:25il y a tout d'un coup un moment de flottement, voire un moment de panique
00:45:27et je trouve pas ça normal
00:45:29aujourd'hui, franchement, que des députés
00:45:31tiennent ce genre de propos. On va filer à Marseille
00:45:33Bonjour Johan. Bonjour
00:45:35Comment ça va ? Bonjour à tous, très bien
00:45:37merci, vous même. Mais oui, très très bien
00:45:39on est ravis de vous accueillir au téléphone, vous habitez Marseille
00:45:41c'est ça ? C'est ça, exactement
00:45:43Et vous, vous n'êtes pas étonné
00:45:45de ces réactions de députés ou du fait qu'ils
00:45:47puissent éventuellement être hésitants
00:45:49ou avoir des complications quand ils recherchent
00:45:51un nouveau job, c'est ça ?
00:45:53Non, pas du tout étonné, non
00:45:55Je vais étayer un petit peu
00:45:57mon propos
00:45:59Moi, il m'arrive
00:46:01dans le cadre de ma profession de devoir recruter des gens
00:46:03Qu'est-ce que vous faites
00:46:05comme métier, Johan ? Moi, je suis
00:46:07responsable de services informatiques
00:46:09c'est dans une société privée également
00:46:11et donc
00:46:13il m'arrive, et là c'est bientôt la rentrée
00:46:15on a ouvert
00:46:17certains postes et donc je suis en plein
00:46:19entretien de recrutement
00:46:21Quand on veut recruter
00:46:23moi quand je recrute, en tout cas, je cherche deux choses
00:46:25d'un premier temps, les compétences de la personne
00:46:27d'autant plus dans le domaine technique
00:46:29peu importe, les compétences de la personne
00:46:31et ce qui est
00:46:33le savoir-faire
00:46:35et également la personne qui est allée à savoir son savoir-être
00:46:39Je vais commencer par le savoir-faire
00:46:41déjà, ce sera plus court
00:46:43Ce sera un bon début
00:46:45Quelles sont les compétences d'un député ?
00:46:47Il y en a certains qui sont issus
00:46:49votre interlocuteur l'a dit tout à l'heure
00:46:51il y en a qui ont fait des études
00:46:53évidemment, il y en a certains qui ont fait des études avant
00:46:55il y en a qui ont peut-être
00:46:57un certain bagage
00:46:59donc quand eux en général
00:47:01retournent à la vie civile
00:47:03ils arrivent à retrouver du travail
00:47:05mais pour tous ceux notamment
00:47:07qui sont députés depuis plusieurs années
00:47:09et qui sont des professionnels
00:47:11de la politique
00:47:13quelles sont leurs compétences réelles
00:47:15qui peuvent être mises à profit dans une société
00:47:17hormis le fait d'être parlementaire
00:47:19hormis le fait de savoir
00:47:21négocier bien ou pas bien
00:47:23de savoir prendre des décisions
00:47:25qu'est-ce qu'ils font
00:47:27qui peut être une valeur de productivité
00:47:29pour l'entreprise
00:47:31Vous savez quoi Johan, vous restez avec nous
00:47:33et on part en pub et vous complétez
00:47:35votre propos très intéressant et vous posez la question
00:47:37très franchement, c'est le Parlez-Vrai de Sud Radio
00:47:39qu'est-ce que peut apporter franchement un député
00:47:41surtout après 5 ans passé dans une assemblée
00:47:43qu'est-ce qu'il peut réellement apporter dans une entreprise
00:47:45vous nous expliquerez tout ça dans un instant
00:47:47Allez, on est ensemble jusqu'à 13h
00:47:49on était au téléphone avec le camarade
00:47:51Johan qui habite Marseille
00:47:53il était en train de nous expliquer que
00:47:55lui, il était chef d'entreprise, c'est ça Johan ?
00:47:57Et qu'au bout d'un moment
00:47:59quand vous devez recruter
00:48:01vous vous posez quand même la question
00:48:03de l'intérêt d'aller chercher quelqu'un
00:48:05qui vient de sortir d'une mandature de député, c'est ça ?
00:48:07C'est ça, d'abord
00:48:09quelles sont ses compétences, qu'est-ce que je vais pouvoir
00:48:11quelles compétences est-ce que je vais pouvoir utiliser
00:48:13qui vont être profitables pour l'entreprise
00:48:15et ça
00:48:17à moins, à ce niveau-là
00:48:19à moins d'être dans un grand groupe
00:48:21où effectivement il y a plusieurs strates peut-être de management
00:48:23ou de commerce
00:48:25dans les 90% de PME qui composent
00:48:27notre pays, ça devient compliqué
00:48:29Vincent Baladi va
00:48:31vous allez voir vous provoquer quelques belles réactions
00:48:33au studio, Vincent Baladi va vous répondre
00:48:35J'espère bien
00:48:37Moi je n'ai jamais été député
00:48:39mais en tout cas je suis élu local
00:48:41ça fait plus de 20 ans que
00:48:43je suis militant de terrain, que je fais de la poétique
00:48:45avant d'être élu, il y a aussi toute cette
00:48:47phase-là, alors moi je vais vous dire
00:48:49il y a les bons et les mauvais députés
00:48:51alors sans paraphraser
00:48:53il y a ceux qui sont
00:48:55présents, qui font
00:48:57un travail et qui sont là en séance
00:48:59de nuit et puis il y a ceux qu'on ne voit jamais
00:49:01qu'on ne voit jamais sur vos plateaux
00:49:03voilà, donc il y a ces deux types
00:49:05de personnes, on a eu avec le macronisme
00:49:07à partir de 2017
00:49:09on a eu des gens qu'on avait vus nulle part
