Jeudi 6 juin 2024, SMART JOB reçoit Laurence Dubois (DRH, Prodware) , Jean-Pierre Delfino (DG, OPCO Santé) , Cyril Tetart (président, Pharmacyal) , Diana Devy (directrice déléguée RH et emploi territorial, CIG petite couronne) et Adisson Mendes (consultant recrutement, Fed Medical)
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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job. Votre rendez-vous emploi RH Management, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment avec un fil rouge aujourd'hui autour du numérique.
00:18Bien dans son job, la gestion RH du handicap invisible. On accueille Laurence Dubois, elle est justement des RH de Prodware. Elles font un gros travail justement sur ces enjeux du handicap et d'insertion des personnes en situation de handicap.
00:31Le cercle RH recruté, formé, fidélisé, on parlera des métiers de la santé et on fera peut-être un focus d'ailleurs sur les pharmaciens qui manifestaient il y a quelques jours justement pour dénoncer, je mets des guillemets, leurs conditions de travail et la difficulté d'approvisionnement des médicaments.
00:48Fenêtre sur l'emploi pour terminer notre émission, la fonction publique territoriale peut-elle être sexy ? Oui, on vous expliquera tout avec Diana Devy, elle est directrice déléguée chargée des ressources humaines et de l'emploi territorial au CIG Petite Couronne, plusieurs départements avec une stratégie, on en parlera avec elle à la fin de l'émission. Tout de suite, c'est bien dans son job.
01:18Bien dans son job, on parle du handicap et du handicap invisible parce qu'il y a ceux qui officiellement se sont déclarés et donc sont reconnus comme personnes en situation de handicap et puis il y a un autre sujet sensible pour les DRH qui est le handicap invisible. On en parle avec Laurence Dubois. Bonjour Laurence.
01:36Bonjour. Ravie de vous accueillir. Vous êtes DRH de Prodware. Quelques mots sur cette Pépite 1700 collaborateurs. On peut la situer comme une très belle OTI de la tech ? C'est comme ça que vous vous situez ?
01:47Tout à fait. Je suis ravie que vous utilisiez le mot Pépite parce que c'est vraiment ça. C'est un groupe international principalement présent en Europe avec 1735 collaborateurs. Il est présent dans une douzaine de pays et on intervient effectivement dans la transformation digitale des entreprises.
02:08Alors avec un focus important chez vous et on va en parler d'une manière plus globale. Chez Prodware, c'est l'inclusion qui est au cœur de la RSE. Souvent, c'est un mot comme ça, un peu un mot valise. On fait de l'inclusion, on l'entend beaucoup. Chez vous, c'est extrêmement concret. Comment vous faites et comment tout cela a démarré ?
02:24C'est très concret et ça a démarré par des convictions personnelles. Je crois que c'est très important. On parle souvent de politique RSE et pour moi, la situation de handicap est vraiment le pilier majeur dans une politique de RSE. Donc, on a démarré il y a à peu près 7 ans cette politique en faisant d'abord un diagnostic parce qu'il faut savoir où on en est par rapport à la situation de handicap.
02:52Notamment sur le handicap invisible.
02:54Absolument, puisque c'est quand même 80% des personnes en situation de handicap. Et donc, on a fait un diagnostic à la fois sur la culture de l'entreprise, le recrutement, comment gérer les personnes en situation de handicap, comment favoriser leur évolution professionnelle et comment travailler aussi avec d'autres organismes comme la GFIB.
03:16La GFIB qui accompagne notamment à l'installation, à l'accompagnement des collaborateurs. Quelques images parce que vous avez lancé une campagne. Vous travaillez évidemment en interne mais vous faites savoir aussi et on a envie de vous montrer quelques images de cette campagne justement. On la regarde.
03:46Ce n'est pas parce que ça ne se voit pas que ça n'existe pas. Avec un autre baseline, éliminer les barrières, faire du handicap un atout professionnel. C'est ça votre enjeu.
04:10Qu'est-ce que vous vouliez montrer dans ce que ça nous touche tous ? On est tous concernés potentiellement par cette question du handicap invisible ?
