• il y a 4 mois

Tous les vendredis, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Jacques Serais pour débattre des actualités du jour.
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00:00Yves Tréard du Figaro, Jules Torres du JDD dans ce studio, et on va aborder un autre aspect
00:06malheureusement de ces élections législatives, c'est cette tension, cette tension qui règne dans le pays. Il y a des craintes de
00:13débordement au soir du second tour des législatives.
00:16Il y a une crainte, notamment un an après les émeutes en marche de l'affaire Nahel, les services de renseignement redoutent des scènes
00:21de violence à la proclamation des résultats dimanche soir. Gérald Darmanin annonce
00:26des renforts sur le terrain. 30 000 policiers et gendarmes seront mobilisés partout en France.
00:31Et écoutez ce reportage de Stéphane Burgatte. Il s'est rendu dans les rues de Marseille, dans le centre-ville de Marseille, où certains commerçants
00:38prennent déjà les devants pour se protéger.
00:41Déjà vandalisé durant les émeutes, Zouer Bellarbis se prépare à défendre lui-même sa boutique de prête-à-porter.
00:46Je n'ai pas le choix, je vais rester devant ma boutique, avec quelque chose, avec un
00:50bout de fer, pour me défendre quoi. Très très longue soirée, ça craint. Nous pour l'instant on n'a pas encore
00:55barricadé le magasin. Oui, on a les contreplaqués, ils sont derrière, ils sont prêts et tout.
01:00Dans ces artères commerçantes de l'hypercentre, les vitrines de certaines grandes enseignes sont déjà barricadées depuis samedi dernier.
01:05Et beaucoup, à l'image de Stéphane Pérez, ne laisseront rien au hasard. Donc on sera présent. Oui, il y aura des vigiles, il y aura des
01:11magasins qui seront d'abord plus sécurisés et aussi pour certains
01:15une grosse partie du stock qui sera enlevé. Des craintes également parmi les forces de l'ordre, selon Rudy Mana du syndicat Allianz.
01:21Ce qu'on craint, c'est des débordements, c'est des dégradations de commerce, c'est des pillages. On voit que la sauce, elle est en train de
01:26monter. On sent que c'est pas loin de péter et donc on sera présent. Il y a beaucoup de policiers qui vont être appelés pour
01:31essayer, éventuellement, de parer au plus pressé. Et 30 000 policiers et gendarmes seront mobilisés en France le soir du second tour.
01:38Marseille, Stéphane Burghat, Europe 1. Le reportage de Stéphane Burghat, c'est vrai que c'est très...
01:42ça fait presque peur, Jules Torres, d'entendre ce reportage sur ce qui peut se passer
01:47dimanche soir. On espère évidemment que tout se passera bien, mais c'est vrai que quand on voit le niveau de tension, avec notamment encore l'agression de
01:52la porte-parole du gouvernement, que Gérald Darmanin rappelle que 51, 51 candidats suppléants ou militants ont été
02:00physiquement agressés ces derniers jours.
02:03Comment est-ce que vous voyez les choses, vous, dimanche soir ? Est-ce que ça dépend, selon vous, du résultat ?
02:10Ça dépend évidemment du résultat parce que dans ce pays, et on a un petit peu tendance à l'oublier,
02:15il y a des gens qui ne sont pas démocrates.
02:17Il y a des gens qui ne respectent pas le verdict des urnes. Tous ces gens-là, ils sont de gauche et d'extrême-gauche, il faut quand même le dire.
02:23Dans la semaine, il y a eu en effet, Gérald Darmanin l'a annoncé,
02:2751 candidats agressés. La porte-parole du gouvernement elle-même par des personnes qui sont
02:33plutôt proches de la France Insoumise, d'après les informations qu'on a en notre possession.
02:37Mais malheureusement, on a laissé,
02:40comment dire, l'idée germée que le Rassemblement National mettait en danger
02:46l'ordre public, alors qu'on voit bien que c'est des militants de gauche et d'ultra-gauche qui, aujourd'hui,
02:51posent un problème de sécurité publique dans notre pays. Je peux vous dire, j'ai eu plein de policiers ces derniers jours au téléphone.
02:57Qu'est-ce qu'ils vous disent ? Ils nous disent qu'on a peur de débordements dans certaines villes.
03:02Je peux vous dire, ce n'est pas à Hénin-Beaumont ou à Perpignan, c'est dans certaines villes, je pense à Grenoble,
03:08je pense à Marseille, je pense à Lyon, Lyon-Paris, évidemment, mais Paris c'est...
03:15il y a beaucoup plus de présence policière, donc je pense que c'est quelque chose qu'il faut évacuer, c'est la petite et la grande couronne
03:23qui pose plus problème. Mais, par exemple, Lyon, la semaine dernière, dimanche dernier, premier tour,
03:28Grégory Doucet, le maire de Lyon, n'a mobilisé que 15 policiers municipaux.
