Avec Sandrine Rousseau, députée sortante de Paris et candidate Nouveau Front Populaire aux législatives
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-06-19##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Notre invité, Sandrine Rousseau.
00:09Bonjour à toutes et à tous.
00:10Vous voulez savoir, parlons vrai avec Sandrine Rousseau, ex-députée des écologistes, je dis ex,
00:15parce que, bonjour, vous êtes en campagne électorale, là, dans le 13e arrondissement de Paris,
00:21essentiellement le 13e de Paris.
00:24Alors, regardons l'actualité ensemble.
00:26La CGT appelle à voter pour le nouveau Front populaire et à faire grève les 20 et 27 juin.
00:32Est-ce que multiplier les actions de grève ne fait pas le jeu du RN ? Franchement.
00:37Au contraire, ce qui se passe là est une mobilisation de toute la société civile
00:42pour éviter l'arrivée du RN au pouvoir.
00:45Et en fait, je rappelle quand même que les syndicats, depuis la Charte d'Amiens,
00:49ne pouvaient pas soutenir des partis politiques.
00:53Et là, ils brisent cette distance qu'il y avait pour dire, attention,
00:58si le RN arrive, il y aura des mesures qui nuiront aux salariés, aux personnes qui travaillent.
01:05Et en fait, c'est ça la différence entre la NUPES et le Front populaire,
01:09et je voudrais le poser là, c'est que ça n'est pas une alliance de partis, le Front populaire,
01:13c'est bien plus que cela, c'est vraiment un mouvement social.
01:16Et pour moi, c'est directement lié à toute la mobilisation tout à fait incroyable
01:20qu'il y avait eue au moment des retraites et qu'il se retrouve aujourd'hui dans ce Front populaire.
01:23– Sandrine Donceau, je vais y revenir évidemment,
01:25mais imaginons, le RN obtient la majorité absolue, c'est possible,
01:28et Jordan Bardella devient Premier ministre.
01:31Que se passe-t-il après, au lendemain du second tour ?
01:34Crève générale, manifestation, menace sur les Jeux olympiques ?
01:39– Résistance en tous les cas, résistance, et on ne peut pas savoir aujourd'hui ce qui va se passer.
01:43– Résistance dans l'armée ?
01:45– On verra, je ne suis pas Madame Irma et je ne veux pas faire Madame Irma ici.
01:51Ce que je veux juste dire, c'est que oui, il y aura une résistance,
01:55et on le voit dans les pays qui sont passés à l'extrême droite,
01:59par exemple les villes, les régions, organisent aussi des pôles de résistance
02:04et s'opposent aux mesures qui peuvent être passées par les gouvernements
02:09pour protéger les plus vulnérables.
02:11Je ne sais pas ce qui se passera le 8 juillet,
02:13mais permettez aujourd'hui que je pense que ce soit le Front populaire qui arrive au pouvoir,
02:18et alors le 8 juillet, il y aura un espoir.
02:21– J'ai écouté Emmanuel Macron hier, qui était sur l'île de Sein,
02:25il assume la dissolution, il dit on ne peut pas craindre le peuple
02:30dans une démocratie sans la dissolution, cela aurait été la chie en livre.
02:35Vous êtes d'accord ou pas avec ce qu'il a dit ?
02:37– Non seulement je ne suis pas d'accord, mais je ne suis pas d'accord avec ces méthodes,
02:41je ne suis pas d'accord avec la manière dont il tend la démocratie,
02:46dont il méprise la démocratie et ses institutions.
02:51La démocratie c'est vraiment à la fois extrêmement précieux et fragile,
02:56et là il joue avec cette démocratie comme il jouerait avec des cartes dans un poker,
03:01et on mérite mieux que cela, maintenant cette dissolution est faite,
03:05il a décidé, et je pense vraiment que c'est une opportunité aussi pour nous
03:11pour changer de cap et arrêter avec ce libéralisme mortifère
03:15qui détruit la vie des gens, qui précarise le travail,
03:19qui nous fait travailler plus longtemps, qui met les chômeurs dans des situations compliquées.
