Eliot Deval - Spécial Législatives : Qui sont les fauteurs de troubles ?

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Pendant deux semaines, Eliot Deval et la rédaction d'Europe 1 vous propose deux heures de décryptage d'analyse autour des élections législatives.
Retrouvez "Eliot Deval sur Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/eliot-deval-sur-europe-1

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00:00Nous sommes de retour pour le 16h18 sur Europe 1, réagissez, prenez votre téléphone,
00:10appelez nous au 01 80 20 39 21, appel non surtaxé, vous avez les clés de cette émission,
00:16la question du jour, allez-vous suivre les consignes de vote ? Nous sommes avec Gauthier
00:20Lebret de CNews, Jules Torres du JDD, Philippe Guibert, Arthur Laborde d'Europe 1 et nous
00:27avons deux Laborde, pardonnez-moi d'Europe 1 et Philippe Ballard nous a rejoint dans
00:31le studio.
00:32Bonjour monsieur le député, élu au premier tour, porte-parole du Rassemblement National
00:38et Martin Garagnon, porte-parole du camp présidentiel de Renaissance, reste quelques
00:43minutes de plus parce que vous n'avez pas pu répondre à Fabien qui était juste avant
00:47la pause avec nous et qui disait mais moi les consignes de vote je vais faire l'extrême
00:51opposé alors que je votais Renaissance auparavant, vous lui dites quoi ?
00:54C'est le temps additionnel, non simplement on a entendu son récit historique qui peut
01:00avoir de l'intérêt mais moi ce que je réponds lorsqu'on ramène le RN ou le communisme
01:04à des origines historiques dont on peut débattre mais je ne suis pas persuadé que ce soit
01:08ça qui intéresse les français, en revanche ce qui intéresse les français c'est pour
01:11qui ils vont voter demain, quels sont les candidats encore en lice et une fois de plus
01:15là dessus force est de constater que du côté du RN le boulot n'a pas été fait, lorsque
01:20vous voulez gagner en respectabilité et justement fuir la dimension morale d'un
01:25procès en incompétence, ce qui est le cas de Marine Le Pen depuis des années qui veut
01:29dédiaboliser son parti et l'éloigner le plus possible de ce qu'il était à l'époque
01:33de Jean-Marie Le Pen, c'est son droit, c'est son choix, c'est ce qu'elle fait depuis
01:35des années et des années et à ce moment-là vous investissez des candidats dont vous êtes
01:40sûrs des valeurs républicaines et démocratiques et là qu'est-ce qu'on découvre jour après
01:44jour des dizaines de candidats qui sont toujours en lice pour accéder à l'Assemblée Nationale,
01:49un tel qui pose avec une casquette nazie, un tel qui a tenu des propos inqualifiables
01:52ou racistes, on se demande en fait ce que vous avez fait depuis deux ans où vous dites
01:56aux français on est prêt à prendre le pouvoir, on est prêt à aller au gouvernement et finalement
02:00on découvre finalement que vous n'êtes pas si près que ça, moi c'est ça ce que
02:04je vous reproche et vous le savez M. Ballard parce qu'on a souvent l'occasion de débattre
02:07ensemble, moi je ne vous fais pas de procès de 80 ans, des racines du RN, etc.
02:11La réponse du député donc élu, M. Ballard est porte-parole du Rassemblement National.
02:17Et je reprendrai les propos de Jordan Bardella ou Marine Le Pen, on passe au tamis les candidats,
02:23malheureusement, on ne va pas nier les finances, il y en a qui sont passés à travers et comme
02:29l'aurait dit Jordan Bardella hier, on n'a pas la main qui tremble, tout de suite, alors
02:32on ne peut pas les exclure, ils ont déposé leur dossier en préfecture à 18h mardi,
02:36donc ils sont toujours là, il y a eu des exclusions, il y a une commission qui va se
02:45réunir et je pense que les sanctions seront extrêmement fermes, après il faut regarder
02:51dans tous les camps parce que du côté du nouveau front populaire, il y a du ménage
02:58à faire, on voit M. Poutou qui se présente sous cette étiquette.