00:49:11sur le terrain, et là je pense qu'autour de la table
00:49:13on va être assez d'accord
00:49:15qui sont arrivés, qui ont pris
00:49:17les places, or ils n'avaient
00:49:19rien fait même au niveau associatif, au niveau
00:49:21local. Mais peut-être qu'il fallait aussi renouveler les rangs
00:49:23ça, est-ce que c'était une si mauvaise nouvelle, parce que comme le dit
00:49:25Johan, à la limite que des chefs d'entreprise, des gens
00:49:27qui travaillaient dans le privé, quand bien même ils n'avaient eu
00:49:29aucune expérience politique, alors ça a peut-être aussi des
00:49:31inconvénients. Mais c'était très bien, les gens du modem
00:49:33ils avaient fait 2%, ils étaient heureux par avant
00:49:35donc après voilà, enfin voilà
00:49:37il y avait aussi ça. Et vous-même
00:49:39vous êtes élu local
00:49:41je sais pas
00:49:43selon la localité
00:49:45dans laquelle vous êtes élu
00:49:47Moi je suis élu à Paris dans l'huitième
00:49:49Paris huitième, je pense que c'est peut-être
00:49:51pas votre activité unique, peut-être que vous avez
00:49:53aussi une autre activité professionnelle à côté
00:49:55Exactement, j'ai toujours été salarié à côté
00:49:57Voilà, donc vous avez
00:49:59également un réseau, vous avez un
00:50:01pied, voilà exactement, vous avez un pied dans la bruit
00:50:03vous savez ce que c'est, et
00:50:05l'énermité qui vous est versée en tant qu'élu
00:50:07pour vous c'est un
00:50:09complément peut-être de votre revenu principal
00:50:11C'est ça exactement
00:50:13Quand vous atteignez, alors Paris aussi
00:50:15j'ai jamais été député
00:50:17je pense que quand vous atteignez
00:50:19le niveau qu'aujourd'hui
00:50:21peut avoir un député en France
00:50:23ça devient très compliqué après
00:50:25de revenir en arrière, parce qu'effectivement
00:50:27on a goûté un petit peu à
00:50:29peut-être les privilèges
00:50:31qu'ils peuvent avoir peut-être
00:50:33Les dîners par exemple
00:50:35Même au-delà, par exemple
00:50:37même le réseau qu'ils peuvent se faire
00:50:39les gens qu'ils côtoient au quotidien
00:50:41ils côtoient des journalistes, ils côtoient des patrons d'entreprise
00:50:43de de grosses entreprises, ils côtoient
00:50:45peut-être des stars, je ne sais pas
00:50:47mais en tout cas, logiquement
00:50:49ça devient un peu additif
00:50:51c'est ce que vous nous dites en réalité
00:50:53Exactement, et revenir en arrière
00:50:55parce qu'en fait, c'est une sorte
00:50:57de, j'allais dire
00:50:59de chute sociale, si je peux dire
00:51:01ça devient aussi compliqué
00:51:03et je comprends aussi, c'est compliqué
00:51:05à s'adapter
00:51:07Merci beaucoup pour votre coup de fil
00:51:09Johan, merci beaucoup, parce que d'un côté
00:51:11ce que vous dites ouvre une autre question
00:51:13à savoir, est-ce qu'on n'est pas aujourd'hui dans un pays
00:51:15de plus en plus où la politique devient
00:51:17un métier, et c'est le fil rouge avec
00:51:19où elle doit presque être un métier
00:51:21c'est-à-dire qu'aujourd'hui on se retrouve avec
00:51:23des gens comme Laurent Wauquiez
00:51:25avec des dîners dont il n'a même pas conscience
00:51:27de la somme, qui va rembourser avec mine de rien
00:51:29nos impôts, on se retrouve avec des députés
00:51:31qui s'étonnent de ne pas gagner autant
00:51:33ou même qui visiblement découvrent le chômage
00:51:35ou tout simplement le changement de l'activité
00:51:37donc est-ce que ce n'est pas ça aussi
00:51:39qui ne va pas dans ce pays Raphaël ?
00:51:41Moi je pense que la politique doit être un métier
00:51:43on l'a bien vu avec l'arrivée en 2017
00:51:45c'est un nombre assez conséquent
00:51:47de personnes inexpérimentées en politique
00:51:49des gens qui ne savent pas s'exprimer
00:51:51qui ne connaissent pas les dossiers parlementaires
00:51:53qui ne connaissent pas le fonctionnement
00:51:55d'une administration d'état
00:51:57et ça aboutit à une classe politique
00:51:59qui n'est pas à la hauteur
00:52:01je le pense d'autant plus que ça demande des compétences
00:52:03pour être député, vous travaillez en commission
00:52:05vous devez comprendre le fonctionnement des commissions
00:52:07les réseaux qui travaillent autour
00:52:09le fonctionnement de l'administration, des affaires publiques
00:52:11des règles en termes de droit constitutionnel
00:52:13donc si on n'a pas une classe politique
00:52:15professionnelle, vous vous retrouvez
00:52:17avec des amateurs qui sont complètement
00:52:19déconnectés de la réalité, qui ne comprennent pas
00:52:21comment ça fonctionne sur le terrain
00:52:23et donc oui, ça va aussi, je le disais tout à l'heure
00:52:25avec un certain privilège
00:52:27avec un certain prestige qui va avec la fonction
00:52:29pour attirer encore une fois
00:52:31des gens qui vont être investis
00:52:33et qui ne seront pas préoccupés à faire d'autres choses
00:52:35Alexis Bachet, vous êtes d'accord avec ça ?
00:52:37La politique doit être vraiment un métier à part entière ?
