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00:00Générique
00:15Bonjour à tous, c'est le Grand JT des territoires de l'été.
00:19Bienvenue dans chaque édition.
00:21Nous vous proposons les meilleurs reportages magazine de cette saison.
00:24Voici d'ailleurs le tout premier reportage de ces éditions.
00:29Footing et musculation.
00:31L'ambiance est religieuse dans cette salle de sport de la rue Briseux, à Rennes.
00:36Il y a 5 ans, l'enseigne Rennaise L'Orange Bleu a racheté la chapelle d'un couvent
00:40qui accueillait des soeurs jusqu'en 2003.
00:42Aujourd'hui, 1400 sportifs se dépensent à la lumière des vitraux.
00:47L'idée était vraiment de créer un lieu un peu insolite pour pratiquer le sport
00:51mais pour autant l'objectif était de respecter le lieu.
00:53En quittant les lieux, la communauté religieuse a tout de même désacralisé la chapelle
00:57Concrètement, tout le mobilier utile aux cérémonies a été enlevé.
01:01Mais en arrivant, les adhérents longent tout de même ce crucifix
01:04avant de croiser la route du bénitier.
01:06Derrière le comptoir, trône encore une plaque en l'honneur de la comtesse de Pimodan
01:10qui fonda le couvent en 1885.
01:13Même époque, mais autre renaissance.
01:15Rue du Général Patonne, une petite chapelle bénite en 1866
01:19est en train de se reconvertir dans l'art.
01:22On est à la chapelle Notre-Dame de Bonsepour
01:25et j'aimerais faire mon atelier de travail artistique dans ce superbe lieu.
01:32Anita Goran a acheté ce bâtiment à la ville de Rennes il y a deux ans.
01:36Objectif, installer son atelier et proposer des expositions d'art contemporain.
01:40J'aimerais aussi garder la voûte céleste qui est particulièrement belle
01:45peut-être pour la transformer en une sorte de caisson lumineux
01:49on pourrait imaginer des impressions, des photographies.
01:52L'artiste ne peut pas faire tout à fait ce qu'elle veut.
01:54L'édifice n'est pas classé monument historique
01:56mais il s'inscrit dans le plan local d'urbanisme.
01:59Aujourd'hui, à Rennes, il n'est pas rare de croiser des chapelles désacralisées
02:03car d'après le diocèse, il y a trop d'églises par rapport aux besoins.
02:06Les plus emblématiques édifices religieux transformés
02:08restent tout de même le couvent des Jacobins
02:10ou encore le théâtre du Vieux Saint-Étienne.
02:14Il pourrait être considéré comme un enquêteur des champs.
02:18Laurent Saint-Dizier opère dans les grands espaces de sa région depuis dix ans
02:23à l'aide de ses outils favoris, des détecteurs de métaux.
02:26Une activité qu'il pratique pour le loisir
02:29mais qui n'est pas sans intérêt pour les sols et leurs propriétaires
02:32puisqu'il permet de dépolluer les terrains.
02:34Livia Buchler et Denis Lequen, journalistes pour Vosges TV,
02:37l'ont suivi le temps d'une sortie dans une parcelle agricole.
02:41Regardez ce reportage.
02:43Voilà ce qu'on trouve beaucoup.
02:45Donc du bouton.
02:47Ça c'est du bouton.
02:49Des petites bagues quand même, on en trouve.
02:51Ça c'est toutes des bagues mais sans intérêt.
02:53C'est de la bague de pacotiller.
02:55Et c'est majoritairement dans les champs que Laurent trouve ses objets
02:58qu'il conserve dans cette boîte depuis bientôt dix ans
03:00et ses débuts dans la détection de métaux.
03:02Chaque semaine, pendant plusieurs heures,
03:04il parcourt les terrains agricoles
03:06à la recherche de trouvailles bien sûr
03:08mais ce n'est pas le seul objectif.
03:10Il y a un aspect très important.
03:12On dépollue le plomb, l'alu, tous les métaux qui sont dans les champs.
03:15Surtout du plomb, il y en a beaucoup.
03:17Et de l'alu. On creuse sur les 20 cm.
03:19On enlève quasiment tout ce qu'il y a dans les 20 cm.
