Mercredi 5 juin 2024, SMART BOURSE reçoit Éric Venet (Directeur de la gestion, Montbleu Finance) , Alexis Dupont (Directeur général, France Invest) , Kevin Le Nouail (Directeur associé, Avant-Garde Family Office) et Nicolas Chéron (Stratégiste indépendant)
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bismarck pour rester à l'écoute
00:12des marchés chaque jour du lundi au vendredi à 17h si vous nous suivez en direct sur Bismarck
00:16TV, émission que vous retrouvez en replay évidemment chaque soir sur Bismarck.fr ou
00:20encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:23Au sommaire de cette édition ce soir, des marchés qui se reprennent un peu avec un
00:28K40 qui renoue avec le seuil symbolique des 8000 points au gré d'un narratif de marché
00:35mouvant.
00:36On le voit au fur et à mesure des statistiques notamment américaines qui sont publiées
00:39ces derniers jours.
00:41Rappelons-nous, il y a un ou deux mois en arrière, on était sur l'idée d'un no-landing
00:46américain, pas de baisse de taux et pourquoi pas de futures hausses de taux si nécessaire
00:51du côté de la Fed.
00:52On est désormais revenu sur l'idée à minima d'un soft landing américain en voie des
00:58données en provenance du marché du travail qui montre quand même un rééquilibrage,
01:02une détente des tensions qu'on a pu observer ces derniers temps sur le marché de l'emploi
01:06américain.
01:07Vous aurez le détail dans un instant avec Pauline Grattel.
01:09Est-ce qu'on est dans l'idée d'un soft landing solide ou est-ce qu'il y a un risque
01:12de fragilisation supplémentaire de l'économie américaine qui nous ferait basculer peut-être
01:17dans un schéma de marché différent ? On a pu le voir sur quelques séances.
01:20Les mauvaises nouvelles ont parfois été prises comme des mauvaises nouvelles par les
01:24investisseurs.
01:25On voit d'ailleurs des marchés obligataires qui ont considérablement progressé avec
01:29des taux qui se sont bien détendus, un disant américain qui est retombé au cours de cette
01:34séance autour de 4,30% avec, je le disais, des signes de détente sur le marché de l'emploi.
01:40On a eu aujourd'hui la publication des créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis
01:45qui reste positive à plus de 150 000 mais qui sont néanmoins inférieures aux attentes
01:50avec un chiffre du mois d'avril qui a également été révisé en baisse.
01:54On a une discussion à suivre avec nos invités de Planète Marché dans un instant et puis
01:56dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, on fera un pas de côté pour s'intéresser
01:59à la démocratisation des actifs privés, du non-coté avec une première étude de
02:05référence si je puis dire publiée par France Invest, l'association qui regroupe les acteurs
02:09du Private Equity notamment, pour mettre quelques chiffres quand même sur cette vague de démocratisation
02:15du non-coté auprès du grand public, démocratisation qui a commencé un petit peu avant la période
02:20Covid mais qui a considérablement accéléré depuis.
02:22Comment se caractérise cette vague de démocratisation des actifs privés ?
02:27Nous en parlerons avec le Directeur Général de France Invest, Alexis Dupont, qui sera
02:30avec nous en plateau à 17h45.
02:43Mais d'abord, comme chaque soir, Pauline Grattel nous apporte les infos clés du jour
02:47sur les marchés s'étendant, mon ami, en ouverture de Smart Bourse.
02:49Bonsoir Pauline.
02:50Bonsoir.
02:51Merci d'être avec nous.
02:52Une séance de reprise effectivement pour les marchés actions notamment avec un CAC 40
02:57qui renoue avec le seuil des 8000 points.
03:00Oui c'est ça, l'ensemble des bourses européennes remontent aujourd'hui.
03:03Le CAC 40 prend plus de 1% au cours de la séance et repasse du coup au-dessus du seuil
03:09des 8000 points avec lequel il fait le yo-yo depuis quelques temps.
03:14Le secteur technologique signe la meilleure performance du jour en Europe, toujours tirée
03:19par les records de Nvidia qui ouvrent encore en hausse de 2,5% aujourd'hui.
03:24Il y a la tech et il y a la macroéconomie également qui a sans doute soutenu ce rebond
03:30des marchés actions avec des nouvelles plutôt rassurantes en provenance du marché du travail
03:35américain.
03:36Rassurantes dans le sens où on voit un marché de l'emploi aux Etats-Unis qui continue de
03:40se détendre.
03:41Oui, les statistiques sur l'emploi américain tout au long de cette semaine montrent des
03:45signes de détente du marché du travail américain.
03:48L'enquête ADP du mois de mai montre que l'économie américaine a créé 152 000 emplois privés
03:54en mai, un chiffre inférieur au consensus.
03:57Le chiffre d'avril a été révisé à la baisse de 4000 créations à 188 000.
04:02Cela encourage les investisseurs à penser que la réserve fédérale américaine pourra
04:07entamer une baisse de taux au cours des prochains mois.
04:11On a vu le 10 ans américain tomber autour de 4,30% après les chiffres d'emploi.
04:17A ce sujet, la banque du Canada aujourd'hui ne passe pas inaperçue.
04:24Elle annonce une première baisse de son principal taux directeur de 25 points de base à 4,75%.
04:31Enfin, toujours côté macro, on notera le fort rebond de l'enquête ISM Service qui
04:37remonte à 53,8% en mai après être tombé sous le seuil des 50% en avril.
04:43Les marchés ont pris connaissance également de quelques statistiques pour la zone euro
04:48avec les enquêtes PMI définitives pour le mois de mai.
04:51En zone euro, l'activité accélère dans le secteur des services en mai à 53,2% selon
04:56les PMI définitifs publiés ce matin.
04:59L'indice composite ressort à 52,2% après 51,7% en avril.
05:04Ils sont plus haut niveau depuis un an.
05:07Les investisseurs ont aussi pris connaissance des prix à la production industrielle pour
05:11la zone qui recule plus que prévu en avril sur un mois à moins 1%.
05:16Et puis l'actualité entreprise, relativement light aujourd'hui, Pauline, néanmoins il
05:23y a du mouvement dans le secteur de la mode textile habillement.
05:26Oui, Inditex, le propriétaire de Zara, Bershka ou encore Massimo Dutti enregistre des bénéfices
05:32en hausse à 1,3 milliard d'euros sur la période.
05:36Le titre gagne 5% à Madrid et figure parmi les plus fortes hausses du Stoxx 600.
05:42Quel est le programme pour demain qui sera une journée chargée sur le plan des marchés ?
05:47Oui, les investisseurs attendent évidemment la décision de la Banque Centrale Européenne
05:52qui devrait sûrement abaisser son taux directeur.
05:55Toujours en zone euro, les ventes de détails du mois d'avril sont également attendues.
05:59En France, côté micro, c'est Rémi Cointreau qui publiera ses résultats annuels.
06:04Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent la balance commerciale du mois d'avril.
06:08Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur les marchés
06:12avec Pauline Grattel qui nous accompagne sur Bsmart.
06:25Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:29Eric Venet est à nos côtés, le directeur de la gestion de Montbleu Finance.
06:33Kevin Lenoir nous accompagne également.
06:36Vous êtes directeur associé chez Avantgarde Family Office et ravi de retrouver autour de ce plateau
06:42Nicolas Chéron, en chair et en os.
06:46Merci de faire un petit passage chez nous à l'occasion de votre venue à Paris.
06:50Vous êtes stratégiste indépendant.
06:52Aujourd'hui, gardez la parole Nicolas.
06:55Petit commentaire sur l'ambiance de marché.
06:57Avril-mai marque quand même un petit coup d'arrêt, une consolidation latérale comme disent les techniciens de marché.
07:04Est-ce que ça nous amène sur une pente forcément glissante pour ceux qui s'en inquièteraient
07:10ou est-ce que c'est simplement le signe d'une respiration avec peut-être un petit manque de catalyseurs à court terme aujourd'hui ?
07:16Oui, je pense que c'est cela, c'est un manque de catalyseurs.
07:19Pour l'instant, un attentisme exacerbé aussi avant notamment la décision de la BCE évidemment.
07:25Des belles performances depuis le début de l'année sur toutes les classes d'actifs.
07:29Entre janvier et mars, on a eu une envolée de plus de 15% sur le Nasdaq
07:34qui caracole sur ces records historiques tirés par Nvidia.
07:38Mais quand on regarde sinon les autres actifs, on a l'or qui fait du surplace depuis trois mois à peu près
07:43après avoir atteint des records historiques autour de 2400 dollars l'once.
07:47Le bitcoin qui se stabilise autour des 70 000 dollars, même chose, attentiste sous ses records historiques
07:52mais tout de même bien soutenu.
07:56Le 440 qui fait du surplace depuis trois mois, qui se cherche, on cherche quoi dire pour expliquer en fait ce qu'il se passe.
08:04Je pense que les investisseurs sont dans le marché, sont confiants, sont attentistes.
08:09On a la période estivale devant nous.
08:11Une période estivale, ça peut être une période de moindre liquidité, potentiellement de trous d'air.
08:17Mais pour ce qui est de parler de retournements, de cassures, de mauvaises nouvelles, on n'y est pas pour le moment.
08:22Donc on l'évite.
08:24Est-ce qu'il y a des choses qui ont changé ?
08:26Je pense notamment au fait qu'on voit le rebond et le réveil des small cap particulièrement en Europe.
08:31Peut-être que de ce point de vue là, la situation américaine est différente de la situation européenne.
08:36Et que nous dit un peu ce signal de rattrapage de toute cette partie de la cote moyenne et petite capitalisation
08:43qui a été longtemps en sous-performance.
