• il y a 5 mois
Vendredi 14 juin 2024, MARQUES & STRAT reçoit David Leclabart (Coprésident, AACC) , Charlotte Fessous (Directrice de la communication, Ouicare) et Geoffrey Perez (Global Head of Luxury, Snapchat)

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00:00Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour un nouveau numéro de Mark and Stratton.
00:13On va parler évidemment créativité, campagne, data, luxe et plein d'autres choses aujourd'hui
00:21puisqu'au sommaire nous avons le festival de la créativité qui arrive, les CanLions
00:27qui pointent le bout de leur nez qu'à tendre de ce grand rendez-vous annuel de la pub.
00:31On en parlera dans un instant avec David Leclabar, co-président de l'AACC.
00:37Le luxe et les jeunes générations, c'est Snapchat qui vient de dévoiler une étude
00:41sur les attentes des jeunes vis-à-vis du secteur du luxe.
00:44Le réseau social estime être un bon canal pour les marques qui veulent créer du lien
00:49avec leurs futurs acheteurs.
00:51Et puis émerger dans un marché ultra concurrentiel, c'est le défi que relève la marque O2
00:56dans une campagne marque-employeur objectif, redonner de la désirabilité au métier du service à la personne.
01:03Une campagne axée sur le sens et sur l'humain.
01:06Bienvenue à tous dans Mark and Stratton et c'est l'épisode 34.
01:15Et pour commencer cette émission, j'ai le plaisir de recevoir David Leclabar.
01:17Bonjour.
01:18Bonjour.
01:18David, vous êtes président d'Australiga, des co-présidents de l'AACC, les Canlions se profilent.
01:23C'est toujours un rendez-vous de mi-année important que le secteur regarde.
01:27Peut-être aussi le point de regarder un peu dans le moment, de faire un peu le point dans le rétro
01:31pour regarder ce qui s'est passé sur le premier semestre.
01:33Qu'est-ce que vous vous retenez de ce premier semestre de la pub ?
01:36Il est assez en ligne avec 2023.
01:38En 2023, on est revenu grosso modo aux performances de 2019.
01:43C'était quand même une bonne nouvelle.
01:45Et on s'aperçoit là dans les prévisions qu'on est à plus 3% de croissance grosso modo sur les investissements qui sont prévus.
01:50Donc il y a une dynamique qui est plutôt bonne.
01:52Et en effet, après, en ce qui concerne la France, on a la chance quand même d'avoir une bonne dynamique.
01:59C'est-à-dire qu'à différents niveaux, d'un point de vue économique, la première valorisation mondiale, c'est Publicis.
02:04Et ça, il faut quand même le souligner, c'est Cocorico.
02:07C'est quand même bien que ce soit un grand groupe français qui soit leader de notre marché au niveau international.
02:12BETC, donc Avas, est l'une des meilleures agences créatives en début d'année.
02:17Donc ça, c'est aussi une super bonne nouvelle.
02:21L'année dernière, on était quatrième nation à Cannes.
02:24Et donc là, on attend de voir si on tient le rang, si on arrive à monter sur le podium.
02:27Ce qui serait pas mal dans une année olympique, sachant que c'est bien parce qu'on n'est pas la quatrième économie mondiale.
02:32Donc il y a quand même une performance dans la créativité française qu'il faut souligner.
02:36Et après, d'un point de vue national, pour l'instant, on est dans une bonne continuité.
02:41Il faut savoir que les JO ont un peu perturbé, à mon avis, les travaux chez les annonceurs.
02:45Parce que ceux qui participent en étant partenaires des JO, c'était préparé en amont quand même.
02:51Et on était en train de mettre en place les plans qui sont déroulés en ce moment.
02:54Et puis pour les autres, il y a un petit peu d'attentisme parce qu'il y a l'euro plus les JO.
02:58On sait bien que c'est deux gros événements.
02:59Et donc on se pose des questions, comme un annonceur, sur comment exister dans ces périodes-là.
03:03C'est vrai que le calendrier est un peu compliqué pour ceux qui ne sont pas dans la partie, si je puis dire.
03:07Un peu plus des anticipations économiques plutôt pessimistes en début d'année, compte tenu de l'actualité globale et mondiale.
03:13Donc il y a pas mal de personnes qui se disent qu'est-ce qu'on fera en septembre ?
03:16Sur les ambitions, effectivement l'année dernière on était quatrième puissance créative mondiale.
03:22Ça va être dur de passer pour monter sur le podium face aux anglo-saxons qui sont toujours ultra créatifs
03:29et qui ont aussi des tailles de marché qui sont peut-être différentes ?
03:32Oui, vous avez raison. Il y a des tailles de marché qui sont très différentes.
