Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00C'est l'heure des pro 2, il est 20h07 sur CNews, très heureux de vous retrouver.
00:05Bonsoir Jules Thorez.
00:06Bonsoir Gauthier.
00:07Bonsoir Michel Chevalet.
00:08Quel plaisir de vous avoir sur le plateau.
00:09Vous êtes évidemment indispensable ce soir avec cette attaque, cette triple attaque à
00:12la SNCF que va aussi nous résumer Célia Barotte où on est l'enquête.
00:17Bonsoir Célia.
00:18Bonsoir Jean-Christophe Cuvie, policier évidemment et Philippe Guibert.
00:21Qui n'est pas policier.
00:22Qui est policier.
00:23Qui est polissant.
00:24Mais qui est aussi indispensable.
00:25Mais qui est loser.
00:26Oh ça dépend.
00:27On part tout de suite gare Montparnasse pour voir quelle est la situation sur place.
00:34Retrouvez Juliette Salatte.
00:35L'état de la situation à Montparnasse, reprise progressive du trafic sur plusieurs axes mais
00:41compliquée de s'adapter pour les voyageurs.
00:43Juliette.
00:44Effectivement, départ très très compliqué pour ces vacanciers, ils seraient 800 000
00:51sur tout le week-end à être impactés par ces perturbations selon la présidence du
00:56groupe SNCF.
00:57Aujourd'hui, ils étaient très très nombreux, ils le sont encore, à déplorer des heures
01:02et des heures de retard, un manque de communication aussi de la part de la SNCF, des mails et
01:07des SMS avaient été promis pour avertir de toute perturbation en amont mais finalement
01:13il n'en est rien.
01:14Il faut être sur place dans la gare pour découvrir, s'apercevoir si son train part
01:19ou non.
01:20Difficile donc pour les voyageurs de s'adapter.
01:22Écoutez.
01:23Rien.
01:24Aucune communication.
01:25Rien.
01:27Il faut trouver le site, l'onglet dans le site qui permette de voir non réservable.
01:34Il faut deviner que non réservable, ça part peut-être.
01:36C'est un enfer.
01:38Voilà.
01:39Je suis arrivé, je vous ai dit, j'ai attendu là un petit peu, je ne voyais pas mon train
01:41affiché et puis ensuite on m'a envoyé un SMS au moment où mon train devait partir
01:46en me disant que j'aurais 40 minutes de retard mais apparemment ça risque d'être un peu
01:49plus compliqué que ça, je pense, on risque d'avoir un peu plus de retard que prévu.
01:52Bon du coup, moi je suis de région parisienne, j'habite à Paris et je rentrais chez mes
01:55parents ce week-end à Bordeaux et j'ai eu un retard d'une heure et demie.
01:59Par contre, ils m'ont prévenu que dans l'après-midi vers 15-16h et mon train il est à 17h45.
02:04Voilà, le trafic a repris progressivement dans l'après-midi mais les trains partent
02:10toujours au compte-gouttes, plusieurs heures d'attente sont prévues et trajet rallongé
02:16puisque les trains qui partent empruntent les voies dites classiques et non les voies
02:21à grande vitesse donc départ assuré pour les plus chanceux mais avec du retard plus
02:27des trajets qui prennent plus de temps que prévu.
02:29Merci beaucoup Juliette Sadat, Michel Chevalet, qu'est-ce qui s'est passé ? Comment ces
02:36personnes qui s'en sont prises, ces individus qui s'en sont pris à ces trois axes ont pu
02:41le faire de manière aussi méthodique, aussi renseignée ?
02:44Alors, vous avez raison, méthodique oui, renseignée oui, enfin ils ont eu à y avoir
02:51des repérages, ça a été préparé.
02:53Je dis ça parce qu'ils ont choisi des axes, c'est ce qu'a dit le PDG de la SNCF, très
02:56précis, très important pour bloquer tout le trafic.
02:59C'est ça, qu'est-ce qu'il y a de nouveau ? Jusqu'à présent c'était des actions
03:04disons qui étaient ponctuelles, c'était une armoire électronique auquel on avait
03:08peu, ce sont des câbles que l'on avait coupés pour récupérer, mettons le cul, voilà ce
03:12qu'il s'est passé.
03:13Cette fois-ci, on a voulu paralyser presque la moitié du trafic du TGV, c'est différent,
03:20et donc on s'est attaqué au nœud, vous savez qu'il y a plusieurs itinéraires, par
03:26exemple Paris sur l'ouest de la France, vous quittez Paris, et là, à Corpalin, vous
03:31avez un Y, une voie va vers Le Mans et Brest, l'autre voie va vers Bordeaux, Bayonne,
03:39donc là il y a un aiguillage, avec le TGV, tout n'est pas fait sur place, vous savez
03:45avant il y avait un poste d'aiguillage pour chaque ville, non non, tout est centralisé
03:52dans un certain nombre de centres pour les voies, donc il y a le CNO, le CNO, le Centre
03:58National des Opérations, qui va gérer.
03:59Ils ont mis le feu à quoi exactement ? Le CNO, c'est situé par exemple à la gare
04:03de l'Est, il gère l'ensemble du trafic, et il y a le PARS qui lui va gérer le trafic
04:13lui-même, c'est-à-dire la mise en route des trains, le départ des trains et les aiguillages.
04:16Or tout ceci est télécommandé, c'est à ça qu'ils ont mis le feu.
04:21Et donc comme on télécommande de Paris, il faut acheminer les informations le long
04:26de la voie, et les achemine avec des câbles et de la fibre optique, donc ils se sont attaqués
04:32aux câbles, à la fibre optique et aux armoires électroniques.
04:36Et donc de fait, il y a eu un manque d'informations pour les conducteurs, donc plus de signaux,
04:42enfin l'information, lui il n'a pas les signaux maintenant, il a juste l'information
04:46en vitesse, donc les rames ne peuvent pas rouler puisqu'ils ne savent pas si la voie
04:51est libre ou pas, et deuxièmement, quelle est la position des aiguillages, et la position
04:55des aiguillages qui a été télécommandée de Paris, l'aiguillage risque de bouger au
05:00moment du passage de la rame, voilà donc pourquoi il faut verrouiller sur place les
05:04aiguillages, c'est ce qu'on appelle les agrafés, voilà pour vous situer à la situation.