08:47Il y a eu une sous-performance effectivement assez énorme de par un désintérêt des small cap.
08:54Il y a eu énormément de flux vers la gestion passive qui sont allés dans la tech et dans les grosses capitalisations.
09:01Il y a eu un désintérêt des gérants.
09:03Il y a eu des sorties de capitaux aussi chez de nombreux gérants qui sont spécialisés sur les small caps françaises et européennes.
09:11Mais on voit la matérialisation de l'espoir enfin des baisses de taux qui en théorie devraient être un soutien à ce pan du marché.
09:22Ce sont des taux relativement élevés qui avaient pesé en fait sur tout ce pan de la cote.
09:27Donc désormais si ça devait se détendre de ce côté là, mais en attendant savoir plus évidemment,
09:32les small caps pourraient en profiter.
09:35On a vu des redémarrages de small caps qui étaient attentistes depuis 6-9 mois.
09:42Et puis on a des rattrapages aussi de tous les mauvais élèves.
09:45Donc là on a vraiment un intérêt et pour les gens qui font du stock picking notamment,
09:51on a pas mal de choses à faire sur toutes les small caps françaises.
09:55Et quand vous dites effectivement le rebond des mauvais élèves,
09:58ça veut dire que la moindre qualité arrive à rebondir, rebondir parfois plus fort d'ailleurs,
10:04peut-être que la qualité dans ce mouvement là ?
10:07On a vu en fait des sociétés qui continuaient de publier des résultats qui n'étaient pas au top,
10:13mais qui nous faisaient des prévisions un tout petit peu meilleures que précédemment.
10:17Et qui pouvaient engendrer des rebonds de 10, 15, 20, 30%.
10:22On a quand même plein de petites valeurs qui étaient complètement au tapis.
10:27Certaines depuis un an.
10:29Un champ de ruines.
10:31Je pense qu'il y a d'une part les gérants, d'autre part les particuliers.
10:34Il y a moins de choses à faire en fait sur d'autres actifs.
10:37Pour ceux qui cherchent de la volatilité en fait, qui s'ennuient sur les cryptos,
10:40chose qui est relativement rare.
10:42Je pense qu'en ce moment ils sont allés typiquement sur les small caps,
10:45ce qui avant d'ailleurs était le foyer de volatilité des marchés actions.
10:50Bon Eric, donc tous sur les small caps ?
10:53En fait Nicolas vient de le dire, c'est-à-dire qu'en fait pas mal d'actifs sont hauts déjà.
10:57Et donc le marché des mid et des small, c'est the best to be.
11:02Pour l'instant il n'y a plus que celui-là où on peut trouver de la volatilité.
11:06Et donc de la performance.
11:08Néanmoins ça reste quand même déjà, les flux ne sont pas forcément excessifs.
11:13Pour l'instant il y a un intérêt.
11:15Avec des rattrapages sur des types qui avaient été complètement massacrés.
11:20Mais pour l'instant ça reste juste...
11:23Bon on peut justifier parce qu'effectivement on va enterrainer une baisse des taux.
11:28Donc on peut justifier macroéconomiquement parlant.
11:30Mais il n'y a pas encore un intérêt puissant.
11:35C'est juste un rattrapage.
11:36C'est un premier étage ?
11:37Oui c'est un premier étage.
11:38Et je pense que...
11:39Ça reste tactique ?
11:40Oui, pour l'instant oui.
11:41Et pas encore complètement stratégique ?
11:43Qu'est-ce qu'il faudrait ?
11:44Il faudrait simplement que justement on atteste une baisse des taux régulière.
11:50Et donc pourquoi ?
11:51Pour pouvoir dire que les conditions financières s'allègent.
11:54Et on va pouvoir prendre davantage de risques.
11:56Et puis les entreprises leveront davantage de capitaux.
11:59Puisqu'il y aura un peu plus d'appétit.
12:01Et c'est ça dont ont souffert, pas la plupart, mais beaucoup de petites entreprises.
12:06Donc pour le justifier économiquement, il nous faudrait...
12:09Enfin économiquement...
12:11Il faudrait qu'on ait une baisse des taux régulière annoncée par les banquiers centraux.
12:16Et la baisse ne nous offrira pas cette visibilité demain ?
12:19Non, je ne crois pas.
12:20Trop tôt ?
12:21Pour moi elle va acter le processus de désinflation.
12:24Pour mettre tout le monde d'accord.
12:26Et puis pour éviter de penser qu'on pourra encore remonter.
12:29Et du coup c'est le point de départ obligé.
12:32Il fallait absolument là pour qu'on ait une reprise du marché des milles et des smalls.
12:38Au fur et à mesure que dans le marché on se persuadera que c'est effectivement un nouveau cycle qui démarre.
12:45Je ne suis pas encore bien sûr de ça.
12:47Vous n'êtes pas encore sûr de ça ?
12:48Pour moi elle accompagne pour l'instant.
12:49Ce n'est pas encore non plus très puissant.
12:52Et quand on se persuadera de ça, alors effectivement on aura un rattrapage massif.
12:58Parce qu'il y a un retard considérable sur ce marché là.
13:01Kevin, comment vous regardez la situation de marché un peu globale ?
13:05Comment on peut imaginer le cycle ou les développements devant nous ?
13:10Et puis il faut évidemment parler de l'éléphant dans la pièce.
13:13La décision de la BCE attendue demain.
13:15Est-ce que ça a déjà généré peut-être comme attente de la part des investisseurs ?
13:20Et est-ce que ça peut avoir des conséquences supplémentaires ?
13:24Une première baisse de taux en zone euro.
13:26Qu'est-ce que ça change ?
13:28Alors déjà le point de départ est relativement intéressant.
13:30Je pense qu'on s'entend là-dessus.
13:31C'est qu'en effet on arrive à une première moitié de l'année qui était relativement bonne,
13:35flatteuse, on va le dire comme ça, sur les performances.
13:37En tout cas pour les actifs risqués, on va dire comme ça.
13:41Demain, de mon point de vue, en effet, va marquer l'introduction à un nouveau chapitre.
13:46L'introduction seulement, seulement.
13:48On va a priori en effet, je pense que c'est consensuel, prendre acte d'un pivot réel
13:53avec évidemment une baisse des taux de la BCE.
13:56Mais évidemment ce qui nous intéresse, comme le précisait Eric,
13:59c'est le calendrier qui peut potentiellement ensuite arriver derrière.
14:01Et c'est ça éminemment qui va nous intéresser dessus.
14:03Parce que la baisse des taux en tant que telle, on a l'introduction,
14:06a priori on connaît tous la musique, mais on n'a pas la partition complète.
14:09C'est vraiment ce qui va nous manquer demain.
14:10La baisse des taux, globalement, je pense qu'on fera tous nos choux gras
14:13ou nos articles de publication à nos clients dessus.
14:16La réalité des choses, c'est que c'est l'ensemble de la conférence qui va nous intéresser.
14:19Est-ce qu'on a demain un calendrier qui nous est non pas posé,
14:23mais qui en tout cas commence à être introduit pour un cycle accommodant ?
14:26Et ça c'est beaucoup moins certain.
14:28Donc demain, de mon point de vue, porte encore beaucoup, beaucoup d'incertitudes.
14:31Je le crois ainsi.
14:33On a aujourd'hui des investisseurs qui se retrouvent globalement
14:37à la confluence de beaucoup d'hypothèses.
14:39On va aller tester justement beaucoup d'hypothèses.
14:41Les hypothèses macro, évidemment, sont testées,
14:43en termes d'inflation, bien entendu, en termes de croissance.
14:45Et en plus de ça, on quitte un scénario qu'on a revu sans cesse depuis le mois de décembre.
14:50On arrive enfin à un premier élément de réponse.
14:52Et cet élément de réponse, il est fondamental.
14:54Donc la baisse des taux, encore une fois, n'est pas un événement de mon point de vue.
14:57Mais la conférence pourrait vraiment acter quelque chose de beaucoup plus important.
15:00Demain, on ne rentre a priori absolument pas dans un cycle accommodant.
15:03On est encore très loin, non seulement du taux neutre, ça c'est évident,
15:06mais bien plus que ça, d'une vraie projection sur les baisses.
15:09Mais potentiellement, d'ici quelques mois, je pense qu'on pourra revenir en arrière
15:12et se dire que oui, le 6 juin, on a pris une certaine forme de pivot important sur les marchés financiers.
15:18La Banque du Canada baisse, c'est aujourd'hui, exactement sur cet argument.
15:22On constate la désinflation.
15:25Voilà, ils sont passés de 9 à 3 comme tout le monde, etc.
15:28On constate ce mouvement de désinflation.
15:31On sanctionne par une première baisse de taux.
15:33Il y en aura peut-être d'autres au fur et à mesure que la désinflation pourra se poursuivre.
15:38Mais aucune banque centrale, à ce stade, ne parle d'un réglage de politique qui deviendrait accommodant.
15:44Absolument pas.
15:45Et à la baisse, on est bien clair là-dessus.
15:47Quelques baisses de taux, ça enlèvera juste un peu du degré de restriction monétaire qu'on a infligé aujourd'hui aux économies.
15:54Il faut parler de quelques baisses de taux et non pas d'une seule, absolument.
15:57Je parle du principe que jamais un sans deux.
15:59On ne peut pas en faire une première si on n'a pas en tête qu'on puisse en faire une deuxième, une troisième, etc.
16:04Mais la question est en jusqu'où et à quelle vitesse on y va.
16:07Absolument.
16:08De ce point de vue-là, on a beaucoup d'attentes.
16:10On n'aura sûrement pas les réponses demain.
16:11Je m'entends tout à fait avec Eric.