04:16On est tous concernés et en même temps quand on recrute finalement on ne sait pas toujours si on va recruter une personne en situation de handicap. Donc tout le travail ensuite consiste effectivement à entre guillemets rechercher les personnes en situation de handicap pour les aider dans leur parcours.
04:34Juste un mot quand même parce que quand on parle avec la GEPHIP, elle est venue régulièrement sur ce plateau, on nous dit que beaucoup de salariés ne veulent pas se déclarer en situation de handicap. Sentiment d'être discriminé, pas envie d'avoir ce mot qui leur colle à la peau et c'est peut-être la raison pour laquelle on ne se déclare pas. Comment vous faites ? Comment on accède à quelqu'un qui ne veut pas dévoiler ou parler de cette difficulté ?
04:54Je pense déjà qu'il faut plusieurs interlocuteurs. Si vous n'avez qu'une personne à qui parler, peut-être que vous n'aurez pas le fit avec elle et vous n'aurez pas envie. Il faut créer cette confiance.
05:06Donc on a d'abord mis en place une commission handicap avec les partenaires sociaux. J'ai embauché une personne qui est vraiment référente pour la situation de handicap et donc on crée comme ça différents interlocuteurs. Je suis moi-même une interlocutrice et puis bien entendu les managers. Donc on essaie de créer une dynamique avec l'ensemble de ces personnes-là.
05:30Un tout dernier mot, il nous reste 30 secondes. On l'entend, c'est aussi un levier de marque employeur pour Prodware.
05:35Oui, tout à fait. Bien sûr, l'inclusion des personnes telles qu'elles soient, que ce soit au niveau des religions, au niveau de la race, au niveau de la couleur de peau, les personnes en situation de handicap, c'est très important. Donc je pense que c'est une façon aussi de se démarquer vis-à-vis du marché.
05:57Merci, Laurence, d'être venue nous rendre visite pour nous parler de ce travail de fond qui n'est pas un travail marketing mais qui est un vrai travail en profondeur mené par Prodware, par vous et par vos équipes pour justement s'ouvrir à ce fameux handicap invisible si compliqué à déceler.
06:13Merci de nous avoir rendu visite. On tourne une page, on s'intéresse au domaine de la santé dans le cercle RH avec les difficultés de recrutement, vous le savez, dans le secteur de la santé avec peut-être un focus sur les pharmaciens qui d'ailleurs étaient descendus et sont descendus dans la rue il y a quelques jours.
06:27C'est rare, ils descendent rarement les pharmaciens dans la rue et ils manifestaient. On en parle avec nos invités. C'est le cercle RH juste après le jingle.
06:43Le cercle RH et les enjeux de pénurie de main-d'oeuvre dans le secteur de la santé, alors il est récurrent, on en a beaucoup parlé notamment dans le service public, dans les hôpitaux, on voit évidemment les infirmières qui quittent les hôpitaux mais ça ne touche pas que le secteur hospitalier, ça touche aussi les pharmacies, les pharmaciens.
07:04Ils étaient dans la rue d'ailleurs, vous l'avez vu il y a quelques jours. Alors le sujet n'était pas que la pénurie de main-d'oeuvre, il était surtout l'enjeu de la pénurie de médicaments mais ça englobait un mal-être et une colère générale, on va en parler avec mes invités.
07:15Jean-Pierre Delphineau est avec nous, bonjour, ravi de vous accueillir, directeur général de l'OBCo Santé, alors les OBCo sont les acteurs de la compétence, ceux qui pilotent la formation, on reviendra avec vous sur cette campagne dans quelques instants parce que vous avez décidé de remonter les manches et de dire voilà, la bataille n'est pas perdue, on va se battre pour essayer de pourvoir tous ces postes manquants.
07:36Combien de postes manquent là ? 72 000 aujourd'hui et 150 000 en 2025, c'est très proche. 72 000 et le double, un peu plus du double. C'est incroyable. Cyril Têtard, merci d'être avec nous, vous êtes président de Pharmacial, vous nous expliquerez ce que c'est, groupement de pharmaciens et pharmaciens vous-même, c'est-à-dire que vous avez la blouse blanche, le caducé vert qui clignote.