05:07Donc on a touché là un point très sensible qui paralyse quasiment plus de la moitié
05:15du travail, seul l'Arc-R, l'Arc-R sud-est, pour les problèmes qu'on ne connaît pas,
05:20c'est-à-dire qu'ils ont été surpris dans le manœuvre, mais ils devaient également
05:23paralyser Paris, Marseille et la Suisse.
05:28Retour sur cette journée pour les voyageurs qui ont eu un impact terrible, 800 000 voyageurs
05:34je vous le disais impactés, avec Viviane Hervier.
05:37Des passagers bien obligés de prendre leur mal en patience, Garmont-Parnasse, la ligne
05:42TGV Atlantique a été l'une des plus impactées par la série de sabotages du réseau SNCF.
05:48Toute la matinée, aucun train n'a circulé dans les deux sens, impactant les départs
05:52en vacances, mais aussi ceux qui montaient sur la capitale pour les Jeux Olympiques.
05:56Je suis parti de Toulouse à 6h20 ce matin pour aller à Paris, pour les JO, pour arriver
06:01en avance, en fin de matinée, et je suis bloqué depuis 8h30 ici.
06:08La SNCF a mis en place un nouveau plan de transport, les trains à destination de la
06:12Bretagne ont été détournés sur des lignes classiques, ce qui rajoute à peu près deux
06:16heures de temps de parcours, tandis que les trains à destination du sud-ouest peuvent
06:20à nouveau circuler sur la ligne à grande vitesse, mais seulement un train sur trois
06:24a été maintenu.
06:25La SNCF s'engage à informer ses clients en temps réel.
06:27Notre travail aujourd'hui, c'est avant tout d'informer les clients, de les prendre en
06:32charge et de faire en sorte qu'on puisse revenir à une situation nominale le plus
06:37rapidement possible.
06:38L'Axenor a également été touchée, notamment les Eurostars, à Londres, gare Saint-Pancras,
06:43les passagers qui devaient assister à la cérémonie d'ouverture des JO à Paris ne
06:47cachaient pas leur anxiété.
06:48On est vraiment stressés à l'idée de rater la cérémonie, c'est quelque chose que l'on
06:52avait planifié et que l'on attendait avec beaucoup d'impatience, parce que ça n'arrive
06:56qu'une fois dans la vie.
06:57Le trafic a repris, avec des retards d'environ une heure, tout comme sur l'axe Est.
07:02La SNCF affirme mettre tout en œuvre pour réparer au plus vite son réseau d'ici lundi,
07:06mais reconnaît qu'environ 800 000 voyageurs devraient être affectés ce week-end par
07:11les conséquences de cette attaque.
07:13800 000 voyageurs impactés, on en a un sur ce plateau, bonsoir Aminel Baï, c'est un
07:17véritable miracle que vous soyez là, entre la grève SNCF, puisque vous venez du nord
07:21de la France, et la circulation dans Paris en raison de la cérémonie d'ouverture.
07:25Racontez-nous votre folle journée, vous arrivez, vous êtes essoufflé, vous n'en pouvez plus.
07:29Bonsoir Gauthier, j'ai pris mon train à 16h12 à Gare d'Île-Flandre, et je suis arrivé
07:36à 19h15 à Paris-Nord, c'est-à-dire que j'ai mis trois heures en train, là où on
07:39met généralement 2h20 en voiture, et une heure en TGV, c'est-à-dire deux heures de
07:44retard, avec une gare noyée de monde, arrivé à la gare Paris-Nord, il a fallu que j'aille
07:51à Paris-Nord, il a fallu faire la queue, puisque tout le monde se bousculait entre
07:53ceux qui attendaient leur train, etc.
07:55Et puis surtout, le personnel naviguant qui nous dit pour la première fois qu'ils n'ont
07:59pas d'information, c'est-à-dire que tous ceux qui partent depuis leur gare de départ
08:05doivent repartir dans leur gare de départ, ils ne seront pas en tout cas, s'agissant
08:10de certaines gares parisiennes, notamment Paris-Nord et Montparnasse, pris en charge
08:15à leur lieu d'arrivée, ils devront retourner depuis leur lieu de départ, c'est-à-dire
08:20rester dans le train une nouvelle fois, et être pris en charge depuis leur lieu de départ
08:24pour assurer la continuité du service public ferroviaire.
08:27Il faut quand même saluer les équipes de la SNCF qui se sont mobilisées tout de suite,
08:31évidemment il y a des personnes qui étaient en week-end, qu'on a rappelées d'urgence
08:35pour faire fonctionner tout ça, Michel c'est ça, ceux à quoi évidemment ils s'en fichent,
08:40ils s'en foutent, ceux qui vont saboter, attaquer de manière criminelle les lignes
08:45de la SNCF, après ceux qui vont essayer de réparer derrière, qui gagnent 2000 euros
08:50par mois, ça ne les intéresse pas beaucoup, ça ne les intéresse pas beaucoup Jean-Christophe
08:53Couville, je vous vois opiner de la tête, c'est comme tous les militants écologistes
08:59qui s'en prennent, qui vont aller taguer, que sais-je, la Samaritaine, ce n'est pas
09:02Bernard Arnault qui va aller effacer les tags derrière.
09:04Non mais on voit bien que d'ailleurs, ceux qui prennent le train, ce n'est pas le milliardaire,
09:09quand on regardait les gens qui étaient esselés justement dans les gares, on voyait
09:13bien qu'il y avait des familles, il y avait des grands-parents qui allaient voir leurs
09:16petits-enfants, etc.
09:17J'ai vu des gens qui allaient à un mariage, qui allaient louper la cérémonie d'ouverture,
09:21qui allaient louper la cérémonie à l'entrée.
09:24Tant que ce n'est pas la mariée, ça va, mais plus sérieusement, et puis surtout c'est
09:28que pendant qu'il y a ce monde qui est immobilisé dans une gare, pour nous policiers, c'est
09:34un risque.
09:35En fait, quand il y a des grands événements, on ne peut pas garder des personnes immobiles,
09:39il faut qu'il y ait un flux.
09:40Dès lors que ça stagne, pour nous, c'est un risque d'attentat, de délinquance, etc.
09:46Donc il faut un flux, et c'est pour ça qu'il a fallu réorganiser et envoyer des policiers
09:49aussi depuis ce matin dans toutes les gares pour organiser et protéger la population.
09:54Alors on a l'ancien ministre des Transports, Dominique Bussereau, qui dit que c'est fait
09:56pour emmerder le monde.
