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Vendredi 15 décembre 2023, MARQUES & STRAT reçoit Laurent Allias (Fondateur, Josiane) , Fanny Happiette (Directrice marketing France, Coca-Cola) et Nina Kurose (Head of Business, The Good Company)

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Transcription
00:00 Salut à tous, bienvenue dans Mark & Strato Programme.
00:10 Cette semaine, la pub n'est pas un miroir et les Français le regrettent.
00:14 40% d'entre eux ne se reconnaissent pas dans la publicité aujourd'hui en raison de son
00:19 manque de diversité.
00:21 A la conquête du monde, Josiane a lancé il y a quelques mois un déploiement à l'international
00:26 avec un modèle particulier qui lui permet de grandir sans grossir, une stratégie qui
00:31 lui permet de devenir la plus petite des multinationales de la pub.
00:35 Et puis Noël en campagne car qui dit Noël dit campagne de Noël.
00:39 Et comme chaque année, c'est la publicité la plus attendue de la période, celle de
00:43 Coca-Cola, on décrypte la relation de la marque avec cette fête et surtout les objectifs
00:48 de ces traditionnelles campagnes.
00:50 Bienvenue dans Mark & Strat, c'est l'épisode 13.
00:52 Et il y a quelques semaines avec Nina Curot, Head of Business chez The Good Company, on
01:01 est revenu sur le manque de diversité dans la pub.
01:03 Oui, c'est une très bonne question et c'est un des résultats justement qui nous a sauté
01:11 un peu aux yeux.
01:12 Je pense que le mot représentation est très important parce qu'on peut avoir de la diversité.
01:18 Ça ne veut pas dire forcément qu'on représente les gens.
01:23 Et justement, je pense que dans cette deuxième édition du baromètre, c'est ce qu'on commence
01:28 à voir, c'est qu'il y a de la diversité dans la publicité.
01:32 Alors, il y a un peu et il y a un peu plus de année en année, mais ça ne veut pas forcément
01:39 dire qu'il y a de la représentation.
01:41 Donc, quand les gens, ils ne se retrouvent pas, c'est parce qu'à travers les attitudes
01:46 ou les modes de vie qui sont représentés, ils ne se retrouvent pas dedans.
01:51 Qu'est-ce qui manque aujourd'hui pour que finalement les Français se retrouvent dans
01:56 ces publicités ?
01:57 Je pense que c'est justement ça.
01:59 Je pense que c'est aujourd'hui les marques, ils ont un besoin de dépasser une représentation
02:04 qui est une représentation surface ou une représentation purement physique pour aller
02:10 vers des attitudes.
02:11 Il y a plusieurs manières de le faire.
02:15 Nous, dans notre approche, pour moi, il y a une règle d'or.
02:18 Je vous parle en tant que plan de stratégie.
02:21 C'est vraiment d'aller à la rencontre des personnes qu'on est censé représenter.
02:26 C'est d'aller comprendre les consommateurs, les consommatrices.
02:30 C'est de faire des focus group, c'est de faire des tests, des études quanti ou quali.
02:36 C'est de faire des études ethnographiques.
02:38 C'est vraiment de faire la recherche pour comprendre quels sont les points de vue des
02:43 consommateurs et consommatrices d'aujourd'hui, les personnes qu'on va représenter, les
02:48 impliquer vraiment dans la démarche.
02:50 Si on est censé les représenter, il faut bien qu'eux aussi, ils ont un rôle à jouer
02:57 dans la conception de la communication, de la publicité qui est autour.
03:01 Il y a quand même quelque chose que je trouve très paradoxal, c'est que 3 Français sur
03:06 4, selon ce baromètre, ont l'impression que les marques font des efforts.
03:10 Donc on se dit, ok, c'est plutôt positif.
03:13 Et en même temps, 67% d'entre eux pensent que les marques manquent de sincérité dans
03:18 leurs efforts.
03:19 Comment vous expliquez ça ?