03:21Un loisir bon pour l'environnement
03:23mais qui doit être pratiqué dans les règles.
03:26Ça, ça ira à la poubelle.
03:28Ça, c'est de l'alu.
03:30Ça, c'est un casse-croûte qui a été roulé en boule
03:32et qui a été jeté là.
03:34C'est juste de l'aluminium.
03:36On a le droit d'aller partout sauf les sites archéologiques.
03:38C'est un lieu de combat.
03:40Mais uniquement avec l'autorisation du propriétaire.
03:42Quant aux trouvailles, tout objet datant d'avant 1875
03:46ou appartenant aux deux conflits mondiaux
03:48doit être déclaré en mairie et ne peut pas être gardé.
03:51Pour le reste, la décision revient au propriétaire du champ
03:54qui majoritairement laisse le butin aux détectoristes.
03:57Lors de notre tournage, hormis des métaux dédiés au recyclage,
04:00Laurent a fait une autre trouvaille.
04:03Ça, c'est mieux.
04:05Ça, c'est mieux.
04:07C'est une 5 francs d'avrilien.
04:111947.
04:13C'est de l'alu, mais c'est sympa.
04:15Donc juste après-guerre.
04:17Chaque année, en moyenne, cet enquêteur des champs
04:19extrait environ une tonne de ferraille,
04:21130 kg de cuivre et 100 kg de plomb.
04:23Et pour que les sols vosgiens continuent d'être dépollués de cette manière,
04:27une antenne vosgienne de la Fédération devrait voir le jour d'ici peu.
04:31Voilà, ouvrons maintenant notre page dédiée aux changements climatiques,
04:35à ses conséquences et aux innovations aussi qui en découlent.
04:38En quelques années, les eaux de la Corse et plus largement de la mer Méditerranée
04:42ont été colonisées par le crabe bleu.
04:45Ce crustacé venu d'Amérique est un fléau pour les autres espèces marines
04:49et pour les pêcheurs de l'île.
04:51Un problème pris très au sérieux par les scientifiques.
04:54Un reportage d'Angèle Ricciardi pour Télépayser sur place.
04:59Les premières lueurs du matin inondent l'étang de Bigoulia,
05:02l'une des sept réserves naturelles de l'île.
05:05Mais sous les eaux tranquilles vit un crabe bleu
05:08qui mange tous les poissons et détruit les filets des pêcheurs.
05:12D'habitude, ce sont six embarcations qui sillonnent l'étang.
05:15Aujourd'hui, Michel est tout seul.
05:18Ce crabe qui vient d'Amérique du Nord peut parcourir jusqu'à 15 km par jour
05:22et il n'a aucun prédateur.
05:25Alors les dégâts sont très nombreux.
05:28C'est un matériel qui n'est pas fait pour les crabes.
05:31Pour le moment, on n'a pas trouvé de solution.
05:34À part de les sortir de l'eau.
05:37Si on arrivait à la limite à les commercialiser,
05:40ce serait déjà quelque chose de gagné.
05:43Mais là, on n'a pas de marché.
05:46Pour aider les pêcheurs, l'Office de l'environnement de la Corse
05:49a dû investir 22 000 euros dans des filets plus résistants.
05:52Mais aussi, des puces électroniques ont été installées
05:55sur plusieurs crabes pour surveiller les populations
05:58et mieux les contrôler.
06:01C'est une espèce qui s'est manifestement très bien adaptée
06:04qui serait potentiellement aussi favorisée par le changement climatique
06:07et donc qui pose après souci une fois qu'elle est implantée
06:10évidemment sur l'ensemble de l'écosystème.
06:13Sa chair est déjà très prisée en Asie.
06:16Pourvu qu'il en soit de même sur l'île.
06:19Voilà, en métropole.
06:22C'est du dernier fabricant de pierres naturelles à aiguiser.
06:25On a Riege à l'insouci et le fier représentant
06:28d'un savoir-faire traditionnel.
06:31Couteaux, ciseaux, sécateurs ou encore faux.
06:34Ces pierres permettent d'aiguiser tout type de lame.
06:37Ecoutez ces quelques explications au micro de Manon van Overmeek,
06:40journaliste pour la Dépêche du Midi.
06:43C'est tout fait chez nous, alors je dirais de A à Z
06:46puisqu'on va à l'exploitation, on a un droit d'exploitation.
