Mettez vous d'accord avec Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC, Jonas Haddad, conseiller régional de Normandie, Avocat, Virginie Le Guay, journaliste et éditorialiste politique et Jean Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique
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00:00 plus d'alcool.
00:01 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 Et on est ensemble pour commenter l'actualité, l'actualité qui est évidemment dominée
00:11 par cette attente insoutenable.
00:13 Qui sera le ou la Premier Ministre ? Tiens, on aurait dû le proposer au patron d'Andemol.
00:19 Il y a eu une auditrice qui a proposé "faites une émission dans laquelle les patrons travailleraient
00:24 vraiment".
00:25 Oh non mais qui est cette auditrice ? Nommez-vous Madame !
00:29 Allez, Sophie de Menton est avec nous, chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique.
00:33 Jonas Haddad, conseiller régional de Normandie.
00:36 Bonjour, vous êtes également avocat.
00:37 Bonne année à vous.
00:39 Virginie Le Guet, bonjour Virginie.
00:41 Bonjour, bonne année à tous.
00:42 Journaliste, éditorialiste, politique, bonne année également.
00:44 Et Jean-Claude, bonjour.
00:45 Avocat et président du Forum Transatlantique.
00:48 Bonjour, bonjour Valérie.
00:50 Bonjour.
00:51 Elizabeth Borne a remis sa démission hier.
00:57 Ce qu'on m'a mis en titre "born out", je trouve pas que retenir de cette démission.
01:04 Est-ce qu'elle a abîmé la démocratie, comme l'a dit ce matin Manon Aubry au micro de
01:08 Jean-Jacques Bourdin ?
01:09 C'est n'importe quoi.
01:10 Je trouvais que c'était très brutal.
01:11 Et puis ça n'a pas de sens.
01:12 Non seulement c'est faux, mais ça n'a pas de sens.
01:13 Abîmer la démocratie, je pense qu'il faudrait peut-être revoir un peu ce que veut dire le
01:19 mot démocratie.
01:20 Absolument.
01:21 Sinon, venant de la part de quelqu'un qui est elle et la fille...
01:28 On va en reparler, mais on va traditionnellement, on respecte la tradition, commencer par vos
01:34 coups de coeur, vos coups de gueule Virginie.
01:36 C'est l'actualité également, c'est le déballage de la famille Delon.
01:40 Oui, franchement, qui n'en finit pas.
01:43 Tout le monde a l'air de porter plainte contre tout le monde.
01:46 Et je trouve ça... bon, je suis bien persuadée qu'Alain Delon a été un père compliqué,
01:52 un père très préoccupé par lui-même et sa gloire et ce qu'il était, ce qu'il voulait
01:57 ou pas.
01:58 Mais de voir là, alors qu'il est encore vivant, il a 88 ans, je crois qu'il est très affaibli,
02:02 mais il est encore vivant, de voir déjà ces trois enfants étaler leur divergence,
02:08 alors on entend bien que c'est sur fond de succession et que l'une serait avantageée
02:12 par rapport aux deux autres et que finalement les soins préconisés en Suisse ne seraient
02:16 qu'une façon d'échapper aux règles de la succession française.
02:19 Je trouve tout ça totalement sordide, totalement malvenu.
02:22 Je peux comprendre les griefs accumulées depuis des années, je peux comprendre tout
02:25 un tas de choses, mais de grâce un peu d'essence.
02:28 Oui, c'est malaisant, comme on dit ce mot.
02:32 Oui, c'est malaisant, surtout que j'ai l'impression qu'il ne peut pas lui-même prendre très
02:35 facilement la parole.
02:37 Donc s'il entend tout ça sans pouvoir y réagir de façon audible auprès du grand
02:42 public, c'est terrible.
02:44 Que dit l'avocat ?
02:45 Bien sûr, Alain Delon est une personnalité dont on en parle.
02:49 Moi, ce que j'ai envie de dire à l'ensemble de nos auditeurs, c'est que malheureusement,
02:55 les questions de succession sont toujours l'occasion de conflits familiaux et ça c'est
03:04 vrai partout.
03:05 Moi, je l'ai constaté dans mon métier, c'est vrai partout.
03:07 Alors un conseil, on prépare sa succession.
03:10 Elle est préparée, c'est ce que dit Jean-Joseph.
03:13 Oui, mais quand je dis préparée, ça veut dire, y compris un phénomène qu'on a aujourd'hui
03:17 et que je vois sur le terrain, de familles recomposées ou de gens qui vivent de manière
03:23 non mariée, attention aux relations qu'on peut avoir entre les uns et les autres, etc.
03:28 Préparer sa succession, ce n'est pas qu'autour de ses héritiers connus, parce que je dis
03:33 bien connus, mais c'est tout un environnement, surtout lorsqu'on a une personnalité, surtout
03:38 lorsqu'on a un patrimoine, parce qu'on parle de 20 millions de patrimoines, 20 millions
03:41 de patrimoines, ça peut tirer, il peut y avoir des frustrations, des contestations,
03:45 etc.
03:46 J'ai entendu 300 millions, moi, hier.
03:47 Moi, j'avais entendu 20, mais peut-être que c'est encore plus.
03:48 La fourchette est large.
03:49 Mais on a un autre avocat sur le plateau, Jeunesse Haddad.
03:52 Parce qu'Anthony Delon dit que la succession est réglée, c'est-à-dire qu'Alain Delon
03:58 a tout réglé, que sa soeur, effectivement, Anouchka, aura 50% de son patrimoine, lui
04:04 et son frère 25% chacun, et que le combat, en tout cas d'Anthony Delon, c'est que son
04:09 père reste à Douchy, et Anouchka Delon, elle, dit qu'il doit rentrer en Suisse pour
04:15 se faire soigner.
04:16 J'ai envie de lui dire qu'il y a de très très bons neurologues en France, qu'il n'a
04:19 peut-être pas forcément besoin de repartir, mais...
04:21 Je pense qu'on sort du domaine du droit pour entrer dans le domaine de la morale.
04:24 D'abord, il y a une notion qui s'est perdue ces derniers temps, notamment avec les réseaux
04:27 sociaux et la communication autocrine, c'est la notion de pudeur.
04:30 Quand on est dans une famille, on n'étale pas ça, et voir, moi, j'ai vu, je ne sais
04:35 plus quel manque de la famille, aller aux 20h de TF1 et dire "je regrette que notre
04:39 vie publique soit éballée", pour le dire aux 20h de TF1.
04:42 Et deuxième moment, c'est lorsque des conversations privées ont fuité sur les réseaux sociaux
04:48 de la part d'un autre membre de la fratrie, c'est-à-dire que maintenant, quand on parle
04:52 entre nous, on se dit qu'on peut être enregistré, que cela sera diffusé, c'est-à-dire qu'on
04:55 viole la vie privée, en plus qu'on viole la pudeur.
04:58 - Ça c'est condamnable.
04:59 - Oui, mais c'est regrettable.
05:00 - Le malefait.
05:01 - Je ne veux même pas commenter ça.
05:05 Non mais c'est tellement lamentable, c'est lamentable à tout point de vue, et pardonnez-moi,
05:09 les médias, ils en font des tonnes, ils en font des tonnes, mais de quoi ? Mais qu'est-ce
05:14 que ça veut dire d'inviter aux 20h d'abord, etc. ? Je veux dire, c'est invraisemblable.
05:19 - Vous êtes où avec votre téléphone, s'il vous plaît ?
05:21 - Oui mais le photo, il est énorme.
05:22 - Non mais là où je suis d'accord avec vous, c'est de voir les chaînes d'infos.
05:25 - Non mais je ne veux même pas, on ne va pas rentrer dans ce jeu, nous sommes une émission
05:28 de bonne qualité.
05:29 - Souvenez-vous qu'on avait déjà eu le feuilleton Johnny Hallyday séquencé, etc.
05:34 - Oui, mais il était mort.
05:36 - Oui mais c'est pour ça.
05:37 - Il était mort.
05:38 - Oui mais c'est pour ça.
05:39 Mais même mort, j'ai envie de dire, moi j'en ai rien à faire de la succession d'un tel
05:42 ou d'un tel, et justement, pourquoi parle-t-on de la succession d'Alai Delon ?
05:47 - Il n'est pas mort.
05:48 - Et ce dont je vous parlais tout à l'heure, c'est le vrai sujet, c'est comment on organise
05:54 la fin de vie, parce que nous avons de plus en plus de nos aînés qui vivent plus longtemps,
05:59 et ces sujets-là doivent être mieux gérés, au-delà du cas...
06:02 - Enfin, ils ne sont jamais mieux gérés, parce que depuis que le monde est monde, les
06:05 gens s'engueulent pour l'héritage, et même, alors d'ailleurs, disons, ce n'est pas uniquement
06:09 une question d'argent, quand vous avez des familles, au contraire, où il y a très peu,
06:13 il y a des tout petits héritages, ils se battent aussi, comme je ne sais pas quoi, mais enfin,
06:17 un peu de pudeur des médias aussi, qu'est-ce que ça veut dire ?
06:21 - Ah bah les médias, on a pourtant l'audience...
06:23 - Les successions sont toujours le temps pour chacun de revoir ça pour ça, parce que
06:29 dans la fratrie, est-ce qu'il est content d'avoir été l'aîné, le dernier, celui
06:33 du milieu ? Comment a-t-il été traité par rapport aux autres ? Est-ce qu'il a été
06:38 moins aimé, plus aimé ? C'est ça qui se rejoue, et ça malheureusement, c'est imprévisible.
06:42 J'entends bien les mises en garde de mon voisin, mais ça n'y changera rien, chacun
06:46 rejoue son film personnel.
06:48 - Vous avez à ce point raison, une anecdote, à ce point raison, c'est Brigitte Bardot
06:52 qui appréciera, je me souviens avoir passé pour une amie, 5 heures chez le notaire pour
06:57 essayer de déterminer la valeur d'un chien qu'avait pris l'un des co-héritiers, lequel
07:02 chien était mort.