07:57Elle est blouse noire, d'accord, et le caducé vert quand même. Et ça clignote le dimanche de temps en temps quand vous êtes de garde. Et ça c'est un vrai sujet. Vous étiez dans la rue ? Tout à fait, j'étais à Lille et j'étais à Paris.
08:09Vous êtes du nord, ville neuf d'Asque. Addison Mendès, ravi de vous accueillir, vous êtes consultant recrutement Fed Médical et votre métier, à vous, est celui de créer une rencontre entre l'offre et la demande et de pouvoir recruter les bonnes personnes au bon endroit dans un secteur sous tension qui est le secteur de la santé.
08:28Quelques images, c'est vous qui avez piloté cette campagne parce qu'il y a beaucoup d'ambition et de volonté au sein de l'obco-santé. Regardez ces images et puis on débat juste après.
08:38Quand on y pense, un diplôme c'est poser des questions, se poser des questions, prendre des notes, réviser tous les soirs, faire pas mal de nuits blanches, douter, tâtonner,
09:05pouvoir compter sur les autres, expérimenter, croire en soi, se préparer avec des examens blancs, progresser un peu chaque jour, puis passer le vrai examen, attendre les résultats et se réjouir des réussites.
09:27Diplômé de la vie, le secteur privé de la santé reconnaît vos talents. Trouvez votre métier et votre formation grâce à l'alternance ou à la reconversion.
09:35Jean-Pierre Delphineau, c'est intéressant parce que ce clip est décalé, évidemment, quand on aurait dû avoir un étudiant dans son bureau avec du Guronzan et une petite lampe.
09:45Là, vous nous montrez quoi à travers ce clip ? Que sans diplôme, on peut aussi accéder à des emplois passionnants ?
09:50Alors, pas du tout. Ce qu'on montre, c'est qu'avec des qualités propres, avec une attention particulière pour un secteur, rien n'est neutre, 40% des jeunes qui se disent intéressés ou très intéressés par notre secteur sont des gens qui ont une relation proche, un ami, un membre de la famille qui est pris en charge d'un de nos établissements.
10:11Donc, notre clé d'entrée a été de faire justement la promotion de nos métiers à hauteur d'homme pour des gens qui ne sont pas spécialistes mais qui ont une appétence particulière et qu'on va pouvoir ensuite emmener dans un parcours de formation, de professionnalisation qui est long puisque les métiers de nos secteurs, et on en parlera probablement tout à l'heure, sont des métiers experts avec des formations longues, très encadrées, avec des problématiques de qualification obligatoire pour exercer des métiers.
10:38Ça, c'est ce que tous les candidats vont pouvoir trouver, toutes les personnes vont pouvoir trouver sur le site qui est attaché à cette campagne de propos.
10:44Je donne la parole à Jean-Pierre, à Cyril Tétard et à Dyson Mendes, mais juste pour nous donner un peu la palette des métiers et des secteurs parce qu'on a parlé de la pharmacie, on a un pharmacien, mais quels sont les autres métiers ? Parce que là, vous ciblez les jeunes, on a bien compris qu'il y a cette idée d'attirer les jeunes.
10:57Alors vous avez raison, on cible les jeunes et on cible principalement trois qualifications chez nous, les infirmiers, gros sujet, 14 000 personnes manquantes là, ici, les aides-soignants, les aides-soignantes, les aides-soignants, 15 000 personnes, hôpital ou Ehpad, hôpital donc secteur sanitaire, Ehpad, les éducateurs spécialisés et les accompagnants éducatifs et sociaux,
11:23c'est-à-dire des professions qui sont moins connues ou moins visibles que les professions du soin mais qui sont dans le périmètre de l'opco-santé et qui sont aussi, pardon pour le terme, pénuriques, qui n'attirent pas dans un contexte où tous les secteurs d'activité sont en concurrence pour recruter dans un contexte de pénurie.