09:57Ce qui ne s'est jamais produit, c'est au même moment, la même nuit, une veille d'un
10:06Et sur des axes allant tous vers Paris, ou venant de Paris, vous avez remarqué que les
10:12autres liaisons à grande vitesse en France, par exemple Dijon-Mulhouse, par exemple le
10:17nord d'Avignon-Montpellier vers l'Espagne, tous ces axes-là n'ont pas fait l'objet
10:21d'attentats.
10:22C'est quelque chose de très symbolique et avec la visée, pardonnez-moi l'expression,
10:29d'emmerder un maximum de monde, celles et ceux qui partent en vacances, celles et ceux
10:33qui se réjouissaient par le train de venir assister au JO, sous le regard de la presse
10:38internationale et en faisant peur à tout le monde, en disant est-ce qu'il n'y aura
10:42pas d'autres événements de ce type pendant la durée des Jeux Olympiques.
10:45Alors qui a fait ça ? C'est la question que tout le monde se pose, avec une piste
10:50privilégiée par les enquêteurs, ça ne veut pas dire que ça vient de là, mais c'est
10:53la piste, c'est ce que nous disent vos informateurs, Célia, de l'ultra-gauche.
10:57Oui, une source sécuritaire nous a fait savoir qu'à ce stade, pas de certitude sur le
11:02profil de ces auteurs qui sont à l'origine de cette action, mais au regard du mode opératoire
11:08incendiaire, on s'oriente plutôt vers les mouvances environnementalistes de l'ultra-gauche
11:13et contestataires, à savoir, Gauthier, que le parquet de Paris s'est saisi de cette affaire
11:18au titre de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée, une enquête
11:23a donc été ouverte pour plusieurs chefs, notamment Détérioration, de biens de nature
11:27à portée atteinte aux intérêts fondamentaux, ou encore Association de malfaiteurs en vue
11:31de commettre des crimes et délits, pour ces 4 chefs ouverts pour cette enquête, il
11:41y a des peines encourues, les auteurs en cours des peines allant jusqu'à 20 ans de prison
11:46et jusqu'à 300 000 euros d'amende, il sera donc intéressant de voir le profil de ces
11:50auteurs, s'ils sont interpellés, si on arrive à les interpeller, savoir aussi leur motivation,
11:55mais pour l'instant, aucune précision, l'enquête est en cours et les investigations seront minutieuses.
12:00Évidemment, il y a eu des répercussions politiques, d'ailleurs il y a eu un tweet
12:03Jules Torres de Benjamin Griveaux, l'ancien porte-parole du gouvernement, qui disait
12:07« C'est intéressant, la gauche met du temps à réagir ». Après son tweet, il y a eu
12:10des tweets de Sandrine Rousseau notamment, enfin si les renseignements faisaient savoir
12:14qu'il privilégiait la piste de l'ultra-droite, là ça aurait tweeté tout de suite. Résultat,
12:19par exemple, Jordan Bardella a tweeté, lui, pour le coup, sur le mode opératoire de l'ultra-gauche,
12:23il dit que sans prendre les actes de sabotage visant le réseau ferroviaire du TGV, mode
12:28opératoire de l'ultra-gauche prive des centaines de milliers de Français d'un départ serein
12:31en vacances. Ils sont aussi un acte de trahison, alors que le monde entier a les yeux rivés
12:36sur la France, sur la cérémonie d'ouverture des JO. Les coupables devront écoper des
12:40condamnations les plus lourdes, Jules.
12:42Il y a un enseignement dans ce sabotage, c'est que déjà le gouvernement est monté au créneau
12:47très rapidement. Madame Oudéa Castera, qui a bien du mal à condamner parfois certains
12:51agissements, je pense notamment aux incidents qui se sont produits à Saint-Etienne lors
12:56de l'argentine-maroc. Là, à condamner directement, c'était ce matin sur France Info.
13:02Ensuite, évidemment, on a une partie de la gauche qui a bien du mal à qualifier ce
13:07qu'on vient de voir, mais pourquoi ? Alors évidemment, on ne sait pas qui a fait ça.
13:11Certes, les enquêteurs, pour l'instant, privilégient la piste de l'ultra-gauche, des éco-terroristes,
13:17mais Sandrine Rousseau, par exemple, c'est quelqu'un qui prend comme exemple André
13:22Palme, quelqu'un qui a théorisé le fait d'être violent, de mener un combat violent
13:28pour obtenir ensuite des résultats sur les questions environnementales, sur les questions
13:35écologiques. Et pour cela, ils misent sur la violence, alors que ça ne veut pas dire
13:38que c'est eux, mais en tout cas, cette absence de réponse des politiques, sans doute, alimente
13:43une partie, et on en a parlé, vous savez, la semaine dernière, quand on a eu les manifestations
13:48contre les mégabassines en 2023 à Sainte-Soligne, il y avait des élus, certes, qui n'étaient
13:55pas dans des actions de violence, mais qui étaient là et qui légitimaient finalement
13:59ces 10% de bas blocs et ces 150 fichiers S.
14:02On se souvient de ces députés qui, au moment de Sainte-Soligne, il y a un an et demi, Philippe
14:05était avec l'écharpe tricolore aux côtés des manifestants et pas très loin des black
14:09blocs.
14:10Oui, mais avant de partir dans la polémique politique, moi, je trouve qu'il faudrait
14:13être plus prudent que ça, parce qu'évidemment, tout le monde a pensé, moi le premier, au
14:18méthode de l'ultra-gauche, on se souvient…
14:20Là, c'est les enquêteurs qui le disent, ce n'est pas notre équipe.
14:22Oui, mais alors, moi, à ce moment-là, j'ai une question, si les enquêteurs privilégient
14:25ou pensent que c'est la piste privilégiée, j'ai une question, parce que c'est des
14:28milieux qui sont quand même très surveillés, sur lesquels les services de renseignement
14:33sont loin d'être passifs, et comment, un jour d'inauguration des JO, des groupes
14:39internes, d'extrémistes bien répertoriés, hélas trop connus, si j'ose dire, comment
14:47ces groupes ont-ils pu passer à l'action pour provoquer, c'est plus qu'un désordre,
14:55l'ancien ministre disait pour emmerder le maximum de gens, mais c'était pour bloquer
14:59quasiment le pays, parce que si le cinquième sabotage avait marché, nous aurions été,
15:06je pense, dans un bazar encore plus important.
