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Avec Jean-Éric Branaa, Maître de conférence à l’Université Paris Assas et spécialiste de la politique américaine

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2025-01-20##

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00:00Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:03— Merci d'être avec nous Jean-Éric Brana. Et notre invité, maître de conférences à l'Université Paris-Assas, spécialiste de la politique américaine, Jean-Éric Brana, bonjour.
00:12— Bonjour. — Bonjour. Jean-Éric, le Trump de 2017 comparé au Trump de 2025, quelle différence ?
00:23— Eh bien écoutez, la différence, c'est que Donald Trump se présente cette fois-ci comme le gardien des valeurs...
00:28...obtient une posture encore plus... que lors de son premier mandat. Et son discours est...
00:34...par une opinion claire aux avancées... — Bien. Jean-Éric, on a un problème de liaison, on va vous rappeler, parce que ça coupe.
00:42Donc oui, il faut absolument préserver le bien-être, le bien-être de nos auditrices et de nos auditeurs.
00:50— Jean-Éric, je pense que ça va aller mieux, là. Vous êtes là, Jean-Éric. — Très bien. J'espère aussi.
00:56— Bon. Oui, oui, ça va mieux, ça va mieux. Je sens que ça va mieux. 2025-2017, vous disiez Trump est bien différent.
01:05— Oui. Je disais qu'en fait, il est devenu très conservateur dans le sens républicain du terme. Les valeurs traditionnelles sont importantes désormais.
01:14Cette posture qu'il veut adopter, protéger ces valeurs-là, et puis une opposition aux avancées progressistes qu'il a promis de supprimer
01:25avec des mesures drastiques, ça, c'est la vraie différence. Pour le reste, c'est le même. — C'est le même. Pour le reste, c'est le même
01:31avec cette volonté accompagnée de Musk et d'autres, cette volonté de déréguler, de tout déréguler, déréguler les lois du commerce international,
01:42déréguler la diplomatie internationale, enfin etc., etc. — Et c'est bien ce que je disais. C'est le même. C'est bien ce qu'on avait en 2017.
01:52Souvenez-vous. Il expliquait que pour chaque nouvelle loi qui allait être arrivée, il fallait en supprimer 3. Donc on est toujours dans la même idée
02:00avec en particulier sur l'environnement, qui est clairement visé, puisque l'environnement, pour lui, empêche l'industrie de fonctionner,
02:10et en particulier l'industrie et le forage. Et c'est bien ce qu'il va viser en premier avec ces premiers décrets qui seront édités dès cet après-midi.
02:19— Voilà. Aux États-Unis, on va forer, forer et encore forer pour chercher du pétrole et du gaz. L'immigration, là encore, ça fera partie des premières décisions
02:30prises par Donald Trump. Il va expulser sur de longs mois – parce que ça va durer un certain temps – il va expulser des centaines de milliers d'immigrés clandestins.
02:44— Oui. Pendant la campagne, l'idée, c'était de tous les renvoyer, donc entre 11 et 13 millions. Aujourd'hui, bien entendu, la réalité de la politique
02:53le rattrape. Donc ça sera beaucoup plus limité. Mais il promet et il va promettre cet après-midi de commencer par ceux qui ont été condamnés, qui ont commis des crimes
03:04ou des délits aux États-Unis. Cela devrait être renvoyé très rapidement, en tout cas dans les décrets qu'il va émettre. Et puis il va s'attaquer à son mur à nouveau
03:14qu'il avait promis de construire en 2015-2016, qui n'a jamais été terminé, et dont il va ordonner la poursuite de la construction à partir d'aujourd'hui.
03:24— Alors sur le terrain économique, là, c'est clair. Il va imposer des droits de douane à la Chine et à l'Europe, entre autres.
03:34— Alors l'Europe n'est pas encore citée dans les droits de douane. Pour l'instant, c'est plus du fantasme ou de la peur que nous avons,
03:41puisque Donald Trump a réussi à insuffler cette peur. On a bien sûr l'exemple du premier mandat dans lequel il s'est attaqué à l'Europe et en particulier à la France,
03:51à l'industrie du luxe, à l'automobile pour l'Allemagne, au vin et au fromage français. Ça, c'est donc assez problématique. Pour la Chine, effectivement,
04:01les droits de douane sont promis dès aujourd'hui, mais également au Canada, pour lequel il a toujours un vieux différent qu'il n'a pas réglé avec l'ALENA,
04:12le traité de l'ALENA, qu'il avait pourtant renégocié la première fois. — Bien. Jean-Richard Branad, sur le terrain diplomatique,
04:19on a vu qu'il avait participé à l'accord de cesser le feu au Proche-Orient, participait d'ailleurs... Les deux administrations ont travaillé de concert.
04:30Administration Biden et les proches de Donald Trump. En ce qui concerne l'Ukraine, il nous avait dit qu'il allait régler ça en 24 heures.
04:36Mais là, ça va prendre beaucoup plus de temps. — Oui. Ça fait déjà quelques semaines qu'il nous dit que ça va prendre plus de temps.
04:42Alors pour l'instant, ils en sont à 6 mois. Ce sont les intentions. Bien entendu, il n'y a pas de lisibilité. Il faudrait qu'il ait l'accord des Européens
04:53qui sont ses alliés dans cette histoire, surtout des Ukrainiens qui sont les premiers concernés, et bien entendu des Russes.
04:59Pour l'instant, on est dans le flou total vis-à-vis de l'Ukraine. Même son plan n'est pas très clair. Donc on va suivre ça de très près dans les semaines qui viennent.
05:08— Bien. Merci beaucoup, Jean-Éric. On aura l'occasion de se retrouver. Je rappelle, maître de conférences à Paris, à ça, spécialiste de la politique américaine.
05:15Trump vous fait réagir. Je le sais. 0826-300-300. Vous êtes nombreux à nous appeler au standard. N'hésitez pas. Que craindre ? Qu'espérer, pour certains, de Donald Trump ?
05:28Eh bien vous nous dites 0826-300-300.

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