11:41Je viens vers vous et après je me tournerai vers vous évidemment côté pharmacie mais vous aussi vous avez le contre-champ de tout cela puisque votre métier c'est d'aller essayer de recruter les bonnes personnes et je dirais de les accompagner au bon endroit, est-ce que c'est compliqué pour vous aussi ?
11:53– Ça l'est forcément et ça l'est à tous les niveaux, que ce soit au niveau des profils infirmiers, que ce soit au niveau des aides-soignants, au niveau des métiers peut-être un peu plus diplômés en tout cas où il faut faire des études un peu plus longues, c'est vrai qu'on le ressent à tous les niveaux et pour plusieurs raisons,
12:13alors déjà parce que le métier n'est pas forcément évident et donc derrière ce qu'il faut… – Horaire, horaire décalé.
12:20– Exactement, la charge de travail et donc par rapport à ça c'est vrai qu'il y a quelque chose qui ne va pas venir enjoliver le tableau, c'est qu'on n'a pas forcément bonne presse au niveau du secteur de la santé.
12:31– Comment vous faites vous, chef aide médicale, parce qu'il faut quand même bien être capable de pouvoir, on a des discours très offensifs d'un OPCO, comment vous faites, qu'est-ce que vous dites à ces jeunes et ces moins jeunes, on parlera de la reconversion, les gens qui changent de métier, venez dans le secteur de la santé ?
12:46– Il faut donner envie, il faut donner envie comme on peut, moi dans le cadre de mes échanges avec les établissements et les structures que j'accompagne, il y a une question que j'aime bien poser, c'est demain je dois parler de vous à un professionnel de santé, comment je dois peindre le tableau, qu'est-ce que je dois mettre en avant ?
13:04– Comment vous vous vendez quoi ? – Exactement, c'est ça.
13:07– Mais côté pharmacien, parce que c'est intéressant, on l'a dit hors caméra mais je le redis sur ce plateau, le pharmacien avec le petit nœud papillon, le pharmacien années 90, un petit peu pincé, un peu guindé, la pharmacie aussi peine à recruter, c'est compliqué je veux dire, les personnes qui vont nous accueillir dans les pharmacies, vous peinez à les recruter ?
13:28– Oui, c'est de plus en plus compliqué mais ce que vous dites c'est vrai, l'image des pharmaciens des années 80-90 qui jouaient au golf, qui travaillaient 10 heures par semaine, ça c'est une vieille image, maintenant les pharmaciens s'autocomptoirent, on a des problèmes d'honoraires, des problèmes de rémunération, les médecins ont eu gain de cause et nous on est en pleine négociation, on a le droit de voir demain de la circuite sociale et nous les honoraires nous permettent pas forcément…
13:51– Les médecins ont gagné, il faut le dire.
13:53– Le but du jeu ce n'est pas nous de gagner plus d'argent, c'est de permettre de mieux rémunérer la pharmacie et surtout de pouvoir mieux payer nos collaborateurs pharmaciens et préparateurs en pharmacie et donc comme on a un problème de rémunération et aussi un problème d'attractivité avec la réforme des études alors que nous qui est complexe parce que nous tout est mélangé.
14:13– Réduction du nombre d'officiels.
14:15– Oui ça s'émerge territorialement mais on a un problème d'études et donc forcément comme vous faites en même temps il y a des majeurs et des mineurs, médecine, sages-femmes, kinés, dentistes et pharmaciens, on se rend compte que les gens vont plus, les étudiants vont avoir médecin, kinés, etc. plutôt que pharmaciens.
14:35– Exactement.
14:36– Ce qui fait qu'ensuite quand ils font leurs études, la fin de première année, chaque année il nous manque à peu près 1000 pharmaciens, 1000 étudiants en deuxième année.
14:43– Donc ça c'est un sujet important.
14:45– D'où la pénurie.
14:46– Les pharmaciens ont eu des compétences en médecine, il suffit d'aller voir le pharmacien pour le savoir, simplement le fléchage ne se fait pas, c'est-à-dire que globalement ils ne vont pas au bon endroit.
14:53– On a un problème d'attractivité.
