Chiens, chats et biodiversité / Loi immigration / Parents défaillants

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Kristell Niasme, conseillère Municipale à Villeneuve Saint Georges, Jean Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant, Virginie Le Guay, journaliste et éditorialiste politique et François Kalfon, membre du bureau national du PS, ancien député

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-12-14##

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Transcription
00:00 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 Et nous allons nous mettre d'accord aujourd'hui autour de Jean-Baptiste Moreau.
00:10 Bonjour ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant, Virginie Legay, journaliste,
00:15 éditorialiste politique.
00:17 Bonjour Virginie.
00:18 Bonjour, bonjour.
00:19 Christelle Niassme, bonjour.
00:20 Vous êtes conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges.
00:22 Merci d'être avec nous.
00:24 Bonjour.
00:25 Et nous attendons François Calfon qui est en retard, comme toujours.
00:27 Membre du bureau national du PS, ancien député, ancien député.
00:32 Et donc nous l'attendons avec impatience.
00:36 On va revenir évidemment sur la loi immigration avec la CMP, la commission mixte paritaire.
00:42 Et puis Bruno Le Maire qui appelle à reprendre le texte du Sénat.
00:46 Gérald Darmanin espère un vote d'ici mardi soir.
00:48 Pourquoi pas un référendum ? C'est ce matin ce qu'on a pu lire dans les tribunes, dans
00:52 le Parisien.
00:53 On n'a toujours pas parlé des parents défaillants avec le gouvernement qui veut des travaux
00:58 d'intérêt général.
01:00 Double peine disent certains.
01:01 Et puis la fin de vie.
01:02 J'espère qu'on aura le temps de traiter tous ces sujets.
01:05 C'est le moment de jouer avec vous.
01:08 Enfin vous allez jouer avec nous pour le grand sapin de Noël Sud Radio.
01:12 Vous avez vu, nous avons un magnifique sapin avec plein de cadeaux.
01:15 Vous pouvez gagner votre enseigne design connectée de la marque française Lexone,
01:22 un coffret sérum beauté Les Duo de Garantia ou encore de nombreux cadeaux.
01:27 Hier on a fait gagner un magnifique séjour.
01:29 Donc 0 826 300 300 Virginien.
01:33 Chiffre entre 1 et 25.
01:34 Quel appel nous prendrons ? Allez 14.
01:36 14.
01:37 Voilà, écoutez, le 14e appel à vos téléphones et on vous donnera le résultat dans quelques
01:43 instants.
01:44 On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:47 On va commencer peut-être avec vous Christelle.
01:51 C'est un coup de gueule contre les nuisances aériennes.
01:54 Oui, tout à fait.
01:55 Moi, je suis sur un concert départemental, mais sur un territoire qui est un petit peu
01:59 en souffrance.
02:00 On est survolé par les avions.
02:02 L'aéroport d'Orly est vraisemblablement actuellement sera en discussion.
02:05 L'augmentation de la TNSA, c'est l'aide à l'insonorisation.
02:09 Mais c'est parmi tout l'arsenal législatif qui doit être revu pour accompagner les riverains.
02:15 On n'aide pas assez les habitants sous les avions.
02:18 Par exemple, notre combat permanent en tant qu'élu du secteur, c'est faire en sorte
02:21 qu'on respecte les couvre-feu.
02:25 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
02:26 Qu'on arrête de donner des dérogations au-delà du couvre-feu.
02:29 Et bien évidemment, que les aides à l'insonorisation soient facilitées pour que les gens puissent
02:34 en bénéficier et enfin l'utiliser correctement.
02:35 Comment ça se passe concrètement d'insonoriser une maison ?
02:39 C'est quoi ? C'est insonoriser une maison ?
02:41 Insonoriser vos fenêtres, toutes les huisseries, effectivement les toits, tout ce qui facilite
02:47 la lutte contre le bruit.
02:48 Il faut savoir aussi également que le bruit est considéré comme une pollution aujourd'hui.
02:51 C'est reconnu par l'OMS.
02:52 Donc on perd nous trois ans de vie en vivant sous les avions.
02:56 Et donc pour être insonorisé, c'est le parcours du combattant.
02:58 Vous devez appeler le numéro vert si vous le trouvez sur internet.
03:03 Ensuite, on vous insonorise à hauteur de 80% d'un plafond par pièce en ayant recours
03:09 à des entreprises qui sont agrées, sur une liste agrée, avec des montants qui sont parfois
03:15 trop élevés pour les habitants.
03:17 Donc effectivement, on ne recourt pas suffisamment à l'aide à l'insonorisation.
03:21 Et j'oublie bien évidemment que c'est dans une zone qui est sur ce qu'on appelle le
03:24 PGS, le plan de gène sonore, et que si vous êtes sur la ligne, oui, en dehors, vous n'y
03:29 avez pas droit.
03:30 Alors du coup, on n'y a pas recours et cette enveloppe reste bien fournie, ce qui est fort
03:35 dommageable pour les habitants.
03:36 Mais il y a vraiment beaucoup de dérogations, c'est-à-dire que Orly normalement ferme
03:39 à 23h30.
03:40 Tout à fait.
03:41 Et il y a des avions qui sont au-delà de ça, qui ont d'ailleurs arrivé.
03:44 Tout à fait.
03:45 Il y a un principe dérogatoire qui est mis en oeuvre.
03:47 Les nombres de dérogations ont augmenté depuis 2019, il a doublé.
03:49 Là, il faut savoir qu'Orly, on a eu le départ d'Air France, je ne sais pas si vous avez
03:54 suivi, on va récupérer Transavia.
03:55 Mais qui est déjà là, qui était déjà là.
03:57 Qui est déjà là, tout à fait.
03:58 Et pour nous, les habitants sous les avions, c'est une très très grande crainte pour
04:02 notre qualité de vie.
04:03 C'est toutes les trois minutes, vous ne pouvez pas avoir une...
04:04 En tout cas, c'est la question du bruit et des nuisances sonores qui aujourd'hui est
04:09 reconnue comme effectivement une pollution importante.
04:13 - Jean-Baptiste Moreau, vous c'est un coup de cœur.
04:16 - Oui, un coup de cœur.
04:17 Un coup de cœur pour un coup de gueule de François Gemmene.
04:19 Un coup de cœur pour un scientifique du GIEC.
04:21 Ceux qui m'écoutent de temps en temps et régulièrement savent que j'ai quelques difficultés
04:26 avec les scientifiques du GIEC globalement.
04:27 C'est un coup de cœur pour François Gemmene qui a, pour une fois, au lieu de cogner sur
04:32 les vaches et sur l'élevage en expliquant que les vaches polluent et qu'il faut moins
04:35 de vaches, a tapé sur les chiens et les chats.
04:38 Et c'est marrant parce que les mêmes qui adorent taper sur les vaches en disant que
04:42 les vaches polluent, que c'est une catastrophe, qu'on doit manger moins de viande.
04:44 Là, ils sont indignés de voir que François Gemmene explique que les chiens et les chats,
04:48 ça a un impact sur l'environnement.
04:50 Alors, il a parlé des chats sur la biodiversité et c'est vrai que moi, pour venir d'un territoire
04:54 rural et être conseiller municipal sur une petite commune, je peux vous dire que le coût
04:58 pour une collectivité locale, pour une mairie notamment, de la castration des chats et de
05:07 l'opération des femelles, c'est pas neutre.
05:09 Parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de chats, bien sûr, les chats domestiques, quelqu'un
05:13 et un ou deux chats, c'est pas un problème.
05:15 Par contre, l'AJT veut qu'on ne les fait pas opérer.
05:19 Donc, ça se reproduit et donc en campagne, vous vous retrouvez avec une armée de chats
05:22 qui effectivement ont un impact sur la biodiversité, sur les oiseaux, sur les lapins, sur les rongeurs,
05:29 sur un certain nombre de choses.
05:30 Donc, c'est réel.
05:31 Mais ça me fait marrer parce que les mêmes qui nous tapent sur le dos des éleveurs en
05:36 permanence, là, s'indignent et disent, des rations Brigitte Bardot et autres, que c'est
05:41 un scandale, qu'on n'a pas le droit de dire ça sur les chats et les chiens.
05:46 Alors, sur la déforestation causée par les chiens, je suis moins sûr par contre de l'argumentation
05:50 parce que globalement, l'alimentation pour chiens, alors en dehors des gens qui veulent
05:55 faire manger vegan à leurs chiens, ce qui existe, l'alimentation vegan existe pour les
06:00 chiens, c'est un truc à savoir quand même.
06:02 - C'est fabuleux, on est dans la société de consommation poussée à son extrême.
06:08 Donc, en dehors de ça, les chiens, souvent l'alimentation pour les chiens, c'est souvent
06:12 des coproduits, on va dire, des filières viandes.
06:15 Moi, j'étais président de l'abattoir, c'est souvent des coproduits, effectivement, dont
06:18 on ne sait pas trop quoi faire, qui vont dans l'alimentation animale.
06:21 Et puis, voilà, il y a rarement de culture spécifique pour les chiens globalement.
06:26 Donc, je suis moins convaincu.
06:27 Mais sur les chats, c'est un vrai problème, notamment dans les campagnes.
06:30 - Est-ce que c'est vraiment ce qui menace la biodiversité ?
06:33 - Non, je ne suis pas sûr, mais ça m'amusait pour une fois qu'un expert du GIEC tapait
06:37 sur l'élevage, mais sur les chiens-chiens et les chachas à Samemère.
06:40 Et comme par hasard, Samemère, qui est prompte à critiquer l'élevage, là, elle s'indigne
06:44 des propos d'un scientifique du GIEC.
06:46 - Puisqu'on est dans l'écologie, on en a beaucoup parlé cette semaine, juste signalé,
06:51 on l'avait fait, je crois que c'est Sophie de Menton qui l'avait fait lundi, hier d'ailleurs,
06:55 signalait quand même que la moitié du pays met le nom des villages à l'envers pour protester.
