American Traitor Streaming VF - FanStream

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00:00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:00:30L'histoire d'Amara.org
00:00:33C'est l'histoire d'Amara.org
00:01:00Basée sur une histoire vraie.
00:01:15Allemagne, 1945
00:01:24Bonjour tout le monde.
00:01:26Ici Mitch, je vous envoie mes voeux les plus chaleureux et les plus tendres ce soir.
00:01:32À l'expédition américaine.
00:01:36Vous serez bientôt accueillis par une importante fête de bienvenue allemande.
00:01:41Il y en a beaucoup les gars.
00:01:44Quelles sont vos chances ?
00:01:46Il n'est pas trop tard pour vous rendre.
00:01:51Il n'y a aucune raison pour que nous américains soyons mêlés à cette histoire.
00:01:57Je ne veux pas voir vos vies gâchées en combattant avec l'imbattable armée allemande.
00:02:03Je dis ça seulement parce que je tiens à vous.
00:02:07En réalité, il n'y a pas de guerre entre l'Allemagne et l'Amérique.
00:02:12Rendez-vous service.
00:02:14Et soyez mes invités spéciaux en Allemagne.
00:02:42Allemagne, 1945
00:03:13Arrêtez !
00:03:18Restez où vous êtes !
00:03:20Êtes-vous malgré Gilles ?
00:03:23Allemagne, 1945
00:03:41La traîtresse américaine, le procès d'Aziz Salih.
00:03:46La traîtresse américaine, le procès d'Aziz Salih.
00:03:51Aziz Salih arrêté. La traîtresse de la radio nazie, Milgrat Gillars, arrêtée à Berlin.
00:03:56Procès pour crime de guerre pour Aziz Salih.
00:04:00La voix de la radio nazie, Milgrat Gillars, doit atterrir dans la capitale nationale aujourd'hui.
00:04:07C'est le capitaine qui parle.
00:04:09Nous allons atterrir à l'aéroport de Washington. Environ dix minutes.
00:04:17Berlin, Allemagne, 1941
00:04:34Hé, l'étranger !
00:04:36Comment puis-je être un étranger alors que je t'ai vu la nuit dernière ?
00:04:42Ça n'a pas d'importance. Bourbon, s'il vous plaît.
00:04:45Ça n'a pas d'importance. Je risque ma vie pour te voir.
00:04:52J'apprécie que tu me le demandes, mais je ne suis pas sûre de vouloir le job.
00:04:56Il est parfaitement adapté.
00:04:59Image, après la guerre.
00:05:02Ton nom serait dans les journaux.
00:05:05En pleine lumière à Broadway, on parlera de toi dans toute la ville.
00:05:10Je pense que tu es une star.
00:05:13Max, tu es amoureux de moi.
00:05:18Rien n'a changé.
00:05:20Excusez-moi, Mesdames et Messieurs, nous avons besoin d'une chanteuse américaine.
00:05:30Ah, elle est là.
00:05:37Tu m'as piégé.
00:05:40Fais confiance à ton nouveau groupe, Charlie, son orchestre.
00:05:45Ok, je vais le faire.
00:05:52Donnons-lui un coup de main.
00:06:00Ne veux-tu pas ? Depuis le début, merci.
00:06:10J'ai besoin d'un amoureux.
00:06:14Un homme qui prie par les étoiles.
00:06:18Ce sera toujours vrai.
00:06:22Ne veux-tu pas m'aimer ?
00:06:26M'aimer comme je t'aime.
00:06:30Ne veux-tu pas m'aimer ?
00:06:34M'aimer comme je t'aime.
00:06:38M'aimer comme je t'aime.
00:06:42Une belle journée ! Aujourd'hui, j'ai sauvé une dizaine de vies.
00:06:46Et maintenant, je m'envole au pays des meilleures côtes, des retraits rapides et des gains splendides.
00:06:50Et oui, je vais chez X-Bet.
00:06:52On n'a jamais assez d'argent, de l'argent tout de suite.
00:06:54X-Bet, l'agence de Paris en ligne.
00:06:57Bureau du docteur Joseph Goebbels, ministre de la propagande.
00:07:02Quelle est votre plus grande faiblesse ?
00:07:06Être Américaine.
00:07:12Née Mildred Elizabeth Sieck, à Portland.
00:07:15Dans le mail.
00:07:17Votre merci remercié.
00:07:19Vous avez pris le nom de Guillard.
00:07:21En 1911, à 16 ans, vous avez déménagé à Conotohio.
00:07:26En 1918, vous vous êtes inscrite à l'Université Ohio-Winsley-Anna pour étudier l'art dramatique.
00:07:32Puis j'ai déménagé à New York et fait des tournées avec des compagnies de théâtre et de vaudevilles.
00:07:40En 1929, vous déménagez en France et habitez à Paris.
00:07:44En 1934, vous avez déménagé à Dresde pour étudier la musique,
00:07:49être engagé comme professeur d'anglais à l'École de Langues Britanniques à Berlin.
00:07:56C'est correct ?
00:07:58Oui, c'est ça.
00:08:02Et pourquoi devrait-on vous engager ?
00:08:05Parce que je suis la meilleure.
00:08:12Max Otto-Kochwitz, la directeure du programme de la Zone USA, vous veut dans un nouveau show.
00:08:24Je veux que vous compreniez quelque chose.
00:08:28Je voudrais vous dire que la parole est l'arme la plus puissante au monde.
00:08:33Avec les bons mots, une guerre peut être gagnée avant que le premier fusil ne soit chargé.
00:08:38On est là pour attirer les gens et pour les conquérir.
00:08:42C'est de la propagande.
00:08:45Et ça marche mieux que ceux qui sont manipulés,
00:08:48sans convaincre qu'ils agissent à leur propre volonté.
00:08:55On est d'accord ?
00:08:57Oui, parfaitement.
00:09:01C'est Berlin qui appelle.
00:09:03Berlin appelle les mères et les épouses américaines.
00:09:07Et quand Berlin appelle, il faut savoir écouter.
00:09:11Parce qu'il y a une fille américaine assise au micro, chaque mardi soir,
00:09:16avec quelques mots de vérité pour ses compatriotes restés au pays.
00:09:21Maintenant, les gars,
00:09:24vous savez qu'il n'y a rien dans le monde qui soit plus doux que les sons de la maison.
00:09:29Vous manquez à quelqu'un ce soir ?
00:09:32Son nom est Linda ? Sandy ? Karen ?
00:09:38Ces pensées vous rappellent-elles les nuits d'été étouffantes
00:09:42où vous dansiez si près les uns des autres ?
00:09:45Tellement près que vous pouviez à peine respirer ?
00:09:49Les stations-relais en Belgique sont maintenant sous notre contrôle.
00:09:53Nous avons maintenant 24 heures de programmation nationale et internationale.
00:09:59Et entendre votre petit ami rire doucement.
00:10:03Malheureusement, les gars, demain vous allez encore une fois vous battre contre des forces allemandes supérieures.
00:10:10Quelles sont vos chances ? Il n'est pas trop tard pour vous rendre.
00:10:15Je vais vous dire que les Américains ne veulent pas entrer dans cette guerre.
00:10:20Dansez avec nos charmantes filles,
00:10:24des hommes américains gentils, virils et musclés comme vous.
00:10:31Et maintenant, un peu de musique.
00:10:34Elle est parfaite.
00:10:37Je veux voir les scripts avant 24 heures de la diffusion.
00:10:41Madame Gilles a besoin d'un but directif strict et prestige, naturellement.
00:10:47Dites-moi, comment chante-t-elle Olly ?
00:10:57Vous pouvez y aller maintenant.
00:11:00Washington, D.C. 1948
00:11:17Base des opérations
00:11:23Base des opérations
00:11:54Tribunal fédéral du District des Etats-Unis
00:11:58Obtenez une condamnation rapide d'Aziz Sali. L'affaire vous appartient.
00:12:02Écoutez, c'est la base. Il n'y a aucun doute là-dessus. C'est dans la poche.
00:12:06Nous avions confiance en vous, M. Rowling.
00:12:08Oh, merci.
00:12:09Merci pour votre temps.
00:12:10Merci.
00:12:14Salut, chérie.
00:12:15Sali, j'ai reçu une menace de mort dans le courrier.
00:12:20Oh, oui. Je pensais qu'ils avaient dépassé ça.
00:12:24Eh bien, les gens ont du mal à oublier quand vous défendez des communistes.
00:12:28Pas du tout. Je n'arrive pas à lire ces trucs.
00:12:31Je vais le lire.
00:12:32Tommy n'est pas là. Qu'est-ce qui se passe ?
00:12:34J'ai supposé qu'il était avec toi. Il n'a pas appelé.
00:12:36Eh bien, il n'est pas appelé. Il n'y a pas manqué un jour en quatre ans, ce gamin.
00:12:42Il n'est venu que quatre jours en quatre ans.
00:12:45Objection. Frappolation.
00:12:48Ton rendez-vous de 16 heures a été annulé.
00:12:51Oh, bien.
00:12:52Oui. Comment ça s'est passé aujourd'hui ?
00:12:56Axis Sali a entendu dire que j'étais un tueur de juges.
00:13:00Elle n'a pas tort. Tu l'es.
00:13:03Ok. Tu connais ce juge qui est mort ? Dans son propre cabinet, lors d'une pause.
00:13:08Il avait une maladie des artères coronaires et il est tombé raidement. Je ne l'ai pas tué.
00:13:14Il m'aimait. Il aimait mes négances au tribunal. Il a dit que j'étais son bouffon.
00:13:20Si je savais que j'avais les compétences pour tuer les juges, je l'aurais eu une douzaine à l'heure qu'il est.
00:13:27Ok. Peux-tu au moins attendre que je passe le barreau ? Tu auras besoin d'un bon avocat.
00:13:37Oui, je vais. Je vais prendre le relais, d'accord. Merci.
00:13:45Alors, vous avez fini de signer des orthographes aujourd'hui ?
00:13:50Je n'ai jamais fini. C'est mon travail.
00:13:55Eh bien, c'est mon travail de vous représenter. James Laughlin.
00:14:05Je vois. Merci. J'ai donc des droits.
00:14:09Eh bien, je pense que oui, vous devriez. Mais vous êtes sous le coup de huit chefs d'accusation.
00:14:15Huit chefs d'accusation pour trahison. Et l'accusation cherche à vous faire prendre.
00:14:23J'étais à l'audience. Je suis au courant des accusations.
00:14:29Oh bien, c'est bien. Et voilà. C'est un contrat.
00:14:35Il dit que vous êtes au courant, que vous avez été informé de ce qui se passe.
00:14:44Alors, quel est le plan d'attaque ?
00:14:52Excusez-moi. Quoi ? Un plan d'attaque ? Je suis désolé. Je ne sais pas ce que vous êtes en train de dire.
00:14:59C'est le moment où vous me dites que vous avez tout prévu et que je n'ai pas à m'inquiéter.
00:15:05Oui.
00:15:06C'est pour cela que vous êtes si bien payé.
00:15:10Oh, eh bien, je ne suis pas payé pour vous, Mlle Gillard.
00:15:14Eh bien, par quelqu'un d'autre. Vous ne me semblez pas être un homme qui fait la charité.
00:15:21En fait, je parierais que vous vous laissez acheter et vendre au plus offrant.
