Regardez RTL Soir - Edition spéciale avec Anaïs Bouton du 18 juin 2024
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00:00RTL Bonsoir, édition spéciale.
00:04Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans RTL Bonsoir, édition spéciale.
00:08On vient de vous le dire, de l'information, du débat, pour tout comprendre, de cette campagne folle.
00:12La France dans un vertigineux moment de vérité, tout s'accélère, tout craque sous la pression.
00:18Que peut-il se passer ? Qui va diriger notre pays ?
00:22Je dissous donc l'Assemblée Nationale.
00:25Qui pensait que je ne dois pas être Premier ministre, je ne le serai pas.
00:30J'ai l'ambition d'être Premier ministre à la tête d'un gouvernement d'union nationale
00:35qui sera formé sur une majorité absolue.
00:37Et donc je n'envisage pas d'être le collaborateur du Président de la République.
00:40Il n'y a pas de fatalité au choix entre l'extrême droite et l'extrême gauche.
00:44Il y a un choix et un vote utile.
00:46Dès le premier tour, c'est les candidats ensemble pour la République
00:49qui se présentent dans votre circonscription.
00:52Et avec nous ce soir pour débattre, Natacha Polony, bonsoir.
00:56Vous êtes la redoutable patronne de Marianne.
00:59Bonsoir Natacha, bonsoir Pierre Jacquemin, vous êtes le patron du journal Politis.
01:04Sébastien Ligné, vous êtes journaliste au journal Valeurs Actuelles.
01:09Et comme je le disais, la bif est donc le one.
01:12Et Paolo Lévy, vous êtes notre correspondant italien de l'agence italienne ANSA.
01:18Merci à tous les quatre d'être là pour cette édition spéciale.
01:21Alors, 577 députés élus le 7 juillet prochain.
01:24On est à 12 jours du premier tour des législatives.
01:28On va parler du Rassemblement National.
01:31Aux marches du Palais Attil, le bras qui tremble.
01:34On va parler de la gauche unie, mais pas trop.
01:37Et on va parler des derniers feux du macronisme.
01:40C'est parti.
01:41J'ai besoin d'avoir une majorité absolue.
01:43Et donc je n'envisage pas d'être le collaborateur du Président de la République.
01:46Là, on voit depuis quelques jours que s'agissant de Jordane Bardella,
01:50il y a de moins en moins de programmes et de plus en plus de conditions.
01:53Ça commence à ressembler à un refus d'obstacle quand même tout ça.
01:55Alors, Natacha Polony, refus d'obstacle, ça s'appelle comment ?
01:58Ça s'appelle se heurter au principe de réalité ?
02:01Ça s'appelle être très, très, très lucide et pragmatique.
02:05C'est-à-dire que, de fait, si Emmanuel Macron a dissout...
02:09Alors, il y a plusieurs raisons, mais il y en a une qui est clairement...
02:13Vous avez les raisons, Natacha, parce que si vous les avez, dites-les-nous.
02:16Non, non, mais on est plusieurs à les avoir.
02:19C'est-à-dire qu'il voulait exactement ce qui est en train de se passer.
02:23C'est-à-dire, et on va en parler des déchirures à gauche,
02:26c'est-à-dire mettre Raphaël Guzman dans une position impossible,
02:30c'est-à-dire fracturer la droite.
02:32Tout ça, c'était son but.
02:34Et un des éléments, c'est la question de savoir s'il pouvait éviter
02:39d'être raccompagné sur le perron de l'Elysée par Marine Le Pen en 2027.
02:43Et donc, une des manières d'éviter cela, c'est cette idée que,
02:48quand on a mis un parti ou une personne à Matignon avant,
02:53elle ne peut pas avoir l'Elysée.
02:55Donc, il y a ce mythe qui traîne.
02:57Et l'idée, c'était de se dire, peut-être que,
03:00si on met le Rassemblement national en position d'avoir Matignon,
03:04ça va évidemment mettre ce parti en face de ses contradictions,
03:09face à l'usure du pouvoir, et donc on évite 2027.
03:12C'est un des éléments.
03:14Et évidemment que le Rassemblement national a très bien compris la manœuvre,
03:18que Jordan Bardella sait très bien que personne ne peut prévoir
03:23ce qui va sortir de cette élection.
03:25Mais au soir du 7 juillet, il y a quand même très peu de chance,
03:29très peu de risque que le Rassemblement national ait une majorité absolue.
03:34Objectivement, je ne sais pas qui croit que le Rassemblement national,
03:37aujourd'hui, peut avoir une majorité absolue.
03:39Moi, j'ai quand même un énorme doute.
03:42Auquel cas, le Rassemblement national ne pouvant pas forger des alliances,
03:47puisque personne ne veut s'allier,
03:49un gouvernement Jordan Bardella, au bout de 15 jours, 20 jours, tombe.
03:55Parce qu'il est renversé par l'Assemblée nationale,
03:58par une motion de censure.
04:00Donc il ne faut pas être grand clair pour comprendre qu'à priori,
04:03le Rassemblement national a très peu de chance de gouverner.
04:05Donc un piège conscient du Président.
04:07Oui, et un Rassemblement national qui est conscience de ça.
04:10Piège conscient et réponse consciente de Jordan Bardella.
04:13Sébastien Ligné ?
04:14Réponse évidemment consciente.
04:15Il sait très bien, en disant cela, en refusant de gouverner sans majorité absolue,
04:19qui répond justement à ce piège-là que décrivait Natacha.
04:22L'une des autres grilles de lecture, ça peut être aussi de se dire
04:25qu'on met une pression maximum, à la fois sur son électorat,
04:29qui quand même, historiquement, a quand même eu une fâcheuse tendance
04:32à être sensible à l'abstention,
04:33mais aussi sur l'électorat de droite traditionnelle,
04:36qui va de fait être amené à faire un choix,
04:39dans la plupart des circonscriptions, au second tour,
04:41entre le Front populaire et le Rassemblement national.
04:43Et à cet électorat-là, qui est quand même assez sensible
04:46aux questions de blocage institutionnel, d'inertie du pouvoir,
04:51il leur dit finalement, la seule manière de lutter contre cela
04:55et de pouvoir faire quelque chose de concret,
04:57c'est en donnant une majorité absolue.
05:00Et on sait que c'est un électorat de centre droit traditionnel
05:03qui sort de cet an de macronisme,
05:05avec quand même un petit arrière-goût en se disant
05:07« Quel gâchis ! »
05:08Finalement, il n'y a pas eu grand-chose dans les textes.
