• il y a 4 mois
C’est une annonce décisive pour l’écosystème français de l’IA ! Le laboratoire de recherche cofondé par Xavier Niel dévoilait il y a quelques jours Moshi, une IA conversationnelle inédite. Capable de reconnaître les émotions, elle fait preuve d’une réactivité saisissante. Retour sur la genèse du projet dans le grand débrief de SMART TECH.

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00:00Mes débatteurs aujourd'hui dans Le Débrief s'appellent Margarita Zlakova, bonjour, vous êtes une experte en publicité en ligne, responsable d'Atta chez Weborama, bienvenue dans ce Débrief de Smartec, c'est votre premier.
00:18C'est mon premier, merci beaucoup. Et nous c'est notre dernier de cette saison. Ça tombe bien.
00:23Avec nous également l'économiste Julien Pillot, consultant enseignant-chercheur à l'INSEC. Julien, bienvenue à nouveau.
00:29Bonjour.
00:30Et l'avocat Maître Asse, Gérard Asse, qui est également co-président de l'association Les Jurisnotes, qu'on salue en même temps.
00:37Alors on va commencer avec cette actualité dans le domaine de l'intelligence artificielle, les IA génératives, tout le monde y va de ces démonstrations.
00:44OpenAI a montré quelque chose d'assez spectaculaire, mais enfin on n'a pas bien vu exactement ce qui était réaliste, ce qui relevait de la pure démonstration.
00:53En revanche, quelque chose de très concret a été dévoilé à Paris, c'était il n'y a pas très longtemps. C'est une IA générative dans le domaine de l'audio, elle s'appelle Moshi.
01:02On était sur place et on vous propose de regarder une démo, justement.
01:06Comment ça va, Capitaine ?
01:08C'est juste un autre jour à Seamate. Nous sommes en route pour notre prochaine tournée.
01:13J'ai une question concernant la physique de la quantité. Est-ce que vous en êtes au courant ?
01:16Oui. La physique de la quantité est l'étude des particules et des forces les plus fondamentales de l'Univers.
01:22Et comment est-ce que c'est réel pour un pirate ?
01:24C'est très réel. La physique de la quantité nous aide à comprendre les mystères du microcosme, ce qui peut conduire à de nouvelles inventions et découvertes.
01:32Donc même en tant que pirate, vous êtes intéressé par la science ?
01:35Oui, je suis. Il y a tellement de choses que nous ne connaissons pas encore de l'Univers. Je suis excitée de découvrir plus sur ce sujet.
01:42C'est incroyable. Merci beaucoup, Moshi. Bonne aventure sur votre bateau.
01:48Au revoir.
02:13J'allais dire réfléchir. En tout cas, d'analyser ce qu'on lui dit en même temps qu'elle commence à préparer sa réponse.
02:19C'est-à-dire qu'il n'y a pas du tout de temps d'arrêt. On l'a même trouvé d'ailleurs un peu rapide à chaque fois dans ses manières de réagir.
02:25En tout cas, elle n'attend pas d'avoir vérifié si on a bien tout demandé, si notre requête est tout à fait complète.
02:31Elle est hyper réactive. Donc il y a un traitement qui se fait en simultané. C'est la plus rapide aujourd'hui sur le marché de ce qu'on sait.
02:38Et puis c'est français. Le code va être ouvert, mis à disposition de tous. Donc c'est open source.
02:44C'est un autre modèle d'IA génératif qui arrive comme ça par la voie d'un laboratoire français.
02:50Par la voie peut-être d'une promesse de gagner des parts de marché en Europe sur ce marché qui semble aujourd'hui très porteur.
03:01Quel est votre regard là-dessus ?
03:05D'abord, c'est très intéressant. C'est une société française qui fait un développement en six mois.
03:12Et ce qui est véritablement intéressant, c'est qu'elle a changé les règles de codage puisqu'on n'est pas dans du texte au speech.
03:19On est dans du flux, de l'audio flux. Et ce qui est vraiment intéressant, c'est que l'application...
03:24Elle ne passe pas par le texte. C'est important. Elle traite de l'audio uniquement.
03:28Donc il y a une véritable innovation. Et ensuite ce qui est intéressant, même si elle parle beaucoup,
03:34c'est qu'elle écoute, elle parle et elle peut donc penser parce qu'elle va très vite.
03:40Et donc là, il y a quelque chose qui est assez remarquable.
03:43Je ne sais pas si on peut dire penser.
03:45Penser en logique probabilistique.
03:49Et surtout, elle analyse le contexte. Ça, c'est très intéressant parce qu'en fait, elle ne se contente pas de répondre à une requête.
03:55Elle a analysé tout le contexte, c'est-à-dire les intonations, les hésitations, les accents.
03:59Tout ça, elle se l'approprie et même l'humeur.
04:02Parce qu'on peut lui demander d'avoir de l'humour. Elle a toujours très enjoué d'ailleurs.
04:06Et je pense que ça a intéressé l'avocat.
04:08Ils ont été aussi très prudents puisqu'ils ont pris la voix d'une actrice pour ne pas risquer, justement...
04:15D'avoir Alice, la voix d'une...