00:52:39Et même question pour vous, Vincent Valadie
00:52:41Je pense qu'à partir d'un certain niveau de responsabilité
00:52:43on ne peut pas faire autre chose
00:52:45qu'avoir une activité politique
00:52:47quand vous êtes parlementaire
00:52:49vous pouvez être parlementaire à mi-temps, moi j'en ai croisé
00:52:51j'étais élu pendant 5 ans
00:52:53moi j'ai arrêté mon activité professionnelle
00:52:55j'étais adjoint au maire
00:52:57la loi ne m'y obligeait pas, j'ai abandonné mon mandat
00:52:59d'adjoint au maire parce que j'ai pris l'engagement
00:53:01pour ne pas cumuler, je suis contre le cumul des mandats
00:53:03et j'ai décidé pendant 5 ans
00:53:05de bosser, j'ai fait des rapports parlementaires
00:53:07j'étais en commission, j'étais dans l'hémicycle le jour, la nuit
00:53:09quand vous faites ça, d'ailleurs au bout de 5 ans
00:53:11moi je vais vous dire franchement, j'étais essoré
00:53:13j'étais pas content d'être battu
00:53:15j'étais soulagé parce que j'ai retrouvé une vie privée
00:53:17je me suis occupé de mes enfants
00:53:19je me suis investi dans autre chose
00:53:21j'ai créé une entreprise qui avait grandi
00:53:23mais vous savez, c'est pas marrant de pas avoir
00:53:25ses enfants de rendre ironique
00:53:27c'est pas très rigolo, c'est un volet que les gens ne voient pas
00:53:29d'ailleurs parce qu'ils imaginent que
00:53:31c'est les strass, les paillettes tous les jours
00:53:33mais quand vous faites votre boulot d'être député
00:53:35vous sacrifiez votre vie professionnelle
00:53:37et votre vie privée, on ne va pas se raconter d'histoire
00:53:39c'est pour ça d'ailleurs que ça ne se bouscule pas au portillon
00:53:41quand vous êtes élu aussi, c'est pareil
00:53:43quand vous êtes élu local aussi
00:53:45parce que vous avez un niveau de responsabilité qui est proportionnel
00:53:47plus vous êtes dans des responsabilités importantes
00:53:49plus c'est difficile de concilier tous les aspects de la vie
00:53:51après moi, je ne vais pas me plaindre
00:53:53j'estime que j'ai eu beaucoup de chance d'être élu
00:53:55à l'Assemblée Nationale, j'ai fait un parcours
00:53:57effectivement de militant, j'ai d'abord été élu local
00:53:59je n'étais pas forcément programmé pour aller à l'Assemblée Nationale
00:54:01l'opportunité s'est présentée, j'ai eu la chance
00:54:03d'être élu, j'étais très content de faire ça
00:54:05pendant 5 ans, mais je vais vous dire
00:54:07c'est vrai que c'est une chute
00:54:09c'est difficile de...
00:54:11c'est jamais rigolo
00:54:13mais il faut rebondir
00:54:15moi j'ai rebondi, j'ai créé une entreprise
00:54:17après je suis revenu dans un mandat local parce que je suis très attaché à ma commune
00:54:19et je trouve qu'au niveau local
00:54:21on trouve aussi beaucoup de plaisir, même si c'est beaucoup de travail aussi
00:54:23et pas forcément, effectivement
00:54:25on ne s'enrichit pas dans les mandats locaux
00:54:27mais on s'enrichit autrement, on s'enrichit humainement
00:54:29on s'enrichit dans la compétence
00:54:31c'est le dernier point que je voulais attirer
00:54:33Monsieur disait, oui, qu'est-ce que je vais faire avec un ancien député
00:54:35en fait, un député, normalement
00:54:37il a fait autre chose avant
00:54:39il a été ingénieur
00:54:41normalement, vous n'êtes pas élu à 15 ans
00:54:43normalement, c'est mieux
00:54:45c'est mieux, je vais vous dire
00:54:47c'est quand même mieux d'avoir un peu d'expérience professionnelle
00:54:49après moi, la critique que je fais aujourd'hui, effectivement
00:54:51c'est d'avoir des députés hors sol, qui n'ont pas eu de mandat local
00:54:53qui n'ont jamais milité dans la politique
00:54:55parce que moi, avant de devenir député, j'ai fait 15 ans
00:54:57de militant sur le terrain
00:54:59et c'est ça le problème au fond
00:55:01potentiellement, ou même sur cette idée
00:55:03que la politique en France devrait être un métier
00:55:05alors je suis d'accord sur un point avec Alexis Bachelet
00:55:07mais je ne suis pas d'accord sur le reste
00:55:09c'est que moi aussi, au niveau de mon mandat local
00:55:11j'essaye d'être un élu exemplaire
00:55:13zéro note de frais, etc, c'est pareil
00:55:15et qu'on accorde beaucoup de temps
00:55:17au détriment de notre famille
00:55:19de nos parents, de nos enfants, donc ça c'est un fait
00:55:21maintenant, le français
00:55:23il veut tout à la fois, et on comprend
00:55:25et nous on est pareil, c'est à dire qu'on veut à la fois
00:55:27avoir des élus professionnels
00:55:29et de l'autre côté, compétents
00:55:31mais on veut aussi
00:55:33des élus qui ont un pied
00:55:35dans le monde réel
00:55:37et le mot de la fin, alors, Raphaël Amselem, chargé d'études au
00:55:39Think Tank Génération Libre
00:55:41je pense que la politique doit d'autant plus être un métier
00:55:43qu'on l'a bien vu en 2017
00:55:45cette inexpérience en politique, c'est à dire
00:55:47cette incapacité à mener des rapports de force
00:55:49a créé une situation où le Parlement
00:55:51était dans un rapport de servilité à l'égard du Président
00:55:53de la République, et la Vème République
00:55:55a toujours été ce qu'elle était
00:55:57mais avant, quand vous aviez le Parti Socialiste et l'UMP
00:55:59avec une classe politique qui, comme vous le dites
00:56:01il y a 15 ans, 20 ans d'expérience
00:56:03avant de finir parlementaire
00:56:05ça crée une sorte d'équilibre
00:56:07qu'on a perdu aujourd'hui, je crois que c'est pour ça
00:56:09qu'on doit le retrouver. Et c'est les Français qui ont
00:56:11corrigé ce déséquilibre par leur vote
00:56:13en mettant en minorité le Président de la République
00:56:15et réélu en 2022, ce qui n'était jamais arrivé
00:56:17sous la Vème République. Et ça va peut-être changer en 2027, on verra.