14:55– Mais quand même Jean-Pierre Delphineau sur les pharmaciens, il manifestait pour la pénurie de médicaments parce qu'il y a un problème d'approvisionnement sur les antibiotiques mais sur ce métier en particulier, qu'est-ce que les pharmaciens doivent faire ?
15:05Parce que moi j'entends quand même un spécialiste du recrutement qui dit bon, il a l'entreprise au bout du fil, écoutez essayez de vous vendre un peu mieux et essayez de faire un peu de marque employeur, donnez-nous envie.
15:13Est-ce que ça vous portez ce discours-là aussi ?
15:15Ces entreprises doivent aussi faire un effort de visibilité.
15:19– Alors notre secteur n'est pas tout à fait celui des pharmaciens puisqu'il n'y en a que dans les établissements sanitaires.
15:23Pour autant il me semble que les problématiques sont de même nature face à cette situation de pénurie.
15:27Alors il n'y a pas de martingale je pense sur le sujet et s'il y en avait une, tout le monde s'en serait emparé.
15:34– Il n'y aurait pas d'émission d'ailleurs.
15:36– Il n'y aurait même pas d'émission sur le sujet.
15:38Alors nous on expérimente actuellement ce sujet puisque notre clé d'entrée c'est le développement de l'alternance de l'apprentissage
15:48qui est un secteur tout à fait émergent dans le métier de la santé et c'est peut-être d'ailleurs…
15:51– Réformer l'alternance, vous avez vu.
15:53– J'ai entendu dire que Ferracci avait des intentions sur le sujet mais peut-être un indicateur.
15:59Il y a 5 ans les contrats d'apprentissage dans notre secteur c'était 1500 contrats par an.
16:04Donc en fait la problématique n'était pas de cette nature-là.
16:07– C'est faible.
16:08– C'est très très faible, aujourd'hui on est à 15, 16 000 donc on voit on est un secteur émergent.
16:13Et donc en parallèle on pourrait dire que la problématique de l'emploi
16:17elle est en train d'apparaître à travers les solutions d'apprentissage.
16:22– Contrats de professionnalisation réformés.
16:24– Contrats de professionnalisation réformés, on va voir les résultats
16:27c'est d'ailleurs un vrai sujet dans nos établissements
16:29parce que le contrat de professionnalisation c'est un contrat qui permettait à des gens,
16:34vous l'évoquiez tout à l'heure, en milieu de carrière voire parfois en deuxième partie de carrière
16:40on pourrait dire, de rentrer par le biais de l'alternance
16:43qui est le mode d'acquisition des compétences dans le secteur de la santé.
16:46– En ayant plus de 25 ans.
16:48– En ayant plus de 25 ans, parfois largement plus de 25 ans, il faut se le dire.
16:53Et nous ce dispositif n'a pas été cannibalisé par l'apprentissage.
16:56Donc ça prouve que c'est vraiment une solution intéressante.
16:59On verra les effets de la baisse des aides.
17:01– Juste d'un mot, vous ne m'avez pas répondu sur la marque employeur.
17:03Est-ce que ces entreprises qui auparavant tout roulait, la santé ça fonctionnait,
17:08est-ce que vous leur dites, travaillez votre marque employeur, travaillez la capacité.
17:12Vous êtes un groupement de pharmaciens, donnez-nous envie de pousser la porte de ces boîtes.
17:16– En fait il faut donner envie aux jeunes de vouloir faire cette profession
17:19et dire aux pharmaciens qui ont des problèmes de recruter
17:22mettre en avant dans votre officine ce que vous savez faire.
17:26Et aussi un comité d'entreprise, nous les groupements on aide le pharmacien
17:31à ce que le pharmacien se sente bien dans son groupement et dans son métier
17:35et aussi ses collaborateurs.
17:37– Excusez-moi vous dites comité d'entreprise, ça veut dire comme dans les grandes boîtes.
17:40– Tout à fait.
17:41– Quelques avantages qui font qu'on a, au-delà de son salaire, des réductions.
17:45C'est ça l'enjeu ?
17:46– Vous venez, nous on est dans un groupe, on est J31, un groupe de 1300 pharmacies.