03:01Pardonnez-moi de vous couper, hier nous étions avec Manon Aubry et je lui ai posé la question
03:07sur le rap Nopasaragne ultra violent, avec des paroles de haine, des insultes ignobles
03:13en parlant de marine et de marion de pute, c'est ce qui est dit dans ce clip et pardonnez-moi
03:17de le dire ainsi.
03:18Et je lui disais, est-ce que vous condamnez ce clip ? Et elle a sorti à peu près la
03:22même défense que vous, c'est-à-dire de renvoyer le danger ou ce qu'il fallait condamner
03:28vers le camp d'en face en disant, mais regardez ce qu'il se passe au Rennes, c'est bien plus
03:31grave qu'un clip de rap.
03:32Vous êtes en train d'avoir la même ligne de défense, c'est très étrange.
03:35Non, parce que jusqu'à présent, du contraire, les personnes, les candidats dont vous parlez
03:40ne tombent pas sous le coup de la loi.
03:41Il n'y en a aucun qui passera devant un tribunal pour ce qu'ils ont fait, alors que le clip
03:44de rap, parce qu'ils appellent également au trafic de drogue, ils appellent au meurtre,
03:48ils appellent au viol.
03:49Pardon, mais enfin, ça tombe sous le coup de la loi, on ne peut pas mettre ça sur un
03:52pied d'égalité.
03:53Et M.
03:54Coquerel, d'ailleurs, trouve ce clip de rap extrêmement…
03:55On le dégraisse un peu, mais ça m'intimpe.
03:56Il y a quelque chose que je n'ai pas compris, Philippe Ballard, vous avez exclu à juste
04:01titre celle qui avait une casquette de nazi sur la tête, pourquoi vous n'excluez pas
04:04celle qui a fait une prise d'otage en 1995, qui a tiré et qui a été condamnée pour
04:08ça ?
04:09Il y aura une commission, elle va passer devant la commission.
04:10Donc elle va être exclue ?
04:11Écoutez, je ne vais pas en présager, on ne va pas faire un procès avant qu'il ait
04:14lieu.
04:15Mais il y a quand même un pays…
04:17C'est quand même étonnant.
04:18Elle a déposé son dossier en préfecture, voilà, le train est lancé, on ne peut pas
04:24l'arrêter en cours de route, alors après il y avait une explication, elle était…
04:28Enfin voilà, on connaît les situations personnelles.
04:31Écoutez, non, on ne connaissait pas la situation personnelle de cette personne, de cette candidate.
04:36C'est sorti dans la presse, ils ont même interrogé le policier qui était intervenu,
04:39le commissaire je crois de nous, à l'époque c'était l'inspecteur qui était intervenu.
04:43On poursuit l'émission, nous sommes en direct, on continue les directs, les auditeurs
04:49qui sont très nombreux à réagir aujourd'hui, on va remercier Martin Garagnon, porte-parole
04:54de cette campagne du camp présidentiel de Renaissance, bon courage pour la suite et
04:59au plaisir de vous retrouver demain soir 23h59, nuit vous êtes hors-la-loi selon l'ARCOM,
05:04donc faites attention.
05:05Nous sommes avec qui en direct s'il vous plaît ? Jean-Pierre est en direct avec nous,
05:11cher Jean-Pierre, bonjour.
05:12Bonjour.
05:13On vous appelait d'où Jean-Pierre ?
05:14Je vous appelle des Yvelines, à Limetras exactement.
05:18Ah très bien, et donc à cette question, est-ce que vous allez suivre les consignes
05:23de vote, vous répondez quoi ?
05:26Alors absolument pas, donc je ne suivrai pas les consignes de vote, je tiens à préciser
05:33que comme je l'ai dit au standard, je vote depuis 1974, jusqu'au premier tour des élections
05:39de 2002, j'ai voté pour la gauche, à partir du deuxième tour, j'ai commencé à douter
05:49un peu du sérieux des gens de gauche lorsqu'ils ont demandé le report de se reporter sur
05:57des gens de droite, donc j'ai commencé à voir qu'il n'y avait plus de conviction
06:02mais de l'opportunité, et donc j'ai été pendant des années sans voter, et compte
06:09tenu de tous les problèmes qui se sont accumulés en France, j'ai considéré que les gens
06:14qui créent les problèmes n'étaient pas ceux qui pouvaient les résoudre, donc effectivement
06:19j'ai voté aux élections, aux dernières élections européennes et au premier tour
06:23des législatives, j'ai voté pour le rassemblement national.