05:10Et cet électorat-là, qui peut être tenté finalement par le vote RN
05:13ou le Bloc national, on peut l'appeler comme on veut,
05:16et bien cet électorat-là, il va falloir le choyer.
05:19Il va choyer avec cet espèce de pragmatisme programmatique
05:23qu'il est en train de nous dessiner.
05:25Et il lui met aussi la pression en lui disant finalement
05:27« Il va falloir voter un jour ou l'autre. »
05:29Pierre-Jacques Main, vous souriez.
05:31Je souris parce que le diagnostic,
05:33ou en tout cas les prétentions presque visionnaires
05:37qui étaient celles d'Emmanuel Macron, que vient de détailler Natacha,
05:40je n'y crois absolument pas.
05:41Je pense au contraire que le pari d'Emmanuel Macron
05:43était d'avoir une gauche totalement divisée,
05:45de sorte que le parti présidentiel serait encore une fois
05:49le seul parti qui pouvait faire rempart à l'extrême droite
05:51et donc encore sauver des têtes,
05:53et encore peut-être possiblement avoir une majorité.
05:55Or, ce n'est pas du tout le scénario qui s'est écrit,
05:57puisque certes, on va sans doute parler
05:59des quelques petites crispations qui existent au sein de la gauche,
06:03mais le force est de constater que la gauche...
06:05Vous avez peut-être des petites crispations,
06:06on va en revenir, ça va être savoureux.
06:07Oui, ça va, il faut relativiser,
06:08ce n'est pas très grave ce qui se passe au sein du nouveau Front populaire.
06:11Et donc je pense que ce pari-là d'Emmanuel Macron est totalement raté.
06:13Ce n'était pas du tout son pari.
06:14Je pense que la gauche peut même le remercier
06:16d'avoir réussi un pari que la gauche n'estimait même pas
06:18être faisable encore il y a quelques jours.
06:20Maintenant, sur le Rassemblement national,
06:22c'est vrai qu'on assiste quand même à quelque chose d'assez extraordinaire,
06:24presque un retournement de situation.
06:25C'est-à-dire que pour se crédibiliser,
06:27c'est vraiment ça, en plus il l'assume,
06:28c'est-à-dire que pour se crédibiliser,
06:30il y a un certain nombre de mesures
06:32qui étaient des mesures qui séduisaient les classes populaires,
06:33notamment la question de la réforme des retraites,
06:35la question de l'indexation des salaires,
06:37la question de la TVA taux zéro sur les produits de première nécessité
06:40qui agissait normalement directement sur le pouvoir d'achat des Français.
06:42Là-dessus, on va retrouver un pays tellement endetté
06:46qu'on ne pourra pas le faire.
06:47Donc qu'est-ce qu'il dit ?
06:48On va faire un audit.
06:49On va faire un audit,
06:50on va faire des audits d'ailleurs sur les comptes publics.
06:51Donc qu'est-ce qu'il annonce ?
06:52Il annonce qu'il va faire comme les politiques d'Emmanuel Macron,
06:54comme les politiques de droite depuis toujours,
06:56comme toutes les politiques libérales,
06:57c'est-à-dire des politiques de rigueur.
06:58Et qui va payer ça ?
06:59C'est les Français,
07:00parce qu'il y aura moins de services publics,
07:01moins d'autres travailleurs.
07:03Et j'ajoute une chose,
07:04parce que moi j'aimerais bien qu'on m'explique
07:06ce que le RN propose sur les questions sociales.
07:09Parce que je suis allé voir sur le programme,
07:11alors non pas le programme actuel,
07:12parce qu'il n'y a toujours pas de programme,
07:13sur les législatives du RN,
07:15mais du coup je suis allé voir sur le site du RN
07:17sur ce qui est resté,
07:18parce qu'il y a des choses qui ont été enlevées,
07:19sur ce qui est resté du programme de Marine Le Pen en 2022.
07:21Rien, mais absolument rien, je vous assure.
07:24Vous pouvez demander à tous les auditeurs
07:25d'aller voir sur le site du RN.
07:27Il n'y a rien sur le travail, l'emploi, le chômage.
07:29On ne sait pas où il va aller.
07:31En réalité, je vais vous poser une question facétieuse.
07:35Est-ce que c'est important
07:36qu'il y ait quelque chose dans le programme, Natacha ?
07:38Je pense que c'est extrêmement important,
07:41mais que, hélas, ça ne change pas grand-chose au vote.
07:44C'est-à-dire que, évidemment,
07:45on aimerait avoir des partis politiques
07:48qui ont un programme précis,
07:50qui ont une vision cohérente de l'état de la France,
07:53mais on sait très bien que ce n'est pas ça
07:56qui est le ressort principal du vote,
07:58en particulier pour le Rassemblement national.
08:01J'ajoute que, je rejoins Pierre Jacquemin sur un point,
08:04c'est que le RN est en train de modifier son programme,
08:08de modifier ses promesses.
08:10En gros, il faut bien regarder,
08:13j'allais dire, il faut dézoomer
08:14et regarder l'histoire du RN.
08:17Il y a différentes périodes.
08:18Il y a eu la période Jean-Marie Le Pen,
08:19c'est-à-dire un RN réganien, ultra-libéral,
08:24qui détestait l'état,
08:25qui détestait les impôts,
08:27qui voulait détruire tous les services publics,
08:30qui expliquait qu'il fallait libéraliser l'éducation nationale, etc.
08:33Arrive Marine Le Pen,
08:35et là, on voit la bascule,
08:37sous l'influence d'ailleurs d'un Florian Philippot
08:40ou de gens comme ça,
08:41vers un programme populiste,
08:44souverainiste,
08:45avec l'idée de très étatiste,
08:48défense des services publics,
08:50de la fonction publique, etc.
08:51Et là, on est en train de sortir de cette époque-là.
08:54En effet, Jordan Bardella tient exactement le discours
08:57de tous les gouvernements de droite.
08:59On fait un audit,
09:00et l'audit va nous amener à dire aux Français
09:03« Oh, quel dommage, on ne peut pas tenir les promesses ! »
09:05Exactement Jacques Chirac en 1995.
