Avec Jean-Claude Beaujour, avocat et président du Forum Transatlantique
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00:00Mais d'abord Sud Radio, c'est à la une, l'image restera dans l'histoire, Donald Trump, la joue en sang, le point levé, c'était samedi, en plein meeting, un tireur venait de tenter d'assassiner l'ancien président américain, candidat à la Maison Blanche, bonjour Jean-Claude Beaujour.
00:18Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, vous êtes avocat, président du forum transatlantique.
00:23Difficile, il faut le dire encore ce matin, de se rendre compte de la portée de cet événement, Jean-Claude Beaujour, mais c'est un véritable, en tout cas, séisme politique avec sans doute de nombreuses conséquences politiques.
00:34Alors tout d'abord c'est vrai que c'est difficile parce que finalement, la dernière fois qu'il y avait eu une tentative d'assassinat contre une personnalité américaine de premier plan, c'était Ronald Reagan, c'était en 1941, et depuis les mesures de sécurité autour des personnalités avaient été augmentées.
00:52Vous savez, ça n'est pas très facile d'approcher un président, une personnalité de ce niveau, et bien on croyait impossible, et bien c'est arrivé, Dieu merci, le président n'a pas été tué, il n'a été qu'un peu blessé, et c'est ce qu'on peut retenir.
01:08Vous avez parlé de la sécurité autour des présidents, des anciens présidents, clairement on a eu une faille là, c'est quand même incroyable ce qu'il s'est passé, ce tireur il a été signalé par des participants à ce meeting, et puis il était sur un toit, on était à moins de 250 mètres de la scène où était Donald Trump.
01:25Oui, selon les premiers éléments du dossier, il était à 150 mètres, et finalement la balle est passée très très proche du président, effectivement, alors la question se pose ici, c'est-à-dire aux Etats-Unis, la première chose qu'on fait c'est des services de sécurité, le président Biden a parlé hier soir d'une réunion qu'il a eue,
01:51en insistant bien sur le fait que des services du FBI, des services de sécurité, devront rendre compte, en tout cas devront donner des explications, parce que la question se pose non seulement pour s'y poser pour M. Trump, mais la question se pose aussi pour les autres personnalités, je pense au président actuel, au vice-président, un certain nombre de personnes internes.
02:13Enfin, la dernière chose, c'est que, vous savez, ça refait surgir la question de la violence politique aux Etats-Unis, il y a eu pas moins de quatre ou six présidents tués, et puis on a en tête, je viens de citer Ronald Reagan, mais deux frères Kennedy, on a en tête Martin Luther King, etc. Donc c'est vrai que le sujet est posé, et ça fait débat aujourd'hui aux Etats-Unis.
02:41Avec la nécessité de protéger davantage ces candidats à la présidentielle qui aura lieu le 5 novembre prochain, est-ce qu'elle peut avoir des conséquences politiques, cette tentative d'assassinat de Donald Trump ?
02:54Alors ça traduit, tout d'abord, ce fait traduit aussi une très forte polarisation de la société américaine, qui n'explique jamais, mais qu'on a aussi en France une très très forte polarisation, où les gens ne se voient plus entre concitoyens, mais comme des amis.
03:09Moi, il me souvient, très jeune, j'avais des amis qui pouvaient être républicains et démocrates, et bien on pouvait être tous ensemble. Aujourd'hui, vous allez voir vos amis, ils sont soit démocrates, soit républicains, mais vous ne trouverez jamais deux personnes ensemble, démocrates et républicains, en situation de discuter ou d'échanger.
03:25Est-ce que ça peut avoir des conséquences ? Il est encore trop tôt pour le dire. Une chose est certaine, c'est que vous avez parlé de l'image qui a été très forte. Il est certain que Donald Trump aura un coup de pouce dans sa côte de popularité, d'autant que s'ouvre à Milwaukee la convention républicaine, donc il va en profiter.
03:48Il y a quand même un vocabulaire qui est très favorable. Vous savez que beaucoup de républicains disent que c'est parce qu'il y a une chasse aux sorcières de la part des démocrates que ça s'est produit, etc. Donc il risque d'y avoir un petit regain de popularité, une accélération de sa popularité dans la première semaine.