04:17Et surtout, ils ont travaillé sur des...
04:19De faire comme Ophélia qui avait piqué la voix quand même...
04:21Enfin, qui ressemblait à Scarlett Johansson.
04:23Ce qui est intéressant également, c'est le phénomène qu'ils ont...
04:2670%, je crois, est réalisé à partir de données synthétiques.
04:30C'est ça.
04:31Et ça, c'est l'avenir de l'IA en fait.
04:33C'est-à-dire que pour éviter tous les problèmes de propriété intellectuelle, il faudra travailler sur des données synthétiques.
04:38Et donc là, il y a quelque chose d'intéressant.
04:41C'est vraiment un autre modèle.
04:43Sur place était présent évidemment aussi Xavier Niel qui fait partie des importants financeurs de ce projet.
04:49On lui a posé quelques questions.
04:51— Alors Xavier, est-ce que vous avez déjà joué avec Moshi ?
04:54— Ouais, j'ai joué avec Moshi, avec des versions antérieures, il y a plusieurs semaines.
04:57Alors c'était... Elle me reprochait mon mauvais anglais.
05:00Elle avait plein de reproches à me faire.
05:01Elle se foutait de moi.
05:02Parce que Moshi, elle fait preuve de beaucoup d'humour.
05:05Donc parfois, quand ça l'emmerde ou...
05:07Elle part toute seule dans sa vie.
05:09Et voilà. Donc elle s'est beaucoup moquée de moi.
05:11Je pense qu'ils l'ont calmée.
05:12Elle est plus respectueuse de ça.
05:14Si je disais « Mais tu habites où ? », elle me disait « Paris ».
05:16Je dis « Mais... »
05:17Enfin, elle s'amusait entre Paris et Seattle.
05:19Donc elle posait la question si elle allait à Paris ou à Seattle.
05:21Donc elle s'est beaucoup moquée de moi.
05:22Voilà, on a joué.
05:23Et c'est assez sympa.
05:24— Et est-ce qu'en interne, ça va être intéressant chez Free, chez Liad ?
05:28Est-ce que ce type d'agent conversationnel pourrait arriver chez vous en outil ?
05:31— Non, nous, on fait beaucoup d'humains.
05:33Donc non, on n'a pas un grand intérêt.
05:34Mais l'idée, c'est vraiment de créer des algorithmes basés avec nos spécificités,
05:38de les réaliser, que ça devienne les algorithmes de base.
05:42Plutôt que de reposer sur des algorithmes de base anglo-saxons,
05:45on souhaite avoir des algorithmes de base qui soient des bases françaises.
05:48C'était l'idée qu'on a eue avec Rodolphe Saadet et Eric Schmidt, de créer ça ici,
05:52avec une idée de tout ouvrir, de tout rendre disponible.
05:55Il y avait des questions dans la salle.
05:56C'était assez marrant, parce qu'il y a des gens qui se disaient
05:57« Mais alors, c'est quoi, votre modèle économique ? »
05:59Ben, il n'y en a pas.
06:00C'est la carte bancaire d'Eric et Rodolphe, et un peu de la mienne.
06:02Voilà.
06:03Donc c'est ça, notre modèle.
06:04C'est ça, notre modèle.
06:05— Bon.
06:06Et tous les Freeneaux doivent avoir envie aussi de jouer avec.
06:07Ça va arriver pour les utilisateurs de Free ?
06:10— Ben, c'est open source.
06:11Donc c'est déjà...
06:13Le lien doit être disponible maintenant.
06:14Donc on va pouvoir l'utiliser en ligne, le voir dans le cloud,
06:18donc d'être capable de l'utiliser.
06:19Ça, c'est le premier élément.
06:20Et puis sinon, on peut le télécharger, le mettre sur son ordinateur
06:22et jouer tout seul, parce qu'on a créé volontairement quelque chose de très léger
06:25qui est capable de fonctionner sur un ordinateur et très vite sur un portable.
06:29— Et même sur un smartphone.
06:30Et donc vous êtes très fiers de l'équipe ?
06:33— Ben, je sais pas si je suis fier.
06:36Moi, je suis content qu'ils arrivent à délivrer,
06:38parce qu'on est quand même un peu plus de 6 mois après l'annonce
06:41et qu'il y ait déjà un produit qui sorte,
06:42c'est une chose incroyablement importante pour nous,
06:46qu'il y ait un vrai produit utilisable global
06:49et qui permette de mettre encore une fois la France et l'Europe au centre du jeu.
06:53Là où aujourd'hui, on a quelques sociétés incroyables dans l'IA.
06:58On peut les citer ou pas, mais on a 5, 6 sociétés incroyables.
07:02Mais là, c'est comme on est capable d'être au top 1 mondial.
07:05C'est-à-dire d'être devant la course avec des choses qui soient ouvertes
07:08et, encore une fois, qui font le fondement ou la base de modèles existants à l'IA.
07:13— Merci, Xavier.
07:14— Merci, Delphine.
07:15— Et donc, Xavier Niel, qui citait à ses côtés parmi les financeurs
07:19Rodolphe Saadet, je précise, et Eric Schmidt, un ancien patron de Google.