03:34Donc, je ne dis pas que Grégory Doucet est responsable de potentiels émeutes dans sa ville, je dis juste qu'il aura tout fait
03:40pour ne pas les éviter.
03:42Yves Tréhard, c'est vrai qu'Emmanuel Macron, il faut quand même revenir un peu en arrière, avait
03:47organisé la dissolution pour redonner la parole au peuple, il disait qu'il faut dépressuriser la colère, et finalement, cette colère elle est là et
03:56visiblement, les services de renseignement prévoient qu'elle s'exprime dans la rue après l'élection.
04:01Oui, alors moi, je vais aller plus loin que Jules.
04:04Je pense que, si vous voulez, il y a une
04:06violence dans le pays qui
04:09se manifeste depuis pas mal de temps. La violence partisane, on l'a toujours connue, ça a toujours existé. La violence entre
04:16candidats à l'élection, on l'a toujours connue aussi, ça c'est pas nouveau. Mais c'est la violence des masses,
04:22et pour des raisons politiques, pour un mécontentement,
04:26on n'est pas sortis des gilets jaunes, non, on n'est pas sortis des gilets jaunes, et alors
04:32Jules faisait à raison
04:35référence à cette violence d'extrême gauche qui est organisée, qui est tout à fait... Mais il peut y avoir aussi, si jamais...
04:42On peut dire des gilets jaunes de droite, en colère. Exactement, si le rassemblement national,
04:47si les gens qui ont voté se sentent floués,
04:52dépossédés de leur... parce que, justement, il y a eu des alliances entre la carpe et le lapin,
04:58ben, ils peuvent aussi dire, voilà,
05:02on n'est pas d'accord, on n'est pas d'accord, et c'est bien ce qu'il s'est passé.
05:04C'est pas telle qu'est la nature des gens de droite, en tout cas, c'est d'aller...
05:06Non, non, mais je parle d'un électorat qui n'est pas un électorat de droite. Vous savez que Mme Le Pen ne se considère pas comme de droite,
05:12elle se considère comme au-dessus des partis.
05:13Mais un électorat qui est en colère parce que, justement, il estime qu'il n'a pas écouté, et c'est quand même...
05:20L'électorat de Mme Le Pen, c'est beaucoup pélargis, c'est beaucoup diversifié, mais c'est quand même une partie de son électorat aussi.
05:26On est dans un pays éruptif, il ne faut pas l'oublier. Tout est possible, tout est possible.
05:31Alors, je ne souhaite pas, parce qu'on parle de ça, on est au conditionnel, rien ne nous plaît.
05:36Et si on en parle, c'est parce qu'on a des informations, des services de renseignement qui mettent ça sur le programme des raisons.
05:41Il faut garder raison aussi, hein.
05:42Absolument. Mais, Jules Torres, vous parliez d'un climat de violence, mais ces derniers jours,
05:47on en a parlé ici sur CNews et dans le GDD, et évidemment dans le Figaro, mais il y a une actualité qu'on n'a pas beaucoup vue dans les autres médias,
05:54ou alors avec une présentation un petit peu biaisée.
05:56C'est le clip de, vous savez, une vingtaine de rappeurs de 9 minutes.
06:00Un clip qui s'appelle No Passaran, dans lequel on appelle...
06:03Une vingtaine de rappeurs qui s'engagent.
06:05Qui s'appellent à voter contre le RN et à voter pour le Front populaire, c'est quand même ça qu'il faut dire aussi.
06:12Dans lequel on a, donc, des menaces de mort contre Jordan Bardella.
06:17Dans lequel on dit Marion et Marine, les putes, un coup de bâton sur ces chiennes.
06:21Où on a les électeurs du RN, 12 millions, de votants au premier tour législatif, qui sont qualifiés de bâtards.
06:28Si les fachos passent, je vais sortir avec un Big Calibre, avec des messages évidemment pour Palestine.
06:32Enfin, ils durent 9 minutes, donc là je pourrais continuer pendant plusieurs minutes.
06:35Il y a des images très violentes au-delà des mots, également.
06:37Ne nous étonnons pas qu'il y ait un climat très violent.
06:40Quand les médias qui ont une responsabilité majeure du climat de violence dans ce pays disent que ce clip-là, cette musique-là, c'est un titre coup de poing.
06:51C'est une revendication légitime de la part de rappeurs qui viennent de quartiers sensibles.
06:56Enfin, à un moment donné, ces médias ont aussi une responsabilité dans ce qui se passe dans le pays.
07:02Il faudra le dire, et malheureusement, on ne l'entend que sur nos antennes.
07:05Ce rap, c'est un appel au meurtre. Il faut le dire.
07:08C'est un appel au meurtre, qui devrait d'ailleurs être passible de poursuites judiciaires.
07:13Marine Le Pen a entamé des poursuites judiciaires.

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