03:35Je crois qu'on soumet six fois moins de travaux que les Américains par exemple.
03:38Mais oui, ça ne me surprend pas.
03:39C'est un peu mécanique.
03:41Par contre, on a un meilleur taux de conversion.
03:43C'est-à-dire qu'on présente moins de travaux qu'eux, mais sur le nombre de travaux qu'on présente,
03:46on surperforme en termes de récompense.
03:49Donc ça, c'est positif.
03:51Il y a le Brésil qui est quand même troisième nation et c'est intéressant d'aller aussi les chercher.
03:58Donc voyons.
04:00Dans le jury, il y a un président de jury français dans la catégorie outdoor,
04:04je crois avec Marco Venturelli, publiciste conseil.
04:07Il y a dix jurys français également.
04:09Est-ce que c'est un bon poids par rapport au reste du monde ?
04:14Ben, c'est pas assez, mais bon, ce n'est pas nous qui faisons les règles.
04:18On fait en sorte que le pays soit représenté, mais c'est bien.
04:21Et puis les règles pour participer en tant que jury sont quand même assez exigeantes
04:25parce qu'il faut avoir été reconnu dans sa carrière et légitime pour pouvoir juger les autres.
04:31Donc tout le monde ne peut pas être jury.
04:33Ça, c'est assez intéressant.
04:36Après, le point, les jurys, c'est bien.
04:38Moi, je pense que la question qu'on doit se poser, c'est comment est-ce qu'on fait en sorte que Cannes,
04:41qui est le plus grand festival de création mondial qui a lieu chez nous en France,
04:47puisse inspirer la jeunesse à venir dans nos métiers.
04:50Je trouve que ce festival, qui est un super festival de créativité,
04:53on en parle un peu dans le milieu, on en parle beaucoup à l'étranger,
04:56mais pas beaucoup dans les médias de manière générale, pas beaucoup dans l'économie.
05:00Et c'est dommage parce que c'est une super belle vitrine de ce que ces métiers proposent.
05:04C'est ce que j'allais vous dire.
05:05C'est vrai que c'est effectivement le moment où on expose tout ce qui peut être fait en matière de créativité,
05:12où on voit aussi à quel point ce secteur peut être multiple et divers,
05:17que ce soit en termes de support ou même de terrain d'expression.
05:20Et pourtant, ça n'a pas de résonance vraiment au-delà du secteur.
05:27Pas assez.
05:28Donc là, il faut qu'on travaille, qu'on continue à promouvoir notre métier.
05:31C'est ce qu'on essaie de faire avec l'ACC et de faire en sorte, si possible,
05:34qu'il faut quand même que notre ministère de tutelle, la culture et puis Bercy,
05:37avec qui on travaille beaucoup, puissent venir dans les années à venir.
05:39Parce que c'est une fierté d'avoir ce festival ici.
05:41Et c'est vrai que c'est hyper inspirant.
05:42Moi, je prends toujours beaucoup de plaisir à aller voir les travaux.
05:45Parce qu'il y a les travaux de nos consoeurs et de nos confrères qu'on voit en France.
05:48Et c'est sympa de les revoir.
05:50Et puis, quand ils sont sectionnés, c'est top.
05:51Et puis, il y a tout ce qui est fait ailleurs, avec une créativité qui est très singulière en fonction des pays
05:55et qui touche, vous avez raison, largement au-delà du média.
05:58Il y a eu une grande mutation de nos métiers où avant tout,
06:01on était en capacité de pouvoir concevoir des idées créatives pour un espace limité qui était le média.
06:06Et aujourd'hui, la créativité, elle déborde.
06:07Elle va vers la conception de produits, vers l'évolution de certains contrats
06:11ou des idées créatives dans les contrats qu'on pourrait proposer chez certains annonceurs.
06:16Je sais qu'il y a AXA, par exemple, cette année, qui est candidate avec une évolution
06:20des contrats sur l'assurance habitation pour mettre dedans les violences domestiques.
06:24Donc, ça, c'est une idée conjointe avec l'agence créative qui propose ça à son client.
06:29Et je pense que l'extension du champ de la création au-delà des médias,
06:32c'est vraiment quelque chose qu'il faut regarder de près parce que c'est une valeur ajoutée de nos métiers.
06:36Et Cannes est un bon endroit pour aller voir ça.
06:40Sachant que quand on intervient, généralement, on arrive à trouver des solutions qui font sens économiquement
06:45parce qu'aujourd'hui, un euro investi en communication, ça rapporte 12,5 euros.
06:52Donc, c'est quand même…
06:52– On ne sait pas assez, ça.
06:53– On ne sait pas assez, donc il faut le dire.
06:55Oui, on ne sait pas assez.