06:26Vous restez avec nous bien sûr Jean-Pierre, si vous souhaitez vous aussi réagir au standard
06:3101, 80, 20, 39, 21, appel non surtaxé, énormément de personnes qui appellent au standard, énormément
06:39de réactions sur les réseaux sociaux et notamment cet échange un peu musclé qu'on a pu avoir
06:43avec Lilian Enseignant qui expliquait que l'antisémitisme était marginal en France,
06:50un enseignant qui votait socialiste et désormais communiste, alors certains disent vous avez
06:55eu tort d'être désagréable avec les auditeurs qui vous appellent sur Europe 1, ce n'est
06:59pas être désagréable, c'est un échange plutôt tendu, d'autres qui disent la personne
07:03que vous avez eue avant la pub qui dit que l'antisémitisme en France est résiduel
07:06est scandaleuse, je suis choqué, donc voilà, ça a pu marquer.
07:101576 actes antisémites en 2023, ce n'est pas résiduel, ce n'est pas marginal, mais
07:16c'est sûr que ça participe à une mise en œuvre pour abaisser ce qu'on peut voir
07:23d'aujourd'hui dans la société, c'est-à-dire un antisémitisme qu'elle attend et qui pénètre
07:27beaucoup de strates de la population et notamment d'une population qui aujourd'hui vit dans
07:32les banlieues et qui est lorniée par Jean-Luc Mélenchon.
07:35On salue Jean-Pierre Désiveline et on dit bonjour à Patrick, 67 ans, qui nous appelle
07:40de l'Essonne, cher Patrick, bonjour !
07:43Oui, bonjour et merci pour votre émission et merci de me donner la parole.
07:48Merci de nous écouter, merci de nous appeler, on va se dire merci pendant très longtemps.
07:51Oui, donc moi je ne vais pas aller voter dimanche.
07:55Pourquoi ?
07:56Ah bah écoutez, au moins si je ne vote pas, si j'avais à voter je voterais blanc mais
08:03mon butin ne serait pas compté et si je votais blanc, je mettrais un petit mot pour
08:08M. Macron pour qu'il prenne une paire de lunettes et qu'il s'achète un son d'automne
08:15parce que franchement, moi je suis épuré, j'ai voté deux fois pour Macron, j'ai voté
08:21pour Nicolas Sarkozy et la politique vraiment c'est n'importe quoi.
08:25On a une dette de 3 000 milliards d'euros à chaque fois que je vais sur les marchés,
08:30que je vois des gens du PS, de la France Insoumise, bon, ils nous proposent des dépenses
08:36mais ça ramine eux, c'est le sapin de Noël avec le père Noël, mais comment on finance
08:42tout ça et comment on va préparer l'avenir de nos enfants ?
08:46À un moment, les Européens qui sont autour de nous, ils vont nous dire bon stop, la France,
08:52débrouillez-vous.
08:53Du temps de Mitterrand qu'on a fait toutes les dépenses, au bout d'un moment, ça n'a
08:58pas traîné, on a fait deux dévaluations ou peut-être même trois dévaluations successives.
09:02Patrick, il y a Philippe Guibert qui veut vous répondre, mais c'est intéressant par
09:08exemple ces électeurs qui disent bah écoutez, il n'y a plus aucune raison d'aller voter
09:11là, je vais voter blanc ou même pas, j'y vais même pas.
09:14Non mais monsieur, je trouve votre réflexion intéressante et très révélatrice parce
09:18que je crois qu'il y a beaucoup de Français encore, malgré le banc de participation dimanche
09:22dernier, qui sont un peu dans le même état d'esprit de vous et qui ne croient plus à
09:25la politique.
09:27Il y a quand même eu un tiers des électeurs dont vous faites partie qui n'ont pas voté
09:31dimanche dernier et il n'est pas sûr qu'il y en ait beaucoup moins qui s'abstiendront
09:36dimanche prochain.