15:10Et donc, c'est pour ça que je suis prudent, parce que si c'est la piste privilégiée,
15:14que les enquêteurs, à priori, ont envisagé, je suis très surpris qu'il n'ait pas été
15:18plus que ça sous surveillance.
15:20C'est pourquoi, moi, j'aurais tendance à être plus prudent, en disant que la piste
15:24d'une ingérence étrangère ne doit peut-être pas, et sûrement pas...
15:27Israël parle de l'Iran, il faut essayer d'être très prudent.
15:30La Russie a été quand même très active dans les ingérences, la Russie a quand même
15:35été très active dans les ingérences ces derniers mois, et il y a une coutumière du
15:40sabotage dans ce qui concerne le ferroviaire.
15:43Ça, il faut quand même le savoir.
15:44C'est justement la Chéquille qui avait alerté là-dessus.
15:46Oui, juste, on va voir un sujet sur le sabotage en particulier, de temps crête, Guy Hôtel,
15:52et ensuite, on continue le débat.
15:55Au poste d'aiguillage de Croisille, sur la ligne à grande vitesse qui desserre le nord
15:59de la France, les agents de la SNCF s'affairent à remettre le réseau en état.
16:03Plusieurs incendies criminels allumés cette nuit ont causé des dégradations sur le système
16:08de signalisation.
16:10Deux autres postes, sur l'axe TGV Atlantique et sur celui vers l'est de la France, sont
16:14également touchés.
16:15Quand des installations techniques comme ça sont attaquées, on s'en rend compte parce
16:19qu'il y a certaines alarmes qui se mettent en œuvre, et donc elles se sont mises en
16:24œuvre.
16:25On a décelé très rapidement quel était le problème.
16:28Les forces de l'ordre, les pompiers et les équipes techniques de la SNCF sont intervenues
16:33sur site.
16:34La SNCF a indiqué que des cheminots avaient déjoué un autre acte malveillant à Virginie
16:38dans Lyon, sur l'axe sud-est, où des camionnettes abandonnées et des engins incendiaires ont
16:43été retrouvés.
16:44Une cellule de crise a été mise en place au ministère des Transports et une enquête
16:48a été ouverte.
16:49J'appelle chacun à la prudence.
16:50Ce que l'on sait, ce que l'on constate, c'est que cette opération a été préparée, coordonnée,
16:59que des points névralgiques ont été ciblés, ce qui montre une forme de connaissance du
17:06réseau pour savoir où frapper.
17:08La juridiction nationale de lutte contre la criminalité a organisé ces saisies de l'enquête,
17:13qui est menée pour chaque lieu de commission d'effets par les gendarmeries concernées.
17:16C'est vrai Jean-Christophe, qu'au vis du syndicat Unité, ça pose la question de l'anticipation.
17:23Est-ce qu'il y a eu, comme le disait Philippe, un trou dans la raquette ? Est-ce qu'il y
17:27a une faute, une faille des renseignements dans cette affaire ?
17:30Déjà, les renseignements étaient assez occupés aussi, accriblés à un million de
17:34personnes pour s'occuper de savoir qui pouvait être bénévole, entourer la flamme, travailler
17:42sur les géos, etc.
17:43C'est vrai que les QR codes, c'est assez à part, d'ailleurs ça ne marchait pas tout
17:49le temps parce que les scannettes n'étaient pas au rendez-vous non plus.
17:51Encore une fois, c'est système D, débrouille-toi, et ça, les policiers, heureusement, ont l'habitude,
17:56ça fait partie de l'attirail.
17:57Donc, on ne peut pas être partout en même temps.
18:01Maintenant, les réseaux, j'allais dire plutôt la mouvance contestataire et environnementale,
18:09ils savent qu'ils sont sous surveillance, donc les réseaux sociaux, etc., ils font
18:14très attention.
18:15En revanche, quand il y a des grandes manifestations comme Sainte-Sauline ou à La Rochelle, ils
18:19ne font pas que des pique-niques pour discuter de la progression des paquerettes sur le sol
18:25français, c'est aussi pour échanger, pour discuter et échanger des infos, entre eux,
18:32j'allais dire.
18:33Et donc là, forcément, vous êtes noyés par la masse, donc c'est beaucoup plus difficile
18:36de suivre les gens.
18:37Donc, ils s'adaptent, c'est très gazeux l'ultra-gauche, plus que l'ultra-droite.
18:41En fait, elle est très active, c'est vrai que voilà, elle est active, mais elle est
18:45aussi sous les radars.
18:46C'est ce que Gérald Darmanin nous disait ce week-end dans le JDD, il disait qu'il
18:50n'y a aucune menace caractérisée en ce qui concerne les Jeux Olympiques.
18:53Certes, on a écarté des gens qui étaient fichés au signalement des antiterroristes,
18:57on a des fichés S, on a des black box, on a des membres de l'ultra-gauche, de l'ultra-droite.
19:00Le problème, c'est que la situation, à mon avis, dans les métropoles, elle est très
19:04bien gérée.
19:05Il y a 50 000 policiers à Paris, dont 15 000 militaires, donc là, honnêtement, moi,
19:09je n'ai jamais été dans Paris aussi apaisé, mais ça a créé des problèmes en périphérie,
19:14dans les zones rurales, et donc on ne peut pas… En fait, le problème, les autorités
19:18ne peuvent pas tout contrôler, ce n'est pas possible, ils ne peuvent pas contrôler
19:21les milliers de kilomètres des routes qui en reviennent.
19:23La pub, on se retrouve évidemment dans un instant et on va écouter la ministre des
19:27sports, vous la citiez à l'instant, Jules, elle nous dit « on avait tout anticipé ».
19:30Oui, ils avaient anticipé, mais ils n'ont pas réussi à intercepter.
19:32A tout de suite.
19:33De retour dans l'heure des pros et on va donc écouter Amélie Oudéa-Castera qui nous
19:44disait que les envahissements de terrain, c'était bon enfant, et là, elle nous dit
19:47« la SNCF, on l'avait anticipée ».
19:49On avait anticipé tous ces scénarios.