00:15:29Ça fait encore plus mal. Merci pour ça.
00:15:32Pourquoi ne pas finir de signer ça ? Lisez-le. Signez-le. Et je reviendrai quand vous aurez les idées plus claires.
00:15:40Et c'est votre boulot de prouver que je suis innocente.
00:15:43Mlle Gillard, vous êtes à cet instant précis la personne la plus détestée en Amérique.
00:15:51À égalité peut-être avec Hitler lui-même.
00:15:56La seule différence entre Hitler et vous, du point de vue du public, c'est que vous respirez encore.
00:16:05Je serai votre avocat, ce que vous ayez un procès équitable.
00:16:10Rien de plus, rien de moins. Vous m'avez compris ? D'accord ?
00:16:16Je veux un autre avocat.
00:16:18Un nouvel avocat ? Personne ne veut être votre avocat. Vous comprenez ça ?
00:16:25Je suis votre avocat. Personne ne voulait de l'affaire.
00:16:28Et vous, oui ?
00:16:31J'ai été sollicité.
00:16:33Pas par moi.
00:16:34Oh non. Pas par vous. Non. Mais les mondiaux ne peuvent pas choisir, n'est-ce pas ?
00:16:40Ce n'est pas juste.
00:16:42Si vous vivez, ce sera juste.
00:16:46Signez ce papier. Je vous parlerai bientôt.
00:16:49Je peux sortir d'ici, s'il vous plaît ?
00:16:52Bonjour, Larry.
00:16:53Affaire assez difficile, M.Lowling.
00:16:55Oh, c'est difficile, c'est difficile. C'est pour ça que je suis là.
00:16:58Sinon, vous seriez en train de parler à M.Mahie. Non ?
00:17:01Est-il vrai que M.Marsh est là s'attirer et tuer trois soldats américains ?
00:17:04Oh, allez, Larry.
00:17:05Oh, allez, Larry. C'est une affaire de mots. Pas de mots.
00:17:09Oh, allez, Larry. C'est une affaire de mots. Pas de coups de feu.
00:17:13Excuse-moi.
00:17:15M.Lowling.
00:17:16Eh, je suis désolé. Je n'ai pas de monnaie. Je n'en ai pas sur moi.
00:17:20Pourriez-vous consacrer une minute de votre temps, M.Lowling ?
00:17:23Très bien. C'est vraiment beaucoup plus cher. Mais allez-y, renvoyez.
00:17:26Anthony, Anthony.
00:17:30C'est vrai ?
00:17:32Qu'est-ce qu'il a fait ?
00:17:33Coéblition. Les gars étaient seulement amochés. Il a passé du temps en prison.
00:17:37Bon sang.
00:17:38Maintenant, il avait un problème avec l'eau, qui fait rire. Comment savez-vous cela ?
00:17:42J'avais l'habitude de travailler avec Jerry, défenseur public du tribunal du comté.
00:17:45Qu'est-ce que vous voulez dire par « j'avais l'habitude » ?
00:17:48Eh bien, est-ce que vous avez un siège libre sur votre table ?
00:17:51Je veux prendre la place de Tommy.
00:17:54Où avez-vous servi ?
00:17:55J'ai failli mourir de la dongue dans le Pacifique Sud.
00:17:58Et j'ai eu ceci quand je me suis fractionné la cheville, sautant d'un penchant à deux-trois mètres,
00:18:02après avoir regardé le parade d'instauration de Truman.
00:18:05Eh bien, c'était un coup dur.
00:18:07Coup dur, ces drogues. Vous avez un sacré esprit, monsieur.
00:18:11Ce n'était pas un jeu de mots. Laissez tomber le léchage de cul.
00:18:14Tommy était très bon dans ce qu'il faisait. Ce sont donc de grandes chances sûres à remplir.
00:18:18Vous pouvez le faire. Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:18:20Eh bien, monsieur, c'est grâce à moi que Tommy a passé le barreau.
00:18:23J'étais le premier de ma classe à l'université George Washington,
00:18:26et le premier de ma classe de formation officielle dans les Marines.
00:18:29Je vais apprendre de meilleurs.
00:18:32Eh bien, je ne cherche pas un étudiant. Ce n'est pas le tribunal du comté, gamin.
00:18:36Je ne représente pas les prostituées. Je ne représente pas les voleurs.
00:18:40Ce que je fais affecte le pied tout entier.
00:18:44Je suis prêt à faire tout ce qu'il faut.
00:18:46Pouvez-vous vous asseoir à côté d'une femme pendant les deux dernières mois de sa vie,
00:18:50sachant que vous serez probablement la dernière personne qu'elle verra,
00:18:54avant qu'elle ne soit pendue ? Vous pouvez faire ça ?
00:19:00Oui.
00:19:02Tu as une heure.
00:19:03Tu as des vêtements à la maison ?
00:19:05C'est ce que je pensais.
00:19:06Non, monsieur.
00:19:07Tu vas avoir besoin d'un costume. Tu vas avoir besoin de chaussures
00:19:10qui donnent l'impression que tu ne vas pas au travail à pied.
00:19:13Alors, ça, c'est pour toi.
00:19:14Maintenant, si tu n'es pas de retour, avant qu'ils ne fassent prêter serment au jury,
00:19:18tu perds ta place à la table. Tu n'as pas d'emploi.
00:19:20Tu auras un costume. Tu auras une paire de chaussures.
00:19:23Oui, monsieur. Merci, monsieur.
00:19:24Tu me les devras.
00:19:25Je ne vous décevrai pas.
00:19:26Merci. Je reviens dans une heure.
00:19:27Eh bien, c'est bon à attendre.
00:19:36De l'air, les envies, les enquêtes de l'air, les envies sur le poney.
00:19:47Hey, Charlie !
00:19:48Oui, Mildred.
00:19:49Il n'y a pas une version allemande de cette chanson ?
00:19:52Tu parles qu'il y en a.
00:19:54Yankee doodles, stay at home.
00:19:56Don't fly across the ocean.
00:19:58Why should you fight ? It's Europe's war.
00:20:01Save your voice, the explosion...
00:20:03Nous, Américains, avons décidé de nous ranger du côté des Britanniques
00:20:06avec leur politique de pré-Bile.
00:20:08Et pourquoi ?
00:20:09Parce que les Britanniques, c'est leur pays.
00:20:11C'est leur pays.
00:20:12C'est leur pays.
00:20:13C'est leur pays.
00:20:14C'est leur pays.
00:20:15C'est leur pays.
00:20:16C'est leur pays.
00:20:17C'est leur pays.
00:20:18C'est leur pays.
00:20:19C'est leur pays.
00:20:20C'est leur pays.
00:20:21C'est leur pays.
00:20:22Et pourquoi ?
00:20:23Depuis quand les Britanniques sont-ils nos amis ?
00:20:31Au moins, il n'y a pas de raison pour nous, Américains,
00:20:34de se mêler dans cette pagaille britannique.
00:20:37Alvaro, que diable est cette station que tu nous fais écouter ?
00:20:52Dans cette boîte.
00:20:56Le procès de la trahison commence aujourd'hui.
00:20:59Aziz Salih risque d'être condamné à mort.
00:21:0425 janvier 1949
00:21:12Bonjour, James.
00:21:15Il va ?
00:21:16Qu'est-ce que tu fais là ?
00:21:18Je voulais te souhaiter bonne chance.
00:21:20Bonne chance ?
00:21:21C'est cliché de ta part ?
00:21:23Non.
00:21:24James, je veux que tu me regardes.
00:21:26Oh, tes yeux sont toujours verts.
00:21:28Ah, tu as toujours aimé ça chez moi.
00:21:30Oui.
00:21:31Je travaille pour le bureau du procureur maintenant.
00:21:34Oh, tu mens.
00:21:36Pour l'amour de Dieu, arrange ta cravate.
00:21:38Eh bien, tu es toujours aigri, je vois.
00:21:41Ma cravate.
00:21:44Pointueuse.
00:21:47Salaud.
00:21:50Nous y sommes.
00:22:20Tout le monde se lève.
00:22:37La cour fédérale de district est maintenant en séance.
00:22:42L'honorable juge Edward Coran préside.
00:22:50Il s'agit d'une affaire des États-Unis contre Gillers.
00:22:55Mesdames et messieurs du jury,
00:22:57votre devoir ici aujourd'hui et au cours de ce procès
00:23:00est de déterminer s'il a prévenu un coupable ou non de trahison
00:23:04en vous basant uniquement sur les preuves et les faits fournis ici.
00:23:08Nous commençons aujourd'hui par les observations préliminaires.
00:23:11L'accusation est-elle prête ?
00:23:12Oui, votre honneur.
00:23:13Vous pouvez commencer.
00:23:14Merci, votre honneur.
00:23:16Il n'y a plus de grand crime
00:23:18que l'être humain puisse commettre la trahison
00:23:20dans la mesure que ce n'est pas un crime contre un seul homme,
00:23:23mais un crime contre chaque homme de cette grande nation.
00:23:26Par conséquent, il doit être traité avec la plus grande civilité.
00:23:33Axel Seele.
00:23:35Elle portait d'autres noms aussi.
00:23:37La poupée de Berlin.
00:23:38La petite amie de Hitler.
00:23:42Nous avons tous entendu ses émissions.
00:23:45Son éloge incessant est traître de l'armée allemande.
00:23:48De Hitler lui-même,
00:23:49elle était la voix d'un homme
00:23:51qui a coûté la vie de 400 000 hommes américains.
00:23:57Maintenant, je ne peux pas me tenir ici
00:23:59et de vous présager ce que la défense va argumenter,
00:24:02même si ses choisis se présentent à un argument court.
00:24:07Mais ce que je peux faire,
00:24:09ce que je ferai,
00:24:11c'est de vous prouver, au-delà d'un doute raisonnable,
00:24:14c'est de vous prouver que Gillis
00:24:16fut un traître pour notre pays.
00:24:18Pendant des années,
00:24:20Mildred Gillis a volontairement utilisé
00:24:22une machine de propagande allemande
00:24:24pour affaiblir l'effort d'une guerre américaine
00:24:26et détruire la morale de notre groupe.
00:24:30Si cela ne personnifie pas
00:24:33la définition même du mot « trahison »,
00:24:39je ne sais pas ce qui le fait.
00:24:42Merci, monsieur Kelly.
00:24:44Monsieur Lowling.
00:24:47Oui, votre Honneur.
00:24:49Déclaration ouverte, monsieur Lowling.
00:24:51Oh, oui.
00:24:53Kelly, tu veux lire ça ?
00:24:56Oui, lève-toi.
00:25:02La défense estime que les charges
00:25:05ainsi que les observations que nous venons d'entendre
00:25:08du procureur Kelly
00:25:10contiennent moins d'eau que le dé
00:25:12à coudre d'un nain.
00:25:14Et donc, votre Honneur,
00:25:16la défense n'a aucun commentaire pour le moment.
00:25:21Merci, votre Honneur.
00:25:29Tu n'es pas venu dans ce monde
00:25:31rénaturellement, n'est-ce pas, Billy ?
00:25:33Ils ont dû tracher à ta mère.
00:25:43Billy.
00:25:46Maintenant, je vais faire
00:25:48comme si je parlais sérieusement.