16:13Aujourd'hui, on attend des sujets de vocabulaire, des mots, qui pourraient être posés, qui pourraient malgré tout nous indiquer,
16:20mais j'allais dire que c'est une baisse au quiche pour rebondir sur la retenue.
16:27C'est le signe aussi que les banques centrales ont gagné en confiance dans ce processus de désinflation,
16:34dans les projections qu'elles peuvent faire, même à court terme, de l'inflation.
16:39Ça a été un gros sujet, la fiabilité des modèles de prévision, etc.
16:42Ça, chapeau pour l'instant.
16:43Depuis quelques mois, visiblement, la BCE est bien plus à l'aise avec son modèle de prévision
16:47qui vise plutôt à beaucoup plus juste en tout cas que sur la période 2022-2023.
16:53Un élément qui pourrait peut-être changer la donne, c'est de montrer au marché que la BCE se soucie un peu plus de la croissance.
17:02Ce qui voudrait signifier également que si jamais on a un léger rebond de l'inflation,
17:09ça la démarque et que ça ne l'empêcherait pas de poursuivre son cycle.
17:14Globalement, si je dis qu'on a bien noté que l'Europe repart, on ne voudrait pas qu'elle fasse chute,
17:23on va accompagner ça.
17:26Déjà, c'est une façon de se dire que je ne suis pas hyper dépendant de ma prochaine statistique d'inflation
17:31si jamais il y a un 0,1.
17:34Ça me permettrait de me donner un peu d'air et de donner une vision au marché.
17:41C'est ce qu'on a besoin.
17:44Là, du coup, je n'ai pas besoin d'avoir tous les trois mois, mais je vois un peu plus de choses
17:50parce que je sais qu'elle va soutenir que la priorité sera un peu...
17:55Peut-être que je fais un wishful thinking, mais c'est plus important d'accompagner la croissance,
18:02quitte à laisser, sans le dire, trop filer l'inflation.
18:06Pour l'instant, la désinflation est bien dans les cordes.
18:11Mais pour se décharger d'une pression ou d'un prochain signe d'inflation,
18:18si je dis qu'on va poursuivre en surveillant la croissance, ça m'irait très bien.
18:24Qu'est-ce que ça vous inspire, cette conversation permanente autour des banques centrales, dans le marché ?
18:29Est-ce que ça a autant d'impact encore aujourd'hui que quand on était dans des surprises inflationnistes majeures
18:35avec des réactions violentes et fortes des banques centrales ?
18:38Est-ce que c'est un peu plus balisé ? Est-ce que ça reste un sujet pour les obligataires
18:42et un peu moins concernant pour d'autres types d'investisseurs ?
18:47Ça peut engendrer un peu de volatilité à court terme.
18:50Demain, je pense qu'on va tous faire une étude de dialectique.
18:53On va aller chercher des adjectifs pour voir s'il y a une modification de la stratégie.
18:59Je pense surtout qu'ils vont acter la réussite de leur lecture et de leur stratégie au niveau de l'inflation.
19:05Et puis la BCE sera très heureuse de baisser les taux avant la Fed.
19:10Après beaucoup d'hésitation, je pense qu'ils pourront être contents de pouvoir le faire à ce moment-là.
19:17On a une croissance qui repart un petit peu.
19:19Après, si on fait le bilan depuis 2019, on a 3% de croissance du PIB.
19:24Comme dit Eric, d'où l'idée qu'elle soit peut-être un peu plus attentive ou bienveillante vis-à-vis de l'histoire de croissance devant nous.
19:31Bienveillante puisqu'elle a une fenêtre de tir qui est plus agréable en quelque sorte,
19:36parce qu'il n'y a pas les élections américaines en ligne de mire.
19:39Donc elle a un peu plus les mains libres.
19:41Elle va pouvoir suivre la croissance, effectivement, je suis complètement d'accord avec vous.
19:45Et il n'est pas dit qu'on n'ait pas encore possiblement une ou deux baisses de taux d'ici la fin de l'année par la suite.
19:52Encore une fois, je te rejoins, ce n'est pas demain qu'on va avoir un calendrier, une cible d'inflation et des choses comme ça.
19:59On va un peu rester sur notre fin, je pense.
20:01Le Conseil des gouverneurs reste très divisé à ce stade sur la visibilité qu'on pourra offrir aux investisseurs à l'issue de cette première baisse de taux.
20:10Absolument, et déjà de rajouter de là, la croissance à la feuille de route serait déjà un pas en avant qui n'est pas négligeable.
20:16Donc c'est déjà une attente qui me paraît élevée, que je demande à voir se délivrer.
20:20Par contre, ce que cela dit, c'est qu'on est en train d'ergoter depuis dix minutes sur une baisse des taux.
20:24Cela rejoint aussi ce que disait Nicolas sur les catalyseurs qu'il nous manque aujourd'hui.
20:29C'est-à-dire qu'aujourd'hui, si on se focus là-dessus, c'est qu'on est arrivé au bout d'un grand nombre d'hypothèses qui viendraient soutenir les marchés et nous permettent d'aller un peu plus loin.
20:37Parce qu'on va évidemment arriver au sujet qui fâche, à savoir ceux de certaines valorisations.
20:41On peut évidemment commencer par les small limits, donc on va se rassurer sur le niveau des valorisations.
20:45Dès lors qu'on regarde les niveaux equity, indiciels, large cap, on ne se fait pas peur, ce n'est pas le sujet.
20:50Mais on arrive sur des niveaux qui asymptotent, voire on quitte parfois le champ statistique, vous savez, les deux écarts types.
20:56Quand on regarde aujourd'hui les niveaux S&P et les niveaux CAC, en termes de valorisation, on a besoin aujourd'hui d'avoir du gaz, si je peux me permettre l'expression.
21:06Et de ce point de vue-là, est-ce qu'on peut faire un lien direct entre petites reprises du cycle en zone euro accompagnées par la BCE
21:13et un momentum bénéficiaire des entreprises qui pourrait gagner un peu en traction au fur et à mesure des prochains trimestres ?
21:19Totalement, on va avoir besoin de retrouver ce répondant-là.
21:21N'oublions pas qu'au premier semestre, on peut sembler l'oublier, mais on a eu un répondant de la micro face à la macro,
21:26on a eu un épuisement macro et finalement on a eu des publications qui étaient de très bonne alore.
21:30Aujourd'hui, on remet la macro sur le devant parce que c'est plaisant et ça nous donne en fait le momentum,
21:36mais en réalité, il nous faut de la publication maintenant pour aller plus loin, donc on va en effet remettre cela sur l'établi.
21:41Et encore une fois, on en a surtout besoin en termes de valorisation, parce que quand on prend nos ratios à brûle pour point,
21:48il nous manque des points de croissance encore, donc de la reprise macro certes, mais des résultats bénéficiaires pour aller beaucoup plus loin.
21:55Oui, on n'achète pas au son du canon là.
21:57Absolument pas, je ne le crois pas. Et on pourrait même remettre cela d'ailleurs sur l'établi des small limit parce que
22:02en réalité aujourd'hui même sur les small limit cap, il ne faudrait pas oublier qu'on sort également d'un champ de ruines,
22:07c'était parfaitement dit, mais un champ de ruines aussi parce qu'on était en récession bénéficiaire sur l'année dernière.
22:12Donc en réalité, on a aussi un décalage de cycle de leur côté.
22:14Et donc de ce point de vue-là, il ne faudrait pas qu'on aille se confronter maintenant sur les larges à une asymptote aussi de croissance,
22:19parce que si on se retrouve avec certes de la macro qui s'améliore sur les taux, mais des niveaux de valorisation qui ne sont pas suivis de rattrapage bénéficiaire,
22:26on connaît éventuellement la suite de l'histoire.
22:28Propos de valorisation, Nicolas je vous laisse commenter bien sûr, mais il faut absolument qu'on parle de la tech,
22:33puisqu'on voit bien que Nvidia, je veux dire que les taux soient 4,5, 4,60, 4, Nvidia vit sa vie un peu en dehors de cette conversation autour des banques centrales.
22:45Et donc derrière Nvidia, c'est quand même aussi le segment technologique, le Nasdaq et même la tech en Europe qui fait bien quand même depuis le début de l'année.
22:52Les moteurs propres à la tech sont toujours là, les vents porteurs, le thème de l'IA,
22:57est-ce qu'on peut analyser la valorisation de ce secteur sans s'effrayer et en restant à peu près rationnel par rapport à ce qu'on peut imaginer
23:05ou est-ce qu'il y a déjà des signaux qui doivent nous mettre un peu sur la défensive ?
23:10Il y a quelques petits signaux qui commencent à s'allumer dans le sens où on bat certains records,
23:17où on se retrouve dans des ratios qui parfois peuvent paraître un peu délirants.
23:21Quand on regarde le poids du top 10 dans le S&P 500 ou dans le Nasdaq, on voit qu'on est sur des ratios qu'on n'a pas vues depuis 20 ans, 30 ans.
23:32Et ce n'est jamais des choses qui ont été soutenables en fait.
23:36On avait les Magnificent 7, puis les Magnificent 5, puis 3, puis maintenant on est dans le 1.
23:46Nvidia tire tout.
23:47C'est le S&P 1.
23:51En fait, le S&P, il y a la moitié de la performance de cette année qui est due à 4-5 valeurs.
23:57S'il n'y a pas ça, on est relativement flat. Sur le Russell, on est complètement flat sur un an. On n'a pas bougé.
24:03En fait, Nvidia, c'est un peu l'arbre qui cache la forêt. Le marché ne fait pas grand-chose et il y a une volonté des opérateurs d'être dedans.
