Avec Maître Eric Lanzarone, avocat en droit public et en droit de la santé.
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00:00Ici Sud Radio, les Français parlent au français, les carottes sont cuites, les carottes sont cuites.
00:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:18Dans tous mes états, je vais vous dire, il se passe des choses, il se passe des choses un peu partout.
00:23Et il se passe des choses, avant de parler de Marseille et de la France avec Eric Lanzarone,
00:29je vais vous donner quelques informations venant du Kansas, du Kansas, l'état du Kansas aux Etats-Unis.
00:37Et bien le procureur général du Kansas, vous savez qu'aux Etats-Unis, les états sont autonomes et indépendants du point de vue justice.
00:44Et bien le procureur général du Kansas, Chris Kobach, a intenté une action en justice lundi 17 juin,
00:49contre la société Pharmaceutical Pfizer, allégant que Pfizer, entre guillemets c'est ce qu'il dit,
00:55allégant que Pfizer a induit le public en erreur en lui faisant croire qu'elle avait un vaccin Covid-19 sûr et efficace,
01:02guillemets, et ajoute le procureur, en violation de la loi sur la protection des consommateurs de l'état.
01:09Et, autre chose, un tweet hier de Robert F. Kennedy Junior, vous savez qui est candidat à la présidence des Etats-Unis,
01:20Robert F. Kennedy, le fils de Robert Kennedy, et il dit voilà, il dit que l'année dernière, il ne faut pas oublier,
01:27le procureur général du Texas, Ken Paxton, déjà l'année dernière, a intenté une action en justice du même genre contre Pfizer qui est toujours en cours.
01:34Donc il dit, Robert Kennedy, 5 états américains, le Texas, le Utah, le Kansas, le Mississippi et la Louisiane,
01:44sont en train de poursuivre, d'attaquer Pfizer, pour dire qu'ils savaient, et qu'ils ont effectivement caché,
01:52que le vaccin pouvait poser des mycoardites, des péricardites, des fausses couches et la mort.
02:00Il dit quand même, dit-il, dit toujours Robert Kennedy, ça fait quand même 10% des états américains, 10%,
02:08et il dit, la marée, en tout cas, est en train de changer de sens.
02:13Bonjour Eric Lanzarone.
02:16Bonjour André Berthosse.
02:18Alors, vous êtes, vous, avocat en droit public, vous êtes avocat en droit de la santé, on vous a déjà reçu,
02:24parce que vous, vous défendez effectivement un certain nombre de personnes, justement, qui,
02:31en tout cas, nous on ne fait pas, on ne dit pas, il y a corrélation ou pas,
02:34voilà, en tout cas, qui essayent de voir si tel ou tel vaccin n'a pas causé des effets secondaires.
02:41Et vous avez, vous, en février 2023, vous avez commencé en février 2023, donc il y a un an et demi pratiquement,
02:48vous avez lancé une procédure, effectivement, que vous avez demandé à la justice d'enquêter sur la raison probable
02:54d'une vaccination contre le Covid susceptible, je dis bien susceptible, rien n'est prouvé,
02:59d'avoir causé des effets secondaires sur sa cliente.
03:02Depuis, Henriette, votre cliente, souffre en effet d'une polyarthite rhumatoïde qui l'empêche de se déplacer.
03:07Alors, maître Eric Lanzarone, je voudrais qu'on revienne sur tout ça, pas spécialement sur ce cas,
03:13mais sur ce qui se passe, vous en avez beaucoup d'autres.
03:15Comment se passe, en fait, déjà, la mécanique ?
03:19C'est-à-dire, quelqu'un vient chez vous, dit, écoutez, je souffre de cela, ou de cela, ou de cela,
03:23est-ce que vous pouvez me défendre ?
03:25Vous la défendez, et comment vous procédez ?
03:29Alors, déjà, et après, on se focalisera sur le dernier rapport de Lopez.
