Avec les PPAM, un parfum de diversification pour répartir les risques

  • il y a 2 mois
Reportage dans le Gâtinais

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Transcript
00:00Je m'appelle Thomas Palfrois, je suis producteur de lavandins et membre du groupement MiniPAM,
00:07qui est un groupement de 28 agriculteurs, producteurs de plantes aromatiques autour de Mini La Forêt,
00:12destinées aux huiles essentielles.
00:18Dans notre parc naturel, on a la chance d'avoir des terres qui sont très adaptées aux cultures de ces plantes aromatiques,
00:24avec des terrains superficiels, des terres hétérogènes, qui nous permettent aussi d'adapter les typologies de plantes aux typologies de sols,
00:32et ça nous permet d'avoir une réponse très bonne de ces plantes,
00:37parce qu'il faut savoir qu'à Mini La Forêt, il y a vraiment un historique de culture de plantes médicinales,
00:43et donc on essaye aussi de retrouver toute cette adaptation qu'avaient les anciens producteurs aux terroirs locaux.
00:52Notre groupe est né en 2017 à l'initiative d'une association miacoise qui s'appelle donc la DEPAM,
00:59l'Association de Développement des Plantes Aromatiques à Mini La Forêt,
01:02qui regroupe les acteurs locaux des plantes aromatiques.
01:06On a les industriels, les laboratoires, le Conservatoire National des Plantes Aromatiques de France,
01:15et donc ces acteurs-là, accompagnés aussi par toute l'administration locale, les horticulteurs aussi d'Île-de-France,
01:23toute cette association a voulu d'abord relancer la production d'huile essentielle autour de Mini La Forêt,
01:30et donc c'est suite à diverses études, qui ont été notamment menées par le Conservatoire des Plantes,
01:35qu'il a été mis en avant des opportunités pour se développer,
01:39et donc nous en tant que producteurs, on a d'abord mis en place des essais,
01:44et donc très vite on a augmenté les surfaces de nos plantes.
01:51Les plantes aromatiques nous permettent de diversifier nos cultures,
01:55on est tous en gros des exploitations typiques du secteur, avec des betteraves, des céréales, du colza.
02:02Certains produisaient déjà des plantes aromatiques pour l'usine locale d'Arégal,
02:07qui produit des plantes aromatiques surgelées.
02:09On avait donc dans notre groupe aussi des agriculteurs qui connaissaient déjà ce que c'est que la culture des plantes aromatiques,
02:16il faut savoir que ce sont des plantes pérennes, donc une technique un petit peu différente de ce qu'on peut avoir dans nos plantes annuelles,
02:22et donc ces plantes aromatiques-là nous permettent d'avoir une diversification du risque sur nos exploitations,
02:28avec un marché totalement différent de ce qu'on a pu avoir l'habitude de connaître.
02:38Le défi pour ces plantes-là, c'est que ce sont des plantes compliquées à commercialiser,
02:44on a un marché qui est plutôt opaque, on va dire, qui est très différent de celui qu'on a l'habitude de côtoyer avec les céréales,
02:51et donc on a besoin d'avoir des produits qui sont reconnus, des produits constants, des volumes constants, etc.
02:59Et tout ça, c'est vrai que ça a été quelque chose de compliqué au départ à appréhender,
03:06mais aujourd'hui on a la chance d'avoir des partenaires, acheteurs qui sont présents, qui nous suivent,
03:12on est reconnus aussi sur plusieurs essences qu'on peut produire,
03:17donc on a beaucoup d'acheteurs qui nous appellent pour savoir où en sont nos récoltes, connaître notre qualité, etc.
03:24Donc du coup, on peut dire qu'aujourd'hui on commence à comprendre ce marché commercial compliqué,
03:31il y a plein de nuances en fonction des essences, et donc ça reste quand même le plus gros défi aujourd'hui de pouvoir s'adapter à la demande.
03:43La production, ce sont des cultures pérennes, donc comme je le disais tout à l'heure,
03:47c'est vrai qu'il faut s'adapter à un type de production qui est nouveau pour nous,
03:52raisonner différemment la production, on a des coûts d'implantation qui sont très importants,
03:57puis après on a des plantes qui vont rester dans le champ entre 5 et 15 ans en fonction des essences,
04:02et donc pendant ces années il va surtout falloir gérer le désherbage,
04:06c'est quelque chose de compliqué, en tout cas de nouveau, avec des techniques nouvelles par rapport à ce qu'on avait l'habitude de faire,
04:13et donc on a quand même la chance d'avoir un groupe de producteurs, avec des producteurs tous éloignés,
04:20enfin éloignés, en tout cas répartis sur un terroir avec différentes typologies de sol,
04:27on peut donc échanger entre nous et ça nous permet de mieux avancer pour comprendre les problématiques qu'on a,
04:33et surtout aussi mieux échanger pour comprendre les défis qu'on peut avoir dans nos parcelles.
04:38Le groupe est très important pour pouvoir évoluer ensemble,
04:42comprendre, retrouver différentes problématiques, retrouver même une même problématique chez plusieurs producteurs,
04:48et du coup en parler, savoir les différentes techniques que chacun a mis en oeuvre,
04:52et on évolue vraiment beaucoup plus vite que si on était parti seul dans cette aventure.
04:57Le groupe commercialisait les huiles à des grossistes, à des laboratoires, à différentes typologies de clients,
05:04et on commercialise depuis l'année dernière nos huiles aussi en direct, dans des flacons,
05:11et on a le projet de développer notre gamme, de développer notre offre aussi,
05:15et donc on s'est mis en contact avec le groupe,
05:20et on se lance aussi dans un nouveau métier, et tout le groupe est très impliqué là-dedans,
05:25donc voilà, c'est encore une nouvelle aventure pour le groupe là-dedans.

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