24:13J'ai l'impression qu'il y a beaucoup d'opérateurs, que ce soit des particuliers ou des professionnels, qui courent après le papier.
24:17Parce que s'ils arrivent à la fin du premier semestre, certains gérants et qui n'ont pas de Nvidia en portefeuille, leurs clients vont un peu grincer des dents.
24:24Donc, il y a un peu du faux mot, du fear of missing out, de la peur de manquer le mouvement.
24:31On voit un VIX qui est sur des plus bas de 30 ans.
24:37On est quasi sur de l'euphorie dans certains comportements. On voit les mêmes stocks GameStop et autres qui, de nouveau, décalent.
24:47Et ça, généralement, on le voit quand on a atteint un certain paroxysme sur le reste du marché.
24:53Il y a un manque d'idées. On veut de la volatilité. Donc, on va aller sur de la piètre qualité.
24:58Et les mêmes stocks, c'est typique de phase de faux mots, de spéculation accrue.
25:04Voir une résurgence de ces valeurs-là, liées à la foule et au mouvement de foule, à ce moment-là, vous dites, c'est forcément un petit warning.
25:13Même si ça a duré beaucoup moins longtemps qu'en 2021. Mais ce n'est pas qualitatif.
25:18Ce n'est pas qualitatif. Et on le voit également sur les réseaux. Des gens qui disent, de toute façon, Nvidia...
25:25Et ça, c'est l'apanage du marché américain ? Où est-ce qu'on retrouve ces comportements et ces phénomènes en Europe ?
25:31Ou est-ce que la situation du marché action en Europe, avec ce qu'on a dit de l'élargissement au mid, au small, etc.
25:37Est-ce qu'il y a un niveau d'un marché plus sain en Europe que ce qu'on observe aux Etats-Unis ?
25:44Il n'y a pas cette exubérance, cette volatilité, ce type de valeur. On n'a pas d'équivalent. Il n'y a que Nvidia. Il n'y a que de la tech américaine.
25:54Non, mais les mouvements de foule, on pourrait bien les avoir sur des valeurs européennes aussi.
25:59On aimerait bien.
26:01Tu retrouves un certain flux aujourd'hui qui pourrait... On n'est pas dans de l'excès absolu. Je te rends ensuite la parole.
26:08Mais sans être dans de l'excès absolu, le retour du flux peut quand même prêter la confusion.
26:12Puisqu'encore une fois, il n'y a pas de vraie amélioration, comme tu disais en introduction.
26:16Justification fondamentale aujourd'hui, en tout cas sur l'ensemble des titres.
26:19Et donc il y a des poches d'excès ?
26:21Oui.
26:22Bon, sur la tech, je ne sais pas comment vous regardez ça à ce stade.
26:26Forcément, c'est une question... On surveille ça comme le lait sur le feu, parce qu'on comprend tous l'enthousiasme.
26:32Et puis, on a quand même tous en tête un peu aussi l'histoire des excès de marché.
26:36C'est en dehors de tout ce qu'on vient de dire.
26:38C'est-à-dire, avant la discussion avec Nvidia, tous les paraphrases sur la baisse de taux, tout ça, c'est l'ensemble des marchés financiers, on peut dire.
26:46Et là, il y a le phénomène d'intelligence artificielle Nvidia.
26:51Qu'est-ce qui se passe ?
26:52C'est que vous avez des très, très, très grosses entreprises américaines qui achètent des puces de Nvidia parce qu'il leur faut et ça leur coûte une blinde.
27:02Après, à un moment donné, il faudra bien se poser la question, mais qu'est-ce que ça va me rapporter en face, en fait ?
27:07Pour l'instant, bon, ça fait des beaux joujoux.
27:09Encore une fois, je ne suis pas un spécialiste.
27:11Mais vu de l'envers, c'est OK.
27:13Mais à un moment donné, quelqu'un va se dire, bon, tu as dépensé X dizaine milliards.
27:1850 milliards d'achats de GPU Nvidia.
27:21Et c'est quand le retour sur l'investissement ?
27:24Alors, on peut dire, oui, c'est un investissement futur, mais on a vu la même chose sur Meta.
27:30Mais est-ce que c'est le moment de se poser la question de la rentabilité ?
27:33On l'a fait hier.
27:34Mais est-ce que le marché peut ou va s'inquiéter là, maintenant, de la rentabilité de l'IA alors que ça fait un an que le thème est en place, qu'on déploie effectivement des GPU un peu partout dans tous les data centers ?
27:48Oui, je ne sais pas si ça va s'arrêter maintenant.
27:51Mais j'ai l'impression quand même que tout est déjà dans…
27:59Que la première stage de l'IA était bien intégrée.
28:03Si on devait avoir un accident de marché, ça viendrait de là.
28:07C'est-à-dire que pour une raison dont je ne sais pas, on se pose une question ou un concurrent.
28:12Encore une fois, je ne suis pas assez spécialiste de la techno.
28:16Mais comme on est complètement hors marché…
28:19Dans la gestion, qu'est-ce que ça veut dire, Eric ?
28:21Ça veut dire qu'il faut être prudent ?
28:22Bien sûr.
28:26La question, c'est de dire que si mon client veut du NVIDIA, je lui emmène.
28:29Moi, je ne peux pas.
28:31D'accord.
28:35Rentrer sur du NVIDIA aujourd'hui, c'est trop compliqué.
28:37Non, non.
28:38Certains l'ont fait.
28:40Ils ont pris 30% en une semaine.
28:43Ok, waouh !
28:44C'est un titre qui est extrêmement volatil.
28:48Ça fait un moment qu'on n'a pas vu moins de 30% sur NVIDIA, quand même.
28:51Il y a trois mois, elle était passée de 1 000 à pratiquement 750.
28:54Donc, 25% à peu près.
28:56Mais sur SMCI également, il y a des mouvements qui sont extrêmement volatils et spéculatifs.
29:02Après, je ne vois pas quel pourrait être cet accident.
29:06Le changement de regard, justement, là-dessus.
29:08On se posait la question sur un concurrent qui fait que tout le monde veut ses puces de NVIDIA.
29:17Il y a des baisses de prix, possiblement, qui pourraient se mettre en place en Chine,
29:22parce qu'on a Huawei qui fait de la concurrence.
29:24Il y a AMD qui court après NVIDIA et qui a un retard technologique
29:28et qui essaye de revenir sur le marché, de grignoter des parts de marché.
29:32Après, est-ce que c'est de nature à déstabiliser NVIDIA et l'ensemble de ce point de marché ?
29:36Je ne sais pas.
29:37Mais il y a un flux totalement hallucinant sur toutes ces techs NVIDIA.
29:41Ce qui est impressionnant, c'est qu'ils ont des clients d'une taille financière tellement délirante
29:46qu'effectivement, tant que ces clients considèrent qu'ils ont besoin de s'équiper
29:50et que même si pour l'instant, il y a des GPU qui ne servent à rien, ils serviront demain,
29:54la puissance financière pour passer des commandes, elle est sans équivalent.
30:00La structure est sans équivalent au prix.
30:02On a affaire à une poignée de clients d'NVIDIA qui sont richissimes.
30:07Donc, ils vont dépenser leur argent.
30:09Je n'ose pas croire qu'un jour, on va se poser la question
30:12est-ce que l'argent est bien dépensé ? Je ne sais pas.
30:14Je pense qu'il y a toujours des moments de rendez-vous de ce genre-là.
30:18Comment on gère ça auprès des clients privés ?
30:21Kevin, j'imagine qu'il y en a certains qui veulent être dans le thème de l'IA.
30:25Qu'est-ce qu'on leur dit ? Qu'est-ce qu'on leur propose
30:28pour quand même essayer d'équilibrer les risques aussi par rapport aux opportunités ?
30:33Déjà, on y va de manière fondamentale. Je vais être très rébarbatif avec ça.
30:37Mais ce n'est pas notre style d'investissement de faire de l'aller-retour.
30:40Donc, on se pose sur le dossier.
30:42Le dossier NVIDIA n'est pas celui que je connais le mieux, certes.
30:44Mais aujourd'hui, en termes de valorisation, on envoie certains warnings à nos clients.
30:48Non pas sur une chute très violente, je m'entends assez bien avec toi.
30:51Mais sur un certain moment, arriver là aussi au bout des hypothèses.
30:54Aujourd'hui, payer NVIDIA sur ces niveaux-là ne me choque pas dans l'absolu.
30:57Parce qu'en fait, c'est très cohérent avec les niveaux de croissance présentés.
31:00Au niveau de croissance de start-up, ça se paye. Ce n'est pas un sujet.
31:03On paye tous les jours en private equity, en fait.
31:05Donc, je n'ai pas de sujet de ce côté-là.
31:07Par contre, la question qui va se poser, c'est de la continuité du mouvement.
31:11Et en réalité, un investisseur, aujourd'hui, quand il vient toquer pour ce type de valeur-là,
31:15je ne suis pas convaincu qu'il veuille acheter du NVIDIA.
31:18Il veut acheter la performance du NVIDIA, ce qui est totalement différent.
31:21Et c'est là où notre warning, entre guillemets, est, je pense, nécessaire de mon point de vue.
31:26Donc, à mon avis, c'est le sujet.
31:28En termes de retour sur investissement, je serais bien trop assertif à juger si, aujourd'hui, c'est un retour en investissement.
31:38Je ne suis pas convaincu que ce soit un des plus mauvais investissements que puissent faire ces sociétés-là.
31:42D'autant plus qu'on évoque beaucoup l'IA, ensemble, sur ce plateau.
