• il y a 3 mois
Matériels agricoles

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00:00Bonjour, bienvenue à tous sur le plateau télé de Ternet, nous sommes Zossima, nous
00:13sommes la télévision officielle du salon, nous accueillons pour ce premier interview
00:18Patrick Perard, bonjour, vous êtes Président de l'AXEMA, le marché des agro-équipements
00:23se porte très bien, une année 2012 encore record, si on prend l'exemple du marché
00:27du tracteur et des immatriculations, on est à plus de 38 000 immatriculations de tracteurs
00:31standards pour une année, c'est encore un chiffre record pour le machinisme agricole,
00:37est-ce que 2013 sera sur la même tendance ? Alors écoutez pour tout vous dire, je n'ai
00:43pas ma boule de cristal sous les yeux, mais je pense quand même que c'est très très
00:47bien parti, je ne vois pas d'ailleurs pourquoi il y aurait un renversement de situation,
00:53le niveau des ventes jusqu'à présent est très positif et je crois que, j'espère
00:58que le restant de la campagne, parce que 2013 est déjà entamé même si nous ne sommes
01:02qu'au mois février, et je pense qu'on devrait réussir à maintenir ce cap, aller plus loin
01:08je ne me fais pas d'illusion, l'année 2012 était déjà en nette progression par rapport
01:11à 2011, par contre effectivement il y a des projets d'investissement et puis on verra
01:17à la fin du CIMA le nombre de visiteurs et le nombre de prospects qu'on aura qui permettront
01:22éventuellement de se positionner plus exactement que pour cette première heure de CIMA.
01:30Alors on le voit, on est le premier marché européen au niveau du tracteur, est-ce qu'il
01:34y a d'autres segments justement de matériel qui continuent à percer ce même niveau ?
01:39Oui bien sûr, alors le tracteur effectivement, mais le tracteur c'est le moteur on va dire,
01:45c'est ce qui permet de tracter tous les engins qu'il va y avoir derrière, donc dès l'instant
01:50où le tracteur va bien, c'est aussi parce que les autres secteurs d'activité vont
01:54bien, notamment le travail du sol.
01:55Le travail du sol va très bien parce qu'il y a une forte remise en cause, les machines
02:01évoluent énormément, on parle de machines aujourd'hui qui sont de plus grande taille,
02:07beaucoup plus précises, beaucoup plus performantes, et je crois que là aussi le travail du sol
02:12est vraiment un secteur d'activité qui va très très bien.
02:16En 2013, le système de financement du matériel agricole est réformé, on exite les DPI si
02:25j'ai envie de dire, comment vous envisagez justement ce changement de fiscalité et l'impact
02:31que ça peut avoir sur la commercialisation de matériel agricole en France ?
02:35Alors, je pense qu'un agriculteur réfléchit, raisonne son investissement en fonction de
02:46sa fiscalité bien sûr et en fonction de ses besoins, c'est vraiment les deux points
02:50qui lui permettent justement de décider de son investissement.
02:54L'avantage de la DPI, c'est qu'elle permettait d'anticiper, si jamais on avait une belle
02:59année où il y avait des résultats qui étaient certainement très bons, en anticipant
03:05l'investissement, on n'était pas obligé forcément d'investir immédiatement, mais
03:08plutôt de raisonner l'investissement de demain.
03:11Aujourd'hui, pourquoi ? C'était pour anticiper, anticiper quoi ? Anticiper les difficultés
03:16climatiques qu'on peut rencontrer, anticiper une chute des cours, parce que ça aussi c'est
03:21très important, si jamais les cours s'effondrent automatiquement les revenus des agriculteurs
03:25ne sont plus les mêmes.
03:26Et voilà, là on avait véritablement un outil qui permettait de lisser les investissements
03:33et donc par la même occasion de lisser pour les constructeurs leur niveau de production.
03:38Maintenant, la suppression de DPI c'est une chose, mais il y a un renforcement de DPA
03:45et je pense que la DPA permet à l'agriculteur également de se protéger en cas de risque
03:53ou de risque climatique ou de chute des prix.
03:55Et cette somme monte à 26.000€ alors qu'hier avec la DPI, elle était seulement à 21.000€.
04:04Donc dès l'instant où ce caractère de sécurisation, on va dire, du métier arrive
04:13comme il faut, je pense que ça ne changera pas grand chose au niveau de la réflexion
04:17des investissements.
04:18Vous ne pensez pas qu'on va passer sur des investissements qui seront beaucoup plus ponctuels
04:22avec des gros pics de commandes, des outils de production qu'il faudra mettre en place
04:27pour pouvoir répondre à ça en fonction des bonnes années, quand les marchés sont favorables,
04:31quand les conditions climatiques auront permis de faire des bonnes récoltes ou de dégager
04:36du revenu ?
04:37Alors forcément, il y aura toujours une réflexion qui va être de tenter de limiter la fiscalité.
04:45La fiscalité coûte quand même aux investissements.
04:50En général, ce que l'on prend d'un côté, on ne peut pas le donner de l'autre.
04:54Donc c'est important de tenir ce cas de figure.
04:57Je crois qu'il y aura peut-être un fléchissement ou une interrogation de la part des agriculteurs
05:05de manière à savoir comment vont-ils se repositionner.
05:09Maintenant, il ne faut pas se leurrer, si l'agriculture est si performante aujourd'hui,
05:13c'est aussi parce que tout le monde est conscient que c'est avec du matériel performant que
05:17l'on arrive à faire des bons résultats.
05:19Je crois que plus on avance, plus on a l'impression d'être abouti et plus on a l'impression
05:27d'être au départ.
05:28Je crois qu'il y a encore de nombreux travaux à faire et automatiquement un avenir qui
05:36me semble intéressant pour l'agriculture.
05:37C'est la fin des investissements un peu type artificiel ?
05:40Qu'est-ce que vous appelez un investissement artificiel ?
05:48On va aller investir dans du matériel pour justement diminuer son revenu, défiscaliser.
05:53Oui, alors là aussi, si on investit dans du matériel au mois de juillet, par exemple,
05:59pour une année fiscale, on n'amortira pas non plus la totalité de ce matériel la même
06:05année.
06:06Donc quelque part, je crois que ce qui est important, c'est surtout d'anticiper.
06:09Et c'est ce que veulent les agriculteurs.
06:12Aujourd'hui, évidemment, on est dans une crise importante où, d'un côté, le gouvernement
06:21essaie de trouver les meilleures façons de pouvoir récupérer de l'argent, d'un côté
06:28pour essayer d'équilibrer ses comptes et de l'autre côté, ne pas trop pénaliser
06:33ceux qui vont devoir payer.
06:35Et je crois qu'il y aura des réactions, mais je ne pense pas que ça va remettre en
06:41cause totalement la réflexion des agriculteurs.
06:45Patrick Perard, je vous remercie et je vous souhaite un très bon salon.
06:48Merci beaucoup, vous aussi.

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