19:53Depuis des mois, on évoque les risques, les menaces, terroristes, ultra droite, ultra
20:02gauche, cyber, NRBC, tous les scénarios de crise ont été pensés, il y a une coordination
20:09absolument nickel entre les équipes du comité d'organisation, Transport Pierre Cuneo,
20:18toute l'équipe de la délégation interministérielle aux Jeux en lien avec mon ministère, le ministère
20:24des transports, les opérateurs, les partenaires, on est une équipe des Français derrière
20:30la réussite de ces Jeux et on le voit dans la manière dont les choses se sont passées
20:35ce matin, la fluidité des échanges, du partage d'informations, le caractère ordonné des
20:43communications, tout ça montre qu'on est prêt à gérer les crises.
20:47Alors évidemment, on a envie qu'il n'y en ait pas trop pour qu'on puisse bénéficier
20:51le cœur le plus léger possible, mais ils ne vont pas gâcher la fête, ceux qui veulent
20:54faire ça, en aucun cas.
20:56Michel, je vous ai vu faire non quand elle a dit qu'on avait anticipé.
21:01Flagrant ! Amine peut-être témoigner de ça.
21:07Mais non, on n'avait pas du tout anticipé ça.
21:11Bien sûr.
21:12Amine ?
21:13Oui, un manque d'anticipation flagrant, un manque d'anticipation flagrant, notamment
21:18sur les enjeux stratégiques et sur les endroits stratégiques.
21:21Je vais vous prendre un exemple très concret, Gauthier.
21:24Lors de la crise avec les agriculteurs, qu'avait fait le préfet de la Somme ? Il avait dicté
21:29un arrêté préfectoral pour autoriser de survoler autour de l'autoroute 1, qui est
21:34quand même un endroit très stratégique puisque c'est le passage entre l'Europe du Nord
21:38et l'Europe centrale.
21:40Pour surveiller, si on ne sait jamais, avec une botte de foin, l'agriculteur pourrait
21:44quand même perturber la circulation avec l'autoroute 1.
21:47Ils l'ont fait, pour le coup, pendant la crise agricole.
21:50On est capables de mobiliser 80 drones pour surveiller des agriculteurs qui nourrissent
21:54les Français.
21:55On n'est pas capables, en amont, dans un événement unique, un événement mondial, d'anticiper
22:01ces scénarios en mobilisant les drones sur les endroits très stratégiques.
22:05A Arras, tout le monde le sait, c'est un endroit stratégique, là où passent différentes
22:10lignes ferroviaires, différentes correspondances.
22:12Je suis désolé, mais sur ces endroits-là, on n'a pas le droit à l'échec, je suis très
22:15en colère.
22:16Jules et Philippe, il y a 51 000 kilomètres de voies ferrées en France, si on se met
22:21à mettre du bleu ou des drones à tous les kilomètres, on n'est pas sortis.
22:25Michel, il n'est pas possible de surveiller ? Non, mais non, mais non, mais non.
22:29Sur des endroits localisés, on est au fin fond de l'Isère, on est au fin fond de la
22:34Meurthe-et-Moselle.
22:35Ça paraît un petit peu compliqué, surtout dans ce contexte-là des Jeux olympiques.
22:39Philippe ? D'abord, un premier point, il y a un point
22:42sur lequel la ministre a raison, c'est que ça ne va pas gâcher la fête.
22:46La fête a lieu, elle va avoir lieu.
22:49C'est un premier point, c'est un premier soulagement, parce que ce matin…
22:51On a Gérald Darmanin qui nous dit que ça n'a même pas d'impact sur la cérémonie
22:54d'ouverture.
22:55On l'a vu dans le sujet.
22:56Il y a des spectateurs qui voulaient venir de Londres.
22:58Ils sont arrivés en retard.
22:59Ils ont été bloqués.
23:00Ça a quand même eu un petit impact.
23:01Mais la fête n'est pas gâchée, premier point.
23:03Deuxième point, l'anticiper.
23:05Je n'imagine pas une seconde que dans les multitudes de scénarii qui ont été évoqués,
23:11j'imagine par les services de renseignement et les forces de l'ordre, ce scénario-là
23:16n'ait pas été évoqué.
23:17Après, je pense qu'on est confronté au problème que vous évoquez, qu'il y a 50 000
23:21kilomètres de lignes et qu'on ne peut pas mettre un policier tous les 100 mètres.
23:26Moi, je trouve quand même… Essayons de voir le côté positif, même si c'est extrêmement
23:31important ce qui s'est passé et qu'il ne faut pas le minimiser.
23:34Le point positif, c'est qu'on a quand même une entreprise, la SNCF, qui est capable
23:38de faire rouler des trains avec du retard dans la journée et qui est capable, d'ici
23:43lundi, d'avoir des trains qui roulent à nouveau dans de bonnes conditions.
23:46Je ne suis pas sûr que tous les pays au monde… On parle beaucoup, la France a plein de problèmes
23:50et plein de…
23:51Les personnels de la SNCF qui se sont mobilisés aujourd'hui ont été extraordinaires.
23:54C'est exceptionnel.
23:55Je suis d'accord.
23:56Je trouve qu'il faut le souligner parce qu'il y a des gens qui ont quitté leur
23:59week-end ou leur vacances pour aller bosser et pour aller remettre des trains sur les
24:03rails, si j'ose dire, de façon à ce que les Français et les touristes puissent arriver
24:08à Paris ou partir en vacances.
24:10Il faut vraiment les applaudir et souligner ça.
24:13Après, pour le reste, pour revenir sur le fond, je trouve vraiment, de même que ça
24:18a dû forcément être anticipé, le scénario, je ne vois pas comment on n'a pas pu être
24:22anticipé le fait que ces groupuscules ou groupes plus importants d'ultra-gauche n'aient
24:27pas été surveillés.
24:29C'est pourquoi je maintiens que l'hypothèse étrangère et l'ingérence étrangère…
24:34Mais elle existe aussi sur la table.
24:35On fait toutes les hypothèses.
24:36On dit bien que rien n'est sûr, rien n'est confirmé, mais les renseignements sous le
24:42contrôle de Celia Barot privilégient la piste de l'ultra-gauche, évidemment l'ingérence
24:46étrangère.
24:47Les Israéliens ont parlé de l'Iran.
24:49La Russie est aussi évoquée.
24:51Voilà, tout cela existe.
24:53Le mot de la fin là-dessus, Jean-Christophe Kouvi ?
24:56En fait, nous, on a quand même des spécialistes des audits de sécurité et je trouve que c'est
25:02un peu léger d'arriver à pouvoir bloquer tout un pays avec ces actions.
25:10La vraie question, c'est qu'on ne peut pas mettre des drones partout en temps réel.
