Gaec du Vert de Lait : Monotraite et vêlages groupés

  • il y a 3 mois
Dans les Côtes d'Armor (22), Maud et Frank Lebreton ont misé sur la réduction des charges au maximum sur leur élevage laitier. Pour y parvenir, ils misent sur la monotraite et les vêlages groupés de printemps.

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Transcription
00:00Bonjour, Franck Le Breton, je suis associé au Gaec Verdelet sur la commune du Haut-Corlais.
00:04On est sur une ferme de vaches laitières de 68 hectares en système tout herbe,
00:09vélage groupé de printemps et monotraite toute l'année.
00:12L'entrée sur cette ferme, ça a été vraiment une évolution pour le côté social,
00:18vraiment travailler sur le temps de travail pour qu'on soit le plus souvent possible
00:22seul sur l'exploitation, d'où la monotraite, d'où le vélage groupé de printemps,
00:27pour abaisser le temps de travail par personne qui travaille sur la ferme autour de 15-20 heures.
00:32Sur la ferme, on est deux ennemis, donc deux associés en couple,
00:36et une salariée à mi-temps, et on a 42 vaches laitières plus la suite,
00:41donc on garde 25 génisses et bœufs à peu près.
00:44On a une surface de 68 hectares et on vend 160 000 litres de lait en circuit long avec du lait.
00:51Le principe de base sur notre ferme, c'est qu'on fait du pâturage,
00:54et ce pâturage poussé très loin nous permet d'avoir des charges minimes.
00:59Le système fonctionne parce qu'on dépense très peu, voire pas.
01:03On a à peu près 8 000 euros de charges opérationnelles liées à l'activité laitière,
01:09et après on a 40 000 euros de charges incompressibles sur les bâtiments,
01:15le peu de matériel qu'on a, les assurances, la comptabilité.
01:20Donc on a à peu près 50 000 euros de charges,
01:23ce qui est couvert par nos ventes de produits viande et les aid-packs.
01:31Et quelque part, le produit lait, c'est le bénéfice sur la ferme.
01:36Vu qu'on achète peu à l'extérieur, on n'est pas dépendant ou peu dépendant des fluctuations du prix,
01:42que ce soit du carburant, des aliments parce qu'on n'en achète pas,
01:45du matériel parce qu'on a peu de mécanisation.
01:48Et vu qu'on a des petits volumes, la variation du prix du lait a un faible impact sur notre revenu.
01:53On est parti du principe qu'on a une ferme de 68 hectares,
01:56elle est toute en herbe, comment on la valorise le mieux possible ?
02:02Donc on a fait des vaches laitières sur la surface accessible,
02:05et puis sur le non accessible, on fait un petit peu de viande,
02:08et on estime que de la façon dont on travaille, on a une souplesse en termes de fourrage,
02:14parce qu'on cherche à être autonome, on vend même un peu de foin sur pied ou en ronde,
02:19et on en a un petit peu sous la pédale pour avoir une certaine souplesse en cas de sécheresse.
02:24On a adapté notre chargement avec une grosse marge de sécurité et des stocks de sécurité.
02:29Sur la ferme, on a fait le choix de rester toujours en dessous de 50 vaches laitières,
02:34pour vraiment avoir une qualité de vie et ne pas être dépendant trop du boulot,
02:40et on trouve que c'est un optimum technico-économique.
02:43On gagne suffisamment bien notre vie pour ne pas chercher à faire plus de lait.
02:48On aurait pu avoir 20 vaches de plus et travailler 20 heures de plus pour gagner deux fois plus,
02:53mais ça ne nous intéresse pas.
02:54Une année, chez nous, ça commence au mois de mars, au moment des vélages,
02:58où les vaches vèlent sur un mois et demi.
03:01Ensuite, on fait les foins à partir de la mi-mai jusqu'à fin juin,
03:07et on s'occupe des veaux, on fait l'entretien des clôtures sur cette période-là.
03:12Et à partir de la fin juillet, la reproduction est terminée, la période de repro.
03:18On est à jour sur les clôtures, et il n'y a plus qu'à traire et amener les vaches au pâturage,
03:22jusqu'au tarissement au mois de décembre.
03:25En hiver, on travaille à peu près une quinzaine d'heures par semaine.
03:29On va voir les vaches, on surveille les clôtures pour les genisses qui sont encore dehors,
03:34et on fait du bois quand il fait beau.
03:38Et le reste de l'année, au maximum, on ne dépasse pas les 30 heures de travail au pic de travail.
03:44Sur la ferme, au niveau biodiversité, on n'a que des prairies permanentes,
03:49ce qui permet une bonne nourriture pour les pollinisateurs, que ce soit les abeilles, les bourdons.
03:55Et puis, on a un maintien du bocage, et même on a réimplanté du bocage,
03:59parce que c'est l'allier pour les années à venir,
04:02pour pouvoir protéger les vaches du soleil et de la température.
04:07Sous-titrage Société Radio-Canada

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