00:56:19Comme quoi, on verra. Les paris sont déjà lancés
00:56:21pour 2027, on va passer
00:56:23à notre dernier thème de débat
00:56:25qui est, vous allez voir, un thème que j'ai voulu
00:56:27mettre au milieu de notre table ce matin
00:56:29avec Alessie Bachelet, avec évidemment
00:56:31Vincent Baladi, avec Raphaël Hemselem
00:56:33parce qu'on a l'impression, et ça revient
00:56:35dans des dirigeants de gauche
00:56:37ça revient dans la bouche des dirigeants de droite
00:56:39ou même de la part du gouvernement
00:56:41c'est que la gauche n'aimerait pas le sport
00:56:43c'est un petit débat qui monte. Qu'est-ce que vous en pensez
00:56:45autour de la table ? C'est vrai qu'on a l'impression que
00:56:47la gauche en réalité ne sait pas se réjouir
00:56:49de ce qui se passe et la première
00:56:51à y critiquer certaines installations
00:56:53n'est pas la première à se réjouir
00:56:55du succès de ces JO. Qu'est-ce que vous en pensez, vous, autour de la table ?
00:56:57Alessie Bachelet, l'homme de gauche
00:56:59sur cette tablée ?
00:57:01Alors, je crois savoir que
00:57:03cette
00:57:05idée, ce débat
00:57:07a été ouvert
00:57:09notamment par Rachida Dati
00:57:11Entre autres, mais pas que.
00:57:13Bon, ça tombe bien parce que
00:57:15Rachida Dati, je ne suis pas sûr
00:57:17que ce soit la mieux qualifiée
00:57:19pour ouvrir ce débat-là. La seule médaille d'or qu'elle a
00:57:21c'est celle du retournement de veste
00:57:23un des plus rapides de l'histoire
00:57:25Je passe aussi sur le fait que
00:57:27la seule compétition sportive
00:57:29où elle excelle, c'est la course-poursuite
00:57:31avec les juges d'instruction.
00:57:33Rachida Dati, il faut qu'elle
00:57:35baisse d'un ton
00:57:37Rachida Dati, je dis ça très sérieusement
00:57:39parce qu'il faut qu'elle baisse d'un ton
00:57:41sur les leçons de mort
00:57:43C'est sur la gauche qui n'aime pas le sport
00:57:45Elle donne une leçon à la gauche
00:57:47elle n'est pas qualifiée pour donner une leçon
00:57:49ni à la gauche, ni à personne
00:57:51Elle critiquait les reproches excessifs de la gauche
00:57:53sur les fanzones, sur les installations à Paris
00:57:55C'est un débat
00:57:57stupide
00:57:59qui a appuyé
00:58:01sur le bouton pour qu'on ait
00:58:03les JO Paris 2024. Je crois que les gens n'ont pas de mémoire
00:58:05Rachida Dati en a une, elle le sait très bien
00:58:07C'est François Hollande, moi j'étais député à l'époque
00:58:09C'est François Hollande
00:58:11C'est la ville de Paris
00:58:13C'est l'Etat
00:58:15qui a poussé
00:58:17Anne Hidalgo à l'hésiter
00:58:19Mais François Hollande a mis
00:58:21tout son poids à l'époque
00:58:23sur le sport, c'est assez connu
00:58:25mais il est aussi de gauche, désolé Rachida Dati
00:58:27et c'est lui qui a appuyé
00:58:29sur le bouton pour qu'on fasse le dossier
00:58:31de candidature. Ensuite, il y a eu qui comme maire de Paris ?
00:58:33Il y a eu Anne Hidalgo. Qui avait tenté la candidature
00:58:35précédente ?
00:58:37Bertrand Delannoye et Jean-Paul Jouffre
00:58:39Je veux dire, il faut arrêter
00:58:41de raconter n'importe quoi
00:58:43Il faut arrêter d'être caricatural
00:58:45La gauche
00:58:47elle a permis l'organisation de ces jeux
00:58:49olympiques, des critiques
00:58:51Tu vois, face à ces beaux événements
00:58:53La gauche a toujours un peu le droit
00:58:55Il y a des vidéos qui ressortent de Rachida Dati
00:58:57qui critiquaient
00:58:59qui disaient qu'on n'arrivera jamais à se baigner
00:59:01dans la Seine, c'est 1,4 milliard défoncé pour rien
00:59:03Elle critiquait les installations au coeur de Paris
00:59:05Les propos sévères
00:59:07ils ont été tenus par des élus de droite
00:59:09parfois de gauche, mais globalement
00:59:11les grandes formations politiques
00:59:13de gauche, elles ont permis
00:59:15l'organisation de ces jeux olympiques
00:59:17Il n'y a pas que elle, il n'y a pas que la gauche
00:59:19Il n'y a pas que la droite, et c'est ça que je trouve dommage
00:59:21C'est d'en faire un sujet de polémique
00:59:23Aujourd'hui, le sport, ça fait l'air, ça rassemble
00:59:25Il y a des belles valeurs
00:59:27Le respect de l'adversaire
00:59:29Je pense qu'il faut distinguer
00:59:31deux sujets
00:59:33Une stratégie de conflictualisation théorisée
00:59:35par la France insoumise et qui aboutit à ce que
00:59:37quoi qu'il arrive, quel que soit le contexte
00:59:39on essaie de s'opposer, effectivement
00:59:41y compris pour la cérémonie des Jeux, le seul tweet
00:59:43qui a réussi à faire Mathilde Panos, c'est sur la Palestine
00:59:45donc y compris là-dedans, on a cette stratégie