03:24On a aussi l'opportunité de changer notre modèle social,
03:28de prendre le virage écologique dont nous avons besoin,
03:30et finalement prenons cela pour une opportunité.
03:33– RN ou majorité ?
03:35– Pardon ?
03:36– Si vous aviez à choisir, RN ou majorité ?
03:38– Entre majorité, quelle majorité ? Il n'y a pas de majorité.
03:42– Majorité Macron, pas de majorité c'est vrai.
03:45– Non mais moi j'ai des principes extrêmement clairs sur le Rassemblement National,
03:50je ne néglige pas le Rassemblement National, je ne le banalise pas,
03:53c'est un mouvement d'extrême droite, le Conseil d'État d'ailleurs l'a confirmé,
04:00et il y a les leaders du Rassemblement National,
04:04mais derrière il y a tous les mouvements que ça libère,
04:07et là rien qu'à les tracter dans nos circonscriptions,
04:10on voit bien que ça libère déjà par exemple une parole raciste extrêmement importante,
04:15les gens se sentent libres de dire rentrez chez vous
04:19quand ils voient une personne dont la peau n'est pas parfaitement blanche,
04:22et ça je veux dire aujourd'hui que la libération de ce racisme,
04:28la libération des instincts LGBT phobes, des phobies homosexuelles etc,
04:37tout cela c'est ça aussi qui va être libéré par la parole,
04:41par le gain du RN s'il gagne dans les urnes,
04:43et c'est pour cela que je voudrais vraiment dire qu'il y a une autre option,
04:47et l'autre option c'est au contraire qu'on revendique les droits des personnes LGBT,
04:50qu'il y a plus de droits des femmes, un modèle social, un modèle écologique.
04:55– Je vais y venir sur l'homophobie, mais encore une fois en cas de second tour,
04:59RN majorité, vous choisissez la majorité ?
05:02– Ah mais je n'ai pas de doute, je n'ai pas de doute vraiment,
05:05– Pas de doute ? – Non je n'ai pas de doute,
05:07et j'appellerai à voter au second tour,
05:09et vraiment là-dessus je n'ai jamais voté à un amendement du RN,
05:12j'ai toujours… – Vous appellerez à voter au second tour
05:14pour la majorité ou un candidat LR ou un candidat…
05:16– Je ferai barrage par tous les moyens.
05:18– Barrage par tous les moyens, bien, c'est clair au moins.
05:21L'homophobie, je reviens à ce qu'a dit Emmanuel Macron hier sur l'Île-de-Sein,
05:27il a dit, je ne comprends pas très bien, c'est ubuesque dans le programme
05:31du Nouveau Front Populaire, il y a la possibilité d'aller changer de sexe en mairie,
05:35vous avez vu cela ? Vous avez entendu cela ?
05:37– C'est absolument faux déjà, et par ailleurs c'est scandaleux.
05:41– C'est dans le programme quand même, la possibilité de changer de sexe
05:43sur simple demande en mairie.
05:45– Non, non, c'est dans une procédure de changement d'identité,
05:53oui, il faudra à un moment donné passer par la mairie,
05:56mais oui, évidemment qu'il faut passer par la mairie pour changer d'identité,
05:59c'est évident, mais mettre cela en exergue,
06:03c'est en fait lever des épouvantailles et stigmatiser des personnes,
06:08et je voudrais dire que les personnes qui sont dans des procédures de transition,
06:12qui passent de homme à femme ou femme à homme,
06:14ce sont des procédures qui sont extrêmement difficiles personnellement,
06:17médicalement aussi, et qu'en fait on ne joue pas avec cela,
06:21les personnes qui le font ce sont des personnes qui souffrent
06:24dans leur chair et dans leur corps, et qu'à un moment donné
06:26on ne peut pas les mettre comme ça à la vindicte populaire,
06:29et que je suis très en colère de cette phrase,
06:31ça n'est pas responsable de la part d'un Président de la République que de faire cela.
06:35– Bien, il y a un problème sur les questions LGBT à LFI, franchement.
06:40– Non, d'aucune manière.
06:42– Pourtant certains le disent, certains proches de LFI le disent.
06:46– Non, d'aucune manière.
