Manon Aubry, eurodéputée LFI, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Et c'est votre grande interview sur CNews et sur Europe 1. Bonjour Manon Aubry. Bonjour Laurence Ferrari.
00:04Bienvenue dans la matinale CNews Europe 1. Votre premier objectif en cas de victoire au législatif, c'est redonner du pouvoir d'achat aux français.
00:10Avec plusieurs mesures, abrogation de la réforme des retraites, augmentation des petites pensions, un SMIC à 1600 euros net et le retour de l'ISF.
00:17Bruno Le Maire, ministre de l'économie, chiffre ce programme à 287 milliards d'euros.
00:23Il estime qu'il mènerait à une crise de la dette. Un placement sous tutelle de la France est un délire total, dit-il. Que lui répondez-vous ?
00:29Que le délire total, c'est lui. Je lui réponds trois choses sur le fond.
00:33La première, c'est je crois qu'on n'a aucune leçon à recevoir de la part d'un gouvernement qui a creusé le déficit de l'État ces dernières années
00:42et qui a fait 50 milliards d'euros de cadeaux fiscaux aux plus grandes entreprises et aux plus riches dans notre pays.
00:47Et que ce chiffrage est totalement farfelu. J'ai regardé dans le détail, dans son chiffrage.
00:52Par exemple, il considère que notre réforme de la CSG va faire perdre 34 milliards d'euros à l'État.
00:57Or, notre réforme de la CSG, elle prévoit de la rendre plus progressive.
01:01Donc elle va coûter zéro euro. Les plus riches vont payer plus, les plus pauvres vont payer moins.
01:05Et puis ensuite, la deuxième chose que je veux dire, c'est que quand on parle du coût, on ne parle jamais du coût en réalité
01:12de la politique économique actuelle de ce gouvernement sur les Françaises et les Français.
01:17Le coût de cette politique, c'est 10 millions de pauvres dans notre pays. Le coût de cette politique, c'est l'augmentation des inégalités.
01:25Et enfin, la troisième chose. Bruno Le Maire, puisqu'il fait quelques estimations farfelues, je lui propose un débat.
01:34Pourquoi Bruno Le Maire ne veut-il pas débattre ?
01:37Avec vous ?
01:38Oui. Vous savez, j'ai participé au chiffrage du programme de la France insoumise il y a deux ans pour la campagne des élections présidentielles.
01:47Et puis, j'ai une formation en économie, donc je propose à Bruno Le Maire d'en débattre.
01:52Invitation lancée.
01:53Il veut en débattre. Manifestement, il ne veut débattre avec personne parce qu'il est très mal à l'aise et que ses estimations du gouvernement sont complètement farfelues.
02:01C'était les mêmes qui nous avaient dit qu'on récupérait 12 milliards d'euros sur la taxation des superprofits des énergéticiens.
02:07On en a récupéré 300 millions. Donc, pardon, mais ce sont un peu des toccards de l'économie.
02:11Donc, nous, on a un projet qui est sérieux, qui est crédible, qui est chiffré. Et Bruno Le Maire raconte n'importe quoi.
02:17Dans les détails, l'augmentation du SMIC à 1 600 euros net. Certains patrons de TPE, notamment, s'en inquiètent.
02:23Eux qui, parfois, payent à peine un SMIC. Est-ce que ça ne pourrait pas provoquer une vague de licenciements dans le pays maintenant, Aubrey ?
02:30Non, pour deux raisons. La première, c'est qu'on prévoit un programme d'aide spécifique aux petites entreprises pour les aider justement à augmenter les petits salaires.
02:41Et de l'autre côté, qu'on réorganisera le volume d'aide qui est donné, notamment, aux très grandes entreprises.
02:47Il y a 200 milliards d'euros d'aide par an aux très grandes entreprises et qui sert souvent à des très grandes entreprises, alors qu'elles pratiquent, par exemple, de l'évasion fiscale.
02:57Globalement, le volume de dividendes a augmenté depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir de 85 %.
03:04Les dividendes versés aux actionnaires et de l'autre côté, les salaires réels ont baissé de 5 %.
03:09Donc, on assume de dire que oui, il est possible de mieux distribuer les richesses dans notre pays, qu'il est possible de redistribuer entre les grandes et les petites entreprises
03:18avec un objectif, redonner du pouvoir d'achat aux plus pauvres. Et je le dis parce que c'est le deuxième élément.