31:45Mais NVIDIA, aujourd'hui, est connecté, en réalité, à un ensemble de technologies sous la chante
31:49qui vont, à mon avis, bien plus loin que l'intelligence artificielle,
31:52au sens où on l'entendrait seulement par le chat GPT, en réalité.
31:55Mais, ça veut dire, si on considère que NVIDIA, pour des profils d'investisseurs qui veulent rester prudents et un dossier compliqué,
32:02comment on met de l'IA dans son portefeuille, au-delà de NVIDIA ?
32:07Est-ce qu'il y a une manière d'être exposé, alors j'allais dire, assez purement à l'IA, à travers d'autres entreprises, d'autres secteurs, aujourd'hui ?
32:16Oui, il y a d'autres manières de le faire.
32:19On a, aujourd'hui, des valeurs qui sont porteuses.
32:22On a rentré des valeurs en portefeuille qui vont y toucher, mais qui n'ont pas les mêmes performances,
32:25donc qui, aujourd'hui, sont déceptives si on regarde uniquement sous le fond de la performance.
32:28Le sujet pour s'exposer à la tech, à l'intelligence artificielle et à NVIDIA, je vais être très brut,
32:34c'est de faire de l'indiciel, aujourd'hui.
32:36On a assez parlé sur la concentration.
32:38Aujourd'hui, nos clients achètent soit du sectoriel, pour ne pas faire de picking, soit de l'indiciel, en réalité.
32:43Et on le sait, aujourd'hui, porter du S&P en portefeuille, porter du NASDAQ en portefeuille, c'est être exposé du NVIDIA,
32:48ou de l'IA, d'une manière si large.
32:51Sur les small et mid-cap, je veux bien qu'on revienne un peu sur comment la cote est animée par des opérations sur capital.
32:57Demain, il y a une nouvelle introduction en bourse.
32:59C'est l'ex-Photonis qui s'introduit à la bourse de Paris.
33:03Planisware, dans les logiciels, ça a bien marché.
33:05J'ai regardé, là, le cours de bourse.
33:07On est à un peu plus d'un milliard de valeurs de capi au démarrage.
33:10On est à un milliard 5, 6, 7 aujourd'hui.
33:13Il y a d'autres grosses introductions en bourse en Europe, du M&A également.
33:18Est-ce qu'il y a des leçons à retenir de ces opérations à ce stade ?
33:22Est-ce que c'est le début d'une fenêtre de tir qui pourrait rester constructive de ce point de vue-là ?
33:31En fait, lorsque l'on commence à dire que les introductions boursières se passent bien en bourse,
33:37c'est qu'il y a un petit warning qui s'allume encore une fois.
33:41Sur les 5 dernières années, en France, il y a 7 introductions boursières qui sont positives sur 64.
33:49Ça fait 11%.
33:5189% c'est des pertes et qui vont parfois jusqu'à 60, 80, 88%.
33:56Très fort, oui.
33:58C'est des boîtes qui ont été introduites à l'heure des charges dans des moments de marché un peu compliqués.
34:02Enfin, dans un cycle de marché qui a été un peu perturbé.
34:05Oui, oui, d'accord.
34:08Il n'y a pas de réussite en termes d'introduction en bourse depuis bien longtemps.
34:13On a eu quelques intros, O'Kawin, Stiff, quelques petits noms qui ont un peu percé,
34:21qui ont pris 20, 30, parfois 40% depuis l'introduction boursière.
34:25Est-ce que pour autant, je vais parler plus des introductions boursières comme d'une opportunité ?
34:31Non.
34:32Ça reste des valeurs qui, globalement, ont une liquidité relativement faible.
34:36Ça veut dire qu'à la moindre déception, au moindre mouvement de marché, c'est moins 25 très rapidement.
34:41Je regarde ça d'un œil amusé.
34:45Je me dis que ça montre qu'on a de la confiance dans le marché, certes,
34:51mais de cette conclusion qu'il y a de la confiance dans le marché...
34:55Je comprends.
34:56Ça ne veut pas dire forcément que les introductions bourses qui viennent aujourd'hui sont des bons dossiers
34:59ou en tout cas seront des réussites.
35:01Non, je n'y toucherai toujours pas et ce, ça fait 20 ans.
35:04Oui, bien sûr, ne pas faire de primaire.
35:06Non, mais ça, c'est des règles qu'on se fixe à chacun, Éric.
35:09Encore moins maintenant, puisque je peux faire la même chose sur le même marché
35:13avec l'historique des valeurs qui, en 10 ans, se sont fait massacrer,
35:18où j'ai vu la réaction du marché.
35:20Là, je vais acheter une boîte qu'on me dit qu'elle est très bien.
35:23Ok, super.
35:24En ordinaire, je veux bien, mais là, on est sur un marché sinistré sur le millénaire.
35:30Non, mais ma question n'était pas de savoir s'il fallait aller aux primaires sur Exosense,
35:35enfin, Photonis, Lex Photonis.
35:37C'est la même question.
35:38Non, ma question, c'est de savoir qu'est-ce que ça nous dit du marché.
35:41Photonis, c'est dans la défense.
35:43Planisware, c'est dans les logiciels.
35:44Quand on regarde d'où viennent ces boîtes, dans quel secteur, c'est...
35:49Ça nous dit quelque chose.
35:50J'en sais rien, moi.
35:51C'est la question que je pose, oui.
35:53Et je mets ça avec les opérations sur capital.
35:55Il y a beaucoup d'augmentation de capital.
35:57Ça se passe bien, visiblement.
35:58Il y a du M&A qui anime la cote.
36:00Moi, j'appelle ça de l'animation de la cote, quoi.
36:03Donc...
36:04Oui, ben, je ne sais pas ce que ça peut dire.
36:08Je disais tout à l'heure que le Private Equity voulait peut-être sortir.
36:11Ah, ben là, oui, sur Photonis, oui.
36:14Sur Photonis, oui, c'est une sortie.
36:16Oui, c'est une sortie.
36:17Oui, oui.
36:18Je rappelle que le dossier...
36:19Enfin, il y avait un veto du gouvernement parce qu'à un moment,
36:21les Américains voulaient racheter Lex Photonis.
36:23On est dans de l'optique pour la défense, etc.
36:25Bon, à part le fonds HDL de Jean-Bernard Lafonta,
36:29à l'époque, il n'y a pas beaucoup d'investisseurs français et européens
36:31qui se précipitaient pour investir dans la pépite Photonis.
36:35Donc, effectivement, il y a un fonds qui a fait le job, quoi.
36:38D'où ce point-là.
36:39Et aujourd'hui, il y a une recherche de liquidité, sûrement.
36:41On pourrait faire sûrement une émission complète là-dessus,
36:43mais c'est sûrement à mettre au regard aussi
36:45d'un intérêt pour le marché également en côté.
36:47Oui, et à l'inverse, le Private Equity estime
36:49qu'il y a des belles opportunités dans les small and mid-cap, aujourd'hui.
36:52Oui, oui, en private.
36:53Et au contraire, on a le flanc private et le flanc de la sortie de cote au bout.
36:56Et aujourd'hui, sur le marché coté, se posera un jour la question
36:59justement de l'avenir du marché coté, pour certains.
37:01De ce qui restera, quoi.
37:02Bien sûr.
37:03Non, mais j'ai toujours, c'est ce que je dis,
37:05j'ai toujours ce double sentiment quand je vois Neon, par exemple,
37:08sortir au bout de seulement 6 ans d'histoire boursière.
37:12Alors, à un prix exceptionnel, à des multiples exceptionnels,
37:1518 fois les bid'as, etc., l'opération est magnifique
37:18et restera dans les annales.
37:20Mais c'est vrai que sur le plan boursier,
37:21quand je vois qu'il y a des boîtes qui sont cotées depuis 100 ou 150 ans,
37:23je me dis que 6 ans, c'est court, quoi.
37:25Deux histoires différentes.
37:26C'est très dommage, Nicolas.
37:27Ben, ça dépend pour qui ?
37:29Oui.
37:30Pour nous, investisseurs.
37:32Quand on cherche des idées, effectivement, dans les small and mid,
37:34ça en fait une de moins, je suis d'accord.
37:35Pour nous, investisseurs.
37:36Parce que malheureusement, on n'a pas énormément de sociétés
37:41qui sont cotées dans le renouvelable, qui sont qualités en France.
37:44On avait Albioma qui a été sorti il y a un an et demi.
37:48Il restait NEOEN.
37:50Il reste Voltalia qui a profité.
37:54Il y en aura peut-être d'autres, hein,
37:56à travers les introductions bourses.
37:58Oui, mais c'était superbe parce qu'on avait fait tout un cycle là-dessus.
38:01On avait eu la vague spéculative en 2020-2021
38:03sur tout ce qui était renouvelable.
38:05L'éclatement de la bulle avec la hausse des taux
38:07et puis les valorisations qui étaient devenues un petit peu délirantes.
38:11Ensuite, les titres ont stabilisé en 2023.
38:14Début 2024, on a eu des gros trous d'air.
38:16C'est une de mes thématiques préférées depuis le début de l'année.
38:19Parce qu'en fait, quand on soulève le capot des marchés
38:22qui ne font que monter, eh bien, on avait comme ça...
38:26Des poches.
38:27Bah oui, c'est ce qu'on disait.
38:28Une poche d'intérêt, des valeurs qui sont de qualité,
38:32où on joue une thématique très long terme
38:35et qui, en plus, allait profiter d'éventuelles baisses de taux.
38:38Donc, il y avait un rattrapage certain à jouer,
38:40voire même un coup à long terme vers des records historiques, etc.
38:43Donc, moi, j'aurais bien aimé pouvoir tenir Neowen en portefeuille jusqu'à 100 euros
38:48et ne pas me faire sortir...