07:24Alors, il dit qu'il n'y a pas de modèle économique, d'accord,
07:27mais se pose quand même la question des ressources matérielles,
07:31du financement, justement, pour faire tourner toutes ces données, tous ces modèles.
07:35Et donc, j'ai posé cette question à une personne qui a pu nous éclairer un peu,
07:39Damien Lucas de Scaleway.
07:42Ça coûte tous ces GPU, ces 1 1000 H100 qui tournent pour Qtie ?
07:46— Évidemment, c'est un certain prix.
07:48Mais pour Qtie, c'est un peu spécifique, puisque Qtie, c'est une organisation non-profit
07:52dans laquelle l'Iliad a investi.
07:54Donc, en l'occurrence, chez Scaleway, on leur fournit à de costes.
08:01Ça nous permet d'avoir un effet de volume.
08:03Ça nous permet, quelque part, de pouvoir augmenter nos achats chez Nvidia.
08:07Aujourd'hui, chez Scaleway, on a plusieurs milliers de H100.
08:10Et on continue à étendre cette capacité pour pouvoir fournir à tous nos clients
08:15ceux dont on a parlé récemment, par exemple H,
08:18ceux dont on parle moins, et tous les autres.
08:22— Voilà. Donc ça, c'est intéressant, parce qu'effectivement,
08:25ce lien qu'il y a, cette filiation qu'il y a entre Qtie et Scaleway
08:29permet aux labos de recherche d'avoir accès aux ressources à prix coûtant.
08:33C'est ça que nous dit Damien Lucard.
08:35— Et donc on voit se décider, quand même, au début du business model,
08:38quoiqu'en dise Xavier Niel dans l'interview précédente,
08:41puisqu'il y a évidemment des questions de facturation croisée.
08:44Et puis évidemment, les conditions, on va dire, à la fois techniques et tarifaires d'aujourd'hui,
08:48ne sont pas figées dans le marbre.
08:50Elles évolueront aussi au fur et à mesure du déploiement,
08:53et on espère un déploiement couronné de succès, pour les services de Qtie.
08:57Non, là où c'est vraiment extrêmement intéressant, c'est le côté open science,
09:01le côté dédié à la recherche, un outil aussi pour les chercheurs,
09:07et pas uniquement un outil business.
09:09Ça, je trouve que c'est extrêmement intéressant.
09:11La question de l'entraînement sur des données synthétiques,
09:13qui va résoudre des problèmes qui se posent aujourd'hui de façon extrêmement forte
09:17pour les intelligences officielles de première génération en matière de droit d'auteur,
09:21ce qui veut dire que chez Qtie, on s'est aussi inspirés de ce qui s'est passé
09:26et ce qui ne s'est pas très bien passé pour pouvoir rectifier le tir de façon native,
09:30et c'est plutôt intéressant.
09:32Et puis, effectivement, la question, et là je prends ma casquette d'économiste,
09:35la question de la facture de tout ça.
09:38On est sur une course à l'échelotte depuis maintenant un peu plus de deux ans
09:43en matière d'intelligence artificielle, et notamment d'intelligence artificielle générative,
09:47je vais y arriver, où tout se règle à coups de milliards, voire de dizaines de milliards.
09:51Là, on a un démonstrateur technologique qui est extrêmement bluffant
09:55et qui fonctionne pour l'instant, à ma connaissance, avec un budget de 300 millions d'euros
09:58qui n'a même pas été consommé en intégralité.
10:00C'est-à-dire en dessous.
10:01Exactement.
10:02Ce qui peut être un espèce d'élément qui nous laisse à penser que des modèles frugaux
10:09sont non seulement possibles, mais en plus de ça,
10:12il n'est pas interdit de penser qu'ils puissent être compétitifs aussi demain.
10:14Et ça, c'est extrêmement intéressant.
10:16Et autre élément aussi, pour aller dans ce sens, Julien,
10:20c'est que ce modèle est compact,
10:23il est capable aujourd'hui de tourner sur un MacBook Pro,
10:25ça a été fait en démonstration devant nous,
10:28et très rapidement, il l'envisage aussi sur des smartphones.
10:32Avant de vous faire réagir, Margarita, je voulais qu'on écoute aussi un autre chercheur en IA.
10:37C'est l'un des papas de Siri qui était présent à cette démonstration.
10:41Lui, il était en tant que spectateur, comme nous.
10:43Luc Julia était à notre micro.
10:45Luc Julia, vous avez assisté à la présentation et vous avez même posé une question.
10:49Qu'est-ce que vous en avez pensé alors de cette démo ?
10:52C'est impressionnant, c'est assez sûr.
10:55C'est très impressionnant, surtout quand on voit la rapidité de la réaction,
10:59la réactivité du modèle.
11:00Donc ça, c'est bien.
11:01Des fois, d'ailleurs, ça a l'air un peu trop réactif,
11:03c'est-à-dire qu'il y a l'impression qu'elle répond avant même qu'on ait fini la question.
11:08C'est un peu perturbant.
11:10Elle coupe la parole, cette IA.
11:12Mais c'est impressionnant.