25:13Ce n'est pas possible.
25:14Parce que derrière un drone, il y a un homme.
25:16Donc ce n'est pas possible.
25:17Mais en même temps, il faut faire des audits de sécurité parce qu'il va falloir aussi
25:19travailler pour l'avenir.
25:20Parce que si c'est aussi facile, j'allais dire, de bloquer un pays, il va falloir qu'on
25:25travaille sur comment on peut sécuriser tous ces endroits et faire un audit général
25:28sur tous les endroits névralgiques de la France pour pouvoir se protéger dans le futur.
25:34Amine, vous qui avez créé le débat.
25:35Mais simplement, Jean-Christophe, personne n'a parlé de mettre des drones partout.
25:40Je parlais simplement de lieux très stratégiques.
25:43Par exemple, la commune d'Arras, c'est un endroit stratégique.
25:46C'est là où, effectivement, il y a eu ce scénario, il y a eu ce sabotage inédit.
25:52Arras, c'est un lieu stratégique sur le schéma ferroviaire puisque c'est là où
25:57passent la plupart des trains et notamment l'Eurostar.
26:00On sait très bien qu'à certains endroits sur la carte ferroviaire, on peut à minima
26:05anticiper et mettre en place des drones.
26:08On le fait déjà pour les manifestants le samedi.
26:10Je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas sur un événement aussi important que sont
26:14les Giros.
26:15Allez, on va avancer.
26:16Le mot de la fin, évidemment, à Michel Chevalet.
26:17Michel, retour à la normale lundi ?
26:19C'est ce que l'on espère, mais je dirais aussi qu'il faudrait tirer les enseignements,
26:24c'est-à-dire un plan B.
26:25Et le plan B, c'est la vulnérabilité de ces systèmes hypercentralisés.
26:29On pense transmettre des informations, transmettre des informations, on pense à remettre des
26:35satellites.
26:36La SNCF a essayé, mais il faut équiper les rames d'antennes satellites et puis il y a
26:39des tunnels.
26:40Et là, ça ne passe pas.
26:41Donc, vous voyez, c'est une solution, mais ce n'est pas le nirvana.
26:46C'est très compliqué.
26:47Merci beaucoup, Michel.
26:49Merci d'être resté avec nous pour faire à nouveau ce décryptage ce soir dans Angers
26:53Pro.
26:54J'ai joué les prolongations.
26:55Oui, oui, oui.
26:56Je crois qu'ils vous ont même demandé de venir demain entre 10h et 11h, parce que c'est
26:58moi qui l'ai demandé.
26:59Merci beaucoup, Michel, très belle soirée à vous et à demain.
27:06Alors, je voulais vous parler d'un homme qui ne manque pas d'humour, que vous connaissez,
27:10Philippe Guibert, François Hollande.
27:11Ah oui ?
27:12Vous me direz, il ne manque pas d'humour puisqu'il vous a nommé.
27:15Il ne manque pas d'humour parce qu'il m'a dénommé aussi.
27:19C'est le caractère de François Hollande.
27:22C'est un homme très drôle, effectivement.
27:25Sans doute le plus drôle dans la classe politique.
27:28Pas toujours tendre.
27:29Mais quand on fait de la politique, ce n'est pas la tendresse qui permet de réussir en
27:34général.
27:35Et vous avez rompu avec lui depuis qu'il vous a dénommé ?
27:37Je n'étais pas en couple avec lui.
27:38Il y avait une amitié entre vous ?
27:40Non, il n'y avait pas d'amitié.
27:41Et puis, il n'y a plus de lien ?
27:43Non.
27:44Il n'y a plus d'informations qui s'échangent ?
27:45Non.
27:46Depuis ce jour-là où vous vous avez dénommé ?
27:47Non, il n'y en avait pas tellement avant non plus parce que le Président de la République
27:51avait décidé que les sondages ne l'intéressaient pas.
27:54Oui, c'est peut-être une erreur, ça.
27:57Voilà.
27:58Mais chacun fait ses choix et le Président de la République, moi, je n'étais qu'un
28:02modeste fonctionnaire.
28:03Bon, Philippe, vous êtes modeste, mais vous avez vu et vous ne pouvez pas faire pleuvoir
28:07sur la capitale tandis que François Hollande a…
28:09Je ne sais pas si c'est un talent, mais c'est un pouvoir.
28:12Et il s'en est amusé sur ses réseaux sociaux aujourd'hui.
28:25Vous vous inquiétez qu'il pleuve ce soir parce que je serai présent à la cérémonie.
28:30Je vous le confirme.
28:31Je serai là.
28:32Il pleuvra peut-être, mais c'est la plus belle fête au monde qu'il soit possible
28:36d'organiser.
28:37Une fête qui se produit uniquement par siècle.
28:41Des spectacles féeriques qui vont avoir lieu ce soir.
28:44Des compétitions exceptionnelles qui vont se dérouler.
28:47Des champions venus du monde entier.
28:49Et puis enfin, ce que signifie l'olympisme, c'est-à-dire la fraternité, la paix, la
28:56lumière de la démocratie qui va venir.
28:58Et moi, je ne verrai que du soleil ce soir.
29:01J'ai voulu les Jeux Olympiques à Paris.
29:03J'en suis heureux.
29:06Deux choses dans cette vidéo, Jules.
29:08L'humour de François Hollande, me rappeler.
29:10Les JO, c'était moi.
29:11C'était mon idée à moi.
29:12Pas Emmanuel Macron.
29:13Complètement.
29:14Après, c'est évidemment Emmanuel Macron qui en a bénéficié dès qu'il est arrivé
29:18à l'Elysée.
29:19On sait que c'est lui qui s'est rendu, je crois que c'était à Lausanne, en
29:22mois de juillet 2017, pour entériner la candidature de la France et entériner le
29:29fait que les Jeux Olympiques se passeraient en France cette année.
29:33Alors, évidemment, on ne découvre pas François Hollande.
29:35On sait que c'est sans doute l'homme politique le plus drôle, malgré lui, et
29:39parfois avec son talent, mais souvent par ses propres joutes.
29:45On sait très bien que c'est quelqu'un qui aime beaucoup l'humour.
29:49Souvenez-vous, le 12 novembre dernier, dans un contexte très grave, la
29:52manifestation contre l'antisémitisme.
29:54Il était au milieu avec Nicolas Sarkozy et il riait déjà de ça.