06:55On a un secteur qui ne pèse pas très lourd parce qu'on doit peser 2% du PIB.
06:59Je crois, en France, à peu près.
07:00Même si c'est 400 000 emplois indirects, ce n'est pas un très gros secteur.
07:02Pour autant, on contribue à 10% de la croissance du PIB.
07:06Donc, c'est quand même…
07:06On a un impact qui est fort.
07:08Sur le monde des médias, un euro investi, ça en rapporte 12,50 au niveau filière.
07:13Et puis, les idées créatives, c'est des multiplicateurs.
07:16Une étude qu'on fait depuis plus d'un an maintenant avec Kantar et Figaro
07:19qui s'appelle Creativity is Business,
07:21prouve que les campagnes les plus efficaces sont à chaque fois les plus créatives.
07:26Si c'est de créativité, si on amène au service aussi d'idées plus business
07:28et peut-être moins de communication, il n'y a pas de raison que ce ne soit pas aussi très efficace.
07:32Donc, c'est un bon endroit pour voir l'impact de nos métiers sur l'économie réelle.
07:36Le Festival des Lyons à Cannes est aussi connu pour sa créativité en termes de catégorie.
07:41Oui.
07:41Il y en a encore beaucoup cette année.
07:43Quelles sont celles que vous allez regarder en priorité ?
07:46On va tout regarder après.
07:47Après, on n'est pas là pour polémiquer,
07:49mais c'est vrai que quand, d'un coup, on s'aperçoit qu'il y a une catégorie humour qui veut être créée,
07:52on se dit « bon, alors on marche dans la tête ».
07:54Un peu quand même.
07:54On s'aperçoit aussi que le festival est un business, finalement.
07:57Donc, à chaque fois qu'on veut candidater dans une catégorie, on paye.
08:00On ne peut pas en faire à l'infini.
08:02Évidemment.
08:02Mais après, il faut critiquer parfois quand ça déraisonne un peu.
08:07Je ne pense pas que l'humour…
08:08Enfin, si l'humour devient une catégorie, c'est que notre métier est devenu fou.
08:11Mais par contre, d'aller voir comment est-ce qu'on peut travailler sur du design,
08:14de la conception de produits, de l'outdoor qui va au-delà du média
08:17et sur des événements, des choses comme ça, c'est très intéressant.
08:20Moi, j'ai l'impression que le design revient un peu par rapport à…
08:23On en parlait assez peu, je trouve, il y a ne serait-ce que 2-3 ans
08:26et qu'il y a vraiment un retour au design dans cet écosystème-là.
08:30En tout cas, il est plus valorisé, plus mis en avant qu'avant.
08:34Vous partagez ce sentiment ?
08:35Oui, je crois que c'est lié un peu à ce qu'on disait avant.
08:37C'est-à-dire que pendant longtemps, notre métier, c'est d'aller trouver des idées créatives
08:40pour raconter une belle histoire sur un produit qui n'est pas forcément parfait
08:44ou pas forcément assez créatif.
08:47Mais tout à l'heure, il y avait un créatif qui expliquait qu'il fallait, par la forme,
08:50essayer de se différencier, ce que notre métier sait faire.
08:52Mais notre métier peut aussi aider à concevoir un produit
08:55qui est naturellement créatif et porteur de sens.
08:57Et c'est pour ça qu'on a vu que le design remonte aussi beaucoup.
08:59C'est que tout d'un coup, quand on commence à concevoir des solutions,
09:01des services, des produits qui sont en soi créatifs,
09:04évidemment, au moment de les communiquer, il y a une économie des moyens qui est évidente
09:06parce qu'on n'a pas besoin d'avoir une grande narration, il suffit de le montrer.
09:09Et le plus grand cas pour moi là-dedans, c'est quand même Apple.
09:11Une pub pour un iPhone, quand ils l'ont lancée, ce n'était pas très compliqué.
09:15L'iPhone était lui-même le objet de création, on le mettait sur un fond blanc
09:18et tout le monde disait « Ah, qu'est-ce que c'est créatif ! »
09:20La pub n'était pas très créative, mais l'objet l'était.
09:22Donc de penser, à mon avis, la R&D, d'intervenir à ce moment-là pour aider nos clients,
09:28je pense que c'est un grand champ de développement pour nos métiers.
09:32Ça veut dire qu'il y a un glissement aussi du secteur de la communication
09:36plus en amont de la chaîne, alors qu'avant il était plutôt en bout de course.
09:39Oui, il y a un peu les deux affaires.
09:41C'est-à-dire qu'en tout cas en France, il faut être plus volontariste
09:46sur la place de la communication et du marketing dans les entreprises.