09:37Et donc quand bien même il y a eu ce rebond de participation, la politique a beaucoup
09:42déçu les Français et je crois que ça c'est un sujet auquel personne ne répond durant
09:47cette campagne des législatives.
09:49Non Patrick, pardonnez-moi, on sera avec Steve dans un instant, il a 30 ans, il est dans
09:54les bouches du Rhône, ce sera juste après la pause.
09:56Mais Patrick, vous avez regardé l'heure des pros ce matin sur CNews ou pas ?
09:59Non, non, je n'ai pas pu travailler un petit peu.
10:03Bah écoutez, je vous conseille de rester avec nous parce que juste après la pause,
10:07je vous ferai écouter une partie de l'édito de Pascal Pro qui interpelle.
10:11C'est intéressant parce que cet avis est partagé par bon nombre de Français, c'est-à-dire
10:15qu'on est le 4 juillet, il y a l'euro, il y a le Tour de France, il y a bientôt les
10:19JO et tout le monde se concentre sur ce 7 juillet à savoir qu'est-ce qui va se passer
10:24à 20h et au final on regarde avec beaucoup de passivité des événements aussi heureux,
10:30les vacances, on les oublie, il n'y a que Gauthier Lebret qui reste sur son téléphone
10:34tout sourire, je ne sais pas ce qu'il a avec son téléphone.
10:36Un nouveau sondage qui vient de tomber, très intéressant.
10:37Oui, vous nous le direz ça après la pause sur Ropin, restez avec nous, 01.80.20.39.21,
10:43appel non surtaxé, répondez bien sûr.
10:4516h18, Eliott Deval sur Europe.
10:5116h18, Eliott Deval sur Europe 1.
10:54Un peu plus, 17h15 sur Europe 1, on est ensemble jusqu'à 18h.
10:57Si vous souhaitez réagir, 01.80.20.39.21, la question du jour, notre fil rouge, allez-vous
11:04suivre les consignes de vote ? Patrick est toujours avec nous, vous venez de l'Essonne
11:09et vous avez réagi, vous dites « moi je ne vais pas aller voter parce qu'on prend
11:12les gens pour des imbéciles, j'en ai marre » et on est également avec Steve, Steve
11:1630 ans, habitant des Bouches-du-Rhône, cher Steve, bonjour !
11:19Oui, bonjour, merci pour l'appel.
11:22Eh bien écoutez, juste avant la pause, j'avais demandé à Patrick s'il avait regardé
11:27l'heure des pros ce matin à 9h, soit s'il l'avait écouté sur Europe 1, soit il l'avait
11:32regardé sur CNews, vous avez fait de même ou pas ? Vous avez regardé Pascal ce matin ?
11:35Alors non, je n'ai pas pu, je suis infirmier à domicile.
11:39Eh bien oui, j'imagine que vous bossez beaucoup et puisque vous travaillez beaucoup, peut-être
11:43que vous allez partager le regard de Pascal, c'était l'édito, un extrait, je vais vous
11:48faire écouter un extrait de cet édito et vous allez peut-être vous retrouver dans
11:52ce qu'il ressent.
11:53Nous sommes le 4 juillet, en pleine heure de football, en plein Tour de France, en pleine
11:57période de vacances et Dieu seul connaît l'état du pays au soir du 7 juillet.
12:00Le président de la République, par la dissolution, a donc plongé la France dans une incertitude
12:05historique.
12:06Écoutez, il n'était pas content Pascal ce matin.
12:08Les footballeurs français jouent demain à Hambourg, un quart de finale de championnat
12:12d'Europe et je crois que ça met un peu égal.
12:16Le Tour de France a commencé il y a quelques jours et je n'ai pas regardé une étape.
12:21Les Jeux Olympiques sont programmés à Paris le 27 juillet.
12:24Je préférerais qu'ils aient lieu à Barcelone ou à Los Angeles.
12:27Nous sommes le 4 juillet.
12:29D'habitude, j'écoute une chanson d'été, un refrain qui m'emmène sur une plage au
12:33bord de l'océan.
12:34Est-ce que tu viens pour les vacances ? Emmanuel Macron aura gâché tous mes plaisirs.
12:39S'il m'écoute, je ne suis même pas certain qu'il comprenne ce que je dise.