03:20 Oui, c'est vraiment ça, c'est un manque de sincérité, c'est un manque d'authenticité.
03:25 C'était ça le sujet de notre webinaire avec Kantar cette année.
03:29 Moi, je suis plutôt positive.
03:33 Je pense que les marques, elles font des efforts.
03:37 C'est une démarche de progression.
03:39 Elles apprennent, elles trouvent leur manière de le faire.
03:42 Et c'est vraiment ça, il faut que chaque marque s'exprime sur ce sujet de diversité
03:48 et inclusion avec une communication qui soit en lien avec leur ADN et avec le profil de
03:56 leur consommateur au-delà du profil socio-démographique.
04:01 Mais c'est très compliqué pour une marque parce que si elle engage des efforts et que
04:04 derrière elle est taxée d'opportunisme, bon, c'est pas que ça va la décourager,
04:08 mais un peu quand même.
04:09 Je pense qu'il y a beaucoup de marques qui sont découragées et il ne faut pas, il ne
04:14 faut pas.
04:15 Moi vraiment, chez The Good Company, on lutte pour ça, on lutte pour que les marques et
04:18 nos clients ne soient pas découragés.
04:20 Après, il y a beaucoup de différentes manières de faire une communication inclusive.
04:25 On n'est pas obligé de faire une communication qui est une grande publicité manifeste, déclarative,
04:33 un très beau film.
04:34 C'est à chaque marque de trouver leur patte, leur manière de faire par rapport aux propos,
04:41 par rapport au sujet de la publicité.
04:44 Dans notre approche, quand on accompagne nos clients, la D&I, ça peut passer par le
04:51 casting comme ça peut passer, c'est un peu la manière la plus évidente de le faire,
04:56 c'est un peu le premier niveau, c'est la base.
04:58 Pour aller plus loin, il faut aussi passer par l'histoire racontée, par le propos.
05:04 Et finalement, un peu le plus engagé, ça peut passer par la mission de la marque ou
05:09 même le produit ou service en question qui est lui-même un produit ou service inclusif.
05:15 Est-ce que vous constatez, j'ai vu une étude IPSOS récemment sur ce sujet, que les campagnes
05:23 dans lesquelles finalement les Français se retrouvent le plus sont plus performantes
05:26 que les autres ?
05:27 Oui, bien sûr.
05:28 Et Comtar d'ailleurs, ils ont parlé de ça dans leur webinaire, ils le mesurent.
05:32 Donc eux, ils ont des outils de le mesurer.
05:34 Nous, chez The Good Company, on va travailler avec des instituts d'études tels que Comtar
05:40 pour avoir les chiffres qu'ils prouvent.
05:42 Sinon, c'est aussi à travers des échanges vraiment avec les consos où on va pouvoir
05:49 voir que ceux qui sont le plus efficaces sont ceux aussi dans lesquels ils se retrouvent
05:54 le plus.
05:55 Je prends l'exemple de notre campagne pour la Massif.
05:58 C'est une campagne où on a fait le choix de faire des sociétaires de la Massif les
06:05 porte-parole de la communication parce que la Massif doit représenter la totalité de
06:11 la société française.
06:12 Donc, il n'y avait aucune autre manière d'être le plus authentique que possible que de les
06:18 mettre au cœur, les sociétaires au cœur de la communication.
06:22 Et cette campagne qui a gagné des affiches des années de suite, pour nous, ça montre
06:28 aussi que cette approche est performante.
06:31 C'est quand même plus facile quand on est une marque comme la Massif où finalement
06:35 effectivement il y a un sujet de représentativité des Français que je ne sais pas si on est
06:40 une marque d'un produit de consommation de tous les jours.
06:42 C'est peut-être un peu plus compliqué.
06:44 Est-ce qu'il y a des thématiques sur lesquelles finalement les marques ont plus de difficultés
06:47 que d'autres ?
06:48 Moi, je pense que c'est une fausse difficulté.
