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Manon Aubry, eurodéputée La France insoumise, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet du programme de campagne du Nouveau Front populaire, du profil de certains candidats qui créé la polémique, du face à face avec le Rassemblement national et de la possibilité pour Emmanuel Macron d'utiliser l’article 16 de la Constitution pour s’arroger les pleins pouvoirs.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Manon Aubry, eurodéputée La France insoumise, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet du programme de campagne du Nouveau Front populaire, du profil de certains candidats qui créé la polémique, du face à face avec le Rassemblement national et de la possibilité pour Emmanuel Macron d'utiliser l’article 16 de la Constitution pour s’arroger les pleins pouvoirs.
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NewsTranscription
00:00Et c'est votre grande interview sur CNews et sur Europe 1. Bonjour Manon Aubry. Bonjour Laurence Ferrari.
00:04Bienvenue dans la matinale CNews Europe 1. Votre premier objectif, en cas de victoire au législatif, c'est redonner du pouvoir d'achat aux Français.
00:10Avec plusieurs mesures, abrogation de la réforme des retraites, augmentation des petites pensions, un SMIC à 1600 euros net et le retour de l'ISF.
00:17Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, chiffre ce programme à 287 milliards d'euros. Il estime qu'il mènerait à une crise de la dette.
00:25Un placement sous tutelle de la France est un délire total, dit-il. Que lui répondez-vous ?
00:30Que le délire total, c'est lui. Et je lui réponds trois choses sur le fond.
00:33La première, c'est je crois qu'on n'a aucune leçon à recevoir de la part d'un gouvernement qui a creusé le déficit de l'État ces dernières années
00:42et qui a fait 50 milliards d'euros de cadeaux fiscaux aux plus grandes entreprises et aux plus riches dans notre pays.
00:48Et que ce chiffrage est totalement farfelu. J'ai regardé dans le détail, dans son chiffrage.
00:53Par exemple, il considère que notre réforme de la CLG va faire perdre 34 milliards d'euros à l'État.
00:58Or, notre réforme de la CLG, elle prévoit de la rendre plus progressive. Donc elle va coûter zéro euro.
01:04Les plus riches vont payer plus, les plus pauvres vont payer moins.
01:06Et puis ensuite, la deuxième chose que je veux dire, c'est que quand on parle du coût, on ne parle jamais du coût, en réalité,
01:13de la politique économique actuelle de ce gouvernement sur les Françaises et les Français.
01:18Le coût de cette politique, c'est 10 millions de pauvres dans notre pays.
01:22Le coût de cette politique, c'est l'augmentation des inégalités.
01:25Et enfin, la troisième chose. Bruno Le Maire, puisqu'il fait quelques estimations farfelues, je lui propose un débat.
01:34Pourquoi Bruno Le Maire ne veut-il pas débattre ?
01:37Vous savez, j'ai participé au chiffrage du programme de la France insoumise il y a deux ans pour la campagne des élections présidentielles.
01:48Et puis, j'ai une formation en économie, donc je propose à Bruno Le Maire d'en débattre.
01:54Manifestement, il ne veut débattre avec personne parce qu'il est très mal à l'aise et que ses estimations du gouvernement sont complètement farfelues.
02:01C'était les mêmes qui nous avaient dit qu'on récupérait 12 milliards d'euros sur la taxation des superprofits des énergéticiens.
02:07On en a récupéré 300 millions. Donc, pardon, mais ce sont un peu des toccards de l'économie.
02:12Donc, nous, on a un projet qui est sérieux, qui est crédible, qui est chiffré. Et Bruno Le Maire raconte n'importe quoi.
02:17Allez, dans les détails. L'augmentation du SMIC à 1 600 euros net. Certains patrons de TPE, notamment, s'en inquiètent.
02:23Eux qui, parfois, payent à peine un SMIC. Est-ce que ça ne pourrait pas provoquer une vague de licenciements dans le pays, Manon Aubry ?
02:30Non, pour deux raisons. La première, c'est qu'on prévoit un programme d'aide spécifique aux petites entreprises pour les aider, justement, à augmenter les petits salaires.
02:41Et de l'autre côté, qu'on réorganisera le volume d'aide qui est donné notamment aux très grandes entreprises.
02:47Il y a 200 milliards d'euros d'aide par an aux très grandes entreprises et qui sert souvent à des très grandes entreprises, alors qu'elles pratiquent, par exemple, de l'évasion fiscale.