12:43Il est ailleurs.
12:44Il vit en Macronie, ce pays où il est tout seul.
12:47Le président ignore ce qu'est un Français.
12:50Il y a deux moments sacrés dans l'année, Noël et les vacances.
12:53Emmanuel Macron est trop retourné sur lui-même pour saisir qu'il a cassé notre morale avec
12:58sa dissolution, qu'il a saccagé juillet et août et qu'il a entamé notre joie de vivre.
13:04J'ai l'impression qu'avec cette dissolution, Emmanuel Macron nous dit « je vous emmerde,
13:09je vous emmerde et je fais ce que je veux, je suis le maître ». Emmanuel Macron maltraite
13:15les Français.
13:16Il ne les comprend pas.
13:17Je crains aussi qu'il ne les aime pas beaucoup.
13:19C'est dommage.
13:20Est-ce que tu viens pour les vacances ? Pas vraiment.
13:23Mais ce serait bien que le président en prenne, ça nous en ferait aussi.
13:27C'était il y a deux ans et demi, jour pour jour, et voilà ce que disait Emmanuel Macron.
13:31Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français, je peste toute la journée contre l'administration
13:35quand elle les bloque.
13:37Eh bien là, les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder et donc on va continuer
13:41de le faire jusqu'au bout.
13:42Gauthier Lebret, est-ce que le président de la République a envie d'emmerder les personnes
13:48qui sont contre sa politique via cette dissolution ?
13:51C'est sûr qu'il vaut mieux être haoutien que juilletiste cette année, c'est clair.
13:55Après, redonner la parole au peuple, ce n'est pas forcément les emmerder, c'est leur redonner
14:01le droit de mettre un bulletin de vote dans l'urne pour qu'ils expriment un désintérêt
14:06ou une sanction.
14:07Vous le faites dix jours avant les Jeux Olympiques, vous le faites dans des conditions comme ça
14:12où tout le monde est en panique totale.
14:14Tout le reste, pour l'euro, pour les Jeux...
14:17Déjà, je n'avais pas noté un grand engouement pour les JO avant même la dissolution, mais
14:23peut-être que ça a impacté, oui.
14:24C'est votre côté beau et non bobo, c'est bourgeois, c'est-à-dire que ça vous dérange
14:28quand il y a du monde à Paris parce que vous ne pouvez pas circuler, mais c'est très bien.
14:31Les chambres d'hôtels sont vides, de quoi vous parlez, c'est un enfer.
14:35Bon, est-ce que, Philippe Ballard, député, député...
14:38Il n'y a pas d'engouement, les gens ne viennent pas, en plus.
14:41Monsieur Ballard, est-ce que vous avez l'impression qu'aujourd'hui, les Français, il y a un divorce
14:46qui est acté avec le Président de la République et que, via cette dissolution, ça rajoute
14:51de la tension à de la tension ?
14:53Je pense que ça fait très longtemps quand même que le divorce est consommé entre le
14:56Président de la République et les Français.
14:59Ce n'est pas vrai, moins de deux ans déjà, puisqu'il a été réélu.
15:01Si on se souvient des gilets jaunes, par exemple.
15:03Vous vous souvenez, décembre 2018, au Puy-en-Velay, quand le Président de la République, le
15:09Président de la République qui sort de la préfecture, est coursé par des Français.
15:14Encore une fois, en 2022, il est réélu.
15:17Il est réélu grâce à qui ?
15:19Grâce aux voix de la Nupes, grâce à ces électeurs qui, quelques mois après, s'en
15:24mordaient les doigts, mais ne regrettaient pas pour autant leur choix quand il y a eu
15:28la réforme des retraites et toutes ces réformes qu'Emmanuel Macron a fait passer, y compris
15:33avec le 49-3 pour le budget.
15:36Donc là, aujourd'hui, dimanche, les Français auront un choix très clair.
15:39Soit on continue avec cette bouillie programmatique, parce que c'est une bouillie programmatique,
15:43la coalition dont on nous parle.
15:44Je ne sais pas, quand on compare le programme Nupes version 2, Nouveau Front Populaire,
15:50et le programme des candidats qui ont la photo de M.