00:25:50Et tu écoutes comme si je te donnais
00:25:52le mot du passé secret du meilleur bordel de la vie.
00:25:55Tu as compris ?
00:25:57Maintenant, ça, ça peut être
00:25:59la partie la plus importante de tout ça.
00:26:02Parce que peu importe ce qui se passe ici,
00:26:04peu importe ce que ces singes de l'autre côté de l'allée
00:26:07disent au fond, au ponce,
00:26:09la chose la plus importante est
00:26:11que nous nous comportions
00:26:13comme si nous venions de gagner la guerre une nouvelle fois.
00:26:16Tu comprends ?
00:26:18La confiance est primordiale.
00:26:20Primordiale.
00:26:22Absolument primordiale dans cette pièce.
00:26:25N'oublie jamais cela.
00:26:27Oui, monsieur.
00:26:29Je te dis ne pas parler, n'est-ce pas, Billy ?
00:26:32Ne parle pas, écoute simplement.
00:26:34OK ?
00:26:39Ne répétez jamais
00:26:41ce que je suis sur le point de te dire maintenant,
00:26:44parce que j'y ai beaucoup pensé la nuit dernière.
00:26:49Je supporte pas cette foutue guillarde.
00:26:53As-tu vu la façon dont elle est entrée aujourd'hui ?
00:26:55Comme si elle était bête d'avis ou quelque chose.
00:26:58Je ne veux rien avoir à faire avec elle
00:27:00pour le reste du procès.
00:27:03Je vais m'asseoir ici à côté d'elle.
00:27:05Je ferai ce que j'ai à faire,
00:27:07même si j'ai une publicité incroyable,
00:27:09gagner ou perdre, toutefois,
00:27:11ça ne fait aucune différence pour moi.
00:27:13Quelques mots, monsieur Laughlin.
00:27:15Quelques mots, s'il vous plaît.
00:27:17Quelques mots ?
00:27:19Pour toi, j'en ai plus quelques-uns, chérie.
00:27:21Je suis là, les gars.
00:27:23Je viens.
00:27:25À partir de maintenant, après chaque renvoi,
00:27:28tu vas dans sa cellule de détention
00:27:31relayer tout ce que je te donne.
00:27:33Tu fais la même chose tous les matins.
00:27:35Sans qu'elle ne vienne ici, tu transmets ce que j'ai dit.
00:27:37OK ?
00:27:38Même chose tous les jours.
00:27:40Prends de bonnes notes.
00:27:42Et dis-moi tout ce qui te semble important.
00:27:45Suis-je bien clair ?
00:27:47Regardez-moi ça.
00:27:49La confiance s'installe.
00:27:52Ne laisse pas ça te monter à la tête.
00:27:55Nous verrons ce que nous verrons.
00:27:58Oui, je suis enfin là.
00:28:00Je suis là.
00:28:02Ça valait la peine d'attendre.
00:28:05Je suis désolé.
00:28:22Bonsoir, Mesdames et Messieurs.
00:28:24Je vous parle ce soir
00:28:26à un moment très sérieux de notre histoire.
00:28:28Depuis des mois maintenant,
00:28:30la certitude que quelque chose de ce genre
00:28:32pourrait arriver a plané au-dessus de nos têtes.
00:28:34C'est terminé maintenant
00:28:36et il n'y a plus de doute.
00:28:39En attendant, nous, le peuple,
00:28:41sommes déjà prêts pour l'action.
00:28:51Comment ont-ils pu faire ça, Max ?
00:28:54L'Amérique est neutre.
00:28:56Pourquoi votre allié nous attaquerait-il ?
00:28:58Notre allié.
00:29:00Non, ce n'est pas ce pour quoi j'ai signé.
00:29:03Gretz, s'il te plaît, fais attention à tes paroles.
00:29:15Max !
00:29:28Max !
00:29:41Savez-vous qu'après la dernière guerre,
00:29:45les Américains ont acheté les ruines du château allemand
00:29:49et les ont déplacées pierre par pierre aux États-Unis ?
00:29:53Ils pensaient qu'ils pouvaient acheter notre histoire nationale.
00:29:58Ils étaient très naïfs pour penser que l'Europe respectait la richesse.
00:30:02Il leur permettrait d'acheter ce qui manquait à leur culture.
00:30:07Vous le saviez ?
00:30:10Non.
00:30:18L'Amérique est jeune.
00:30:20Nous pouvons pardonner les erreurs de la jeunesse,
00:30:23mais leur arrogance est inacceptable.
00:30:27Ils ne respectent pas nos milliers d'années d'histoire.
00:30:32Ils nous prêchent la morale.
00:30:37Ils ont l'incapacité de distinguer le vrai du faux lors des filaments.
00:30:46La seule différence aujourd'hui dans l'Amérique que vous avez quittée
00:30:50est qu'elle s'est encore plus dégradée.
00:30:54Ah oui.
00:30:56Leur capitalisme a produit une poignée d'hommes riches
00:31:00et une nation d'esclaves qui pensent être libres.
00:31:04Leur film Hollywood glorifie le style de vie de quelques privilégiés,
00:31:08pendant que le reste du pays continue de fantasmer qu'un jour ça pourrait être eux.
00:31:14Ils sont trop inintelligents pour réaliser les quelques centimes qu'on leur verse
00:31:19pour qu'ils se brisent le dos, qu'il ne leur apportera jamais rien.
00:31:24Une nation d'idiots imaginatifs et rêveurs.
00:31:31Pourquoi les défendez-vous ?
00:31:35Les États-Unis sont en train de s'effondrer.
00:31:39Leurs dirigeants ont attendu cette opportunité.
00:31:43Ils veulent une guerre.
00:31:47Vous savez pourquoi ?
00:31:50Non.
00:31:51Le président a conduit la nation vers une catastrophe économique
00:31:55à laquelle il n'y a aucune issue.
00:31:57Une génération entière de jeunes perdus et sans emploi.
00:32:03Le pays est au bord de la révolution,
00:32:05alors il envoie leur fils pour se faire massacrer.
00:32:10Nous ne ferons la guerre à l'Amérique que pour sauver le peuple et le gouvernement,
00:32:14de leur montrer la voie à suivre.
00:32:18Vous avez rencontré le succès ici.
00:32:22Vous avez une vie.
00:32:25Oui.
00:32:31Ne choisissez pas de suivre aveuglement une voie en raison d'un autre lieu de naissance.
00:32:38L'Allemagne vous a ouvert les bras.
00:32:41Restez avec nous, vous saurez savoir.
00:32:44Je sais à quoi ressemble la victoire.
00:32:48Je n'ai pas vous rappelé que votre passeport américain
00:32:51et vos documents de voyage ont été confisqués.
00:32:55C'est un serment d'allégeance au Reich.
00:33:00Vous devez signer si vous voulez rester ici.
00:33:14Allons-y.
00:33:16Allons-y.
00:33:42Pardonnez-moi.
00:33:44Je m'appelle Gellers.
00:33:46Mon nom est Billy Owen.
00:33:54Allez-vous rester là comme un citron perdu
00:33:57ou avez-vous une note que vous aimeriez me lire à voix haute ?
00:34:03Je n'ai pas de note.
00:34:06Quel dommage.
00:34:09Je peux ?
00:34:10Oui.
00:34:14Allez-y.
00:34:30Monsieur Laughlin, je pense que...
00:34:32Je ne suis pas sûr de me soucier de ce que pense Monsieur Laughlin.
00:34:38C'est le meilleur, mademoiselle Gellers.
00:34:40Le meilleur en quoi ? Un procès rapide et une exécution encore plus rapide ?
00:34:43Le meilleur pour ne rien dire ?
00:34:45Le meilleur pour faire des plaisanteries
00:34:47parce qu'il a fait un excellent travail dans ces deux domaines aujourd'hui.
00:34:50Mais sa réputation...
00:34:52C'est ce qui est vraiment important ici, n'est-ce pas ?
00:34:55Le frelon vert ?
00:34:57Le tueur de juges ?
00:35:01Un jury de 12 personnes qui me détestent déjà
00:35:07pourrait ne pas se soucier de la réputation de mon avocat ?
00:35:14Il m'a dit que tout cela s'arrangerait rapidement.
00:35:20Que j'aurai une autre chance à Broadway avec toute cette publicité.
00:35:29Mademoiselle Gellers, il a...
00:35:33Il essaie de vous aider.
00:35:37Je ne peux pas.
00:35:39Il a...
00:35:42Il essaie de vous aider.
00:35:48Je me posais la question quand je vous ai vu dehors.
00:35:52Et malheureusement, j'avais raison.
00:35:56Vous êtes aussi naïfs et stupides que vous en avez l'air.
00:36:02Vous devriez y aller, Billy Owen.
00:36:09Merci, mademoiselle Gellers. Je vous souhaite une bonne journée.
00:36:14S'il vous plaît.
00:36:40Qu'est-ce que tu lui as pris ?
00:36:42Elle est née dans le Maine, dans un foyer désuni.
00:36:44Ses parents ont fini à se séparer alors qu'elle était encore adolescente.
00:36:48Elle est allée à l'université pour étudier le théâtre.
00:36:50En fait, elle était une choriste.
00:36:52Il a fait aussi un peu de vaudeville, aussi.
00:36:54Il ne veut plus voir le monde.
00:36:57C'est ce que je suis en train de dire.
00:36:59Vous ne m'avez pas fait confiance.
00:37:01Vous ne m'avez pas fait confiance.
00:37:03Vous ne pouvez pas vous en faire confiance.
00:37:05Je vous dirai ce que je vais vous dire.
00:37:07Il a fait aussi un peu de vaudeville.
00:37:09Il a déménagé à Berlin en 1933, où il a enseigné l'anglais.
00:37:12Qu'est-ce que tu... Tu me donnes ça à l'écrologie ?
00:37:15Excusez-moi.
00:37:17Tout ce que tu viens de dire était dans le journal de ce matin.
00:37:20Je l'ai lu.
00:37:21C'est vrai ?
00:37:21Oui.
00:37:24Elle ne t'a pas parlé du tout, n'est-ce pas ?
00:37:27Non.
00:37:28Non.
00:37:31Tu sais que le Sénat a une équipe de passepôles ?
00:37:34Ils ont gagné cinq grands Jeux l'année dernière.
00:37:36Ils en ont perdu 104.
00:37:38Ils ont terminé à la dernière place de la Ligue américaine.
00:37:4247 Jeux derrière l'équipe en première place.
00:37:45Il a finalement remporté le championnat.
00:37:48Les Yankees de New York.
00:37:49Les gagnants se soucient de gagner.
00:37:53Les perdants se soucient des gagnants.
00:37:56Bon, monsieur, je ne suis pas sûr de comprendre.
00:37:59Tu n'iras pas très loin en chassant les ambulances
00:38:02avec cette jambe de poids.
00:38:04Très bien.
00:38:05Vérouille avant de partir.
00:38:09Oui, monsieur.
00:38:12Votre honneur, l'accusation voudrait faire passer
00:38:15l'enregistrement du 17 juin 1943.
00:38:21Ici, Berlin.
00:38:23Berlin appelle les mères et les épouses américaines.
00:38:26C'est une honte pour le peuple américain
00:38:29de ne pas se sensibiliser
00:38:31à ce que Franklin Roosevelt fait aux païens
00:38:34de votre pays et de mon pays.