00:59:47qui est à l'oeuvre. Il faut en revanche
00:59:49dissocier cette stratégie idiote
00:59:51d'un sujet plus profond
00:59:53je crois, qui est qu'il ne faut pas dépolitiser
00:59:55la situation non plus. Ces jeux
00:59:57se sont faits quand même, un,
00:59:59au prix quand même de certaines libertés publiques
01:00:01avec le contrôle administratif individuel
01:00:03notamment de plus d'un million de personnes
01:00:05c'est-à-dire qu'on a contrôlé
01:00:07la vie privée des gens sans
01:00:09l'aval d'un juge, le fait qu'on ait des caméras
01:00:11augmentées pour la première fois en France
01:00:13La CNIL s'est extrêmement émue de la question
01:00:15c'est-à-dire des caméras qui vont
01:00:17détecter à partir d'intelligence artificielle
01:00:19des comportements jugés comme étant
01:00:21potentiellement suspects, c'est-à-dire on installe
01:00:23le principe de présomption de culpabilité
01:00:25pour tout le monde, le fait qu'on a dégagé
01:00:27beaucoup de SDF des rues de Paris
01:00:29le prix des transports, donc
01:00:31je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas faire la fête
01:00:33et je pense que c'est très important dans le moment politique
01:00:35qu'on a vécu, qu'on la fasse. En revanche
01:00:37il ne faut pas dépolitiser le sujet
01:00:39il y a des vrais enjeux dont il faut traiter
01:00:41et me semble-t-il qu'il ne faut pas les mettre de côté
01:00:43au prétexte d'une injonction
01:00:45à faire la fête. On va poser
01:00:47la question et on sera rejoint par Baptiste
01:00:49Austandard qui a appelé le 0 826 300 300
01:00:51il veut dialoguer avec les mousquetaires
01:00:53qui sont autour de cette table sur Sud Radio
01:00:55pour parler vrai. Est-ce que c'est exact
01:00:57que la gauche n'aime pas le sport ? A tout de suite sur Sud Radio
01:00:59Sud Radio
01:01:01Les débats de l'été
01:01:0310h-13h
01:01:05Maxime Liédo
01:01:07Allez, on est dans la dernière ligne droite de nos débats de l'été
01:01:09on est toujours avec Raphaël MCLEB chargé d'études
01:01:11au Think Tank Générations Libres
01:01:13avec Vincent Baladie conseiller droite républicaine de Paris
01:01:15membre du groupe Changez Paris
01:01:17et Alexis Bachelet maire adjoint d'Europe Ecologie Les Verts
01:01:19à Colombes dans les Hauts-de-Seine
01:01:21On file Austandard 0 826 300 300
01:01:23c'est le camarade Baptiste
01:01:25qui a décidé de nous appeler. Bonjour Baptiste
01:01:27Bonjour
01:01:29Comment ça va ?
01:01:31Ça va très bien et vous ?
01:01:33Vous êtes à Boulogne et vous vous considérez
01:01:35qu'on a plus ou moins un faux débat
01:01:37qu'on devrait profiter un peu de tout ça
01:01:39parce que, mine de rien, c'est grâce à la gauche
01:01:41qu'on a tout ça, c'est ça ?
01:01:43Non mais moi, en fait, j'ai une position
01:01:45un peu particulière
01:01:47Je ne suis pas pour indiquer que c'est grâce
01:01:49à la gauche qu'on a ces vieux
01:01:51En revanche, je trouve parfaitement
01:01:53déplacé et ridicule de dire que
01:01:55c'est uniquement
01:01:57grâce à Emmanuel Macron
01:01:59entendre certains autour de
01:02:01Vous faites allusion au propos de Rafi Daddati
01:02:03qui nous explique que c'est parce qu'Emmanuel Macron
01:02:05avait rassemblé les sportifs et qu'il a tenu
01:02:07en place qu'on a un succès comme ça, c'est ça ?
01:02:09Je trouve ça hallucinant d'entendre
01:02:11une ministre de la République nous dire que
01:02:13c'est grâce à Macron qu'on a toutes ces médailles
01:02:15quand on sait qu'on a plein de sportifs qui ont dû faire
01:02:17des cagnottes pour pouvoir participer et qui n'ont été
01:02:19absolument pas accompagnés quand on voit l'état
01:02:21dans lequel est le sport de très haut niveau
01:02:23dans ce pays. On n'a pas parlé des fédérations
01:02:25d'escrime, des fédérations de
01:02:27gymnastique, qui sont des fiascos
01:02:29La fédération de tennis, j'en parle même pas, qui était dirigée
01:02:31jusqu'à il y a très peu
01:02:33par Amélie Maudet à Castera
01:02:35Je trouve que là ça attribue les mérites
01:02:37je trouve que c'est hallucinant
01:02:39donc moi je suis pas pour qu'on dise c'est grâce à la gauche
01:02:41je suis juste pour qu'on dise
01:02:43n'oublions pas quand même que tout le dossier préparatoire
01:02:45a été fait sous la présidence de François Hollande
01:02:47n'oublions pas de rappeler que
01:02:49les Jeux Olympiques 2024 ont lieu à Paris
01:02:51qui est jusqu'à preuve du contraire
01:02:53dirigée depuis quelques années par Hidalgo
01:02:55et par la gauche, n'oublions pas de dire que
01:02:57en majorité ils ont lieu dans le département