07:02 Les agriculteurs manifestent partout, demandent où est la République.
07:05 Et c'est vrai qu'à Paris, personne n'en parle.
07:08 Et effectivement, Sophie de Menton signalait hier qu'elle avait été outée dans l'Express
07:17 pour avoir parlé à Sébastien Chenut, député RN.
07:21 Et on l'a montré du doigt en disant où elle parle au RN.
07:25 Il y a quand même effectivement 40% de gens qui veulent voter Front National,
07:30 enfin Rassemblement National, et on ne parle pas des sujets...
07:32 - J'en avais parlé dans mon débat de gueule la semaine dernière sur les pancartes à l'envers.
07:37 Et effectivement, il y a une colère qui monte et un ras-le-bol qui monte dans le monde agricole
07:41 et dans le monde rural en globalité.
07:43 Parce que les maires, souvent, sont au soutien d'ailleurs de ces actions de retournement de panneaux
07:46 sur les communes rurales.
07:48 Et voilà, il faut l'entendre.
07:50 Et effectivement, on n'entend pas beaucoup.
07:51 - Juste pour rappeler ce qu'on dit à chaque fois, mais comme ça n'imprime pas,
07:54 qu'entre la France et l'Allemagne, un Français ou un Allemand qui va écouter sa radio, par exemple,
08:00 en la branchant, ça se fait de moins en moins, ou se chauffer,
08:04 l'impact carbone en ce moment, en hiver,
08:08 l'impact carbone d'un Allemand est 10 fois supérieur à celui d'un Français.
08:13 Et que le plus gros zécoscide qui se passe en ce moment, tout le monde s'en fout,
08:17 c'est pas les chats et les chiens, c'est la plus grande mine de charbon à ciel ouvert d'Europe
08:23 qui permet aux Allemands de se chauffer, donc en consommant 10 fois plus de carbone,
08:29 dès lors que des écologistes paradoxaux ont décidé de sortir du nucléaire en Allemagne.
08:35 Ça c'est le point.
08:37 Et les Français sont avec, je crois, la Norvège,
08:40 les champions européens des 27 sur la plus faible empreinte carbone
08:45 des 27 de l'Union Européenne.
08:47 Donc à un moment donné, il faut arrêter simplement l'écologie des petits gestes
08:51 et s'attaquer aux vrais et gros problèmes, par exemple du charbon,
08:56 par exemple des énergies fossiles qui fournissent l'énergie qu'ont fait l'OPEP et la COP28 à beaucoup de pays.
09:02 - Oui, Christine Bouillot, notre correspondante à Toulouse, me dit
09:06 "Mais nous on en a beaucoup parlé sur Sud Radio, on a fait beaucoup de sujets."
09:09 C'est vrai que c'est partie du Tarn, elle m'envoie des photos de manifestations en ce moment
09:14 de tracteurs avec des panneaux qui sont terribles,
09:18 agriculteurs, enfants, où on rêve, adultes, on en crève et c'est vrai que...
09:24 - Non mais il y a beaucoup de problèmes sur la France agricole,
09:26 il y a les viticulteurs dans le sud-ouest qui sont dans des situations catastrophiques,
09:30 il y a la suradministration française-européenne qui effectivement exaspère un certain nombre d'agriculteurs.
09:35 Aujourd'hui, il y a des manifs un peu partout et c'est vrai que c'est à bas bruit
09:38 parce que pour le moment c'est très très calme, enfin c'est très calme.
09:40 C'est-à-dire que c'est des mouvements pacifistes, les retournements de panneaux ça fait de mal à personne,
09:43 mais c'est tellement généralisé que ça devrait quand même inquiéter un peu la sphère politique.
09:47 - Et ce sont les jeunes agriculteurs qui manifestent aujourd'hui.
09:52 On va marquer une pause, on se retrouve dans un instant pour commenter l'actualité avec vous sur Sud Radio.
09:56 - Sud Radio - Parlons vrai !
10:01 - Grand frais - Oui Père Noël, ce sont les reines, on vous prévient à notre écoute.
10:07 Et tout de suite, les pronostics hippiques de Jean-Paul Delperrier.
10:12 - Bonjour Jean-Paul, vous êtes sur l'hippodrome de Chantilly aujourd'hui, bonjour.
10:18 - Bonjour ma chère Valérie, bonjour à tous.
10:20 L'hippodrome de Chantilly nous accueille pour le prix du jardin des eaux minérales sur 3200 mètres aujourd'hui,
10:26 piste en sable fibré avec 16 partants.
10:28 Le 4 Paper Trophy sera mon favori devant le 11 Cherrier, pardon,
10:34 le 6 My Charming Prince, le 7 Flatten the Curve, le 8 Lily Blue, le 9 Jaffa, le 10 Trabuco et le 7 Saison Froide,
10:41 que n'aime pas Rémi André.
10:43 4, 11, As, 6, 3, 5, 16 et 7 pour le Quintet.
10:48 Pour la sélection du jour, allions-la soit en Réunion 4 Courses 4, j'ai choisi pour vous le 14 Idées Shannon.
10:54 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
11:01 - Et nous allons prendre notre gagnant avant de démarrer nos débats, c'est Cédric, bonjour Cédric.
11:07 - Bonjour Valérie Exper.
11:08 - Bonjour, vous nous appelez de Béziers.
11:11 - C'est ça.
11:12 - Il fait beau Béziers aujourd'hui ?
11:14 - Alors il y a du vent, mais il fait beau, il fait environ 16 degrés, mais bon il y a un peu de vent, ça c'est du bien.
11:18 - Bon, vous préparez les fêtes ?
11:20 - Ça y est, on est prêts.
11:22 - Le sapin ?
11:23 - On l'appelle les sapins Valaisiens.
11:23 - Ah, si le sapin est prêt, c'est très bien.
11:26 Alors, nous allons découvrir ce qu'il y a au pied du sapin Sud Radio.
11:30 - Alors, comme vous êtes de Béziers, je pense que vous aimez le rugby ?
11:35 - Oui.
11:36 - Alors vous avez gagné un livre "Gueule du rugby", c'est un cadeau exceptionnel, c'est le 4ème volet de la 4ème trilogie avec en couverture Serge Blanco.
11:45 Et un très beau et grand livre autour du rugby français.
11:50 Puis aussi vous avez gagné 1kg de chocolat Jeff Debrugge.
11:54 - Wow.
11:54 - Donc je pense que ça va faire des heureux chez vous.
11:57 1kg de chocolat fondant, croustillant, onctueux.
12:01 Ils ont quel âge, vos enfants ?
12:03 - 3 ans et 5 ans.
12:05 Et ils ont eu leur anniversaire à deux jours d'écart, le 4 et le 7.
12:08 - Ah, c'est drôle, c'est incroyable.
12:10 Bon, le chocolat, il faut faire un peu attention quand même, non ?
12:13 - Oui, on fera attention.
12:15 - Vous mangerez ?
12:16 - Ils sont gourmands.
12:17 - Bah oui, j'imagine, comme vous.
12:18 - Ils ouvrent en ce moment le calendrier de la vente tous les jours.
12:20 - Ils ont réussi à tenir ? Parce qu'en général, c'est pas évident d'arriver...
12:24 - C'est un peu difficile.
12:26 - Oui, il y a des ouriloupes, donc des fois ils en ouvrent deux dans la même journée.
12:30 - Bon, bah écoutez, vous pourrez leur offrir quelques chocolats et garder le reste pour vous.
12:35 Ça va arriver bientôt pour vous, pour les fêtes.
12:37 - C'est vraiment gentil.
12:38 - Merci d'être fidèle à Sud Radio.
12:40 - Merci à vous.
12:41 - Merci beaucoup.
12:42 - Merci Cédric.
12:43 Et nous, on va débattre tout de suite avec Jean-Baptiste Moreau,
12:48 ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant,
12:50 Virginie Legay, journaliste et éditorialiste politique.
12:54 Christelle Niassme, vous êtes conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges.
12:58 Et François Calfon, membre du bureau national d'UPS et ancien député.
13:04 On va parler de la loi immigration, on va parler des parents défaillants,
13:07 on va parler de la fin de vie.
13:08 On continue notre tour de table.
13:10 Virginie, vous avez un coup de cœur ?
13:13 - Oui, pour un maire d'EVD qui est le maire de Briançon, Arnaud Murgia,
13:18 que j'ai entendu, je dois dire, totalement par hasard et que je ne connaissais pas,
13:22 et qui a réagi, je ne sais pas si je dois le citer, sur France 5,
13:25 à la motion de rejet qui a concerné la loi sur l'immigration.
13:33 Et il a dit une chose très simple, ou plusieurs choses d'ailleurs,
13:36 qui m'ont paru très simples et pleines de bon sens.
13:38 Il a dit, je m'étonne, alors il parlait essentiellement peut-être à sa famille politique,
13:43 et il a dit, je m'étonne que ceux et celles qui se sont lancés dans cette aventure,
13:48 première chose, et choisissent de mélanger leur voix avec la France insoumise,
13:52 il a rappelé que la France insoumise disait que la police tue et veut abroger les frontières,
13:56 ça c'était le volet politique.
13:58 Mais il a dit plus simplement, ceux-là même qui ont empêché tout débat sur ce texte,
14:02 sont ceux-là même qui viennent nous expliquer, après la main sur le cœur,
14:05 que oui, ils vont nous aider et qu'ils ne veulent pas nous laisser en première ligne.
14:08 Et bien là, on est en première ligne, on n'a pas d'outils, on en aurait eu besoin,
14:12 on n'a parfois pas les moyens d'appliquer les textes correctement,
14:16 et il a parlé d'hypocrisie et de lâcheté,
14:19 et il a dit en plus, ceux-là même qui ont empêché tout débat sur ce texte,
14:23 sont ceux-là même qui depuis 30 ans n'ont pas fait le boulot,
14:26 et là, évidemment, on voyait bien qu'ils s'adressaient à la droite,
14:28 n'ont pas fait le boulot, et qui aujourd'hui empêchent le ministre de l'Intérieur,
14:31 contre lequel visiblement ils ont eu une dent depuis qu'il a rejoint les rangs de la majorité macroniste,
14:37 empêche le ministre de l'Intérieur de porter ce texte jusqu'au bout,
14:41 alors que le principe même des députés, c'est de discuter d'un texte,
14:45 si possible, de le voter, et là ils sont dans la négation même de leur travail.
