Opérations solidarité paille
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00:00Dans l'Essonne, les opérations de solidarité PAG coordonnées par la FDSEA, JIA et les
00:14chambres d'agriculture se mettent en place.
00:16Depuis plusieurs jours, et avec le concours de l'armée, des éleveurs de Corrèze en
00:20manque de fourrage se relaient pour charger des camions au bord des parcelles où la PAG
00:24a été conservée par les céréaliers.
00:26Direction la gare d'Anjanville, dans le Loiret, où un train doit acheminer la PAG jusqu'en
00:30Corrèze.
00:31J'ai fait un premier contrat de 37 hectares en orges d'hiver et blé tendre, et puis un
00:38deuxième contrat en blé dur et blé tendre de 33 hectares.
00:43Habituellement, sur l'exploitation, aucune PAG n'est retirée, tout est broyé et restitué
00:50au sol.
00:51Cette année, c'est une exception.
00:52Pour l'exploitation, j'ai commandé 40 tonnes, bon, j'arriverai pas à faire le joint, comme
01:00on dit, donc je vais mettre en place des dérobés, après des céréales, des dérobés de sorgho
01:07fourragé et de moa trèfle d'Alexandrie, pour compléter, puisque la paille, c'est pas ça
01:12qui engraisse une vache.
01:13Nous, en Corrèze, on a besoin de 20 000 tonnes, on va essayer déjà d'en descendre 10 000
01:18tonnes, déjà ça sera bien, puisque la logistique n'est pas simple, puisqu'il faut qu'on alimente
01:23les gares, et donc des gares aux champs, il y a un peu de trajet.
01:26Mieux adapté que les camions au trajet longue distance, le transport ferroviaire reste néanmoins
01:33plus contraignant.
01:34Le problème de la SNCF, c'est qu'elle ne peut pas changer dans les champs, sinon ça
01:38serait super.
01:39Et elle ne peut pas rentrer dans le cours de ferme, alors là ça serait super, avec des
01:43grottonnages.
01:44Mais l'inconvénient de la SNCF, c'est surtout ça, c'est qu'il y a une distance importante
01:50entre les champs et la gare, et inversement, la gare d'arrivée, il n'y en a qu'une gare
01:55en Corrèze, parce que les autres sont plus accessibles pour les grandes rames, il n'y
01:59en a qu'une gare, après il faut la ramener en cours de ferme.
02:01Ça nous multiplie le nombre de manipulations, et le nombre de personnel qu'il faut, et le
02:06nombre de matériel, parce qu'aujourd'hui on a des tracteurs qui font 200 km par jour
02:10sur les routes pour approcher la paille des meules et l'amener à la gare, c'est ça qui
02:13est très compliqué.
02:14La FNSEA, de son côté, pointe du doigt le peu de moyens mobilisés pour ces opérations.
02:19300 wagons seulement, soit 10 trains, seraient mis à disposition selon le syndicat.
02:24On avait fait le calcul, on s'est dit on doit jouer de la solidarité, on doit jouer de la
02:28participation du prix coûtant de la SNCF, qu'on nous avait annoncé, on va jouer de
02:33la solidarité aussi, et on doit être en capacité de proposer à nos agriculteurs
02:38du 80 à 90 euros rendus dans les zones d'élevage, parce qu'on ne peut pas pénaliser ou faire
02:43payer aux éleveurs le coût de la distance, parce que ce n'est pas eux qui l'ont choisi.
02:48C'est donc le coût qui pose surtout problème.
02:50La SNCF est d'accord pour transporter la paille à prix coûtant, c'est-à-dire à 60 euros
02:55la tonne pour les trajets les plus simples, voire à 80 euros la tonne pour les trajets
02:59les plus longs.
03:00Selon la FNSEA, ce coût, plus élevé que celui du transport par camion, n'est pas
03:04supportable par les éleveurs.
03:06Il ferait ainsi grimper le prix de la paille rendue ferme à 120 euros la tonne, voire
03:10plus, un prix bien loin des 80 à 100 euros la tonne promis par le syndicat.
03:15Pour débloquer une situation qui retarde d'ores et déjà les convois de paille, la
03:20FNSEA en appelle à un arbitrage ministériel.