07:03 Donc on a passé 5 heures à essayer de définir le prix parce qu'il rentrait dans la succession,
07:10 et donc voilà, c'est pour dire à quel point c'est l'occasion en réalité, non mais le
07:14 sujet le plus important, c'est l'occasion, en fait ça nous renvoie aux relations familiales,
07:19 aux relations humaines, à la manière dont on, quand on est père ou mère, comment est-ce
07:22 qu'on organise une fratrie, parce que c'est vrai que je me suis rendu compte que c'est
07:25 le travail des parents d'organiser, de faire vivre une fratrie, pas toujours facile.
07:30 - Hélas, tout ne se passe pas toujours très bien, effectivement.
07:33 On va marquer une pause et on se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
07:38 - Je me souviens.
07:39 - C'est Brigitte Lahaie, pour cette nouvelle année 2024, n'oubliez jamais que vous êtes
07:44 la personne la plus importante, alors faites-vous plaisir et accordez-vous vos désirs les plus
07:49 chers.
07:50 Bonne année avec Sud Radio.
07:52 - Sud Radio.
07:53 - Parmi...
07:54 - Sud Radio, il est 11h.
07:56 - Sud Radio.
07:58 - Parlons vrai.
07:59 - Le Point sur l'information avec Romain Brouillas, bonjour.
08:02 - Bonjour à tous, Matignon attend son nouveau locataire hier soir, Elisabeth Borna remit
08:07 la démission du gouvernement à Emmanuel Macron, qu'il a accepté.
08:10 Plusieurs noms circulent désormais pour lui succéder, dont celui du ministre de l'Education
08:16 Gabriel Attal.
08:17 L'annonce du nouveau chef du gouvernement est attendue dans les prochaines minutes.
08:21 Le mercure continue de chuter en France, ça devrait être la journée la plus froide de
08:25 la semaine aujourd'hui, selon un météo France.
08:28 Et dans ce contexte, 9 départements ont été placés en vigilance orange pour neige et verglas.
08:32 L'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie s'ajoutent ainsi à l'Essone, aux Yvelines, à l'Eure,
08:37 la Manche, le Calvados et l'Orne.
08:39 A noter également que la vigilance pour le risque de crues est toujours en vigueur dans
08:43 le Nord et dans le Pas-de-Calais.
08:44 Le Pas-de-Calais qui attend d'ailleurs la visite de Christophe Béchut, le ministre
08:48 de la Transition écologique, un déplacement pour présenter les mesures que compte mettre
08:52 en œuvre l'exécutive face aux inondations exceptionnelles qu'a subies le département
08:56 la semaine passée.
08:57 Sur place, la situation s'améliore, la décrue se poursuit.
09:01 A trois policiers jugés à partir d'aujourd'hui devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis,
09:05 ils comparaissent pour l'interpellation violente de Théo à Olness-sous-Bois en 2017.
09:09 L'un d'eux est poursuivi pour avoir grièvement blessé le jeune homme par un coup de matraque
09:14 télescopique.
09:15 Le principal accusé encoure jusqu'à 10 ans de prison.
09:18 Boeing va devoir resserrer la vis.
09:20 C'est la compagnie aérienne américaine United Airlines indiquée hier avoir découvert
09:24 des boulons mal vissés lors des vérifications sur les portes condamnées de ses appareils
09:28 Boeing 737 Max 9, les mêmes que celles arrachées lors d'un vol à l'Ascar Airlines vendredi
09:34 dernier.
09:35 Tous ces avions sont maintenus au sol le temps d'une inspection sur ordre de l'agence
09:39 américaine de l'aviation civile.
09:40 Et puis le CES de Las Vegas ouvre ses portes aujourd'hui, le traditionnel salon de l'innovation
09:46 technologique espère retrouver son élan après les années creuses dues au Covid-19.
09:50 Pour ce faire, le salon annonce plus de 20 000 nouveautés dans ses stands.
09:54 Les organisateurs attendent plus de 130 000 visiteurs dans les allées du centre des expositions
09:59 de Las Vegas.
10:00 Le salon fermera ses portes vendredi.
10:02 Excellente journée à notre écoute.
10:04 Et tout de suite les pronostics hippiques de Jean-Paul Delperrier.
10:08 Bonjour Jean-Paul, vous êtes à Vincennes aujourd'hui.
10:10 Oui ma chère Valérie, bonjour à vous, bonjour à tous.
10:14 Le prix du limousin va nous être présenté à 13h55, 2850 mètres sur la grande piste,
10:20 16 par temps.
10:21 Le 15 Give Me sera ici mon favori devant le 10 Here We Go, 14 Hello Sport, 16 Echiano,
10:28 7 Ops, 5 Gardons, 11 Eternel Amour et 3 Hold Up du Sabtel.
10:34 15, 10, 14, 16, 7, 5, 11 et 3.
10:39 En sélection du jour à Toulouse, en Réunion 3, Course 4, je vous conseille le 15 Gasque.
10:44 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
10:52 Avec vous sur Sud Radio, nous commentons l'actualité.
10:56 L'actualité qui est l'attente de la nomination du nouveau Premier ministre.
11:02 Apparemment la garde républicaine est en train de se préparer à Matignon.
11:07 Donc peut-être que nous arrivons au bout du suspense.
11:11 Nous allons donc évoquer ce remaniement, le départ d'Elisabeth Borne.
11:16 Ce changement de gouvernement va changer, ça va dépendre beaucoup du Premier ministre
11:21 et des ministres qu'ils composeront.
11:23 Et puis voilà, la vraie question c'est est-ce que c'est toujours Emmanuel Macron le vrai
11:29 Premier ministre ?
11:30 On continue notre tour de table, on va passer du temps sur la famille Delon.
11:33 Jean-Claude, on va rester avec vous dans un sujet un peu plus en marge de cette actualité
11:41 politique, c'est le mauvais temps.
11:43 L'actualité politique, enfin c'est pas tant le mauvais temps.
11:46 Hier on a pu constater l'incapacité de la SNCF à gérer des incidents qui sont certes
11:55 importants mais qui étaient prévisibles parce que ça faisait plusieurs jours qu'on
11:58 nous annonçait le mauvais temps et plusieurs centaines de voyageurs ont une fois de plus
12:04 en direction de la Basse-Normandie sur les lignes J et L ont été bloqués, incapacités
12:10 de se rendre au travail, etc.
12:11 Alors si vous voulez, je comprends qu'il puisse y avoir des incidents techniques, il
12:15 y a deux choses qui me gênent.
12:17 Tout d'abord, c'est l'absence d'informations et beaucoup de voyageurs se sont plaints de
12:22 l'absence de communication et l'incapacité à gérer les crises.
12:28 Vous savez, les crises par définition, généralement les grosses crises sont identifiées et on
12:34 a des process de gestion.
12:35 Là, première chose, on a le sentiment qu'ils sont désemparés alors même qu'on nous annonçait
12:39 le mauvais temps depuis un certain moment.
12:41 Donc potentiellement on sait qu'on peut avoir ce genre d'incident.
12:43 Et puis la deuxième chose, je suis comme beaucoup usagé, on paye de plus en plus cher
12:49 le transport et on a le sentiment, je dis bien le sentiment, que ça ne fonctionne pas
12:55 toujours bien, en tout cas de manière pas toujours optimale.
12:58 Alors on est resté sur un régime ancien de service public, d'usager du service public.
13:03 Ce qu'il faut savoir, c'est que ce sont maintenant des entreprises qui ont un fonctionnement
13:08 d'entreprise privée et que lorsqu'on ne répond pas à ces obligations contractuelles,
13:13 on est responsable civilement.
13:15 Et donc la moindre des choses, c'est non seulement de compenser les voyageurs, mais
13:19 de mettre en place, de s'engager à mettre en place des mesures qui sont dans ce type
13:25 d'incidents qui peuvent vraiment pallier parce qu'il y a des centaines de gens qui
13:27 n'ont pas pu se rendre au travail.
13:29 C'est le cas dans votre région Jonas ?
13:31 Tout à fait, la quasi-totalité des départements normands sont concernés.
13:35 On ne s'attendait pas à ce qu'il y ait autant de neige.
13:37 Je le disais tout à l'heure à Sophie de Menton, c'est qu'en fait, nous on pensait
13:40 qu'il allait y avoir une fine couche et en réalité ce matin les gens se lèvent.
13:43 Alors cela dit, l'évolution des modes de travail fait que c'est moins percutant et
13:48 notamment les préfectures en Normandie ont recommandé le télétravail.
13:51 Donc en fait, on voit bien que là-dessus, autant le télétravail peut être débattu,
13:55 autant là, ça permet de...
13:56 Il y a 30% de gens qui peuvent faire du télétravail.
13:58 Voilà, c'est ça le sujet.
13:59 C'est ça le vrai sujet.
14:00 Et puis les commerçants, etc.
14:02 On a l'impression, pardon, je trouve que c'est un jour sans fin.
14:06 Tous les ans, quand il y a des intempéries, tous les gens, on a la même discussion.
14:11 La SNCF n'a pas prévu, les trains manquent.
14:14 Pas d'information, les routes ne sont pas salées, vous ne pouvez pas dormir.
14:17 Mais ce qui est extrêmement étonnant, c'est que pourtant il y a des progrès, notamment
14:21 en matière de data.
14:22 On nous dit que ça devient de plus en plus fin sur les téléphones, à savoir à la
14:26 minute, à l'heure près, ce qui va se passer en termes de neige.
14:28 Et en fait, on est encore avec des solutions du XXe siècle en matière de prévention
14:32 sur le salage, alors qu'en réalité, on devrait être avec des solutions du XXIe siècle
14:36 exploitant tout le potentiel du numérique.
14:37 Regardez la sur 18, quand il a lieu.
14:39 Oui, regardez la nationale sur 18.
14:41 Alors c'est devenu un progrès, salage curatif et salage préventif.
14:44 Et il y a zéro salage parfois.
14:45 C'est pour ça que je vous dis, on n'est plus sur des incidents imprévisibles, puisqu'évidemment
14:52 il y a des éléments qui existent, qu'on peut prévoir.
14:55 On a des modes de gestion qui sont prévus, vous savez, en matière aéronautique, on
15:01 a des process extrêmement précis.
15:03 Dans les entreprises, il y a des process très précis.
15:07 Et là, on a l'impression qu'il y a une indifférence, puisque chaque fois, on nous
15:10 dit "il y a eu un peu de neige".