09:08Et il est en train de virer vers une position
09:12qui est la position, on va y venir sans doute,
09:14de Giorgia Meloni en Italie,
09:17c'est-à-dire une droite très libérale,
09:20atlantiste, pro-Union européenne
09:23parce que ça permet d'obtenir quelques subsides,
09:25parce que ça permet de rassurer les classes favorisées
09:29qui n'iraient pas voter pour le risque
09:31de perdre leur épargne,
09:33et à côté de ça, un programme très dur
09:35sur les questions d'immigration,
09:37parce que ça, ça permet de réconcilier tout le monde.
09:39C'est-à-dire absolument pas ce qui était jusqu'à présent
09:41le programme du Rassemblement national,
09:43et on est en train d'assister au glissement,
09:44c'est ça qui est intéressant.
09:45Alors vous avez dit Italie,
09:46mais vous avez à votre gauche
09:48un des plus beaux acteurs de l'Italie contemporaine,
09:51mais on l'entend dans une brève minute.
10:05Et avec moi, Natacha Polony,
10:06Pierre Jacquemin, Sébastien Ligné,
10:07et Paolo Lévy.
10:08Paolo, on parlait de vous.
10:10Natacha a expliqué la mue,
10:12la transformation idéologique politique,
10:14on y reviendra,
10:16du Rassemblement national,
10:19Vous, vous avez déjà un parti d'extrême droite
10:22qui est arrivé au pouvoir,
10:23avec Giorgia Meloni.
10:25On l'écoute une seconde.
10:27En Europe, ils sont un peu préoccupés par Meloni.
10:30Qu'est-ce qui va se passer ?
10:31Eh bien, ce qui va se passer,
10:32la fête est finie.
10:34Il va se passer que l'Italie sera capable
10:36de défendre ses intérêts nationaux.
10:39Eh oui, la fête est finie, Paolo.
10:41Oui, oui, c'est un scénario qui se répète en France,
10:44presque identique à celui qu'on a vécu il y a deux ans.
10:47En Italie, vous savez, on cite souvent l'Italie
10:50comme le laboratoire politique de l'Europe
10:53et de l'Occident tout entier,
10:54pour le bien et pour le pire.
10:56On a devancé de 20, 30 ans
10:58le phénomène Trump avec Berlusconi.
11:00On a devancé les Gilets jaunes de 10 ans
11:02avec le mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo.
11:05On a devancé le phénomène Macron
11:07avec Matteo Renzi.
11:09Et maintenant, on a devancé de 2 ans
11:11cette vague nationaliste
11:13qui arrive en France un peu tard.
11:15Je veux dire, vous êtes toujours les derniers.
11:17Non, non, je vous taquine.
11:19Parce qu'on n'a pas dit notre dernier mot, c'est pour ça.
11:21Ah oui, peut-être.
11:22Non, non, je vous taquine.
11:23Vous êtes le premier sur plein de choses,
11:25mais en politique, cette fois-ci,
11:26prevez de constater qu'il y a Marine Le Pen
11:29aux portes du pouvoir
11:31et on va voir si elle va suivre
11:33la même route que Giorgia Meloni ou pas.
11:35Moi, je n'ai pas la boule magique,
11:36mais je peux vous dire une chose.
11:38En Italie, dès le jour même
11:42de la victoire de Fratelli d'Italie,
11:44donc de ce parti nationaliste
11:46qui partage avec le Rassemblement national
11:49le logo, le symbole de la flamme tricolore,
11:51dès le premier jour,
11:53Giorgia Meloni a fait un virage
11:55spectaculaire
11:57vers un ancrage
11:59vraiment très, très solide
12:01à l'Union européenne, à l'OTAN, etc.
12:03Tout cela, pourquoi ?
12:05Parce que l'Italie, tout simplement,
12:07est le premier bénéficiaire d'un plan
12:09extraordinaire qui a été approuvé.
12:11Je suis désolé de le dire,
12:12mais grâce aussi à Emmanuel Macron,
12:14c'est-à-dire le plan de relance européen
12:16qui a été adopté en juillet 2020
12:19et qui, pour la première fois en Europe,
12:21on n'y était jamais parvenu dans l'histoire
12:23de l'intégration européenne.
12:24Depuis l'après-guerre,
12:25personne n'y était parvenu.
12:26Et pour la première fois, certes,
12:28sur la tragédie de la pandémie,
12:30mais on y est arrivé et on a introduit
12:32pour la première fois une vraie forme
12:34de fraternité européenne
12:35qui s'appelle le plan de relance.
12:37Ça peut paraître un peu technocratique,
12:39mais en fait, c'est l'étoile polaire
12:41vers laquelle aujourd'hui,
12:42Mélanie et toute l'Europe voudraient avancer.
12:45Mais certes, si Macron n'est plus là,
12:47ça sera plus difficile.
12:48Donc la grande question est de comprendre
12:49si Marine Le Pen, moi,
12:51si j'avais l'occasion un jour d'avoir
12:53Marine Le Pen ou Jordan Bardella en face de moi,
12:55je leur demanderais qu'une seule chose.
12:57Chère madame Le Pen,
12:58cher monsieur Bardella,
12:59vous êtes favorable ou pas
13:01au principe de mutualisation
13:03de la dette d'Eurobond
13:05pour affronter ensemble
13:07les grands enjeux,
13:08les grands défis de demain,
13:09à commencer de la défense,
13:11l'environnement, le sociétal, etc.
13:13S'ils me répondent oui,
13:15alors je pense que Mélanie et Le Pen
13:17pourront avoir, disons,
13:19un rapport de travail fructueux.
13:21S'ils répondent non,
13:22et ils prétendent pouvoir résoudre les choses
13:24encore à l'échelle nationale,
13:26je pense qu'ils descendraient
13:28du train de l'histoire.
13:29Et reprendront quoi, à votre avis,
13:30Sébastien Ligné ?
13:31Il faudra leur poser la question.
13:33Mutualisation de la dette ?
13:34Non, mais c'est quand même intéressant.
13:35On discute programme du RN,
13:37et à juste titre,
13:38parce que certes,
13:39on a bien compris qu'il y avait
13:40un pragmatisme évident
13:41chez Jordan Bardella.
13:42Maintenant, déjà,
13:43j'entendais Pierre Jacquemin,
13:45avant la pause,
13:46nous expliquer que finalement,
13:48si on ferme les yeux,
13:49le programme de Jordan Bardella
13:50et celui de François Fillon en 2017,
13:51c'est le même.
13:52C'est un programme libéral,
13:53de droite, classique, etc.