06:50On les coupe avec une première scie.
06:53C'est des scies avec disque diamant et on travaille toujours
06:56sous arrosage avec beaucoup d'eau pour ne pas abîmer la pierre.
06:59Et ça évite aussi de faire de la fumée, de la poussière.
07:02Et après, dans l'autre sens, elles seront refendues
07:05pour faire la finition, la pierre à dimension finale.
07:08Connaissez-vous la tendance rétrofit ?
07:11Il ne s'agit pas de musique ou de mode mais d'une pratique automobile.
07:14En clair, le rétrofit consiste à remplacer le moteur thermique
07:17d'une voiture par des batteries électriques.
07:20Une solution de plus en plus prisée en France
07:23avec la flambée des prix de l'essence.
07:26Une solution aussi qui pourrait s'imposer avec la transition énergétique.
07:29Un reportage en Bretagne de TBO, la chaîne du groupe Le Télégramme sur place.
07:35Cet utilitaire a plus de 10 ans et fonctionne sans bruit et pour cause.
07:38Il est électrique.
07:41Idem pour cette 504 coupée de 1970.
07:44Des véhicules thermiques anciens qui n'ont plus de moteur essence
07:47mais des batteries sous le capot.
07:50C'est le rétrofit.
07:53Le rétrofit avait été interdit depuis 1954 d'être faisable en France
07:56avec un accord constructeur qu'il fallait pour pouvoir changer une motorisation.
07:59Et c'est ce que nous avons cassé en créant la filière du rétrofit électrique
08:02et en créant une réglementation avec le ministère des Transports,
08:05de l'écologie et tous les services d'homologation.
08:08La société qui installe ces moteurs électriques fait un tour de France
08:11pour convaincre des bénéfices du rétrofit.
08:14Le rétrofit séduit cette famille prête à en faire une activité professionnelle.
08:19Ça permet d'éventuellement continuer à faire rouler des véhicules anciens
08:22qui ont des vieilles technologies
08:25et qui, à cause des nouveaux critères d'entrée en ville,
08:28n'ont plus le droit de rouler.
08:31Ça peut éventuellement éviter de les laisser prendre la poussière dans un entrepôt.
08:37Autre avantage du rétrofit, son coût par rapport à l'achat d'un véhicule neuf
08:40électrique, ce qui a séduit la banque partenaire du Tour.
08:44Le rétrofit présente le grand avantage d'être moins onéreux
08:47que l'achat d'un véhicule neuf, à peu près la moitié.
08:50Et donc ça permettra à des populations qui ont des moyens plus limités
08:53d'accéder à un transport propre
08:56avec une solution de financement adaptée.
09:01Selon l'ADEME, le rétrofit représente un marché français potentiel
09:04d'un milliard d'euros pour convertir 65 000 véhicules thermiques
09:08en véhicules électriques dans les cinq prochaines années.
09:14Voilà, et les voitures que vous allez voir désormais ne changeront sûrement pas
09:17de moteur tant elles sont précieuses pour leur propriétaire.
09:20Xavier Horry est un passionné des années 60
09:23et plus particulièrement des voitures de cette époque.
09:26Il en compte des dizaines dans son garage et la rédaction de TLC
09:29a eu la chance de s'y rendre pour une remontée dans le temps
09:32sans radar ni péage. Regardez ce reportage.
09:37En épicier, en agriculteur
09:40ou bien encore en adjudant-chef de la gendarmerie.
09:43Xavier Horry est peut-être bien le seul à pouvoir exercer
09:46tous ses métiers et en même temps.
09:49A 44 ans, ce fan des années 60 fait vivre tous ses personnages
09:52à travers sa passion, la collection de véhicules
09:55qui nous replongent dans les sixties.
09:58Dans son hangar à Ferney, Xavier Horry a entreposé tous ses véhicules.
10:01Près de 70 voitures y sont précieusement abritées.
10:04Dans sa collection, on est surpris d'abord
10:07par la dizaine de voitures de la gendarmerie.
10:10Bichonnées et repeintes pour certaines,
10:13le collectionneur aime jouer le gendarme de l'époque.
10:16C'est aussi un métier que j'aurais voulu faire.