03:36Oui, effectivement, je reçois énormément de victimes en errance médicale totale,
03:42et qui m'apportent leurs dossiers médicaux, et en fonction du dossier médical et de l'errance,
03:48et voire un peu les comptes rendus médicaux qui me sont rapportés,
03:52j'essaie de voir quelle pourrait être la probabilité de la survenance d'un lien causal
03:57entre la pathologie dont souffre la victime et le vaccin,
04:02et en fonction, effectivement, j'assigne le laboratoire Pfizer, je vous en avais parlé,
04:06le laboratoire BioNTech, devant le tribunal judiciaire de Paris, notamment,
04:11pour demander une expertise.
04:15Et en réalité, ma difficulté aujourd'hui, elle persiste,
04:19c'est que la plupart, et je vous en avais parlé, des experts qui sont désignés
04:25sont percus de conflit d'intérêt, et donc, si on parle de dossier d'Henriette,
04:32cette victime pour laquelle j'avais assigné le laboratoire,
04:37je suis toujours à la recherche, dans l'attente de ce que le magistrat
04:43en charge des opérations d'expertise désigne un expert, puisque jusqu'à présent,
04:48j'ai récusé tous les experts qui étaient systématiquement percus de conflit d'intérêt.
04:54Justement, mais c'est très intéressant de préciser,
04:59il y a eu combien d'experts que vous avez récusés, jusqu'ici ?
05:02Tous.
05:03Tous ?
05:04J'ai pas peur de le dire, j'étais venu l'an passé, vous m'aviez dit,
05:10les accusations sont graves, je dis, aujourd'hui, dans mes dossiers,
05:14systématiquement, les experts sont percus de conflit d'intérêt,
05:18et les magistrats en charge des opérations d'expertise,
05:21devant qui j'amène un dossier très bien ficelé, très bien documenté,
05:26ne font pas grand-chose, si ce n'est compter les points,
05:29et plutôt que de récuser l'expert, me disent, on va attendre,
05:33on est dans l'attentisme total, au détriment des victimes,
05:36qui sont totalement piétinées, et pour revenir sur cette victime
05:40de février 2023, elle attend toujours l'expertise,
05:44j'ai récemment fait un courrier un peu combinatoire à la magistrate,
05:48qui n'a pas décemment cru bon de répondre.
05:52Et donc aujourd'hui, cette victime, et comme toutes les victimes
05:55d'effets indésirables en France, c'est une, j'allais dire,
06:00bouteille de coca après consommation, vous voyez, celle que vous trouvez
06:03dans la rue, vous jetez un coup de pied, tantôt elle atterrisse
06:06sur le trottoir à gauche, tantôt sur le trottoir à droite,
06:11et pendant ce temps, rien ne se passe.
06:13– Alors, attendez, Éric Lanzarote, justement, vous dites,
06:15vous avez des preuves que la quasi-totalité ou la totalité
06:19des experts que vous avez, enfin je ne dis pas tous, bien sûr,
06:23mais que vous avez eu, avec qui vous avez eu affaire,
06:26sont dans les conflits d'intérêts, vous avez des preuves de ça,
06:29des preuves précises ?
06:31– André, bien entendu, je suis avocat, donc je documente
06:35les griefs que j'apporte aux juges, et si vous voulez,
06:38j'essaie de corriger le trou de la raquette du site Transparency Santé,
06:43qui est un site totalement déclaratif, où les experts et les scientifiques
06:47déclarent à peu près ce qu'ils veulent.
06:49L'État n'ayant pas fait son boulot, moi je documente les conflits d'intérêts,
06:53l'existence de conflits d'intérêts, et j'apporte sur un plateau
06:57l'existence de conflits d'intérêts aux magistrats en charge
07:00de ces opérations d'expertise.
07:02Les magistrats n'assument pas.
07:04– Oui, alors justement, Eric Lanzano,
07:06quel genre de conflits d'intérêts sont nommés ?
07:09Les noms, ce n'est pas le problème de dénoncer,
07:11mais quand vous dites conflits d'intérêts par rapport à l'expert,
07:14et c'est grave, parce qu'effectivement l'expert est chargé,
07:17quel choix ? Il est financé par ses laboratoires ?
07:20– Bien sûr, vous avez des experts qui travaillent dans des laboratoires
07:25qui ont été financés et qui sont financés par Pfizer,
07:28vous avez même, André Mertoz, des experts qui osent vous dire
07:32« J'ai travaillé pour Pfizer, mais absolument pas pour le vaccin à mettre,
07:35et donc votre arrogance, je ne la supporte pas ».