15:12 Mais vous savez, un peu de neige en hiver, c'est dans l'ordre naturel.
15:15 Mais personne n'est responsable.
15:16 Personne n'est responsable.
15:17 Vous avez des gens de bonne volonté, des fonctionnaires qui sont là, ce n'est pas
15:21 leur boulot.
15:22 Donc qui est responsable ?
15:23 On va faire un petit peu de comparaison.
15:24 Vous savez, on va faire un peu de comparaison.
15:26 Dans certains pays, on peut être condamné civilement et massivement.
15:33 Ça fait un peu réfléchir.
15:34 Oui, mais qui ?
15:35 Les entreprises qui sont en charge de la prestation des transports.
15:40 L'administration.
15:41 Non, mais la SNCF est une entreprise.
15:45 Juste vous dire qu'on ne sera pas au point pour les Jeux Olympiques, il faut vous l'annoncer.
15:49 Il n'y aura pas de neige en juillet.
15:51 C'est pas sûr.
15:52 Il va peut-être plus froid.
15:54 Il y a un proche arrivé à l'aéroport, dormit 23h.
15:58 Il y avait des taxis, sauf que c'est tellement mal foutu cet aéroport, que les gens font
16:04 la queue.
16:05 Il y avait une heure de queue pour avoir un taxi.
16:06 Dans quelle ville aujourd'hui, encore, dans le monde ?
16:09 Le type qui vous place et le monsieur ralenti pour prendre des taxis.
16:13 Bref, ne parlons pas que de Paris.
16:17 Je me marre, je dis comme ça, parce que je vois sur les chaînes d'info, ils ont son
16:23 à interroger les déménageurs devant Matignon.
16:26 Ils sont là à faire le pied de grue.
16:28 Il n'y a rien que je trouve plus terrible.
16:30 Moi, j'ai travaillé sur LCI, que quand on est dans l'attente de quelque chose.
16:33 Je me souviens de l'attente du décollage de l'avion des footballeurs qui voulaient
16:37 atterrissage, je ne sais plus.
16:38 C'était interminable.
16:39 Et là, ces pauvres envoyés spéciaux qui sont là à faire le pied de grue.
16:43 Pour meubler.
16:44 Nous allons peut-être avoir une information.
16:47 Nous n'avons pas d'information pour l'instant, mais nous tenons à vous le dire.
16:50 Je suis là pour vous expliquer que rien n'est décidé.
16:53 En attendant, Jonas Haddad, un coup de gueule.
16:56 C'est un coup de gueule qui n'est pas très violent.
16:58 On a eu les obsèques récemment de Jacques Delors, dans lequel Emmanuel Macron a mis
17:03 en avant son engagement européen.
17:05 Et 2024, ça devait être l'année de l'élection européenne.
17:08 Et on devait normalement remanier après une élection.
17:11 C'est ce que font tous les gouvernements.
17:13 C'est si jamais vous êtes sanctionné, vous remaniez après l'élection.
17:17 Mais résultat, avoir concentré dès le début d'année le remaniement et donc toute
17:22 la tension politique autour de ce remaniement.
17:24 En fait, on est en train quasiment d'effacer l'élection européenne.
17:27 Or, cette élection, elle va être extrêmement importante pour trancher des sujets.
17:30 Et on voit bien ici la déconnexion entre un tout Paris qui brise de rumeurs de remaniement
17:34 et tout notre pays, le tout Paris et tout notre pays, qui est rempli, et on le voit
17:39 à chaque entrée de ville et de village, de panneaux qui sont retournés.
17:43 Des agriculteurs qui se plaignent de leurs conditions et qui expliquent que le modèle
17:46 agricole, notamment ce qui a été mis en place par l'Europe, doit être un vrai sujet
17:50 qui soit débattu.
17:51 En Allemagne, vous avez 360 manifestations aujourd'hui d'agriculteurs.
17:54 Et donc, ce que je regrette, c'est que Macron, l'européen, a concentré la tension
17:59 autour du remaniement.
18:01 Et après la comédie à délarté de la loi immigration qui a accouché d'une souris,
18:05 on passe en réalité à côté des problèmes d'un pays, voire d'un continent.
18:08 Comment on réforme notre agriculture ? Comment on met en place une immigration
18:12 et des frontières européennes ? Comment on fait en sorte de ne pas devenir une colonie
18:15 numérique de la Chine et des Etats-Unis ? Autant de problèmes qu'on n'aura pas abordés
18:19 pour se contenter de meubler, avec ce que vous avez dit, des commentateurs qui parlent
18:23 de déménagement et non pas de nos agriculteurs.
18:25 - Enfin, dans 48 heures, il y aura un Premier ministre qui va peut-être parler des vrais sujets.
18:28 - Oui, mais non, vous allez voir qu'on va parler encore de la composition de son gouvernement,
18:31 dépassation de pouvoir, et on va totalement éteindre le mois de janvier
18:35 qui aurait pu être consacré à l'entrée dans la question de l'élection européenne.
18:39 - Et enfin, on peut considérer aussi que Gabriel Attal, si c'est lui qui est nommé
18:44 dans quelques minutes ou quelques quarts d'heure, serait l'arme choisie par Emmanuel Macron
18:50 contre le RN, parce que je rappelle que la tête de lice...
18:53 Je vais jusqu'au bout, si vous me permettez.
18:55 - Oui, et que c'est lui, Jordan Bardella, à 28 ans, que lui-même en a 34,
18:58 et que c'est finalement peut-être la solution pour essayer de combler le retard
19:03 qui est aujourd'hui celui de la majorité sur le RN, qui arriverait largement en tête
19:08 à ces élections européennes, qui est de 10 points.
19:10 Donc peut-être que le souci, justement, d'Emmanuel Macron, c'est de rattraper
19:14 le mieux possible une campagne qui n'a pas démarré et qui ne se fait pas,
19:18 et de mettre en face de Jordan Bardella un surdoué, on l'appelle comme ça,
19:23 de sa propre famille, pour espérer créer une dynamique.
19:28 Et il faut bien reconnaître que de ce point de vue-là,
19:30 Elisabeth Borne était très loin de savoir faire ça, enthousiasmer, entraîner.
19:35 Donc peut-être que ça va être l'une des tâches de Gabriel Attal, encore une fois, si c'est lui.
19:41 - Je pense que vous avez certainement raison, et que ce serait peut-être,
19:43 pour le dire en mauvais français, un des drivers du choix, simplement à la réalité,
19:48 c'est qu'en attendant, on va encore aller vers une non-élection
19:52 dans laquelle on aura un match de ceux qui veulent sanctionner Emmanuel Macron
19:55 ou de ceux qui veulent voter pour l'ORN, sans trancher les sujets européens.
19:59 Ce qui rend fou les gens, et ce qui les frustre à chaque élection.
20:02 - Vous savez, les élections européennes n'intéressent pas tellement les français,
20:04 qui ne votent pas très bien, et qui votent en général tout le temps,
20:07 même si c'est important.
20:08 - Oui, mais c'est ce qui fait qu'on éloigne l'Europe des concitoyens.
20:11 - C'est vrai, vous avez raison.
20:12 - Je signale quand même que, personnellement, il a dit "je peux cumuler mon poste d'éducation nationale
20:23 à celui de candidat aux élections européennes".
20:25 Moi j'étais scotché.
20:27 C'était donc il y a 10 jours, donc il était en train de penser à ça.
20:31 Donc peut-être que, effectivement, il y a cette idée sous-achetante,
20:36 sachant qu'on a parlé d'un ministère qui serait assez complet, assez lourd pour l'aider.
20:42 Il y aurait besoin de gens pour absolument aider Attal.
20:46 On a dit qu'on aurait un ministère beaucoup plus étoffé.
20:49 - Vous parlez de quel ministère, pardon ?
20:51 - Premier ministre, pardon.
20:52 - Ah, Matignon.
20:54 - C'est-à-dire que si je vous suis, il sera Premier ministre, ministre de l'Éducation,
20:58 et tête de liste aux élections européennes.
21:00 Et ça fait beaucoup sur les épaules d'un jeune homme.
21:02 - Pour un jeune homme, ça fait beaucoup.
21:04 - Sophie, votre...
21:05 - Moi j'avais envie de faire un petit coup de cœur.
21:07 Pas un grand, un petit.
21:09 Je dis bien petit, mais quand même.
21:11 - Vous êtes mesurée, Sophie.
21:12 - J'étais au voeu de le maire, et donc hier au ministère des Finances,
21:18 où il y avait quand même à peu près, oh là là, 800 personnes.
21:24 Et il a fait un discours, et je dois dire que le maire essaie d'être honnête.
21:28 Il a parlé des difficultés qu'il y avait.
21:30 Il a parlé de la nécessité de baisser les dépenses publiques.
21:34 - D'augmenter les impôts.
21:36 - Non, il n'a pas parlé d'augmenter les impôts.
21:38 Il a dit qu'il fallait augmenter le pouvoir d'achat.
21:40 Et il sait très bien que pour augmenter le pouvoir d'achat,
21:42 il faut réduire la distance qu'il y a entre le salaire brut et le salaire net.
21:47 C'est ça le problème.
21:48 On ne peut pas augmenter.
21:49 Vous sortez 200 euros de votre poche,
21:52 il a 200 euros dans sa poche, le salarié,
21:57 et ça vous a coûté le triple.
21:59 Mais il a raison aussi de faire un effort pour augmenter les seniors.
22:05 Et ça c'est vrai que c'est le rôle des chefs d'entreprise et il faut qu'ils s'y mettent.
22:08 Il sait très bien qu'il y a un plein emploi qui est quand même assez incompréhensible.
22:13 Il a quand même dit "le plus dur est devant nous".
22:15 En disant que c'était...
22:19 - C'est bien.
22:20 - Oui, mais il dit la vérité Bruno Le Maire.
22:23 Et il est très embêté.
22:24 Il est très embêté parce qu'il a dit d'ailleurs devant des patrons d'éthique il n'y a pas longtemps
22:28 "si je veux réduire les dépenses de l'Etat, je dois diminuer le temps de chômage par deux".
22:34 Et j'ai la France dans la rue.