03:24En économie, il y a un principe de cercle vicieux ou cercle vertueux. Si vous redonnez du pouvoir d'achat aux plus pauvres, les plus pauvres ont une propension à consommer plus importante.
03:35C'est-à-dire que, Laurence Ferrari, si vous gagnez 1 000 euros ou 5 000 euros, si vous gagnez 1 000 euros, vous allez dépenser tout votre argent à consommer.
03:42Et ça, ça va être vertueux si vous leur redonnez du pouvoir d'achat pour l'économie.
03:46Donc, ça va être davantage de taxes qui vont rentrer dans les caisses de l'État et ça va relancer la demande et donc l'économie. Et donc, ça va être favorable à tout le monde.
03:54Vous parlez beaucoup des riches parmi les recettes parce qu'il va bien falloir trouver des recettes pour financer votre programme.
03:59Vous voulez rétablir et renforcer l'ISF. À quel niveau ? Vous voulez créer une nouvelle tranche d'impôts sur le revenu pour les plus fortunés. La tranche maximale est à 45 %.
04:09Vous voulez monter à combien maintenant ?
04:10Alors, ce sont deux choses différentes. L'impôt de solidarité sur la fortune, c'est pour les très grandes fortunes que les gens se rassurent.
04:16Ceux qui nous écoutent, a priori, vous ne payez pas l'impôt de solidarité sur la fortune. On parle d'une toute petite minorité d'individus.
04:22Et pour autant, ça nous rapportera 10 milliards d'euros. Pour vous donner une idée, l'augmentation de la fortune des milliardaires, c'est d'environ 10 % par an.
04:30Si on leur prend ne serait-ce que 3 %, elle va continuer à augmenter de 7 % par an, vu, vous, votre salaire.
04:36Alors, peut-être ici, à CNews, Laurence Ferrari, mais le salaire des gens n'a pas augmenté de 7 % par an.
04:40Donc, le but, c'est d'aller prendre vraiment chez ceux qui possèdent le plus pour pouvoir redistribuer aux gens.
04:46Et je le dis aux gens qui nous écoutent, avec la réforme que nous proposons de l'impôt sur le revenu,
04:52tous ceux qui gagnent moins de 4 000 € par mois, c'est-à-dire 92 % des Français, ne vont pas payer autant d'impôts, ils vont payer moins d'impôts.
05:00Parce qu'ils payent déjà, sur cette tranchée-là, 7 000 € d'impôts par an, ceux qui sont à 4 000 € à peu près.
05:05Oui, et bien, nous disons que tous ceux qui sont en dessous de ce seuil paieront moins d'impôts.
05:11Donc, les gens qui nous écoutent vont payer moins d'impôts grâce à notre réforme fiscale,
05:15et pour autant, on récupérera davantage d'argent dans les caisses de l'État en allant chercher l'argent là où il est.
05:20Je rappelle que les 500 plus grandes familles possèdent 45 % des richesses dans notre pays.
05:25Un mot du logement, parce que, pareil, c'est un des postes de dépenses incontournables pour les ménages.
05:29Il y a pas mal d'inquiétudes sur le fait que vous voulez supprimer la loi anti-squat,
05:33qui permet de sortir les squatteurs et qui permet de recouvrir les loyers impayés pour les propriétaires.
05:38M. Gasparian, qui est le ministre du Logement, disait que c'est un retour en arrière complexe que vous proposez
05:44sur la protection de la vie privée et le domicile. C'est mortifère pour la crise du logement. Qu'est-ce que vous lui dites ?
05:49Écoutez, là aussi, on n'a pas de leçons à recevoir de la part de ce gouvernement
05:53qui est en train de tuer le logement social dans notre pays.
05:56Et notamment, il prévoit une réforme, et si nous gagnons le 8 juillet prochain,
06:00c'est une toute autre direction que nous prendrons, mais il prévoit une réforme.
06:04Mais vous voulez vraiment supprimer cette loi anti-squat ?
06:06Donc, il y a un squatteur chez vous ? Vous le gardez à vie ?
06:09Non, ce n'est pas ce que dit cette loi. Cette loi, elle vise à faire en sorte de ne pas utiliser les logements qui sont vacants.