13:54Bon, la baisse de la TVA
13:56sur l'électricité,
13:58cette réforme des retraites,
14:00qui, même si elle est,
14:01de ce qu'on a compris,
14:02repoussée,
14:03c'est quand même pas une réforme
14:04des retraites,
14:05digne de celle promise
14:07par Edouard Philippe en 2017.
14:08On parle quand même
14:09d'un départ à 60 ans
14:10pour ceux qui ont commencé
14:11à travailler avant 20 ans.
14:12C'est non plus un libéralisme
14:14ultra assumé.
14:16Maintenant, la question
14:17qu'on peut se poser
14:18sur ce pragmatisme-là,
14:19c'est est-ce qu'il est induit
14:21par une réflexion idéologique
14:22et le fait que, finalement,
14:23Jordan Bardella serait
14:24personnellement plus libéral
14:26que Marine Le Pen,
14:27ou est-ce que c'est une réflexion
14:28purement politique
14:29d'un homme qui se dit,
14:30finalement, en stratège,
14:31où sont mes voix aujourd'hui ?
14:34Qui je peux réussir
14:35à convaincre
14:36lors des législatives,
14:37mais aussi plus tard
14:38pour 2027 ?
14:39Est-ce que cet espace-là
14:40à conquérir,
14:41il n'est pas naturellement
14:42vers sa droite,
14:43vers une droite libérale
14:44qui n'a plus de leader,
14:45qui n'a plus de projet,
14:46qui n'a plus vraiment d'espace ?
14:47Et donc, son espace,
14:48il est là.
14:49Donc, j'imagine que...
14:50Il a déjà essayé
14:51de les absorber,
14:52mais ça n'a pas super réussi.
14:53Oui, mais pour les absorber,
14:54il faut bien leur donner des gages.
14:55Pierre-Jacques Marre ?
14:56Olivier Guilly a raison
14:57de poser cette question
14:58parce que c'est un peu
14:59la question que tout le monde
15:01On a parlé des derniers
15:02reniements de campagne
15:03de Jordan Bardella
15:04et ils sont pléthoriques
15:05parce qu'on n'a pas cité
15:06une des mesures phares
15:07qui avaient été présentées
15:08par Marine Le Pen
15:09qui était l'exonération
15:10de l'impôt sur le revenu
15:11pour les moins de 30 ans
15:12ou même l'exonération
15:13d'un certain nombre d'entreprises
15:14qui s'engageaient
15:15à augmenter les salaires
15:16des Français.
15:17Mais sur 10 années d'existence,
15:18le rassemblement...
15:19Pas 10 années d'existence,
15:20le rassemblement national plus
15:21le Front national, pardon,
15:22vous prenez les engagements
15:23de Marine Le Pen,
15:24sortie de l'Union européenne,
15:25bon, c'est fini ça,
15:26sortie de la zone euro,
15:27c'était une des promesses,
15:28c'est fini, on ne sort plus
15:29de la zone euro.
15:30Donc finalement,
15:31les engagements de Marine Le Pen
15:32ou en tout cas les convictions
15:33de Marine Le Pen,
15:34on a du mal à savoir
15:35où elle se situe en fait.
15:36Et il y a toujours
15:37au bout du chemin
15:38la question de comment
15:39on passe pour être
15:40des gens crédibles.
15:41Et c'est cette crédibilité
15:42qui cherche à seoir
15:44et ça passe par des reniements
15:46et de plus en plus
15:48par une...
15:49Et c'est pas pour rien
15:50d'ailleurs qu'avec Eric Ciotti,
15:51ça match aujourd'hui,
15:52c'est parce que cette droite-là
15:53paraît totalement compatible.
15:55Ça marchera sur les questions
15:56d'immigration,
15:57sur les questions de sécurité,
15:58sur les questions d'économie
15:59aussi sans doute.
16:00On voit qu'il y a un petit sujet
16:01quand même sur la question
16:02de la réforme des retraites
16:03parce que Ciotti ne dit pas
16:04la même chose
16:05que Jordan Bardella.
16:06Mais quand même,
16:07il y a une grande compatibilité
16:08entre ces deux familles.
16:09Je veux rebondir
16:10sur l'immigration
16:11parce que je veux dire
16:12le pire ennemi
16:13du nationalisme
16:14et du nationaliste
16:15est toujours le nationaliste
16:16de la porte d'un côté.
16:17Et c'est spectaculaire
16:18ce qui a été fait
16:19par le Rassemblement national
16:20parce qu'en clôturant
16:21la campagne
16:22pour la réforme des retraites,
16:23en clôturant la campagne
16:24pour les Européennes,
16:25une des dernières
16:26grandes annonces
16:27choc, etc.,
16:28ça a été ce recours
16:29qu'ils ont présenté
16:30contre le pacte Asile-Immigration
16:32qui a été approuvé
16:34à l'échelle européenne
16:35et notamment
16:36contre le principe
16:37de relocalisation des migrants
16:38que Meloni, en Italie,
16:40vend comme son grand succès
16:42vraiment en appuyant l'Europe,
16:44etc.
16:45Donc vraiment,
16:46c'est le nationalisme
16:48qui tue le nationalisme
16:50de l'autre.
16:51Mais c'est une bataille
16:52et un massacre
16:53qui ne peut pas aboutir
16:55très très loin.
16:56Aujourd'hui,
16:57il est fondamental
16:58de comprendre,
16:59mais je pense que Marine Le Pen
17:00et Jordan Badella
17:01qui sont des personnes intelligentes
17:02vont certainement le comprendre
17:04comme l'a compris d'ailleurs
17:05Giorgia Meloni.
17:06Aujourd'hui,
17:07toute forme de patriotisme
17:09passe impérativement
17:11par une dimension européenne.
17:12Sinon,
17:13on aura simplement
17:14le choix de choisir
17:15si on va devenir
17:16une colonie de la Chine,
17:17de la Russie
17:18ou des États-Unis.
17:19Ça, c'est clair et certain.
17:20Peut-être ils ne l'ont pas
17:21encore compris.
17:22Ils vont le comprendre
17:23s'ils arrivent à Matignon
17:24un jour après.
17:25Je leur donne 3 jours
17:26pour le comprendre.
17:27S'ils veulent faire
17:28les souverainistes,
17:29ok,
17:30qu'ils utilisent
17:31tous leurs éléments
17:32de langage souverainiste
17:33mais pour faire
17:34un souverainisme
17:35à la limite européen.
17:36Certainement pas
17:37franco-français
17:38parce que sinon
17:39on va se faire pulvériser
17:40par les Chinois.