22:35 Donc quand on a quelqu'un de courageux, il a essayé de le dire, il résiste.
22:40 Alors on dit "ah oui, il reste à son ministère, c'est bien".
22:43 Je crois qu'il aurait assez envie d'un ministère qui comprenne
22:46 le ministère de l'emploi et celui de l'économie.
22:50 Il ne serait peut-être pas idiot.
22:51 - Enfin chaque année Bruno Le Maire dit "oh là là, il faut s'occuper des finances publiques".
22:55 Et chaque année ces fameuses...
22:56 - Mais on lui dit non !
22:57 - Enfin on lui dit non, à ce moment-là si on n'est pas content de ce qu'on vous répond...
23:01 - Bah je veux juste communiquer.
23:02 - Si on n'est pas content de ce qu'on vous répond quand on aimait un vœu, bah on s'en va.
23:05 - On s'en va.
23:06 - Malgré tout il est à ce poste.
23:07 - Alors il n'y aura plus personne.
23:08 - Rappelez-moi depuis combien de temps il est à ce poste.
23:09 - Depuis 7 ans.
23:10 - Et chaque année il dit les mêmes choses.
23:11 - Absolument.
23:12 - Chaque année il dit "oh là là, les finances publiques c'est une horreur".
23:14 - Il a fait des choses.
23:15 - Ah bon ?
23:16 - Il a dépensé énormément d'argent.
23:18 - Je ne dis pas encore...
23:19 - On oublie le Covid.
23:20 - Juste un petit chiffre peut-être pour mettre un peu de rationnel dans le débat.
23:26 Cette année nous avons atteint le record d'empreintes de la France sur les marchés.
23:30 - Oui !
23:31 - Donc en fait en réalité il a dit la vérité mais...
23:34 - Il a dit la vérité.
23:35 - Mais il n'y a pas la solution.
23:36 - Mais derrière il a fait exactement peut-être l'inverse.
23:38 - Mais c'est une vérité que lui-même construit chaque année.
23:39 - Et encore une fois, à chaque fois et chaque année, vous le dites justement, on nous dit
23:43 qu'on va éplucher au peigne fin, je cite, l'ensemble des administrations.
23:47 Et qu'est-ce qu'on nous a sorti encore ? Et là ça vient de Bercy.
23:50 Qu'est-ce qu'on nous a sorti encore il y a quelques mois ? Le bonus réparation pour
23:53 les chaussures.
23:54 - C'est mon préféré ça.
23:55 - C'est-à-dire qu'on a continué à embaucher des fonctionnaires qui sont allés contrôler
23:59 les cordonniers pour savoir s'ils étaient éligibles à donner un bonus réparation pour
24:03 les gens qui font réparer leurs chaussures.
24:05 - Il n'y a pas que les chaussures.
24:06 - Et qu'on a payé avec nos impôts des spots qui expliquent qu'il faut dévendre et arrêter
24:11 de vendre.
24:12 - Oui mais il faudrait répéter tous les jours ça Valérie.
24:14 Tous les jours ces deux choses-là.
24:15 Tous les jours.
24:16 - On se retrouve dans un instant.
24:18 Visiblement les choses se mettent en place.
24:19 - Et il n'était pas content de le le maire de ces deux mesures.
24:22 - Au ministère de l'éducation.
24:23 Et c'était en fait c'est au ministère de l'éducation que se pressent les camions de
24:27 déménagement.
24:28 Donc les indices sont nuls.
24:31 - Les indices au contrat qui est nul.
24:32 - Ah voilà il est en train de parler Gabriel Attala en ce moment.
24:35 A tout de suite.
24:36 - C'est Jacques Pessis.
24:37 Bonne année.
24:38 Très bonne année.
24:39 Une année meilleure que les précédentes.
24:41 C'est tout le bien que je peux vous souhaiter.
24:43 - Une année avec Sud Radio.
24:45 Parlons vrai.
24:46 - Chez Netto.
24:47 - Sur chat.fr.
24:48 Pensez à covoiturer.
24:49 - Sud Radio.
24:50 Le 10h midi.
24:51 Mettez-vous d'accord.
24:52 Valérie Experts.
24:53 - Alors Gabriel Attal est donc en train de s'exprimer en ce moment au ministère de l'éducation
25:00 mais c'était un rendez-vous prévu.
25:01 Donc les chaînes d'info sont entoupies comme des coques sans tête.
25:09 Ils ne comprennent pas ce qui se passe.
25:12 - Il n'est pas nommé autre chose.
25:14 - Il est ministre de l'éducation.
25:16 Il s'adresse aux proviseurs.
25:18 C'était un rendez-vous prévu de vœux traditionnels.
25:21 Et donc on imaginait mal Gabriel Attal s'exprimer, prendre la parole en n'ayant pas été nommé.
25:26 - Remarquez qu'on a connu...
25:28 - Et qu'on ne fait pas ses adieux quand on n'a pas un successeur.
25:31 - Vous vous souvenez qu'il y en a qui savent pousser les lignes puisque Jospin sortant de
25:38 la tignonne et contre les usages disant "j'ai vu le président de la république, il m'a proposé d'être premier ministre, j'ai accepté"
25:44 et donc il a fait sa propre annonce.
25:47 - D'ailleurs à ce propos il y a quelque chose que je trouve dans le même genre assez scandaleux,
25:52 c'est qu'on dise à Elisabeth Borne qu'elle présente sa démission.
25:58 Qui a le courage de dire "je me sépare du premier ministre" ?
26:01 On est obligé de la mettre.
26:03 - C'est ce qu'elle a dit non ?
26:04 - Elle n'a pas dit, elle a essayé.
26:06 - Oui mais cette formule est hypocrite.
26:08 - Oui mais pour qu'il y ait une sorte de proximité constitutionnelle
26:14 puisque la constitution prévoit que c'est le premier ministre qui...
26:18 On est quand même dans un régime semi-parlementaire, c'est le premier ministre qui gouverne,
26:22 c'est le premier ministre qui rend sa démission.
26:24 D'ailleurs hier soir...
26:25 - On lui impose, personne n'a jamais...
26:27 - Attendez, attendez...
26:29 - Elle le dit d'ailleurs.
26:30 - On parle de constitutionnellement, c'est pour donner...
26:32 Vous savez c'est toujours un peu comme cela, il y a la réalité puis on habille les choses.
26:35 C'est un habillage constitutionnel et juridique
26:37 parce que le président en principe ne peut pas contraindre le premier ministre,
26:41 le chef du gouvernement à...
26:43 - Encore une fois c'est une hypocrisie.
26:45 - Mais je pense...
26:47 - Sur la forme, qu'en pensez-vous de la manière dont elle est remerciée ?
26:53 Elisabeth Borne, elle est congédiée, est-ce qu'elle a des mérites ?
26:58 - Cette femme, moi je ne l'aimais pas en tant que ministre des entreprises,
27:01 je le dis honnêtement.
27:02 Je trouve qu'elle était tout à fait une femme de gauche,
27:05 qui n'aimait pas tellement l'entreprise.
27:07 Je trouve qu'elle a été d'un courage exceptionnel.
27:09 Elle n'est responsable de rien, elle ne fait qu'obéir au président de la République.
27:13 Quand on dit qu'elle a fait des 49.3,
27:15 un c'est dans la constitution, deux là et pas d'autre choix.
27:18 Donc je pense que c'est terriblement injuste,
27:20 ce n'est pas du tout quelqu'un...
27:22 Aucune de ses idées je ne la partage,
27:25 et j'ai de l'admiration pour le courage de cette femme.
27:27 - Moi je trouve qu'en fait,
27:29 quelle que soit votre attitude,
27:31 vous dépendez totalement de Macron pour le coup.
27:33 Lorsque vous êtes extrêmement populaire comme Edouard Philippe,
27:36 vous êtes remercié.
27:37 Lorsque vous êtes passe-muraille comme Elisabeth Borne,
27:40 vous êtes remercié.
27:41 Et en fait, courage, courage,
27:44 à celui ou celle qui remplacera Elisabeth Borne,
27:46 parce qu'il sera lui aussi à la merci du maître des horloges,
27:49 qui a en fait, la seule chose qui lui reste,
27:52 c'est la capacité à nommer un gouvernement.
27:54 Mais encore une fois,
27:55 nommer un gouvernement ne veut pas dire nommer un cap.
27:58 Et aujourd'hui, il n'y a pas de cap,
27:59 mais il n'y a pas de gouvernement.
28:00 - Elisabeth Borne a une mission impossible
28:02 avec une majorité relative extrêmement compliquée à gérer.
28:06 Elle a quand même réussi à faire adopter,
28:08 alors dans des conditions rocambolesques,
28:10 la loi sur les retraites,
28:12 qui a été très impopulaire dans l'opinion publique,
28:14 et la loi sur l'immigration,
28:15 qui a d'une certaine façon cassé une partie de sa majorité.
28:18 Mais elle est travailleuse, accrochée, tenace,
28:21 extrêmement sérieuse.
28:24 Bon, elle n'a pas ce côté
28:26 "j'entraîne derrière moi les uns ou les autres".
28:29 Et elle n'est même d'ailleurs pas très aimée.
28:31 Et on a longtemps dit,
28:32 et on l'a dit encore ces jours-ci, ces dernières heures,
28:34 que ses relations avec Emmanuel Macron étaient un peu compliquées.
28:37 Et à cet égard,
28:38 je regarde le tweet qu'Emmanuel Macron a lui-même publié,
28:42 où on le voit quasiment rire avec Elisabeth Borne,
28:45 chose que moi je n'ai jamais vue faire.
28:47 Je les ai jamais vues rire,
28:48 je les ai jamais vues bien s'entendre,
28:50 rien n'était fluide entre eux.
28:52 Donc ce tweet est un peu surprenant.
28:54 Mais voilà, moi je trouve qu'elle est loin d'avoir démérité.
28:57 On lui a fixé une mission, genre, impossible,
29:02 et elle s'en est finalement à peu près débrouillée.
29:04 Je ne sais pas qui aurait été capable de faire voter
29:06 deux textes aussi difficiles que ceux qu'elle a fait voter.
29:08 - Je suis tout à fait d'accord.