02:57Que, globalement, le volume de dividendes a augmenté depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir de 85 %, les dividendes versés aux actionnaires.
03:06Et de l'autre côté, les salaires réels ont baissé de 5 %. Donc, on assume de dire que, oui, il est possible de mieux distribuer les richesses dans notre pays,
03:15qu'il est possible de redistribuer entre les grandes et les petites entreprises avec un objectif, redonner du pouvoir d'achat aux plus pauvres.
03:22Et je le dis parce que c'est le deuxième élément. En économie, il y a un principe de cercle vicieux ou cercle vertueux.
03:29Si vous redonnez du pouvoir d'achat aux plus pauvres, les plus pauvres ont une propension à consommer plus importante.
03:35C'est-à-dire que, Laurence Ferrari, si vous gagnez 1 000 euros ou 5 000 euros, si vous gagnez 1 000 euros, vous allez dépenser tout votre argent à consommer.
03:42Et ça, ça va être vertueux si vous leur redonnez du pouvoir d'achat pour l'économie. Donc, ça va être davantage de taxes qui vont rentrer dans les caisses de l'État.
03:50Et ça va relancer la demande et donc l'économie. Et donc, ça va être favorable à tout le monde.
03:54Vous parlez beaucoup des riches parmi les recettes, parce qu'il va bien falloir trouver des recettes pour financer votre programme.
03:59Vous voulez rétablir et renforcer l'ISF. À quel niveau ? Vous voulez créer une nouvelle tranche d'impôts sur le revenu pour les plus fortunés.
04:07La tranche maximale est à 45 %. Vous voulez monter à combien, maintenant ?
04:10Alors, ce sont deux choses différentes. L'impôt de solidarité sur la fortune, c'est pour les très grandes fortunes.
04:15Que les gens se rassurent, ceux qui nous écoutent, a priori, vous ne payez pas l'impôt de solidarité sur la fortune.
04:20On parle d'une toute petite minorité d'individus. Et pour autant, ça nous rapportera 10 milliards d'euros.
04:25Pour vous donner une idée, l'augmentation de la fortune des milliardaires, c'est d'environ 10 % par an.
04:30Si on leur prend ne serait-ce que 3 %, elle va continuer à augmenter de 7 % par an.
04:36Peut-être ici, à CNews, Laurence Ferreri, mais le salaire des gens n'a pas augmenté de 7 % par an.
04:41Donc, le but, c'est d'aller prendre vraiment chez ceux qui possèdent le plus pour pouvoir redistribuer aux gens.
04:47Et je le dis aux gens qui nous écoutent, avec la réforme que nous proposons de l'impôt sur le revenu,
04:52tous ceux qui gagnent moins de 4 000 € par mois, c'est-à-dire 92 % des Français, ne vont pas payer autant d'impôts, ils vont payer moins d'impôts.
05:01Parce qu'ils payent déjà, sur cette tranche-là, 7 000 € d'impôts par an, ceux qui sont à 4 000 € à peu près.
05:06Oui, eh bien, nous disons que tous ceux qui sont en dessous de ce seuil paieront moins d'impôts.
05:11Donc, les gens qui nous écoutent vont payer moins d'impôts grâce à notre réforme fiscale,
05:16et pour autant, on récupérera davantage d'argent dans les caisses de l'État en allant chercher l'argent là où il est.
05:21Je rappelle que les 500 plus grandes familles possèdent 45 % des richesses dans notre pays.
05:25Un mot du logement, parce que pareil, c'est un des postes de dépense incontournables pour les ménages.
05:30Il y a pas mal d'inquiétudes sur le fait que vous voulez supprimer la loi anti-squat,
05:34qui permet de sortir les squatteurs et qui permet de recouvrir les loyers impayés pour les propriétaires.
05:39Monsieur Gasparian, qui est le ministre du Logement, disait que c'est un retour en arrière complexe que vous proposez
05:44sur la protection de la vie privée et le domicile. C'est mortifère pour la crise du logement. Qu'est-ce que vous lui dites ?
05:49Écoutez, là aussi, on n'a pas de leçons à recevoir de la part de ce gouvernement qui est en train de tuer le logement social dans notre pays.
05:56Et notamment, il prévoit une réforme, et si nous gagnons le 8 juillet prochain, c'est une toute autre direction que nous prendrons,
06:03mais il prévoit une réforme...
06:04Mais vous voulez vraiment supprimer cette loi anti-squat ?
06:06Oui.