09:48Parce que là, pour le coup, on a un retard par rapport aux anglo-saxons
09:51et donc aux marchés émergents qui s'inspirent plutôt des modèles anglo-saxons.
09:56Le marketing, la communication, c'est essentiel dans les entreprises
09:58et souvent dans les grandes entreprises, ce n'est pas toujours le cas ou pas assez le cas.
10:02Qu'on soit annonceur, qu'on soit agence, en tout cas, il faut qu'on prenne plus de place là-dedans
10:05et qu'on soit plus valorisé parce qu'on a un poids qui est important.
10:08Donc il y a un premier travail de fond à faire.
10:09Et puis par ailleurs, je pense qu'on peut intervenir un peu plus haut en amont
10:13pour aider et peser.
10:16Et d'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que les nouvelles catégories le montrent à calme.
10:19Comment est-ce qu'on arrive à inspirer de nouveaux modèles,
10:22inspirer de nouveaux produits, aider nos clients à innover.
10:25Et je pense que les deux chemins sont importants.
10:30À la fois le métier tel qu'il est,
10:32et puis comment ce métier qui a un impact peut aider l'entreprise un peu plus en amont.
10:36On parlait des catégories.
10:38Est-ce qu'on va voir poindre incessamment sous peu une catégorie
10:41sur les créations faites par l'IA ?
10:45Ça, je ne sais pas.
10:45L'IA est là depuis assez longtemps.
10:47Ce qui change, c'est l'IA générative et le fait qu'elle soit très accessible à tous.
10:52Je ne sais pas.
10:53Je ne pense pas.
10:53L'année dernière, déjà, il y avait eu pas mal de débats.
10:55Nous, on avait des campagnes, je parle pour l'Australie,
10:57qui avaient été conçues avec l'aide de l'IA.
10:59Et dans certains jurys, il y avait des jurés qui disaient
11:00qu'on ne veut pas récompenser des campagnes conçues avec de l'IA
11:04parce qu'on est contre, c'est un point de vue un peu politique.
11:08Là, on s'aperçoit que l'IA, c'est un peu comme le vélo électrique.
11:10Ça nous permet d'aller plus loin avec une énergie qui est moindre.
11:14Mais il faut toujours, au pilotage, les gens les plus expérimentés.
11:17En tout cas, l'expérience que nous, on fait à l'agence,
11:20c'est que dans le déploiement de l'IA, les gens les plus forts,
11:22notamment sur l'image, ce sont quand même les gens les plus expérimentés,
11:25donc les plus vieux, ce qui pourrait être contre-intuitif.
11:27Ah super, les jeunes vont s'éclater, récupérer tout le monde.
11:30Pas tant que ça, parce que quand on demande à l'intelligence artificielle
11:33de sortir une image, le fait de pouvoir construire une image,
11:35d'avoir une notion du cadre, de la focale, de la lumière,
11:38et donc peut-être passer par la photo, elle n'est pas coûte.
11:40Il fallait faire la photo et pas en appuyer sur un bouton.
11:43Il fallait tout concevoir avant de choisir,
11:45de pouvoir enfin sanctuariser ça dans une image qui était rare.
11:50Peu de gens le font, les anciens l'ont fait,
11:51donc ils savent très bien prompter parce qu'ils savent ce qu'ils veulent.
11:53Ça, c'est le premier point.
11:54Le deuxième point, c'est que l'IA aujourd'hui, vu qu'elle n'a pas de singularité,
11:57elle travaille sur des bases de données qui est un petit peu notre histoire,
12:00notamment notre histoire artistique et graphique.
12:04Et pour le coup, les plus seniors ont un très gros bagage culturel,
12:08et donc ils connaissent la bibliothèque.
12:09Ils n'ont pas besoin d'une bibliothécaire, ce sont eux les bibliothécaires.
12:12Ils savent demander exactement quelles références ils veulent,
12:15ils connaissent les courants picturaux, les courants artistiques,
12:17et donc ils sont en très grande capacité de pouvoir utiliser ces outils.
12:20Et c'est assez vrai aussi sur des outils comme ChatGPT,
12:22où dès lors qu'on a une grande maîtrise de la connaissance, ça facilite les choses.
12:27Donc ça va évidemment, ça va être déjà nos métiers,
12:30ça va beaucoup changer la production, je crois, donc la capacité à mettre en image.
12:34Ça change déjà énormément depuis longtemps,
12:36tout ce qui est de l'ordre du développement UXI et tout le code,
12:41parce que le code est assisté depuis assez longtemps par l'IA et l'IA générative.
12:45Mais je ne suis pas certain qu'il y ait un jour une catégorie.
12:47Peut-être en craft-IA, je n'en sais rien, mais on verra.