07:38En réalité, M. André Mertoz, ces experts qui travaillent
07:44pour l'industrie pharmaceutique depuis des années,
07:47ont un biais d'analyse qui est en faveur de l'industrie pharmaceutique.
07:51Et venir me dire « J'ai travaillé pour Pfizer, mais absolument pas
07:55dans la conception du vaccin, donc je n'ai pas conflits d'intérêts »,
07:58c'est prendre des blessés pour des longs termes.
08:00Et effectivement, je n'ai pas peur de le dire,
08:03la plupart de ces mandarins qui sont totalement arrogants,
08:06piétinent l'expertise, piétinent les victimes des faits indésirables,
08:11et aujourd'hui, dans la quasi-totalité de mes rapports d'expertise,
08:16j'en suis en moyenne à 18 mois sans avoir d'experts désignés par le tribunal.
08:22Vous trouvez ça normal ? Absolument pas.
08:24Alors après, pour rebondir sur le rapport de l'Office parlementaire
08:29d'évaluation de choix scientifiques, qui a interrompu l'OFESC,
08:34donc l'OFESC, quelques mots sur l'OFESC,
08:37c'est un office parlementaire qui est composé de députés,
08:4018 députés, 18 sénateurs, et qui est désigné par leur groupe politique.
08:45Pour se charger de quoi rappeler aux auditeurs ?
08:48Quel est son but ? Quelle est sa fonction ?
08:52C'est informer le Parlement des conséquences des choix
08:56caractères scientifiques et technologiques afin d'éclairer,
09:00et c'est très important, afin d'éclairer la représentation nationale.
09:03Et tout à l'heure, quand vous parliez de ministère de la Parole,
09:07on peut en parler dans le cadre de ce rapport.
09:12Son rôle de l'OFESC, c'était d'évaluer les effets indésirables post-vaccinaux
09:17et de rechercher les améliorations à mettre en œuvre
09:21auprès des acteurs scientifiques et des contradicteurs,
09:24et non pas de venir défendre à travers 143 pages
09:28la position du système, les autorités de santé et l'industrie pharmaceutique.
09:33En réalité, cet office, André Berthoff, par cette enquête,
09:37devait s'assurer que le système de suivi post-vaccination
09:42mis en place dans un contexte, et je le répète,
09:46dans un contexte de vaccination massive avec un nouveau vaccin
09:50était adapté et performant.
09:53Or, de ce que je constate à la lecture de ce rapport,
09:57ce n'est pas un bilan, c'est de la communication,
10:00et vous en parliez tout à l'heure de la communication,
10:03c'est de la communication des tenanciers de la pharmacovigilance à la française,
10:09ce font les porte-parole de l'industrie pharmaceutique,
10:13ce font les porte-parole des vaccins,
10:17au détriment des victimes des effets indésirables.
10:21Donc, je dis, et je l'assume,
10:24c'est pour celui-là qui se lave les mains devant la foule,
10:27qui abandonne Jésus, et Jésus là, ce sont toutes les victimes
10:30des effets indésirables qui sont totalement abandonnées.
10:33Vous voulez dire, Eric Elhazaron,
10:36dans ce rapport de Lopes, il n'y a pas de contradictoire ?
10:41Il ne présente pas les points de vue opposés ?
10:45Pas du tout, André Berthoff, c'est un rapport pro-domo,
10:48qui se veut le porte-parole, et ce qui est scandaleux,
10:51c'est que 18 députés, députés, voyez le lapsus, députés,
10:55parce que je le suis, les 18 sénateurs n'ont pas cru bon
10:59de poser les questions de bon sens que je vais vous poser,
11:02que je pose à vos auditeurs, effectivement, rien n'a été fait.