06:53 On peut prendre l'exemple des publicités de yaourt par exemple parce que traditionnellement
06:58 ils sont un peu ça le plus cliché, le plus stéréotype d'une famille parfaite, blanche,
07:05 CSP+, etc. alors que les consommateurs de yaourt c'est tout le monde.
07:11 Donc, il y a des manières d'avoir une communication inclusive dans vraiment tout.
07:16 Et on peut penser que le yaourt ce n'est pas le sujet pour avoir de la D&I mais au
07:21 contraire.
07:22 C'est vraiment ça, c'est à chaque fois qu'on va représenter les consommateurs
07:28 ou la société, il faut comprendre qui est réellement la société.
07:33 Et c'est une société aujourd'hui d'autant plus qu'avant, une société qui est diverse,
07:39 qui vient de cultures diverses.
07:41 Moi, je suis un bon exemple de ça aussi.
07:44 La France aujourd'hui est de différents types d'origine, différentes couleurs de
07:50 peau, religion, culture, etc. différentes.
07:54 Est-ce que vous ne pensez pas que quand même le manque de diversité aujourd'hui dans
07:59 les publicités est un peu le reflet du manque de diversité au sein des agences aussi ?
08:04 Je pense que ça pourrait être ça aussi.
08:08 Et justement quand on parle d'impliquer les bonnes personnes dans la conception, ça
08:14 vaut aussi pour les équipes, les équipes créatives qui vont travailler sur le sujet.
08:19 Si c'est un sujet qui est radicalement féminine, je pense qu'il faut impliquer aussi les femmes
08:27 là-dedans.
08:28 Alors les agences aujourd'hui, je pense qu'elles ont beaucoup plus de parité qu'avant.
08:32 Mais c'est vrai aussi qu'une bonne publicitaire doit pouvoir représenter tout type de personnes
08:42 même s'ils sont différentes d'eux-mêmes parce que justement s'ils doivent représenter
08:47 des gens qui sont différents d'eux-mêmes, ils doivent aller à la rencontre de ces
08:50 personnes.
08:51 Ils doivent échanger avec eux, comprendre leurs points de vue, leurs expériences, leur
08:58 manière de regarder, de voir le monde et de voir le sujet en question.
09:03 Aujourd'hui quand vous avez un client qui vient vous voir, un annonceur avec un brief,
09:07 est-ce qu'il met ce sujet de la diversité et de l'inclusion sur la table ou est-ce
09:11 que finalement la balle reste encore à ce stade dans votre camp et c'est vous plutôt
09:15 qui poussez les annonceurs à prendre cette voie ?
09:17 Oui, alors ça dépend vraiment du sujet et c'est souvent les agences et je pense que
09:25 c'est vraiment la responsabilité aussi des agences d'intégrer ça dans leur approche
09:32 et de faire un travail qui est un peu un travail au long terme justement de convaincre leurs
09:38 clients de les accompagner sur la bonne manière de le faire.
09:41 Voilà Nina Curieux, Head of Business chez The Good Company qui était avec nous il y
09:48 a quelques semaines.
09:49 En agence cette semaine avec Laurent Alias, bonjour.
09:55 Bonjour Aurélie.
09:56 Laurent, fondateur de Josiane, agence d'idées, j'ai vu c'est le claim sur votre site.
10:01 C'est quoi une agence d'idées versus une agence créa ?
10:03 C'est un autre mot pour dire la même chose, on est dans la pub.
10:09 En fait on voulait revenir à une forme de simplicité.
10:12 Je pense qu'on a créé l'agence il y a 9 ans, il y avait l'idée de se dire on revient
10:16 déjà à la marque, on se concentre sur l'idée, on n'essaye pas de tout faire et donc de
10:23 rien faire et c'est pour ça qu'on a aussi un modèle qui s'est dessiné au fil des
10:28 années sur une volonté plutôt de grandir plutôt que de grossir.
10:34 D'où cette forme de simplicité, revenir un peu à l'os, au bon sens, il y a un côté
10:40 très bon sens paysan chez Josiane.
