Prix des céréales
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00:00— Gauthier Lomoga, merci beaucoup d'avoir répondu aux nombreuses questions des lecteurs de Ternet pour ce chat spécial commercialisation.
00:12Un petit point, justement, sur la situation du marché des céréales. Le rebond actuel aujourd'hui, si je comprends bien, des céréales tient au fait que la France tire son épingle du jeu en termes d'exportation par rapport à ses concurrents.
00:24Alors en effet, l'UE, aujourd'hui, tire son épingle du jeu parce que les blés français et les blés européens sont plus attractifs sur la scène d'export que, par exemple, des blés russes.
00:37L'origine française a réussi à gagner des appels d'offres, on va dire, importants avec notamment l'Egypte. Donc on marque des points. L'origine française a marqué des points sur l'export,
00:49montrant que les perspectives d'export pays tiers et notamment sur le bassin méditerranéen pouvaient être, malgré ce qu'on pouvait imaginer en début de campagne, un petit peu meilleures ou en tout cas plus rapides qu'on aurait pu l'imaginer.
01:03— Alors la question a été posée par un lecteur. Soyons clairs, l'embargo russe et les conséquences économiques qu'il y a derrière, vous l'avez dit, les conséquences sur le marché des céréales restent très minimes.
01:18Dans ce schéma-là, qu'est-ce qu'il faut observer dans les prochaines semaines ? Qu'est-ce qu'il faut surveiller et qui pourrait inverser la tendance sur ce rebond actuel ?
01:30— Alors ce rebond, comme vous l'avez dit, c'est un beau mouvement de rebond. Donc on peut toujours s'attendre à avoir des corrections. C'est ce qu'on vit depuis maintenant une petite semaine.
01:38Il va falloir qu'on suive les dernières publications de l'USDA qu'on attend lundi prochain. Et il va falloir aussi voir l'évolution de l'euro.
01:46Est-ce que l'euro va continuer dans son mouvement de repli ou au contraire chercher à se stabiliser sur les niveaux des 1,24, 1,25 qu'il a actuellement ?
01:55Et surtout, les yeux des opérateurs vont de plus en plus se tourner sur les conditions des cultures sur la nouvelle récolte avec l'entrée, on va dire, dans l'hiver, la finalisation des semis.
02:06Et surtout, et c'est là où est la vraie interrogation, c'est est-ce que d'autres pays exportateurs, je pense notamment aux États-Unis, je pense notamment à la Russie,
02:14vont-ils revoir leur prix à la baisse pour essayer de s'imposer à leur tour sur le débouché export ?
02:25— Qu'est-ce qu'on conseille aux agriculteurs ? Là, ils ont vu qu'il y avait un rebond ces dernières semaines. Qu'est-ce qu'il faut leur conseiller ?
02:33— Aujourd'hui, un exploitant agricole a largement dû suivre les stratégies des recommandations qui ont, je l'espère, porté leurs fruits, à savoir une sécurisation
02:44sur des niveaux de prix supérieurs à aujourd'hui. Nous ne sommes qu'au mois d'octobre. Il faut avoir en tête qu'il y a encore beaucoup de choses possibles.
02:50On l'a bien vu en quelques semaines avec des rebonds. Par contre, imaginez de voir des prix rebondir encore plus fort et retrouver les niveaux de prix d'avant-récolte.
03:01Il paraît à ce jour, compte tenu du contexte que nous vivons, que cela risque d'être un peu plus difficile que de voir une phase de consolidation perdurer
03:10et un marché chercher à se stabiliser sur des niveaux compris entre 160 et 170 €, comme on a pu le voir depuis quelques semaines.
03:23— Donc le potentiel reste limité, le potentiel de hausse ?
03:25— Le potentiel de hausse reste limité, en tout cas paraît limité, si nous n'avons pas de risques climatiques avérés dans les prochaines périodes à venir.
03:36En revanche, le potentiel de repli va lui aussi être peut-être amoindri par le fait que nous avons désormais une bonne vision de la production sur l'hémisphère nord,
03:46que ce soit en blé et en maïs, et que de nouveaux éléments encore plus optimistes que ceux anticipés ne semblent pour le moment pas venir.
03:56— Gauthier Lemolga, merci.