10:19Là aussi, on se rattrape.
10:22On se rattrape avec les véhicules, on se rattrape avec l'ambiance.
10:25On se rattrape via une association qui s'appelle l'APTG
10:28pour laquelle on travaille un petit peu avec la gendarmerie
10:32S'il n'a pu endosser l'uniforme, aujourd'hui il s'est bien rattrapé.
10:354L, estafette bleue, Peugeot 305 et bien d'autres encore.
10:38Et le collectionneur ne lésigne pas sur les détails.
10:41Ce bureau recrée l'ambiance d'une brigade dans les années 60.
10:44Avec tout le matériel d'époque,
10:47que ce soit tant au niveau du matériel,
10:50machine à écrire, téléphonie, plans divers,
10:53que les manuels de gendarmerie, que les procédures.
10:56Les années 60, une époque qui fascine ce quadragénaire.
11:00Après avoir enfilé le costume de gendarme,
11:03il se met dans la peau d'un épicier.
11:06C'est à bord de cette estafette qu'il aurait tant aimé sillonner la campagne ligérienne.
11:09C'est la peau de l'épicier.
11:12L'épicier, puisque ce véhicule a 6300 km,
11:15il est équipé comme une épicerie d'époque,
11:18qui passait dans les villages en années 60.
11:21Il y a à peu près de quoi se nourrir, de quoi boire.
11:24Tracteur, mobilette, camion et même un corbillard
11:27Depuis 30 ans qu'il collectionne tous ses objets et engins qui roulent,
11:30Xavier Horry réalise quelque part un rêve d'enfant.
11:33Nostalgique des années yéyés,
11:36cette collection digne d'un musée amuse Xavier Horry.
11:39Aujourd'hui, il continue d'agrandir sa collection
11:42à un rythme beaucoup moins soutenu qu'à une époque.
11:45Mais son esprit grand enfant, lui,
11:48perdurera encore un bon moment.
11:52Sans transition dans ce journal,
11:55du karaté à 80 ans c'est possible.
11:58Un club de la Sarthe propose des cours aux seniors
12:01trois fois par semaine. Un moyen de rester en forme
12:04et de s'entraîner à l'occasion avec des cadeaux hors de la discipline.
12:07Un moyen aussi d'esquiver les idées reçues.
12:10Reportage d'Enzo Maubert pour LMTV Sarthe.
12:21Ne vous fiez pas à leur âge,
12:24ils ont beau avoir entre 60 et 90 ans,
12:27ce sont pour certains des karatékas expérimentés.
12:36Au dojo du club Samouraï 2000, au Mans,
12:39des séances sont spécialement réservées aux seniors,
12:42qu'ils soient ceintures noires ou débutants.
12:45Ce cours est fait pour toutes les personnes
12:48qui ont besoin d'aider,
12:51pas d'une attaque extérieure,
12:54mais plutôt de la maladie et de l'âge.
12:57Et l'âge n'a pas arrêté celui qu'on appelle Dédé.
13:00Plus de 40 ans de karaté à son compteur,
13:03et c'est pour lui un véritable remède.
13:06C'est comme la pomme le matin.
13:09Quand on dit je mange une pomme le matin,
13:12je vais moins souvent chez le médecin.
13:16Si le karaté fait travailler réflexes,
13:19concentration et mouvements,
13:22il permet aussi de créer du lien et de garder le moral.
13:25Ça permet d'éviter de s'enraciner, de s'encrouter.
13:28C'est très convivial.
13:31On se souhaite nos anniversaires,
13:34on est une petite bande d'amis.
13:37Des fois on fait participer nos épouses.
13:40C'est génial.
13:43C'est pas toujours facile.
13:46En 84 ans, on a déjà connu la maladie,
13:49l'hospitalisation.
13:52Mais ça aide à se relever à chaque fois.
13:55C'est ça qui est important pour moi.
13:58Bien plus qu'un sport de défense,
14:01fouler le tatami peut éviter non pas de vieillir,
14:04mais de devenir vieux.
14:07Un conseil de lecture maintenant dans ce JT,
14:10Antoine Senanc, nommé Croix de cendres.
14:13Son nouvel ouvrage mêle roman d'aventure,
14:16fresque historique et polar médiéval.