06:47– Le porte-parole et co-fondateur de Rouge Direct,
06:51qui lutte contre l'homophobie dans le sport, pose la question,
06:55il est membre de LFI, et il dit le communautarisme,
07:00la défense du communautarisme, parfois la défense de musulmans,
07:06entraîne une forme d'homophobie.
07:09Ça existe ou pas, Sandrine Rousseau ?
07:12– Je m'en pose en faux absolument là-dessus,
07:15le Front populaire défend les droits des personnes LGBTQIA+,
07:19et que nous les défendrons avec vigueur, avec énergie, et avec nos tripes,
07:23et il y a parmi nous des personnes qui viennent de ce mouvement militant,
07:28et vraiment il n'y a aucun doute là-dessus,
07:30et il n'y aura aucune espèce d'hésitation au moment où il faudra voter
07:34pour des mesures protégeant les personnes qui subissent des discriminations.
07:41Je rappelle qu'aujourd'hui, les personnes gays, lesbiennes,
07:44ont des taux de suicide, notamment à l'adolescence,
07:46qui sont bien plus importants que le reste de la population.
07:49Encore une fois, on ne plaisante pas avec ça, c'est une liberté,
07:52soyez fiers de ce que vous êtes, n'ayez aucune crainte des discriminations,
07:56nous serons là.
07:57– Les islamistes, Sandrine Rousseau, sont-ils homophobes ?
07:59– Mais nous lutterons contre l'homophobie de toutes les manières,
08:02et si c'est les islamistes qui le portent, nous lutterons contre eux,
08:07il n'y a aucun doute là-dessus, aucun doute.
08:09– Bien, vous avez vu le message envoyé par Jordan Bardella à toutes les femmes ?
08:14Vous avez vu, il a enregistré un message adressé à toutes les femmes,
08:19alors il dit garantir les droits et les libertés de la femme,
08:23liberté entre les femmes et les hommes, droit fondamental à disposer de son corps,
08:28qu'est-ce qu'il dit ?
08:29Les femmes pourront s'habiller comme elles veulent, ça m'a un peu surpris,
08:34mais il l'a dit dans son message, vous le croyez,
08:37parce que Marine Le Pen a voté,
08:39a voté pour l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
08:44– Non mais, je reviens juste à un point sur l'homophobie,
08:49c'est que la manif pour tous, elle n'était pas islamiste,
08:52je me permets quand même de le rappeler,
08:54parce que l'homophobie n'est pas dans un camp,
08:57l'homophobie traverse la société, elle est partagée,
08:59et c'est pour cela que nous lutterons contre l'homophobie partout.
09:02Maintenant sur les femmes,
09:03moi je voudrais quand même poser le fait que Jordan Bardella,
09:07comme l'ensemble des élus du Rassemblement National,
09:09quand il s'est agi de défendre les Polonaises
09:12qui n'avaient plus le droit à l'avortement dans leur pays,
09:15le Rassemblement National n'a pas voté pour la défense de ces Polonaises
09:19et pour le fait que l'IVG était important.
09:23Quand on entend les paroles de certains élus du Rassemblement National,
09:28on entend des mots comme génocide ou comme massacre en parlant de l'IVG.
09:34Maintenant que nous avons mis l'IVG dans la Constitution,
09:37et c'est une victoire de la gauche, je tiens à le dire,
09:39de la gauche et de l'écologie,
09:41maintenant que nous avons mis l'IVG dans la Constitution,
09:43si le Rassemblement National arrive au pouvoir,
09:46ce qui pourrait très bien se passer,
09:48c'est qu'ils autorisent par exemple des associations anti-IVG
09:51à entrer dans les hôpitaux ou dans les cliniques qui pratiquent l'IVG.
09:55Ça va être ça en fait la guérilla qui va avoir lieu.
09:58Alors évidemment, ils n'iront pas frontalement contre le droit à l'IVG
10:01puisque maintenant c'est dans la Constitution.
10:03Par contre, jamais le Rassemblement National n'a été du côté des droits des femmes.
10:08Jamais, jamais.
10:10Ils n'ont jamais été là quand il s'est agi de lutter contre les violences.
10:13Jamais.