29:09 - Moi je trouve que les reproches excessifs
29:11 contre Elisabeth Borne sont pour le coup déplacés,
29:14 parce qu'au fond, ce qu'on lui reproche aujourd'hui,
29:17 ce sont des choses qu'on savait auparavant.
29:20 Elisabeth Borne, c'est une polytechnicienne,
29:22 c'est une femme de cabinet,
29:24 elle avait été jusqu'à une période récente directrice du cabinet,
29:27 très rapidement PDG de la RATP.
29:30 Donc, si vous voulez, ce n'était pas une politique,
29:32 ce n'était pas une femme habituée des partis politiques,
29:35 des courants de la chose politique,
29:37 même si elle était dans des cabinets ministériels.
29:39 Donc ce qu'on lui reproche,
29:40 le fait d'avoir pas eu d'expérience politicienne propre,
29:43 on le savait avant.
29:44 On lui reproche un peu sa rigueur et sa froideur,
29:48 mais on le savait avant.
29:49 Donc je trouve que c'est excessif,
29:51 d'autant que, moi je rappellerai simplement,
29:53 que le régime présidentiel mixte français,
29:57 on le sait depuis maintenant un certain temps,
29:59 c'est un régime purement présidentiel.
30:01 D'ailleurs, on est un certain nombre à se demander,
30:04 est-ce qu'il ne faudrait pas simplifier les choses
30:06 et supprimer le poste de Premier ministre ?
30:08 Que les choses soient claires,
30:09 et que le président soit directement...
30:11 C'est une question, il faut y réfléchir,
30:14 parce que finalement, j'entends bien,
30:16 le président et le Premier ministre
30:19 sont là pour exécuter ce que dit le président.
30:22 Souvenez-vous de la remarque de Jacques Chirac,
30:25 "Je décide, il exécute".
30:27 C'était certes à l'égard de Nicolas Sarkozy,
30:29 mais c'était un ministre de poids.
30:31 Donc on voit bien qu'il y a peut-être une ambiguïté,
30:33 une spécificité, je ne dirais pas ambiguïté,
30:36 mais une spécificité française
30:38 sur laquelle il nous faut réfléchir.
30:39 - En tout cas, le flottement dans lequel on se trouve en ce moment
30:43 me semble assez inédit, non ?
30:45 - Ceux qui ont un peu d'expérience,
30:47 c'est-à-dire qu'en général,
30:48 c'est ce que j'ai entendu par les différents observateurs politiques,
30:51 Virginie, vous aussi, vous avez cette expérience,
30:53 c'est-à-dire que le Premier ministre
30:55 ou la Première ministre présente sa démission
30:58 et dans la foulée est nommé le nouveau Premier ministre.
31:01 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de vacances de pouvoir.
31:04 - Mais il n'y a jamais, dans la foulée, avec Emmanuel Macron,
31:07 il y a toujours beaucoup d'hésitation,
31:09 beaucoup de procrastination,
31:10 beaucoup de "Est-ce que je pourrais faire ci,
31:12 mais je pourrais aussi faire ça ?
31:13 Est-ce que je pourrais choisir X, mais je pourrais choisir Y ?"
31:16 Et ça dure et ça dure et ça dure.
31:17 Parce que je rappelle qu'hier, à l'Elysée,
31:19 on nous disait "Avant 20h".
31:21 Après, on nous a dit "Avant 8h du matin".
31:23 Aujourd'hui, il semblerait que ça soit avant 12h.
31:26 Mais moi, ce que je trouve, c'est que d'abord,
31:29 il y a quelque chose de méprisant vis-à-vis de ce qu'on peut appeler
31:32 la communauté politique, qui évidemment s'inquiète,
31:34 se demande si elle va faire partie de ce remaniement ou pas,
31:37 vis-à-vis de ceux qui auraient pu être Premier ministre ou non,
31:40 et même vis-à-vis des Français.
31:41 Soit on a une vraie idée dans la tête et on l'applique,
31:45 soit on n'a pas d'idée.
31:46 Et c'est ça le plus inquiétant.
31:47 - Il n'a pas d'idée !
31:48 - Quelle personne pourrait appliquer quel problème ?
31:51 - Le problème de Macron, c'est qu'il n'y a aucun rapport entre l'un ou l'autre.
31:54 - Après Sophie.
31:55 Alors, on va marquer une pause et on continue.
31:57 - Ça y est ?
31:58 - On continue.
31:59 Non, non, il n'y a toujours rien.
32:01 Je vois que Gérald Darmanin, Edouard Philippe, Bruno Le Maire,
32:04 François Bayrou et Alexis Collère s'opposeraient à Gabriel Attal,
32:08 retardant la nomination du Premier ministre.
32:10 Donc ça pose la question.
32:11 On va y revenir.
32:12 - Il y aura de toutes façons, même si c'est éloigné.
32:15 - Ça pose la question de la décision du Président qui lance tous les sujets.
32:18 - Absolument.
32:19 - Et puis la suite, ça veut dire quoi ?
32:20 - Parlons-en.
32:21 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
32:24 Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
32:27 Valérie Exper.
32:28 - Toujours pas de fumée blanche.
32:30 Nous attendons la nomination du Premier ministre.
32:33 On nous dit qu'il y aurait des oppositions à la nomination de Gabriel Attal.
32:37 On va suivre ça, évidemment, toute la journée sur Sud Radio.
32:41 Jonas Haddad, vous vouliez évoquer ce flottement qui a des conséquences
32:46 sur la vie des Français, en fait.
32:47 Parce que ça date pas d'il y a trois jours, cette idée de remaniement.
32:50 Ça date d'il y a plus longtemps et vous dites que ça bloque des décisions.
32:53 - Mais les auditeurs le savent extrêmement bien.
32:55 Ils savent, par exemple, que dans des territoires,
32:57 il y a des projets d'autoroutes ou des projets différents,
33:01 des grands projets d'infrastructures qui sont bloqués
33:03 parce que tel ministre ne sera peut-être plus ministre dans quelque temps.
33:06 Et donc on dit "attendons parce que le ministre va peut-être changer".
33:09 Prenons un autre exemple.
33:10 Le ministre de la Santé.
33:11 Il y a eu sept ministres de la Santé.
33:13 À chaque fois, des nouvelles politiques sur le ministère de l'Éducation.
33:16 Gabriel Attal n'a même pas fait une année scolaire complète
33:19 que potentiellement on allait remplacer.
33:20 Donc en fait, les profs se demandent encore quelle va être la nouvelle sauce.
33:24 Et en fait, si vous voulez, un gouvernement, ça reste des ministres
33:28 dont le rôle constitutionnel est d'être des chefs d'administration.
33:31 Et donc aujourd'hui, les administrations se disent
33:34 "on n'a plus de chef, donc on attend".
33:36 Et vous savez, cette chanson qui dit
33:39 "on a l'impression que Macron réclame un joujou pour le réduire en miettes".
33:43 C'est-à-dire qu'en fait, immédiatement, si ce sera son nouveau joujou politique
33:46 et on réduira en miettes à nouveau dans quelques mois,
33:48 si c'est un fiasco aux européennes,
33:51 je ne suis pas certain que le nouveau Premier ministre,
33:53 il n'y aura pas encore de nouveau remaniement.
33:55 Et donc cette instabilité chronique fait que...
33:57 Vous voyez, par exemple, on parlait tout à l'heure du ministère de l'Économie.
33:59 Le fait qu'on ait un ministre de l'Économie qui soit identifié,
34:01 on sait dans quelle direction il va Bruno Le Maire.
34:03 Alors parfois, il y a du droite, il y a du gauche,
34:05 mais au moins, on sait que c'est Bruno Le Maire l'interlocuteur.
34:07 Là, tous les autres ministères, il y a une instabilité chronique
34:10 qui paralyse le pays, et cette procrastination,
34:13 elle a des conséquences concrètes sur notre société.
34:17 - Oui, oui, mais Sophie...
34:19 - Tout le monde est paralysé.
34:21 - Je pense d'abord qu'il y a une erreur.
34:24 Il n'y a pas de ministre à la tête des administrations.
34:26 Il n'y en a pas.
34:28 L'administration gouverne la France.
34:30 La ministre débarque.
34:31 D'ailleurs, c'est pour ça qu'on met des énarques,
34:33 parce qu'ils connaissent un peu les rouages.
34:35 Mais un ministre débarque, l'administration,
34:38 ça va même jusqu'au plus bas niveau.
34:41 J'arrivais dans un ministère,
34:43 il y avait Lhuissier, que je connais depuis 15 ans,
34:45 qui me disait "Ah, bonjour Madame de Menton, comment ça va ?"
34:47 Je disais "Je voudrais voir le..."
34:48 "Je vais vous débrouiller ça."
34:49 Je veux dire, c'est extraordinaire.
34:51 C'est aussi la force de la France, peut-être,
34:54 que c'est cette administration qui tient,
34:56 mais ils ne sont pas à la tête.
34:58 Le temps qu'ils comprennent l'administration,
34:59 qui trouve ceux qui acceptent les ordres,
35:01 parce que l'administration fait ce qu'elle veut,
35:03 elle retraduit les textes dans des langages incompréhensibles,
35:06 et c'est le problème français.
35:08 Et puis par contre, je ne suis pas d'accord sur le fait
35:10 que Macron a un joujou.
35:11 Je crois que Macron est vraiment de bonne foi,
35:13 je crois qu'il a envie de faire bien,
35:15 je crois qu'il est indécis.
35:18 - Mais qu'est-ce qui préside par exemple
35:20 à son remplacement d'Elisabeth Borne ?
35:22 Rien.
35:23 - Qu'est-ce qui préside ?
35:24 - Mais qu'est-ce qui s'est passé
35:25 pour qu'il remplace Elisabeth Borne aujourd'hui ?
35:27 - Pourquoi personne ?
35:28 - Il n'a personne.
35:29 - Pourquoi pas la garder ?
35:30 - Alors il n'a pas la garder,
35:31 mais pourquoi pas la garder ?
35:32 - Alors moi je suis d'accord avec ça.
35:33 - Pourquoi pas la garder ?
35:34 - Parce qu'elle est très impopulaire,
35:36 moi je suis tout à fait d'accord.