38:50Ça pouvait aller à 100 euros ?
38:52À échéance 5-10 ans, je pense, mais...
38:56On verra, peut-être que Brookfield les remettra en bourse dans quelques années.
39:00Je ne sais pas, mais c'est un peu frustrant.
39:03Est-ce que c'est un marqueur du retour de cette thématique des renouvelables
39:07que vous chassez depuis quelques temps sur le marché, Nicolas ?
39:11Je pense, oui.
39:13Parce qu'on a vraiment eu un cycle de A à Z.
39:15Là, on a un redémarrage et moi, je trouve que c'est intéressant.
39:18On va de toute façon avoir besoin d'énergie.
39:21On parlait d'IA il y a quelques instants.
39:24Rien qu'ILIA va ne nécessiter une puissance énergétique absolument énorme.
39:29Ça s'est traduit aussi récemment par la hausse du cuivre
39:32parce qu'on en a besoin pour l'électrification.
39:35Donc, est-ce que c'est ce flux-là qui a engendré ça ?
39:38Si on est chaud sur l'IA, on est chaud sur le solaire aussi.
39:41Oui, ça peut aller deux paires.
39:43On le voit sur des valeurs américaines.
39:45On en parlait avant cette émission.
39:47First solaire, plus 60% depuis le début de l'année.
39:49C'est un magnifique parcours ces trois dernières années.
39:51Et c'est des thématiques sur lesquelles on va pouvoir compter dans la décennie à venir.
39:54Parce qu'américaine, c'est-à-dire qu'il ne faut pas oublier
39:57qu'on peut parler des petites et moyennes qui vont sûrement bénéficier.
40:01Sur les majors, on va avoir un vrai sujet.
40:03C'est le sujet des surcapacités à un certain moment.
40:07Et l'Europe se retrouve en plus en étaux
40:09avec une zone chinoise excédentaire dans sa production
40:11et une zone américaine qui va nous redire America First
40:14quel que soit le président élu à priori en fin d'année.
40:16Sur le sujet des renouvelables, ça paraît être une de nos thématiques favorites.
40:20Passer ce rebond-là, je le demande là aussi à voir
40:23ce qui va pouvoir engendrer la poursuite du mouvement.
40:29Dieu sait si on a souffert à conserver ces valeurs-là.
40:34Mais on était à moins 30, moins 40.
40:39Finalement, rester sur les smalls, c'est un espoir.
40:44De se dire qu'à un moment, il y a quelqu'un qui trouve que ça ne vaut pas ça.
40:47Donc, il faut rester malgré tout ce qu'on peut souffrir sur les milliers de smalls.
40:54C'était juste pour dire qu'il y a à la fin une sortie par le haut pour ce marché-là.
41:03Encore une fois, sur des multiples particulièrement élevés pour Newen.
41:10Bon, il nous reste quelques minutes, petit tour de table.
41:13Oui, toujours la question à la fin de la journée, qu'est-ce qu'on fait ?
41:17C'est quoi la logique d'investissement à ce stade ?
41:21Comment on équilibre un peu une allocation aujourd'hui ?
41:25Est-ce qu'on a plus envie d'être sur la défensive ?
41:27Est-ce qu'il faut rester constructif ?
41:29Est-ce que les baisses de taux vont aider ?
41:31Comment ça se retrouve dans un portefeuille, une allocation aujourd'hui ?
41:34Moi, je ne sors pas du marché sur les grosses valeurs actions.
41:37Je ne suis toujours pas revenu à fond sur les obliges.
41:40Mais ça, depuis très longtemps.
41:42Parce que j'estime que le marché n'est pas stabilisé au niveau taux long.
41:45En plus, je ne suis pas un hyper spécialiste non plus.
41:47Et je fais du stop eating sur les smalls.
41:50D'accord.
41:51Donc c'est l'univers small aujourd'hui qui est le territoire où il fait bon être en ce moment.
41:58Kevin, pour le compte de vos clients privés,
42:01qu'est-ce qui fait une bonne allocation, un bon équilibre
42:05pour traverser les prochaines semaines, les prochains mois ?
42:09Le fait de ne pas écouter trop le bruit ambiant, je vais le dire ainsi.
42:13Ça paraît évident, mais en réalité, on reste sur des valeurs fondamentales en portefeuille.
42:16Donc c'est très important pour nos clients.
42:18Notamment parce que c'est notre thématique de clientèle.
42:21Je ne parle pas pour tout le monde.
42:23Ce qui anime nos portefeuilles, ce qui continue de les animer,
42:25c'est soit du peaking fondamental, ça je viens de le dire,
42:27c'est encore de l'obligataire globalement.
42:30Il me semble qu'on arrive, alors je prêche peut-être parfois dans le désert,
42:34mais il me semble qu'on arrive à la dernière fenêtre d'achat sur l'obligataire de qualité.
42:38Je le précise bien en euros et en corporate.
42:40Je dois mettre beaucoup d'adverbes là-dessus.
42:43Dans la logique de bloquer un rendement pour le futur ?
42:46Absolument.
42:47On exclut évidemment le dollar de cela,
42:49parce que le dollar présente des spreads absolument déprimants aujourd'hui.
42:52Mais sur la partie européenne, on est encore relativement bien payé pour prendre un risque mineur.
42:57On arrive à s'en sortir sur du global blend,
42:59on doit être en aggregate à 170 points de base de spread.
43:02Pour le compte de nos clients, on arrive aujourd'hui à aller chercher du papier triple B,
43:05150-170 points de base de spread.
43:08Ce n'est pas effarant.
43:10Aujourd'hui, dans un univers qui nous amène sur une baisse des taux,
43:13et surtout, on l'espère, sur une normalisation inflationniste,
43:16on peut considérer que figer aujourd'hui ce rendement-là, 3-7 ans, fait sens.
43:20Oui, ça fait le job.
43:21Absolument.
43:22Notamment si on a une perte d'intérêt du monétaire dans les prochains mois.
43:25On verra effectivement à quel rythme les gens commencent à sortir du monétaire
43:31après des flux massifs sur des produits de court terme, livres et autres.
43:37Trois produits.
43:38Le monétaire va animer sûrement les 18 mois, je ne pense pas avant 18 mois,
43:42parce qu'on a un effet très long d'inertie dessus,
43:45et d'autant plus que la rémunération du monétaire est linéaire.
43:47De ce point de vue-là, il y a un vrai intérêt aujourd'hui pour l'investisseur.
43:50Il ne le retrouve pas dans l'obligataire,
43:52parce que l'obligataire nous apporte la volatilité du taux, en réalité.
43:55On se retrouve embarqué dans un mouvement de marché,
43:57ce qui n'est pas le cas du monétaire.
43:59Sur le monétaire, on aura aussi besoin d'un arbitrage.
44:02On ne va pas vendre du monétaire, on va vouloir acheter de l'investissement,
44:05de l'equity notamment.
44:06On a besoin, on en parlait tout à l'heure, du catalyseur pour revenir.
44:09L'autre point, c'est éventuellement le capital garanti.
44:11Ça, on en parlera beaucoup plus en gestion privée.
44:13Le capital garanti aussi va être mis sur la table,
44:16parce que là, pour le coup, on va avoir des calls qui vont arriver assez rapidement.
44:21Nicolas ?
44:22Moi, j'aime bien l'idée, notamment pour les jeunes investisseurs que j'accompagne,
44:27d'avoir un portefeuille diversifié, multiclasse d'actifs.
44:30C'est quoi le portefeuille du jeune investisseur ?
44:33C'est ça.
44:34C'est entre 5 et 10 % de crypto-monnaies,
44:40pour ne pas non plus avoir trop de volatilité en portefeuille,
44:42autour de 15 % de métaux précieux.
44:44Moi, j'adore l'or et l'argent, et ce depuis des années,
44:46donc je continue d'aimer cette thématique,
44:49d'autant plus quand on voit les achats de toutes les banques centrales
44:52à travers la planète sur l'or.
44:54Le signal, à mon avis, de la cassure des 2000, 2100 dollars,
44:59des plus hauts historiques, c'est quelque chose de très fort
45:01et qui nous ouvre une voie pour, je pense, les années à venir.
45:08Donc d'avoir soit des ETF, si on veut faire de la gestion passive simplement,
45:12de l'or, des crypto-monnaies.
45:14Si on est un peu plus actif, on l'a dit je crois aujourd'hui,
45:17de faire un petit peu de stock picking,
45:19et puis de garder une petite poche de cash
45:23dans l'idée où sait-on jamais, pendant l'été,
45:27alors que tout le monde est à la plage,
45:29un joli trou d'air.
45:31Ça peut arriver pendant l'été,
45:33parce que je crois que vous avez manqué de soleil,
45:35il y a un dernier an,
45:37il se pourrait que les gens veuillent en venir.
45:39Ou bien même en septembre,
45:41avant les élections américaines,
45:43puisque quand on regarde la saisonnalité
45:45des années d'élections présidentielles,
45:47les trous d'air sont relativement nombreux.
45:49Ah oui ? D'accord.
45:51Sur septembre, octobre.
45:53Bon, on suivra ça.
45:55La prochaine étape avant l'été, les élections américaines,
45:57et la décision de la Banque Centrale Européenne.
45:59Merci à vous trois d'avoir été les invités
46:01de Planète Marché ce soir.
46:03Nicolas Chiron, stratégiste indépendant,
46:05Kévin Lenoir, directeur associé
46:07chez Avantgarde Family Office,
46:09et Eric Venet, directeur de la gestion
46:11de Montbleu Finance.