14:19Il nous emmène sur les routes de France pendant l'Inquisition,
14:22mais aussi sur les routes de la soie en Crimée
14:25pour découvrir les origines de la peste noire.
14:28Un roman idéal pour cet été sur les plages.
14:31Un reportage exclusif de Christophe Rigaud.
14:34Croix de cendres, le dernier roman d'Antoine Senanc,
14:37nous plonge en plein Moyen-Âge, le siècle des calamités,
14:40au temps de la peste noire et de l'Inquisition.
14:43C'est le siècle de la famine,
14:46d'un nouvel âge glaciaire qui fait que les loups sont dans les villes.
14:49C'est le siècle de la misère, de la guerre de Cent Ans.
14:52Et c'est surtout le grand siècle de la grande peste noire
14:55du XIVe siècle qui reste le plus grand cataclysme
14:58qui a touché toute l'humanité.
15:01C'est un siècle extrêmement obscur,
15:04mais il y a des lueurs.
15:07Et c'est ces lueurs que j'ai voulu faire développer dans le livre.
15:10Et ces lueurs sont des lueurs spirituelles,
15:13c'est-à-dire avec des grandes figures spirituelles,
15:16notamment celles de Maître Ecarte et de ces femmes merveilleuses
15:19qui étaient les béguines et qui ont un rôle à jouer important dans le livre.
15:22Vrai roman d'aventure et polar médiéval,
15:25Croix de cendres est aussi nourrie de la philosophie de Maître Ecarte,
15:28un des grands intellectuels du Moyen-Âge.
15:31Maître Ecarte prétendait
15:34que nous étions tous capables de Dieu,
15:37c'est-à-dire que l'homme était capable de devenir intégralement Dieu
15:40par adoption, ce qu'est Dieu par nature
15:43et qu'il n'y ait pas de différence finalement
15:46entre l'individu humain et la déité.
15:49Et évidemment, cette ambition énorme
15:52était assez mal digérée, si on peut dire, par l'Église catholique
15:55et c'est ce qui a expliqué son procès en Inquisition.
15:59Le roman nous amène aussi en Crimée,
16:02pendant le siège par les Mongols d'un comptoir génois
16:05d'où serait partie l'épidémie de peste noire.
16:08Un jour, lors de ce siège, la peste s'est allumée dans les rangs mongols
16:11et a commencé à décimer tous les guerriers mongols.
16:14Avant de s'en aller, le chef mongol a pris cette décision
16:17qui peut être considérée comme une des premières décisions de guerre bactériologique.
16:20Il a décidé de catapulter au-dessus des murs de Kaffa,
16:23qui était le comptoir génois,
16:26les cadavres de ces soldats infectés
16:29pour que les marins génois, en revenant chez eux,
16:32diffusent la peste dans l'Europe entière.
16:35Roman haletant, croix de cendre d'Antoine Senanc
16:38a fait partie de la liste du prix Goncourt
16:41et depuis a été traduit en neuf langues.
16:44Ils ont marqué le temps dit de la belle époque.
16:47Les anciens palaces de la ville d'Aix-les-Bains en Savoie
16:50sont devenus des résidences.
16:53Ainsi, ils ne recueillent plus de prestigieux clients.
16:56Mais leur splendeur n'en reste pas moins éblouissante
16:59et regorge de souvenirs de la haute société du début du XXe siècle.
17:02Visite guidée et historique menée par Victoria Lopez
17:05de la rédaction de Huit Monts Blancs.
17:09Il est considéré à son époque comme un novateur hardi.
17:12Alors que les grands hôtels sont situés en centre-ville,
17:15l'italien Godin Rossignoli fait construire à la fin du XIXe siècle
17:18un établissement luxueux sur les hauteurs d'Aix-les-Bains,
17:21le Splendide.
17:24On ne savait pas si ça allait marcher,
17:27si les gens allaient accepter de sortir de la ville aussi loin
17:30pour être à l'hôtel.
17:33Mais ça marchera très bien, très fort,
17:36à tel point qu'il agrandira.
17:39En 1906, il fera construire l'Excelsior.
17:42Il mourra deux ans plus tard.
17:45En 1908, c'est son fils, Louis Rossignoli,
17:48qui l'apprend d'ailleurs avec brio
17:51et qui fera construire en 1913-1914 le Royal.