10:14Ils ne sont jamais là quand il s'agit de lutter pour nos droits.
10:18Ils ne sont jamais là quand il s'agit de lutter pour l'éducation dans la sexualité,
10:23pour ne pas subir les violences, pour connaître notre corps.
10:26Voilà.
10:27Le Rassemblement National n'est pas l'ami des femmes.
10:29Et je veux le poser.
10:30Bien, Sandrine Rousseau,
10:32si le nouveau Front Populaire est majoritaire,
10:36qui devra désigner le Premier Ministre ?
10:40Proposer à Emmanuel Macron, évidemment,
10:43parce que c'est lui qui décide.
10:44Qui devra désigner le Premier Ministre ?
10:46Est-ce le vote de tous les députés élus ?
10:49Nouveau Front Populaire.
10:51Moi, je voudrais dire que,
10:53quand il y a eu des élections législatives,
10:55nous n'avons jamais su à l'avance,
10:57nous n'avons jamais su à l'avance qui était le Premier Ministre.
11:00Jamais nous n'avions envisagé qu'Elisabeth Borne le deviendrait.
11:03Jamais nous n'avons envisagé que Jean Castex le deviendrait.
11:07Et quand Emmanuel Macron a été élu,
11:10jamais nous n'avons imaginé que ce serait Édouard Philippe.
11:13Donc là, nous sommes dans une élection législative.
11:15La priorité est de gagner les circonscriptions,
11:18parce que ça va se jouer à très peu de députés.
11:21Il va y avoir sans doute quelque chose de très serré dans l'Assemblée Nationale.
11:25Donc chaque circonscription, dans chaque circonscription,
11:28chaque voix contre.
11:30Et après, nous désignerons une personne.
11:32Et nous désignerons ensemble...
11:34Je ne vous demande pas qui vous proposez.
11:38Je vous demande comment doit être désigné le futur Premier Ministre si vous gagnez.
11:43Eh bien, de manière collective, voilà.
11:46De manière collective, c'est-à-dire que nous nous réunirons...
11:48Le vote de tous les députés.
11:50C'est ce que propose Olivier Faure.
11:52Oui, il y a ça, il y a une autre proposition sur la table,
11:54qui est que le groupe majoritaire propose un nom, etc.
11:58Vous êtes d'accord avec ça ?
11:59Nous verrons ensemble...
12:01Vous n'avez pas d'avis sur la question ?
12:03Je veux que ce soit collectif, et je veux que ce soit consensuel.
12:06Et donc nous nous réunirons...
12:08Collectif, ça veut dire le vote de tous les députés élus.
12:11Le 8 juillet, et probablement même le 7 juillet au soir,
12:14nous nous réunirons et nous proposerons un nom.
12:16Ayez confiance en nous là-dessus.
12:18Que vous proposez un nom, je suis certain.
12:20De plus, vous vous intéressez à la manière dont on prend nos positions en même temps.
12:24Sandrine Rousseau, parce que les Français ont besoin de clarté sur tous les sujets.
12:27Nous proposerons un nom.
12:29Et un nom qui sera consensuel.
12:31Comment le choisirez-vous ?
12:32Eh bien, nous le désignerons au consensus.
12:36Nous allons désigner un nom.
12:38Et nous vous promettons que nous désignerons un nom.
12:40Et nous vous promettrons que le Front Populaire n'explosera pas sur le nom du Premier Ministre.
12:44Ou de la Première Ministre d'ailleurs, pourquoi pas.
12:47Oui, une femme, pourquoi pas.
12:49Vous écartez Jean-Luc Mélenchon ou pas ?
12:51Je n'écarte personne.
12:53Il n'y a pas d'icase.
12:55Il n'y a pas de personnes qui soient écartées d'office.
12:58Nous désignerons une personne, et ce sera par le consensus.
13:01Eh bien, dites-moi.
13:03Le nouveau Front Populaire, est-ce une alliance purement électorale ?
13:07Franchement, quand on voit les différences qu'il y a dans cette alliance électorale,
13:14puisque c'est une alliance électorale aujourd'hui,
13:16entre par exemple François Hollande et Philippe Poutou,
13:19avec des candidats qui sont très discutés.