11:06Et comme disait Einstein, qui résumait parfaitement ce rapport,
11:10on ne résout pas, André Berthoff, un problème avec des modes de pensée
11:14qui l'ont engendré. Et qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
11:17On a une pharmacovigilance qui n'est absolument pas efficiente,
11:21qui n'est absolument pas performante,
11:24qui n'est absolument pas représentative,
11:27et quand je dis ça, vous pourriez me dire,
11:30mais vous êtes avocat, venez pas sur le terrain scientifique,
11:33mais ce n'est pas moi qui le dis à André Berthoff,
11:36c'est dès 2006, et c'est Mme Gellé, déclaration,
11:41Mme Jonville Bérat, qui est l'actuelle patronne des CRPV en France,
11:47CRPV ? Rappelez-moi ce qu'est CRPV, s'il vous plaît.
11:50Ce sont les fonds de recherche, là où on fait les déclarations
11:56d'effets indésirables, d'événements indésirables,
11:59qui étaient chargés de récolter, de recueillir tous les événements indésirables.
12:04Et donc cette dame ?
12:06Cette dame, qui est aujourd'hui, après 20 ans, André Berthoff,
12:10après 20 ans, mais si vous voulez, on préfère garder son job
12:14que sauver son honneur.
12:16En 2006, la pharmacovigilance française, et je cite,
12:20pour éviter tout procès en incompétence,
12:23il était dit en 2006, soit il y a presque 20 ans,
12:26la pharmacovigilance est fondée sur la notification spontanée
12:30des effets indésirables, qui établit l'importance de la relation
12:34entre chaque médicament pris par le patient
12:37et la survenue de l'effet indésirable.
12:39La notification spontanée est une méthode passive, fondamentale
12:44pour gérer les alertes, mais trop peu exhaustive.
12:471 à 10 % des effets indésirables graves sont notifiés,
12:51rendant nécessaire des études de pharmacovigilance.
12:56Ce que je suis en train de vous dire, André Berthoff,
13:00c'est depuis quasiment 20 ans, la pharmacovigilance, l'ANSM,
13:05les CRPV, tous ces mandarins qui, d'ailleurs, ont été auditionnés,
13:10c'est-à-dire ceux-là même qui ont fait l'histoire,
13:13qui se sont interrogés, mais il n'y a aucune contradiction,
13:16aucun contradicteur, tout va bien, madame la marquise,
13:19c'est ces gens-là qui, aujourd'hui, viennent nous dire,
13:23M. Berthoff, qu'on ne peut pas constater de signaux importants
13:29et déplorer qu'on ne remonte pas suffisamment de signaux,
13:34car précisément, notre système actuel de pharmacovigilance
13:39ne permet pas de mesurer ces signaux.
13:42Et quand je vous dis ça, ce n'est pas moi, avocat à Marseille qui le dit,
13:46ce sont les CRPV qui le disent depuis des années.
13:50Il suffit de lire le rapport pour constater qu'il manque de moyens humains,
13:53qu'il manque de moyens financiers.
13:55Et donc, la conclusion, pour que les auditeurs comprennent,
13:58à partir du moment où on se satisfait d'une pharmacovigilance
14:02aussi peu performante, où on dissimule ou, en tout cas,
14:05on cache sous le tapis les effets indésirables,
14:08parce qu'on n'a pas les moyens de les mesurer et de les appréhender
14:12et de les rendre un peu plus représentatifs,
14:15vous faites le lit à l'industrie pharmaceutique.
14:18Parce que vous dites, il n'existe pas d'effet indésirable,
14:22il n'y a pas d'indemnisation.
14:24Et donc, s'il n'y a pas d'effet indésirable, il n'y a pas d'indemnisation.
14:27Le message est très clair à l'industrie pharmaceutique.
14:30Venez, il n'y a pas de soucis, on va continuer comme ça pendant 20 ans
14:34et on pourra, dans les années à venir,
14:37avec la survenance de nouvelles maladies,
14:42d'autres pandémies avec un même système.
14:44Et l'hypocrisie, c'est que depuis 2006,
14:49tous les rapports, le premier rapport, il suffit de le lire,
14:54de 2010, de la H1N1,
14:57déjà parlé de la faiblesse de la pharmacovigilance,
15:01le rapport Villani de 2002, toujours de l'office parlementaire,
15:05parlé de la faiblesse de la pharmacovigilance.