04:05Après, il faudra voir. Nous sommes qu'au début de la campagne. Nous sommes qu'en juillet. L'élection, c'est le 5 novembre. Il y a encore quatre mois d'une campagne. Beaucoup de choses peuvent se passer. Donc il ne faut pas, comme on a pu entendre, ça y est, c'est plié. Donald Trump est réélu, etc. Je trouve que c'est allé vite en besogne.
04:26Je pense qu'il faut, un, attendre. D'ici une petite semaine, on verra quels sont les sondages avec la conséquence de cet événement tant que tel. Et deux, on est encore juste en début de campagne. Il faut être prudent sur les conséquences.
04:43Vous l'avez dit, Jean-Claude Beaujour, Donald Trump qui a déjà repris sa campagne. Il est donc à Milwaukee pour la convention des républicains. La politique a vite repris ses droits. Ça vous étonne ou pas ça ?
04:55À la fois, non. Compte tenu de la personnalité de Donald Trump, c'est quand même quelqu'un d'assez particulier, d'extrêmement combatif, de très disruptif.
05:06Si vous imaginez qu'il venait de subir un attentat, les services de sécurité étaient en train de le protéger. Et lui, sa première action, il dit deux choses. La première, c'est qu'il demande ses chaussures.
05:19Imaginez, on vient de tenter de vous tuer et vous dites, attendez, ma chose, ma chose. La deuxième chose, c'est qu'il dit, wait, wait, et puis il en profite.
05:27Mais alors même qu'il vient de vivre quelque chose d'incroyable, il en profite parce qu'il se rend bien compte. Il demande d'attendre. Il crie fight, fight, fight. Il a le poing levé.
05:39Donc il a le temps, consciemment, il a le temps de se dire, voilà, je vais faire ça et ça, ça va être mon avantage.
05:47Donc ça veut dire qu'à ce moment-là, déjà, à peine cette tentative d'assassinat, il a subi. C'est-à-dire qu'à ce moment-là, déjà, il pense à la politique, à l'intérêt qu'il peut avoir finalement de cette tentative d'assassinat ?
06:00Comment voulez-vous avoir une réaction ? Imaginez, si vous, vous veniez, si on venait tenter de vous assassiner, je crois que chacun d'entre nous, on serait abasourmis, sous le coup d'émotion, la peur, le choc, etc.
06:14Lui, il a encore le réflexe de lever le poing. C'est un animal, à la fois politique, mais c'est aussi une personnalité des médias. C'est aussi un homme de médias.
06:23Donc c'est en toutes circonstances qu'il y profite en termes de communication. Donc ça, c'est son côté théâtre, c'est son côté combattant, il a son côté putain.
06:37Oui, c'est incroyable, mais c'est comme ça, il faut le lui. Après, attention, ça ne veut pas dire que ce seul point levé, cette image, fera que l'élection aura basculé. Je ne le pense pas. Je pense qu'il y a quelque chose, c'est multifacteur.
06:55Un dernier mot rapidement, on va sans doute voir et s'aimer les théories du complot, ça fait partie du jeu, entre guillemets, si on peut parler de jeu, aux Etats-Unis ?
07:05Oui, mais ça fait partie de la règle aux Etats-Unis, mais ça le serait en France aussi. Dès hier soir, je me trouvais avec un certain nombre d'amis, avec lesquels on avait un échange samedi soir vers 18h15, 18h30.
07:28Non loin de la Maison-Blanche d'ailleurs, où lorsque ça s'est produit, certaines personnes dans un groupe parallèle disaient déjà, ils l'ont eu, ça c'est un coup des Républicains, etc.
07:43De la même façon que certains vont jusqu'à dire qu'il a organisé cela pour pouvoir se mettre en scène, etc. Donc oui, vous savez, dans la mesure où une enquête de police est longue dans ce type de situation, entre temps, et donc par définition, vous ne répondez pas à des questions précises, et donc il y a un trou dans la raquette et certaines personnes vont passer par ce trou de la raquette.
08:11Merci beaucoup d'avoir été avec nous Jean-Claude, bonjour, je rappelle l'invocat président du Forum Transatlantique, merci surtout pour votre analyse.