06:19Et il y a énormément de logements vacants dans notre pays.
06:22Les utilisez ou pas ?
06:23Il y a énormément de logements qui ne sont pas utilisés.
06:26Et en plus de cela, la question du logement social, elle est fondamentale.
06:30Parce que ce que prévoit de faire le gouvernement, c'est de faire en sorte de considérer les logements intermédiaires comme des logements sociaux.
06:37Ce qui veut dire que les logements à bas coût, pour les familles qui sont les plus en difficulté, il y en aura de moins en moins.
06:43Alors que, vous l'avez dit à très juste titre, le logement est l'un des premiers postes de dépense.
06:47Donc, nous assumons de dire qu'il faut investir massivement dans le logement social
06:51et faire en sorte de le rendre davantage abordable alors qu'il représente de très loin le premier poste de dépense pour la majorité des Français.
06:58Mais il y aura quand même la possibilité de pouvoir déloger des squatteurs lorsqu'ils occupent votre logement de façon indu.
07:03Mais c'était déjà le cas dans la loi précédente.
07:06Mais vous ne voulez pas complètement supprimer ça ?
07:08Non, c'était déjà le cas dans la loi précédente.
07:10Ce que prévoit aujourd'hui de faire ce gouvernement et ce qu'ils ont fait dans la loi, c'est en réalité rendre impossible la saisie de biens qui ne sont pas occupés et qui ne sont absolument pas utilisés.
07:22C'est ça l'enjeu. On a 300 000 personnes sans abri dans notre pays.
07:26Emmanuel Macron, comme à peu près tous les présidents de la République, ont dit qu'il n'y aura pas de sans-abri dans notre pays.
07:32Vous voyez des gens qui sont en train de mourir de froid, de soif et de faim dans les rues de France et de Paris.
07:38Moi, je m'y refuse.
07:40Sur l'immigration, le président Macron à l'Île-de-Sein hier a estimé que votre programme du Nouveau Front...
07:45Qui s'intéresse encore à ce que dit le président Macron ?
07:47Eh bien, écoutez, il est président de la République.
07:49Il pense que c'est un programme immigrationniste.
07:52Il dit aussi qu'ils ont fait un accord d'appareil qui ne tiendra pas.
07:55C'est pour l'aspect politique des choses.
07:57Immigrationniste, qu'est-ce que vous lui répondez ?
07:59Que c'est un projet humaniste.
08:01Et je crois que l'humanité ne l'a pas beaucoup habité au président de la République.
08:07Lui qui a fait un projet de loi immigration, voté, soutenu par le Rassemblement national,
08:14qui inscrit en lettres d'or dans une loi la préférence nationale et qui est une remise en cause de nos principes les plus fondamentaux.
08:22Dans la loi immigration, vous avez le concept de préférence nationale qui est introduit
08:27et qui est, pour moi, une remise en cause de ce que doit être notre vision de l'accueil dans notre pays.
08:34Ce que nous disons, nous, dans notre projet, c'est une vision de l'immigration qui repose sur deux piliers.
08:40Le premier, c'est d'agir sur les causes des migrations.
08:43Parce que vous ne montez jamais dans un radeau de survie comme vous montez dans un bateau de croisière, par plaisir.
08:49Et donc, si les gens quittent leur terre, c'est souvent qu'ils n'ont d'autres alternatives.
08:53Donc, il faut faire en sorte qu'il n'y ait pas de raison de quitter leur terre.
08:56Et puis, la deuxième chose, oui, c'est un accueil digne.
08:59Parce que quand un Ukrainien fuit la guerre en Ukraine ou quand un Syrien fuit la guerre en Syrie,
09:04qui n'a pas d'autres alternatives, oui, on a un devoir d'accueil et d'humanité.
09:08Dans quelle mesure, Manon Aubry ? Ce qu'on a du mal à comprendre, c'est la quantification du nombre de réfugiés, climatiques notamment,
09:14parce que vous voulez créer un statut de réfugié climatique qui n'existe pas.
09:17Vous voulez accueillir. Les Français, aujourd'hui, à longueur de sondage, disent qu'il nous faut moins d'immigration.