14:48 Et ce maire explique lui-même que dans sa propre ville,
14:53 alors, est-ce qu'il exagère, est-ce qu'il exerce charge,
14:55 j'ai pas le moyen de vérifier, mais dans sa propre ville de Brianson,
14:58 il y a de nombreux problèmes d'immigration, il parle de choc migratoire,
15:02 et qu'il a expliqué... - Mais il était proche de la frontière, Brianson.
15:04 - Exactement, donc il a expliqué les raisons géographiques,
15:07 qui expliquent le terme qu'il a utilisé,
15:10 mais c'est surtout ce que j'ai apprécié, c'est qu'il a dit tout ça,
15:14 calmement, gentiment, mais il a dit "une fois de plus,
15:16 c'est nous qui sommes totalement laissés en race campagne,
15:19 pour 15 minutes de célébrité", là je reprends son expression entre guillemets.
15:22 - Oui, réaction ? - Le disque du maire DVD n'est pas rayé,
15:27 non, petite blague, parce que c'est "merde d'hiver droite",
15:30 vous avez dit DVD, je suis pas sûr que nos auditeurs...
15:33 - Pardonnez-moi, d'hiver droite, c'est vrai.
15:34 - Non, non, mais la réaction, en fait, elle est mitigée,
15:40 parce que ça pourrait s'appliquer à ma propre famille politique,
15:42 aller voter cette motion de rejet avec des gens...
15:44 Je suis pas sûr qu'à l'arrivée nous retrouvions un texte où nous retrouvons nos petits.
15:48 Elle est mitigée, et ça va être un "et en même temps".
15:51 Et en même temps, les uns et les autres rejettent le texte de la majorité,
15:55 peut-être pas les LR, mais bon, à un moment donné,
15:57 il va falloir faire une fondation pour les sauver,
15:59 et en même temps, il y a aussi un coup de gueule de l'ensemble des parlementaires,
16:03 moi je les ai entendus de tous bords,
16:05 sur le fait qu'il n'y a plus de jeu parlementaire,
16:07 c'est-à-dire qu'il n'y a pas de parlement.
16:10 On tord le bras aux uns et aux autres sur l'ensemble des textes.
16:13 Et à un moment donné, je pense,
16:15 je peux le comprendre, en l'absence de majorité,
16:18 que ça puisse plus qu'énerver les députés.
16:21 Voilà le point.
16:22 Mais là où je vous suis, ce sera aussi l'objet de mon coup de gueule,
16:25 c'est que le jeu parlementaire passe, les problèmes demeurent.
16:29 Et d'une certaine manière, on pourrait prendre cette question des OQTF.
16:33 Quoi qu'on pense des OQTF ?
16:36 Qu'est-ce que ça veut dire ? Une loi qui n'est pas applicable ou pas appliquée ?
16:38 Les Français ne peuvent pas le comprendre.
16:41 - Je ne comprends pas ce que vous dites,
16:42 quand vous dites "on tord le bras des députés".
16:44 Les députés votent peut-être en fonction...
16:47 - 49.3, il y en a eu combien ?
16:49 - Non, sur les textes budgétaires, il peut y en avoir autant qu'on veut.
16:51 En revanche, hors des textes budgétaires, il n'y en a qu'un par session.
16:54 Donc non, soyons stricts quand on parle de ça.
16:57 On ne tord pas le bras des députés,
16:58 ils ont toute l'attitude de voter ou de ne pas voter.
17:01 D'ailleurs, de nombreux textes ont été votés depuis le début de ce quinquennat.
17:04 - C'est le vote, mais ce n'est pas le vote.
17:06 - Je ne parle pas de sentiment, je parle de réalité,
17:08 ce qui n'est pas du tout pareil.
17:09 - Mais qu'est-ce que...
17:10 - Ce qu'on a peut-être du mal à comprendre...
17:12 - Non, mais il faut être précis.
17:13 - Ce qu'on a peut-être du mal à comprendre,
17:14 c'est pourquoi on refuse de discuter, de débattre de cette soirée.
17:18 - Le plus dramatique de tout ça,
17:21 c'est que si on osait imaginer que cynisme et politique vont de pair,
17:25 ce n'est jamais le cas, mais...
17:27 - Pfff !
17:28 - Mais non, c'est souvent le cas.
17:30 En fait, je pense qu'il n'y aura pas de texte,
17:33 parce que personne n'a vraiment intérêt politiquement à ce qu'il y ait un texte.
17:37 C'est-à-dire, en premier lieu, le président de la République est la majorité.
17:39 Il vaut mieux que la CMP, lundi...
17:41 - La commission mixte paritaire.
17:43 - La commission mixte paritaire échoue,
17:45 parce que s'il y a un texte
17:47 qui l'est excessivement à droite,
17:49 vous allez faire exploser
17:51 la majorité présidentielle,
17:53 parce que vous avez un certain nombre de députés dans la majorité
17:55 qui ne la voteront pas.
17:56 Je ne sais pas si elle passera ou si elle ne passera pas,
17:58 ça va dépendre, c'est toujours compliqué,
17:59 ça peut se jouer à deux ou trois députés,
18:01 parce que le président de la République va diviser sa majorité,
18:03 et il n'est pas à l'abri d'avoir une cinquantaine de députés
18:07 qui ne voteront pas un texte qui sera jugé trop dur et trop à droite.
18:11 Donc, demain, à mon avis, la CMP,
18:13 le président de la République et la majorité,
18:15 a tout intérêt à ce qu'elle ne soit pas conclusive,
18:19 et que le texte soit renvoyé au calandre grec,
18:21 ou redécoupé, ou je ne sais pas ce qu'ils vont en faire.
18:23 Mais une CMP conclusive serait sans doute le pire qui puisse arriver au président de la République.
18:27 - Mais quel aveu d'impuissance de dire qu'un texte qui est proposé par la majorité,
18:29 devrait finalement ne même pas aboutir ?
18:33 - C'est ce que je dis, si cynisme est politique, il n'y a pas de peur.
18:35 - Alors, Christelle ?
18:37 - Je trouve ça très dommage qu'un débat aussi important que la loi immigration
18:41 se réduise justement à un enjeu politique,
18:43 allant nous ou pas exposer une majorité,
18:47 parce que ce texte est particulièrement attendu des élus locaux,
18:51 et surtout des populations. - Des Français, bien sûr.
18:53 - Exactement. On a cruellement besoin,
18:55 ça répond à des inquiétudes fortes des Français,
18:58 parce qu'effectivement, il y a des sujets sur lesquels les Français sont particulièrement inquiets.
19:02 On fait la une de l'actualité en permanence sur ce que vous disiez tout à l'heure, les EQTF.
19:06 Là, on a eu le débat sur notre Ousbek, qui s'appelle MA,
19:10 qui est reconduit, et on arrive à des extrémités, à des aberrations.
19:16 On reconduit quelqu'un, on doit le récupérer, et puis finalement,
19:19 si on se tue à la fin, on ne pourrait même plus l'expulser du sol français.
19:22 Je crois qu'effectivement, sur ce débat de fond,
19:26 je pense qu'il faut avoir l'honnêteté de se regarder.
19:30 Oui, c'est vrai que ça fait peut-être 50 ans qu'on n'a pas mené de lois
19:34 qui sont valides et qui permettent d'éviter des situations dans lesquelles on se trouve aujourd'hui.
19:38 Aujourd'hui, on est presque dans une impasse.
19:40 La gestion, l'intégration, l'immigration, c'est pas la même qu'il y a 50 ans.
19:45 On ne peut pas traiter les sujets de la même manière.
19:47 Donc, il y a la nécessité de réviser en profondeur la manière dont on intègre
19:52 et dont on fait venir des nouvelles populations sur notre territoire.
19:55 On ne va pas avoir une réduction de l'immigration.
19:58 Ça n'arrivera pas.
20:00 Là, aujourd'hui, on a les enjeux climatiques qui vont amener des populations vers nous.
20:04 On a des déstabilisations au niveau européen qui vont emmener des nouvelles populations vers nous.
20:09 Donc, il est plus que nécessaire d'agir en profondeur.
20:12 La vraie réponse, c'est que l'immigration, elle est européenne, en vérité.
20:15 On peut tous se cacher.
20:17 C'est la, je ne sais plus combien, tième loi sur l'immigration.
20:20 J'en ai voté une pendant les 5 ans où j'étais député.
20:22 Il y en a pratiquement tous les quinquennats, il y en a au moins une ou deux.
20:25 Globalement, si on veut juguler les défis migratoires qui sont devant nous,
20:28 notamment, vous l'avez dit, au niveau du réchauffement climatique et autres,
20:32 de toute façon, la réponse, elle ne peut être qu'européenne.
20:34 Mais c'est excessivement compliqué.
20:35 Aujourd'hui, on le voit bien.
20:36 Il y a des discussions qui sont en cours depuis de nombreuses années au niveau européen
20:40 pour essayer de mettre en place une politique migratoire concertée.
20:42 Mais c'est la seule politique migratoire qui sera vraiment efficace,
20:45 contrairement à ce que tu peux te raconter, à l'assemblée nationale.
20:47 - Je pense qu'il y a une vraie différence entre les signaux politiques
20:49 et l'agenda est quand même du côté de la droite dure.
20:52 Et le réel, il est lequel ? Je donne deux exemples, me semble-t-il.
20:56 Vous avez parlé des défis climatiques, mais il y a un défi beaucoup plus immédiat.
20:59 La démographie est en chute libre en France.