17:41C'était l'appel du 18 juin.
17:42C'était l'appel du 18 juin
17:43de Paolo Levy.
17:44Attendez,
17:45on est obligés
17:46de passer un peu en pub.
17:47Vous voulez rajouter
17:48un truc sur le RN,
17:49Natacha ?
17:50Il y a plein de choses
17:51à rajouter sur le RN.
17:52Si vous voulez passer
17:53la pub,
17:54on en parle après.
17:55Vous savez que
17:56Georgia Melanie
17:57a inspiré
17:58des grands DJ.
17:59Georgia !
18:00Sono una donna !
18:01Sono una madre !
18:02C'est son célèbre discours
18:03en Espagne.
18:04Sono una madre,
18:05sono una donna,
18:06je suis une femme,
18:07je suis catholique,
18:08je suis...
18:09Peut-être
18:10c'est le discours
18:11de Jordan Bardella
18:12comme ça.
18:13Je suis un homme,
18:14je suis italien
18:15et je suis venu en France
18:16pour vouloir
18:17faire le nationalisme.
18:18Allez,
18:20RTL Bonsoir,
18:21édition spéciale.
18:22Anaïs Boutan.
18:24RTL Bonsoir,
18:25édition spéciale.
18:26Anaïs Boutan.
18:27J'invite tous les Français
18:28qui veulent rester libres
18:29à m'écouter
18:30et à me suivre.
18:31Vive la France,
18:32libre,
18:33dans l'honneur
18:34et dans l'indépendance.
18:35Voilà,
18:36pourquoi je vous ai mis ça
18:37Natacha ?
18:38Je suis avec
18:39Natacha Polony,
18:40Paolo Lévy,
18:41Sébastien Ligné
18:42et Pierre Jacquemin.
18:43Donc ça c'était...
18:44Alors,
18:45c'est pas exactement
18:46vous.
18:47Non,
18:48c'est pas exactement
18:49vous le savez,
18:50l'appel du 18 juin
18:51puisqu'il n'a pas été enregistré
18:52etc.
18:53Donc ça c'est le 22 juin.
18:54C'est...
18:55Et les marins de l'Île-de-Sein
18:56l'ont entendu,
18:57ils sont allés
18:58à Londres
18:59et De Gaulle
19:00les accueillant
19:01dit
19:02l'Île-de-Sein
19:03un quart de la France
19:04puisqu'il faisait partie
19:05il disait un quart
19:06des Français
19:07qui étaient autour de De Gaulle.
19:08Alors,
19:09il parle d'une indépendance
19:10et vous,
19:11quand Paolo Lévy
19:12parlait,
19:13il disait
19:14le Rassemblement National
19:15devra comprendre
19:16que c'est moi
19:17et que c'est le chaos
19:18si ce n'est pas dans l'Europe.
19:19C'est l'Europe
19:20ou le chaos.
19:21Vous aviez l'air de...
19:22Non, au contraire.
19:23Je suis bien d'accord
19:24que la question
19:25est de savoir
19:26comment
19:27la France
19:28s'ancre
19:29dans l'Union Européenne
19:30et ce qui est inquiétant
19:31à la suite
19:32de ces élections européennes
19:33c'est que
19:34nous allons
19:35une fois de plus
19:36rater
19:37l'occupation
19:38des postes essentiels
19:39au sein de la Commission
19:40au sein du Parlement
19:41parce que
19:42nous sommes
19:43affaiblis
19:44et ça se fait maintenant
19:45et évidemment
19:46la Macronie
19:47est totalement affaiblie
19:48les partis
19:49celui de Marine Le Pen
19:50mais celui de Georgia Meloni
19:51également
19:52sont tenus à l'écart
19:53puisque
19:54la coalition
19:55reste toujours la même
19:56bref
19:57ce sont des enjeux
19:58qu'on ne comprend pas en France
19:59et pourtant
20:00la manière de peser
20:01à Bruxelles
20:02et à Strasbourg
20:03c'est quelque chose
20:04de très important
20:05et nous nous disions
20:06avec Paolo
20:07aussi un autre élément
20:08c'est l'obsession
20:09des élites françaises
20:10pour le supposé
20:11couple
20:12franco-allemand
20:13on est les seuls à y croire
20:14les allemands n'y croient pas
20:15une seconde
20:16les allemands sont souverainistes
20:17ils défendent
20:18leurs intérêts
20:19et je pense que
20:20l'une des erreurs
20:21majeures
20:22d'Emmanuel Macron
20:23c'est de n'avoir pas compris
20:24qu'il fallait nouer
20:25des alliances
20:26et en particulier
20:27avec l'Italie
20:28Emmanuel Macron
20:29s'est ingénié
20:30à humilier les italiens
20:31systématiquement
20:32à provoquer des crises diplomatiques
20:33c'est une bêtise
20:34bref
20:35ce n'est pas le sujet
20:36de ce soir
20:37mais je crois quand même
20:38que c'est intéressant
20:39parce que
20:40évidemment
20:41que le Rassemblement National
20:42a bougé
20:43sur tous ces sujets là
20:44je crains malgré tout
20:45qu'il n'y ait pas
20:46une vision
20:47très claire
20:48et très précise
20:49de ce que doit être
20:50la place
20:51de la France
20:52au sein de l'Europe
20:53et de la façon
20:54dont nous pouvons
20:55défendre nos intérêts
20:56et les intérêts
20:57de l'ensemble des européens
20:58or
20:59ça fait partie
21:00des enjeux essentiels
21:01un parti
21:02aujourd'hui
21:03qui aspire
21:04à gouverner la France
21:05devrait avoir
21:06une vision
21:07construite
21:08structurée
21:09savoir comment
21:10on recrée
21:11de la production
21:12en France
21:13et en Europe
21:14comment on favorise
21:15les PME
21:16l'agriculture
21:17ça nécessite
21:18d'avoir beaucoup travaillé
21:19sur ce qui
21:20a abouti
21:21à la désindustrialisation
21:22et à la destruction
21:23de notre agriculture
21:24je trouve ça
21:25un petit peu dommage
21:26qu'il n'y ait pas
21:27une véritable campagne
21:28aujourd'hui législative
21:29pour trancher
21:30ces sujets là
21:31mais ça
21:32c'est le choix
21:33d'Emmanuel Macron
21:34une fois de plus
21:35d'éviter
21:36de demander
21:37aux français
21:38de débattre
21:39Natacha Polony
21:40parle de plein de thèmes
21:41sur lesquels
21:42elle dit
21:43que ça serait bien
21:44de réfléchir
21:45est-ce qu'on a réfléchi
21:46sur pourquoi 93%
21:47des communes françaises
21:48ont placé
21:49le rassemblement
21:50national
21:51en tête
21:52des élections européennes
21:53Pierre Jacquemin
21:54pas suffisamment
21:55et la gauche
21:56en premier d'ailleurs