35:37 - C'est pour cette raison.
35:38 - On ne gouverne pas au sondage ni à la popularité.
35:40 - Et puis elle est complètement de gauche,
35:42 la droite, elle énerve beaucoup la droite.
35:44 - Gabriel Attal, il vient quand même du Parti Socialiste.
35:47 - Camine et Marisol Touraine,
35:48 il n'a jamais fait un pas en entreprise,
35:50 ce n'est pas non plus quelqu'un qui a incarné la droite.
35:52 - Non, c'est ça.
35:53 - Il aime bien, enfin il est libéral.
35:55 - Quel est le projet politique qui vraiment impose
35:59 de changer de Premier ministre ?
36:01 Moi je n'en vois aucun.
36:02 - Nous sommes tous d'accord.
36:03 - Et qu'y a-t-il de commun entre les différents candidats au visager ?
36:05 Rien.
36:06 - Nous sommes tous d'accord.
36:07 - C'est la roulette route, en fait.
36:08 - Nous sommes tous d'accord.
36:09 - C'est de Normandie, un jour c'est Attal,
36:11 un jour ça peut être peut-être Virgule.
36:12 - Entre le cornu et Attal, on n'a pas la cohérence.
36:15 - Rien de commun.
36:16 - Jean-Claude Beaujour.
36:17 - Pardonnez-moi de très courtes observations.
36:19 Virginie vient de s'opposer brutalement à moi en disant
36:22 "non, non, il ne faut pas changer le système,
36:26 il faut un Premier ministre plus fort".
36:28 Et si je l'entends, il faut un Premier ministre plus fort
36:31 dans l'esprit de nos institutions,
36:33 le Premier ministre c'est le chef d'une majorité.
36:35 Et donc aujourd'hui nous n'avons pas de majorité qui est changée,
36:39 il n'y a pas eu d'élection législative,
36:41 il n'y a pas eu de motion de défiance à l'égard de la politique
36:44 menée par le Président de la République, en tout cas.
36:46 Voilà, donc la question est bien posée.
36:48 Soit c'est le Président qui préside et gouverne,
36:52 soit il y a un Premier ministre, et si vous voulez,
36:54 chère Virginie, retournez aux fondamentaux,
36:58 il y a un Premier ministre, et aujourd'hui effectivement,
37:00 il n'y a pas de raison majeure, puisqu'il n'y a pas de changement
37:03 de majorité par le moment.
37:05 - La seule cause qui aurait pu présider au remaniement,
37:09 c'est la motion de rejet qui a été votée à l'Assemblée nationale.
37:11 - Exactement.
37:12 - Et Emmanuel Macron a été battu à la fois aux législatives
37:16 et à l'occasion de cette motion de rejet.
37:17 Il aurait dû en tirer les conséquences et dire
37:19 "Ok, voilà la motion de rejet, voilà donc la nouvelle inclinaison
37:22 de la majorité". Encore une fois, je le redis,
37:24 avec les nouveaux Premiers ministres, on n'a pas de direction
37:27 de la majorité. Quelle est la direction ?
37:29 Est-ce que par exemple Gabriel Attal, vous avez remarqué,
37:32 on ne l'a pas du tout entendu pendant la loi immigration.
37:34 - Non. - Quasiment pas.
37:36 - C'est pas son job non plus. - C'est pas son job, heureusement.
37:38 - C'est censé être un grand ministre, très populaire.
37:41 - Nicolas Sarkozy n'attendait pas que ce soit dans son portefeuille
37:42 pour prendre le premier lieu.
37:43 - Et vous pouvez par exemple typiquement, corriger un Gabriel Attal
37:45 dans le cadre du projet de loi immigration.
37:48 Est-ce qu'il est pour ou contre, alors qu'il a mité dans tous les
37:50 cabinets socialistes qui ont voté des lois qui allaient
37:53 en faveur de l'immigration. - Il a 34 ans, pas tous les cabinets
37:56 socialistes, il n'a pas non plus une expérience politique.
37:58 - Vous soumettez la norme circulaire Valls, qui a ouvert les vannes
38:01 de l'immigration. Il était dans un cabinet ministériel au moment
38:04 où les vannes de l'immigration ont été ouvertes.
38:06 - Ça n'en fait pas un décideur.
38:07 - Ben maintenant ça va l'être. - C'est un politique.
38:09 - La question qui se pose c'est pourquoi lui, alors qu'une motion
38:12 de rejet a dit qu'on ne voulait pas d'un texte doux sur l'immigration.
38:15 - Parce que, il a, alors voilà, moi je vais vous donner la réponse
38:17 tout de suite, c'est le seul ministre qui ait réussi à, très rapidement
38:22 sur un sujet effroyable, qui est l'éducation nationale,
38:25 il a réussi à redonner un semblant de confiance, et il est resté
38:29 très peu de temps, donc on ne sait pas ce qui se passera.
38:32 Il a eu le magistère de la parole. - Donc il n'a pas encore de résultats.
38:35 - Donc on n'a pas encore de résultats. Mais, tout le monde est content.
38:38 Et donc, le président de la République s'est dit, là il y a un mec,
38:41 tout le monde est content. - Donc il faut faire attention
38:43 à la communication et à la politique de fond, parce que pardonnez-moi,
38:46 ceux qui nous entendent, nos auditeurs, sont des français
38:49 qui attendent quand même un petit peu de résultats.
38:51 Et je vous rappelle une chose, c'est que si nous ne sommes pas,
38:53 par notre système démocratique, par nos institutions,
38:56 et notre fonctionnement, capables d'apporter des résultats concrets
39:00 dans l'assiette, et puis dans le travail, et puis dans des tas de choses,
39:03 - Et dans l'école. - Eh bien, un jour on va nous balayer
39:06 et nous renvoyer tous les gens que nous sommes.
39:08 - Mais Jean-Claude, c'est exactement ce qu'il t'a dit.
39:10 - Non mais c'est même pas ce qui se prépare.
39:12 - C'est pour ça que je le dis. - C'est ce qui s'est déjà passé.
39:15 On vit dans une forme de chronique, dans laquelle on fait semblant
39:18 de ne pas voir, par exemple, que la dernière élection européenne
39:20 a été gagnée, je répète, a été gagnée par le Rassemblement National.
39:24 - L'avant-dernière aussi. - L'avant-dernière aussi,
39:26 que le gouvernement n'a pas de majorité,
39:28 et en fait, en faisant, en étant dans un déni,
39:31 et en essayant de construire une réalité alternative,
39:34 Emmanuel Macron est en train de préparer la victoire du Rassemblement National.
39:38 - Je dis bien, attention à ce que nos discussions,
39:41 qui sont peut-être intéressantes, ne soient pas...
39:43 - Déconnectées. - Qu'elles soient à Paris
39:45 ou qu'elles soient ailleurs, parce qu'il ne faut pas non plus dire
39:47 qu'il n'y a de médias qu'à Paris, mais les discussions médiatiques
39:50 autour de quelques initiés, nous ne sommes pas représentatifs
39:53 de la grosse majorité. La grosse majorité de nos concitoyens
39:57 attendent, mes chers amis, des résultats très concrets.
40:00 - Oui, nous le savons. - Non mais c'est pas qu'on le sache.
40:03 - C'est que ça soit concret. - C'est que ce soit concret.
40:06 - On va être raisonnable, vous savez très bien que les résultats concrets...
40:09 Non mais je suis d'accord. - Non mais vous venez de dire
40:11 qu'il est resté 6 mois et qu'il n'a pas de résultats, mais pour le nombre...
40:13 - Je voudrais finir ma phrase. Je peux finir ma phrase.
40:15 Je voulais vous dire que déjà en 6 mois, il a redonné confiance,
40:18 ce qui est fondamental, que deuxièmement... Attendez une seconde.
40:21 Que deuxièmement, il a déjà prévu le redoublement,
40:25 ce qui est quelque chose d'assez fondamental,
40:27 parce que les élèves arrivés ne redoublaient pas,
40:30 et donc c'est un des systèmes quand même pour essayer que ça progresse.
40:33 - On ne va pas faire tout... - Non, mais vous avez raison.
40:36 - Mais il a pris des décisions concrètes. - Il a pris des décisions concrètes.
40:39 Alors même les résultats, on les verra dans combien de temps.
40:42 Mais surtout que le prochain ministre de l'Éducation nationale
40:45 pourrait agir complètement différemment.
40:48 - Moi, je termine. - Si j'étais le premier ministre, je dirais...
40:51 - Je termine. - Quelle est la logique d'Emmanuel Macron
40:54 de nommer par exemple, tour à tour, Jean-Michel Blanquer,
40:57 Papin-Diaye, qui sont exactement à l'opposé inverse
41:01 en matière de... je sais pas moi, d'orientation politique,
41:06 Gabriel Attal ? Quelle est la logique en fait ?
41:09 - Il n'y a pas de logique. - Permettre à chacun de détruire le travail
41:12 qui a été fait par l'autre, et de recommencer à zéro sur une nouvelle feuille de route.
41:15 C'est ça le problème. - Ce qui est drôle, c'est qu'il a ouvert à Villers-Cotterêts
41:18 le musée de la langue française, et qu'il a inventé un mot
41:21 concernant la guerre, qui était le mot où il ne fallait pas faire d'escalade.
41:26 Je trouve ça assez amusant. - Vous avez des escalades ?
41:28 - Non, le président de la République... - Il a inventé un mot, Jean-Bravitude.
41:33 Donc c'est assez étonnant, il est contradictoire dans tout ce qu'il fait.
41:37 - Le choix de Gabriel Attal, effectivement, peut sembler tout de même étonnant,
41:43 parce que... alors il est populaire, il arrive deuxième,
41:48 alors est-ce que c'est le choix qu'a fait Emmanuel Macron ?
41:50 - Ben oui ! - Il n'est pas encore nommé, peut-être qu'on va...
41:53 - On va avoir une surprise peut-être. - On va peut-être avoir une surprise.
41:56 - Laquelle j'aimerais que vous me répondiez, c'est cette rumeur qu'on entend depuis hier
42:01 selon laquelle plusieurs ministres seraient opposés à son arrivée en tant que Premier ministre,
42:06 à savoir Gabriel Attal, Bruno Le Maire, Bayrou... - Mais écoutez, c'est opposé.