01:02:59de la Seine-Saint-Denis, qui profite de nouvelles infrastructures
01:03:01qui aura un héritage fort à la
01:03:03fin de ses JO et jusqu'à preuve du contraire
01:03:05c'est aussi un département qui est dirigé par la gauche
01:03:07voilà donc en fait
01:03:09moi je suis pas pour qu'on dise c'est grâce à la gauche
01:03:11les autres taisez-vous, maintenant j'aimerais bien
01:03:13qu'en face on respecte un petit peu
01:03:15je trouve que par exemple Hidalgo qui a été
01:03:17complètement invisibilisé, moi je suis pas
01:03:19un grand fan d'Hidalgo pour être tout à fait honnête
01:03:21mais qui a été complètement invisibilisé
01:03:23depuis le début des JO
01:03:25elle s'est quand même bénie dans la Seine, Baptiste
01:03:27mais depuis on a pas de nouvelles
01:03:29c'est ça le problème, ça devrait au moins
01:03:31la montrer pour voir qu'elle est toujours en bonne santé
01:03:33parce que ça nourrit les rumeurs
01:03:35en fait on parle d'Hidalgo
01:03:37très souvent, c'est ça que je regrette un petit peu
01:03:39on parle d'Hidalgo et de la gauche de manière générale pour se moquer
01:03:41d'eux en fait
01:03:43ce que vous nous dites Baptiste
01:03:45c'est plein de bon sens, c'est-à-dire que le vrai débat
01:03:47qui est absurde aujourd'hui, c'est celui
01:03:49qui dit que c'est grâce
01:03:51à Emmanuel Macron que tout ça se passe
01:03:53formidablement bien, qu'est-ce que vous en pensez-vous autour de la table
01:03:55de cette orientation du débat-là, à savoir
01:03:57merci Macron, c'est grâce à lui qu'on a les JO
01:03:59c'est dans la République, c'est dans la France
01:04:01déjà pour finir sur le thème
01:04:03voilà, la gauche n'aime pas les JO
01:04:05moi je dirais pas, c'est la gauche
01:04:07et je pense pas que c'est la parole
01:04:09de Rachid Haddadi, c'est la gauche
01:04:11c'est une partie de la gauche, qui est la gauche
01:04:13vraiment de type France insoumise
01:04:15qui n'aime pas
01:04:17être patriotique et porter
01:04:19les drapeaux français, moi j'ai aucun vu
01:04:21enfin je vous mets au défi, montrez-moi un élu
01:04:23de la France insoumise, je parle pas de
01:04:25Fabien Roussel et des autres, et puis des gens comme
01:04:27Alexis Bachelet, qui avait
01:04:29un drapeau français et qui était, voilà
01:04:31oui mais c'est, donc c'est la gauche
01:04:33qui pour moi n'est pas républicaine, c'est l'extrême gauche
01:04:35après, moi je trouve qu'effectivement
01:04:37alors je vais être totalement objectif
01:04:39moi j'ai jamais soutenu Emmanuel Macron
01:04:41Emmanuel Macron, je considère qu'il a été élu
01:04:43en 2017, la candidature de Paris
01:04:45avait déjà eu lieu, donc factuellement
01:04:47je vous dis, c'est la ville de Paris
01:04:49et tous les élus de Paris, et avant
01:04:51et depuis très longtemps
01:04:53parce que je rappelle qu'il y a eu des candidatures de 2008, de 2012
01:04:55qu'il y avait énormément de gens
01:04:57il y avait Jean Tiberi, Jean-François
01:04:59Lamour, Jacques Chirac, enfin il y avait énormément
01:05:01de gens qui ont porté ces candidatures, qui ont été
01:05:03des candidatures qui n'ont pas réussi, et je pense
01:05:05que Paris 2024 a gagné aussi grâce à ça
01:05:07et aussi la région Ile-de-France
01:05:09parce que ça se passe, on parlait tout à l'heure de Colombe
01:05:11en région Ile-de-France, et c'est aussi
01:05:13Valérie Pécresse, voilà
01:05:15et en fait, la véritable polémique
01:05:17elle est là, c'est qu'on pourrait déplorer
01:05:19la récupération politique qu'on essaye de faire
01:05:21avec Emmanuel Macron, qui s'attribue un peu le succès
01:05:23de ses JO, on nous dit aussi que ce serait
01:05:25une guéguerre avec Gabriel Attal de se montrer
01:05:27comme ça, le long des épreuves
01:05:29aller féliciter les sportifs, les uns
01:05:31après les autres, pour faire une guerre de communication
01:05:33et se réjouir que c'est grâce au gouvernement
01:05:35que tout ça est en place, Raphaël.
01:05:37C'est cette position jupéterienne de petit père des peuples
01:05:39c'est-à-dire cette pratique hyper verticale
01:05:41hyper personnalisée des institutions
01:05:43que nous voyons à l'oeuvre depuis
01:05:452017, c'est la continuité, c'est grâce
01:05:47à Emmanuel Macron tout seul que nous avons
01:05:49les Jeux Olympiques. Bon, la réalité c'est
01:05:51que je crois que les Français n'ont jamais été
01:05:53aussi heureux de ne pas avoir de gouvernement
01:05:55de ne pas avoir de président de la République
01:05:57très visible, ni de prémices
01:05:59bref je crois qu'on se porte beaucoup mieux en fait
01:06:01quand on ne les voit pas du tout à la télévision.