13:23D'ailleurs au passage, que pensez-vous du candidat LFI à Avignon ?
13:27Oui, c'est incroyable à quel point on regarde nos candidats par le menu.
13:33Moi je suis désolée.
13:34Il mérite d'être regardé les candidats, non ?
13:36Oui, évidemment qu'il mérite d'être regardé.
13:39On doit savoir, l'électeur doit savoir d'où il vient ce qu'il dit et ce qu'il fait, me semble-t-il.
13:44Évidemment.
13:45Mais dans ces cas-là, regardez tous les candidats de partout.
13:47Oui, mais on regarde tous les candidats, oui.
13:49Regardez qui a investi le Rassemblement National.
13:51Ou ailleurs, dans la majorité aussi, des candidats discutables.
13:53Oui, mais moi je n'ai jamais entendu de questions sur Bokeleti par exemple.
13:56Il a été réinvesti.
13:58Il a été condamné pour violence avec aggravation pour propos racistes.
14:03Il a ouvert une librairie négationniste.
14:06Enfin, je veux dire, oui, nous regardons tous les candidats de partout.
14:10Bokeleti, candidat dans le Var, d'après ce que je crois savoir.
14:12Oui, RN.
14:13Est-ce que le Front Populaire est une alliance électorale ?
14:17Je vous ai déjà dit que c'était au-delà des partis,
14:19que c'était un mouvement social qui était issu notamment, je pense,
14:23c'est la continuité de ce qui s'est passé au moment des retraites
14:27et de cet incroyable mouvement social.
14:29Maintenant, depuis deux ans que j'ai été élue à l'Assemblée Nationale,
14:34j'ai siégé de manière assidue dans cette Assemblée Nationale,
14:38il n'y a jamais eu d'hésitation sur les votes.
14:43Nous avons toujours voté ensemble.
14:45Nous avons mené les combats ensemble.
14:47Il n'y a jamais eu, sur une loi, de dispute entre nous
14:50pour savoir quelles étaient les positions que nous allions pointer.
14:54De sorte qu'en fait, ce Front Populaire est la continuité des batailles
14:59que nous avons menées en commun à l'Assemblée Nationale.
15:03Et ces batailles, parfois, ont été rudes.
15:05Parfois, la majorité ou la minorité présidentielle
15:08essayait de mettre des coins entre nous pour que nous explosions.
15:12Nous ne l'avons jamais fait.
15:14Et nous ne l'avons pas fait, non pas en difficulté,
15:18nous ne l'avons jamais fait parce que nous portions les mêmes valeurs.
15:22Et donc, oui, nous avons mené ces batailles.
15:24Et quand nous avons gagné sur l'IVG, nous étions unis.
15:27Et quand nous avons poussé le gouvernement au 49-3 sur la retraite,
15:30c'est parce que nous étions unis.
15:32Et en fait, nous n'avons jamais été dissociés dans cette lutte.
15:37Le passé et le présent, ces candidats-là, vous les adoubez ?
15:42Vous les soutenez ? Vous soutenez ce candidat à Avignon ?
15:46C'est pas le fait qu'il soit trois fois fichier,
15:49ce sont ses propos, ses actes qui sont peut-être condamnables.
15:53Vous soutenez Amal Bentoutsi ?
15:55Qui ? Amal Bentoutsi ?
15:57Mais vous ?
15:59Vous, candidat TFI ?
16:01Vous la soutenez ?
16:03La police s'attaque d'abord aux enfants non-blancs, c'est vrai ou pas ?
16:06Mais quand on parle de contrôle aux faciès, on parle de quoi ?
16:10Non mais ça suffit aussi d'avoir cette espèce d'aveuglement sur les discriminations...
16:15Soutenu par Tariq Ramadan !
16:17Non je ne soutiens pas Tariq Ramadan d'aucune manière, et vous le savez très bien.
16:21Maintenant, oui il y a des discriminations dans notre société française,
16:26oui il y a des contrôles aux faciès,
16:28oui quand on a une peau qui n'est pas blanche,
16:31alors on est exposé à des contrôles de police bien plus fréquemment que quand on a la peau blanche.