12:51Pour terminer, est-ce qu'il y a une campagne qui vous a marquée particulièrement,
12:56où vous vous dites, c'est sûr, celle-là, elle sera récompensée ?
12:59Oui, moi je suis là pour promouvoir la création française.
13:01Je trouve que le travail qu'a fait Marcel avec Orange,
13:05sur Women Football, c'est super, c'est une super idée.
13:07Oui, c'est une très très bonne campagne.
13:08Sans IA.
13:09Sans IA.
13:09J'ai toujours dit, ah super, c'est de l'IA, pas du tout.
13:11C'est des films et puis après, c'est de la retouche, c'est du trucage vidéo,
13:15des bons effets spéciaux comme on s'en fait depuis longtemps.
13:17Mais très belle idée, très simple, on a tous été pris,
13:20il y a un jeu énorme avec le public.
13:21On s'aperçoit que dans les premiers festivals créatifs internationaux
13:24qu'on commençait, parce qu'il y a quelques festivals avant Cannes qui sont importants,
13:27comme les D&D à Londres, comme le One Show,
13:30à chaque fois, c'est la campagne qui rafle tout.
13:32Donc j'espère que cette campagne ira jusqu'au bout et ramènera un grand prix
13:35que je trouve super légitime.
13:37Cannes, c'est un festival français ou anglo-saxon ?
13:40C'est un festival anglo-saxon depuis toujours,
13:41mais comme le festival de Cannes du film,
13:43c'est anglo-saxon en tout cas international,
13:46mais anglo-saxon parce que le poids des groupes aujourd'hui
13:48et la présence des groupes, notamment des GAFAM,
13:50ce n'est plus tellement les groupes de publicité qui sont présents sur le festival.
13:54C'est les GAFAM qui aujourd'hui pèsent très lourd dans les médias,
13:57c'est eux qui aujourd'hui investissent le plus.
13:59Mais il faut que ça reste un festival créatif.
14:01Donc aux agences créatives d'être présentes et de défendre leur savoir-faire.
14:06Merci beaucoup David Le Clavard, président d'Australiga,
14:09et coprésident de l'AACC.
14:15On accueille maintenant Geoffrey Perez, bonjour.
14:17Bonjour.
14:17Vous êtes Global Head of Luxury chez Snapchat,
14:20et on explore avec vous le rôle que Snapchat peut donc jouer dans le luxe.
14:24Mais d'abord, peut-être resituer,
14:26que représente le poids de Snapchat aujourd'hui en France
14:29en termes d'utilisateurs par exemple ?
14:31Oui, alors Snapchat dans le monde,
14:34c'est un peu plus de 800 millions d'utilisateurs mensuels.
14:36Voilà, pour resituer plus au niveau international.
14:40En France, c'est près de 27 millions,
14:43c'est même un peu plus de 27 millions d'utilisateurs mensuels.
14:46Donc quasiment un internaute sur deux, chaque mois.
14:52Et ensuite, chaque jour, c'est plus de 20 millions d'utilisateurs quotidiens.
14:56Snapchat en France.
14:58Et on est sur quelle tranche d'âge ?
15:00Tous âges confondus.
15:02D'accord.
15:03On a 20 millions d'utilisateurs.
15:04Après, lorsqu'on regarde sur les populations
15:08qui sont vraiment propres à Snapchat ou très proches de la plateforme,
15:12c'est les 13-34 ans.
15:14D'accord.
15:15Mais lorsqu'on coupe en deux cette audience,
15:20dans le monde, Snapchat va couvrir sur plus de 25 marchés
15:2490% des 13-24 ans.
15:28Voilà, donc en France...
15:29Forte haute pénétration, comme on dit.
15:30Voilà, exactement, comme on dit.
15:32En France, on a une couverture de plus de 90% sur les 13-24 ans.
15:36Aux Etats-Unis, en Angleterre, etc.
15:39Et après, sur les 13-34 ans,
15:43on va adresser un peu plus de 75% de la population de ces mêmes pays.
15:48D'accord.
15:49Donc pareil, disons que Millenials et Gen Z,
15:52c'est un peu plus de 75% de couverture dans plus de 25 pays à travers le monde.
15:57Alors, vous avez conduit avec Ipsos une étude sur le luxe.
16:00Dans quelle mesure les utilisateurs de Snapchat sont-ils concernés par le luxe ?
16:05Alors, ce qu'il faut regarder, c'est les acheteurs du luxe.
16:10Oui.
16:10Ok ?
16:11Lorsqu'on zoome un petit peu en arrière,
16:13les acheteurs du luxe, aujourd'hui, représentent...
16:18Disons que les Millenials et la Gen Z
16:21représentent aujourd'hui près de 90% des acheteurs du luxe.
16:2690% ?
16:27Oui.