15:53Natal sur leurs affiches, je ne vois pas très bien où sont les points de convergence.
15:57En tout cas, l'autre choix, c'est de donner au rassemblement national la majorité absolue dimanche soir.
16:02Arthur Delaborde, vous êtes journaliste au service politique d'Europe 1.
16:05Autant entre le 9 juin, si je ne m'abuse, et le premier tour des législatives, Emmanuel
16:11Macron était omniprésent.
16:13Autant dans cet entre-deux-tours, il est plutôt discret.
16:17Je pense qu'il a fini par comprendre qu'il génère quand même chez une partie des Français
16:22de plus en plus importante un effet repoussoir.
16:25Et je pense que cette coalition qu'il appelle de ses voeux désormais, qui va des LR jusqu'aux
16:32communistes, ne renforce pas son image.
16:36Ce qui est dommage quand même, c'est qu'on a eu une participation record au premier tour,
16:42à peu près de 66,7% si ma mémoire est bonne.
16:45C'est ça, c'est exactement ça.
16:46Je crois que c'est 33 millions d'électeurs.
16:48Finalement, cette coalition que peu de Français, je pense, comprennent, ne va faire qu'augmenter
16:58évidemment l'abstention.
17:00Et c'est dommage que d'année en année, on avait un taux de participation qui baissait.
17:07Enfin, il remonte.
17:08Et là, on a quelque part la tambouille politique qui reprend le dessus.
17:12J'arrive dans un instant, Gauthier Lebret, parce que vous avez un dernier sondage essentiel.
17:160-1-80-20-39-21, si vous souhaitez réagir à la question du jour.
17:22Allez-vous suivre les consignes de vote ?
17:24Steve, vous avez entendu l'édito de Pascal Praud.
17:26Est-ce que vous partagez son avis ?
17:29Votre été est en partie gâché.
17:31Emmanuel Macron a gâché la fête et continue.
17:34J'utilise les mots du président, c'était sur les non-vaccinés, d'emmerder les Français.
17:39Tout à fait.
17:41Il est dans le contrôle total de la situation.
17:46La dissolution, à mon humble avis, arrive à mon avis trop tôt,
17:51à un moment donné où ce sont les vacances, où on a d'autres choses à penser.
17:55Et en effet, je pense que c'est un homme qui va être dans le contrôle de tout.
17:58Et là, il s'est dit, on dissout et au moins je suis dans le contrôle.
18:03Et là, il veut contrôler les voix des électeurs en disant,
18:07on fait barrage au Front National, au Rassemblement National,
18:11donc je suis encore une fois dans le contrôle,
18:13alors que j'ai dissout pour entendre les Français.
18:15A priori, ça n'a pas fonctionné.
18:17Moi, ça ne fait que renforcer mon idée de me dire,
18:19j'ai voté Rassemblement National au premier tour,
18:22je voterai Rassemblement National au deuxième tour,
18:24alors que j'ai souvent voté plutôt à droite.
18:28En 2017, parce que vous avez 30 ans, vous avez voté pour qui Steve ?
18:34Moi, j'ai voté pour les LR.
18:38Et au second tour ?
18:40Et au second tour, c'était Macron-Marine Le Pen en 2017.
18:43Eh bien, j'ai voté Marine Le Pen.
18:48Parce que pour moi, la droite, ses idées se sont totalement diluées,
18:52et je pense qu'aujourd'hui, le Rassemblement National
18:56a des idées qui sont vraiment de droite, qui sont ancrées,
19:01et on ne peut plus dire que c'est un parti d'extrême,
19:04comme ils aiment à le dire.
19:06Merci beaucoup Steve.
19:08On remercie également Patrick qui était avec nous.
19:10Continuez à appeler.
19:12Patrick, on a beaucoup de monde au Standard qui souhaitent réagir.
19:15Mais appelez demain !
19:17Moi, je ne suis pas d'accord de tout mettre sur le dos de Macron.
19:20Moi, je mets ça sur toute la classe politique.
19:22Quand vous regardez le bordel que c'était à l'Assemblée Nationale,
19:26avec un vote de budget qui a été prévu.
19:29Le vote de budget, il est quand même primordial.