11:14Il faut avoir à l'usage,
11:16il faut avoir ce qui est scripté, ce qui n'est pas scripté,
11:18il faut avoir un peu tout ça.
11:19Il faut voir comment on peut la commander tranquillement,
11:21comment on peut utiliser ce qu'on appelle les API,
11:23donc pouvoir la programmer.
11:25Mais la présentation est impressionnante.
11:28Les gens qui travaillent dessus, l'équipe qui travaille dessus est impressionnante aussi.
11:32Ce sont des gens connus,
11:33ce sont des gens qui travaillent depuis longtemps sur ces sujets-là.
11:35Donc globalement, je pense que c'est encore une raison d'être fier
11:40d'avoir quelque chose comme ça en France.
11:43Et voilà.
11:44Quand même, c'est la preuve qu'il est vraiment en train de se passer quelque chose, Marguerita.
11:49Pour moi, il y a plusieurs choses qui sont en train de se passer.
11:51Je pense plutôt à l'application métier.
11:53La première chose que je trouve passionnante, c'est ce décryptage des émotions.
11:58Parce qu'effectivement, je viens de la publicité,
12:02donc je vois aussi un impact d'un point de vue publicitaire.
12:05Aujourd'hui, on commence à avoir déjà des bannières conversationnelles
12:09qui parlent avec les internautes,
12:10qui leur donnent des conseils,
12:11qui essayent de sortir du schéma standard
12:14où je te propose une bannière,
12:15si tu veux, tu la lis,
12:16mais moi, je considère que tu l'as vue, etc.
12:18Et là, pour le coup, on rentre dans un modèle
12:20où la publicité peut devenir aussi,
12:22en plus d'être une source de revenus pour l'open web
12:24et d'être très importante,
12:25elle peut devenir aussi une source plutôt intéressante
12:28pour les internautes
12:29et beaucoup plus adaptée à leurs usages.
12:31Il y a d'autres usages qui sortent de la publicité
12:33qui sont aussi dans le domaine de la santé,
12:35notamment accompagner des personnes âgées
12:36qui sont seules à la maison,
12:37identifier par leur voix le fait qu'ils sont en souffrance,
12:40le fait qu'ils ont des problèmes,
12:42effectivement,
12:43ou ne serait-ce que juste accompagner des personnes seules
12:47qui ont besoin de compagnie.
12:49On verra quels sont les usages.
12:50Et puis aussi, parmi les précautions qui sont prises,
12:53on ne l'a pas évoqué,
12:54mais vous voulez sans doute en parler, Maître West,
12:56mais il y a aussi le watermarking
12:57qui est prévu d'entrer le jeu.
12:59Et d'ailleurs, ils n'ont pas voulu tout de suite
13:01mettre tout en code ouvert,
13:02justement, pour d'abord s'assurer
13:04que toutes les sécurités étaient bien prises.
13:06Oui, et puis il y a quand même une grande tendance aujourd'hui
13:09qui demande,
13:11c'est la notion de redevabilité
13:13que l'on est en train de voir
13:14autour de l'intelligence artificielle générative,
13:16et il y a une question que les philosophes,
13:19les sociologues, les juristes,
13:21aujourd'hui demandent à tous ceux qui mettent en avant,
13:24tous ceux qui sont des fournisseurs
13:25d'intelligence artificielle,
13:26c'est de dire quel est l'objectif,
13:28quelle est votre finalité,
13:29pour ne pas se faire avoir
13:30comme on s'est fait avoir dans notre temps
13:33avec les réseaux sociaux.
13:34Donc, en fait, dès le départ,
13:36vous avez posé la question d'Helfine,
13:38c'est vrai qu'il dit,
13:39pour l'instant, on est en bêta test,
13:42mais il faudrait voir un peu,
13:43ça va servir à quoi et pourquoi.
13:45Alors, vous avez dit peut-être les smartphones,
13:47peut-être Siri, un remplacement, etc.
13:49On voit très bien, il y a une bagarre.
13:51Mais là, il y a une véritable question,
13:53un véritable enjeu,
13:54et cette notion de redevabilité,
13:56d'explication,
13:58est quelque chose de vraiment important,
14:00et aujourd'hui, tous les acteurs demandent
14:02de donner des perspectives
14:05par rapport à une solution qui est mise sur le marché.
14:08Justement, ça me fait une bonne transition
14:09parce que parmi les usages nouveaux de l'IA,
14:12il y a tous ceux qui arrivent sur les smartphones,
14:14et donc, on a assisté, il y a très peu de temps,
14:17à des démonstrations du côté de Samsung,
14:20qui a tenu sa grande conférence à Paris,
14:23puisqu'ils sont partenaires des Jeux Olympiques.
14:25Du coup, Paris était à l'honneur aussi
14:27lors de cet événement.
14:28Alors, ils ont dévoilé des nouveaux produits
14:30avec une montre,
14:31une montre, pardon,
14:32le doigt, c'est une bague,
14:34une bague connectée.
14:36Mais il y a eu, surtout, moi, ce qui m'intéressait,
14:38c'était les Galaxy Z Fold 6 et Z Flip 6.
14:42Donc, c'est quand même la sixième itération de...
14:45Alors, ça, ce sont les montres et les bagues,
14:47mais voilà.
