• il y a 4 mois
Le Rassemblement national est aux portes du pouvoir ce lundi 1er juillet, au lendemain du premier tour des élections législatives. La gauche apparaît comme la principale force en opposition à l'extrême droite et appelle à constituer un front républicain face au risque de l'arrivée de Jordan Bardella à Matignon. Distancé, le camp présidentiel jouera les arbitres dans de nombreuses circonscriptions.

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Transcription
00:00On sent quand même, Sophie Binet, que ce soit sur le programme qui a été mis en place par le Président ou, là, sur les consignes en vue du second tour,
00:08on vous sent quand même très en colère à l'égard du Président de la République.
00:12Oui, je confirme. Je suis très, très, très en colère. Cette décision de dissolution était scandaleuse dans ce contexte-là, avec une campagne en moins de trois semaines,
00:23alors que l'extrême-droite était tellement en dynamique. C'était un calcul électoraliste pour enfermer, encore une fois, dans un tête-à-tête avec lui et l'extrême-droite.
00:32Et ce que je veux dire ici, c'est qu'on ne joue pas avec nos vies comme on joue au poker. Si Emmanuel Macron a une passion du jeu, qu'il aille au casino à Deauville,
00:41il y en a de très bons, mais qu'il arrête de jouer avec l'avenir du pays, parce que c'est ça qu'il a fait avec cette dissolution, et c'est ça qui est très grave.
00:48Là, ici, ce que je veux dire aussi aux responsables politiques, c'est qu'il y a des vies derrière leurs choix. Il y a des vies avec des personnes qui ont peur, aujourd'hui,
00:56de ce qui peut se passer si le Rassemblement national arrive au pouvoir. Ces personnes, elles n'ont peur pas pour rien, parce que, déjà, depuis trois semaines,
01:02la parole raciste se libère, la parole homophobe se libère, la violence de l'extrême-droite se libère. Il y a eu, par exemple, une grave agression homophobe le 12 juin au soir,
01:12à Paris, commise par quatre militants du Rassemblement national, qui ont été punis de six mois de prison avec sursis. La question que je pose, c'est, demain,
01:20si le ministre de la Justice est au Rassemblement national et contrôle les parquets et les procureurs, est-ce que ces mêmes militants seront condamnés à six mois de prison avec sursis ?
01:30Le Rassemblement national, c'est un parti raciste, sexiste, homophobe, et c'est un parti violent.
01:34Ça veut dire qu'il n'y aura pas de justice si le Rassemblement national est au pouvoir ? Il n'y aura pas de peine ? Il n'y aura pas de sanction ?
01:43Ce que je veux dire, c'est que c'est dangereux, que notre État de droit est en danger, parce que le Rassemblement national contrôlera l'appareil d'État,
01:49contrôlera le ministère de l'Intérieur, ça veut dire qu'il nommera les préfets, qu'il contrôlera les forces de police, il contrôlera également la justice,
01:57et il aura la main sur les parquets qui ne sont pas indépendants du gouvernement.
02:02C'est tous ces dangers qui nous inquiètent avec cette possible arrivée du Rassemblement national au pouvoir.

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