29:58Donc, c'était très drôle et il continue à nous faire sourire.
30:02Mais, Philippe, le vrai but de cette vidéo, c'est-à-dire les Jeux à Paris,
30:05c'est moi, parce qu'on a eu une grande interview d'autosatisfication d'Emmanuel
30:08Macron dans les colonnes du Parisien l'autre jour.
30:10Il a dit que n'ai-je entendu quand j'ai voulu faire cette cérémonie d'ouverture
30:14sur la scène.
30:15Tout le monde m'a dit que c'était impossible et je l'ai fait.
30:17Comme tout le monde m'avait dit Notre-Dame en cinq ans, réparée en cinq
30:20ans, c'est impossible et je l'ai fait.
30:22Je lutte à chaque fois contre tout le monde, mais je tiens bon et j'y arrive
30:26car je suis Emmanuel Macron.
30:27Je suis le meilleur.
30:28Vous savez que vous le faites bien.
30:29Oui, je pense.
30:30Non, mais si on veut être honnête, bien sûr, François Hollande a joué son rôle.
30:33Pour les Jeux olympiques, il y a un rôle important.
30:35Mais en fait, tous les présidents de la République qui sont succédés,
30:39tous les présidents de région ou présidentes de région, la maire de Paris
30:44a moins changé depuis l'époque, ont contribué.
30:47Elle n'est pas pour Anne Hidalgo, en plus, au départ.
30:49C'est bien possible.
30:50C'est Delannoy au départ.
30:51C'est une idée de Delannoy.
30:52Il ne rate pas grand-chose.
30:53Il rate 2008.
30:54Donc, c'est vraiment Delannoy qui lance le mouvement.
30:58C'est à lui que doit revenir.
30:59Si vraiment, il y a une idée originale, c'était Delannoy et Huchon à l'époque.
31:05Mais il a raison de souligner.
31:07Parce que c'est vrai qu'Emmanuel Macron a beaucoup de qualités,
31:09pas toujours celles de la reconnaissance.
31:11Pour au moins retenir ça du quinquennat de François Hollande.
31:14Vous aimez l'humour hollandien, Amine ?
31:16Ça, c'est mesquin.
31:17Parce que honnêtement…
31:18Le passage de Philippe Guybert, vous pouvez le retenir.
31:20Oui, c'est vrai.
31:21J'aime l'outre-dérision.
31:22Pour retenir qu'il a tenu la France pendant la vague de terrorisme.
31:26Et ça, c'est plus sérieux.
31:28Amine ?
31:29Oui, j'aime l'outre-dérision de l'ancien président de la République, François Hollande.
31:33Vous-même, vous pratiquez l'outre-dérision ?
31:35Oui, absolument.
31:41Allez, on va enchaîner.
31:43C'est un festival.
31:44J'ai quelque chose pour vous, Jean-Christophe Couville.
31:46Je croyais que c'était François Hollande.
31:47Qui va vous faire bondir de votre chaise.
31:49Est-ce que vous êtes prêts ?
31:50Venez-vous à votre chaise.
31:51Il y a Guillaume Meurice qui a tweeté.
31:53Oui, j'ai vu.
31:54Ça, c'est un avenement.
31:56Oui, c'est important parce que vous allez voir.
31:59La préfecture de police tweete « Mettre des étoiles dans les yeux des enfants ».
32:03C'est aussi ça, être policier pendant les Jeux.
32:06Alors que vous nous disiez, Jean-Christophe, qu'il y avait beaucoup de monde
32:08qui venait voir les policiers en ce moment pour les remercier.
32:10Et Guillaume Meurice se fend un tweet en attendant de leur mettre des lacrymos
32:13et des flashballs dans les yeux des enfants.
32:15C'est ça que dit Guillaume Meurice.
32:17Déjà, on n'est pas humoriste qui veut.
32:21Il y a des choses qui sont plutôt marrantes.
32:22Je ne suis pas là pour juger l'humour des gens et des autres.
32:24Mais franchement, je pense qu'il peut aller voir la NPE et chercher un autre job.
32:29C'est très grave.
32:33C'est choquant.
32:35C'est un humoriste.
32:36Il dit qu'en policier, vous mettez des lacrymos et des flashballs dans les yeux des enfants.
32:42Il se protège, pardonne-moi Gauthier, par la liberté d'expression.
32:45Et c'est là où on trouve François Hollande beaucoup plus élégant
32:47dans sa façon de voir les choses.
32:49Le parallèle ?
32:50C'est important.
32:51On parlait de François Hollande tout à l'heure.
32:52Je crois que Guillaume Meurice, qui n'est pas une polémique près, se cache.
32:57Il se cache derrière la liberté d'expression.
32:59Et il se cache derrière les limites admissibles de la liberté d'expression.
33:04Et tout est bon aujourd'hui.
33:06Tout est bon pour attiser la haine.
33:09On l'a vu sur le conflit israélo-palestinien.
33:10On le voit aujourd'hui sur les policiers.
33:12Demain, ce sera quoi ?
33:13Et donc, s'il n'y a pas de réponse publique apportée face à cela,
33:17et notamment aux attitudes de plus en plus provocantes...
33:19Ça tombe sous le coup de la loi, vous qui êtes juriste, Amine ?
33:20Ça tombe sous le coup de la loi, ça ou pas ?
33:21Non, je ne pense pas.
33:23Ça tombe d'abord sous le contrôle renforcé du juge,
33:27qui doit examiner si les limites admissibles de la liberté d'expression ont été franchies.
33:34Il n'a pas été condamné pour suite.
33:35Là, je ne vois pas où on est, franchement.
33:36Aujourd'hui, personne n'est visé directement, individuellement.
33:40Non, c'est la corporation, comme toujours.
33:41Mais c'est le corps de la police.
33:43Et enfin, il faut dire, Guillaume Meurice, il est de la France insoumise.
33:46Amel Bentouksy, qui avait insulté la police.
33:48Il le voulait comme candidat aux dernières législatives.
33:51Il a dit, avant d'être limogé de France Inter,
33:53sur France Inter, il y a tous les humours de gauche, d'extrême-gauche et d'ultra-gauche.
33:57Il n'y a pas de surprise.
33:58Ce n'est pas punissable.
33:59Donc, Guillaume Meurice, il y a un petit peu de Thomas Porte, un peu de Rima Hassan, un peu de Louis Boyard.
34:02Voilà, exactement.
