Avec Flore Cherry. Retrouvez la Sexy News chaque jour dans l'émission de Brigitte Lahaie sur Sud Radio
-
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
________________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéos de le sexy news : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTBIbwA9DxIucvN7n954ZId
##SEXY_NEWS-2024-06-28##
-
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
________________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéos de le sexy news : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTBIbwA9DxIucvN7n954ZId
##SEXY_NEWS-2024-06-28##
Category
🛠️
Style de vieTranscription
00:00Brigitte Lahaye, Sud Radio, c'est l'instant Sexy News.
00:05Et bien Jean-Michel Gourlian, nous écoutons Fleur Chéry, je crois que vous allez nous dévoiler un programme d'éducation sexuelle pour la rentrée 2024 ?
00:14Exactement ! Vous savez que l'État est souvent rappelé à l'ordre pour faire appliquer les cours obligatoires d'éducation à la sexualité et à la vie affective
00:23et il a dévoilé il y a quelques semaines son programme qui sera appliqué dès la rentrée 2024 de la maternelle au lycée.
00:30Evidemment, il n'est pas question d'apprendre à des petits à se masturber, je le rappelle parce que régulièrement...
00:34Oui, c'est fou parce qu'on entend ce genre de bêtises...
00:36On voit souvent ça sur Twitter !
00:38Mais le but de ce programme, c'est bien d'éveiller les consciences sur la notion d'intimité.
00:44Et je dois dire que je l'ai trouvé vraiment bien, c'est la première fois que je lis un programme d'éducation à la sexualité dont non seulement je ne sens pas une forte imprimation politique,
00:54que ce soit fait par les abolitionnistes ou au contraire les anti-abolitionnistes très pro-sexe,
00:59je ne vois pas non plus que des sujets d'obsession qui concernent les adultes comme la prostitution, le porno, que je voyais beaucoup dans d'autres programmes à la sexualité,
01:07mais j'y découvre des sujets innovants et pertinents et aussi une forme d'humilité de la part des enseignants qui n'obligent pas à apprendre des savoirs universels,
01:15mais qui proposent avant tout de développer l'esprit critique de l'enfant.
01:18Par exemple, en maternelle, on demande à l'enfant de se questionner sur le secret.
01:23Qu'est-ce qu'un secret ? A qui on doit le dire ? Pourquoi on ne peut pas le dire à tout le monde ?
01:26Et j'ai trouvé ça d'une vraie pertinence, parce qu'en effet, le secret, c'est un des vecteurs forts en cas d'inceste ou d'attouchement sur un mineur.
01:33On entend parfois cette phrase, tu le dis à personne, c'est notre petit secret.
01:36Le truc atroce que l'enfant va garder dans le silence comme un fardeau pour protéger l'adulte, parfois au détriment de soi-même.
01:42On y apprend aussi dès la maternelle à déterminer qui sont les adultes de confiance et qui ne le sont pas.
01:47On y apprend les mots de l'intimité, à nommer son corps, ce qui est essentiel pour mieux le penser, pour mieux poser ses limites.
01:54Pour le primaire, on va parler de ce qu'est l'amitié, des potentielles différences avec l'amour.
01:58On parle de la prise de décision sur un acte intime, de savoir qu'on a le temps de le prendre quand on doute,
02:03quand on n'est pas sûr que l'urgence dans le domaine de l'intime n'existe pas.
02:07On apprend pourquoi les enfants peuvent être méchants les uns avec les autres,
02:10comment faire qu'on a du mal à s'exprimer, à se faire écouter.
02:13On apprend les différentes façons de faire famille et à comprendre comment vivent les autres enfants de la classe.
02:19Au collège, on apprend le décalage entre la vie publique et la vie privée,
02:24à se questionner sur ce qu'on a envie de partager de soi sur les réseaux sociaux,
02:28à savoir où aller trouver des ressources si on a besoin d'aide, si on a des questions.
02:32On apprend à savoir comment le corps change, comment il va évoluer.
02:35Au lycée, on étudie les lois, leurs évolutions. Dans le temps, on apprend les réflexes pour se protéger,
02:40donc évidemment mettre le préservatif ou choisir sa contraception.
02:44Le processus pour une IVG, on réfléchit sur ce qu'est la sexualité,
02:47à la fois ce qu'elle a d'attrayant et d'exaltant, mais aussi en quoi elle peut être inquiétante, parfois.
02:51Des liens sont faits à chaque fois avec des matières comme l'histoire, la biologie, les mathématiques et le français.