21:57n'a suffisamment
21:58pas réfléchi
21:59au pourquoi
22:00de cette ascension
22:01importante
22:02au cours de ces dernières années
22:03dernières élections
22:04de la gauche
22:05de la montée
22:06de l'extrême droite
22:07dans d'autres pays
22:08il y a quand même
22:09c'est en dizaines d'années
22:10que ça se compte
22:11c'est en dizaines d'années
22:12et il y a eu
22:13il y a 10 milliards
22:14d'explications
22:15il y a quand même
22:16une tentative
22:17de normalisation
22:18on l'a expliqué
22:19de la part
22:20du rassemblement national
22:21à vouloir montrer
22:22qu'il était crédible
22:23sur un certain nombre
22:24de sujets
22:25et d'ailleurs
22:26de plus en plus
22:27arrivant au pouvoir
22:28ils cherchent
22:29à imiter
22:30copier
22:31ce que ses
22:32prédécesseurs
22:33de droite
22:34ont voulu faire
22:35pour montrer
22:36qu'il était en capacité
22:37de gouverner
22:38et qu'il n'arrivait pas
22:39avec des propositions
22:40qui n'étaient pas
22:41des propositions
22:42qui n'étaient pas
22:43des propositions
22:44qui n'étaient pas
22:45des propositions
22:46qui n'étaient pas
22:47des propositions
22:48qui n'étaient pas
22:49des propositions
22:50qui n'étaient pas
22:51des propositions
22:52qui n'étaient pas
22:53des propositions
22:54qui n'étaient pas
22:55des propositions
22:56qui n'étaient pas
22:57des propositions
22:58qui n'étaient pas
22:59des propositions
23:00qui n'étaient pas
23:01des propositions
23:02qui n'étaient pas
23:03des propositions
23:04qui n'étaient pas
23:05des propositions
23:06qui n'étaient pas
23:07des propositions
23:08qui n'étaient pas
23:09des propositions
23:10qui n'étaient pas
23:11des propositions
23:12qui n'étaient pas
23:13des propositions
23:14qui n'étaient pas
23:15des propositions
23:16qui n'étaient pas
23:17des propositions
23:18qui n'étaient pas
23:19des propositions
23:20qui n'étaient pas
23:21des propositions
23:22qui n'étaient pas
23:23des propositions
23:24qui n'étaient pas
23:25des propositions
23:26qui n'étaient pas
23:27des propositions
23:28qui n'étaient pas
23:29des propositions
23:30qui n'étaient pas
23:31des propositions
23:32qui n'étaient pas
23:33des propositions
23:34qui n'étaient pas
23:35des propositions
23:36qui n'étaient pas
23:37des propositions
23:38qui n'étaient pas
23:39des propositions
23:40qui n'étaient pas
23:41des propositions
23:42qui n'étaient pas
23:43des propositions
23:44qui n'étaient pas
23:45des propositions
23:46qui n'étaient pas
23:47des propositions
23:48qui n'étaient pas
23:49des propositions
23:50qui n'étaient pas
23:51des propositions
23:52qui n'étaient pas
23:53des propositions
23:54qui n'étaient pas
23:55des propositions
23:56qui n'étaient pas
23:57des propositions
23:58qui n'étaient pas
23:59des propositions
24:00qui n'étaient pas
24:01des propositions
24:02qui n'étaient pas
24:03des propositions
24:04qui n'étaient pas
24:05des propositions
24:06qui n'étaient pas
24:07des propositions
24:08qui n'étaient pas
24:09des propositions
24:10qui n'étaient pas
24:11des propositions
24:12qui n'étaient pas
24:13des propositions
24:14qui n'étaient pas
24:15des propositions
24:16qui n'étaient pas
24:17des propositions
24:18qui n'étaient pas
24:19des propositions
24:20qui n'étaient pas
24:21des propositions
24:22qui n'étaient pas
24:23des propositions
24:24qui n'étaient pas
24:25des propositions
24:26qui n'étaient pas
24:27des propositions
24:28qui n'étaient pas
24:29des propositions
24:30qui n'étaient pas
24:31des propositions
24:32qui n'étaient pas
24:33des propositions
24:34qui n'étaient pas
24:35des propositions
24:36qui n'étaient pas
24:37des propositions
24:38qui n'étaient pas
24:39des propositions
24:40qui n'étaient pas
24:41des propositions
24:42qui n'étaient pas
24:43des propositions
24:44qui n'étaient pas
24:45des propositions
24:46qui n'étaient pas
24:47des propositions
24:48qui n'étaient pas
24:49des propositions
24:50qui n'étaient pas
24:51des propositions
24:52qui n'étaient pas
24:53des propositions
24:54qui n'étaient pas
24:55des propositions
24:56qui n'étaient pas
24:57des propositions
24:58qui n'étaient pas
24:59des propositions
25:00qui n'étaient pas
25:01des propositions
25:02qui n'étaient pas
25:03des propositions
25:04qui n'étaient pas
25:05des propositions
25:06qui n'étaient pas
25:07des propositions
25:08qui n'étaient pas
25:09des propositions
25:10qui n'étaient pas
25:11des propositions
25:12qui n'étaient pas
25:13des propositions
25:14qui n'étaient pas
25:15des propositions
25:16qui n'étaient pas
25:17des propositions
25:18qui n'étaient pas
25:19des propositions
25:20qui n'étaient pas
25:21des propositions
25:22qui n'étaient pas
25:23des propositions
25:24qui n'étaient pas
25:25des propositions
25:26qui n'étaient pas
25:27des propositions
25:28qui n'étaient pas
25:29des propositions
25:30qui n'étaient pas
25:31des propositions
25:32qui n'étaient pas
25:33des propositions
25:35Anaïs Bouton
25:36RTL, bonsoir
25:37édition spéciale
25:41RTL, bonsoir
25:42édition spéciale
25:43Anaïs Bouton
25:44Avec moi Natacha Polony
25:45Pierre Jacquemin
25:46Sébastien Linier
25:47et Paolo Lévis
25:48ils ne l'avaient pas vu venir
25:49le président Macron
25:50était convaincu
25:51que la nups
25:52la nupe
25:53exploserait
25:54elle était déjà morte
25:55le 7 octobre
25:56mais elle a mis
25:574 jours
25:58pour se mettre d'accord
26:00et qui aurait pu prédire
26:01qu'en 4 jours
26:02les chefs de parti
26:03Les chefs de partis écologistes, communistes, insoumis et socialistes se mettraient d'accord.