09:22Il nous faut moins d'immigration. Vous vous dites, on ouvre les portes, à combien de personnes en réalité ?
09:26On a du mal à savoir le chiffre que vous distribuez.
09:28C'est intéressant que vous me posiez cette question parce que c'est systématiquement l'argument qui est repris par Jordan Bardella du Rassemblement National.
09:34Alors, je sais que je suis chez CNews, mais c'est systématiquement...
09:37Non, non, non. Vous êtes face à une journaliste qui vous pose des questions tout à fait objectives depuis des années, Manon Aubry.
09:41Laurence Ferrari, si vous regardez tous les débats que j'ai fait avec Jordan Bardella, c'est systématiquement la question qu'il pose.
09:46Moi, je me fais le relais des Français. Combien de réfugiés climatiques pourraient bénéficier du statut, Mme Aubry ?
09:53Je réponds à cette question. Quand vous avez quelqu'un qui va fuir une inondation, vous allez dire, ah non, attendez, vous êtes la personne au-dessus de ce quota.
10:01Une inondation ?
10:02Non, c'est des gens qui fuient des catastrophes climatiques, Laurence Ferrari, qui ne peuvent plus habiter sur leur terre.
10:08Il y en a des millions, Mme Aubry.
10:09Vous allez leur dire quoi ?
10:10Il y en a des millions.
10:11De la même manière, des gens qui fuient la guerre en Ukraine ou qui fuient la guerre en Syrie, vous allez leur dire quoi ?
10:15Pardon, vous êtes le mille-unième et notre quota, c'était mille personnes.
10:20Nous, on a un devoir d'humanité, Laurence Ferrari. Et j'assume, y compris à ce micro de CNews, notre devoir d'humanité.
10:28Et puisque vous parlez de l'attente des Françaises et des Français, une grande majorité des Français sont pour la régularisation des travailleurs sans-papiers.
10:35Qui travaillent dans notre pays, qui cotisent, qui payent des impôts et qui, pour autant, n'ont pas les mêmes droits que vous et moi et qui devraient avoir les mêmes droits que vous et moi.
10:44Mais je vous dis, il n'y a pas de chiffres. Il n'y a pas de chiffres parce que c'est notre humanité qui commande.
10:49Parce que si vous mettez des critères, alors c'est ces critères qui commandent.
10:52Pas de chiffres ?
10:53Non.
10:54Pas de critères ?
10:55Si vous aviez... Je vais vous donner un exemple très concret.
10:57J'entends votre réponse.
10:58S'il y a des critères. Mais si vous aviez un chiffre très précis à donner face à ceux qui ont fui la guerre en Ukraine.
11:05L'Union européenne a accueilli 4 millions de réfugiés ukrainiens qui ont fui la guerre.
11:10Si vous aviez mis un chiffre, si vous aviez mis, par exemple, 1 million maximum dans toute l'Union européenne, qu'est-ce que vous alliez dire aux 3 autres millions ?
11:18Vous restez mourir sous les bombes de Vladimir Poutine ?
11:21C'est ça votre humanité, Laurence Ferrari ?
11:23Ah non, non. Moi, mon humanité, c'est effectivement accueillir les gens qui en ont besoin et qui ont besoin du statut de réfugiés et qui se remplissent toutes les conditions du demandeur d'asile.
11:32Eh bien, nous nous retrouvons là-dessus, Laurence Ferrari.
11:33On est d'accord. Mais je n'ai pas de réponse à ma question, je le note.
11:35Si, je viens de vous dire...
11:36Les candidatures et les filles qui font polémique.
11:38Raphaël Arnault, leader du groupuscule d'extrême-gauche La Jeune Garde, est candidat dans le Vaucluse, dans la première circonscription.
11:44Selon les informations d'Europe 1, il n'a pas une fiche S, il a trois fiches S.
11:48Est-ce que vous êtes, comme Mathilde Panot, fière d'avoir des forces antifascistes dans vos rangs ?
11:53Est-ce qu'il a été condamné ?
11:54Est-ce que vous êtes fière d'avoir dans vos rangs quelqu'un qui a trois fiches S, madame Ombry ?
11:58Depuis dix jours, il y a une forme d'anathème qui est jetée sur l'ensemble des candidates et des candidats de la France Insoumise et du Nouveau Front Populaire,
12:08comme s'il était coupable de quoi que ce soit.