10:42 Alors votre manifeste, je ne sais pas si on peut l'appeler comme ça sur le site, il dit
10:46 la première voie est la convention, la deuxième voie et son contre-pied c'est la rébellion,
10:51 la troisième voie c'est celle de l'honnêteté et de l'ambition, c'est la voie de l'émancipation
10:56 et c'est ça notre mission, émanciper les marques et les individus, qu'est-ce que ça
11:00 veut dire Laurent, émanciper les marques ?
11:01 Alors émanciper les marques, en fait on se rend compte quand on arrive à aller faire
11:06 ce travail en profondeur dans la marque, c'est quand on arrive à révéler quelque chose
11:12 qui est au fond de ces marques-là et on arrive à le révéler au monde, dans la société,
11:21 pour qu'elle prenne un peu son envol, qu'elle sorte d'une forme de conformisme qu'il y
11:29 a dans ces deux premières voies, c'est-à-dire souvent un marché, il va y avoir des conventions
11:35 qui vont le structurer, il va y avoir pas mal d'acteurs aussi qui vont être en rébellion,
11:40 qui vont vraiment trouver la voie du contre et nous on s'est dit qu'il fallait qu'on
11:44 aille chercher la voie de l'identité, la voie qui fait que c'est moi et cette ambition
11:51 créative qui permet d'émerger, donc une forme de non-conformisme je dirais, qui passe
11:58 par cette émancipation.
11:59 Et donc oui la troisième voie, on trouve ça assez intéressant parce que c'est quand
12:06 on a le choix entre deux voies, on prend toujours la troisième et je trouve que ça correspond
12:11 bien à notre état d'esprit, dans notre modèle et dans le travail qu'on fait pour
12:15 nos clients.
12:16 La troisième voie c'est aussi celle que vous avez choisie pour votre expansion à
12:19 l'international que vous avez annoncée en milieu d'année je crois, mais avec quel
12:23 modèle ? Parce que c'est très particulier votre façon de voir les choses.
12:26 En fait on a fait trois paris durant les neuf dernières années, là on va fêter nos
12:30 dix ans l'année prochaine donc en tant qu'agence indépendante c'est une petite fierté.
12:35 Le premier pari était le pari des idées, on en parlait tout à l'heure, le deuxième
12:40 a été celui de créer une deuxième structure il y a quatre ans, une structure conseil avec
12:45 les pointures qui nous permet de toujours pareil grandir sans grossir, d'avoir une
12:50 surface d'accompagnement la plus large possible en restant entre guillemets le plus petit
12:54 possible, on est 40 à Paris et 15 maintenant à l'international.
12:57 Et ce troisième pari qui est arrivé il y a un an et demi à peu près avec des nouvelles
13:06 typologies de clients qui sont arrivés à l'agence, des clients qui ont des besoins
13:09 européens et internationaux et donc on a décidé il y a un an et demi pour trois raisons
13:15 d'ouvrir l'international et je vais expliquer comment.
13:19 Déjà je veux revenir sur les raisons.
13:22 La première raison c'était entre guillemets protéger Paris parce qu'on arrivait à une
13:27 taille que j'estime parfaite, 40 personnes, il y a une fluidité, j'ai une équipe qui
13:34 est extraordinaire et on s'est dit il ne faut surtout pas qu'on tombe dans l'écueil
13:39 de pas mal de... dans notre industrie il y a une forme de boulimie à vouloir essayer
13:44 d'être le plus gros possible, mais on s'est dit on va plutôt grandir donc on va essayer
13:48 de rester le plus possible à cette taille avec des gros profils seniors et on va augmenter
13:55 notre surface d'accompagnement en allant à l'international.