42:12 - Bayrou, qui... - Qui n'est pas un passeur de Premier ministre.
42:16 - Non. - Vous savez pourquoi ?
42:18 - Mais il est en manoeuvre quand même, dans la marge.
42:20 - Quelle est la marge de manoeuvre du président de la République ?
42:22 Est-ce qu'il est obligé d'écouter ses poids lourds ?
42:24 - Le président de la République est un funambule de talent, de génie, mais c'est un funambule.
42:28 Il marche en permanence sur un petit fil très fin entre d'un côté des mercenaires,
42:33 certains mercenaires plutôt de droite qui l'avaient rejoint, et une aile qui est plutôt gauche.
42:38 Souvenez-vous quand même que Clément Bohn avait créé pendant le projet de loi immigration
42:42 une boucle WhatsApp qui s'appelait "Valeurs", dans laquelle il disait que le fait de rester au gouvernement
42:47 était en opposition avec leur valeur par rapport à ce projet de loi un peu léger concernant l'immigration.
42:52 Donc en réalité, le président de la République reste fidèle à sa fonction de funambule,
42:57 et là il essaye de trouver le fil le plus épais pour pouvoir passer.
43:01 Sauf qu'à un moment, les rapports politiques s'inversent. Pourquoi ?
43:04 Parce qu'en fait le quinquennat avance. Plus Emmanuel Macron avance dans son quinquennat,
43:08 plus les autres se disent "c'est peut-être moi qui sera en 2027, et donc l'avis d'Emmanuel Macron, je m'en passerai".
43:13 - Oui, parce qu'Emmanuel Macron non seulement ne pourra pas se représenter en 2027,
43:17 mais il a une majorité relative, ce qui semble oublié tout le temps,
43:20 et qu'il nomme Gabriel Attal ou... - Le cornu, ou... - Oui, n'y changera rien,
43:25 et c'est la donnée essentielle de ce deuxième quinquennat.
43:28 Comment fait-on quand on a une majorité relative aussi fragile que celle d'Emmanuel Macron ?
43:33 Certes, nommer Gabriel Attal peut sembler un petit coup habile, parce que Gabriel Attal il est agile, il est rapide,
43:38 - Il est séduisant. - Il peut courir derrière tous les ballons,
43:41 il a cette espèce de souplesse politique que n'avait pas Emmanuel Borne, mais ça ne changera rien...
43:45 - Elizabeth Borne. - Emmanuel Borne.
43:47 - Oh, je me suis trompée ! Elizabeth Borne, pardonnez-moi, mais ça ne changera rien à ce qui constitue la difficulté de ce quinquennat.
43:53 - Oui, oui, mais la vraie difficulté, imaginons qu'il soit nommé Premier ministre,
43:57 avec tous ses poids lourds quand même, Darmanin qui est une forme de poids lourd, etc.
44:01 Et s'ils n'obéissent pas au Premier ministre ?
44:03 - Alors, moi je voudrais juste vous dire, là encore, pour répondre à votre question Valérie,
44:08 marche politique, la marche de manœuvre politique du Président de la République,
44:12 elle est celle de la réalité parlementaire aujourd'hui.
44:15 Le Président de la République, malgré tout dans nos institutions, a besoin d'un Parlement et d'une majorité.
44:21 Aujourd'hui, cette majorité est relative, elle est tout ce qu'on veut,
44:25 et donc la nomination de tel ou de tel qui serait dans la pure lignée,
44:30 ne changera rien à sa marge politique, sur le plan institutionnel.
44:36 Et même politiquement, c'est pas l'arrivée de tel ou tel qui ferait par exemple,
44:41 que pourraient se rallier, soit les députés LR d'un côté,
44:45 est-ce que c'est l'arrivée de M. Attal ou de Mme Michu,
44:50 pour en parler une expression commune, qui pourrait faire que,
44:53 mais ça c'est un sujet politique, donc il faut poser la question aux responsables politiques,
44:58 notamment aux responsables de groupes politiques,
45:00 qu'est-ce qui ferait qu'ils se rallieraient...
45:02 - Il y a deux personnes qui auraient pu le faire.
45:04 - Pardonnez-moi, et juste une chose, et effectivement,
45:07 plus on arrivera près de l'élection présidentielle,
45:11 et on commence à y venir à grands pas après les européennes,
45:14 moins les gens se diront "attendez, je vais pas aller au secours
45:17 d'une majorité à laquelle je n'ai pas appartenu dès le départ".
45:20 - En plus d'une majorité finissante !
45:22 - Il y a deux personnalités qui auraient pu le faire,
45:24 et Emmanuel Macron ne veut pas se sentir contraint, j'ai l'impression par rapport à ça,
45:26 c'est Gérard Larcher et Sébastien Lecornu.
45:28 Gérard Larcher qui est représentant des territoires,
45:30 et qui est le patron de la droite au Sénat,
45:32 ou Sébastien Lecornu qui a quand même été un jeune président de département,
45:35 des 29 ans, pour la droite,
45:37 et qui a encore de très fortes amitiés au sein de la droite,
45:39 mais on a l'impression qu'Emmanuel Macron ne veut pas se sentir tenu.
45:43 - Non mais il n'a jamais accepté Larcher !
45:45 - Bah oui, mais il n'a pas proposé même Lecornu,
45:48 je peux vous assurer que dans les rangs de la droite,
45:50 un certain nombre de personnes regardaient ça,
45:52 - Ils voulaient pas !
45:53 - Non, non, non, regardaient ça avec une vraie attention,
45:55 et auraient peut-être pu le rallier.
45:56 - Ça y est ?
45:57 - Non, pas encore.
45:58 - C'est l'heure de la pub, et on se retrouve dans un instant.
46:01 On espère que ça arrivera avant midi quand même.
46:03 A tout de suite.
46:04 - Ouh !
46:05 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
46:10 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
46:16 - 10 minutes avant midi, toujours rien.
46:20 - Pas de filet blanc.
46:22 - Parmi les prétendants qui s'en blèvent, oui.
46:23 - Une seule chose, c'est qu'aucun de nous,
46:24 parce qu'on ne nous a pas appelés sur ce plateau.
46:26 - Absolument, on ne nous a pas appelés,
46:27 pourtant j'ai bien rechargé mon téléphone,
46:29 il ne se passait rien.
46:30 - Et je peux vous dire que Valérie regarde beaucoup son téléphone,
46:32 donc on se pose des questions là.
46:33 - Absolument, non, non, rien du tout.
46:35 Julien Denormandie tenait l'accord d'un moment,
46:37 on a beaucoup parlé de lui.
46:38 - Oui, moi je pense qu'on devrait,
46:40 parce qu'il va finir par en avoir marre, Macron,
46:42 il va dire "bon allez, j'enlève Attal".
46:44 Parce que si tout le monde réagit, on sait jamais.
46:46 Et il est spécialiste des surprises de dernier moment.
46:48 Vous me le disiez tout à l'heure,
46:51 il avait, qui avait-il nommé ?
46:53 - Catherine Vautrin.
46:54 - Catherine Vautrin qui est partie avec ses valises.
46:56 Donc, Philippe Denormandie, je l'ai connu.
46:59 - Julien Denormandie.
47:01 - Vous dites "je l'ai connu".
47:02 - Oui.
47:03 - Edouard Philippe est de Normandie aussi.
47:05 - Oui, et donc,
47:07 - Et desénats qui donnent Edouard Philippe.
47:09 - Et d'abord, Macron, on lui obéit un peu,
47:12 parce qu'il a un vrai caractère.
47:14 Il a été, dès le départ,
47:16 - Macron on l'écoute.
47:17 - Je l'ai connu quand il travaillait,
47:19 et que Macron était secrétaire général à l'Elysée,
47:21 il était déjà là.
47:23 Il bosse énormément, etc.
47:25 Et s'il est parti, alors qu'on lui réservait
47:27 des beaux postes, d'abord il a été très bon à l'agriculture,
47:30 ce qui est intéressant à signaler,
47:33 et s'il est parti, je me souviens, il m'avait dit
47:36 "mes enfants m'appellent monsieur".
47:38 - Oui, il a dit "moi j'ai de cas en pâle, je veux m'accoucher".
47:40 - Je ne vois pas comment on largue un poste de ministre.
47:44 - Assis.
47:45 - Non, mais attendez, je veux m'occuper de mes enfants
47:47 et revenir pour un poste de Premier ministre.
47:49 - Alors, c'est la difficulté.
47:50 - Là on s'occupe encore moins de ses enfants.
47:51 - Mais ils ont grandi.
47:52 - Je pense que tout ça, bon,
47:54 il y a de la communication sous tout cela,
47:56 effectivement, quand on exerce des responsabilités,
47:58 que ce soit dans le domaine public ou dans le domaine privé,
48:01 ça mange toujours un peu dans la vie.
48:03 - C'est pas manger un peu, là il devenait fou.
48:05 - Je termine, je veux dire,
48:08 quand vous êtes patron d'une boîte,
48:10 vous n'êtes pas non plus aux 35 heures, etc.
48:13 Donc oui, moi je... Non, non, vous le savez mieux, aussi bien que nous.
48:17 Maintenant, je pense que le sujet reste toujours le même
48:20 pour chacun, c'est pour quelles politiques,
48:22 quelles options, quels arbitrages qui devront être pris,
48:25 quels cap, et le président de la République nous a dit
48:27 qu'il allait y avoir un grand rendez-vous,
48:29 ou une grande relance, ou un grand plan,
48:32 une rencontre avec les Français bientôt,
48:34 c'est ce qui... En tout cas, moi, c'est ce qui m'intéresse,
48:38 parce que c'est aussi ce qui va définir ce que nous ferons les uns et les autres.
48:42 Et vous parliez, Sophie, de la défense,
48:44 et je vous comprends, du monde de l'entreprise.
48:47 Oui, on ne peut pas inlassablement attendre qu'il y ait des décisions.
48:51 Quand on disait tout à l'heure qu'il y a des projets d'aménagement du territoire,
48:55 derrière, ce sont des emplois, ce sont des tas de gens qui travaillent derrière,
48:59 ou qui attendent qu'on les confirme,
49:01 ou qu'on infirme les contrats qui sont prévus,
49:03 qui s'installent, qui s'implantent.