46:19Le dernier quart d'heure de Smart Bourg
46:21chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
46:23Le thème ce soir, c'est celui des actifs privés,
46:25du non-coté,
46:27et surtout de ce phénomène de démocratisation
46:29des actifs non-cotés
46:31qu'on a pu observer ces dernières années.
46:33Qui a pris son essor un peu avant le Covid,
46:35mais qui a considérablement accéléré
46:37depuis, je parle de ce phénomène de démocratisation.
46:39Et enfin, on peut mettre
46:41quelques chiffres sur ce phénomène,
46:43grâce à l'enquête et l'étude qui a été réalisée
46:45par France Invest. Son directeur général Alexis Dupont
46:47est à mes côtés pour ce dernier quart d'heure de Smart Bourg.
46:49Bonsoir Alexis.
46:51Merci beaucoup. Mais j'attendais effectivement
46:53d'avoir une enquête comme celle que vous avez réalisée
46:55avec les données Hervès-Quantalis, je crois.
46:57Avec vos données et en partenariat
46:59avec Quantalis, autant pour moi.
47:01Pour mettre quand même quelques chiffres sur ce phénomène.
47:03Alors qu'on accompagne, qu'on observe,
47:05qu'on décrit, qu'on commente.
47:07Ici, j'allais dire, depuis presque 3 ans
47:09maintenant, Alexis.
47:11Je donne juste le périmètre de l'étude
47:13parce que c'est quand même important.
47:15C'est une étude que vous avez menée
47:17sur les fonds d'actifs privés, d'actifs
47:19non-cotés, bien sûr, destinés au seul
47:21grand public. Vous avez exclu
47:23évidemment les fonds destinés aux investisseurs professionnels
47:25et même aux investisseurs non-professionnels
47:27avertis, comme
47:29la classification.
47:31Ceux qui sont
47:33capables d'investir plus de 100 000 euros.
47:35Donc là, on est vraiment sur la partie grand public.
47:37Et donc, du coup, l'étude apportée sur
47:39ce que j'ai vu, 89 véhicules
47:41d'investissement qui sont déployés par
47:4327 sociétés de gestion en France.
47:45C'est ça, Alexis ?
47:47L'étude apportée sur l'échantillon qui
47:49existe aujourd'hui sur le marché. Je pense que l'étude est
47:51quasi exhaustive aujourd'hui
47:53sur ce qui peut toujours y avoir des petits
47:55manques. Mais globalement, l'étude est exhaustive.
47:57Et ce qu'on voit, c'est que ça concerne du coup essentiellement
47:59des FCPR. Oui, c'est ça. On met de côté
48:01FIP, FCPI qui ont des fonctionnements
48:03un peu différents. Qui représentent plus grand chose sur le marché aujourd'hui
48:05et qui sont plutôt le véhicule qui était utilisé
48:07dans le passé. Là, le mouvement qu'on voit
48:09et qu'on avait envie d'étudier un peu dans le détail et de commenter,
48:11c'est ce mouvement sur le moins de 100 000 euros
48:13mais véhicule FCPR.
48:15Bon, quels sont les chiffres qu'on peut mettre là-dessus ?
48:17Pour quantifier un petit peu ce que
48:19cette démocratisation a apporté
48:21en termes de levée, d'encours, etc.
48:23On avait déjà beaucoup de chiffres
48:25dans nos collectes antérieures sur la population au-dessus
48:27de 100 000 euros. Families et office,
48:29personnes physiques fortunées, françaises, étrangères.
48:31Tout ça, au global, c'est plus de 5 milliards d'euros.
48:33Mais là-dedans, on n'avait pas
48:35tout l'échantillon. On n'avait pas toute la diversité
48:37qu'on trouve pour les épargnants
48:39en dessous de ce seuil-là
48:41de 100 000 euros. CFCPR.
48:43Et on a trouvé une population qui, en fait, est
48:45à la fois très intéressante, très diversifiée
48:47et quand même déjà assez largement constituée.
48:49En encours, c'est pas loin
48:51de 8 milliards d'euros.
48:53Et on voit une accélération très forte puisque rien que la collecte
48:55de l'année 2023, c'est pas loin de 2 milliards d'euros.
48:57Ah oui, d'accord. Sur 8 milliards d'encours
48:59total à fin 2023. Donc les choses accélèrent
49:01assez rapidement. Et d'ailleurs, on le voit
49:03parce que l'âge moyen des fonds dans notre échantillon,
49:05c'est 3 ans et demi. Un peu moins de 3 ans et demi.
49:07Donc ça se développe à une vitesse assez rapide.
49:09Comment on caractérise
49:11effectivement ces fonds
49:13qui sont vraiment dédiés au grand public ?
49:15Quels sont les points
49:17de différence majeurs avec
49:19la manière dont les institutionnels,
49:21eux, et depuis longtemps,
49:23se sont investis dans des stratégies
49:25et des véhicules d'actifs
49:27non cotés ? Il y a des similarités
49:29et puis il y a des vraies différences, notamment en termes de
49:31constitution. Nous, ce qui nous a quand même
49:33beaucoup surpris, c'est que c'est vraiment du non-coté.
49:35C'est pas du capital d'investissement, du private equity.
49:37C'est du non-coté. Au sens large ?
49:39Au sens large. Les actifs sous-jacents
49:41sont beaucoup plus diversifiés
49:43que ce à quoi on pouvait s'attendre.
49:45Il y a une part importante de dettes privées,
49:47d'equity, du primaire,
49:49du secondaire, des liquidités,
49:51parfois des actifs cotés.
49:53C'est une classe d'actifs
49:55nouvelle qui est en train de se déployer sous nos yeux.
49:57Et avec des différences
49:59avec le monde institutionnel, ça fonctionne
50:01plutôt en appel immédiat, là où
50:03le monde institutionnel
50:05fait ce qu'on appelle de l'appel progressif de capitaux
50:07en fonction des besoins.
50:09Les sous-jacents sont plutôt plus matures en moyenne
50:11avec ce qu'on appelle la courbe en J.
50:13La façon dont la valeur
50:15se crée dans le temps, qui sont un peu moins
50:17creusées, donc on a des choses qui sont un petit peu plus lissées.
50:19C'est quelque chose d'autre.
50:21C'est plus dérisqué, on peut le dire comme ça, Alexis ?
50:23Ça reste des placements à risque.
50:25Oui, forcément. Bien sûr, tous les disclaimers
50:27s'allument, etc.
50:29Mais dans cette fameuse courbe en J, c'est des...
50:31Mais on voit que le mix
50:33d'actifs, le mélange entre
50:35l'equity, la dette, des actifs plus
50:37matures parfois, puisque le secondaire, on a des actifs
50:39qui sont déjà un petit peu plus loin dans la courbe de maturité,
50:41donc qui sont à un niveau de rendement
50:43risque qui est un petit peu différent.
50:45Tout ça contribue à avoir des profils d'investissement
50:47de rendement risque qui sont un peu
50:49différents aussi pour les épargnants, donc c'est assez intéressant.
50:51Pourquoi l'industrie
50:53a fait ce choix des
50:55appels immédiats, effectivement,
50:57en capital, pour cette population
50:59grand public, par rapport à ce
51:01qui se pratique traditionnellement,
51:03j'allais dire, dans cette industrie ?
51:05Les véhicules ont été conçus pour ça,
51:07et puis c'est des problématiques assez pratico-pratiques,
51:09c'est comme un syndic de copropriété, quand il faut appeler
51:11les charges tous les mois, c'est compliqué.
51:13Ah oui, c'est juste la gestion
51:15de la programmation de la trésorerie
51:17disponible, etc.
51:19Oui, il y a des problématiques techniques. Sur des véhicules
51:21avec, entre guillemets,
51:23peu d'investisseurs, plus avertis,
51:25qui peuvent quand même être des personnes physiques,
51:27des entrepreneurs, ça peut encore fonctionner,
51:29mais c'est vrai que quand on descend sur des véhicules qui sont commercialisés
51:31à beaucoup de gens, à des moments différents,
51:33on voit le poids des evergreens,
51:35d'ailleurs, dans ce visage-là, mais on y reviendra peut-être,
51:37ce sont des schémas qui fonctionnent
51:39plus de façon simple.
51:41Allons-y, ils font evergreen
51:43puisque c'est la grande majorité
51:45des fonds sur les
51:4790 ou 89 véhicules
51:49que vous avez regardés,
51:51la très large majorité,
51:53voire l'unanimité quasiment, sont des fonds
51:55ce qu'on appelle evergreen, c'est ça ?
51:57Pas forcément l'unanimité, mais c'est vrai que c'est un schéma
51:59qui est vraiment surreprésenté
52:01en nombre et en poids par rapport à ce qu'on peut
52:03voir sur le marché institutionnel
52:05dans cette nouvelle offre
52:07retail non coté qui est en train de
52:09se déployer. Ce n'est pas illogique
52:11parce qu'un des enjeux
52:13des fonds evergreen, c'est de permettre
52:15une forme de gestion de la liquidité,
52:17après on ne va pas transformer des actifs liquides
52:19en actifs liquides, on crée de la valeur dans le temps,
52:21on ne sait pas faire autrement, on ne fera pas de miracle,
52:23mais c'est une partie de la réponse
52:25à ces problématiques de liquidité qui reste importante
52:27pour les épargnants, et puis le fonds evergreen
52:29il est non daté.
52:31Il faut expliquer, evergreen,
52:33il n'y a pas de date de fin ?
52:35C'est souvent des fonds semi-liquides, avec des possibilités
52:37de sorties qui peuvent être plus ou moins fréquentes
52:39selon les véhicules, donc par rapport
52:41au fonds fermés, avec des chiffres de capital investissement,
52:43c'est 10 ans.