16:29Les Millenials et la Gen Z, aujourd'hui, lorsqu'on regarde les chiffres de l'étude,
16:33Ipsos, on a...
16:36C'est surprenant, quand même.
16:37C'est surprenant.
16:38Mais c'est vrai que les Millenials, en fait, ont vieilli.
16:40Eh oui, voilà. Tout est là.
16:41En fait, je pense qu'on avait tendance à dire que les Millenials étaient jeunes,
16:45sauf que ça faisait 10 ans qu'on dit que les Millenials étaient...
16:47On dit qu'ils sont jeunes, oui.
16:48Ah, on est d'accord.
16:49Aujourd'hui, un Millenial a jusqu'à 41-42 ans.
16:52Oui, bien sûr.
16:54Voilà.
16:54Donc, si on regarde le volume généré par le luxe,
16:58si on veut être un peu conservateur,
17:01on regarde une étude externe de BCG ou de Bain & Company,
17:06c'est 75% de la population des acheteurs de luxe
17:12seront Millenials et Gen Z d'ici à 2026.
17:19Ah oui, donc c'est demain.
17:20Donc c'est demain.
17:21Mais qu'est-ce qu'elles peuvent faire, les marques de luxe sur Snapchat,
17:24pour adresser toute cette population qui vient quotidiennement sur la plateforme ?
17:29En fait, on en a parlé, je crois, de l'audience,
17:3520 millions d'utilisateurs chaque jour.
17:38C'est une des plateformes les plus utilisées chaque jour en France.
17:42Quand on regarde les Millenials et la Gen Z,
17:45le premier moyen qu'ils utilisent pour s'informer,
17:53c'est de prendre leur téléphone mobile.
17:56Leur téléphone mobile, et après, ils vont aller regarder les plateformes.
17:59Et Snapchat étant une des premières plateformes à laquelle ils se connectent
18:03en se levant chaque jour,
18:05derrière, les maisons de luxe ont compris cette opportunité
18:11et vont avoir cette première interaction avec cette audience massive en France.
18:17Ensuite, ce qui est intéressant de regarder, c'est l'interaction
18:21et aussi l'usage de la plateforme.
18:24L'usage de la plateforme, c'est une messagerie instantanée visuelle
18:28pour parler à ses proches.
18:30Et on se rend compte que Snapchat,
18:32vu qu'on est en contact avec ses proches au quotidien,
18:34et c'est une étude qu'on a fait récemment aussi,
18:3790% des Snapchatteurs disent que la plateforme les rend heureux.
18:41Donc, on est dans un mood qui est positif
18:44parce qu'on est entouré par ses proches, par ses amis,
18:47et par des créateurs, des Snapstars qui nous semblent aussi accessibles et proches
18:53parce qu'elles ont un ton vraiment authentique, disons, sur la plateforme.
18:57Donc, étant donné qu'on se sent bien,
19:00on voit qu'on a aussi un impact publicitaire bien meilleur
19:04parce qu'on a un espace et un « feel good »,
19:07je dirais, sur la plateforme.
19:09Et on sait que les maisons de luxe,
19:11aujourd'hui et depuis un moment maintenant,
19:15elles capitalisent aussi sur cette notion d'émotion,
19:20sur cette notion d'héritage, d'histoire,
19:22mais tout ce qui fait, tout ce qui a trait justement
19:25aux sensations un peu intrinsèques de chaque humain.
19:30Et donc, ça va être cette émotion qui va transmettre derrière un message.
19:34Et c'est vrai que sur Snapchat, les utilisateurs se sentent bien.
19:36Les messages sont bien réceptionnés.
19:39Et du coup, les maisons se disent qu'elles peuvent atteindre un public
19:43avec un impact certain.
19:45Elles ont déjà investi le terrain de jeu ?
19:47Ou si vous faites cette étude, c'est pour leur dire « Allez-y, allez-y ».
19:50Non, non, justement.
19:52En fait, moi, ça va faire bientôt 8 ans que je suis chez Snapchat.
19:56C'est jamais facile.
19:59Et donc, depuis septembre 2016, c'est l'ouverture du bureau à Paris.
20:02Donc, évidemment, la France étant un peu le berceau de l'industrie du luxe,
20:10avec nos amis italiens, bien sûr.
20:13Mais Paris est cher au luxe.
20:17Et du coup, depuis qu'on est arrivé,
20:19c'est vrai qu'on collabore étroitement avec les maisons de luxe.
20:23Donc, disons que quasiment la totalité des maisons de luxe
20:29a communiqué sur Snapchat au cours des huit dernières années.
20:33Donc, c'est quand même intéressant.
20:35Et on a vraiment passé la vitesse supérieure, notamment depuis le Covid.