17:49On travaille tous ensemble pour permettre d'aider l'ensemble de nos pharmaciens et de nos collaborateurs
17:55à vivre dans la pharmacie le mieux possible.
17:57– Juste un mot, le salaire, le niveau des revenus, parce qu'il y a un débat d'attractivité,
18:01on l'a entendu, mais il y a aussi un niveau de salaire.
18:03Le salaire moyen d'une préparatrice ou préparateur en pharmacie c'est quoi ?
18:06– Brut, on va être entre dans les 2300.
18:09– Brut ?
18:10– Brut.
18:11– D'accord.
18:12– 2000-2300.
18:13– En province ça reste assez convenable, plus compliqué quand on est à Paris ou dans des grandes villes ?
18:17– Sachant que ce que je vous dis là, c'est vrai aujourd'hui, mais il y a 3, 4, 5 ans on était beaucoup moins,
18:22parce qu'il y a le Covid qui est passé par là et les salaires ont augmenté de 30%.
18:25– D'accord.
18:26Vous nous avez réglé l'affaire, vous avez dit, moi quand je les ai en ligne, je leur demande de faire un effort.
18:30Les secteurs sur lesquels vous vous dites, on a véritablement des difficultés,
18:34ce sont lesquels, de votre côté, puisque l'OPCO fait des campagnes, se bat pour que ça avance,
18:38mais vous, vous êtes au cœur des réalités.
18:40– J'aurais tendance à vous dire qu'aujourd'hui on rencontre des difficultés un petit peu partout,
18:45après c'est vrai que s'il y a des métiers que je dois mettre en avant comme étant un peu plus en difficulté,
18:49forcément je vais penser aux pharmaciens, je vais penser aux métiers de médecin.
18:53– Infirmiers, infirmières ?
18:56– Infirmiers également, après c'est vrai qu'il y a quand même un peu plus de polyvalence au niveau des postes,
19:03au niveau des conventions, au niveau des avantages, selon la structure qui va être concernée,
19:09donc il y a plus de variétés, plus de possibilités pour les professionnels.
19:13Et c'est vrai que selon les métiers dont on parle, on aura un champ des possibles un peu moins élargi.
19:19– Vous vous placez en intérim, comment ça se passe ?
19:21Parce qu'on voit que les infirmières aujourd'hui cherchent plutôt de la flexibilité,
19:25en fait l'idée, il y a une idée de dérégulation de son temps de travail,
19:28en disant moi je travaille 6 mois à fond, puis après 6 mois du temps je fais autre chose, je voyage, je bouge.
19:33Est-ce que ça vous l'avez ?
19:35– On le ressent, on le ressent et on le ressent énormément,
19:38parce que c'est aussi une difficulté forcément pour les établissements qui recherchent en CDI
19:44et qui recherchent des permanents, parce qu'aujourd'hui les établissements sont conventionnés
19:49au niveau des salaires et on ne peut pas faire n'importe quoi, on ne peut pas proposer n'importe quoi.
19:54– Un mot chacun, vous nous avez donné tout à l'heure le chiffre qui allait d'ailleurs monter en 2025,
19:58combien de pharmaciens et préparateurs en pharmacie on a besoin là ?
20:01– Alors là je ne pourrais pas vous dire combien.
20:03– Mais chez vous, par exemple, dans votre bassin, sur les 1300 pharmaciens,
20:06quand vous faites votre calcul…
20:08– C'est difficile à dire, combien on a besoin de pharmaciens dans les Hauts-de-France ?
20:11C'est difficile, il y a 1950 pharmacies dans les Hauts-de-France,
20:16il y en aura peut-être entre une centaine, 150,
20:20mais sachant que la problématique aussi c'est qu'il y a des pharmacies qui ne trouvent pas preneur,
20:24des pharmaciens titulaires qui ne trouvent pas preneur,
20:26donc il y a des pharmacies qui ferment, qui ne trouvent plus preneur,
20:29et donc baisse du marge territorial.