16:36Et se voiler la face là-dessus, c'est ne pas être honnête sur ce que vivent les gens.
16:40Moi je vais vous dire, une fois j'étais avec une personne,
16:43elle était en stress complète, c'était une femme arabe,
16:47elle me dit je n'ai pas pris ma carte d'identité ce matin, j'ai peur.
16:53Moi quand je ne prends pas ma carte d'identité ce matin,
16:55et d'ailleurs par exemple aujourd'hui je ne l'ai pas prise pour venir vous voir, je n'ai pas peur.
16:59Et donc ça, ça n'est pas la France.
17:01La France ça n'est pas d'avoir peur quand on oublie sa carte d'identité.
17:04Et ça ce sont nos valeurs.
17:06Nos valeurs c'est une société où chacun est égal.
17:09Et égal face à la police, égal face aux institutions, et qu'il n'y a pas de discrimination.
17:14Oui nous défendons ça dans le Front Populaire.
17:16Urgence, notre police assassine.
17:19C'est le mouvement.
17:22Elle est porte-parole de ce mouvement, Amal Ben Toutsi.
17:25Bon, on lui a posé la question, on ne peut pas reprocher un croyant d'être homophobe,
17:31si sa religion lui commande ce n'est pas elle qui l'a dit, c'est son mouvement qui l'a dit.
17:36Mais c'est son mouvement, c'est le mouvement qu'elle a créé.
17:39Eh bien je le redis, je le redis, dans le Front Populaire il n'y a pas l'ombre d'une ambiguïté
17:45sur le fait que nous soutiendrons de toutes les manières possibles
17:49la lutte contre toutes les LGBT-phobies.
17:52Toutes les LGBT-phobies.
17:54Sans aucune hésitation.
17:56Et notre main ne tremblera jamais là-dessus.
17:59Je ne peux pas être plus clair.
18:00Bien, Sandrine Rousseau, votre programme, le programme du nouveau Front Populaire,
18:04alors il y a évidemment discussion autour du coût du programme
18:08entre Valérie Rabot d'un côté et LFI de l'autre, encore une fois,
18:11il y a évidemment de profondes divergences.
18:14Je voudrais prendre deux sujets.
18:17D'abord, le SMIC à 1600 euros net immédiatement.
18:22C'est l'une des mesures phares, une augmentation de 14%.
18:26Immédiatement, l'augmentation, dans les semaines qui suivent l'élection législative, on est bien d'accord.
18:33Oui.
18:34On est bien d'accord.
18:35Oui.
18:36Bien, d'abord, je suis patron de TPE, de PME, je fais comment ?
18:39Alors, nous avons prévu un fonds de soutien au PME-TPE
18:43pour prendre et pour soutenir ces petites entreprises dans l'augmentation du SMIC.
18:48Nous l'avions déjà présenté, ça a fait l'objet d'une proposition de loi à l'Assemblée Nationale
18:53et nous avions ce fonds de soutien pour précisément
18:56que ça ne mette pas les petites et moyennes entreprises le couteau sous la gorge.
19:00Donc, que les patrons de ces petites et moyennes entreprises se rassurent,
19:05nous serons là en soutien et nous ne ferons pas une augmentation du SMIC
19:09qui les mette en difficulté d'aucune manière.
19:11Donc, si j'emploie un salarié qui est payé au SMIC,
19:14qui est aujourd'hui de 1398 euros net,
19:19si j'emploie un salarié qui est payé au SMIC,
19:22il sera augmenté de 200 euros.
19:24On est bien d'accord.
19:25Si je gagne 1700 euros, 1800 euros,
19:28je suis aussi augmenté de 200 euros.
19:30Non, pour l'instant, ça n'est que le salaire minimum.
19:33Quelle injustice !
19:35Mais quelle injustice dans l'entreprise !
19:37Pardon, j'ai 10 salariés.
19:39Il y en a un qui est payé au SMIC, l'autre qui est payé 1800 euros.
19:42Celui qui est payé au SMIC, il est augmenté de 200 euros,
19:44mais pas celui qui est payé 1800.