00:38:37Et je refuse de participer à cela.
00:38:40Et je persiste à me battre contre ça.
00:38:43Vous pouvez faire porter l'uniforme américain à nos garçons.
00:38:46Vous pouvez mettre un fusil dans leurs mains.
00:38:49Vous pouvez les envoyer à travers les frontières
00:38:52pour détruire l'Allemagne.
00:38:54Mais vous ne pourrez jamais amener la compréhension
00:38:56entre les Américains et les Britanniques.
00:39:02Je dis oubliez Roosevelt.
00:39:04Et Churchill, qui ont rendu cette guerre possible.
00:39:07En tant qu'Américaine, je reste ici, de ce côté de la barrière,
00:39:11parce que l'Allemagne est du bon côté.
00:39:14En réalité, il n'y a pas de guerre entre l'Allemagne et l'Amérique,
00:39:18mais une guerre entre les Juifs et les païens.
00:39:20Et j'allais oublier, je voudrais dire bonjour
00:39:23à la 36e division d'infanterie
00:39:25qui vient de se poser à proximité de Tobrouk.
00:39:27Peut-être que ce soir, elle dira quelque chose sur l'unité de Jimmy.
00:39:31Vous serez bientôt accueillis
00:39:32par une importante équipe de bienvenues allemandes.
00:39:35Et pendant que vous êtes là-bas à vous battre pour Roosevelt
00:39:38et toutes ses cohortes juives,
00:39:40j'espère vraiment qu'en revenant dans votre ville natale,
00:39:43personne ne fera les yeux doux à votre chéri.
00:39:46Pensez-vous à ce que vos petites amies et vos femmes font ce soir, les gars ?
00:39:51Vous ne pouvez pas vraiment les blâmer de vouloir s'amuser, n'est-ce pas ?
00:39:55La dernière chose au monde qu'elles veulent,
00:39:57c'est que vous soyez mutilés et brisés
00:39:59en combattant avec l'imbattable armée allemande.
00:40:02Toute fille aime avoir son homme en une seule pièce.
00:40:05Je dis ça seulement parce que je tiens à vous.
00:40:08Je ne veux pas voir vos vies gâchées
00:40:10pour cet handicapé mental, moral et physique qu'est votre président.
00:40:16Et maintenant, un peu de musique.
00:40:25Oui !
00:40:26Nous n'avons pas de bananes
00:40:30Nous n'avons pas de bananes aujourd'hui
00:40:34Nous avons des haricots et des oignons
00:40:39On nous dit qu'elle est plus populaire aux États-Unis
00:40:41que n'importe lequel de nos autres animateurs.
00:40:45Douze millions d'auditeurs.
00:40:47Et des tomates
00:40:49Elle reçoit même des courriers de fan.
00:40:51Et des pommes de terre
00:40:55Oui ! Nous n'avons pas de bananes
00:41:10Dis à mademoiselle Gillard
00:41:11que je voudrais lui parler quand l'émission sera terminée.
00:41:15Compris.
00:41:25Oui ! Nous avons des haricots et des oignons
00:41:29Nous avons des pommes de terre
00:41:34Et oui !
00:41:36Viens, les garçons. Bon travail.
00:41:40C'est méga.
00:41:47Est-ce que ça vous plaît de travailler avec la radio ?
00:41:53Oui.
00:41:56Vous êtes bien payée, bien traitée.
00:41:59Vous ne gagnez plus d'argent que vous n'en avez jamais gagné à New York, n'est-ce pas ?
00:42:03Oui.
00:42:06C'est vraiment une position prestigieuse.
00:42:10Le monde écoute votre marge d'erreur inminime.
00:42:19Vous comprenez.
00:42:20Je ne suis pas certain.
00:42:22Vous êtes sortie du script aujourd'hui.
00:42:25Non.
00:42:37Nous, les filles, avons aussi des besoins, vous voyez.
00:42:40La dernière chose que nous voulons dans ce monde,
00:42:42c'est que vous soyez tous mutulés et brisés.
00:42:45Un battable.
00:42:49Euh, oui.
00:42:50Désolé, qu'est-ce que c'était, ça ?
00:42:53Oui.
00:42:55Est-ce que c'est ce que j'avais écrit ?
00:42:59C'est ce dont je me souviens.
00:43:01Vous êtes sortie du script.
00:43:04Docteur Gordon,
00:43:05je ne suis pas certain de ce que vous avez écrit.
00:43:07Je ne suis pas certain de ce que vous avez écrit.
00:43:09Je ne suis pas certain de ce que vous avez écrit.
00:43:11Je ne suis pas certain de ce que vous avez écrit.
00:43:13Vous êtes sortie du script.
00:43:14Docteur Goebbels,
00:43:16depuis le début de ma carrière de comédienne,
00:43:18on m'a appris que l'on est censé transmettre des sentiments.
00:43:20Pas nécessairement mot pour mot,
00:43:22si bien que parfois on sort du script.
00:43:29Docteur Goebbels.
00:43:35Un battable.
00:43:38C'est tout simplement le contraire de battable.
00:43:43Il n'y a pas de contraire pour le mot invincible.
00:43:48C'était le mot que j'avais utilisé pour le script.
00:43:52Vous n'avez pas réussi à l'exprimer correctement.
00:44:14Je suis sortie du script.
00:44:17Je ne suis pas certain de ce que vous avez écrit.
00:44:20Je ne suis pas certain de ce que vous avez écrit.
00:44:23Je ne suis pas certain de ce que vous avez écrit.
00:44:35As-tu remarqué quelque chose, Max, quand tu es parti ?
00:44:38Non.
00:44:43Je veux partir d'ici.
00:44:48J'ai une idée pour une nouvelle émission.
00:44:53Ça appellera des lettres pour la maison.
00:44:58Nous visiterons des camps de prisonniers de guerre,
00:45:03et tu interviveras des prisonniers de guerre américains.
00:45:08Ça montrera aux parents à la maison que leurs fils sont en vie,
00:45:13et qu'ils sont bien soignés.
00:45:18Dr. Goebbels devrait approuver, parce que ça montrera que les Allemands
00:45:23traitent les Américains avec beaucoup de gentillesse et d'attention.
00:45:28Les soldats pourront enregistrer des messages et les envoyer à la maison.
00:45:33Bonjour tout le monde, Midge à l'appareil.
00:45:38Je suis en train d'interviewer un très gentil soldat nommé Harold, de New York City,
00:45:43et Harold aimerait parler à sa soeur et à sa mère.
00:45:48Tout le monde se brancherait, parce qu'ils recevront des nouvelles plus rapidement que partout ailleurs.
00:45:53Tu es courageux et beau pour moi.
00:45:58Ok, faisons un gros sourire ici.
00:46:03Après tout, les Allemands et les Américains ne sont pas vraiment des ennemis.
00:46:08Quelqu'un veut du nectar aux apennins ?
00:46:13Oui, c'est en fait un peu plus fort que celui des apennins.
00:46:18Peut-être la famille ou une amoureuse ?
00:46:23Allisons et lui dis que je l'aime.
00:46:28Un, deux, trois, maximum !
00:46:33Êtes-vous certain que la femme qui vous interview en tant que prisonnier de guerre,
00:46:38alors qu'elle était déguisée dans l'uniforme de la Croix Rouge,
00:46:43est cette femme juste là ?
00:46:48Tout le monde arrêtait de chuchoter que c'était la fameuse Daisy Sally,
00:46:53mais elle se faisait appeler autrement.
00:46:57Et comment avez-vous réagi ?
00:47:02Pour vous dire la vérité, j'ai eu du mal à me concentrer sur tout ce qu'elle disait.
00:47:07Et pourquoi cela ?
00:47:13Vraiment ? Je ne comprends pas bien. Pouvez-vous décrire ce que c'était ?
00:47:18Eh bien, monsieur, quand elle avançait un peu,
00:47:23oui, pour ajuster le micro, oui, je vois un peu beaucoup.
00:47:28Vous en avez vu beaucoup ? Bien. Pouvez-vous décrire ce que vous avez vu ?
00:47:33Je ne sais pas si je peux le dire en public, monsieur. Oh, allez !
00:47:38Vous pouvez le dire ? Vous pouvez le dire ici ?
00:47:41Écoutez, je suis sûr que tout le monde ici a entendu un peu de tout pendant ce procès.
00:47:46N'allez-vous pas ? Allez-vous pas nous éclairer, s'il vous plaît ?
00:47:49Êtes-vous sérieux, monsieur ?
00:47:53Je suis aussi sérieux que la plaque de métal dont enfront mon bord.
00:47:58Il y a la vie d'une femme en jeu.
00:48:01Vous avez témoigné qu'elle vous a en quelque sorte fait dire des choses
00:48:05que vous n'avez pas dit normalement. Alors, qu'est-ce qui est si secret ?
00:48:09Vous ne pouvez pas le révéler. Libérez-vous, allez, on écoute.
00:48:13Il n'y avait pas que le décolleté qui ressortait, monsieur.
00:48:17Elle ne portait aucun sous-vêtement.
00:48:22Ah, eh bien, c'est compréhensible.
00:48:27Vous ne pensez pas ? La défense fait une pause.
00:48:32Vous avez été interviewé en tant que prisonnier de guerre, correct ?
00:48:35Oui, monsieur, je faisais partie de la 29ème division de l'armée quand j'ai été capturé.
00:48:41D'accord. Où est-ce qu'on l'appelle ?
00:48:44On l'appelle la ville la plus géniale du monde.
00:48:47Alors, qui avez-vous à Minot ?
00:48:49J'ai ma fiancée, Margaret, et notre fils, il ressemble beaucoup à son papa.
00:48:53J'en suis sûre, j'en suis sûre. Et qu'est-ce que vous aimeriez leur dire ? Comment allez-vous ?
00:48:58La fièvre est tombée, le moral est bon. J'ai un petit éclat d'obus qui me chatouait la jambe, mais ça ira.
00:49:04M'a dit à moi et à un autre groupe de soldats blessés que nos proches seraient heureux d'entendre que nous sommes toujours en vie et qu'on nous traite bien.
00:49:10Êtes-vous bien traité ?
00:49:12Non, monsieur, pas exactement.
00:49:15Mais bon, je suppose que vous êtes dans un hôpital de fortune, et qu'ils font du mieux qu'ils peuvent, vu les circonstances.
00:49:20Ils ne font pas grand-chose, madame.
00:49:22La vie d'un soldat, on la prend comme elle vient.
00:49:26Salut tout le monde, c'est Midge.
00:49:29Je vous parle depuis un hôpital en Allemagne, où j'ai un beau jeune soldat nommé Andrew, qui vient de la Caroline du Nord.
00:49:36Pouvez-vous identifier la personne qui vous a interrogé dans un camp de prisonniers ?
00:49:40C'était elle. Je lui ai dit que je reconnaissais sa voix.
00:49:44Qu'est-ce qu'elle a dit ?
00:49:45Elle a souri et dit « J'imagine que vous me connaissiez en tant qu'Aziz Salih ».
00:49:49Et que lui avez-vous répondu ?
00:49:53Je lui ai dit que nous la connaissions sous quelques autres noms.
00:50:01Après que vous et les autres lui ayez parlé, que s'est-il passé ?
00:50:04Eh bien, je ne savais pas à ce moment-là, monsieur.