14:48Donc, les Fold et les Flip sont là en image.
14:51C'est la sixième itération d'appareils pliants
14:55chez Samsung.
14:56Moi, j'ai eu une très mauvaise expérience.
14:58Ce n'était pas un Samsung avec un pliant.
15:00Donc, j'aurais posé plein de questions
15:01sur la robustesse.
15:02Bon, ils sont en train de m'assurer
15:03que là, ils ont davantage de couches
15:05qui permettent aux écrans d'être hyper résistants.
15:08Les technologies des charnières aussi
15:10ont énormément progressé.
15:12Mais on va arriver au sujet de l'IA.
15:14C'était quand même ça, le sujet.
15:16Donc, ils ont trouvé tout un terme marketing,
15:19Marguerita, autour de l'IA.
15:20Ça s'appelle Galaxy AI
15:22et avec plein de fonctionnalités.
15:23Alors, ça part un peu dans tous les sens,
15:25je dois dire.
15:26Des fonctionnalités qu'on trouve depuis le clavier,
15:28des fonctionnalités qu'on retrouve sur les messageries,
15:30des fonctionnalités qu'on retrouve
15:32sur n'importe quelle page Web.
15:34Bon, on se dit, finalement,
15:36on peut tout imaginer,
15:37mais quels vont être véritablement
15:38les vrais cas d'usage ?
15:40Comment les utilisateurs vont s'en emparer ?
15:43Je voulais vous faire réagir.
15:45Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion
15:46de suivre cette conférence,
15:47mais ils ont un peu fait comme chez Apple, en fait.
15:50Ils ont bien précisé
15:51qu'il y avait des fonctionnalités d'intelligence artificielle
15:53qui seraient en local,
15:54qu'on pourrait donc utiliser offline, déconnecté,
15:57avec aucune donnée qui remonte sur le réseau.
15:59Et puis, une autre partie
16:01qui nécessite d'aller interroger Cloud
16:03et qui sera là en partenariat avec Google,
16:05là où Apple a choisi plutôt d'aller travailler,
16:07avec Microsoft.
16:09On commence à voir les alliances.
16:11Oui ?
16:12Julien, peut-être sur ces alliances économiques ?
16:15Avant les alliances,
16:16parlons déjà peut-être un petit peu des IA
16:19qui ont été intégrées un petit peu
16:20à tout et n'importe quoi,
16:21et à toutes les sources, surtout.
16:22Donc, il y a des IA qui sont extrêmement basiques.
16:25Il s'agit juste de pouvoir avoir
16:26des fronts d'écran personnalisés
16:27en fonction de la météo,
16:28ce genre de choses.
16:29Bon, des trucs qui existent depuis très longtemps
16:30et dont on se pose la question
16:31de savoir si ça a une réelle valeur.
16:33En tout cas, si le client est prêt à payer
16:34pour ce genre de choses.
16:35Après, il y a des choses un peu plus intrusives.
16:37Tu parlais de la bague tout à l'heure, Delphine.
16:39La bague, c'est des données de santé
16:41qui vont transiter à partir de celle-ci.
16:43Déjà avec les montres.
16:44Déjà avec les montres.
16:45Alors là, le truc, c'est qu'ils nous disent
16:46qu'on pourra vraiment la porter tout le temps
16:48en même temps.
16:49C'est génial.
16:50C'est génial.
16:51Encore plus d'intrusions.
16:52C'est fantastique.
16:53Vos données ont de la valeur.
16:55Vos données ont de la valeur
16:56et évidemment, ça intéresse tout un tas d'acteurs,
16:59évidemment de la technologie,
17:01mais aussi de l'écosystème autour
17:03et notamment de l'écosystème de santé
17:04ou des publicitaires aussi.
17:07Margarita opine du chef.
17:09Sur la partie des alliances,
17:11c'est assez intéressant parce que...
17:13Ce n'est pas forcément une alliance.
17:14Ce n'est pas obligé de se marier.
17:15Évidemment.
17:16Évidemment.
17:17Surtout quand on parle de bague.
17:20Blague à part.
17:21Donc effectivement,
17:22il y a ces questions d'intrusions
17:24qui peuvent se poser.
17:25Samsung, c'est extrêmement rassurant.
17:27Il n'en demeure pas moins
17:28que dès lors qu'il passe une alliance
17:30avec Google
17:31pour pouvoir éventuellement utiliser
17:33soit des puissances de calcul de Google
17:35ou des logiciels de Google,
17:36c'est les conditions contractuelles de Google
17:38qui s'imposent au-dessus de celles de Samsung.
17:41Je parle sous le contrôle du juriste.
17:44Et donc effectivement,
17:45à ce moment-là,
17:46Samsung ne peut plus attester
17:48du fait que les données n'arriveront pas
17:51sur des serveurs sur lesquels
17:52vous n'avez pas imaginé les partager au départ.
17:55Et puis effectivement,
17:56derrière, il y a des alliances
17:58qui se jouent au niveau industriel
18:00entre des très très gros intérêts.
18:02Et ça, ça augure en fait
18:04de belles batailles de standards
18:05dans les prochaines années.