19:46Vous savez très bien que si on augmente le salaire minimum,
19:49l'échelle des salaires va finir par augmenter.
19:51Ce que je veux dire là-dessus...
19:53Mais si !
19:54Si le patron le peut !
19:55Vous êtes bien.
19:56Ce n'est pas l'État qui décide des augmentations de salaires.
19:59Là, en fait, ce que vous me dites, c'est qu'il ne faut pas augmenter les salaires ?
20:01Mais non, je ne vous dis pas ça.
20:02Mais il y a des personnes qui n'arrivent pas à manger aujourd'hui.
20:06Donc, en fait, la question, c'est vraiment les salaires.
20:09Ce ne sont pas des primes, ce ne sont pas des exonérations de cotisations,
20:11c'est vraiment les salaires.
20:13Ce que nous allons porter, c'est le soutien au PME et au TPE
20:15pour que les salaires puissent augmenter.
20:17Et pour que toute l'échelle des salaires puisse augmenter.
20:21Maintenant, je voudrais dire que, par exemple, en Espagne,
20:23il y a un gouvernement de gauche,
20:25avec dedans une partie de la gauche qui s'appelle Soumar,
20:28qui est la gauche la plus radicale, si vous voulez.
20:32Eh bien, il y a une ministre du Travail, qui s'appelle Yolanda Diaz,
20:37qui a diminué de près de 18% les emplois précaires,
20:43qui a augmenté en quelques mois de 4,5 millions les CDI.
20:48C'est ça, la gauche au pouvoir.
20:49Et vous allez me dire que ça augmente les déficits ?
20:51Eh bien, non. Moi, je n'aime pas le PIB.
20:53Ce n'est pas l'indicateur sur lequel je m'appuie.
20:56Pour autant, en Espagne, il a augmenté de 2,2%.
20:59Ce n'est pas vrai que ce programme-là ne fonctionne pas.
21:02Au contraire, non seulement il fonctionne,
21:04mais en plus, il permet d'améliorer la situation des plus précaires
21:08et de faire en sorte que toute la société s'en sorte.
21:11Toute la société s'en sorte.
21:13Donc, arrêtons de stigmatiser ce programme.
21:16Oui, c'est un programme de droits sociaux.
21:18Oui, c'est un programme d'amélioration de la vie des gens.
21:20Et nous en sommes fiers.
21:21Bien, vous voulez aussi bloquer les prix.
21:24Oui.
21:25Pas de tous les produits, on est bien d'accord.
21:27Les prix des produits de première nécessité.
21:30Alimentaires, j'imagine.
21:32Alors, comment faites-vous pour à la fois bloquer ces prix
21:36et garantir un prix plancher et une bonne rémunération aux agriculteurs ?
21:40Moi, je ne comprends pas.
21:41Comment faites-vous ?
21:42La marge des entreprises de l'agro-industrie a explosé depuis deux ans.
21:47A explosé.
21:48A explosé.
21:49J'emploie ce terme indécent, ça a explosé.
21:52L'inflation a été portée en France essentiellement par les profits
21:56des entreprises de l'agro-alimentaire.
21:59Il n'y a pas eu aucune majorité dans l'Assemblée nationale
22:02trouvée pour aller taxer ces sur-profits.
22:05Ce qui est absolument scandaleux.
22:07Parce que là, il y a des gens qui s'en sont mis plein les poches
22:10sur le budget des petites gens.
22:12Celles et ceux qui n'ont pas assez d'argent
22:15et qui comptent le moindre paquet de biscuits
22:18ou le moindre paquet de pâtes qu'ils mettent dans leur caddie.
22:21C'est cela que nous allons modifier.
22:23C'est que ça n'est pas à eux de faire des marges.
22:25Oui, les agriculteurs doivent avoir des prix planchers.
22:27Oui, les consommateurs doivent avoir des prix garantis.
22:30Et entre les deux, il n'y a pas de profit induit.
22:33Et si nous faisons cela, alors nous rétablissons une forme d'équilibre
22:36entre à la fois les agriculteurs et les consommateurs.
22:39On augmente le revenu aux agriculteurs
22:41et on baisse les prix à la consommation, c'est cela ?