06:07Il y a un squatteur chez vous ? Vous le gardez à vie ?
06:10C'est pas ce que dit cette loi. Cette loi, elle vise à faire en sorte de ne pas utiliser les logements qui sont vacants.
06:19Et il y a énormément de logements vacants dans notre pays.
06:22Vous ne les utilisez aucunement ?
06:23Il y a énormément de logements qui ne sont pas utilisés. Et en plus de cela, la question du logement social, elle est fondamentale.
06:30Parce que ce que prévoit de faire le gouvernement, c'est de faire en sorte de considérer les logements intermédiaires comme des logements sociaux.
06:38Ce qui veut dire que les logements à bas coût, pour les familles qui sont les plus en difficulté, et il y en aura de moins en moins,
06:44alors que, vous l'avez dit à très juste titre, le logement est l'un des premiers postes de dépense.
06:48Donc nous assumons de dire qu'il faut investir massivement dans le logement social et faire en sorte de le rendre davantage abordable,
06:54alors qu'il représente de très loin le premier poste de dépense pour la majorité des Français.
06:58Mais il y aura quand même la possibilité de pouvoir déloger des squatteurs lorsqu'ils occupent votre logement de façon indu.
07:03Mais c'était déjà le cas dans la loi précédente.
07:06Mais vous ne voulez pas complètement supprimer ça ?
07:08Non, c'était déjà le cas dans la loi précédente. Ce que prévoit aujourd'hui de faire ce gouvernement,
07:13et ce qu'ils ont fait dans la loi, c'est en réalité rendre impossible la saisie de biens qui ne sont pas occupés et qui ne sont absolument pas utilisés.
07:22C'est ça l'enjeu. On a 300 000 personnes sans-abri dans notre pays.
07:26Emmanuel Macron, comme à peu près tous les présidents de la République, ont dit qu'il n'y aura pas de sans-abri dans notre pays.
07:33Vous voyez des gens qui sont en train de mourir de froid, de soif et de faim dans les rues de France et de Paris.
07:39Moi, je m'y refuse.
07:40Sur l'immigration, le président Macron, à l'Île-de-Sein, hier, a estimé que votre programme du Nouveau Front...
07:45Qui s'intéresse encore à ce que dit le président Macron ?
07:47Écoutez, il est président de la République. Il pense que c'est un programme immigrationniste.
07:52Il dit aussi qu'ils ont fait un accord d'appareil qui ne tiendra pas.
07:55Ça, c'est pour l'aspect politique des choses. Immigrationniste. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
07:59Que c'est un projet humaniste. Et je crois que l'humanité ne l'a pas beaucoup habité au président de la République.
08:07Lui, qui a fait un projet de loi immigration, voté, soutenu par le Rassemblement national,
08:14qui inscrit en lettres d'or dans une loi la préférence nationale et qui est une remise en cause de nos principes les plus fondamentaux...
08:21Sur quoi, la préférence nationale ?
08:22Dans la loi immigration, vous avez le concept de préférence nationale qui est introduit
08:27et qui est, pour moi, une remise en cause de ce que doit être notre vision de l'accueil dans notre pays.
08:34Ce que nous disons, nous, dans notre projet, c'est une vision de l'immigration qui repose sur deux piliers.
08:41Le premier, c'est d'agir sur les causes des migrations. Parce que vous ne montez jamais dans un radeau de survie
08:46comme vous montez dans un bateau de croisière, par plaisir.
08:49Et donc, si les gens quittent leur terre, c'est souvent qu'ils n'ont d'autres alternatives.
08:53Donc, il faut faire en sorte qu'il n'y ait pas de raison de quitter leur terre.
08:56Et puis, la deuxième chose, oui, c'est un accueil digne.
08:59Parce que quand un Ukrainien fuit la guerre en Ukraine ou quand un Syrien fuit la guerre en Syrie
09:04et qu'il n'a pas d'autres alternatives, oui, on a un devoir d'accueil et d'humanité.
09:08Dans quelles mesures, Manon Aubry ?
09:09Ce qu'on a du mal à comprendre, c'est la quantification du nombre de réfugiés, climatiques notamment,
09:14parce que vous voulez créer un statut de réfugié climatique qui n'existe pas, vous voulez accueillir.
09:18Les Français, aujourd'hui, à longueur de sondage, disent qu'il nous faut moins d'immigration.
09:22Il nous faut moins d'immigration.
09:24Vous, vous dites, on ouvre les portes à combien de personnes, en réalité ?