21:02 Et donc la question, en France et en Europe, mais en particulier en France en ce moment,
21:06 donc la question du paiement de notre protection sociale, bêtement,
21:09 la question du travail, on a parlé de l'agricole,
21:12 mais c'est à peu près partout, même dans des secteurs où autrefois on trouvait facilement des gens,
21:16 et des secteurs porteurs, y compris dans l'industrie, il y a quand même une difficulté.
21:20 Qu'une partie de la classe politique, ça je le juge honteux, franchement,
21:24 puisse dire "il n'est pas question de régulariser des travailleurs sans papier"
21:28 ou même, ça ce sera un peu pour mon propre camp, où ça reste un peu tabou,
21:32 "on ne peut pas discuter de quotas d'immigration", mais c'est une fumisterie, pardon de le dire.
21:36 Ça, ça me paraît être l'un des enjeux de cette loi,
21:40 et je vais me faire un peu le défenseur des parlementaires renaissance issus de la gauche,
21:45 mais c'est aussi l'impasse macroniste de dire "et en même temps, je vais faire de la droite dure,
21:51 et en même temps, je vais être de gauche", à un moment donné,
21:55 M. Houllier et les parlementaires qui sont autour de lui n'ont pas envie, deuxième exemple,
21:59 de rentrer dans la fumisterie de la réduction à néant de l'aide médicale d'État,
22:05 dont on sait, puisque ça a été expérimenté en Espagne,
22:09 puisqu'on ne peut pas sortir des traités internationaux, ça s'applique à nous-mêmes,
22:13 dont on sait que c'est une fausse réponse peut-être à un vrai problème.
22:18 - On se retrouve dans un instant, on continue de débattre de ce sujet,
22:23 quel avenir pour cette loi immigration, et on se retrouve après la pub.
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23:18 - Avec modération.
23:19 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
23:25 - Encore quelques mots sur ce qui se passe en ce moment avec la loi immigration.
23:31 Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a espéré que les LR comprennent qu'il faut bouger les lignes,
23:37 je le cite, sur deux points sensibles pour notre majorité,
23:40 l'AME, donc l'Aide Médicale d'État, et les conditions d'accès aux aides sociales pour les étrangers.
23:46 Ce sont deux points qui avaient été restreints par la droite sénatoriale.
23:50 Est-ce que cette commission mixte paritaire peut aboutir ?
23:55 Et est-ce que c'est souhaitable ? C'est la question que vous posiez tout à l'heure.
23:59 Parce que si elle est votée, elle sera plus dure, c'est ce que dit la gauche, et ils ne la voteront pas.
24:06 - Non mais enfin, moi je ne sais pas, mais il me semble qu'elle doit être conclusive,
24:11 et le débat doit avoir lieu, quitte à ce que chacun dise ce qu'il a à dire.
24:15 Mais enfin, si un texte ne peut pas être débattu à l'Assemblée Nationale par des députés,
24:19 de toute tendance, quelle qu'il soit, peu importe,
24:22 mais le débat doit avoir lieu, assis et ouvert devant tout le monde.
24:24 - Le débat sera de toute façon limité, parce qu'un texte de commission mixte paritaire,
24:28 vous ne pouvez pas l'amender, à part le gouvernement, c'est le seul qui a le pouvoir de l'amender,
24:31 et donc vous aurez des prises de position de chaque groupe,
24:33 - Oui, on les entend, on les entend clairement.
24:35 - Mais vous n'aurez pas de vraies discussions.
24:37 Et moi, un texte de CMP très à droite, ça peut fracturer complètement la majorité.
24:41 - C'est sûr.
24:42 - Et Sacha Ouillet, qui est un copain et que je connais bien,
24:45 il est président de la commission mixte paritaire, il le sait très bien,
24:50 et donc il n'y a aucun intérêt à présenter un texte de CMP très à droite,
24:53 parce que d'une, je ne suis pas sûr qu'il passe,
24:55 puisque le président a dit qu'il n'y aurait pas de 49.3,
24:57 donc en vote, je ne suis pas sûr qu'il passe,
24:59 et de deux, ça va fracturer la majorité,
25:02 et risquer de provoquer la création d'un autre groupe, d'un groupe différent au sein de la majorité.
25:06 - Mais pardon, moi les intérêts intérieurs, ou les intérêts particuliers de la majorité, je m'en fiche.
25:10 - Oui, mais si la loi ne passe pas...
25:12 - Mais c'est eux qui sont à l'initiative de ce texte, c'est eux qui l'ont rédigé, c'est eux qui l'ont préparé.
25:17 Et maintenant ils nous disent "ah là là, c'est vrai, on peut fracturer sur ce texte".
25:20 - C'est pris à son propre...
25:21 - C'est le monde à l'envers.
25:22 - Mais d'accord, mais il faut le tenir jusqu'en 2027 après quand même.
25:25 - Ils ont eux-mêmes mis la corde autour de leur cou.
25:28 - Ah Christelle, la parole.
25:29 - Encore une fois, le débat porte sur "faut-il ou ne faut-il pas fracturer la majorité".
25:34 Je vous rejoins, je pense que le vrai débat c'est "qu'est-ce que veulent les habitants, qu'est-ce que veulent les français ?"
25:40 Et effectivement, au sujet sur l'AME, les aides sociales, moi je viens d'une ville qui est particulièrement multiculturelle,
25:46 Vigneuve-Saint-Georges, je viens de Vigneuve-Saint-Georges...
25:48 - Et particulièrement défavorisée.
25:49 - Et particulièrement défavorisée.
25:50 Et chez nous, ce fameux appel d'air, c'est pas juste une vue de l'esprit, c'est une réalité.
25:57 On a des réseaux qui sont très organisés, qui savent comment fonctionne notre système, qui fournissent des papiers,
26:04 j'en parlais tout à l'heure sur la notion des MNA, il y a une différence entre les Immigration et le Contrôlement,
26:11 tout à fait, mineur d'un accompagné, qui de facto sont à la charge des départements et des collectivités,
26:16 il faut pas l'oublier ça, quand ils arrivent en France, et bien on a des filières qui sont capables de fournir des papiers
26:21 à des personnes dont on ne saura pas déterminer qu'elles sont MNA.
26:24 - Par exemple, moi je connais...
26:25 - Et derrière, chez moi, à Vignoche-Saint-Georges, ça se traduit comment dans notre quotidien ?
26:28 Vous avez des personnes qui vendent des cigarettes devant la gare, et qui sont à la merci des marchands de sommeil
26:34 et qui vivent dans des conditions pitoyables, et qui, si elles ne se comportent pas bien sur le sol français,
26:38 on n'a aucune prise de la part de nos autorités.
26:41 - Mais qu'est-ce qu'il faut faire selon vous ? Vous êtes dans quel état d'esprit par rapport à une loi Immigration ?
26:45 - Je crois fondamentalement que cette loi, telle qu'elle a été présentée au Sénat, et qui a été validée par l'ensemble des sénateurs,
26:53 enfin la majorité des sénateurs tout profondu, de droite et du centre, du reste,
26:57 est fondamentalement en cohérence avec les attentes des citoyens et aussi des élus locaux,
27:04 et de toutes les personnes qui sont en phase avec le quotidien.
27:07 Comment on fait pour traiter ces sujets-là, si on n'a pas de moyens d'agir ?
27:11 Quand on a des marchands de sommeil, 650 euros, un lit dans un 50 mètres carrés,
27:15 avec 6-8 hommes qui vivent dans un tout petit logement, dans des conditions d'un salubrifier, c'est normal !
27:20 - Que les choses soient claires, moi je suis certain qu'il faut une loi sur l'immigration et sur la gestion de l'immigration,
27:25 ce n'est pas la question. Mais je dis qu'aujourd'hui, ça va être très compliqué à ce qu'elle passe,
27:30 et c'est dramatique, parce que ça va effectivement, comme le disait François tout à l'heure,
27:33 encore contribuer à affaiblir le parlementarisme et l'Assemblée nationale,
27:37 qui n'a jamais été aussi faible que sous ce quinquennat pour moi.
27:40 - Est-ce qu'on peut prendre un petit peu ce que vous avez cité, votre ville, il se trouve que je la connais un peu,
27:43 ville de Saint-Georges. - Très belle ville par ailleurs, également.
27:46 - Très belle ville par ailleurs, et il faudrait aussi résorber l'habitat indigne,
27:50 ça c'est, pardon, mais dans le périmètre des mairies,
27:54 et que les opérations d'aménagement menées par les pahorsas, au lieu de ne pas avancer, avancent enfin.
27:59 Mais je prends un exemple très précis dans votre commune, parce que pour y être,
28:03 aller y promener une fois, j'ai vu à quel point aussi dans les hommes qui étaient là,
28:07 il y avait aussi énormément de ressortissants du sous-continent indien,
28:10 qui sont ceux-là même qui vous livrent les repas à domicile.
28:13 Donc il y a les filières d'immigration, vous avez raison de les dénoncer,
28:16 mais il y a aussi tous ceux qui consomment, pardon de le dire,
28:19 le travail à façon, plutôt que de descendre de chez soi, de se faire à manger,
28:23 se font livrer sciemment par des sans-papiers, qui sont les mêmes sur les plateaux de radio,
28:27 ou de télévision, qui viennent dénoncer l'immigration illégale.
28:30 Donc il y a un débat au Parlement européen, sur cette question du travail à la tâche et à l'ubérisation,
28:37 il y en a en France, soyons cohérents.
28:39 On ne peut pas d'un côté dire "je dénonce les filières d'immigration",
28:42 et de l'autre côté encourager, par son comportement personnel,
28:46 ou par son absence de réaction au travail ubérisé, ces filières d'immigration.
28:51 - C'est un comportement civique ?
28:53 - Mais non, absolument !
28:55 - Mais là on est pas à rien, on est pas à rien !
28:57 - C'est ce que je dis sur les vidéos, on ne va pas !
29:00 3 euros, ils touchent 3 euros sur une course, c'est honteux !
29:03 - Mais on parle des conditions de travail, on parle du humanisme !
29:05 - C'est quand même le même sujet, c'est ça que je veux dire.