13:58 La deuxième raison c'est des clients de plus en plus internationaux, on a gagné Vinfas
14:05 qui est le Tesla vietnamien entre guillemets au niveau européen, Hollande, en Allemagne,
14:12 Novotel qui vient de sortir, qui est devenu européen, pas mal de marques qu'on accompagne,
14:20 Myblane qu'on a lancé il y a trois ans pour le groupe Clarence qui est devenu la deuxième
14:23 marque du groupe Clarence, donc on avait des enjeux internationaux mais on restait un village
14:28 d'irréductibles gaulois et on s'est dit il faut qu'on sorte de tout ça.
14:33 Et puis la troisième raison c'était la différenciation, si on regarde le marché des agences de pub
14:38 française il y en a très très peu qui ont fait le pari de l'international à part dans
14:41 le luxe, à part dans le corporate et puis quelques ovnis, mais en vrai il y a aussi
14:47 un vrai élément de différenciation en tant qu'agence et donc notre modèle il est assez
14:52 simple, on a retourné le sablier du modèle de développement habituel des réseaux on
14:58 va dire ou des groupes de communication versus des modèles très centralisés et très verticaux,
15:06 on a complètement horizontalisé, c'est à dire que c'est quasiment du peer-to-peer,
15:11 c'est à dire qu'on va chercher dans les pays des associés locaux, donc c'est une
15:17 aventure entreprenariale tout comme Josiane, ce sont des associés locaux, c'est une aventure
15:21 entreprenariale tout comme Josiane, ça a été une aventure entreprenariale, on l'a
15:26 créé, moi j'avais 29 ans, et il y a cet état d'esprit à l'agence, là c'est pareil,
15:32 on va dans les pays, ça s'appelle Josiane Cities et puis après à chaque fois c'est
15:37 Josiane Amsterdam, Josiane Los Angeles etc. et je reviendrai sur les pays, mais on va
15:42 chercher des associés locaux qui sont entre guillemets frustrés peut-être des grands
15:46 réseaux ou d'une forme d'immobilisme du marché et qui ont envie de créer leur agence,
15:51 qui ont envie de créer quelque chose de nouveau mais qui n'ont pas envie de le faire seul
15:55 et qui ont envie de rejoindre une aventure.
15:57 C'est vraiment une association, pas une stratégie d'acquisition ?
16:00 Non, pas d'acquisition, ce sont des gens, des humains qui ont une ambition créative,
16:07 qui ont une ambition dans le business, qui ont envie de faire quelque chose de nouveau.
16:11 Et Laurent, vous les recrutez comment ?
16:12 Ah ça, ça fait…
16:13 Parce que le sourcing doit être un peu compliqué ?
16:16 En fait, depuis deux ans, parce que j'ai une équipe extraordinaire à Paris, je peux
16:22 passer à peu près une heure à deux heures par jour à rencontrer des gens tous les jours,
16:30 tous les jours et petit à petit par capillarité, on arrive à trouver une personne autour de
16:35 laquelle on va construire et on va s'associer avec entre deux et quatre personnes, on s'associe
16:41 entre deux et quatre personnes par ville, souvent c'est un team créa, strat, commercial,
16:48 le trio de choc.
16:49 Et en fait, ce qu'ils y retrouvent là-dedans, c'est qu'ils peuvent créer une agence
16:54 sans avoir à la faire grossir plus.
16:56 Ils peuvent rester le plus petit possible parce que derrière…
16:59 Vous êtes alignés sur ce plan-là ?
17:00 Exactement.
17:01 Et ce qui est très bien, il y a une forme d'agilité, donc plutôt que de se dire on
17:04 va essayer d'être 30, 50 ou 100 dans chaque ville, en vrai, à 5 ou à 10 dans chacune
17:10 des villes, tu as une agence qui fonctionne.
17:13 Et derrière, tu as le réseau et ce réseau entre guillemets "pierre-to-pierre" où
17:19 tout le monde travaille réellement ensemble parce qu'on va se l'avouer, dans les réseaux
17:22 internationaux, ils ne travaillent pas réellement ensemble.
17:24 Donc nous, on essaie de créer cette émulation pour bosser ensemble et en vrai, la vraie
17:30 innovation dans le modèle, c'est que c'est plus leur boîte que la mienne.