17:54Les trois établissements, reliés à l'époque par une passerelle
17:57au-dessus de la route, accueillent tout au long de la Belle Époque
18:00une clientèle cosmopolite, friande de cure thermale.
18:03Les palaces attirent même des têtes couronnées,
18:06comme l'impératrice Sissi en 1895.
18:09Au départ, elle ne devait faire qu'une seule semaine de cure à Aix.
18:12Finalement, elle s'est tellement plu à Aix et au Splendide
18:15qu'elle a fait ses trois semaines, comme tout le monde.
18:18C'est toujours la prescription aujourd'hui.
18:21L'un de ses grands plaisirs, c'était prendre des bains de lait d'Anais
18:24dans sa baignoire du Splendide.
18:27On a également eu le roi Georges Ier de Grèce.
18:30Lui, c'est l'une des têtes couronnées les plus fidèles à Aix
18:33puisqu'il est venu chaque année quasiment entre 1889 et 1912.
18:36L'histoire dit aussi, est-ce que c'est vrai,
18:39mais en tout cas qu'un Maharaja ou un émir arabe
18:43avait donné comme consigne, avant d'arriver,
18:46vider les meubles, les décors.
18:49Quand ses serviteurs sont arrivés, ils ont monté les tentes
18:52dans les salons. Il était comme à la maison.
18:55Après cette période, les hôtels traversent les guerres sans dommage.
18:58Alors que la belle société délaisse peu à peu les villes d'eau,
19:01Splendide, Excelsior et Royal ferment leurs portes
19:04dans les années 60.
19:07Le mobilier est mis aux enchères et le bâtiment vendu en lot.
19:11Parmi les résidents d'aujourd'hui, Serge Sueur est un passionné
19:14de l'histoire des lieux. Il a créé une association
19:17pour conserver l'oeuvre de Rossignoli.
19:20J'ai commencé par acheter un premier petit appartement
19:23puis j'ai lorgné pour acheter celui d'à côté.
19:26Le problème de vivre dans ces palaces, c'est que ce sont
19:29d'anciennes chambres ou d'anciennes suites
19:32qui sont parfois souvent linéaires en longueur.
19:35Il faut arriver à reconstituer un appartement susceptible
19:38de recevoir les pièces à vivre, les autres pièces, etc.
19:41Avec son association, Serge Sueur se bat pour la restauration
19:44et la protection de ses établissements historiques.
19:47Il accueille chaque année le public dans le cadre
19:50des journées du patrimoine. Un patrimoine précieux
19:53et emblématique pour la cité thermale.
19:56Certains l'appellent l'incarnat, connu et reconnu
19:59pour ses qualités dans le monde entier.
20:02Le marbre rouge du Languedoc orne certains des plus beaux
20:05du monde. La basilique Saint-Pierre-de-Rome
20:08ou le château de Versailles en est composé.
20:11Ce marbre unique et précieux est extrait de la montagne noire
20:14de l'Aude, un site étonnant et titanesque dans lequel
20:17nous emmène Anne-Sophie Pellegri pour la rédaction
20:20de Via Occitanie. Regardez ce reportage.
20:35...
20:43L'exploitation du marbre, c'est aussi un combat
20:46de l'homme avec la nature, d'où il tire de quoi
20:49magnifier l'homme.
20:52...
21:02Nous sommes sur le plateau des Terralbes, sur le pied-mont Minervois
21:05de la montagne noire dans l'Aude.
21:08C'est d'ici que proviennent les marbres qui ornent
21:11le grand trianon à Versailles et la plupart des édifices religieux
21:14et maisons bourgeoises d'Occitanie.
21:17...
21:27Cette carrière est exploitée par la société Cirnos.
21:30Chaque année, Antonio et son équipe extraient
21:33de la roche 10 000 tonnes de marbre.
21:36Chaque bloc pèse à lui seul près de 800 tonnes.
21:39Un travail titanesque réalisé à l'aide d'une scie longue
21:42de 3 mètres permettant de désolidariser la roche du sol.
21:45...
21:58Une fourreuse perce la roche haute de 15 mètres
22:01afin d'y glisser un câble.