00:50:06Mais quand je suis rentré à la maison, j'ai découvert qu'ils avaient modifié les cassettes pour que ça ressemble à quelque chose de complètement différent.
00:50:12Vous pouvez se rappeler de quelque chose de précis ?
00:50:14Elle a donné l'impression que nous pensions que c'était une honte ce que le président Roosevelt avait permis qu'il arrive, et à nous les combattants que c'était une guerre futile.
00:50:21Cette femme a vendu notre pays.
00:50:23Oui, vous l'avez mentionné à plusieurs reprises maintenant.
00:50:27Elle vous a sapé le moral ?
00:50:30Absolument. Vraiment, elle a fait ça.
00:50:32Vraiment ? Elle a fait ça ?
00:50:33Comment vous a-t-elle sapé le moral ? C'est ce que j'aimerais. Comment a-t-elle fait ?
00:50:38Elle a été bouleversée par cette femme travaillant pour les Allemands. Je vois maintenant que vous étiez parachutiste.
00:50:42Eh non, vous étiez un parachutiste.
00:50:44Vous savez, vous aviez l'habitude de voler, derrière les lignes ennemies, de sauter, non ?
00:50:49Exact, oui.
00:50:51Vous vous souvenez d'une chanson intitulée « L'Allemagne est en marché » ?
00:50:56Vous vous souvenez de ça ?
00:50:58Ça ne me dit rien, non.
00:51:00Non ? Eh bien, peut-être que ça va aider.
00:51:02Pilly !
00:51:21Je me souviens de l'air.
00:51:23Oui. Comme vous le dites maintenant, cela a affecté votre moral ? Votre volonté de combattre dans cette guerre ?
00:51:30C'est ce que j'ai dit.
00:51:32C'est un peu hypersensible pour un homme qui saute des avions, derrière les lignes ennemies. Vous ne croyez pas ?
00:51:38Objection.
00:51:39Objection.
00:51:40Retenu. Attention, vous mettez les pieds, M.Lowley.
00:51:43Je suis désolé d'avoir fait ça.
00:51:46Retenu. Attention, vous mettez les pieds, M.Lowley.
00:51:49Je suis désolé d'avoir mis le pied sur la vérité. Votre honneur.
00:52:16M.Lowley, je peux vous demander quelque chose ?
00:52:19Oui, mais fais vite, Pilly, s'il te plaît.
00:52:22Quoi ?
00:52:23Avez-vous pensé à utiliser une première amendement comme défense ?
00:52:27Eh bien, c'est un truc de jeunes premières, Pilly.
00:52:30Introduction à la loi 101.
00:52:34L'accusation dit « A la idée et couragez nos ennemis ».
00:52:38Tu veux plaider à liberté d'expression ?
00:52:41Je suis désolé.
00:52:42Très bien. Et qu'en est-il de la loi sur l'expatriation de 1968 ?
00:52:48Je n'ai pas le temps pour ça, Pilly, s'il te plaît.
00:52:51Elle a renoncé à sa citoyenneté américaine.
00:52:53Elle a juré allégeance au troisième Reich.
00:52:55Oui. Ah.
00:52:56Hein ?
00:52:57Ah. C'est juste.
00:53:01Tu sais, ce n'est pas que tu ne sois pas intelligent, Pilly.
00:53:04Tu es juste et stupide. C'est tout.
00:53:06Monsieur, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:53:08Tu sais, il y a des choses qu'ils ne t'apprennent pas à l'école de droit.
00:53:12Comme comment le monde fonctionne.
00:53:14Tu sais, la vue d'ensemble.
00:53:16Les acteurs sur une scène ne sont pas les seuls à avoir un rôle à jouer.
00:53:21Et tous les joueurs de ce jeu ne se présentent pas au tribunal.
00:53:26Les journaux doivent se vendre.
00:53:28Les politiciens font des promesses qu'ils doivent tenir.
00:53:32Et les Américains...
00:53:34Ils ont besoin de représailles pour la guerre, n'est-ce pas ?
00:53:41Avez-vous passé un accord ?
00:53:44Eh bien, de quoi ? De quoi tu parles ?
00:53:46Bien sûr, j'ai passé un accord.
00:53:48J'ai passé un accord, bien sûr.
00:53:50Je passe toujours un accord.
00:53:52Je ne serai pas ici.
00:53:54Je n'avais pas passé un accord.
00:53:56La fiche de poste.
00:53:58Très bien.
00:54:00Et si, imaginons...
00:54:02Je plaide l'expatriation.
00:54:04Tu sais ce que ça veut dire ?
00:54:06Pour tous les autres Américains qui sont allés là-bas
00:54:09et qui ont contribué à l'effort de guerre allemand,
00:54:12maintenant, personne ne sera tenu responsable de ses actes, n'est-ce pas ?
00:54:16Qu'est-ce que ça voudrait dire ?
00:54:18Tu comprends ?
00:54:20Mais il n'a rien fait.
00:54:22Qu'est-ce que tu as dit ?
00:54:24Mais il n'a rien fait.
00:54:26Mon garçon, tu as quelques os en plus.
00:54:29Mon garçon, tu as quelques os en plus dans ta tête.
00:54:33Peu importe, Billy.
00:54:35Mets-toi bien ça dans le crâne.
00:54:37Ça n'a pas d'importance.
00:54:39Ça ne signifie rien pour vous, monsieur.
00:54:41Je connais l'image de la mort.
00:54:44Tu comprends ?
00:54:46Je l'ai fait encadrer juste ici.
00:54:48Tu l'avais vu ?
00:54:52Je suis désolé, monsieur.
00:54:54Je...
00:54:57Je ne le savais pas.
00:54:58Non, parce que ta bouche est ouverte.
00:55:01Écoute, ne viens pas ici avec ta bite en feu.
00:55:04Pour remettre en cause ma moralité,
00:55:06tu continues à prendre des notes
00:55:08et à rêver de sauter les exputes de Gobel.
00:55:11Je continue. Je ne rêve pas de m'envoyer dans l'air.
00:55:14Et alors, réveille-toi, butin !
00:55:20Tu veux garder ton poulot, Billy ?
00:55:22Sérieusement ?
00:55:24Oui.
00:55:25Tu veux le garder ?
00:55:27Oui, monsieur.
00:55:28Fais-moi plaisir.
00:55:30Ferme ta bouche pendant le procès.
00:55:32Au palais de justice, tu garderas ton poulot.
00:55:37Oui, monsieur.
00:55:39Tu vois ? On vient de passer un accord.
00:55:56La cuisine est fermée, petit.
00:55:58Revenez une autre fois.
00:56:03Je vous ai écoutés pendant la guerre.
00:56:07Vous m'avez fait rire, mais un autre ne le faisait.
00:56:11Je n'étais pas le seul, d'ailleurs.
00:56:16Je regarde tous ces gars venir,
00:56:18et je ne sais pas pourquoi,
00:56:20mais je ne suis pas le seul.
00:56:23Je regarde tous ces gars venir exagérer ce qu'ils ont ressenti.
00:56:28Ça me met vraiment en colère.
00:56:34Je sais que je ne suis pas le gars qui pose les questions, mais...
00:56:41Je veux juste que vous sachiez que je suis de votre côté.
00:56:47Les cartes ont beau être empilées contre nous,
00:56:50mais je ne suis pas revenu d'Okinawa sans avoir appris à me battre.
00:57:08Merci pour vous.
00:57:21Je me sens comme une enfant à Noël.
00:57:26Merci.
00:57:32Ok, petit.
00:57:34Pardon.
00:57:50Merci.
00:58:20Merci.
00:58:50Merci.
00:59:20Merci, merci. C'est un honneur pour moi.
00:59:51À l'extérieur des casernes, à la lumière du coin,
00:59:55je resterai toujours là et t'attendrai la nuit.
01:00:00Nous allons créer un monde de lumières,
01:00:04un monde de lumières,
01:00:07un monde de lumières,
01:00:10un monde de lumières,
01:00:13un monde de lumières,
01:00:16un monde de lumières,
01:00:19un monde pour deux.
01:00:21Je t'attendrai toute la nuit.
01:00:26Pour toi, Lily Marlin.
01:00:30Pour toi, Lily Marlin.
01:00:35Tu as été merveilleuse ce soir.
01:00:37Tu me dis juste ce que je veux entendre.
01:00:40J'ai une idée pour une nouvelle pièce à la radio.
01:00:44C'est l'histoire d'une mère américaine qui rêve
01:00:48que son fils meurt dans une invasion de l'Europe.
01:00:53Mademoiselle Gillard, venez avec nous.
01:01:17C'est très joli.
01:01:32Très joli.
01:01:38C'est beau, non?
01:02:08Très joli.
01:02:39Je pense vraiment que tu es la première pute.
01:02:42Je pense vraiment que tu es la première pute.
01:02:44C'est ça, vraiment.
01:03:08Si tu viendras ici tous les matins,
01:03:34tu feras exactement ce qu'on t'a dit.
01:03:37Compris?
01:03:43Maintenant, dehors.
01:03:46Dehors!
01:03:58Ok, merci.
01:04:03Oui, c'est moi.
01:04:07Très bien.
01:04:08Donc,
01:04:10Billy m'a envoyé ici.
01:04:12Il m'a dit que vous vouliez me parler.
01:04:14Vous avez quelque chose à dire qui changera toute l'affaire.
01:04:17J'ai essayé de tuer le docteur Joseph Goebbels.
01:04:22C'est pour ça que vous m'avez fait venir ici pour me dire ça?
01:04:26Oui.
01:04:27Oui.
01:04:28Ça ne représente pas quelque chose pour vous.
01:04:31Quelqu'un vous a vu essayer de faire ça?
01:04:34Quelqu'un que nous pouvons appeler à témoigner?
01:04:37Personne?
01:04:39Non.
01:04:41Alors ça n'a pas eu lieu.
01:04:44Mais c'est vrai.
01:04:45Oui.
01:04:50Parlez-moi.
01:04:51Dites-moi cette vérité.
01:04:59Allons-y.
01:05:02Ok.
01:05:03Docteur Goebbels voulait que je vienne à son hôtel.
01:05:06Oui.
01:05:07Et j'étais dans la chambre.
01:05:08Oui.
01:05:09Et il y avait un revolver sur la table.
01:05:11J'ai pris l'arme,
01:05:13je l'ai pointée sur sa tête,
01:05:15et j'ai appuyé sur la gâchette.
01:05:19Et ensuite?
01:05:23Pas de munitions.
01:05:26Pas de munitions?
01:05:27J'espérais le tuer.
01:05:31Espérez l'espoir.
01:05:34Ce n'est pas la meilleure situation dans laquelle se trouve, n'est-ce pas?
01:05:38Non.
01:05:41Quelqu'un a vu ça maintenant?
01:05:43Non.
01:05:44J'en ai parlé à Max.
01:05:46Oui, bien.
01:05:48Max est mort.
01:05:50Oui.
01:05:51Donc votre tentative d'assassinat a échoué.
01:05:56Vous n'avez aucun témoin.
01:05:59Et maintenant, tous ceux qui étaient en vie à l'époque sont morts.
01:06:05Mais c'est la vérité.
01:06:09Vous devez le prouver.