20:31– Merci à vous trois, allez voir la campagne de l'Opco Santé que vous diffusez
20:34sur cette idée que ce sont des métiers valorisés, valorisants,
20:37et qui sont des métiers de passion, parce qu'on soigne, on accompagne,
20:41ce sont des métiers d'engagement.
20:44Merci à vous Jean-Pierre Delphineau, directeur général de l'Opco Santé,
20:48merci à vous, bon retour Cyril du côté de Villeneuve-Dask, président de Pharmacial,
20:53et vous êtes pharmacien du Bizet, si vous êtes par là, allez, pharmacie du Bizet,
20:57et non pas du Buzet qui n'est pas du tout dans la même région.
20:59– Georges Bizet, le pianiste.
21:00– Le fameux pianiste.
21:01Merci à Dyson Mendès, vous êtes consultant recrutement chez Fed Médical.
21:05Merci à vous trois, on tourne une page tout de suite,
21:07c'est fenêtres sur l'emploi, j'accueille mon invité.
21:10– Générique
21:22– Fenêtres sur l'emploi, la fonction publique peut-elle être sexy ?
21:25Avec un point d'interrogation, on en parle avec Diana Devy,
21:28doit-elle l'être d'ailleurs, parce que c'est un vrai sujet d'attractivité,
21:31vous êtes directrice déléguée chargée des ressources humaines
21:34et de l'emploi territorial au sein du CIG, petite couronne,
21:37juste un mot pour qu'on y comprenne, c'est une petite couronne,
21:40c'est les départements limitrophes de Paris, on est bien d'accord ?
21:43– Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne.
21:46– Val-de-Marne, avec une stratégie dont vous allez nous parler,
21:48une stratégie puis une ambition aussi, regardez cette campagne drôle, humoristique,
21:52pour donner envie aux jeunes et aux moins jeunes d'ailleurs,
21:55de pousser la porte du CIG.
21:57– Moi, ce que j'ai envie de voir et ce qui est unique chez vous,
21:59c'est la fonction publique territoriale de la petite couronne.
22:02– La quoi ?
22:03– La fonction publique territoriale en petite couronne.
22:06– Tu connais pas ?
22:07– C'est bizarre, c'est comme si t'es Américain,
22:09tu sais pas ce que c'est un Big Mac.
22:11Mieux, c'est comme si t'es Algérien et tu sais pas qu'on t'est jusqu'à tri.
22:14C'est très bizarre.
22:15– Mais comment vous voulez visiter ça ?
22:17– Bien, tu prends un de tes bus, tu vois les bus à étage là,
22:21et on fait le tour du 92, 93, 94, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne
22:26et on rencontre tous les agents.
22:28– Ah ouais, mais c'est… il va falloir se lever tôt.
22:31– Oui !
22:32– La petite couronne, c'est quand même 146 000 agents et 250 métiers.
22:37– Oui, avec un guide touristique qui parle en cinq langues.
22:40– Mais les voir travailler, pourquoi ?
22:43– Pourquoi ? Parce que c'est votre trésor national.
22:46Les collectivités assurent les services publics de proximité.
22:50L'état civil, l'urbanisme, le logement, l'aide sociale, t'entends tous ces mots ?
22:54C'est comme du jazz !
22:56Les équipements sportifs, le tourisme, le patrimoine, la culture,
22:59la gestion des écoles et des maternelles.
23:02– T'as quelque chose contre les crèches ?
23:04– T'as quelque chose contre les bébés ?
23:05– Non, non, non, j'ai rien contre les bébés.
23:07– C'est des héros ?
23:09C'est des héros.
23:10Ça vous fait toujours rire, j'ai l'impression que vous l'aimez bien cette campagne.
23:12Elle est drôle.
23:13– Oui, je l'aime bien parce qu'elle est volontairement décalée.
23:15– J'aime bien aussi.
23:16– On a l'habitude dans la territoriale d'avoir une communication un peu institutionnelle.
23:20Voilà.
23:21– L'idée c'est quand même de donner, là encore une fois, avec toujours ce message,
23:24venez voir, parce que la marque CIG, Petite Couronne,
23:27objectivement elle n'est pas connue du grand public,
23:29c'est ce que dit d'ailleurs votre humoriste,
23:31les métiers que vous proposez c'est quoi ?