02:56C'est humble, adapté aux questions de chaque âge, avec une juste dose entre protéger l'enfant et le jeune,
03:03et l'inviter à explorer le monde de l'intime et du sexe.
03:06Il a été proposé par 18 experts, la plupart issus du monde scientifique et du monde académique.
03:11Et à la fin de la lecture du programme, on a vraiment le regret de ne pas avoir connu ce type d'enseignement quand on était jeune.
03:17On se dit qu'on aurait peut-être gagné beaucoup de temps dans la vie,
03:19et c'est certainement à ça qu'on mesure l'importance de l'enseignement à la vie affective et sexuelle.
03:24Alors, c'est vrai que ça paraît comme ça très bien, enfin bon, encore qu'il y a peut-être certains points qui sont peut-être un petit peu...
03:31Bon, mais faudra-t-il voir comment ça se...
03:35Vous avez raison, et il y a une différence entre la théorie et la pratique.
03:38La théorie, je la trouve assez juste, je la trouve assez même originale par rapport à la Belgique
03:43ou à d'autres pays qui mettaient en place une éducation à la sexualité,
03:47mais que je trouvais assez dure, assez orientée, voilà, avec un corps enseignant qui imposait des savoirs aux élèves.
03:55Là, je la trouve très juste, maintenant, à savoir si évidemment...
03:58Mais par exemple, il y a quand même une chose sur laquelle je suis assez sceptique,
04:02je ne sais pas ce que vous en pensez Jean-Michel Gourmire,
04:04mais apprendre à des tout-petits ce que c'est que le secret, je trouve ça assez dangereux, moi, personnellement.
04:09Je ne suis pas sûre que ce soit...
04:11Moi, personnellement, si vous voulez, ma position est un peu différente.
04:16Je considère que la sexualité, dans le monde où nous vivons, dans tous les mondes d'ailleurs,
04:24n'est pas un sujet d'enseignement.
04:29Ce n'est pas un sujet qu'on enseigne.
04:31La sexualité, c'est une initiation.
04:37Et les êtres humains, pour mûrir, pour grandir, pour se constituer, ont besoin de passer par des étapes initiatiques.
04:46Il y a des rites d'initiation dans les tribus traditionnelles,
04:51dans lesquelles on passe du stade d'enfant au stade après avoir traversé une épreuve.
04:58Chez nous, en Occident, il n'y a plus aucun rite initiatique, d'aucune sorte.
05:04Il n'y a plus de service militaire, il n'y a plus rien.
05:06Et donc, en conséquence, je crois que la sexualité, c'est le dernier rite initiatique,
05:13c'est la dernière initiation, et il faut la faire soi-même,
05:18avec peut-être la direction de quelqu'un qui peut vous aider au besoin.
05:22Mais l'essentiel, c'est le processus initiatique.
05:26Ce n'est pas de vous balancer à l'avance, il va vous arriver ça, ça et ça,
05:31parce que ça peut arriver ou ne pas arriver, ou ça peut vous terrifier,
05:34ça peut vous égarer.
05:36L'initiation, c'est un processus de maturation personnelle,
05:41constitutif de la personnalité.
05:44Mais la difficulté, en fait, pour tout gouvernement d'ailleurs,
05:49de créer un vrai programme d'éducation à l'affectif,
05:53d'ailleurs je préfère ce terme...
05:54Oui, c'est affectif plus que la sexualité, c'est vrai.
05:57C'est que de toute façon, on n'aura jamais trois personnes d'accord.
06:01Alors, vous avez vraiment raison Brigitte,
06:03moi je suis tout à fait d'accord avec vous,
06:05c'est pour ça que je me méfie souvent des cours d'éducation
06:07à l'avis affectif ou à la sexualité,
06:09parce que trois adultes peuvent être éduqués, très bienveillants,
06:12et avoir trois avis très divergents.
06:14En revanche, ce que je trouvais intéressant dans ce programme,
06:16c'est qu'il dit juste, on invite l'enfant à se questionner,
06:20on lui donne des mots, les mots c'est des armes,
06:22ça permet de penser, ça permet de poser des limites.
06:25On ne lui dit pas ce qui va arriver dans la vie,
06:27on lui donne juste des clés pour mieux penser.
06:30Alors c'est un peu terrifiant,
06:32parce que ça oblige l'enfant à se responsabiliser,
06:34à penser par lui-même,
06:36et à choisir lui-même sa vie future amoureuse.