20:40Donc, avec le Covid, on a parlé.
20:42Je pense qu'il y a un lien assez intéressant à faire.
20:45Pourquoi on a lancé cette étude ?
20:47Parce que, justement, on a senti que depuis le Covid,
20:50il y a eu une évolution aussi des usages.
20:53Enfin, je pense que vous le voyez comme moi.
20:55Ça a été un choc, ça a été traumatisant pour tout le monde.
20:59Traumatisant positivement ou négativement,
21:02mais ça a été un choc traumatique pour quasiment toute la planète.
21:09Et donc, à ce moment-là, on ne se rendait pas compte de l'impact
21:14que ça allait avoir dans nos usages au quotidien,
21:17notamment aux objets connectés à Internet.
21:20Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, quatre ans plus tard,
21:23et Snap étant très proche des populations les plus jeunes
21:25qui ont été extrêmement exposées pendant le Covid,
21:29parce qu'enfermées chez elles,
21:30elles ne pouvaient plus être avec leurs amis,
21:33elles ne pouvaient plus être en contact physique,
21:37et elles se sentaient vraiment très isolées à cette époque-là.
21:40Et donc, quatre ans plus tard, on s'est rendu compte,
21:42on s'est dit que c'était nécessaire de faire un état des lieux
21:46des jeunes, de l'industrie du luxe et leurs liens,
21:51aujourd'hui, pour, derrière, informer les maisons,
21:55les marques de luxe, et leur présenter les changements fondamentaux
22:01qu'il y a eu dans les consommations des acheteurs du luxe,
22:07et notamment les plus jeunes.
22:08Merci beaucoup Geoffrey Pérez.
22:10Je rappelle, vous êtes Global Head of Luxury chez Snapchat.
22:17Et dans Marques et Moi, j'ai le plaisir de recevoir Charlotte Fessou.
22:19Bonjour.
22:20Bonjour.
22:20Charlotte, vous êtes directrice de la communication du groupe WeCare,
22:23maison mère, notamment, de la marque O2,
22:26entreprise de service à la personne.
22:28Vous venez de lancer une grande campagne marque employeur.
22:31J'imagine, dans un groupe comme O2,
22:34les besoins de recrutement doivent être énormes, Charlotte ?
22:37Alors oui, effectivement, ils sont énormes,
22:39puisque notre principal asset, c'est vraiment les gens,
22:42les intervenants sur le terrain.
22:43Effectivement, on a des besoins énormes, tout au long de l'année,
22:46sur différentes typologies de métiers,
22:48aussi bien l'aide au ménage que le garde d'enfants,
22:52ou bien l'assistanat des personnes en difficulté,
22:55âgées ou handicapées.
22:56Et c'est effectivement vraiment notre cœur de métier, au quotidien.
22:59Et quelles sont les problématiques auxquelles vous faites face
23:01pour recruter ces personnes aujourd'hui ?
23:04Alors, tout d'abord, la méconnaissance de nos métiers,
23:06et surtout de leur rôle fondamental dans la société.
23:09Finalement, tous nos intervenants contribuent au mieux vivre de nos clients,
23:13le mieux grandir, le mieux vivre, le mieux vieillir.
23:15Donc déjà, il y a une vraie nécessité de mieux valoriser ces personnels.
23:19Il y a aussi une vraie inquiétude de ces populations,
23:21qui sont parfois peu favorisées, de passer des entretiens.
23:24Donc nous, notre rôle, c'est vraiment de les mettre en confiance.
23:27Mais surtout, au-delà de les mettre en confiance,
23:29c'est de les accompagner dans leur progression sociale,
23:31mais aussi professionnelle.
23:32Vous avez un enjeu de désirabilité des métiers aussi ?
23:34Totalement.
23:35Aujourd'hui, le service à la personne,
23:37c'est un petit peu comme les invisibles dont on parlait au moment du Covid.
23:39Ce sont des gens qui sont peu connus, peu valorisés.
23:42Et vraiment, notre rôle aujourd'hui, en tant que marque chez Odeux,
23:44c'est de justement remettre en avant ces populations
23:47qui sont au cœur, finalement, de nos sociétés.
23:49D'où cette campagne marque-employeur.
23:51Vous pouvez nous la décrire en deux mots, peut-être ?
23:53Oui, alors en deux mots.
23:54Alors, elle poursuit finalement une campagne de notoriété
23:56qu'on a commencée en avril,
23:58avec vraiment, au cœur de cette stratégie,
24:00de remettre l'ADN de notre entreprise
24:02au cœur de notre stratégie de communication,
24:04avec cette signature qui est respirer Odeux et là.
24:07Mais respirer, évidemment, pour nos clients,
24:08c'est-à-dire la décharge mentale qu'on peut leur apporter.