17:33 Et c'est là qu'il y a une innovation, c'est-à-dire qu'ils sont majoritaires
17:36 dans les pays et donc…
17:39 Du coup, ça les motive.
17:41 C'est leur boîte.
17:42 Et nous, on les fédère et on les aide à se lancer en ramenant du business, en ramenant
17:48 des clients, en les aidant à se structurer, etc.
17:51 Déployés dans combien de villes actuellement ?
17:53 Donc là, on est sur deux ans, on est sur 5 à 6 villes.
17:59 Le premier bloc qu'on voulait faire, c'était l'Europe parce que proche de nous et beaucoup
18:07 de sujets européens à traiter chez Joseanne.
18:10 Et puis, à partir du moment où le modèle était fait, à partir du moment où les connexions
18:15 se créaient et puis des opportunités sur des pitchs internationaux avec des problématiques
18:21 en Amérique du Nord.
18:23 Donc l'Amérique du Nord est arrivée.
18:25 Donc là, on se concentre sur l'Europe et l'Amérique du Nord.
18:27 Donc les deux premières à être existantes aujourd'hui, c'est Amsterdam et Los Angeles.
18:32 Donc on fait un peu un grand écart.
18:34 Mais c'est hyper intéressant parce qu'en vrai, Amsterdam, c'est une ouverture sur l'Europe.
18:39 C'est la ville où on a une influence anglo-saxonne et une créativité qui est vraiment au plus
18:47 haut niveau européen.
18:49 Et Los Angeles, c'est la capitale de l'entertainment.
18:53 C'est la capitale du storytelling.
18:56 C'est proche d'Hollywood, c'est proche de la tech, c'est proche d'un cœur névralgique
19:00 qui nous amène de nouvelles façons de penser également.
19:04 C'est un choc des cultures.
19:05 C'est que ça en fait.
19:06 Et c'est ce qui fait, je pense, c'est ce choc de culture qui fait que les idées et
19:12 la façon de faire va être différente.
19:14 Et tout ça sous le nom de Josiane.
19:16 Exactement.
19:17 Donc c'est Josiane Amsterdam, Josiane Eley.
19:18 Et arrive dans un second temps.
19:21 Donc on a des débuts de setup et des débuts d'histoire qui commencent à se construire.
19:27 On est en train de faire émerger des nouvelles agences.
19:30 Donc ça prend du temps.
19:31 Montréal, Valletta et l'Italie, Berlin et Londres.
19:36 Donc il y a une forme de...
19:37 Mais encore une fois, c'est Bibi H il y a 20 ans qui avait introduit la notion de micro
19:43 network.
19:44 C'est de micro network.
19:46 Nous, on aime bien dire qu'on est la plus petite multinationale de la pub.
19:49 C'est à dire qu'il y a un côté très taille humaine.
19:51 En un zoom, on a tout le monde autour de la table.
19:54 Et ce qui est extraordinaire, c'est que pour nos clients, pour nos marques ou les
19:59 leurs, en un slack, tu as accès à des profils internationaux.
20:04 En un message Slack comme ça, avec une grande réactivité.
20:09 Et en fait, je pense qu'à la fois la justesse stratégique, l'ambition créative et cette
20:16 forme d'agilité et de réactivité font une sorte de mélange qui fait qu'aujourd'hui,
20:22 on arrive peut-être à s'en sortir pas trop mal dans un monde qui est compliqué, dans
20:27 une industrie qui est compliquée en ce moment.
20:29 Merci beaucoup Laurent Allier.
20:30 Je rappelle que vous êtes le fondateur de Josiane.
20:31 On va parler Noël cette semaine dans Marquez-moi avec Fanny Appiette.
20:40 Bonjour.
20:41 Bonjour.
20:42 Vous êtes directrice marketing France de Coca-Cola et on va parler avec vous de la
20:46 dernière campagne de Noël de la marque.
20:48 Avant de la regarder, j'aimerais bien que vous définissiez un peu le rapport qu'entretient
20:52 Coca-Cola avec la fête de Noël.