01:06:03En fait c'est ça Baptiste, les politiques, on devrait
01:06:05leur dire arrêtez d'aller sur les plateaux
01:06:07télé désormais pour commenter le JO, c'est ça qu'on a
01:06:09envie de leur dire. Non mais alors moi là-dessus
01:06:11pour le coup je ne suis pas tout à fait d'accord
01:06:13j'ai deux mini points, sur le drapeau
01:06:15d'abord, moi je suis fondamentalement
01:06:17un électeur de gauche
01:06:19d'abord une chose
01:06:21je ne me balade pas en permanence avec le drapeau français
01:06:23mais quand nos BMX
01:06:25nos champions
01:06:27de BMX ont gagné les trois
01:06:29médailles et que j'ai vu la levée de drapeaux
01:06:31j'en ai fialé, donc en fait on peut
01:06:33être attaché au drapeau et être
01:06:35attaché à son pays sans forcément
01:06:37constamment brandir un drapeau français
01:06:39moi je chante la marseillaise à chaque médaille d'or
01:06:41j'ai fialé quand j'ai vu la levée
01:06:43des trois drapeaux français parce qu'on avait
01:06:45trois français sur le podium mais pour autant je ne me
01:06:47balade pas en permanence avec un drapeau français et je n'aime pas
01:06:49moins mon pays que vos intervenants en plateau
01:06:51ça c'est la première chose. Quant aux politiques
01:06:53oui effectivement Macron
01:06:55il y a trois semaines a dit
01:06:57il faut arrêter de politiser le sport
01:06:59et bien là il est en train de montrer
01:07:01exactement tout l'inverse
01:07:03depuis le début de ses vidéos à un point que pardon
01:07:05mais parfois ça en devient un petit peu gênant
01:07:07moi je vois des images de Macron
01:07:09qui s'agrippent, je ne parle pas de Teddy Riner
01:07:11parce qu'il y a une vraie relation entre Teddy Riner
01:07:13et Macron et Teddy Riner
01:07:15Teddy Riner n'a pas du tout été
01:07:17forcé par Macron
01:07:19il s'apprécie les deux et ça je le respecte parfaitement
01:07:21en revanche il y a eu des moments
01:07:23de gênances incroyables que ce soit pour
01:07:25la ministre des sports ou pour le président de la république
01:07:27et on a envie de leur dire
01:07:29vous avez dit que vous seriez un français
01:07:31comme les autres devant ces JO
01:07:33et bien soyez un français comme les autres, prendre un jet privé pour aller de Brégançon
01:07:35à un site de compétition
01:07:37dans la journée pour faire
01:07:39quelques photos
01:07:41je trouve ça poil too much
01:07:43le côté turbo-gauchiste
01:07:45ça vous va très bien
01:07:47le côté turbo-gauchiste
01:07:49merci beaucoup d'avoir appelé Sud Radio
01:07:51et d'avoir participé à ce débat là
01:07:53est-ce qu'il faudrait
01:07:55peut-être observer
01:07:57une sorte de trêve politique pendant les
01:07:59jeux olympiques, je veux dire
01:08:01Emmanuel Macron l'avait lui-même proposé lors de sa
01:08:03dernière intervention
01:08:05dans un JT de 20h
01:08:07il avait dit trêve politique, mais est-ce qu'il ne faudrait pas
01:08:09et je pose véritablement la question
01:08:11une trêve politique dans les grands événements sportifs
01:08:13internationaux, que ce soit des coups du monde
01:08:15que ce soit des jeux olympiques, est-ce qu'il ne faudrait pas
01:08:17empêcher un peu les politiques de parler
01:08:19pour arrêter qu'ils récupèrent
01:08:21tout et n'importe quoi, Vincent Baladi
01:08:23en fait bizarrement je pense que dans l'histoire
01:08:25les meilleurs moments où il y a eu
01:08:27le moindre récupération politique
01:08:29c'était les moments où il y avait de la cohabitation
01:08:31je me souviens par exemple Chirac-Jospin
01:08:33avec Marie-George Buffet qui était la ministre des sports
01:08:35ça s'est plutôt bien passé
01:08:37bon alors après il y a eu des petits loupés
01:08:39avec les noms des joueurs de l'équipe de France
01:08:41on a tout ça en tête
01:08:43mais c'était des moments
01:08:45et on sait que Jospin il adore
01:08:47aussi le basket et d'autres sports
01:08:49comme François Hollande et d'autres, mais à droite comme à gauche
01:08:51on est aussi fan de sport
01:08:53moi je participe, enfin je vais aussi
01:08:55à certains matchs, compétitions
01:08:57et autres, on peut faire de la politique
01:08:59et aimer aussi le sport, par contre oui il faut arrêter
01:09:01avec cette récupération systématique
01:09:03je pense notamment
01:09:05entre vous et moi à la ministre des sports
01:09:07il faut qu'elle arrête un peu quoi
01:09:09elle parle trop ?
01:09:11j'ai l'impression ce que fait aussi Macron
01:09:13moi j'ai beau être de droite
01:09:15et j'ai beau être dans le principal groupe d'opposition
01:09:17Union Capitale contre Anne Hidalgo
01:09:19c'est que clairement, j'ai l'impression que depuis
01:09:216 mois qu'on disait hors plateau avec Alexis Bachelet
01:09:23Macron fait tout contre Anne Hidalgo
01:09:25entre Oudia Kastera
01:09:27autre Achille Adetie et autres
01:09:29alors nous c'est pas mal parce que du coup
01:09:31ça nous permet d'avoir un peu plus d'air à Paris
01:09:33et puis d'avoir une sécurité aussi grandissante
01:09:35on en parlait tout à l'heure
01:09:37bien sûr il y a certaines dérives mais on avait quand même
01:09:39un non-sauvagement très très fort à Paris
01:09:41avec beaucoup de problèmes, vous parliez tout à l'heure
01:09:43des SDF, je peux vous dire qu'au quotidien
01:09:45dans la rue, notamment quand vous êtes une femme
01:09:47la nuit et quand c'est des personnes
01:09:49fortement droguées, ça peut être aussi très compliqué
01:09:51je pense notamment à une station de métro
01:09:53où on avait 7-8 personnes
01:09:55qui étaient là, c'était compliqué de prendre les transports
01:09:57le soir, donc voilà. C'est une chose d'essayer de régler
01:09:59les problèmes d'insécurité, c'est autre chose de mettre la poussière
01:10:01sur le tapis et c'est bien ce que dénoncent les associations
01:10:03qui aident les SDF
01:10:05c'est qu'ils ont été juste renvoyés ailleurs, on ne règle pas
01:10:07le problème de fonds, de la dignité dans ce pays
01:10:09où beaucoup de personnes vivent dans la rue, ne mangent pas
01:10:11et n'ont pas d'habitation. Mais vous savez, ça fait longtemps
01:10:13qu'on étudie ce sujet avec autour de la table
01:10:15des groupes, notamment pour régler
01:10:17ce problème, c'est un sujet
01:10:19maintenant il y a aussi
01:10:21des dérives et on n'avait plus
01:10:23de sécurité à Paris, c'est un fait, et on voit
01:10:25que ça fonctionne pendant ces JO, comme quoi
01:10:27on devrait s'en inspirer pour le reste de l'année
01:10:29pour 2025, ou, espérons-le
01:10:31comme le dit Alexis Bachelet, on aura énormément
01:10:33de touristes, une attractivité économique
01:10:35enfin on l'espère, parce qu'on nous promet toujours
01:10:37les lendemains chantants, mais c'est pas le cas
01:10:39Alexis Bachelet
01:10:41Non, je voudrais revenir juste
01:10:43sur la question du patriotisme
01:10:45parce que je pense que personne dans
01:10:47le pays n'a le monopole du patriotisme
01:10:49et du soutien à l'équipe de France, je pense que c'est ce qui
01:10:51fédère aujourd'hui les Français
01:10:53c'est les résultats de nos champions
01:10:55on admire aussi les performances
01:10:57des autres champions étrangers
01:10:59soit Armand Duplantis
01:11:01qui bat le record du monde au stade
01:11:03de France, 6m25, enfin je veux dire
01:11:05il est suédois, mais ça aurait pu être...