24:11Mais surtout, de rééquilibrer cette décharge mentale
24:13avec la considération de nos collaborateurs et de nos intervenants.
24:16Donc, cette campagne marque-employeur qu'on a donc déclinée
24:19est vraiment sur cette idée de respiration,
24:21aussi pour remettre au cœur et en avant le rôle
24:24qu'ils peuvent avoir au quotidien auprès de leurs clients,
24:26mais aussi, finalement, le sens
24:29qu'ils peuvent avoir au quotidien dans leur métier.
24:32Le facteur sens, c'est ce qui va vous aider à vous démarquer
24:35sur un marché qui est de plus en plus concurrentiel ?
24:37Oui, notamment, un autre facteur aussi pour nous qui est important,
24:40c'est la multi-expertise.
24:42Chez Odeux, on a la chance d'avoir différentes typologies de métiers,
24:45comme je vous le disais, l'aide aux ménages,
24:47le garde d'enfants, mais aussi l'aide aux seniors.
24:49Ça, ça permet aussi des progressions pour nos collaborateurs.
24:52On peut évoluer, on peut être formé.
24:54Un autre point pour nous qui est très important,
24:55c'est que nous proposons des CDI et des CDD.
24:58C'est assez rare dans notre univers, on a des contrats qui sont stables,
25:01donc ça permet une meilleure insertion professionnelle.
25:04On offre aussi des formations, comme je le disais.
25:06Donc, un cadre de travail qui est beaucoup plus, je dirais,
25:08rassurant et stabilisant pour nos intervenants et ces populations.
25:12Comment est-ce que vous avez pensé cette campagne,
25:14partant de tout ce que vous venez de me décrire là ?
25:16Oui, alors on a vraiment essayé de penser cette campagne
25:18sur l'idée de symétrie des attentions.
25:20De se dire que oui, notre rôle en tant que marque, employeur et en tant que marque,
25:24c'est de travailler sur le bien-être de nos collaborateurs,
25:27mais que le bien-être de nos collaborateurs, finalement,
25:29c'est le meilleur levier pour une efficacité pour nos clients.
25:32Donc, il y a toujours cette idée d'équilibre pour nous qui est très importante.
25:35Et on a aussi beaucoup travaillé autour de l'idée de respiration.
25:38Et de respiration, ça veut dire effectivement amener de l'oxygène à nos clients,
25:41mais aussi de la respiration pour nos collaborateurs,
25:45en les accompagnant au quotidien, aussi bien dans leur quotidien de travail,
25:48mais aussi dans leur perspective d'évolution.
25:50Qu'est-ce que vous allez regarder comme typologie de KPI ?
25:53Est-ce que vous allez regarder plutôt la note auprès de vos clients
25:57ou plutôt le nombre de candidatures que vous allez recevoir ?
26:00Comment est-ce que vous allez juguler ça ?
26:02Encore une fois, c'est une question d'équilibre.
26:03Évidemment, notre premier public aujourd'hui, c'est nos futurs collaborateurs,
26:07mais aussi nos collaborateurs actuels,
26:10puisqu'on les valorise aussi par cette campagne.
26:12Quand on s'adresse à des futurs recrutés, on parle aussi de nos propres collaborateurs.
26:17Mais aussi, comme je le disais, comme tout ça est un cercle vertueux,
26:20mieux finalement on gère nos collaborateurs,
26:23plus on s'intéresse au mieux d'être de nos collaborateurs,
26:26plus on est efficace pour nos clients.
26:28Et donc, encore une fois, ce cercle vertueux se fait.
26:29Donc, on va regarder l'équilibre des deux audiences.
26:33Quels sont quand même vos objectifs, s'il devait y en avoir un, deux ?
26:38Je dirais que c'est évidemment la durabilité des contrats.
26:42Au-delà du nombre de personnes qui viennent en entretien,
26:45au-delà du nombre de contrats qui peuvent être signés,
26:47c'est aussi notre capacité à pouvoir travailler sur la fidélité de nos collaborateurs
26:51et donc de proposer des contrats de longue durée.
26:53C'est aussi ce qui fait, donc un, la confiance qu'on a en tant qu'entreprise vers nos collaborateurs,
26:57mais aussi, encore une fois, vers nos clients.
27:00Merci beaucoup, Charlotte Fessoux.
27:01Je rappelle que vous êtes directrice de la communication du groupe Wicker,
27:04maison mère de O2.
27:06C'est la fin de cette émission.
27:07Merci, bien évidemment, de nous avoir suivis.
27:09On se retrouve, bien entendu, la semaine prochaine
27:12pour un nouveau numéro de Mark and Strat sur Bsmart.

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