09:28C'est intéressant que vous me posiez cette question,
09:30parce que c'est systématiquement l'argument qui est repris par Jordan Bardella du Rassemblement national.
09:34Alors, je sais que je suis chez CNews, mais c'est systématiquement...
09:37Vous êtes face à une journaliste qui vous pose des questions,
09:39qui vous passe des objectifs depuis des années, Manon Aubry.
09:42Si vous regardez tous les débats que j'ai faits avec Jordan Bardella,
09:45c'est systématiquement la question qu'il pose.
09:47Moi, je me fais le relais des Français.
09:49Combien de réfugiés climatiques pourraient bénéficier de ce statut, Manon Aubry ?
09:54Quand vous avez quelqu'un qui va fuir une inondation, vous allez dire...
09:58Ah non, attendez, là, vous êtes la personne au-dessus de ce quota.
10:02C'est une inondation ?
10:03Non, c'est des gens qui fuient des catastrophes climatiques, Laurence Ferrari,
10:06qui ne peuvent plus habiter sur leur terre.
10:08Il y en a des millions, Manon Aubry.
10:09Vous allez leur dire quoi ?
10:10Il y en a des millions.
10:11De la même manière, des gens qui fuient la guerre en Ukraine
10:13ou qui fuient la guerre en Syrie, vous allez leur dire quoi ?
10:15On les accueille, Madame Aubry.
10:17Vous êtes le mille-unième, et notre quota, c'est des mille personnes.
10:20Nous, on a un devoir d'humanité, Laurence Ferrari.
10:24Et j'assume, y compris à ce micro de CNews, notre devoir d'humanité.
10:28Et puisque vous parlez de l'attente des Françaises et des Français,
10:31une grande majorité des Français sont pour la régularisation des travailleurs sans-papiers.
10:35Qui travaillent dans notre pays, qui cotisent, qui payent des impôts
10:39et qui, pour autant, n'ont pas les mêmes droits que vous et moi
10:42et qui devraient avoir les mêmes droits que vous et moi.
10:44Mais je vous dis, il n'y a pas de chiffre.
10:46Il n'y a pas de chiffre, parce que c'est notre humanité qui commande.
10:49Parce que si vous mettez des critères, alors c'est ces critères qui commandent.
10:53Pas de chiffre.
10:54Non, si vous aviez... Je vais vous donner un exemple très concret.
10:57J'entends votre réponse.
10:59S'il y a des critères, mais si vous aviez un chiffre très précis
11:02à donner face à ceux qui ont fui la guerre en Ukraine.
11:05L'Union européenne a accueilli 4 millions de réfugiés ukrainiens qui ont fui la guerre.
11:10Si vous aviez mis un chiffre, si vous aviez mis, par exemple,
11:131 million maximum dans toute l'Union européenne,
11:16qu'est-ce que vous alliez dire aux 3 autres millions ?
11:18Vous restez mourir sous les bombes de Vladimir Poutine ?
11:21C'est ça, votre humanité, Laurence Ferrari ?
11:23Ah non, non. Moi, mon humanité, c'est effectivement accueillir les gens qui en ont besoin
11:26et qui ont besoin du statut de réfugié.
11:29Et qui reprennent toutes les conditions du demandeur d'Asien.
11:32Eh bien, nous nous retrouvons là-dessus, Laurence Ferrari.
11:33On est d'accord. Mais je n'ai pas de réponse à ma question, je le note.
11:35Si, je viens de vous dire...
11:36Les candidatures, et les filles qui font polémique.
11:38Raphaël Arnault, leader du groupuscule d'extrême-gauche La Jeune Garde,
11:41est candidat dans le Vaucluse, dans la première circonscription.
11:44Selon les informations d'Europe 1, il n'a pas une fiche S, il a trois fiches S.
11:48Est-ce que vous êtes, comme Mathilde Panot, fière d'avoir des forces antifascistes dans vos rangs ?
11:53Est-ce qu'il a été condamné ?
11:54Est-ce que vous êtes fière d'avoir dans vos rangs quelqu'un qui a trois fiches S ?
11:58Depuis dix jours, il y a une forme d'anathème
12:02qui est jetée sur l'ensemble des candidates et des candidats
12:05de la France Insoumise et du Nouveau Front Populaire.
12:08Comme s'il était coupable de quoi que ce soit.
12:11Il n'est coupable de rien. C'est un militant antifasciste.
12:14C'est un militant antifasciste.