18:06Absolument.
18:07C'est-à-dire que tout n'est pas dit.
18:09La messe n'est pas dite encore dans ce domaine.
18:11Donc c'est quand même intéressant.
18:12Il y a des places à prendre.
18:13J'ai regardé dans les fonctionnalités
18:15qui me semblaient intéressantes
18:17et j'ai cherché s'il y avait des choses publicitaires.
18:20Pas du tout pour l'instant.
18:21Pas du tout.
18:22Je pense que tout le monde avance
18:23très prudemment sur ce sujet.
18:24Moi, j'ai bien aimé quand même
18:25l'app interprète par exemple.
18:27Quand on est en face-à-face,
18:29je ne sais pas si vous en avez pensé.
18:30Tout à fait.
18:31Je suis assez d'accord.
18:32C'est assez bluffant.
18:33Et je trouve ça très intéressant effectivement.
18:35En fait, juste pour décrire,
18:37on prend par exemple son smartphone flip
18:39et puis on dit
18:41« moi je suis allergique aux cacahuètes ».
18:43Et là, s'affiche sur l'écran
18:45la phrase qu'on a prononcée
18:47mais dans la langue du restaurateur
18:49qui va pouvoir prendre en compte notre allergie par exemple.
18:52Ce qui est très intéressant
18:54notamment dans les voyages à l'étranger
18:56quand on se retrouve dans un taxi
18:57avec un chauffeur de taxi
18:58qui ne parle pas l'anglais
19:00ou le français
19:01ou une langue qu'on connaisse.
19:02Donc effectivement, c'est très intéressant.
19:04Il n'y a pas d'application réellement publicitaire
19:06ou marketing en soi.
19:07C'est plus des applications utilisateurs
19:09mais qui peuvent aussi amener plus tard
19:11vers ce type.
19:12Notamment le fait d'avoir
19:14cette transcription d'autres langues
19:17sur toutes les formes.
19:18Notamment avec ces écouteurs
19:20GLIA qui transcrit
19:21pendant que je parle à la personne.
19:22Il y a plus des applications
19:24et personnelles mais aussi professionnelles.
19:26Et puis il y a de l'IA Générative
19:28qui est capable de me rédiger des SMS aussi.
19:30Alors en fonction de...
19:32Là je m'adresse plutôt à un collègue
19:34là non c'est plutôt un copain.
19:36On voit arriver vraiment
19:38ces petites IA Générative
19:39qui tournent en local
19:41sur nos smartphones.
19:42Oui, je voudrais dire
19:44qu'on a parlé d'alliances
19:46mais peut-être
19:48il faudrait aussi parler de batailles
19:50parce que ce qui est en train de se jouer
19:52c'est une autre bataille
19:53c'est la bataille qui sait
19:54qui va être le support pour l'IA.
19:56Et donc longtemps
19:57on a présenté les ordinateurs
19:58et là maintenant
19:59les smartphones nous disent
20:00non non ça doit passer par nous
20:02et inévitablement par nous.
20:03Donc ça c'est déjà le premier point.
20:05Et donc il y a vraiment
20:07une bagarre qui est en train de monter
20:09et Samsung dit
20:10moi je suis capable de relever le défi.
20:12Et ça veut dire que
20:13pour les autres
20:14qui vont maintenant rentrer aussi
20:16dans cette bataille
20:17celle qui va se révéler
20:18c'est celle de l'intégration.
20:20C'est-à-dire comment on va pouvoir
20:22intégrer toutes ces intelligences artificielles
20:24dans les smartphones
20:26pour pouvoir être le vrai
20:28super productif
20:30le vrai assistant personnel.
20:32Et donc la bataille de l'expert dans la poche
20:34a commencé.
20:35On n'entend plus parler
20:36là des petits pins
20:37moi j'avais bien aimé l'idée
20:38qu'on avait vue.
20:39Oui après tous les gadgets sont possibles
20:41les lunettes aussi
20:42on va forcément voir réapparaître
20:44les lunettes
20:45absolument parce que
20:46tout dans l'immersive
20:47va être important
20:48et ce qui est surtout important
20:50c'est que derrière ça
20:51il y a un autre enjeu
20:52c'est celui de la tokenisation
20:53de l'économie
20:54qui va pouvoir se faire grâce
20:56à toutes ces applications.
20:57Donc il y a à suivre.
20:58Mais pour tout ça
20:59il faut de l'électronique
21:00et Samsung Electronics
21:02est en grève illimitée.
21:04Alors Julien
21:05comment on va faire ?
21:06On a un niveau de dépendance
21:07quand même assez important.
21:09Si je le savais.
21:10Si je le savais.
21:11Comment on va sortir
21:12de ce pétrin ?
21:13Non mais c'est assez intéressant
21:14parce qu'on parle de la Corée du Sud
21:16qui n'est pas vraiment un pays
21:17qui est réputé pour sa culture
21:19des contestations sociales
21:21et de la lutte sociale.
21:22On parle d'une entreprise
21:23qui n'est pas n'importe quelle entreprise.