52:45C'est un tunnel. Exactement, un tunnel, on ne sort jamais.
52:47Il y a des possibilités dans ce type de fonds,
52:49et un autre avantage que ça présente, c'est que ce sont
52:51des véhicules qui peuvent rester longtemps sur
52:53l'étagère de réseaux de distribution,
52:55et on voit d'ailleurs que le marché est beaucoup
52:57en train de s'intermédier par le biais de l'assurance-vie
52:59en unité de compte, et donc qui présente
53:01des avantages non négligeables.
53:03Après, le marché se crée avec une diversité,
53:05il y a différentes stratégies,
53:07on n'est pas en train de dire qu'il y a quelque chose d'unique,
53:09mais c'était marquant dans ce résultat.
53:11C'est une caractéristique marquante, notamment par rapport
53:13encore une fois aux pratiques traditionnelles
53:15dédiées à des clients plus sophistiqués
53:17ou institutionnels,
53:19en l'occurrence. Effectivement,
53:21intéressant de savoir comment le grand public
53:23et ses épargnants particuliers accèdent
53:25au private equity, et là aussi,
53:27l'étude réalisée montre que
53:29l'assurance-vie reste l'enveloppe
53:31privilégiée pour accéder
53:33à ces unités de compte,
53:35en l'occurrence. Oui, ce qui n'est pas surprenant,
53:37puisque la classe d'actifs
53:39est quand même quelque chose d'un petit peu
53:41plus complexe que ce qu'on peut trouver
53:43de façon plus traditionnelle
53:45chez un distributeur, donc c'est intéressant d'avoir
53:47une distribution intermédiaire
53:49par des réseaux qui sont capables d'expliquer,
53:51de présenter. D'ailleurs, il faut qu'on travaille
53:53aussi beaucoup à la formation de ces réseaux,
53:55parce qu'il faut que l'information donnée aux épargnants
53:57soit très claire, précise,
53:59non trompeuse, donc c'est un vrai travail pour nous.
54:01Mais ce n'est pas surprenant,
54:03et puis l'assurance-vie, c'est un
54:05élément incontournable dans le paysage français de l'épargne.
54:07Un pierre angulaire, effectivement, de la gestion
54:09de l'épargne. Ce n'est pas très étonnant, effectivement.
54:11Nous, on pense qu'il y a aussi un gros potentiel
54:13que l'étude ne reflète pas encore beaucoup
54:15qui est sur l'épargne-retraite,
54:17parce qu'un des principaux freins
54:19ou problèmes parfois évoqués
54:21par rapport à la diffusion du non-côté
54:23dans l'épargne, c'est
54:25la liquidité au sens horizon
54:27de placement. Dans l'épargne-retraite,
54:29quand vous investissez à 20 ans ou 30 ans,
54:31c'est un effet qui se gomme complètement,
54:33donc ça a beaucoup de sens, et on pense que la loi Industrie Verte
54:35va beaucoup faire accès.
54:37D'autant qu'il y a eu un réel engouement
54:39pour les produits d'épargne-retraite depuis leur création.
54:41Oui, parce que ça a beaucoup de sens. Quelque part, c'est un rattrapage
54:43par rapport à ce qu'on voit dans d'autres pays,
54:45je pense aux Etats-Unis ou autres,
54:47où il y a une part de non-côté qui reste
54:49résiduelle, mais qui est beaucoup plus importante
54:51que ce qu'on peut trouver dans les produits français.
54:53Est-ce que
54:55l'adaptation de ces produits
54:57au grand public, notamment
54:59sur l'aspect liquidité, etc.,
55:01est-ce que ça s'est fait au détriment de la performance
55:03ou pas ? Qu'est-ce que vous avez pu mesurer de ce point de vue-là,
55:05sachant encore une fois qu'on est sur
55:07des historiques de performances encore jeunes
55:09en la matière ? Voilà, il faut être
55:11très prudent là-dessus, les historiques
55:13sont relativement jeunes, et puis les performances
55:15passées ne préjugent pas des performances futures comme chacun sait,
55:17donc il faut être très prudent par rapport à ça.
55:19Nous, ce qu'on
55:21voit dans cette étude,
55:23qui est factuelle par rapport
55:25à ce qu'on identifie sur le marché,
55:27c'est qu'à âge
55:29de véhicule équivalent,
55:31ça n'a visiblement pas d'impact
55:33très important, parce que
55:35la constitution des portefeuilles,
55:37le timing dans lequel ces portefeuilles
55:39se constituent, peut permettre de lisser des effets
55:41différentiels. Après, évidemment,
55:43quand vous avez un fonds Evergreen
55:45dans lequel vous avez un petit peu de liquidité
55:47pour faire face à des rachats, il y a un arbitrage
55:49entre liquidité et performance qui peut se faire,
55:51mais qui n'est pas si significatif que ça.
55:53Encore une fois, tout ça, il faut prendre avec prudence
55:55et apprécier dans le temps ce qu'on fera, nous,
55:57année après année.
55:59On a eu, en revanche,
56:01la satisfaction de constater que
56:03les moteurs de performance, au sens
56:05le multiple d'investissements
56:07qu'on pouvait trouver, étaient
56:09finalement pas si différents dans son
56:11approche que ce qu'on peut voir dans le monde institutionnel.
56:13Bien que les actifs sous-jacents soient finalement
56:15assez différents.
56:17On aurait pu s'attendre à des différences
56:19qu'on n'a pas constatées aujourd'hui.
56:21Là aussi, il faut voir comment tout ça évoluera dans le temps,
56:23mais c'était plutôt positif.
56:25Est-ce que les grands publics, les clients
56:27privés qui se sont
56:29intéressés à ces actifs non cotés
56:31l'ont fait aussi avec
56:33des motivations d'impact ?
56:35Je pense que
56:37c'est toujours une motivation quand
56:39on s'intéresse au capital investissement. D'abord,
56:41il y a quand même une offre qui émerge
56:43tout juste, mais qui part de pas
56:45grand-chose sur le marché.
56:47Le moteur principal de ce qu'on
56:49mesure, on fait des sondages régulièrement pour voir
56:51ce qui intéresse les épargnants dans ce type de placement.
56:53La performance, ça revient,
56:55ça c'est assez normal.
56:57Mais ce n'est pas le seul moteur du tout.
56:59L'aspect financé
57:01des PME, des ETI
57:03ou évidemment des start-up avec
57:05une dimension locale, puisque l'essentiel de nos
57:07investissements aujourd'hui pour 80% est en France,
57:09avec un placement
57:11tangible,
57:13souvent qu'on peut expliquer à sa grand-mère,
57:15même si on ne rentre pas dans les détails techniques.
57:17C'est peut-être l'entreprise du coin de la rue.
57:19C'est peut-être la PME du coin de la rue,
57:21dans laquelle peut-être qu'on travaille.
57:23Il y a quelque chose qui est parlant
57:25et qui est recherché par les épargnants
57:27presque plus que les
57:29objectifs de performance. Mais on le voit à travers les véhicules
57:31qui sont proposés, il y a
57:33toute une classification
57:35autour du degré d'impact
57:37et du degré d'engagement
57:39extra-financier qu'on veut apporter.
57:41Est-ce que ça se retrouve ? Ou est-ce que c'est assez
57:43blinde de ce point de vue-là ?
57:45D'abord, je pense que tous,
57:47mais c'est vrai au-delà du retail,
57:49tous les acteurs du capital investissement aujourd'hui, quand ils
57:51investissent dans une entreprise à 10 ans,
57:53ne peuvent pas faire l'impasse sur le fait de la transformer
57:55sur le plan de la durabilité. Là, ils le font tous.
57:57Après, ils le reflètent plus ou moins dans leurs éléments marketing.
57:59Là-dessus, je pense que tout le monde est très prudent
58:01pour rien dire d'inexact
58:03ou de trompeur.
58:05Mais au-delà de la durabilité,
58:07je pense que l'épargneur va chercher
58:09le sens,
58:11la cible d'investissement qu'on
58:13comprend, qu'on a envie d'aider,
58:15une forme d'affection presque
58:17dans ce qui est fait.
58:19Très intéressant. Je retiens,
58:21c'est 8 milliards d'encours pour
58:23le grand public dans le non-coté
58:25avec le mouvement de démocratisation de ces dernières années
58:27et 2 milliards levés en 2023.
58:29On n'a pas parlé des frais. On a quand même eu
58:31la satisfaction de constater que
58:33ce qu'on voit souvent refléter
58:35dans les publications diverses,
58:37ce sont des frais maximums qui sont dans les documents
58:39commerciaux parce que c'est la seule information qui existe publiquement.
58:41On avait cette intuition,
58:43mais quand on regarde en pratique, les frais réels
58:45sont bien en dessous des frais maximums,
58:47ce qui est bien normal, mais c'est quand même important de le dire.
58:49D'accord. Effectivement. Oui, oui.
58:51Quand je parlais du rendement net de frais,
58:53c'est forcément qu'il n'y a que ça
58:55qui compte à la fin de la journée.
58:57Merci beaucoup, Alexis. En tout cas, nous avons apporté
58:59ces éléments d'analyse.
59:01Je ne sais pas, l'étude n'est pas disponible, je crois.
59:03Elle sera bientôt.
59:05Elle le sera bientôt. En tout cas, pour ceux qui
59:07s'intéressent à ce sujet, il y a des grands chiffres.
59:09Vous pourrez retrouver l'entretien en replay
59:11et l'étude peut être bientôt
59:13disponible chez France Invest.
59:15Alexis Dupont, directeur général de France Invest, qui était avec nous
59:17en plateau pour ce quart d'heure thématique
59:19de Smartboard ce soir.