01:06:14Ce qui est la réalité, et ce que nous devons accepter, n'est pas toujours la vérité, et c'est ça la vérité.
01:06:23J'ai vécu en Allemagne pendant cinq ans, avant même que la guerre n'éclate.
01:06:28J'avais une vie là-bas, j'étais amoureuse.
01:06:31Je n'ai jamais connu ces choses-là aux Etats-Unis.
01:06:37Et ils avaient pris mes papiers, M. Laughlin.
01:06:40Je ne pouvais aller nulle part.
01:06:42Je ne pouvais pas retourner aux Etats-Unis.
01:06:45Qu'est-ce que j'étais supposé faire?
01:06:48Tout le monde aime à penser qu'il fera toujours ce qu'il faut, qu'il fera toujours le bon choix.
01:06:55Mais ce n'est pas comme ça en temps de guerre.
01:06:59Il n'y a pas de bien ou de mal.
01:07:05Il n'y a que la mort et la survie.
01:07:09Et j'ai fait ce que j'ai pu pour survivre.
01:07:14Qu'auriez-vous fait, M. Laughlin?
01:07:21J'aurais sûrement essayé de tuer Goebbels aussi.
01:07:30Berlin, le 11 mai 1944
01:07:36Et si Berlin parle?
01:07:38Et quand Berlin parle, ça vaut le coup d'écouter.
01:07:47Au lieu de notre programme habituel, nous voulons présenter une pièce intitulée « Vision d'une invasion ».
01:07:54Vous avez joué la pièce « Vision d'une invasion ».
01:07:57De quoi vous souvenez-vous à propos de Mademoiselle Gillis?
01:08:00C'était une bonne actrice.
01:08:02Donc, elle prenait le rôle au sérieux.
01:08:04Extrêmement, monsieur.
01:08:05Objection, votre honneur.
01:08:07L'opinion du témoin sur la performance de Mildred Gillard n'y ont aucun caractère.
01:08:12Vous n'avez pas à suer.
01:08:14Bien sûr que si.
01:08:15Elle était la star d'une pièce radiophonique qui présidait que les soldats américains seraient massacrés comme des cochons.
01:08:20C'était une guerre psychologique dans laquelle elle était un soldat.
01:08:23Vous savez, parfois je fais des rêves.
01:08:26Des prémonitions.
01:08:27Je n'arrête pas de penser à celui que je viens de faire
01:08:30concernant tous nos jeunes hommes qui se préparent pour le jour J et l'invasion de la France.
01:08:35Le jour J.
01:08:37Ce jour représentera le malheur, le désastre, la défaite et la mort.
01:08:40Avez-vous envisagé de ne pas accepter votre rôle dans la pièce?
01:08:44Non, bien sûr que non.
01:08:46Pourquoi pas?
01:08:47Dire non n'était pas possible.
01:08:49Que se serait-il passé si vous aviez refusé de jouer votre rôle?
01:08:53Ma femme, mes enfants et moi-même aurons pu être envoyés dans un camp de concentration.
01:08:59Venez avec moi de l'autre bout du monde pour que la vision des vilains continue.
01:09:03Dans son rêve, il voit son fils découragé à bord d'un navire militaire parlant à son copain.
01:09:10Ils disent que nous avions le feu vert pour débarquer les plages.
01:09:14Je me demande ce qui va nous arriver.
01:09:17J'ai le sentiment au fond de moi que nous ne reverrons jamais les Etats-Unis.
01:09:21Je pensais juste à ce que maman faisait maintenant, à ce qu'elle avait entendu.
01:09:26Je rêvais, mon fils, mais tu es réel.
01:09:30Tu es chez toi, en sécurité.
01:09:33Alan, je suis tellement heureuse.
01:09:36Monsieur Oppen, vous étiez le directeur de la division Outre-mer,
01:09:41de la société allemande de radiodiffusion pendant la guerre, n'est-ce pas?
01:09:45Oui, monsieur.
01:09:46Vous vous souvenez que l'accusé travaillait sur une pièce radiophonique nommée Vision de l'invasion?
01:09:53Oui, j'étais là quand ils l'ont enregistrée.
01:09:56Vous vous rappelez si tout le monde dans la pièce, comprime Mademoiselle Gillard, lisait un script?
01:10:02Oui, monsieur, ils avaient toujours un script.
01:10:05Oh! Quelque chose d'horrible est arrivé! Alan est mort!
01:10:10Qu'est-ce qu'il y a, ma chérie? Encore des cauchemars?
01:10:14Il était juste ici, dans la pièce. Il était réel.
01:10:19Qui était le scénariste?
01:10:21Max Ottococciut.
01:10:23Ah, Mademoiselle Gillard.
01:10:25Non, non.
01:10:27Bravo.
01:10:32A la santé.
01:10:37Tu as été fantastique. Tout le pays écoutait.
01:10:41Docteur Kuvels, le fureur lui-même.
01:10:44Hum, est-ce que ça peut être bénéfique?
01:10:47Hum, en quelque sorte, bien sûr.
01:10:51Max? Max?
01:10:54C'est rien, peut-être le vent. Je suis fatigué, le stress c'est tout.
01:10:58Tu dois te reposer.
01:11:00Non, non, maintenant on fait la fête. C'est un nouveau débat pour nous.
01:11:05Je l'espère.
01:11:07Max, tu as de la fièvre. On doit te mettre au lit. Viens.
01:11:12Dites-moi, est-ce que vous vous rappelez vous avoir vu Mademoiselle Gillard dévier du script pendant cette production?
01:11:18Vous savez dire les mots qu'elle voulait dire?
01:11:20Non.
01:11:21Vous vous souvenez d'une fois où les acteurs, lors de l'une des lectures des programmes, ont dévié du script, ont refusé de suivre les instructions écrites sur le script?
01:11:32Oui.
01:11:34Et qu'arrivait-il à ceux qui refusaient de suivre les instructions?
01:11:40Ils ont disparu.
01:11:42Disparu? Volatilisés?
01:11:45Non, monsieur.
01:11:47Non? Que leur est-il arrivé?
01:11:49L'homme qui occupait le poste avant moi l'avait fait.
01:11:53Que lui est-il arrivé?
01:11:55La famille et lui ont été envoyés dans un camp de concentration.
01:12:00Donc, il n'aurait pas été autonome que si Mademoiselle Gillard avait refusé de lire le script ou de suivre les notes, que la même chose lui arrive?
01:12:10Soit ça, soit elle aurait été abattue comme plusieurs autres diffuseurs que nous connaissions tous.
01:12:17Avez-vous déjà été menacé dans le cadre de votre travail?
01:12:21Objection.
01:12:23C'est ridicule, votre honneur.
01:12:25Maître, approchez-vous de la barre.
01:12:28Votre honneur, nous avons établi maintes et maintes fois dans ce procès que la peur de la punition ne constitue pas une punition réelle.
01:12:41La défense continue de mettre des témoins à la barre et les pousse à dire qu'ils craignaient pour leur vie, ce qui n'a jamais été la question en jeu.
01:12:49Le monde entier sait que la vie en Allemagne est effrayante, mais cela n'excuse en aucun cas un acte criminel.
01:12:56Je ne sais pas comment rendre cela plus clair.
01:12:58Si la défense pouvait produire un témoin qui était réellement menacé lui-même, nous n'aurions aucune objection.
01:13:05M. Kelly, avez-vous quelque chose à ajouter?
01:13:08Non. Je pense que ça résume bien la situation.
01:13:12Oserais-je demander, M. Lowling?
01:13:14Pour elle, les mots ne parlent pas, votre honneur.
01:13:18Donc, s'il le faisait, nous aurions beaucoup de témoins.
01:13:21En l'état actuel des choses, vous ne pouvez pas citer à comprendre quelqu'un qui est six pieds sous terre.
01:13:27Et je suis tenu de respecter les règles, c'est tout.
01:13:29Et les oui-dire et les spéculations ne sont pas autorisées dans une cour de justice.
01:13:34Merci, votre honneur.
01:13:36Je ne savais pas ça.
01:13:396 juin 1944, jour J.
01:13:42Et le 5 juin 1944, comme vous le voyez ici, une flotte de plus de 4000 navires partit d'Angleterre.
01:13:52Paris est libéré.
01:13:53Les foules, enthousiastes, descendent dans la rue alors que les alliés accélèrent à travers la périphérie.
01:13:58La liberté revient en Grèce.
01:14:00Le Maréchal von Rundstedt a frappé avec 20 divisions sur un front de 65 kilomètres.
01:14:05La bataille des Ardennes.
01:14:08Tout cela a été dur pour moi d'en être témoin.
01:14:10Comme ça a été dur pour vous de l'écouter, les filles.
01:14:14Mes pensées, ce soir, vont à Margaret, la femme de Delbert, et à leur jeune fils.
01:14:20Et j'espère que Delbert sera bientôt à la maison avec eux.
01:14:23Nous avons deux autres soldats à signaler.
01:14:26Il y a Louis Koch de Milwaukee.
01:14:29J'ai un rapport du 4 décembre.
01:14:31Il est indiqué qu'il avait une fracture d'écrasement du bras droit qui était si grave que les médecins ont dû l'amputer.
01:14:38Un rapport ultérieur indique que la blessure guérit très bien.
01:14:41Et il y a Jimmy Thomas de Portland de New York.
01:14:44Il est indiqué qu'il avait une fracture d'écrasement du bras droit qui était si grave que les médecins ont dû l'amputer.
01:14:49Un rapport ultérieur indique que la blessure guérit très bien.
01:14:52Jimmy Thomas de Portland dans le Maine.
01:14:54Jimmy ? Elle a dit notre Jimmy ?
01:14:56Jimmy est dans un camp et il envoie tout son amour à sa famille en ce Noël.
01:15:00Il a reçu une balle dans son genou gauche qui malheureusement a fait éclater l'os.
01:15:04Les médecins allemands l'ont soigné sans relâche.
01:15:07Et je dois vous dire que Jimmy était tellement reconnaissant quand je l'ai vu.
01:15:11Il marche en boitant maintenant.
01:15:13Mais il a sa vie et sa santé.
01:15:15Jimmy est vivant.
01:15:18Je viens de le découvrir dans l'émission de Axis Sally.
01:15:22Il m'a parlé de films qu'il avait vus en Amérique.
01:15:25Des films qui traitaient de la barbarie en Allemagne et du traitement infligé aux prisonniers américains.
01:15:32Mais ce n'était pas du tout ce qu'il a vécu.
01:15:35Il a dit qu'il se rendait compte aujourd'hui que ce n'était que de la propagande.
01:15:39Les hommes arrivent par centaines.
01:15:41Ces garçons américains, jour après jour, ils survolent l'Europe dans leur raide terroriste,
01:15:47tentant d'anéantir une race entière, tuant sans pitié des femmes et des enfants sans défense.
01:15:53Je vous demande, femmes américaines, avez-vous élevé vos garçons pour en faire des meurtriers ?
01:15:59Parce que c'est ce qu'ils sont en train de devenir.
01:16:02On a demandé à ces garçons de sacrifier leur jeunesse et leur avenir.
01:16:07Et pourquoi ?
01:16:09Maintenant, Mitch, c'est la veille de Noël.
01:16:12Je suis sûr qu'il y aura une trêve des massacres pendant un moment.
01:16:16Les garçons manquent à leur famille, leur famille leur manque.