19:32Moi, je mets toute la classe politique là-dedans.
19:35Donc, ce n'est pas uniquement Macron.
19:37Vous êtes à l'image de cette émission.
19:39Les auditeurs prennent le pouvoir.
19:41Vous vouliez réagir, vous avez entièrement le droit.
19:43Gauthier Lebrecht, un sondage qui fait peut-être l'effet d'une bombe ?
19:45L'effet d'une bombe ? Allons-y doucement.
19:47Depuis tout à l'heure, je dis aux auditeurs.
19:49C'est compliqué d'embrasser une dans cette émission entre vous.
19:52C'est-à-dire qu'il fait des grands gestes dans le studio.
19:55Il est là avec ses feuilles. Il montre ses feuilles.
19:57J'avais l'impression que vous aviez une bombe.
19:59Vous n'avez rien en fait. Vous avez un sondage.
20:01Qu'est-ce qu'il vous dit avec le sondage, Gauthier Lebrecht ?
20:03La question du jour que vous posez aux auditeurs,
20:05j'essaie d'y apporter une réponse avec des sondages pertinents.
20:07C'est est-ce que les auditeurs vont faire barrage ?
20:09Et là, on a un sondage qui vient de tomber au doxa pour Le Figaro
20:11qui dit que non, les électeurs ne vont pas faire barrage.
20:1643% du Front Populaire vont faire barrage,
20:18donc 57% ne le feront pas.
20:21Et plus important encore,
20:2364% des électeurs du camp macroniste ne feront pas barrage.
20:27Donc ça veut dire, je discutais en même temps avec un expert des sondages,
20:31que les projections pour le Front Populaire,
20:33si on en croit ce sondage, sont surestimées.
20:35C'est très intéressant.
20:37Philippe Guybert ?
20:38D'abord, les chiffres que vous donnez, cher Gauthier,
20:40ils sont à peu près de cet ordre-là
20:42à chaque fois qu'il y a des désistements des deuxièmes tours.
20:44Donc il n'y a jamais 100%.
20:46Or, quand on regarde...
20:48Là, il y a une majorité qui ne veut pas faire barrage.
20:50Et une large majorité, en 6% des électeurs, c'est Emmanuel Macron.
20:53Même s'il y a la moitié des électeurs qui font barrage,
20:57ça suffit pour changer l'origine.
20:59Mais on est largement dessus.
21:01Je vous écoute, mais je vous dis...
21:03C'est pas la moitié 36% si je suis bon ou mal.
21:06Je vous écoute tellement bien que vous mésestimez le fait que les autres vont s'abstenir.
21:11Donc tout ça est un jeu de voeux à se communiquant.
21:13Et que dans le jeu des projections que vous avez l'air de critiquer,
21:17ça donne des résultats où le barrage fonctionne, en réalité.
21:22C'est ça, la réalité.
21:24Le barrage fonctionne.
21:26Et le RN, pour l'instant, est loin.
21:28Vous savez que ça va fonctionner.
21:30Il n'y a pas un bout de temps dans l'urne, alors on se parle.
21:32Mais quand on regarde les chiffres, on ne peut pas dire que ça fonctionne.
21:37Il y avait un sondage des Lab' il y a quelques jours.
21:40Trois quarts des gens répondaient qu'on n'en a rien à faire des consignes des partis politiques.
21:45C'est autre chose.
21:46C'est pas la même chose.
21:48Si vous arrivez à y comprendre quelque chose,
21:50même au sein des LFI, maintenant ils sont en train de se diviser,
21:53même au sein des écologistes, il y en a qui disent qu'on pourrait participer à cette coalition.
22:00On l'a eu sous les yeux pendant deux ans.
22:02Et ça n'a pas fonctionné à l'Assemblée nationale.
22:04Monsieur le député, ce sont les auditeurs qui ont le pouvoir et non les députés élus.
22:09Ton parole ici, c'est peau de chagrin.
22:11On se retrouve à 17h30.
22:13On fait le point à trois jours du second tour.
22:15Je le dis, il y aura 409 duels.
22:18Au studio, Philippe Ballard.
22:19Si vous souhaitez lui poser une question, 0180 20 39 21.
22:23A tout de suite !

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