12:11Il n'est coupable de rien.
12:12C'est un militant antifasciste.
12:14C'est un militant antifasciste et comme il y en a plein dans le pays.
12:18Et je veux réussir à nous extraire de cette espèce d'arnière dans laquelle on essaie de nous enfermer.
12:26Je suis fière, oui, d'avoir un militant antifasciste à l'heure où le fascisme risque de revenir dans notre pays,
12:31à l'heure où le Rassemblement National présente des candidates et des candidats qui se sont opposés ouvertement à l'avortement
12:38et qui ont présenté l'IVG comme un génocide.
12:41Caroline Parmentier, candidate du Rassemblement National, qui a parlé du droit à l'avortement comme d'un génocide.
12:47Intéressez-vous d'un peu plus près peut-être aux candidates et aux candidats du Rassemblement National ?
12:51On n'y manque pas.
12:52Et vous verrez qu'ils ont bien plus à se reprocher que l'OMBRY.
12:55Je veux dire aux gens qui nous écoutent que vous avez une formidable équipe de France qui se présente face à vous,
13:00qui est prête à gouverner, qui est prête à redistribuer les richesses, qui est prête à prendre à bras le corps les défis de notre temps.
13:06Y compris Manon Ombry, Alexis Corbière, Y compris Raquel Garrido, y compris Daniel Simonet.
13:11Vous les soutenez ou pas ? C'est légitime qu'ils se présentent chez les députés sortants.
13:15J'ai dit mes réserves sur la décision qui a été prise, mais je vais vous dire, l'enjeu dans ces circonscriptions...
13:22Mais ils ont le droit de se présenter, c'est légitime.
13:24Bien sûr, tout le monde a le droit, vous aussi vous avez le droit de vous présenter.
13:26Laurence Ferrari, vous pouvez être candidate, peut-être qu'un jour on va vous retrouver sur une liste.
13:32Je ne pense pas, ça n'arrivera pas madame.
13:34Mais tout le monde a le droit de se présenter d'une part.
13:37Et d'autre part, pour moi l'enjeu ce ne sont pas les quelques circonscriptions qui vont a priori rester à gauche.
13:44L'enjeu c'est les 300, 400 circonscriptions où on sera probablement en duel face à l'extrême droite.
13:50Et je veux dire très clairement à cette antenne que l'extrême droite trahit les intérêts des travailleurs.
13:55Qu'ils sont la continuité d'Emmanuel Macron parce qu'ils ont voté systématiquement contre la hausse du salaire minimum,
14:01contre le blocage des prix des produits de première nécessité,
14:04contre la redistribution des richesses et un impôt de solidarité sur la fortune.
14:08Oui, Jordan Bardelin, il est le larbin des grands patrons.
14:11Et c'est pour ça que les grands patrons ont toujours préféré l'extrême droite à la gauche.
14:16Donc à ceux qui nous écoutent et qui veulent un meilleur partage des richesses et qui veulent agir pour le pouvoir d'achat,
14:21ne prenez pas Emmanuel Macron de rechange en la matière.
14:24Choisissez ce nouveau front populaire qui a fait de la question du pouvoir d'achat sa priorité.
14:28Donnez-nous le pouvoir de tout changer le 30 juin et le 7 juillet prochain pour enfin changer la vie.
14:33Si le président Macron décidait d'utiliser l'article 16 de la Constitution après les deux tours des législatives
14:39pour s'arroger l'impouvoir en cas de majorité introuvable, d'assemblée ingouvernable,
14:45qu'est-ce que cela voudrait dire pour vous ? Quels mots vous mettriez là-dessus ?
14:48On est déjà dans une crise politique, je crois, tout le monde l'a constaté,
14:51et ce serait l'énième étape d'un passage en force autoritaire.
14:57Et j'espère qu'on n'en arrivera pas là.
15:01C'est pour ça qu'il faut nous donner une majorité, pas seulement relative mais absolue, dans les urnes pour pouvoir gouverner.
15:07Ça tombe bien, on est déjà prêts à former un gouvernement.
15:10Merci Manon Ouvrier de la France Insoumise.
15:12C'était votre grande interview sur CNews et Europe 1.
15:15Sous-titrage ST' 501