22:04Ce câble est composé de diamants qui permettent
22:07de découper la paroi. Il faut y ajouter de l'eau
22:10car sans eau, il est impossible de découper.
22:13On glisse le câble du haut de la paroi jusqu'en bas.
22:16On le tire jusqu'au milieu de la place.
22:19Ensuite, on met la machine en marche sur les rails.
22:22Tout doit être en place au bon alignement
22:25tiré par cette machine, c'est le câble
22:28qui tranche la roche. Le final est son détachement
22:31impressionnant.
22:34En 2020, une touriste a filmé la chute d'une plaque de marbre
22:37dont les blocs étaient destinés à la rénovation
22:40de la basilique Saint-Pierre de Rome.
22:43...
22:46On appelle cette pierre l'incarnat
22:49ou marbre rouge du languedoc.
22:52C'est l'incarnat le plus fastidieux et le plus connu en France.
22:55Grâce à la proximité du canal du Midi,
22:58l'incarnat s'exporta dans toute l'Europe.
23:01Très apprécié par Louis XIV et notamment l'église
23:04qui voyait dans la pierre la couleur rouge de la Passion du Christ
23:07associée au blanc, symbole de pureté.
23:10Mais il n'est pas le seul type de marbre
23:13que renferment les carrières de Cônes.
23:16Il y a le turcain, le gris, le cervelat.
23:19Parcourant les communes de Cônes, Ville-Neuve-Ephéline,
23:22sous chacune d'entre elles, c'est près de 400 m
23:25de couches de marbre qui reposent.
23:28Le résultat d'une histoire géologique
23:31qui débuta il y a plusieurs millions d'années
23:34lorsque la montagne noire n'était qu'un amas de récifs.
23:37Il y a 400 millions d'années, à l'emplacement où nous sommes ici,
23:40il y avait la mer, il y avait un océan.
23:43On a des sédiments carbonatés qui se déposent très lentement,
23:47c'est des coraux, des massifs de coraux comme en bordure actuellement
23:50la barrière de corail au large de l'Australie.
23:53Petit à petit, c'est fossile et ce matériau
23:56va se transformer en roche.
23:59C'est ce qu'on appelle la diagénaise.
24:02Et si vous voulez, ça va prendre du temps.
24:05Ensuite, la tectonique des plaques qui s'est mise en place
24:08il y a 300 millions d'années, ces sédiments vont être broyés,
24:11contournés, chahutés.
24:14Et disons qu'au bout du compte, on a le marbre.
24:21Si le marbre de Cône a été rendu accessible à l'homme,
24:24c'est grâce à l'érosion de la montagne qui mit au jour cet affleurement.
24:27La Garna est la seule carrière exploitée de Cône Minervois
24:30mais 23 carrières alentour, abandonnées quant à elle,
24:33sont le témoignage d'un savoir-faire qui remonte au néolithique.
24:36Comment travailler ? D'abord, la roche est inclinée naturellement.
24:40Et dans la roche, il y a des lits supplémentaires,
24:43des lits qui sont dus à la sédimentation.
24:46À certains moments de la sédimentation,
24:49du sable ou de l'argile ou un autre minéral
24:52s'est déposé et a provoqué
24:55une rupture de continuité entre les lits.
24:58Et c'est là, l'œil de notre carrière,
25:01c'est de trouver l'emplacement
25:04où taper pour décoller la roche.
25:07Vous voyez comme ça se décolle là ?
25:10À cet endroit-là, c'est d'une autre faille.
25:13Il suffit d'un coup de marteau ou de burin
25:16pour que la pierre se décolle.
25:19Derrière chaque trace, il y a un marteau, un burin,
25:22un geste gravé dans la pierre pour les siècles.
25:25Les marbrières de Cône Minervois sont en accès libre.
25:28Des visites sont organisées par l'association
25:31des marbrières de Cône Minervois.
25:34Les visites sont en accès libre.
25:37Des visites sont organisées par l'association
25:40des marbrières de Cône sur réservation
25:43auprès de l'Office de tourisme Grand Carcassonne
25:46antenne de Cône Minervois.
25:49...
26:00Voilà, c'était le Grand JT des territoires de l'été.
26:03Merci de nous avoir suivis.
26:06On se retrouve très vite pour une nouvelle édition d'été.
26:09Au revoir à tous.
26:12...