Donald Trump évoque la possibilité que l'Ukraine puisse "un jour être russe"

Sud Radio

il y a 11 heures

Avec Cynthia et Julien

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00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:04— Merci d'être avec nous. Vous réagissez évidemment sur l'antenne de Sud Radio comme vous le faites tous les matins, 0826-300-300.

00:11C'est Cynthia qui est là avec nous à Narbonne. Cynthia qui réagit à ce que disait tout à l'heure Robert Ménard à propos de l'Ukraine et de Donald Trump.

00:21Bonjour, Cynthia. — Bonjour. — Bonjour. Merci d'être avec nous. Cynthia, que voulez-vous dire ce matin ?

00:28— Ce que je veux dire, c'est que je pense que Donald Trump, lui, a une vision assez juste de ce qui pourrait se passer.

00:36Il n'est pas dans l'émotion. Et il voit les choses peut-être plus loin. C'est-à-dire que le fait que... Quand il dit que l'Ukraine

00:44devrait devenir un territoire russe, pourquoi pas ? De toute façon, un jour, il faudra que ce conflit s'arrête.

00:50Et peut-être que ce sera la seule solution pour qu'il s'arrête. — Vous pensez que c'est bien, un pays envahi, un autre pays ?

00:56Un pays indépendant, hein. Un pays envahi, un autre pays s'installe. Et finalement, on lui laisse le pays, quoi. C'est facile.

01:05C'est-à-dire que nous, par exemple, on est envahi, on dit rien et on laisse faire les choses. Les Ukrainiens se battent pour leur territoire.

01:12Mais ça ne vous gêne pas, ça, Cynthia ? — Bon, c'est pas ça. C'est que je pense que le conflit, déjà, à l'origine, il était interne.

01:18Et on ne pouvait pas laisser... Parce qu'à l'origine, toute la population russe d'Ukraine a été tuée par le gouvernement ukrainien.

01:28Donc je pense qu'on ne peut pas laisser ça faire non plus. — Non, non, non. Vous pouvez pas dire que toute la population russe d'Ukraine

01:32a été tuée par le gouvernement ukrainien. Vous pouvez pas dire ça. — Bah c'est ce qui s'est passé. — Non. Faux, dit Cynthia, faux.

01:37Il y a eu des combats. Il y a eu des rivalités. Il y a eu entre les indépendants... Mais oui, dans le Donbass...

01:43— D'abord, le Donbass n'est pas toute l'Ukraine, Cynthia. Le Donbass n'est pas toute l'Ukraine. Vous en conviendrez.

01:48— Je dis que c'est la population russe d'Ukraine qui était essentiellement dans le Donbass et en Crimée qui s'est fait massacrer.

01:55— Non. Je peux pas vous laisser dire ça, parce que ce n'est pas vrai. Il y a eu des combats, des affrontements dans le Donbass.

02:00On est totalement d'accord, Cynthia. Mais des deux côtés, il y a eu des affrontements. Et des deux côtés, il y a eu effectivement

02:08des morts à la fois ukrainiens pro-russes et ukrainiens anti-russes. Voilà la réalité, Cynthia. Bon, après, ça, c'est une chose.

02:19Ensuite, les troupes russes sont entrées en Ukraine. Vous dites ce matin qu'il faut que l'Ukraine, finalement, revienne à la Russie.

02:25C'est ce que vous dites. — Ça permettrait d'arrêter ce conflit, je pense, s'ils pouvaient trouver une solution comme ça.

02:31— Donc c'est facile. Tant qu'un pays envahit un autre pays, et puis on arrête le conflit, quoi.

02:38— Aujourd'hui, de toute façon, qu'est-ce qui se passe en Israël ? — C'est-à-dire ?

02:44— C'est-à-dire qu'ils se sont installés en Israël. Ils ont commencé à parer à Gaza et à éliminer les Gazaouis.

02:56Qu'est-ce qu'il voulait qu'on fasse aujourd'hui ? — C'est-à-dire qu'on envoie les Gazaouis n'importe où et on s'installe. C'est cela ?

03:05— C'est ce qu'ils sont en train de faire dans tous les cas. — Ça ne vous gêne pas non plus, Cynthia. Ça ne vous gêne pas.

03:11— J'ai pas dit que ça ne me gêne pas. J'ai dit simplement que pour que les massacres s'arrêtent, il va falloir trouver des solutions.

03:18— Donc la solution, c'est de laisser l'envahisseur s'installer ? — Si l'envahisseur, comme vous dites, quand il s'installe,

03:26il peut faire en sorte d'arrêter de tuer les gens, ce sera peut-être bien. — Bon. Bon. Cynthia, c'est une position qui est la vôtre,

03:37que je respecte, parce qu'ici, je respecte toutes les positions. On peut ne pas être d'accord, mais on doit se respecter,

03:44quoi qu'il arrive. Merci beaucoup, Cynthia, dans tous les cas. — Avec plaisir. — Mais vraiment merci. Julien est à Juvisy-sur-Orge.

03:52On change complètement de région. Bonjour, Julien. — Bonjour, Jean-Jacques. — Bonjour. Que vouliez-vous dire, Julien,

03:57à propos de Trump et des décisions commerciales de Trump ? Ménard disait tout à l'heure que c'est un épicier, Trump.