06:39Là où peut-être des personnes d'une génération au-dessus,
06:43peut-être la vôtre,
06:45avaient des rails qui étaient conduits par la société,
06:47où il fallait se marier,
06:49il y avait un schéma un petit peu traditionnel à suivre,
06:51aujourd'hui on arrive sur des jeunes
06:53qui de plus en plus ont une autonomie de choix.
06:56Les rails ont certainement aidé beaucoup de gens à ne pas dérailler.
07:03Et donc là on est face à des jeunes
07:06dont on oblige la prise de décision et l'autonomie
07:09dans leur vie affective et dans leur choix futur.
07:11Et ces choix, le problème c'est qu'ils impliquent aussi parfois
07:13des enfants, une vie de famille qui va se construire,
07:15ou qui va se détruire.
07:17Et donc développer l'esprit critique,
07:19parce que c'est juste ça.
07:21Ce qu'il faut juste faire attention,
07:23c'est que quand on a 3 ans, 4 ans,
07:25on ne peut pas développer son esprit critique.
07:27Ah oui, mais c'est pour ça qu'on parle,
07:29c'est surtout le secret,
07:31c'est surtout dire, bah voilà, là t'as un zizi.
07:33Mais parler de secret à un enfant de 3-4 ans,
07:35je pense que c'est pas possible.
07:38Je vais vous dire mon avis,
07:40c'est que le risque que je vois,
07:42après de nombreuses années d'expérience
07:46de psychiatrie et de psychologie,
07:48c'est que chacun des enseignants
07:53va prendre ce texte
07:55et l'interpréter à sa façon.
07:57Ça c'est un risque, ça c'est vrai.
07:59Et il va projeter sur les enfants
08:02ses problématiques,
08:04ses problèmes à lui,
08:06ses désirs à lui.
08:08Et par conséquent, il va en quelque sorte
08:10les imprégner de tous ces problèmes à lui.
08:12Il ne va pas du tout leur donner
08:14un espèce de truc...
08:16Non, il faut préserver, je le répète encore une fois,
08:18il faut préserver la vertu initiatique,
08:20la dernière qui nous reste,
08:22c'est l'initiation à la sexualité.
08:26En tout cas, ce qui est intéressant
08:28dans ce que vous dites Jean-Michel Gourlian,
08:30et je vais revenir sur la question de l'intime,
08:32aujourd'hui on entend
08:34certains philosophes,
08:36certains sexothérapeutes, etc.
08:38dire que l'intime c'est politique,
08:40ou au contraire,
08:42ça doit rester secret justement
08:44parce que ça ne doit pas être politique.
08:46Et c'est quelque part ce que vous êtes en train de nous dire
08:48avec d'autres mots.
08:50Oui, tout à fait.
08:52Mais bon, après...
08:54Je me mets dans le camp inverse,
08:56mais je trouve ça aussi intéressant
08:58de pourquoi pas le préserver.
09:00Maintenant, je pense que quand on a des mots,
09:02une réflexion, on est mieux armé
09:04pour affronter les premiers
09:06passages de la vie qui, en effet,
09:08les rites initiatiques que vous avez à votre génération
09:10ne sont pas du tout les mêmes que ceux qu'ils ont aujourd'hui.
09:12C'est-à-dire que quand vous faites harceler sur les réseaux sociaux
09:14ou parce que vous avez des nudes,
09:16et puis...
09:18Les problèmes des jeunes aujourd'hui,
09:20c'est qu'on a des jeunes filles de 14 ans
09:22qui se retrouvent avec leurs photos d'elles toutes nues
09:24affichées partout dans la cour de l'école.
09:26Et si au bout d'un moment,
09:28on ne fait pas de la prévention
09:30en expliquant ce que sont les réseaux sociaux,
09:32on peut aussi laisser la jeunesse.
09:34Vous n'avez pas été exposé au porno à l'âge de 12 ans.
09:36Il faut comprendre aussi que la jeunesse
09:38aujourd'hui n'a pas du tout les mêmes problèmes
09:40et ont même des problèmes
09:42que vous n'avez pas forcément anticipés aujourd'hui.
09:44C'est bien et je trouve ça moderne de la part de l'école
09:46au moins d'essayer
09:48de faire de la prévention
09:50et d'essayer d'avoir des initiatives.
09:52Je trouve ça assez bien.
09:54Est-ce que ça peut être géré par l'enseignement ?
09:56Je ne sais pas.
09:58Mais ce que j'observe, c'est qu'effectivement,
10:00vous avez parfaitement raison,
10:02le rôle des réseaux sociaux aujourd'hui bouleverse
10:04totalement
10:06les rapports inter-humains,
10:08entre les êtres humains.