20:54 Est-ce que c'est un rapport particulier quand même ?
20:55 C'est un rapport très particulier.
20:57 Je dirais même que c'est une belle histoire, c'est une histoire de longue date.
21:00 Pour rappel, on a introduit le premier Père Noël dans les campagnes Coca-Cola il y a
21:06 maintenant plus de 100 ans.
21:07 C'était dans les années 1920 en France.
21:10 C'est une association entre le Père Noël et Coca-Cola que je qualifie moi personnellement
21:15 d'évidente parce qu'elle est tout simplement autour de valeurs qui sont communes, autour
21:20 de la solidarité, du partage, de la générosité et bien évidemment de la magie.
21:26 La magie des moments ensemble, ça fait partie nous personnellement de l'ADN de Coca-Cola
21:33 depuis le début.
21:34 J'ai envie de dire qu'on est en train de le vivre aujourd'hui.
21:37 Il n'y a rien de mieux, rien de plus propice que la période des fêtes de fin d'année
21:42 justement pour insuffler tout cet esprit positif, cette joie de vivre avec Coca-Cola et les fêtes.
21:48 Alors justement, on va la regarder tout de suite.
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23:34 Voilà, cette campagne "Libérez le père Noël" qui est en vous.
23:41 Alors c'est une campagne très proche des gens, on rentre dans le quotidien, dans les maisons.
23:45 C'est cette proximité avec le consommateur que vous cherchez à cultiver avec des campagnes comme celle-ci ?
23:50 Alors c'est complètement ça. Alors déjà, il faut savoir que chaque année, on a une campagne qui est incontournable, qui est propre.
23:57 Donc cette année, comme vous venez de le dire, c'est ce message très fort "Libérez le père Noël" qui est en vous.
24:03 Moi personnellement, je trouve que c'est un message qui résonne beaucoup tout simplement par le simple fait qui nous rappelle déjà qu'il y a du bon en chacun de nous.
24:11 Donc je trouve que déjà, ça ne fait pas de mal. Il y a un père Noël qui sommeille en chacun de nous.
24:15 Et ça remet un peu au centre des choses et ça nous rappelle l'importance en fait de faire du bien autour de nous.
24:22 Et que finalement, ce bien commun, il dépend, donc ce bien commun, cette ambiance que l'on crée autour des fêtes festives, joyeuses,
24:29 il dépend de chacun de nous et des gestes en fait et des bonnes actions qu'on va faire dans notre quotidien pour autrui.
24:35 Qu'elle soit petite ou grande. Donc voilà, ça remet l'être humain au centre des relations humaines,
24:42 au centre de cette magie ensemble et finalement, cette joie de vivre qu'on peut communiquer pendant les fêtes de Noël ne dépend que de nous
24:50 et du père Noël justement qui sommeille en nous.
24:53 Quels sont les objectifs quand vous faites des campagnes comme ça tous les ans ?
24:58 Parce que j'imagine que ce n'est pas les ventes, on ne boit pas plus de Coca-Cola à Noël, j'imagine.
25:02 Donc c'est quoi ? C'est la noto ? Qu'est-ce que c'est ?
25:05 J'irais dire que c'est beaucoup plus loin que la notoriété. Est-ce que la notoriété de Coca-Cola en France est apprise ?
25:11 Oui, elle est déjà élevée.
25:12 Mais c'est encore une fois de participer à cette magie des fêtes et de insuffler tout cet esprit positif qui nous fait du bien quand même pendant cette période-là.
25:22 Il faut quand même se le dire, on est en train de le vivre. Il fait froid, il fait nuit tôt, il ne fait pas forcément très bon.
25:28 Et en fait, de insuffler tout ce positivisme et cette petite parenthèse autour de notre ADN qui est la magie des moments ensemble,
25:36 c'est ça en fait notre véritable objectif en termes de communication.