29:07 J'irais même plus loin, je parlais de toute l'immigration subsaharienne,
29:10 qui va fournir pour les Jeux Olympiques, tous les vigiles, et la sécurité.
29:15 - Souvent beaucoup de sans-papiers dans le métier de la sécurité,
29:17 mais ça ne dérange personne.
29:19 - Mais si, c'est une vraie question, c'est comment on fait pour faire en sorte
29:22 que les personnes qui sont sur le sol français vivent bien ?
29:25 Et ça c'est une vraie question.
29:27 - Mais moi je vous encourage à lire le film,
29:29 aujourd'hui la tribune de Malika Sorel,
29:32 sa conclusion c'est comment elle pose la question,
29:35 elle dit que les français ne s'y trompent pas,
29:37 la version adoptée par le Sénat ne répond en rien aux enjeux et aux défis présents.
29:42 C'est pas la question, elle a raison,
29:45 faire de surcroît peser le fardeau sur les épaules des préfets
29:48 qui ne pourront pas résister aux diverses pressions locales,
29:51 ça rappelle évidemment la méthode Jospin,
29:54 qui s'était dérobée lors de l'affaire du voile à Creil.
29:57 Cette tribune est tout à fait édifiante, parce qu'elle dit tout cela,
30:01 la situation dans laquelle on est, on savait que ça allait arriver,
30:05 on n'a pas fait ce qu'il fallait.
30:07 Elle dit "la surface des territoires perdus de la République s'étend"
30:10 mais qui les a cédés ?
30:12 On est aujourd'hui dans une situation où il y a eu,
30:14 il y a aussi l'immigration, où il y a eu une non-intégration,
30:17 qui fait qu'on en est aujourd'hui à ce qui se passe aujourd'hui,
30:20 où on ne peut pas montrer des tableaux dans des écoles.
30:23 - Il faut mettre aussi fin à l'hypocrisie,
30:25 parce que moi en tant que député, j'ai été saisi assez régulièrement
30:28 de demandes d'employeurs qui me demandaient d'intervenir auprès du préfet
30:30 pour que ces employés aient des papiers parce qu'ils n'en avaient pas,
30:34 et c'était les mêmes qui se précipitaient à aller voter Rassemblement National à l'élection d'après.
30:38 - Conferme M. de Faurnace, le député du Médoc,
30:42 vigneron qui appelle des travailleurs sans papiers dans ses vignes.
30:45 - Mais clairement les Français disent qu'ils ne veulent plus d'immigration.
30:49 Les Français ne veulent plus d'immigration.
30:51 - En même temps, ce que vous aviez dit, hors antenne,
30:53 et que je remets à l'antenne, parce que ça n'avait rien de scandaleux,
30:55 c'est qu'en fait on mélange deux débats,
30:58 le débat de l'immigration et de l'intégration.
31:02 Or, il suffit de parler, il y a des gens d'opinions différentes
31:05 pour comprendre qu'on a besoin d'immigration de travail.
31:07 Et quand la droite sénatoriale veut supprimer l'irrégularisation,
31:11 elle ne fait que du dogmatisme et d'idéologie.
31:13 Et le débat d'intégration, qui est un vrai débat,
31:16 moi-même je ne le nie pas, c'est-à-dire qu'à un moment donné,
31:19 la question de l'intégration économique qui supposerait finalement
31:23 une adoption de nos mœurs, notamment démocratiques,
31:26 ça ne fonctionne pas.
31:28 Ça passe par un solide effort d'intégration.
31:31 Alors, un pays qu'on cite de manière...
31:35 qui a une expérience en la matière, qui est Israël,
31:37 puisqu'ils ont intégré des juifs du monde entier,
31:39 qui en fait n'avaient rien de commun à part aimer le même dieu,
31:42 si j'ose dire, ils ont des centres d'absorption qu'on appelle les Zulpan,
31:46 où en réalité, chacun va se construire au modèle
31:49 de ce qui est attendu d'un citoyen israélien.
31:51 Je dis ça, ça n'a rien à voir avec le conflit israélo-pastinien,
31:54 mais en fait, des méthodes d'intégration un peu dures.
31:57 Je suis intégré, je fais ce que je veux dans l'espace privé,
32:01 ça ne pose pas de problème, mais par exemple, dans les cours,
32:03 puisque c'est très à la mode en ce moment, à juste raison,
32:05 on ne remet pas en cause la rationalité scientifique,
32:08 ou alors on n'a rien à faire.
32:09 - Et on crève d'avoir laissé le mot "assimilation" à l'extrême droite,
32:12 parce que l'assimilation, ça n'est en rien discriminatoire,
32:15 et ça n'est en rien raciste.
32:16 - On pourrait souligner, depuis le début de ce second quinquennat
32:19 d'Emmanuel Macron, la défaillance absolue de la droite,
32:22 qui pendant des années a parlé d'immigration,
32:26 en disant "voilà, on va s'en occuper, on va le faire, on a fait ci,
32:29 on a fait ça, on n'a pas fait ci, on n'a pas fait ça, on va faire encore",
32:32 et puis qui là, devant l'obstacle, est en train de caler,
32:35 pour des raisons qui ne sont que des raisons intérieures,
32:37 d'équilibre entre les sénateurs et les députés,
32:40 les sénateurs durs, les députés moins durs,
32:42 enfin chacun essaye de composer avec les tendances de son groupe,
32:46 mais ne nous étonnons pas que LR soit réduit à ce qu'il est en train d'être réduit.
32:50 Une fédération d'auto-entrepreneurs, chacun en fait à sa tête
32:52 et n'a plus aucune ligne idéologique.
32:54 - On se retrouve dans un instinct avec vous sur Sud Radio,
32:58 on va parler d'autorité parentale, à tout de suite.
33:00 - Le centre de notre politique éducative n'a pas marché.
33:12 C'est un désastre, nous avons des générations
33:14 qui ne savent pas lire, écrire, compter.
33:16 Je me fiche que les profs disent le contraire
33:18 parce que les profs font partie du problème.
33:20 - Sud Radio, haut de la tour Eiffel, en région parisienne, 99.9.
33:25 Sud Radio, parlons vrai.
33:28 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
33:35 - Alors, on va changer de sujet, mais on en est peut-être pas très loin non plus,
33:39 avec vous, François, quel fond, c'était votre coup de gueule ?
33:43 - Le coup de gueule, en fait, il est simple, je voulais utiliser une image.
33:46 Quand il y a un tsunami, on le sait, c'est une vague qui vient par le fond
33:50 et qui engloutit tout, mais qui n'est pas visible à la surface, ou très peu,
33:53 on regarde l'écume de la mer.
33:55 Dans les problèmes qui nous ont soumis, je voulais donner deux exemples.
33:59 On parle donc des violences dans les quartiers, de la perte d'autorité, etc.
34:04 On ne traite jamais la question de la parentalité.
34:06 Alors, tout de suite, c'est beaucoup moins sexy que de dire
34:09 "Ah, mais il faut enfermer des mineurs de 12 ans en prison,
34:12 on va les mettre en centre éducatif fermé."
34:14 La vérité, c'est qu'on a un cancer dans beaucoup de quartiers
34:18 qui sont les familles monoparentales, et souvent d'ailleurs,
34:21 les plus grands sanctionnés, les plus grands enfants défaillants,
34:24 si j'ose dire, ce sont ceux, c'est le paradoxe,
34:27 dont la mère travaille en horaire décalé, et évidemment, le père est totalement absent.
34:31 Donc, la vraie réponse, l'une des vraies réponses qu'on ne traite jamais,
34:34 alors je sais que les députés socialistes l'ont fait, je le salue,
34:37 ce serait d'avoir un grand plan de la parentalité.
34:39 Alors, une fois qu'on a dit ça, on dit "Mais François, tu nous enfumes."
34:43 Non, un plan très clairement qui permet d'accompagner des parents
34:47 qui ne sont pas toujours exercés à être parents,
34:49 ça s'appelle des cafés des parents, ça s'appelle tout ça,
34:51 parce qu'il faut l'apprendre, parce que la transmission n'est plus faite,
34:54 et un plan aussi un peu d'autorité, me semble-t-il,
34:59 par rapport aussi aux parents, bref, la carotte et un peu le bâton.
35:02 Mais ça, c'est un sujet qui n'est jamais traité, et qui est fondamental.
35:06 Je dis au passage une chose en lien avec nos conversations,
35:09 on dit la violence dans les quartiers, bien sûr qu'elle existe,
35:12 c'est un sujet endémique, mais il y a aussi un modèle culturel,
35:15 c'est-à-dire que vous avez rarement des filles qui sont prises dans ces sujets-là,
35:19 des filles qui s'intègrent magnifiquement,
35:21 et des garçons qui ont beaucoup plus de difficultés d'intégration,
35:24 donc c'est bien au cœur de la première structure de la société,
35:26 qui est la famille, qu'il faut, me semble-t-il, faire quelque chose.
35:31 Deuxième sujet, comme ça, je le dis en style télégraphique,
35:34 à chaque fois qu'il y a soit un fait divers, soit un fait proche du terrorisme,
35:38 et moi je n'ai pas de problème à qualifier les faits terroristes comme tels,
35:41 on s'aperçoit qu'à chaque fois, c'est cumulatif, c'est le cas au pont Bir Hakeim,
35:46 radicalisation est cumulatif avec un état psychiatrique totalement dégradé.
35:50 Et là, on le dit à chaque fois, pareil, ça n'intéresse personne,
35:53 il faudrait mettre quand même énormément d'argent sur la psychiatrie.
35:56 Dans les années 70, les psychiatres, ouverts à une vision très progressiste,
36:01 ont dit "il vaut mieux mettre les fous dans la ville que les enfermés",
36:04 mais la vérité c'est que cette pensée-là,
36:06 c'est finalement bien accommodé de la misère de la psychiatrie,
36:12 où vous n'avez même plus de ce qu'on appelle du "MD",
36:15 c'est-à-dire "Unité pour Malades Difficiles",
36:17 c'est-à-dire la capacité à réellement enfermer les malades dangereux.