10:10Ça donne lieu à des harcèlements,
10:12ça donne lieu à des poursuites,
10:14etc.
10:16Et ça conduit à la violence.
10:18Parce que quand vous voyez cette petite fille
10:20de 12 ans
10:22violée, martyrisée
10:24et brûlée par des petits jeunes,
10:26des petits enfants
10:28de 12-13 ans,
10:30c'est absolument hallucinant.
10:32Et ça, ils l'ont attrapé mimétiquement
10:34sur les réseaux sociaux.
10:36Ils ne l'ont pas appris
10:38ni à l'école, ni chez eux.
10:40J'espère pas chez eux, à la maison.
10:42Non, non, bien sûr.
10:44C'est juste que les problématiques, elles évoluent très vite.
10:46Les réseaux sociaux, c'est le grand problème
10:50actuellement de la jeunesse.
10:52Ce sont les réseaux sociaux qui leur apprennent...
10:54Moi, je ne sais pas
10:56si vous avez le temps, je peux vous raconter que
10:58récemment,
11:00des amis m'ont demandé de donner
11:02mon avis sur un cas très difficile.
11:04Un petit jeune
11:06qui était
11:08tout le temps
11:10en train de faire un geste de la tête,
11:12comme s'il voulait chasser une mouche avec sa tête.
11:14Et alors,
11:16il a été vu par un psychiatre,
11:18un premier psychiatre, qui a dit
11:20ça, c'est évident, c'est
11:22une névrose obsessionnelle.
11:24Il a été ensuite
11:26envoyé aux Etats-Unis pour être évalué
11:28et la même chose,
11:30obsessive compulsive disorder,
11:34obsession,
11:36compulsion, etc.
11:38Et quand,
11:40finalement, ils m'ont demandé mon avis,
11:42j'ai interrogé ce garçon,
11:44et je lui ai dit, mais qu'est-ce que tu fais ?
11:46Il dit, mais je secoue la tête pour
11:48chasser l'idée
11:50que Dieu est fâché
11:52avec moi, parce qu'il considère
11:54que je suis coupable de quelque chose.
11:56Je lui ai dit, mais qui t'a mis cette idée dans la tête ?
11:58Il dit, mais c'est ce que j'ai vu sur TikTok.
12:00Et donc,
12:02je dis aux parents,
12:04j'ai dit, premièrement,
12:06il n'a pas
12:08de névrose obsessionnelle,
12:10à 14 ans, on n'a pas de névrose obsessionnelle,
12:12et deuxièmement,
12:14le responsable, c'est TikTok. Il faut lui enlever
12:16TikTok et lui donner un petit
12:18tranquillisant pour qu'il se calme,
12:20et en une semaine, il était bien.
12:22C'est TikTok
12:24qui l'avait rendu malade,
12:26parce qu'il avait persuadé que Dieu lui en voulait.
12:28Je ne sais pas
12:30quel était le prédicateur sur TikTok
12:32de cette idée parfelue,
12:34mais il l'avait mise bien dans la tête.
12:36Et alors ce malheureux
12:38secouait la tête dans tous les sens
12:40pour chasser cette idée.
12:42Oui, enfin, il n'est pas tout net quand même.
12:44Excusez-moi, Jean-Michel Ourlion,
12:46il n'est pas tout net quand même. Il n'a peut-être pas une névrose obsessionnelle,
12:48mais enfin...
12:50Ça aurait pu être un autre déclencheur.
12:52C'est un autre débat.
12:54En tout cas, merci beaucoup, Flore Chéry.
12:56On va suivre ça de près, en tout cas.
12:58Et puis, je rappelle qu'on peut vous suivre aussi sur votre podcast
13:00Fantasme,
13:02un podcast où vous explorez les fantasmes
13:04de vos invités.
13:06Et puis, bien sûr, on peut toujours aller
13:08voir la pièce... Non, elle ne se joue plus,
13:10je crois, votre pièce...
13:12Plus un cassette, mais il y a Erotique Olympique, tous les jeudis,
13:14à 20h30.
13:1612 rue Marie Stuart.
13:18Dans le deuxième, allez-y,
13:20il paraît que c'est un endroit tout à fait sympathique.
13:22C'est ce que nous disent les auditeurs qui y ont déjà été.
13:24Merci beaucoup, Flore Chéry.
13:26On fait une petite pause et puis on revient
13:28sur le désir mimétique avec Jean-Michel Ougorlian.