22:45Oui, et on diminue la marge des agro-industriels au milieu.
22:49Tout à fait.
22:51Augmenter les impôts sur le travail, vous êtes favorable ou pas ?
22:55C'est un vrai débat à gauche, je le sais.
22:58Sur les salaires les plus importants, oui.
23:03Parce qu'en fait, notre protection sociale en dépend.
23:05Vous savez très bien que la protection sociale
23:07est financée largement par ce qu'on appelle les cotisations sociales
23:11et que la droite appelle, et d'ailleurs vous les entendrez le dire,
23:16charges sociales.
23:18La réalité de ce que la droite appelle charges,
23:20ce sont des cotisations qui nous permettent derrière d'avoir des droits.
23:23Dans ces droits, il y a le droit au chômage,
23:25il y a le droit à la retraite,
23:27il y a aussi le droit à entrer dans un hôpital
23:29et à être soigné, quel que soit notre niveau de revenu,
23:32de la même manière, avec les meilleurs plateaux techniques,
23:35avec les meilleurs spécialistes,
23:37avec les meilleurs personnels de santé.
23:39Et d'ailleurs, je voudrais les saluer aujourd'hui à ce micro,
23:42parce qu'on a fait une mission d'information sur l'hôpital,
23:46sur la psychiatrie en l'occurrence,
23:48avec une collègue, avec une autre députée, Nicole Gibrechira.
23:51Cette mission d'information s'est arrêtée avec la dissolution.
23:54Ce que nous avons vu dans les hôpitaux,
23:56ce sont des personnels qui se donnent corps et âme
23:58au mépris de leur santé psychique,
24:00au mépris de leur santé physique
24:02et qui tiennent l'hôpital à bout de bras
24:04parce qu'ils ont une notion du service public.
24:07A chaque fois que vous entendez le Rassemblement National
24:10dire qu'on va baisser les cotisations sociales,
24:13à chaque fois, il faut avoir en tête
24:15que cela signifie la baisse du budget de l'hôpital
24:18et donc la mise en difficulté supplémentaire
24:21des personnels qui travaillent dans ces hôpitaux
24:23et qui donnent aux gens.
24:25Là, ces personnes-là,
24:27le nombre de burn-out, le nombre d'arrêts du travail,
24:30le nombre de démissions parce qu'ils n'y arrivent plus,
24:32il faut l'entendre, c'est un sujet d'urgence nationale.
24:35Nous soutiendrons les services publics
24:37et en particulier l'hôpital.
24:39J'ai une dernière question.
24:40Vous êtes élue du 13ème arrondissement.
24:42Je vais vous poser une question sur la gare de Serlitz,
24:44tous les travaux autour de la gare de Serlitz.
24:46Comment se fait-il qu'une mairie de gauche,
24:48qui fait partie de votre nouveau front populaire,
24:51puisse démolir et construire un nouveau centre commercial ?
24:55Comment se fait-il ?
24:57Est-ce que vous vous élevez contre cette décision ?
25:01Oui, je m'élève contre cette décision.
25:03Mais vous savez pourquoi elle a été prise, cette décision ?
25:05On fait un centre commercial à côté de la gare de Serlitz
25:08pour faire des logements précisément
25:10pour les personnels hospitaliers.
25:12Et parce que les collectivités territoriales sont tellement...
25:15Donc il fallait un centre commercial ?
25:17Non, laissez-moi finir.
25:19Les collectivités territoriales sont tellement exsangues,
25:22elles ont tellement le couteau sous la gorge
25:24qu'en fait elles ne peuvent plus financer de logements sociaux,
25:27particulièrement pour les infirmiers et infirmières,
25:29pour les aides-soignants des hôpitaux.
25:31Et donc ils sont obligés, pour avoir un équilibre financier,
25:34de construire un centre commercial en dessous.
25:36C'est cette société-là que nous ne voulons plus
25:38et ce sont ces contraintes budgétaires que nous ne voulons plus.
25:42Bien, il est 8h59.
25:44Merci d'être venu nous voir, Sandrine Rousseau.
25:460826 300 300, vous réagissez.
25:49Vous n'hésitez pas, à tout de suite.