36:20 - Mais il y a plein de choses dans ce que vous dites, il y a UBG, il y a plein de choses...
36:23 - Je vais exprès d'apprendre, tout ce qui est sous l'écume !
36:25 - Mais la mère de celui qui a commis l'attentat de Bir Hakeim avait prévenu...
36:31 - Mais ça c'est moi non ?
36:32 - Ben oui, donc...
36:33 - Mais ça, ça va me voir à la misère de la psychiatrie !
36:35 - Le problème c'est ça, c'est qu'il n'y a pas de "Vous cherchez un psychiatre aujourd'hui",
36:39 vous n'en trouvez pas !
36:41 - Elle avait prévenu puis elle s'est rétractée !
36:43 - Un petit exemple pour faire lien avec ce que François vient de dire,
36:45 en Creuse, qui fait lien entre les deux sujets,
36:48 en Creuse, sur tout un département, on n'a plus un seul pédopsychiatre.
36:51 C'est-à-dire qu'il n'y a plus un seul psychiatre pour les gamins,
36:53 sur tout le département, il faut que les familles fassent 70, 80, 90, 100 kilomètres
36:57 pour aller voir un pédopsychiatre, donc c'est vraiment un souci,
37:01 et je suis totalement d'accord avec ce que vient de dire François,
37:05 bon, Aurore Berger a annoncé un certain nombre de choses,
37:07 mais ce n'est pas suffisant et ce n'est pas, à mon avis, à la hauteur.
37:11 Parce qu'on l'a vu au moment de la crise des Gilets jaunes, j'étais député à l'époque,
37:14 un grand nombre de personnes qui étaient autour des ronds-points,
37:16 il y avait beaucoup de femmes isolées, de femmes seules,
37:19 et c'est remonté dans les grands débats, c'est beaucoup remonté,
37:22 les femmes isolées et leur sentiment d'abandon,
37:25 et de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit pour élever leurs enfants dans le bain de police.
37:29 - Vous êtes conseillère municipale, je rappelle, à Villeneuve-Saint-Georges,
37:32 donc vous êtes confrontée en direct avec ces familles monoparentales.
37:36 - Les familles monoparentales, c'est la réalité de beaucoup de nos familles sur la ville,
37:39 c'est une réalité. Je vous rejoins sur le désert médical,
37:43 toutes les difficultés, mais ça, ça s'élargit sur l'ensemble des professions médicales.
37:46 - Je voulais pas parler de tout, je voulais prendre des exemples précis,
37:49 mais c'est vrai que c'est particulièrement frappant en psychiatrie.
37:51 - On voit ceux qui commettent des dégradations qui ressortent aussitôt,
37:53 qu'on en voit en psychiatrie et qui ressortent à la vitesse de la lumière.
37:55 Une chose sur laquelle je ne vous rejoins pas, par contre,
37:57 c'est de dire que la violence serait seulement dans nos quartiers
38:01 ou que ça ne touche pas les filles. Je pense que la violence,
38:04 c'est un phénomène de société qui est ancré aujourd'hui,
38:08 et que ce soit dans les villes ou en campagne,
38:12 aujourd'hui c'est une réalité, vous le disiez tout à l'heure,
38:14 l'effet de violence et de risque qu'on a eu entre les jeunes.
38:17 - C'était un peu réducteur, je vous l'accorde.
38:18 - Et les filles sont aussi touchées par ces comportements déviants,
38:22 sur la même violence que les garçons l'étaient il y a quelques années.
38:24 Aujourd'hui c'est quasiment équivalent,
38:27 on n'est pas sur un abandon du phénomène de violence par les jeunes femmes.
38:33 Mais par contre, effectivement, c'est plus largement
38:36 comment on accompagne ces familles monoparentales.
38:38 Là c'est un vrai sujet. Après, il y a des familles monoparentales,
38:42 des femmes qui gèrent très bien leur foyer, qui s'en sortent,
38:44 qui arrivent à tenir. Maintenant ça demande un quotidien extrêmement complexe
38:49 où on est dans des calculs d'apothicaires sur les aides, le travail,
38:52 le calendrier, l'agenda. Et c'est une complexité sans fin.
38:55 Et ça nécessite de prendre en compte la réalité de ces familles
38:58 pour pouvoir apporter des réponses efficaces en face.
39:00 On est bien d'accord. Donc là je ne suis pas certaine que...
39:02 Mais c'est peut-être le débat qu'on a eu tout à l'heure.
39:04 - Virginie ? - Oui, ce qu'on appelle pudiquement
39:06 les familles monoparentales, ce sont des familles où c'est la mère
39:11 qui est toute seule. Et que ça change tout.
39:13 Mais en fait ça change tout. Parce que tout à l'heure vous avez évoqué
39:16 cette mère qui avait signalé le comportement de son fils,
39:18 puis qui s'était rétractée. Mais pour quelle raison elle s'est détractée ?
39:21 Pas parce qu'elle s'est dit "on va pas me croire",
39:25 mais peut-être parce qu'il y a eu des pressions à l'intérieur même
39:27 de sa propre famille. Et peut-être même de l'enfant,
39:30 enfin du jeune en question qui lui a dit "maman arrête, tais-toi".
39:34 Donc elles ne sont pas forcément défaillantes, mais elles ne sont pas
39:36 toujours en situation de force pour faire régner à l'intérieur
39:39 de leur famille, j'allais dire, une forme d'autorité et de respect.
39:42 Souvent, alors là je parle sous le contrôle de ma voisine,
39:46 mais souvent ce sont ces jeunes mineurs, on a eu ces chiffres,
39:50 il y a eu 30% de mineurs dans les émeutiers, et parmi ces 30% de mineurs,
39:54 il y avait 60% de mineurs qui venaient de familles monoparentales,
39:58 autrement dit avec seulement une mère.
40:00 - Maman solo.
40:01 - Et ces mères seules n'ont pas forcément l'autorité vis-à-vis de leurs enfants,
40:06 qui se comportent comme des adultes et qui prennent la place
40:08 du chef de famille qui n'est pas là.
40:10 - Alors je vous encourage à lire Maurice Berger,
40:13 qui a été pédopsychiatre à Clermont-Ferrand pendant très longtemps
40:17 et qui régulièrement intervient sur les problèmes de violence,
40:21 et qui dit, lui, que ce n'est pas une question de pauvreté,
40:23 il dit que c'est dans les jeunes violents qu'il a vus,
40:27 70% des mineurs violents ont été témoins de cette violence,
40:30 l'intériorisent très tôt, si bien qu'elle devient constitutive
40:35 de leur identité.
40:37 Et il parle aussi du contexte familial et de l'immigration,
40:42 de jeunes issus de l'immigration qui n'ont pas forcément été élevés
40:49 avec les mêmes règles que celles qu'on connaît.
40:52 - Et effectivement, c'est pas que dans les milieux défavorisés,
40:54 elle est aussi dans les milieux plus favorisés.
40:57 - Alors quand même, parce que je ne voudrais pas dénoncer une chose
41:00 et la reproduire, donc je donne un...
41:02 Il faut aussi donner des solutions.
41:04 Je donne une solution simple, il y a quelque chose qui s'appelait
41:06 la prime pour l'emploi, qui s'appelle maintenant la prime d'activité.
41:09 Eh bien, on pourrait parfaitement, à isopérimètre,
41:13 comme disent les technocrates, c'est-à-dire avec la même dépense publique,
41:15 prioriser, abonder la prime d'activité pour ces mamans solos.
41:19 Parce qu'on sait bien que si j'enchaîne deux boulots à temps partiel,
41:22 c'est juste pour boucler les fins de mois.
41:24 Et tout ce temps-là, moi je l'ai vécu quand j'étais élu à Melun,
41:27 elle prenait le train, c'était 40 minutes de train pour aller travailler,
41:30 nettoyer les bureaux à Paris.
41:32 Pendant tout ce temps-là, vous n'êtes pas là, c'est aussi simple que ça.
41:34 Donc si on pouvait faire en sorte qu'une femme célibataire
41:37 qui a des gosses à la maison puisse avoir un boulot à temps partiel
41:41 et que la collectivité, par le biais d'un dispositif qui existe,
41:44 vienne abonder les choses, on saluerait une femme qui travaille
41:48 et on ferait en sorte qu'elle soit un peu plus présente à la maison.
41:51 - Mais il faudrait être plus présente qu'elle puisse au moins avoir des solutions de garde,
41:55 parce qu'après ça peut être un choix aussi de travailler et de ne pas être à la maison.
41:58 - Et sur les sanctions pour les parents défaillants,
42:01 vous en pensez quoi ? Double peine pour vous ?
42:04 - Double peine ? Même au jas de la double peine ?
42:08 Quel intérêt ? Qu'est-ce qu'on fait de l'enfant finalement quand on en voit,
42:12 si on est sur des familles monoparentales, qu'est-ce qu'on fait de l'enfant ?
42:15 Quand la mère serait censée faire des travaux d'intérêt général,
42:18 ça n'a pas tellement de sens dans le fond.
42:20 On est encore sur, à mon avis, un effet d'annonce.
42:23 Quand on sait que la moitié des TIG ne sont pas effectuées...
42:26 - Absolument. Les maires n'en veulent pas.
42:29 - Ils n'en veulent pas, effectivement, c'est très compliqué d'avoir cet affichage.
42:32 Et je pense que le vrai sujet, encore une fois, c'est rendre responsable.
42:37 Alors, soit les familles, en regardant effectivement sur des vrais sujets,
42:40 comme le logement ou les aides.
42:43 La capacité des élus locaux à peut-être déplacer une famille
42:47 qui crée du désordre dans la collectivité.
42:50 Ça, c'est des vrais sujets, ce sont des vrais moyens d'agir sur un logement.
42:53 - Aujourd'hui, je ne sais rien.
42:55 Sauf que vous êtes obligés de les reloger si vous expulsez une famille HLM.
42:58 - Mais c'est pire.