01:16:20Pourquoi ne pas leur offrir cette chanson de Noël ?
01:16:23Bonne idée, Charlie.
01:16:25Ne préférerions-nous pas être à la maison pour Noël ?
01:16:40Terminer l'année avec ce que nous aimons ?
01:16:48Quelle joie si en ce jour d'hiver, mes garçons qui étaient si loin
01:16:56revenaient à la maison à Noël.
01:17:04Le temps de Noël est fait pour rendre joyeux.
01:17:12Pas pour faire la guerre de Londres à Berlin.
01:17:20Reine, si tu veux bien ouvrir la voie, je promets que pour toujours je resterai
01:17:29à la maison pour la période de Noël, à la maison pour la période de Noël.
01:17:48Restez à l'écoute de cette émission pour d'autres rapports médicaux de soldats.
01:17:53Comme vous le savez, nous avons souvent de nouvelles informations.
01:17:57Joyeux Noël, l'Amérique, de la part de Berlin.
01:18:04Pourriez-vous reprendre à la question, s'il vous plaît ?
01:18:07Vous avez signé le serment d'allégeance pour sauver votre vie, c'est ça ?
01:18:12Oui, j'ai signé le serment pour rester en vie.
01:18:17Vous avez dit et encore dit que les alliés devaient se rendre à l'Allemagne.
01:18:24Pourquoi pensez-vous que vos mots allaient les conduire à l'abandon ?
01:18:27C'était un divertissement. Nous chantions des chansons, nous plaisantions.
01:18:32On a essayé de rendre ça amusant pour les soldats.
01:18:35Oh, amusant !
01:18:38Vous avez parfois parlé des petites amies, des épouses restées aux Etats-Unis
01:18:41qui se promènent avec des militaires handicapés, ou inaptes de retour au pays.
01:18:44Pensez-vous que c'était une divertissante pour les gars sur le front ?
01:18:47Ils savaient que je faisais juste le clown.
01:18:50Posez-vous le clown de vos apports médicaux lorsque vous avez lu le nom du maire
01:18:54qui lui a dit que son fils venait de mourir au combat ?
01:18:58Non.
01:18:59Ou quand vous avez continué à raconter à cette mère
01:19:02les souffrances de son fils avant sa mort, c'est juste pour faire le clown ?
01:19:05Vous savez que non.
01:19:08Mlle Gillis, pour Axis Sally,
01:19:11voulez-vous vraiment que les Etats-Unis perdent la guerre ?
01:19:15Non.
01:19:21Bien.
01:19:28Étiez-vous amoureuse de M. Max Otto, Cowiches ?
01:19:35C'est une question personnelle.
01:19:38C'est personnel, oui je sais.
01:19:41Et vous voulez bien reprendre ma question quand même ?
01:19:46Oui, je l'aimais.
01:19:49Je l'avais connue quand j'étais étudiante,
01:19:52de retour au Hunter College à New York City.
01:19:57Et je me suis remise avec lui en Allemagne,
01:20:00quand nous avons travaillé ensemble.
01:20:02Est-ce que le professeur Cowiches a eu une quelconque influence sur votre vie ?
01:20:07Je le considérais comme mon destin.
01:20:10Qu'est-ce que vous entendez parler à votre destin ?
01:20:14Sans la présence du professeur Cowiches dans ma vie,
01:20:18je ne serais pas en vie,
01:20:20et ne me battrais pas pour ma vie ici aujourd'hui.
01:20:23Et je crois que ces années que nous avons passées ensemble
01:20:27valaient vraiment le coup.
01:20:30Même toute la misère qui est venue par la suite.
01:20:36C'est votre intime conviction ?
01:20:38Je l'ai aimé de tout mon cœur.
01:20:41Et je l'aimerai encore aujourd'hui.
01:20:49La fièvre est très forte.
01:20:51L'infection s'est répandue au-delà de tout contrôle.
01:20:55Il n'y a plus grand-chose que nous puissions faire pour lui à ce stade.
01:21:01La tuberculose est très contagieuse.
01:21:04Vous devriez peut-être vous faire examiner.
01:21:08Merci, docteur.
01:21:11Donc, Max, comment vais-je vivre sans toi ?
01:21:20Tu es mon amour.
01:21:22Je t'aime.
01:21:24Je t'aime aussi.
01:21:26Je t'aime.
01:21:28Je t'aime.
01:21:30Je t'aime.
01:21:32Je t'aime.
01:21:34Je t'aime.
01:21:36Je t'aime.
01:21:39Tu es mon chevalier.
01:21:43Si intelligent, si gentil,
01:21:46et qui a toujours, toujours cru en moi, m'a aimé.
01:21:53Tu es le seul homme que j'ai jamais aimé.
01:21:57Et le seul qui m'ait jamais aimé.
01:22:04Je suis désolé.
01:22:06Ne sois pas désolé.
01:22:09Ne sois pas désolé, Max.
01:22:11S'il te plaît.
01:22:21Je t'aime.
01:22:23Pour toujours, je t'aime.
01:22:37Bonsoir, femme de l'Amérique.
01:22:39Comme vous le savez, plus le temps passe,
01:22:42plus je pense à vous.
01:22:44Je n'arrive pas à vous faire sortir de ma tête.
01:22:49Nous ne pouvons qu'espérer le meilleur dans tout ça.
01:22:54Et pour les soldats américains,
01:22:57j'espère que mes amis auront l'occasion de me voir.
01:23:01Et que...
01:23:03où que vous soyez,
01:23:05en Europe ou en Amérique du Nord,
01:23:08j'ai contribué, d'une manière ou d'une autre,
01:23:11à vous faire oublier les tueries
01:23:13et à vous rendre la vie un peu plus agréable,
01:23:16ne serait-ce que pendant quelques minutes.
01:23:23Je suis désolée.
01:23:25Je suis désolée.
01:23:27Je suis désolée.
01:23:30C'est ma dernière émission.
01:23:35Et j'espère que vous serez en sécurité
01:23:38et en bonne santé.
01:24:00Debout, debout ! Oh, les mains, pas de portable !
01:24:15Oh, votre démission est très professionnelle.
01:24:18Merci.
01:24:20Qui va te remplacer ?
01:24:22Je ne sais pas. Je suis très difficile à remplacer.
01:24:25C'est sûr.
01:24:29Très bien.
01:24:32Pour toi.
01:24:37Un cadeau de départ.
01:24:40Sois prête, mais pas l'air bien préparé.
01:24:45Tu vois, il faut toujours avoir sur toi
01:24:48ce que l'accusation a contre toi.
01:24:51Voyons.
01:24:56Rien.
01:24:59Rien.
01:25:13Plédoi de conclusion.
01:25:15Gillars contre les États-Unis.
01:25:17La défense voudrait faire croire
01:25:19que Mlle Gillars était une victime.
01:25:22Mais les preuves montrent vraiment le contraire.
01:25:25Ses amis étaient nazis.
01:25:27Son fiancé était nazi.
01:25:29Tout le monde autour d'elle était nazi.
01:25:32Et il a choisi d'être là-bas.
01:25:34Il pensait qu'il ne pouvait pas perdre.
01:25:36Qu'elle était du bon côté.
01:25:38Et tout ce dont il se souciait
01:25:40étaient ses propres ambitions
01:25:42et sa propre gloire égoïste.
01:25:44Au fil du temps,
01:25:46il a réalisé qu'il avait mal agi.
01:25:48À tel point que,
01:25:50lorsque la guerre fut terminée,
01:25:52il a utilisé une fausse identité
01:25:54jusqu'à ce que nous la retrouvions.
01:25:56Une victime innocente.
01:25:59Ou plutôt d'une menteuse très, très opportuniste.
01:26:07Ce qu'il a fait, c'est déstabiliser nos soldats
01:26:10et apporter aide et réconfort à nos ennemis.
01:26:15Au regard de la Constitution,
01:26:17c'est la définition de la trahison.
01:26:21Je vous demande,
01:26:23je vous implore,
01:26:25de déclarer cette femme coupable.
01:26:27Le crime est de Dieu.
01:26:29Je la perpétrerai contre notre grand pays.
01:26:41OK.
01:26:44Oui.
01:26:46Mesdames et messieurs du jury,
01:26:48je vais devoir m'excuser
01:26:50pour la vague odeur
01:26:52que l'accusation a lassée
01:26:54dans la pièce du fumier de Cheval Saint-Parturat.
01:27:01Je n'ai pas obtenu les rires que j'attendais.
01:27:04Ce n'est jamais le cas.
01:27:06Quiconque pense doit penser
01:27:08à entrer dans cette guerre
01:27:10comme il le ferait pour un suicide.
01:27:14Ilan Roosevelt a dit ça.
01:27:17Ne pensez jamais que cette guerre aussi justifiée soit-elle
01:27:22n'est pas un crime.
01:27:24Ne pensez jamais que ce n'est pas un crime.
01:27:27Ça, c'est Ernest Hemingway.
01:27:33Mais aucun d'entre eux n'est jugé pour trahison.
01:27:37Pourquoi ça ?
01:27:39Comme Mlle Gillard,
01:27:41ils se sont opposés à notre implication dans la guerre.
01:27:44Et comme Mlle Gillard, ils en ont parlé.
01:27:47Et contrairement à Mlle Gillard,
01:27:50aucun d'entre eux n'avait de pistolet sur la tête.
01:27:54Leurs paroles ne leur ont pas été
01:27:57mises dans la bouche par les nazis.
01:28:00Mlle Gillard est jugée pour huit chefs
01:28:04d'accusation de trahison
01:28:06pour avoir lu un script qu'elle n'a pas écrit,
01:28:10dit des mots auxquels elle ne croyait pas,
01:28:14et avoir reçu l'ordre de dire ces mots
01:28:19sous peine de mort.
01:28:22Et maintenant, cette accusation voudrait la faire pendre.
01:28:26Le Congrès ne fera aucune loi.
01:28:30Restreignons la liberté d'expression.
01:28:34Vous avez déjà entendu ça.
01:28:37C'est le premier amendement.
01:28:42M. Roosevelt et tous les autres,
01:28:46ils ont dit ce qu'ils ont dit,
01:28:49et nos lois américaines les ont protégées.
01:28:52Mlle et M. Dujuery, vous devez comprendre.
01:28:56L'Amérique regarde.
01:28:59Le monde nous regarde.
01:29:02Chacun d'entre nous.
01:29:05Si Mlle Gillard est reconnue coupable,
01:29:08la liberté d'expression pourrait ne plus être un de nos droits.
01:29:12La liberté d'expression sera un privilège,
01:29:15et un privilège peut être révoqué à tout moment,
01:29:18pour n'importe quelle raison.
01:29:21Mais soyons honnêtes maintenant.
01:29:24Axis Sali n'était pas une personne.
01:29:27Axis Sali était un personnage.
01:29:30Un personnage que Mlle Gillard jouait dans une émission de radio.
01:29:35Et voici la chose de long en large.
01:29:38Personne n'est mort.
01:29:41Pas une seule vie américaine n'a été perdue.
01:29:45A cause de l'émission de radio de Mlle Gillard,
01:29:48pas une seule.
01:29:51C'est un fait.
01:29:54D'un autre côté, beaucoup de parents inquiètent.