12:16Et comme il y en a plein dans le pays.
12:18Et je veux réussir à nous extraire de cette espèce d'arnière
12:24dans laquelle on essaie de nous enfermer.
12:26Je suis fière, oui, d'avoir un militant antifasciste
12:29à l'heure où le fascisme risque de revenir dans notre pays,
12:32à l'heure où le Rassemblement national présente des candidates et des candidats
12:36qui se sont opposés ouvertement à l'avortement
12:38et qui ont présenté l'IVG comme un génocide.
12:41Caroline Parmentier, candidate du Rassemblement national,
12:44qui a parlé du droit à l'avortement comme d'un génocide.
12:47Intéressez-vous d'un peu plus près, peut-être,
12:49aux candidates du Rassemblement national ?
12:51On n'y manque pas.
12:52Et vous verrez qu'ils ont bien plus à se reprocher que Manon.
12:55Je veux dire aux gens qui nous écoutent
12:57que vous avez une formidable équipe de France
12:59qui se présente face à vous, qui est prête à gouverner,
13:01qui est prête à redistribuer les richesses,
13:03qui est prête à prendre à bras-le-corps les défis de notre temps.
13:06Y compris Manon Aubry, Alexis Corbière,
13:08y compris Raquel Garrido, y compris Daniel Simonet.
13:11Vous les soutenez ou pas ?
13:13C'est légitime qu'ils se présentent chez les députés sortants.
13:16J'ai dit mes réserves sur la décision qui a été prise,
13:19mais je vais vous dire, l'enjeu dans ces circonscriptions...
13:22Mais ils ont le droit de se présenter, c'est légitime.
13:24Bien sûr, tout le monde a le droit.
13:25Vous, si vous avez le droit de vous présenter...
13:27Laurence Ferrari, vous pouvez être candidate, peut-être.
13:30Un jour, on va vous retrouver sur une liste.
13:32Je ne pense pas. Ça n'arrivera pas, madame.
13:35Mais tout le monde a le droit de se présenter, d'une part.
13:37Et d'autre part, pour moi, l'enjeu,
13:40ce ne sont pas les quelques circonscriptions
13:42qui vont, a priori, rester à gauche.
13:44L'enjeu, c'est les 300, 400 circonscriptions
13:47où on sera probablement en duel face à l'extrême droite.
13:50Et je veux dire très clairement à cette antenne
13:52que l'extrême droite trahit les intérêts des travailleurs,
13:55qu'ils sont la continuité d'Emmanuel Macron
13:57parce qu'ils ont voté systématiquement
13:59contre la hausse du salaire minimum,
14:01contre le blocage des prix des produits de première nécessité,
14:04contre la redistribution des richesses
14:06et un impôt de solidarité sur la fortune.
14:08Oui, Jordan Bardelin, il est le larbin des grands patrons.
14:11Et c'est pour ça que les grands patrons
14:13ont toujours préféré l'extrême droite à la gauche.
14:16Donc, à ceux qui nous écoutent et qui veulent
14:18un meilleur partage des richesses
14:19et qui veulent agir pour le pouvoir d'achat,
14:21ne prenez pas Emmanuel Macron de rechange dans la matière.
14:24Choisissez ce nouveau Front populaire
14:26qui a fait de la question du pouvoir d'achat sa priorité.
14:28Donnez-nous le pouvoir de tout changer
14:30le 30 juin et le 7 juillet prochains
14:32pour enfin changer.
14:33Si le président Macron décidait
14:35d'utiliser l'article 16 de la Constitution,
14:37après les deux tours des législatives,
14:39pour s'arroger les prolins pouvoirs
14:41en cas de majorité introuvable,
14:43d'assemblée ingouvernable,
14:45qu'est-ce que ça voudrait dire pour vous ?
14:46Quels mots vous mettriez là-dessus ?
14:48On est déjà dans une crise politique, je crois.
14:50Tout le monde l'a constaté.
14:51Et ce serait l'énième étape
14:54d'un passage en force autoritaire.
14:57Et j'espère qu'on n'en arrivera pas là.
15:01C'est pour ça qu'il faut nous donner
15:03une majorité, pas seulement relative,
15:05mais absolue dans les urnes
15:07pour pouvoir gouverner.
15:08Ça tombe bien, on est déjà prêts
15:09à former un gouvernement.
15:10Merci Manon.
15:11Vous regardez la France Insoumise.
15:12C'était votre grande interview
15:13sur CNews et Europe.