42:59 Aujourd'hui, je prends l'exemple des villes qui sont voisines de la mienne,
43:03 dans lesquelles il y a eu, je ne vais pas vous rappeler les émeutes qu'il y a eu,
43:06 où on a brûlé des mairies sur mon département.
43:08 On s'en est pris même à des élus dans leur chair.
43:12 Aujourd'hui, on sait que ce sont des récidivistes,
43:15 ce sont des mineurs, c'est du sursis.
43:18 Et ils retournent dans le logement dans lequel ils étaient.
43:20 Il n'y a aucune sanction, aucune mesure de fermeté.
43:24 - Mais alors là, que nos auditeurs comprennent bien,
43:26 parce qu'autrement on va repartir dans la loi à l'Assemblée nationale.
43:28 Tous les dispositifs permettant de sortir des familles délinquantes,
43:33 qui souvent, d'ailleurs, sont dans le régime de la sous-location,
43:36 dans leur propre logement social.
43:39 Ils existent, ils ne sont pas mis en œuvre.
43:41 Donc il y a un moment donné où ça renvoie à d'autres problèmes sur la gestion de notre pays.
43:45 C'est-à-dire que c'est le pas de vague.
43:48 Alors des organismes HLM, il faut bien le dire,
43:51 qui sont paupérisés eux-mêmes, parce qu'on accumule les difficultés.
43:55 Mais ne croyons pas qu'il faut prendre une nouvelle loi
43:58 pour sanctionner les comportements délectueux des familles.
44:01 - Appliquons des jeunes à la loi.
44:03 Alors on va marquer une pause et on va y revenir, justement.
44:06 On va y revenir.
44:07 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
44:11 Valérie Experts.
44:13 La culture dans tous ses états.
44:16 André Bercoff, Céline Alonso.
44:18 Demain, une rencontre exceptionnelle.
44:21 Dans l'émission "La culture dans tous ses états",
44:23 nous recevons avec Céline Alonso, Daniel Oteuil,
44:27 l'un des plus grands acteurs français, on le connaît quoi.
44:30 Depuis Pagnol, depuis Manon Dessources.
44:35 Et on va découvrir le formidable Daniel Oteuil, chanteur,
44:40 qui a mis en musique ses plus beaux poèmes,
44:43 ainsi que ceux de Voltaire, de Musset et autres.
44:46 "Dans un roussou les alices gants,
44:50 quand l'ombre est rouge sous les roses."
44:53 C'était son premier album, vous allez entendre son deuxième.
44:56 Ça va être un très grand moment.
44:58 Sud Radio, la culture dans tous ses états.
45:02 André Bercoff, Céline Alonso.
45:04 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
45:09 Valérie Experts.
45:10 Avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi,
45:13 nous évoquions les parents défaillants.
45:16 Alors vous vouliez répondre, Christelle Niass,
45:18 à ce que disait François Calfon,
45:21 qui était, si je me souviens bien, vous disiez qu'il fallait...
45:25 Je ne sais plus, je suis avant la pub,
45:27 mais vous, vous savez Christelle.
45:29 J'ai perdu.
45:30 Parce que j'ai mort quand Robert Gé était dans le Gala,
45:32 donc ça m'a perturbée de venir vers Boulevard C'est Priorité.
45:35 Moi je suis contre la politique Paris-Maths-Gala.
45:41 Je trouve qu'ils n'ont rien à faire dans ces journaux.
45:44 Absolument.
45:45 Donc c'est un petit coup de gueule, entre parenthèses.
45:47 Vous vouliez répondre à François Calfon ?
45:48 Nous avons eu la jurisprudence Playboy.
45:51 Oui, absolument.
45:53 Non, je parlais effectivement de la notion de mesures de fermeté.
45:57 Je crois qu'on parlait effectivement de,
45:59 je le redis à chaque fois, du sentiment d'impunité
46:01 qui s'installe sur nos territoires.
46:03 C'est-à-dire qu'on peut dégrader, détruire une mairie.
46:08 Et le symbole est très fort, quand même.
46:10 Détruire une mairie, c'est dégrader l'institution.
46:12 C'est le symbole de l'État, c'est le symbole de l'autorité.
46:14 C'était des mineurs ?
46:15 Des mineurs, et qui n'ont pris que du sursis,
46:18 et qui vivent dans un logement social.
46:20 Donc techniquement, un logement social, c'est une chance.
46:22 C'est fourni par la collectivité.
46:24 Il y a des listes d'attente ?
46:25 Il y a des listes d'attente.
46:26 C'est extrêmement dur d'obtenir un logement social.
46:28 Et on a un loyer qui est modéré.
46:30 C'est aussi un bienfait, parce que c'est dans un parc résidentiel.
46:35 Qu'est-ce qu'il aurait fallu pour ces jeunes ?
46:38 C'est-à-dire que la mairie pouvait intervenir et retirer le logement social ?
46:41 Vous ne pouvez pas, vous ne pouvez pas le faire.
46:43 Mais comment un maire, aujourd'hui, quand il se retrouve face à cette même famille,
46:46 qui va recommencer, qui va continuer, qui reste sur son territoire,
46:49 qui potentiellement va redemander des aides ou participer à la collectivité,
46:54 enfin, qui ne participe pas de toute manière.
46:55 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous.
46:57 Comment un maire peut-on...
46:58 Mais alors quoi ? Des sanctions ?
47:00 Peut-être qu'Aurore Berger a raison, pour le coup.
47:02 S'il y a des sanctions financières ou des sanctions...
47:04 Mais déjà, exigeons que ces gens exécutent leur peine,
47:08 qui leur sont données sur un premier temps.
47:10 Il y a des textes, appliquons-les, les textes.
47:14 On ne les applique pas, on fait comme si on ne savait même pas qu'ils existaient.
47:17 S'il y a des gens qui connaissent les habitants,
47:20 qui marchent le droit et ceux qui sont dans les chemins de travers,
47:23 c'est bien les mairies. Ça, c'est une réalité.
47:25 Il y a des outils qui existent et qui ne sont pas mis en œuvre,
47:27 parce qu'il faut travailler, et c'est ça le problème.
47:29 Moi, quand j'étais adjoint au maire dans une commune du 77,
47:32 qui s'appelle Noisiel, on réunissait...
47:34 Qui ?
47:35 On réunissait le représentant du procureur de la République.
47:38 Comme par hasard, ceux qui foutent la merde, pour parler simplement,
47:41 ils ont déjà foutu la merde.
47:43 Et comme par hasard, c'est les mêmes qui sont des décrocheurs scolaires.
47:46 Qu'est-ce que c'est un décrocheur scolaire ?
47:47 C'est celui qui a mis le bazar, j'ai été un peu vulgaire,
47:50 dans son collège. Et qu'est-ce qui se passe ?
47:52 Parce que c'est le pas de vague.
47:54 Quand vous regardez les sujets concrets qu'on peut traiter,
47:57 le principal de collège, il le met en dehors de son collège.
48:03 L'Éducation nationale est obligée de le reprendre.
48:05 Donc ils vont vous le reprendre à 15 stations de métro.
48:09 Dans un collège complètement pourri,
48:11 avec un principal à qui il se verra imposé.
48:14 Qu'est-ce qu'il fait le gosse ?
48:15 Il va pas à l'école. Il traîne.
48:17 Donc il est en dehors de son obligation sociale.
48:19 On a pas 10 ans ?
48:20 Je veux dire, on peut traiter. Il faut renvoyer les capacateurs.
48:24 Les meilleurs sociaux, l'Éducation nationale...
48:26 Mais pardon, vous avez les maires qui travaillent,
48:31 et ceux qui travaillent vraiment...
48:32 Mais ils y arrivent.
48:33 Je vais aller jusqu'au bout.
48:34 Ceux qui travaillent vraiment, ils obtiennent des résultats.
48:36 Mais ceux qui travaillent sont, me semble-t-il,
48:39 bien moins grand nombre que ceux qui ne travaillent pas
48:41 et qui pour des raisons électoralistes...
48:43 Ça renvoie à un autre problème.
48:44 Je vais juste...
48:45 J'essaie de finir.
48:46 Électoralistes ou clientélistes se disent
48:48 "Oh là là, moi je veux pas me mettre à dos une partie de mes administrés,
48:51 je ne veux pas prendre des mesures trop drastiques,
48:53 je veux être élue, et au nom de ce principal..."
48:56 Vous voyez que des raisons mauvaises.
48:57 Vous avez raison, mais il y en a une autre.
48:59 Je vois ces raisons qu'il faut, mais je vais jusqu'au bout.
49:01 Mais c'est pas forcément la bonne raison.
49:02 Non, c'est une très mauvaise raison.
49:03 Non, mais ce que je veux dire, c'est que Christelle nous disait hors antenne
49:06 que certains habitants ne veulent plus de ces délinquants.
49:11 Bien sûr, on peut éclater quand même.
49:13 Mais quand ils ont affaire à des pouvoirs publics,
49:15 ils leur disent "oui, oui, on va voir ce qu'on va faire"
49:17 et qu'ils ne font rien.
49:18 J'ai oublié une chose.
49:19 Il y a aussi une réalité, c'est que quand vous commencez,
49:21 puisqu'on est sur un décembre précis,
49:23 vous commencez à réunir ce groupe local de traitement de la délinquance.
49:26 Il y a des solutions.
49:27 Bien sûr.
49:28 Le gars qui est déclencheur scolaire, il est judiciarisable en général.
49:31 Et il y a des textes.
49:32 Et la police municipale le connaît parfaitement,
49:34 parce que les polices municipales connaissent parfaitement leurs clients.
49:37 Que ce soit bien clair.
49:38 Il y a un autre problème qui se pose.
49:39 Je veux dire, moi, quand j'étais adjoint, j'avais un travail à côté.
49:42 Vous ne pouvez pas passer votre vie pour, pardon,
49:44 mais quand vous êtes adjoint, 850 euros,
49:46 c'est ça la réalité d'adjoint au maire,
49:48 en réunion toute sa vie,
49:50 pour écoper à la petite cuillère
49:52 ce que les administrations, ce que les bailleurs sociaux ne font pas.