01:11:07il y a une dimension internationaliste
01:11:09même, des valeurs
01:11:11qui correspondent aussi beaucoup
01:11:13à ce que beaucoup de gens de gauche pensent
01:11:15et veulent voir aussi comme vivre ensemble
01:11:17donc c'est vraiment un mauvais procès
01:11:19qu'on nous ferait, et sur
01:11:21l'extrême-gauche ou les mélenchonistes
01:11:23eux ils ont plus un problème, si vous voulez
01:11:25avec le côté capitaliste, c'est parce que
01:11:27c'est un anticapitalisme, parce qu'effectivement ils considèrent
01:11:29que derrière les exploits sportifs
01:11:31il y a des grandes sociétés qui s'en mettent plein
01:11:33les poches, et c'est vrai d'ailleurs
01:11:35c'est ce que vous disiez tout à l'heure
01:11:37je termine juste sur ce point-là
01:11:39pour dire que
01:11:41ce qu'on demande, d'abord un mot sur
01:11:43Emmanuel Macron et ses ministres, je pense
01:11:45qu'Emmanuel Macron, ça fait longtemps qu'il est sorti
01:11:47du cadre, moi je me rappelle des images
01:11:49en finale de la coupe du monde avec Mbappé
01:11:51il se prenait pour l'entraîneur adjoint de Deschamps
01:11:53c'est n'importe quoi
01:11:55là avec Macron, on est sorti des écrans
01:11:57de l'égocentrisme, de l'égonombrilisme
01:11:59il faut que je sois partout tout le temps, j'ai un rôle à jouer
01:12:01non, t'es présent dans la République, t'es là pour
01:12:03gérer le pays correctement, c'est pas forcément le cas
01:12:05et pas pour aller coacher les médaillés
01:12:07c'est n'importe quoi
01:12:09et dernier point, oui il y a aussi
01:12:11un volet, il faudra
01:12:13faire le bilan de chez Jojolympique
01:12:15faut pas être naïf
01:12:17il y a un versant, je l'ai dit tout à l'heure
01:12:19il y a des avantages, il y a des inconvénients
01:12:21les inconvénients c'est effectivement
01:12:23certaines décisions concernant les libertés publiques
01:12:25la mainmise aussi
01:12:27de certains intérêts économiques
01:12:29voilà, bon, il y a
01:12:31c'est une très grosse machine les Jojolympiques
01:12:33on n'est pas naïf, il y a un côté
01:12:35il faut questionner aussi ces grands événements
01:12:37Alexi, tout à l'heure vous parliez du CEO, on est d'accord
01:12:39donc c'est le CEO qui gère, maintenant
01:12:41il y a sur le point de vue capitalistique
01:12:43ou autre, vous disiez les mélangeonistes
01:12:45mais clairement, moi j'étais
01:12:47hier matin au Stade de France, j'ai pu participer
01:12:49à la tétine, je crois que
01:12:51vous allez y aller aussi aujourd'hui
01:12:53à l'athlétisme, il n'y a aucune
01:12:55publicité dans le stade
01:12:57c'est un fait, à part
01:12:59je crois juste une marque de montre
01:13:01vers le compteur, à part ça je vous le dis
01:13:03il n'y a aucune pub dans le stade, à l'extérieur
01:13:05oui il y en a, mais c'est
01:13:07quand même par rapport aux compétitions de
01:13:09de foot, par rapport aux concerts
01:13:11c'est quand même une première, moi c'est la première
01:13:13fois que dans un stade de foot comme le Stade de France
01:13:15de compétition, je ne vois
01:13:17aucune publicité, donc on ne peut pas
01:13:19pour moi c'est un faux argument. Et puis il faut parler d'héritage
01:13:21enfin il y a plein de choses à dire encore. Merci beaucoup
01:13:23à tous les trois de m'avoir accompagné dans ces grands
01:13:25débats de l'été sur Sud Radio, Vincent Baladie
01:13:27conseiller droite républicaine de Paris, merci
01:13:29d'avoir été autour de la table, Raphaël Hemselhem
01:13:31chargé d'études au Think Tank, Génération Libre
01:13:33sur vos réseaux sociaux, on peut suivre toutes les publications
01:13:35vos travaux, vous écrivez également dans le Figaro
01:13:37et dans le Point, merci d'avoir été avec nous
01:13:39et je remercie le Gaulien, Alexis Bachelet
01:13:41maire adjoint, Europe Écologie des maires
01:13:43ça fait du monde hein
01:13:45merci d'avoir été
01:13:47avec nous dans quelques instants, ce sera l'heure
01:13:49évidemment des JO dans tous leurs états
01:13:51avec le camarade Joseph Ruiz, à tout de suite
01:13:53sur Sud Radio, restez avec nous.