26:09Je suis venu ici pour vous annoncer ma candidature.
26:13Pour régler les choses, c'est ni LFI, ni RL, et tout pour la République.
26:17C'est totalement miscrin, petit, un règlement de compte.
26:19Je renonce à ma candidature aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains.
26:27Alors, une unité qui n'a duré que 24 heures, vous n'êtes pas étonné Sébastien Le Mier.
26:31Non, parce que l'unité n'a jamais existé une seule seconde.
26:34On a bien compris que c'était complètement factice,
26:36que ce sont, et je suis sûr que Pierre Jacquemin aura l'honnêteté intellectuelle de le dire,
26:41que ce sont quand même des gens qui, humainement, ne s'aiment pas énormément,
26:46qui ont des divergences idéologiques extrêmement profondes,
26:50et qui finalement cohabitent à des fins purement politiques.
26:54Et ça pose quand même la question de ce qu'est la gauche aujourd'hui.
26:58C'est qu'elle est censée incarner.
27:00Je pense qu'on revient un peu en arrière et qu'on regarde au soir des européennes.
27:04Avec le score de Raphaël Glucksmann,
27:06on pouvait peut-être s'attendre à un équilibrage de cette balance à gauche,
27:10d'un retour de la social-démocratie européenne.
27:15Je vois Natacha sourire.
27:17On pouvait l'espérer, et finalement, on voit tout.
27:20Le nouveau Front Populaire, c'est la social-démocratie, ni plus ni moins.
27:24Je ne suis pas sûre qu'en fait, vous ne dites pas ça.
27:26Le programme du nouveau Front Populaire est un programme banalement social-démocrate,
27:36avec des mesures qui ne sont pas des mesures, qui n'ont rien de radical.
27:39Vous prenez certaines des mesures à la raison.
27:40Elles existent déjà en Belgique, d'autres en Espagne, d'autres en Allemagne.
27:43Il n'y a rien de révolutionnaire.
27:44Il faut arrêter de vouloir faire peur aux gens,
27:46avec un programme qui n'a rien à envier au programme de 1981.
27:49Sans faire peur aux gens, on peut quand même dire que l'état de la gauche aujourd'hui,
27:52c'est donc une union factice, où cohabite François Hollande,
27:56qui quand même, on le rappelle, était farouchement opposé à la NUPES en 2022.
28:00Raphaël Arnaud, le patron de la jeune garde antifasciste,
28:04qui est donc un groupuscule violent, qui est quand même fiché S.
28:07À côté de Philippe Poutou, le patron du nouveau parti anticapitaliste,
28:12qui est pour le désarmement de la police,
28:14et qui a tenu des propos sur le Hamas le 7 octobre extrêmement ambigus,
28:18pour dire le moins.
28:19Non, pas ambigus du tout.
28:20Il soutient, il trouve ça génial.
28:21Et donc, on a un ancien président qui cohabite avec des personnalités comme ça,
28:28des profils, alors qu'on pensait finalement que la France Insoumise
28:31avait atteint le plafond ultime de l'outrance,
28:34a réussi, dans les profils qu'elle a sélectionnés, à dépasser encore un stade.
28:39Et donc, on se dit, dans ce grand mouvement, dans cette grande vague,
28:43la France Insoumise est en train d'emporter toute la gauche avec elle.
28:46Alors qu'honnêtement, il n'y a pas que des profils problématiques.
28:50Heureusement, quand même. Là, vous en citez cinq, vous pouvez difficilement en citer plus.
28:53Parce que sinon, moi, je peux vous en citer plein, du côté du Rassemblement de la Société,
28:56je les ai sous les yeux.
28:57Gilles Bourdoulex, condamné en première instance par la justice
28:59pour avoir dit qu'Hitler n'avait pas assez tué de gens de voyage.
29:01Frédéric Boucalit, condamné pour violence avec arme.
29:03Pourquoi on focalise toujours sur la gauche ?
29:05Là, c'est l'objet du débat.
29:07Mais parlons de ce pourquoi ce nouveau front populaire existe aujourd'hui.
29:11C'est quand même ça, l'objectif initial, qui fait que des familles politiques...
29:14Pour des questions purement politiques.
29:16Non, bah oui, politiques, mais de la plus belle manière de dire d'aller à la politique.
29:19J'ai une question. Il n'est pas super populaire, ce front.
29:21Pourquoi il s'appelle populaire ?
29:2254% des ouvriers ont choisi de voter pour la liste portée par Jordan Bardella.
29:27Le 9 juin, ce score est huit fois plus important que ceux du PS et de l'FI.
29:31Arrivé ex aequo en deuxième position au sein de cet électorat.
29:34Qu'a-t-il de populaire, ce front ?
29:36Il est populaire parce qu'il vise à conquérir l'électorat populaire.
29:40Et parce que c'est dans l'électorat populaire que...
29:43Enfin, en tout cas, c'est dans les solutions que propose ce nouveau front populaire
29:46que le peuple dit...
29:49L'électorat populaire va trouver les réponses à ces questions, je pense.
29:53En tout cas, c'est ce que vont chercher à faire les candidats députés auprès de cet électorat-là.
29:58On l'a dit tout à l'heure, 96% de la couverture française,
30:02le Rassemblement National arrive en tête.
30:04Donc, je pense qu'effectivement, ça va être le devoir de la gauche
30:06que d'aller convaincre que ce nouveau front populaire est fait pour eux.
30:10Et après, sur les divisions, pardon, mais on fait de la politique.
30:13Vous connaissez la politique tous par cœur.
30:15Dans la politique, on sait tous que personne ne peut diriger un gouvernement tout seul.
30:19Donc, c'est fait d'alliances, c'est fait de compromis.
30:21À l'échelle européenne, on est un illustre exemple.
30:23Donc, chacun fait des concessions.
30:24Mais à quel prix ?
30:25Chacun fait des concessions.