49:55 Donc il y a les raisons que vous évoquez, le clientélisme.
49:57 Moi, je n'ai pas de langue de bois.
49:58 Mais il y a aussi le fait qu'il n'y a pas de statut de l'élu.
50:00 Enfin, à un moment donné, c'est un sacerdoce.
50:02 Vous n'avez pas de vie.
50:03 Quand vous faites ce travail-là, si vous décidez d'être un peu ferme,
50:06 vous êtes menacé.
50:07 - On va faire poser la parole à quelqu'un d'autre.
50:09 - 30% d'augmentation des menaces sur les élus en demi-jour.
50:12 Donc, violences, coups.
50:13 Mais par contre, je veux bien,
50:15 on fait des contrats locaux de sécurité et de prévention d'allée d'incance,
50:18 CLSPD.
50:19 On réunit le procureur, la pige, les bailleurs,
50:24 les habitants des quartiers, etc.
50:26 On connaît les familles, on sait où sont les points de deal,
50:29 on sait où sont les difficultés.
50:30 On le sait.
50:31 Mais, d'accord, mais comment on agit ?
50:33 On garde ces personnes sur place ?
50:35 C'est ça la vraie question ?
50:36 C'est comment ?
50:37 Quelle mesure on met en place ?
50:38 Et jusqu'où on va dans la sanction ?
50:40 Si le gamin, il retourne dans le collège le lendemain,
50:43 j'introduis un couteau, je fais n'importe quoi, je continue, je reste.
50:45 Quel moyen on met en œuvre ?
50:47 - Non mais regardez, je vous donne un exemple très précis.
50:49 - J'en bats les doigts.
50:50 - Je vous donnerai l'exemple très précis.
50:52 - Mais après, les solutions,
50:53 c'est pas non plus de concentrer tous les délinquants au même endroit.
50:56 C'est ça qu'on a fait pendant des années par l'HT.
51:00 Et à un moment, ces enfants,
51:01 ils sont pas nés en génération spontanée,
51:02 il y a quand même des pères,
51:03 donc ils ont quand même une part de responsabilité.
51:04 Il faut leur faire assumer leur part de responsabilité.
51:06 Alors si par sanction, on entend aller chercher les pères
51:09 et d'une part faire payer ce qu'ils doivent aux mères qui sont toutes seules,
51:12 il faut les trouver.
51:13 - Avec des gens insolvables.
51:14 - Oui, mais à ce moment-là, il faut trouver d'autres solutions.
51:18 Mais c'est certainement pas de les laisser toujours au même endroit
51:22 et de les laisser emmerder tous leurs voisins.
51:25 Parce qu'effectivement, il y a un vrai travail de proximité à faire.
51:28 Et c'est pas une nouvelle loi qui va changer les choses.
51:31 Ça se gère au plus près du terrain, ces choses-là.
51:34 Ça se gère pas à l'Assemblée nationale ou au Sénat.
51:36 - Oui, moi juste une parenthèse aussi sur les condamnations.
51:40 On ne l'a pas évoqué ici,
51:41 de ceux qui ont permis l'assassinat de Samuel Paty.
51:44 C'est de la prison avec sursis,
51:46 de 14 mois de sursis à 2 ans,
51:50 dont la menteuse, celle qui...
51:53 - Qui n'assistait pas au cours.
51:54 - Voilà, si elle n'avait pas raconté de conneries, pardon,
51:59 Samuel Paty serait toujours en vie.
52:01 Elle a pris 18 mois avec sursis.
52:02 - Le père a pris beaucoup plus.
52:04 - Oui, mais ces gamins-là, quelle exemplarité, quelle peine.
52:08 On prend de la prison avec sursis, qu'est-ce que ça représente ?
52:10 - Rien du tout.
52:12 Et puis les peines, quand bien même elles seraient décidées,
52:14 il faut encore qu'elles soient appliquées, c'est ce qu'elle disait.
52:16 - Absolument.
52:17 - D'ailleurs, de façon générale, moi je suis très étonnée
52:19 de voir que les administrations publiques,
52:24 enfin, on voit bien à l'école,
52:25 les professeurs ne sont pas soutenus par leur hiérarchie,
52:27 les policiers ne sont pas soutenus...
52:28 - Un peu plus hier, à la phase qui s'est passée.
52:30 - Les policiers ne sont pas soutenus par leur hiérarchie,
52:32 et ils disent "nous on essaye, on fait ce qu'on peut,
52:34 on essaye d'aller sur le terrain,
52:36 on sait, comme vous le disiez tout à l'heure,
52:38 qui va bien, qui va pas bien,
52:40 qui, mineur, prend des voitures sans permis,
52:44 conduit à toute vitesse, et peut renverser des gens.
52:46 Et quand on essaye de les arrêter, ou de les empêcher,
52:50 et bien on nous dit "oh là là, mais qu'est-ce que vous avez fait,
52:52 mon Dieu, vous avez été brutale, vous avez fait ci, vous avez fait ça".
52:55 Donc ils disent "nous on a la tentation de tourner la tête".
52:57 - Et tout n'est pas la faute de l'État,
52:58 parce que les professeurs ne sont pas soutenus par leur hiérarchie,
53:00 ils ne sont pas soutenus par les parents non plus,
53:01 les policiers ne sont pas soutenus par les parents,
53:03 qui mettent des messages complètement contradictoires aux gamins,
53:05 et les gamins ne savent plus où ils en sont,
53:07 parce que les parents disent une chose,
53:08 et les profs le contraire.
53:10 - Alors, pour faire le lien entre le propos général et les exemples qu'on suit,
53:14 quand vous réunissez un groupe local de traitement d'une délinquance avec le procureur,
53:18 je donne un exemple très précis qui me vient, qui était à Melun.
53:20 Il y a un gamin, c'est un gamin costaud,
53:24 qui faisait du rodéo dans toute la cité,
53:27 avec les papas, les mamans, etc.
53:28 Un jour je le croise, je l'avais reconnu avec sa casquette,
53:31 il avait le bracelet électronique à la cheville,
53:34 il était dans une mesure d'éloignement.
53:35 Bon, qu'on m'explique que la loi ne peut pas faire respecter la mesure d'éloignement,
53:39 il y a des caméras de vidéosurveillance,
53:41 il y a un motif d'interpellation.
53:43 Et bien le sujet que je partage avec vous sur "on ne peut rien",
53:47 on ne peut rien si on ne fait rien !
53:48 - Non, je n'ai pas dit qu'on ne peut rien !
53:50 - Vous l'avez compris, à un moment donné,
53:52 chaque administration, c'est le sens même de ces groupes,
53:55 chaque administration doit être rappelée à ses responsabilités.
53:59 Si on décide tous autour de cette table que de toute façon on n'y peut rien,
54:03 alors on lâche tout.
54:04 Mais les moyens existent.
54:05 - Personne n'a dit ça !
54:06 - Je voulais que je vous donne un exemple plus concret aussi.
54:09 - Personne n'a dit on ne peut rien !
54:10 - On peut récuter des agents de notre collectivité.
54:12 Un type qui se présente à la sortie de l'école avec un couteau,
54:16 et qui effraie les familles, qui effraie nos agents,
54:18 qui les ont laissés dans un état déplorable.
54:20 Ce type, il a interdiction,
54:22 on l'interdit de venir sur le territoire,
54:24 on l'interdit de venir sur une rue.
54:25 Comment on fait ?
54:26 - Pour le faire respecter !
54:27 - Comment on fait pour le faire respecter ?
54:28 - Bien sûr !
54:29 - On n'a pas assez de policiers municipaux,
54:30 on n'a pas assez d'agents de police municipaux pour se respecter ?
54:32 - C'est à la justice !
54:33 - C'est à la justice de faire ce qu'on veut !
54:35 - Alors là, c'est de ne pas retourner dans la rue au milieu des habitants
54:37 et des gens qui veulent continuer à vivre correctement.
54:39 - C'est d'avoir des vraies sanctions,
54:41 et pour les mineurs,
54:43 sans doute des maisons de rééducation.
54:45 - On brûle une mairie, on ne retourne pas le lendemain tranquillement
54:47 se promener dans les rues,
54:49 au nez, à la barbe des élus dont on vient de brûler le...
54:52 - Et puis il faut peut-être séparer les enfants des parents
54:54 un moment quand ça part vraiment trop en vrille,
54:57 les enfants, il faut peut-être les extraire de leur milieu familial
54:59 et les mettre dans des centres où on leur apprend un peu de quelle valeur.
55:01 - Oui, peut-être qu'ils feront mieux, souvenez-vous.
55:03 - Oui, que ces collègues royaux l'avaient défendu,
55:05 et c'est exactement ce qu'il faudrait.
55:07 - Ce truc, c'est qu'on ne voit pas bien, on a l'impression encore une fois
55:09 que ce sont des annonces, des mesures cosmétiques,
55:11 et que le problème est...
55:13 - Il faut y mettre les moyens, c'est tout.
55:15 - Quand on écoute une conseillère municipale,
55:17 concrètement, de ce que vous nous racontez,
55:19 on voit bien qu'il y a un décalage total
55:21 entre les annonces et la réalité de ce que vous dites.
55:24 - Ça coûte cher.
55:26 - Il y a des communes, et comme par hasard,
55:28 qui cumulent toutes les difficultés.
55:30 Et donc, pardon de le dire,
55:32 mais il faudrait aussi que les communes
55:34 qui doivent construire du logement social
55:36 pour que les difficultés soient équitablement réparties,
55:39 en produisent, et que Mme Pécresse
55:41 arrête par exemple de subventionner les communes
55:43 qui interdisent de construire du logement social.
55:45 - On est en train de...
55:47 - On est en train de...
55:49 - Merci à vous, tout de suite André Bercoff.
55:52 - Sud Radio. - Parlons vrai.
55:54 - Parlons vrai.
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