49:05 Nous n'avons pas le temps de perdre trop de temps.
49:08 C'est très bien de dire qu'on veut réindustrier...
49:10 - Et vous avez seulement raison entre Julien Denormandie,
49:12 qui est très sympathique, en l'occurrence,
49:14 et qui présente tous les traits de quelqu'un d'efficace,
49:19 et j'allais même dire de docile.
49:21 Mais enfin, aujourd'hui, on le sait, et on le sait tous autour de cette table,
49:25 la France est dirigée par deux personnes,
49:27 que sont Emmanuel Macron, Alexis Colère,
49:29 elle le sera par trois, parce que Julien Denormandie doit tout à Emmanuel Macron,
49:33 et lui est redevable de tout, il n'existait pas avant lui,
49:36 ce qui n'est pas tout à fait le cas de Gabriel Attal.
49:38 Moi, j'aurais préféré un peu plus d'espace avec quelqu'un comme Gabriel Attal.
49:42 Alors je comprendrais qu'Emmanuel Macron cède à la fronde des anciens,
49:45 et j'allais même dire des mâles de plus de 50 ans
49:48 qui trouvent ça scandaleux de nier un Premier ministre si jeune,
49:51 mais c'est comme ça que ça se passe.
49:53 - On ne parle pas en remarques sexistes, là ?
49:55 - Non, en aucun cas sexistes.
49:57 - Vous n'auriez pas dit "femelle" ?
49:59 - Je l'aurais dit si ça avait été des femmes,
50:01 mais en l'occurrence, ce ne sont pas des femmes qui s'en mêlent,
50:03 la fronde de Bayrou...
50:05 - La raison, ce sont des hommes plutôt âgés qui n'imaginent peut-être pas...
50:07 - La preuve, c'est que ce sont ceux qui sont restés le plus longtemps au gouvernement,
50:10 parce qu'ils ont un peu d'expérience.
50:12 - Ce que je veux dire, c'est que ces hommes...
50:14 Je vais traduire la pensée, si vous me permettez.
50:16 - C'est une expression malblande, 50 ans, moi je recule.
50:18 - C'est de plus de 50 ans.
50:20 - Elle n'a pas dit "blanc", attention.
50:22 - Non, je n'ai pas dit de 50 ans.
50:24 - Je pense que ce qu'elle voulait exprimer, Virginie,
50:27 - C'est qu'elle est jeune et les vieux.
50:29 - Oui, elle est jeune et les vieux.
50:31 - Il faut arrêter le jeunisme aussi.
50:33 - Non, mais est-ce qu'on imagine, non pas le général de Gaulle,
50:35 mais est-ce qu'on imagine Gérald de Darmanin,
50:37 qui n'est pas tellement plus vieux d'ailleurs,
50:39 - Il aurait bien aimé être Premier ministre.
50:41 - Répondre au Premier ministre.
50:43 - C'est ça, David César et Napoléon.
50:45 - En revanche, ce qu'on peut imaginer,
50:47 c'est quand même qu'Emmanuel Macron, lorsqu'il est élu pour son deuxième mandat,
50:49 il dit "J'ai entendu le fait que vous n'avez pas voté tous pour moi,
50:52 mais vous avez voté contre Marine Le Pen, point 1.
50:54 Point 2, il dit "J'ai entendu le fait que je n'ai pas une majorité absolue, point 2".
50:59 Et qu'est-ce qu'il fait ?
51:01 Il se retrancherait dans son dernier carré des fidèles.
51:03 - C'est ça, on est d'accord.
51:05 - Et là, c'est même plus dû en même temps,
51:07 c'est du "successivement".
51:09 Là, en même temps, ne me gêne pas, comme vous l'avez justement dit,
51:11 ça peut être une synthèse.
51:12 Mais "successivement" dire "je vous ai entendus"
51:14 et après "je n'en ai rien à faire",
51:16 - Ça ne va pas.
51:18 - Et ne l'ouvre pas.
51:19 - Voilà, ce n'est pas possible.
51:21 - On m'a envoyé un tweet assez drôle qui dit
51:23 "Romaniement, la fin de matinée, c'est jusqu'à quelle heure ?"
51:27 C'est la question du moment chez les journalistes politiques.
51:30 Pour y répondre, nous recevrons Frédéric Arnault,
51:32 nouveau patron de la branche montre d'LVMH,
51:35 pour nous donner l'heure et savoir jusqu'à quand c'est la fin de matinée.
51:39 - Bah oui, avant le 20h.
51:42 - On va faire un peu de le matin, c'est jusqu'à avant midi.
51:46 - Donc il n'y a toujours rien.
51:48 - Donc le rendez-vous est raté.
51:50 Mais je pense qu'il y avait une règle qui disait
51:52 que lorsqu'on ratait un rendez-vous, on devait quand même payer la consultation.
51:55 Donc là, on va peut-être demander des explications au président
51:58 en lui disant "bon ben, il faut payer la consultation".
52:00 - Et puis Emmanuel Macron se tirait une balle dans le pied.
52:02 - Si vous voulez nommer Gabriel Attal qui aurait donné un petit souffle,
52:05 un petit coup d'entrain, parce que genre, effectivement, on l'a dit,
52:09 il est très populaire dans l'opinion publique.
52:11 Mais attendre, attendre, attendre, attendre,
52:13 ben l'effet de souffle, pardon, il n'existera plus beaucoup.
52:16 Ça va faire comme un petit plouf, et c'est dommage.
52:19 - C'était déjà ce qui s'était produit avec Elisabeth Borne.
52:22 Mais là encore, on a raison.
52:26 - Les premiers ministres sont maudits.
52:28 - Non, non, non, non.
52:30 - Les premiers ministres, franchement, qui arrivent à faire un vrai boulot
52:33 et à changer la France, on a un système de la cinquième qui est très compliqué.
52:37 - Ben donc supprimez le premier ministre, surtout pas.
52:39 - Vous voyez, justement, tout le débat se pose.
52:42 Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux avoir un système
52:44 où le président est franchement responsable,
52:46 et puis ça évite ces périodes de latence
52:49 où il y a un président qui est élu,
52:51 il a ou pas une majorité, c'est un autre sujet,
52:53 il fixe le cap, c'est lui-même qui dit "voilà ce que je vais faire,
52:57 je vais faire de cette manière",
52:58 plutôt que de chaque fois dire "bon, je vais chercher quelqu'un pour faire le boulot".
53:03 On voit bien que la cinquième mise en place par le général De Gaulle
53:07 et par Michel Debré fonctionne très moyennement,
53:09 puisqu'on est arrivé au maximum du système.
53:11 - Moi je voudrais poursuivre très bien à la résister à Thune.
53:13 - Vous voyez, regardez, le timing est assez incroyable.
53:17 La semaine dernière, alors que même on est en train de définir
53:19 ce qu'on va faire comme gouvernement, comme politique pour le pays,
53:22 on apprend que monsieur Moscovici a bloqué
53:25 un rapport sur l'exécution en matière de migration.
53:29 Ça veut dire quoi ?
53:31 Ça veut dire qu'on est en train de dire à tout le monde
53:33 que nous avons un exécutif qui n'exécute plus rien
53:37 et qui se contente aujourd'hui de faire du commentaire, du commentaire, du commentaire,
53:41 du commentaire et de l'exégète.
53:43 Ce sont des exégètes et non pas des acteurs de la vie politique.
53:47 Ça qui est dingue.
53:48 Et je comprends, je comprends que les téléspectateurs, les auditeurs se disent
53:52 "mais quel éloignement, mais quel éloignement !"
53:55 C'est ce que je vous dis depuis le début.
53:57 Pour juste, pour nos auditeurs, monsieur Moscovici,
53:59 c'est le premier président de la Cour des comptes,
54:01 je rappelle que la Cour des comptes est la juridiction budgétaire de notre pays.
54:06 - Mais les Français ne sont pas dupes et ils ont envoyé à l'Assemblée nationale
54:10 lors des précédentes élections législatives, qui ne sont pas bien vieilles,
54:13 à peu près l'équivalent de ce que représente chaque force politique.
54:17 C'est-à-dire que pendant 40 ans, on nous expliquait
54:19 "ah mais non, il faut un scrutin à la proportionnelle".
54:22 Il y est le scrutin à la proportionnelle à l'Assemblée nationale.
54:25 Donc les Français sont très malins, ils ont compris.
54:27 Ils ont dit "on nous empêche de dire ce qu'on a à dire, mais on va le dire quand même".
54:30 89 députés de l'Assemblée nationale, 74 députés de la France insoumise,
54:33 personne ne s'y était attendu.
54:36 - Non, non, on n'écoute pas cette majorité relative au gouvernement.
54:40 - Mais parce qu'ils ne veulent pas.
54:41 Si, simplement, ils sont inécoutables parce que malheureusement,
54:44 cette proportionnelle est une mauvaise proportionnelle
54:47 parce qu'il y a des extrêmes et que tout le monde veut prendre
54:50 la décision opposée aux partis d'un côté.
54:52 Donc l'intérêt de la France est totalement ignoré par l'Assemblée nationale aujourd'hui.
54:56 C'est ça le vrai problème.
54:57 Alors que quand je pense qu'il y a une vraie proportionnelle,
55:00 je pense que là, il y a un choix et ils savent qu'ils doivent être ensemble.
55:03 - En tout cas, bon courage aux premiers ministres qui se sont réunis.
55:06 - Oui, bientôt midi, toujours rien.
55:09 Donc peut-être pas de premier ministre aujourd'hui, je ne sais pas.
55:12 Nous attendons.
55:13 En tout cas, ce sera sur l'antenne de Sud Radio, bien évidemment.
55:17 - Ça coince depuis longtemps maintenant.
55:18 - Restez avec nous.
55:19 Bonne journée à tous.
55:21 Dans un instant André Berco.
55:22 - Merci.
55:24 C'est Gilles Gonzeman, je vous souhaite une bonne année 2024 sur Sud Radio.
55:28 Une année avec Sud Radio.
55:30 Parlons vrai.