21:25Samsung c'est l'un des plus gros contributeurs
21:27au PIB évidemment de la Corée du Sud
21:29mais aujourd'hui on est extrêmement dépendants
21:31c'est le terme que tu employais Delphine
21:32à juste titre
21:33de ce que Samsung peut produire
21:35notamment en matière de semi-conducteurs
21:36de microprocesseurs
21:37ce genre de choses
21:38parce qu'en fait c'est l'ensemble
21:40des acteurs technologiques de la planète
21:42qui se fournissent en partie chez Samsung.
21:44Donc ce qui se passe chez Samsung
21:46un rhume chez Samsung
21:47ça peut vraiment se propager
21:49à l'échelle de la planète
21:50si ce rhume n'est pas
21:51traité dans les plus brefs délais.
21:53Donc il y a un rapport de force
21:55vraiment qui vient d'être engagé
21:57par le syndicat
21:59qui n'en a qu'un seul chez Samsung
22:00mais c'est un gros syndicat
22:01qui compte à peu près 30 000 salariés
22:03sur les 125 000 qui sont
22:05aujourd'hui salariés
22:07chez Samsung en Corée du Sud
22:09donc c'est vraiment un très gros syndicat
22:11et ils ont pris conscience
22:13de ce rapport de force qu'ils avaient
22:15vis-à-vis de Samsung
22:17et vis-à-vis en fait
22:19sur l'ensemble des clients de Samsung
22:21qui aujourd'hui ont besoin d'être assurés
22:22sur la capacité de Samsung
22:23pour pouvoir les livrer.
22:24Donc ça va être extrêmement touchy.
22:26Et c'est là où on voit
22:27notre niveau de dépendance
22:28et qu'on voit qu'avant de réagir
22:29ça va prendre un petit peu de temps.
22:31Alors je voulais qu'on garde du temps
22:33justement pour parler
22:34de deux autres sujets
22:35donc il va falloir vraiment
22:36aller au plus vite.
22:37Les règlements européens
22:38là ça y est
22:39commencent à s'appliquer Maître Haas ?
22:41Oui ils s'appliquent
22:42et puis alors surtout
22:43On voit les sanctions là.
22:44Il y a des sanctions
22:45ou des enquêtes
22:46qui ont été mises en place
22:47et on voit qu'il y a quand même
22:48un rôle.
22:49Et la première des choses
22:50Delphine,
22:51qu'il faudrait quand même annoncer
22:52c'est qu'on ne peut pas
22:53faire confiance aux plateformes.
22:54Parce qu'on se rend compte
22:55on ne peut pas leur faire confiance.
22:56Non non mais c'est le premier point
22:57puisque en fait
22:58ils ont des sanctions
22:59et ils n'apprennent pas.
23:00Et plus on va
23:01plus elles montent
23:02et donc ça c'est quand même
23:03assez intéressant.
23:04Ces sanctions
23:05elles sont importantes
23:06puisque Apple
23:07a refusé
23:08de lancer
23:09des applications
23:10qu'il a lancées aux Etats-Unis
23:11parce qu'il a peur de sanctions.
23:12Meta est dans le collimateur.
23:13Est-ce que du coup
23:14ce n'est pas l'Europe
23:15qui est sanctionnée ?
23:16Non parce que
23:17ce qui est important
23:18c'est d'avoir
23:19de bons usages
23:20et un usage
23:21digne de confiance.
23:22Ce qui est important
23:23pour qu'il y ait
23:24un vrai développement
23:25et qu'on puisse y aller
23:26les yeux fermés
23:27c'est qu'en fait
23:28on puisse savoir
23:29que ce qui se passe
23:30est quelque chose
23:31de sain.
23:32Et donc ça c'est quand même
23:33un point important
23:34et c'est ce que demande l'Europe.
23:35Donc là on a
23:36un point important
23:37et tous les pays européens
23:38sont d'accord là-dessus.
23:39Et quand ce n'est pas
23:40les autorités de régulation françaises
23:41c'est la Commission européenne
23:42ou d'autres pays.
23:43Alors ça c'est vraiment intéressant.
23:44Le RGPD tout d'abord.
23:45On voit que finalement
23:46et on retrouve toujours
23:47les mêmes points
23:48article 5, article 12
23:49c'est-à-dire tout ce qui est relatif
23:50au consentement
23:51ou à la protection des mineurs.
23:52Et là on voit qu'il y a quand même
23:53une pléthore de sanctions
23:55et ça concerne bien aussi bien
23:56les grandes plateformes américaines
23:58que les plateformes européennes
24:00que les plateformes chinoises.
24:01Donc d'entrée de jeu
24:02on peut voir
24:03il y a des sanctions oui
24:04et elles sont de plus en plus élevées.
24:05Au niveau du DMA maintenant
24:06le Digital Market Act.
24:08Là on se rend compte
24:09qu'il y a plein de demandes
24:10d'informations
24:11et avec ça
24:12il y a aussi
24:13des demandes d'informations
24:15avec des instructions
24:16qui sont mises en place
24:17et on se rend compte
24:18que finalement
24:19la transparence
24:20il y a vraiment
24:21des véritables hésitations.
24:22C'est compliqué
24:23pour les plateformes
24:24de répondre à ça
24:25et elles reculent.