23:33C'est quoi la palette des métiers ? La petite enfance ?
23:35– Oui, en fait l'idée c'est surtout de mettre en avant les métiers
23:38qu'on trouve dans les villes, dans les collectivités.
23:40Donc oui, c'est la petite enfance, les auxiliaires de puriculture,
23:43les jardiniers, les data analystes, les juristes, les informaticiens.
23:47En fait c'est tous ces métiers-là.
23:49En fait on va chercher les jeunes avec les stand-upers
23:51parce que ces métiers sont complètement méconnus.
23:54– Je vais envoyer un CV à la ville de Montreuil ?
23:58– Par exemple, oui.
24:00– Je l'envoie au CIG ou je l'envoie à la ville de Montreuil ?
24:02– À la ville de Montreuil.
24:03– À la ville de Montreuil. Et qu'est-ce que fait le CIG alors ?
24:05– Le CIG, si vous voulez, c'est un facilitateur,
24:07c'est-à-dire qu'il permet de mettre en lumière
24:09toute la diversité des métiers qui existent dans la territoriale
24:12et de dire aux jeunes, peut-être que vous n'y avez jamais pensé,
24:14peut-être que vous ne savez pas que quand vous emmenez vos enfants à la crèche,
24:17ce sont des auxiliaires de puriculture qui travaillent pour la ville.
24:20Quand vous allez à l'état civil, que sais-je, l'ensemble de ces services,
24:23il y a peut-être une opportunité pour vous.
24:25– Facilitateur, accompagnateur et quoi ?
24:27Formateur aussi dans l'accompagnement pour aller jusqu'au bout ?
24:30– Oui et puis vraiment promotion.
24:32Promotion parce que vous avez évoqué la marque employeur
24:35un peu plus tôt dans l'émission.
24:37– C'est votre sujet.
24:38– Voilà, c'est un sujet qui nous préoccupe aussi.
24:40Chaque collectivité doit mettre en avant la marque employeur
24:43mais on essaie nous d'avoir une stratégie un peu plus globale
24:47sur la territoriale de la petite couronne.
24:49– Avec, je leur dis, des enjeux sur la petite enfance dans les crèches,
24:52il y a un vrai sujet sur les crèches.
24:54Là aussi, ça crée une dynamique, vous le sentez ?
24:57– Oui, on sent effectivement qu'on parvient à toucher, on va dire,
25:03un public un petit peu éloigné de la fonction publique
25:05qui peut parfois paraître un peu désuète
25:08et qui n'a souvent pas connaissance de l'existence
25:11de toutes les opportunités de métier qui peuvent s'offrir à elle.
25:14– Aller sur le site du CIG Petite Couronne,
25:16parce que ça permet aussi aux jeunes et aux moins jeunes,
25:18on parlait de reconversion, il y a aussi ceux qui souhaitent se reconvertir,
25:21aller avec une liste, j'imagine, des métiers, des opportunités possibles
25:24et j'imagine de la ventilation en fonction des villes.
25:27J'imagine qu'à la fin, on arrive à cela.
25:29– Oui, vous avez effectivement le site emploi territorial
25:31sur lequel l'ensemble des annonces des collectivités Petite Couronne
25:34sont reprises et donc, pléthore d'opportunités encore une fois.
25:38– Merci Diana Dévy, vous êtes directrice déléguée
25:40chargée des ressources humaines, de l'emploi territorial au CIG Petite Couronne.
25:43Voilà cette marque, on l'a citée et c'est de la marque employeur de citer la marque.
25:47Merci à vous, merci de votre présence, merci de votre fidélité.
25:50Nous sommes très en retard, merci à toute l'équipe,
25:52Alice Pitavie et la réalisation, merci à Thibaut Ausson
25:54et merci évidemment à Nicolas Juchat et à Anahel pour l'équipe de programmation.
25:57Merci pour vos questions, vos remarques et vos félicitations parfois.
26:01Oui, ça arrive, je vous dis à très bientôt, bye bye.
26:03❤️ par SousTitreur.com