25:39 Fanny, vous avez mentionné en tout début d'interview l'esprit de solidarité et je crois qu'en parallèle de cette campagne,
25:44 vous avez un engagement assez fort avec la Croix-Rouge. Est-ce que vous pouvez peut-être nous dire un mot de sein ?
25:48 Donc déjà, il faut savoir qu'en France, avec Coca-Cola, on a cette responsabilité sociétale.
25:54 On est en partenariat avec de nombreuses associations caritatives tout au long de l'année.
25:59 Pour les fêtes de Noël, c'est encore plus fort pour nous. On est en partenariat avec la Croix-Rouge en France.
26:06 Il faut savoir qu'en un point de vue mondial, on est en partenariat avec la Croix-Rouge depuis 1917.
26:11 C'est aussi une association comme le Père Noël de très longue date.
26:15 Et donc, plus précisément pour la Croix-Rouge en France, c'est une opération qu'on a renouvelée, qu'on avait aussi faite en 2022.
26:22 Elle est autour de deux initiatives. La première, c'est un don financier de Coca-Cola pour soutenir l'initiative des paniers festifs de la Croix-Rouge en France.
26:32 Ça permet d'apporter des denrées alimentaires plus exceptionnelles au sein des paniers traditionnels alimentaires.
26:42 Encore une fois, ça participe à apporter cette magie à table au maximum de Français.
26:48 Et on fait aussi un don de nos produits. On donne 20 000 bouteilles en verre de Coca-Cola sans sucre pour ces paniers festifs.
26:58 La communication de Coca-Cola est sur plusieurs leviers. On a parlé de la campagne, mais il y a aussi une troisième opération simultanée,
27:05 qui est que vous invitez les consommateurs à concevoir des cartes de vœux digitalisées à l'aide d'une IA sur le portail qui s'appelle Create Real Magic.
27:12 Est-ce que vous pouvez nous expliquer cette opération, qui est un peu originale ?
27:16 Tout à fait. Donc, on a un dispositif d'envergure pour cette campagne des fêtes de fin d'année, un dispositif 360 degrés, dont si vous voulez, on pourra revenir plus en détail aussi.
27:27 Et il est très important pour nous de ne pas seulement proposer du contenu publicitaire, où finalement nos consommateurs sont spectateurs de ce contenu-là,
27:39 mais du contenu des expériences digitales en utilisant justement l'intelligence artificielle, parce qu'on a cette volonté d'un point de vue mondial d'avoir cette transformation numérique,
27:50 donc vers plus d'expériences digitales. Et donc, on a créé depuis mars cette année cet outil hébergé sur notre portail web, que comme vous l'avez dit, s'appelle Create Real Magic.
28:02 Il y a deux initiatives. Il y en a une qu'on a créée en mars, mais si vous voulez, je vais plutôt vous détailler celle des fêtes de fin d'année, qui dépoussière les cartes de vœux.
28:11 En fait, je pense qu'on a tous fait des cartes de vœux. Aujourd'hui, on connaît les cartes de vœux digitales. Aujourd'hui, on va venir personnaliser ces cartes de vœux.
28:20 Pour moi, personnellement, je vois l'intelligence artificielle comme le nouvel outil de personnalisation. Donc, en fait, on dicte à l'outil les mots de notre choix, la carte de vœux que l'on souhaite.
28:30 Et en fait, l'outil va venir composer la carte de vœux en se sourçant des archives de Coca-Cola. Donc, je vous le disais, ça fait 100 ans qu'on fait des communications.
28:40 Donc, on se retrouve avec des créations complètement originales que vous pouvez voir notamment sur Internet, sur LinkedIn, sur plusieurs réseaux sociaux de compositions originales jamais vues et qui sont uniques pour chacun des consommateurs.
28:55 Merci beaucoup, Fanny Appiette. Je rappelle que vous êtes la directrice marketing France de Coca-Cola. C'est la fin de cette émission. Merci évidemment de nous avoir suivis.
29:02 On se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau numéro de Mark and Strat Service Mart.
29:07 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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