04:06Il pense aux intérêts des États-Unis, à ses propres intérêts. Julien, que pensez-vous de ses droits de douane sur l'acier

04:13et l'aluminium, 25% ? — Je pense qu'en fait, globalement, il va faire un saut de sirène dans le pied, parce que c'est pas

04:21le seul producteur d'acier et d'aluminium au monde. Ce qui va se passer, c'est que l'échiquier va se rebattre. Les gens vont s'orienter

04:28vers d'autres points et puis vers d'autres vendeurs, d'autres unions. Enfin ils vont lever d'autres accords commerciaux qui se font.

04:37Et c'est Trump qui sera perdant au final. C'est un peu le problème de la loi du marché. — On sait que ces mesures risquent de se retourner contre lui.

04:44— Je pense forcément, oui. De toute façon, le monde... Globalement, comme le disait Cynthia juste avant, le monde est en train de revoir

04:50un petit peu la doctrine américaine, la « Pax Americana », « Pax », avec une lime, bien sûr. Et effectivement, quand elle dit...

04:58Moi, je comprends ce qu'elle disait quand elle parlait que c'est pas les Russes qui ont envahi l'Ukraine. Faut savoir quand même

05:06qu'avant que les Russes interviennent et fassent la guerre, il y avait 12 bases militaires secrètes de la CIA en Ukraine.

05:12Si ça, c'est pas une façon d'envahir un pays, si ça, c'est pas une façon de... — Oui. Les bases secrètes de la CIA, il faudra encore...

05:19Oui, Julien, nous verrons bien. Et c'est pas prouvé, d'ailleurs, pour tout vous dire, Julien. — Ça a été reconnu pleinement, ouvertement

05:27par les Américains eux-mêmes. C'est parti dans le plus gros des journaux américains. On peut pas dire que c'est du complexe, là.

05:34— Mais qu'il y ait des bases en Ukraine, il y a aussi des bases russes en Russie. Je comprends pas très bien, Julien. C'est pas une raison.

05:41— Là, on parle des Américains en Ukraine et on parle des Russes en Russie. Je suis tout à fait d'accord qu'il y ait des Russes en Russie,

05:46c'est normal. Il y a des Français en France, c'est normal. Il y a des Américains en Amérique, c'est normal. Mais il y a des Américains en Ukraine

05:51à 300 000 kilomètres... Enfin à 30 milliers de kilomètres de chez eux. Non, ils sont pas en train de défendre la frontière.

05:57— Vous pensez que c'est pour ça que les Russes ont envoyé l'Ukraine ? Vous pensez que c'est pour ça ? — Bien sûr. C'est de la provocation.

06:01Quand il y a une situation irréversible qui entraîne une guerre, ce qu'il faut accuser, ce n'est pas celui qui se défend.

06:09C'est celui qui a entraîné cette situation irréversible. C'est là, le problème. — Donc les responsables, ce sont les Américains, quoi.

06:14— Mais bien sûr. Depuis toujours, de toutes les guerres de tous les pays du monde, c'est les Américains. Il faut savoir que les seuls

06:20qui ont mis une bombe atomique sur Terre, c'est les Américains. Et moi, je trouve ça... Il y a les lubriques qui se mettent en place

06:25pour enfin avoir une réponse à cette hégémonie toute puissante. — Mais pardon, mais Donald Trump veut accélérer cette hégémonie,

06:35cette toute puissance. — Non, non, non. Et Donald Trump, en ce moment, est en train de ralentir cette hégémonie, cette toute puissance,

06:41parce qu'en fait, la différence qui est entre Trump et tous les autres présidents politiques, c'est que des autres présidents,

06:46c'était des politiciens, des gens qui ont été formés et éduqués dans l'optique d'être cette fameuse surpuissance, cette toute puissance.

06:52Trump, lui, c'est un businessman. Le mec, il a appris à faire du business to business. Lui, ce qu'il cherche, c'est le fifty-fifty.

06:58C'est-à-dire que ça soit gagnant-gagnant. Il veut pas perdre, mais il veut aussi que ça lui rapporte quelque chose.

07:03Et c'est comme ça qu'a toujours fonctionné Trump. Et il sait pas fonctionner autrement. Et c'est pour ça qu'il est disruptif avec tout ce qui a été fait

07:11jusqu'à maintenant, parce que ce qui a été fait maintenant, les représentants américains, ceux qui sont élus, sont pas ceux qui prennent les décisions.

07:17Ça se sèche dessus toujours. Enfin c'est pas une nouveauté quand on parle de pouvoir noir. Enfin je sais plus comment on appelait ça.

07:29— Bon, c'est bon. Bon, Julien, vous défendez votre point de vue. Là encore, j'en suis très heureux. Chacun a son avis sur la question.

07:38Merci dans tous les cas d'être venu nous témoigner ce matin sur Sud Radio. Il est 8 h et j'ai déjà du retard.

07:46Donc on va revenir sur les déclarations de Donald Trump à propos de l'Ukraine. On va revenir sur évidemment l'enquête sur la mort de la petite Louise

07:56dans un instant avec Laurie Leclerc. En attendant, la météo.