15:08D'accord, on ne va pas aigrener tous les rapports,
15:12mais dites-moi, c'est une chose que je ne comprends pas,
15:15on va parler aussi, je sais que vous avez énormément de dossiers là-dessus,
15:19mais quelque chose, vous avez écouté ce que dit Robert Kennedy,
15:22on voit les plaintes de tel ou tel gouverneur,
15:26de 10% des états américains aujourd'hui,
15:29on voit quand même que ça change, et en Europe aussi,
15:32on a énormément, en tout cas, de piqûres de rappel,
15:38de lanceurs d'alerte qui commencent à dire
15:40« attendez, il y a quand même des problèmes ».
15:42Et attendez, même sur le plan d'Elfrésy lui-même,
15:46l'ancien président de l'ancien conseil scientifique,
15:49lui-même a reconnu qu'il y avait des problèmes,
15:51on ne va pas tout énumérer.
15:52Donc, comment vous expliquez que rien ne change de ce point de vue-là,
15:56du point de vue des experts et du point de vue des magistrats
15:59avec qui vous avez affaire ?
16:01Rien ne change parce que, me semble-t-il, ça satisfait tout le monde.
16:05En réalité, c'est l'hypocrisie et la parole.
16:07En réalité, depuis 20 ans, rien n'a changé parce que l'industrie,
16:11en réalité, si vous voulez, depuis 4 ans,
16:13j'ai bataillé, ferraillé contre Pfizer, contre BioNTech,
16:18et puis avec du recul, je m'aperçois que finalement,
16:20le laboratoire en France, Pfizer, est à la place qu'on a bien voulu lui laisser.
16:25Et cette place-là, qui est grandiloquente, grandissante et énorme,
16:30elle a été laissée par la passivité des autorités sanitaires,
16:34par la passivité de la pharmacovigilance,
16:37qui n'a pas mis en œuvre les moyens pour contrôler un peu plus le laboratoire Pfizer.
16:44Et donc, c'est cette passivité, là où il y a des responsabilités
16:47qui seront recherchées en Val d'Hercov, c'est cette passivité.
16:50Parce que les membres, ceux qui sont cités dans l'article,
16:53alors vous, vous citez M. Delfraissy, mais M. Fischer,
16:56on ne peut pas dire qu'il ait eu bonne presse à l'égard des effets indésirables.
16:59Et celui-ci, j'allais dire, c'est le VRP de ce rapport de PESQ.
17:03En réalité, ce qui se passe, c'est qu'on n'a rien fait,
17:08et cette passivité depuis 20 ans,
17:10elle sera recherchée en responsabilité devant la justice
17:14parce qu'une telle passivité pendant tant d'années,
17:17ça revient à faire sciemment la place et le lit à l'industrie pharmaceutique.
17:23Au détriment, le grand vainqueur, c'est l'industrie pharmaceutique.
17:27Le grand perdant, André Bercoff, c'est les effets indésirables.
17:32C'est les victimes des effets indésirables.
17:35Je vous assure, j'ai assisté à des dizaines d'expertises
17:39qui sont totalement animalières, et je pèse mes mots,
17:42arrogantes, animalières, et qui, de toute façon,
17:45se soldent par un rejet du lien de causalité.
17:48Et vous savez pourquoi ?
17:49Par un rejet du lien de causalité, M. Bercoff,
17:52parce que les critères d'évaluation d'imputabilité du lien de causalité,
17:56ils sont de trois ordres.
17:57Le critère temporel, dans les suites immédiates du vaccin,
18:00vous avez développé une pathologie.
18:02Le critère sémiologique.
18:04Aucune autre cause ne vient n'expliquer le vaccin.
18:07Mais aujourd'hui, tous les experts dans les expertises
18:10vont rechercher une autre cause.
18:12Et je prends un exemple tout simple.
18:16J'ai un jeune qui a fait une myocardite.
18:19Il se trouve qu'il a fumé du hashish.
18:22Il a fumé du hashish.
18:24Rendez-vous compte que, comme ces critères sont totalement stringents,
18:28très rigides, l'expert dit,
18:32finalement, ce n'est peut-être pas le vaccin qui a provoqué la myocardite,
18:36parce que je vois qu'il y a peut-être une autre indication
18:39qu'il a fumé du hashish à titre récréatif.