30:26Franchement, si vous lisez le programme, il n'y a encore une fois rien de révolutionnaire.
30:29Et y compris sur des questions comme le nucléaire qui sont suffisamment clivantes.
30:32Il y a jusqu'à trois ans...
30:34Il n'y a pas rien, c'est faux, Natacha.
30:36Il n'y a pas rien, c'est vraiment pas juste de dire qu'il n'y a rien sur le nucléaire.
30:40Pour mettre d'accord les communistes et les écologistes sur le nucléaire,
30:43écrit dans le programme, je peux vous assurer que c'est pareil.
30:45Mais ils ne sont pas d'accord.
30:46Et c'est ambitieux en plus.
30:47Premier point.
30:48Moi, ça ne me semble pas illégitime que ces gens aient fait une alliance,
30:52même s'ils ne sont pas d'accord et même s'ils ont des divergences.
30:56Pourquoi ? Parce que c'est une question de survie.
30:58Et qu'en politique, si vous voulez que vos idées, à un moment donné,
31:02influent sur le réel, il faut être élu.
31:05Donc, évidemment qu'ils se sont rassemblés parce qu'Emmanuel Macron voulait les tuer
31:10et qu'ils se sont dit que c'est la seule manière de sauver les postes.
31:12Bon, très bien.
31:13Et tout ça autour de l'intuition de François Ruffin qui, comme d'habitude, a de bonnes intuitions,
31:18c'est-à-dire lancer cette idée de front populaire,
31:21c'est-à-dire transformer ce côté, cette espèce de sauve-qui-peut en quelque chose de positif
31:27qui parle à l'imaginaire de la gauche.
31:30C'est très malin.
31:31Le problème vient après.
31:32Le problème vient parce que, évidemment, le trotskisme de Jean-Luc Mélenchon
31:38a besoin de ressurgir systématiquement
31:40et que les membres de la secte insoumise trouvent qu'Adrien Quatennens, c'est formidable,
31:47mais qu'il faut éradiquer ceux qui ont critiqué Jean-Luc Mélenchon.
31:50Ça vient de François Hollande.
31:53Personne n'avait besoin de François Hollande.
31:55François Hollande qui est quand même le politique qui a trahi toutes ses promesses.
32:01Mon ennemi, c'est la finance.
32:04Voilà, mon adversaire, c'est la finance.
32:07Il a fait une loi bancaire.
32:09Le monde entier s'est marré face à cette loi bancaire
32:12qui, évidemment, ne servait strictement à rien et n'a absolument pas attaqué la finance.
32:17Il a renoncé à renégocier le traité budgétaire européen.
32:19Bref, il a tout trahi.
32:20Et de toute façon, il est l'incarnation de ce courant de gauche social-démocrate
32:25qui a décidé qu'il fallait s'adapter au marché
32:27et qui a, évidemment, bazardé tout l'idéal socialiste.
32:30Donc que des gens comme ça viennent dans cet attelage est assez triste, en fait,
32:35et traduit tout de même un problème.
32:38Et le problème, me semble-t-il, il est en fait plus grave que ça.
32:41C'est-à-dire que ce n'est pas seulement Mélenchon ou Hollande.
32:43C'est la question de l'impensé.
32:45C'est la question que nous abordions tout à l'heure, Pierre,
32:48qui est la question de savoir pourquoi les classes populaires votent Rassemblement National
32:54et qu'est-ce qui, dans la gauche, aujourd'hui...
32:57Alors, majoritairement, elles s'abstiennent.
33:05Il est tout seul.
33:06C'est-à-dire que François Ruffin a très bien identifié ça,
33:08mais du coup, il se fait éradiquer.
33:10C'est pas vrai, Natacha.
33:11Regardez la campagne des Européennes et ce qu'ont fait les Insoumis.
33:13Ce qu'ont fait les Insoumis, en allant dans les quartiers populaires,
33:15ils ont réveillé quand même un électorat qui était abstentionniste.
33:17Ils ont construit une France contre une autre.
33:21François Ruffin, au meeting du nouveau Front populaire hier à Montreuil,
33:27s'est fait siffler par certains Insoumis au cri de Ruffin raciste.
33:31On est chez les dingues.
33:33C'est ça, le problème.
33:37Là, vous ne pouvez pas répondre, de toute façon,
33:39parce qu'on arrive quasiment à la fin de l'émission.
33:42Peut-être un petit mot de Paolo Lévy, non ?
33:44Qu'est-ce que ça vous inspire ?
33:47J'ai été très, très encouragé par le résultat spectaculaire
33:50de Raphaël Glucksmann aux Européennes,
33:52qui a vraiment réanimé cet espoir d'une gauche sociale démocrate en France.
33:58J'espère que cette partie-là va prendre de plus en plus de poids
34:02pour pulvériser définitivement le côté Mélenchon,
34:05qui a un côté vraiment abject, nationaliste.
34:08Il a tout ce mec antisémite.
34:10Il a tout ce mec pour dire...
34:13Mélenchon n'est pas antisémite, mais là où Paolo a raison,
34:15c'est qu'il y a une nouvelle donne.
34:17C'est le changement des rapports de force au sein de cette gauche.
34:19Et demain, tout ce qu'ils disent, c'est que la France insoumise
34:22va diriger la gauche demain au Parlement français.
34:25Regardez ce qui est en train de se jouer en ce moment,
34:26c'est la cornerisation de la LFI.
34:28Et vous allez avoir une alliance entre les écologistes et les socialistes,
34:30possiblement, qui va être le principal groupe de gauche demain au Parlement.
34:34Pierre-Jacques Morphette, la défaite de la LFI.
34:36Il y a de bonnes compagnies qui ne se quittent.
34:39On réfléchira en allant se coucher au sujet de Philo de ce matin.
34:43L'État nous doit-il quelque chose ?
34:47Un sujet passionnant.
34:49On se retrouve demain, on essaiera de comprendre et de comparer
34:51les programmes économiques, les mesures sur le pouvoir d'achat notamment.
34:54Pierre, je sens que vous allez adorer et que vous écouterez.
34:57Vous pouvez retrouver l'émission sur RTL et sur l'appli.
35:00D'ici là, dans un instant, RTL foot avec Jean-Michel Rascol
35:03et avec toute l'équipe des sports de RTL si engagée pour tout vous faire vivre.
35:07Ce soir, c'est Portugal, République tchèque à 21h.
35:11RTL Bonsoir. Édition spéciale.