01:29:57Des mères et des pères américains,
01:30:00ils ont tous reçu du réconfort,
01:30:03parce qu'ils entendaient parler de l'endroit où se trouvait leur fils,
01:30:06grâce à ces émissions de radio.
01:30:0962 personnes ont écouté chaque émission, chaque semaine.
01:30:13Pourtant, cette femme injustement calomniée et accusée,
01:30:17est assise ici aujourd'hui, luttant pour sa vie.
01:30:21Alors qu'il n'y a pas la moindre preuve,
01:30:24aucune preuve qu'une de ces émissions
01:30:28ait été préjudiciable à ce pays où elle est,
01:30:32d'une manière ou d'une autre,
01:30:35sapait le moral de nos soldats.
01:30:38Oh, vous plaisantez ?
01:30:41Nos garçons ont gagé dans les rigueurs de la guerre.
01:30:44Ne prêtez pas attention à ce que Mildred Gillard,
01:30:47ou Axis Sali, dit dans une émission de radio.
01:30:50Quelle chanson ridicule !
01:30:53Vous avez entendu la chanson ?
01:30:56L'Allemagne vous bat, ou quelque chose comme ça.
01:30:59Peu importe ce que c'était, c'était un jingle stupide,
01:31:03Bien sûr, ils ont trouvé ça ridicule.
01:31:06Ils ont ri, et ils ont ment, et ils écrivent.
01:31:09À leurs proches en disent,
01:31:12« Vous avez entendu ce qu'Axis Sali a dit l'autre jour ? »
01:31:15Ah ah ah, c'est une plaisanterie !
01:31:18Vous comprenez, c'est une plaisanterie.
01:31:21Bien sûr, elle a dit des choses que nous n'aimions pas.
01:31:24Bien sûr, oui. Mais c'était le personnage.
01:31:27C'était Axis Sali, ça n'était pas Mildred Gillard.
01:31:30N'oubliez pas, c'était un rôle qu'elle a été forcée de jouer.
01:31:35Qui est vraiment responsable de ces mots ?
01:31:39C'était l'horrible machine de propagande du 3e Riech.
01:31:44Les mots de Goebbels et Hitler,
01:31:47pas ceux de Mlle Gillard, non.
01:31:50Arrêtons-nous une minute,
01:31:53et jetons un coup d'œil à ce qui se passe vraiment ici.
01:31:59Des millions de vies ont été perdues.
01:32:02Je ne sais pas.
01:32:05Je ne sais pas s'il pouvait gagner une guerre qui a coûté si cher.
01:32:09Je ne sais pas.
01:32:12Mais je sais qu'il n'y a pas une personne dans ces pièces
01:32:15qui n'a pas été affectée par cette guerre.
01:32:18Pas une seule personne.
01:32:21Alors, que faisons-nous ?
01:32:24Certains ont perdu des amis.
01:32:27Certains ont perdu des familles entières,
01:32:32des parents, des frères, des fils.
01:32:39Mon fils,
01:32:47je vais lire cela pour vous.
01:32:50S'il y a un dommage,
01:32:55alors vous devrez payer,
01:32:58vie pour vie,
01:33:01œil pour œil,
01:33:04don pour don.
01:33:07Nous connaissons tout cela.
01:33:10Nous l'avons déjà entendu.
01:33:13Nous voulons que justice soit faite pour cette guerre.
01:33:16Nous voulons que nos ennemis paient cher
01:33:19pour ce qu'ils nous ont pris.
01:33:22Il n'y a pas tort de vouloir ça.
01:33:25Et nous devons faire une pause.
01:33:28Nous devons être prudents sur l'endroit où nous pointons le doigt.
01:33:32La femme qui est assise sur cette chaise-ci
01:33:35n'est pas votre ennemi.
01:33:38Elle ne l'a jamais été.
01:33:41Nous ne pouvons pas laisser la douleur causer
01:33:44par notre perte nos sentiments,
01:33:47rouiller notre jugement,
01:33:50et nous offrir la justice aveugle
01:33:53avec la vengeance aveugle.
01:33:56Je dois dire, ça ressemble à une vengeance.
01:34:02Nous ne devons pas sacrifier cette femme sur l'autel,
01:34:05sacrée du patriotisme,
01:34:08un patriotisme qui très facilement pourrait couvrir un lynchage.
01:34:20C'est l'ennemi contre lequel nous avons combattu pendant des années.
01:34:23Devendra-t-il nous ?
01:34:31Milgred Glass.
01:34:34Nous l'avons vue pendant tout le procès.
01:34:37Nous la connaissons.
01:34:40Nous avons entendu l'histoire de sa vie.
01:34:43Nous avons entendu les petites choses sur elle,
01:34:46les sourds ont entendu, etc.
01:34:49Et nous avons entendu la vie d'un homme qui était seul,
01:34:52sans passeport, un pays étranger, aucun endroit où aller,
01:34:55dans une zone de guerre,
01:34:58une zone de guerre qui est devenue sa vie.
01:35:01Que faites-vous ?
01:35:04Qu'arrive-t-il à quelqu'un qui doit vivre ça ?
01:35:11Les philosophes, les psychiatres de Platon à Freud
01:35:14nous disent au premier rang,
01:35:17nos instincts humains fondamentaux,
01:35:20c'est le réflexe de survie.
01:35:23C'est ce que Mlle Gillard a fait.
01:35:26Et c'est tout ce qu'elle a fait.
01:35:29Survivre.
01:35:32Permettez-moi de vous demander,
01:35:35qu'est-ce que vous auriez fait, n'importe lequel d'entre vous ?
01:35:38Pensez, si vous vivez dans la peur,
01:35:41chaque instant de chaque jour,
01:35:44en sachant que votre vie pourrait se terminer
01:35:47avec une seule balle dans la tête,
01:35:50que feriez-vous ?
01:35:56Ou un four ?
01:35:59Imaginez-vous dans cette situation.
01:36:02Imaginez, qu'est-ce que vous auriez fait,
01:36:05avec un pistolet, littéralement, sur votre ton ?
01:36:08Qu'auriez-vous fait ?
01:36:11Pensez-vous un seul instant,
01:36:14que vos choix auraient été différents des seins ?
01:36:17Eh bien, je ne pense pas que vous respireriez en ce moment.
01:36:20Je ne pense pas.
01:36:26Arsis Sali, le personnage est terminé,
01:36:29comme la guerre est terminée.
01:36:32Mildred Gillard, la personne, l'être humain,
01:36:35est toujours là.
01:36:38Une personne qui a réussi à surmonter
01:36:41des obstacles inconnus pour survivre.
01:36:44Et si,
01:36:47rendait sa vie à Mlle Gillard,
01:36:50sa liberté ?
01:36:53Elle est américaine. Elle a toujours été américaine.
01:36:56Traitez-la comme telle.
01:37:02Nous n'allons pas tuer cette femme
01:37:05qui a réussi à survivre, n'est-ce pas ?
01:37:08Est-ce qu'on va faire ça ?
01:37:13Je ne pense pas.
01:37:18Bien, j'espère que non.
01:37:22Merci beaucoup.
01:37:28Pose, votre Honneur.
01:37:35Pose, votre Honneur.
01:38:05Quand j'étais petite fille,
01:38:08j'ai toujours su
01:38:11que je n'étais pas la plus jolie
01:38:14ou la meilleure.
01:38:21Tous les succès que j'ai rencontrés,
01:38:24j'ai travaillé pour y arriver,
01:38:27plus durs que quiconque.
01:38:35Mon père était un ivrogne.
01:38:39Il a abusé de ma mère, puis de moi.
01:38:45Elle l'a quittée et en a épousé un autre exactement pareil.
01:38:52Mon beau-père m'a violée pendant des années.
01:38:58Je suis tellement désolé, maîtrette.
01:39:02Je n'ai pas besoin de votre pitié.
01:39:08Je suis une survivante.
01:39:13Quand on est obligé de grandir aussi vite, aussi jeune,
01:39:16on doit l'être.
01:39:22Les hommes ont profité de moi toute ma vie.
01:39:26Mais pas Max.
01:39:34Je suis une marchandise abîmée.
01:39:44Mais il...
01:39:47Il m'a dit que j'avais ce qu'il fallait.
01:39:50Il m'a dit que j'avais ce qu'il fallait.
01:39:58Et d'entendre les gens parler de lui comme s'il était une horrible personne,
01:40:04ça me brise le cœur.
01:40:15Je l'aimais.
01:40:21Quand il est mort,
01:40:24une partie de moi est morte avec lui.
01:40:51Monsieur Foreman, le jury s'est-il mis d'accord sur un verdict
01:40:54sur les huit chefs d'accusation?
01:40:57Oui, nous l'avions fait, votre honneur.
01:41:00L'accusé peut-il se lever?
01:41:08Que dites-vous?
01:41:11Pour le premier chef d'accusation, nous, le jury,
01:41:14déclarons l'accusé Milgred Gillard.
01:41:21Non coupable.
01:41:27Sur le chef d'accusation.
01:41:30Silence dans la cour.
01:41:35S'il vous plaît, continuez.
01:41:38Deuxième chef d'accusation, non coupable.
01:41:41Troisième chef d'accusation, non coupable.
01:41:44Quatrième chef d'accusation, non coupable.
01:41:47Cinquième chef d'accusation, non coupable.
01:41:50Sixième chef d'accusation, non coupable.
01:41:53Septième chef d'accusation, non coupable.
01:41:56Et pour le huitième chef d'accusation impliquant son rôle
01:41:59dans l'émission de la propagande allemande de la pièce radiophonique
01:42:02Vision de l'invasion, nous, le jury, la déclarons coupable
01:42:05des faits qui lui sont reprochés.
01:42:17La base. Je crois que c'est comme ça qu'on l'avait appelée.
01:42:20Eh bien, c'était une balle bien frappée.
01:42:23Mais c'était une sortie facile.
01:42:26Les amis britanniques ont perdu leur accès salé.
01:42:29Le procès a duré trois jours.
01:42:32Tant mieux pour eux.
01:42:35Mais les pouvoirs en place m'ont dit que je devrais, on savait,
01:42:38faire en sorte que ça a l'air bien.
01:42:41Vous avez obtenu une croix.
01:42:45Vous avez obtenu une condamnation à la prise de 30 ans.
01:42:48Vous avez gagné.
01:42:51Vous avez un autre cas, Hubert John Berman,
01:42:54radio diffuseur, 69 chefs d'accusation.
01:42:57Vous allez à Berlin.
01:43:00C'est bien.
01:43:03Au revoir, Michel Holling.
01:43:06Oui, pour maintenant.
01:43:09Non?
01:43:13Très bien.
01:43:20Oh, bon sang.
01:43:43Quand j'ai eu cette idée,
01:43:46j'ai essayé de contacter de très célèbres avocats
01:43:49dont j'avais entendu parler dans le journal
01:43:52qui défendait, à ce moment, accès salé.
01:43:55Il ne m'a pas prêté attention.
01:43:58Et puis, un peu plus tard, il vient et dit,
01:44:01« Pouvez-vous être au palais de justice à 9h30 du matin? »
01:44:04J'ai dit, bien sûr que je peux.
01:44:07Et il me fait asseoir à la table du conseil
01:44:11dans ce très célèbre procès.
01:44:14Je n'avais jamais été dans une salle d'audience avant.
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