24:26Enfin elles font des allers-retours
24:27et elles reculent.
24:28Il n'y a pas encore eu de sanctions
24:29mais on s'en rapproche.
24:30Et enfin dans le DSA
24:31pour terminer là-dessus
24:32là aussi
24:33il y a des enquêtes
24:34qui ont été mises en place
24:35et ça concerne
24:36alors toujours
24:37les mineurs
24:38ça concerne aussi
24:39les consentements
24:40et les publicités.
24:41Voilà un peu
24:42pour ce qu'on peut dire
24:43sur cette problématique.
24:44Un mot sur l'action antitrust
24:45contre Apple.
24:46Alors ce n'est pas
24:47une action antitrust
24:48c'est plutôt
24:49une enquête
24:50qui est ouverte
24:51en titre de violation potentielle
24:52du DMA
24:53pour que la commission européenne
24:54ouvre ce titre.
24:55Le DMA
24:56c'est sur la concurrence
24:57on est d'accord.
24:58C'est sur la concurrence
24:59mais c'est
25:00sur de la régulation
25:01ex-santé
25:02à ne pas confondre
25:03avec
25:04des actions contentieuses
25:05qui demandent
25:06voilà
25:07d'autres types d'enquêtes
25:08et d'autres temporalités juridiques.
25:09Mais
25:10ce qui concerne Apple
25:11est assez intéressant
25:12parce que
25:13ça pourrait être
25:14la première application
25:15vraiment massive
25:16du DMA
25:17ça pourrait donner lieu
25:18à des sanctions
25:19qui sont assez
25:20importantes
25:21mais surtout
25:22ce qui est
25:23assez intéressant
25:24c'est
25:25comme tu le soulignais
25:26en fait
25:27c'est vraiment
25:28le côté usual suspects
25:29en fait.
25:30Ça fait plusieurs fois
25:31quand même
25:32qu'on allume des feux
25:33et en gros
25:34vous nous donnez
25:35des fins de non recevoir
25:36en fait.
25:37Donc à un moment donné
25:38il va peut-être falloir
25:39effectivement activer
25:40certaines dispositions juridiques
25:41de façon assez sévère
25:42de façon non seulement
25:43à déjà réaffirmer
25:44une certaine forme d'autorité
25:46mais aussi discipliner
25:47par extension
25:48l'ensemble des acteurs du marché.
25:49Parce que tant que vous n'avez pas
25:50fait montre de sévérité
25:52en vérité
25:53une sanction
25:54elle reste hypothétique
25:55et surtout
25:56clairement
25:57un dolor
25:58eu égard
25:59au méga profit
26:00que ces plateformes là
26:01sont capables de faire
26:02au niveau mondial.
26:03Et puis on voit
26:04ils continuent à être
26:05les maîtres du jeu.
26:06Une minute pour nous parler
26:07de la Privacy Sandbox
26:08de Google
26:10Tout à fait
26:11qui a été décalée
26:12à moult reprises
26:13et qui
26:14on ne sait pas
26:15si elle ne risque pas
26:16d'être décalée encore
26:17en début d'année
26:18au vu des dernières réactions
26:19du coup de la CMA
26:20de l'autorité britannique
26:21de la concurrence
26:22qui justement
26:23a en l'occurrence
26:24très à coeur
26:25de s'assurer que Google
26:26ne fait pas de self-preferencing
26:27et n'est pas dans
26:28la favorisation
26:29de ses propres produits.
26:30Et ce qu'on a vu
26:31dans les derniers tests
26:32c'est qu'on a quand même
26:33une part de ça
26:34notamment Criteo
26:35et Index Exchange
26:36qui ont publié quelques chiffres
26:37dans lesquels
26:38les produits de Google
26:39passent d'une présence
26:40de 23%
26:41à 83%
26:42Ah oui quand même !
26:43notamment
26:44Google Ad Manager
26:45qui est le principal
26:46ad serveur
26:47des éditeurs en France
26:48et qui effectivement
26:49change un peu la donne
26:50mais également aussi
26:51d'un point de vue
26:52perte de temps
26:53de réponse
26:54donc perte de revenus
26:55pour les éditeurs
26:56une obligation aussi
26:57de rester dans
26:58un écosystème Google
26:59où la réponse
27:00est beaucoup plus rapide
27:01donc il y a beaucoup
27:02beaucoup de sujets
27:03qui se posent
27:04sur l'écosystème
27:05et sur le futur
27:06Donc on n'en a pas fini
27:07avec cette prévision
27:08Avec un potentiel
27:09démantèlement à la clé
27:10en plus
27:11Oui et puis chaque fois
27:12que c'est payé
27:13on peut les condamner
27:14alors que c'est gratuit
27:15c'est difficile
27:16Beaucoup !
27:17Pour la condamnation
27:18on viendra vous voir
27:19Maître As
27:20Julien Pillaud
27:21économiste
27:22merci encore
27:23d'avoir été avec nous
27:24tout au long de cette saison
27:25et Margarita Zlatkova
27:26pour votre premier débrief
27:27avec nous
27:28à très bientôt
27:29dans Smartech
27:37Sous-titrage ST' 501

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