18:42Et donc, on rejette le lien de causalité.
18:45Mais rejeter le lien de causalité, dans ce cas-là,
18:48ça n'implique pas que le vaccin ne soit pas responsable.
18:52Et donc, moi, j'aimerais connaître tous ces dossiers
18:54qui ont été rejetés par les experts.
18:56M. Zarrone, vous dites effectivement qu'il y a là un problème,
19:01et à la fois un problème de moyens, un problème de conflit d'intérêts,
19:05et un problème, effectivement, de passivité.
19:07Vous l'avez bien énuméré.
19:09Aujourd'hui, vous avez juste une dernière question.
19:11Vous avez combien d'affaires, vous dilégeantez ?
19:15J'ai plus de 250 dossiers, mais tous les jours, si vous voulez.
19:21Et c'est ça qui est surprenant.
19:23Vous voyez, quand Loniam et M. Leloup
19:26viennent se gargariser en disant qu'il n'y a pas beaucoup de dossiers,
19:30je note qu'entre 2022 et 2024,
19:36il y a eu un accroissement considérable de la demande d'indemnisation,
19:39alors qu'objectivement, nous ne sommes plus en campagne vaccinale,
19:42et que ce nombre de dossiers devrait décroître.
19:45Et ce qui est le plus ahurissant,
19:47c'est qu'aucun député sénateur ne puisse poser ces questions que je vous pose.
19:51Ce sont simplement des questions de consensus.
19:53Mais attendez, pourquoi ils ne peuvent pas ?
19:55Ils le peuvent s'ils veulent.
19:57Quand vous dites qu'aucun député sénateur ne puisse, s'ils en veulent, ils peuvent.
20:01Parce qu'ils font preuve de passivité, c'est tout.
20:06M. Vercoff, il y a des gens qui sont pleutres et qui ne veulent rien savoir.
20:10C'est-à-dire que c'est du suivisme total, et on ne contredit pas les experts.
20:14Ce sont des mandarins.
20:16Toutes les personnes qui ont été auditionnées dans le cadre de ce rapport
20:20ont fait l'histoire de la politique vaccinale.
20:22Vous pensez réellement et sincèrement qu'elles vont venir vous dire
20:26qu'on a fait tout mal ?
20:27Non, ils ont fait tout bien, sauf que les effets indésirables sont de plus en plus...
20:31Vous dites, vous comme Albert Einstein,
20:33on ne va pas demander aux gens qui ont créé les problèmes de les résoudre.
20:36C'est un peu ça.
20:37Exactement.
20:38Mais c'est exactement ça, et donc on continue comme ça.
20:41Et ce qui est le plus inquiétant, c'est que les vaccins qui vont être
20:44de plus en plus rapides avec l'intelligence artificielle,
20:47on peut continuer comme ça dans les années à venir,
20:49mais si on ne réforme pas notre système de pharmacovigilance,
20:52on met les miettes sous le tapis, pas d'effets indésirables,
20:55ça va se passer très bien.
20:56On donne finalement une autorisation permanente à l'industrie pharmaceutique
21:00de vous dire, et ce n'est pas simplement les vaccins, André Bercoff,
21:03ce sont aussi tous les médicaments avec les effets indésirables.
21:06Si vous avez une pharmacovigilance qui est totalement passive,
21:09qui ne relève pas les effets indésirables...
21:11Eric Lanzarone, on est d'accord.
21:13En tout cas, on est d'accord sur un point.
21:15Je ne vous suis pas sur tout.
21:17Moi, je regarde, j'observe.
21:19Nous ne sommes pas là pour juger.
21:21Mais en revanche, là, vous avez raison,
21:24il faut que la pharmacovigilance soit complètement avec les moyens qu'il faut,
21:28l'honnêteté qu'il faut, et la rectitude qu'il faut.
21:31Merci en tout cas de vos applaudissements, et on va suivre cela.
21:34Merci Eric Lanzarone.
21:36On va marquer une courte pause sur Sud Radio.
21:38On revient dans un instant pour les perles, les huées et les bravos d'André Bercoff.
21:41Et puis vous aurez la parole 0826-300-300 pour réagir à tout de suite sur Sud Radio.