34:03Mais Amel Bentouksy, du collectif Urgence Notre Police Assassine,
34:07elle avait dit la police assassine.
34:09Et le ministère de l'Intérieur avait engagé une procédure,
34:11et elle a été relaxée, parce qu'effectivement, la Cour de cassation avait rappelé
34:16qu'ici, personne n'était visé.
34:18Et ça fait partie, en tout cas, du débat d'intérêt général,
34:22quoique les propos étaient vraiment très limites.
34:24Philippe Guybert.
34:25Je trouve ça, c'est une fois de plus, une blague très mauvaise.
34:29En attendant de leur mettre des lacrymos et des flash-balls.
34:31Moi, je ne suis pas sûr que ce soit une blague.
34:33Je pense que c'est précisément ce qu'il pense.
34:35Ce n'est pas du tout une blague.
34:36C'est absolument pas une blague.
34:39Maurice, c'est tellement convenu par rapport à...
34:41C'est intéressant comme apsus.
34:43Oui, je ne sais pas où j'étais le chercher,
34:45parce que c'est exactement du même bord quand même.
34:47Et donc, c'est des blagues ou c'est des réflexions extrêmement convenues.
34:52Après, je vais vous dire, je trouve ça nul, sa réflexion,
34:56pour dire les choses assez directement.
34:58Mais il a le droit de publier la police.
35:01Ça n'a rien à voir avec du droit.
35:03Ça fait partie de sa liberté d'expression, et grand bien lui fasse.
35:07En attendant de leur mettre des lacrymos et des flash-balls dans les yeux aux enfants,
35:12vous trouvez que c'est une critique de la police ?
35:14Oui, c'est une critique indirecte.
35:16C'est une critique de la police, ça ?
35:18C'est une critique de la façon dont le maintien de l'ordre est mené en France.
35:21La police met des flash-balls dans les yeux des enfants ?
35:24C'est ce qu'il veut dire.
35:25Merci.
35:26Pendant les gilets jaunes, évidemment que ce n'est pas dans les enfants que la police,
35:31ce n'est pas ce qu'il veut dire.
35:32Dans les futurs.
35:33Il veut dire que dans les futurs manifestants,
35:35quand ils auront grandi, se prendront comme les gilets jaunes,
35:38ou comme d'autres, des flash-balls, ou des gaz,
35:41et ils m'écrevent qu'à la différence.
35:42Ce n'est pas honnêtement, il y a eu des critiques pire que ça de la police.
35:45Sauf qu'à la différence, c'est quand vous voyez les enfants qui vont voir les policiers,
35:48notamment dans cette vidéo, les enfants sont bien élevés.
35:51Donc plus tard, ils ne feront pas de bêtises.
35:53Et moralement, il faut arrêter de dire que les policiers ne sont que des violents.
35:59Encore une fois, la meilleure preuve, ce n'était pas dans ces JO.
36:04Moi, j'y étais sur le terrain.
36:05Je suis allé voir les collègues, etc.
36:07On voit les gens.
36:08Les gens, dans les restaurants, ils vont voir les policiers.
36:10Ils mangent avec eux.
36:11Ils discutent.
36:12Ils offrent des cadeaux.
36:13Je ne vais pas faire mon Guillaume-Maurice.
36:16Vous êtes à tes limites.
36:18Je pense que vous avez plus de talent.
36:20Mais franchement, je connais plein de gens qui ont participé aux manifestations
36:24ces dernières années et qui se sont plaintes,
36:26et qui ne sont pas des gauchistes,
36:27qui se sont plaintes parfois de se prendre des gaz à l'écrimeau
36:29pour pas grand-chose.
36:31Ça fait partie des critiques récurrentes.
36:35Juste que dans l'acrimogène, le problème, c'est le vent.
36:38Quand il y a des black blocs de vent qui sont en train de casser...
36:41C'est pas que le vent, c'est aussi le poivre.
36:43Non, mais qui se cachent dans la foule de badauds
36:47et qui souvent les soutiennent implicitement.
36:49Effectivement, quand vous vous envoyez des gaz à l'acrimogène,
36:51vous ne pouvez pas faire au choix.
36:53Vous ne pouvez pas dire, tiens, je vais faire que le black block
36:55et pas le reste.
36:56Il faut arrêter de dire que les policiers...
36:58Les policiers allemands, quand ils vont au front maintenant,
37:00ils ne prennent pas de cadeaux.
37:01Alors là, je vais vous dire qu'ils ne font pas de cadeaux.
37:03Là, c'est des grandes tartes dans la figure, des coups de matraque.
37:06C'est du corps à corps.
37:07Nous, on a toujours ce maintien de l'ordre de dire
37:09qu'on tient à distance.
37:10Effectivement, il y a des gaz à l'acrimogène.
37:12Moi, j'ai tout entendu.
37:13J'ai entendu des étudiants...
37:14On ne soutient que des manifestants, parfois,
37:16qui ne sont pas des black blocs.
37:17Vous savez qu'il y a une très, très grande majorité
37:19de la population qui aime sa police.
37:21Il y a souvent que tout le monde déteste la police.
37:23Regardez les sondages aussi.
37:25Oui, oui.
37:26Vous avez 100% raison.
37:28On s'éloigne du sujet.
37:29En faisant le procès du maintien de l'ordre,
37:31ce n'est pas le sujet.
37:33Oui, mais là, c'est Guillaume Meurice,
37:34comme vous le disiez, Jules, qui dérape.
37:36Oui, mais évidemment.
37:37Il dérape à chaque tweet.
37:39Vous trouvez que ce n'est pas un dérapage ?
37:41Ah, vous trouvez que ce n'est pas un dérapage ?
37:42Ah, c'est intéressant.
37:43Non.
37:44Non, ce n'est pas un dérapage ?
37:45Je trouve que ce n'est pas très bon.
37:47Je trouve que ce n'est pas terrible.
37:48Je trouve que ce n'est pas drôle.
37:49Ah, d'accord.
37:50Je ne trouve pas que ce soit un dérapage.
37:51Sinon, si on appelle tout dérapage…
37:52Ah, d'accord.
37:53Non, ce n'est pas un dérapage.
37:54Si vous voulez qu'on parle de Rima Hassan…
37:55On va en parler.
37:56… plus que d'un dérapage…
37:57On va en parler.
37:58… quelque chose de très grave,
37:59là, j'y vais, c'est mon problème.
38:00Oui, oui.
38:01En l'occurrence, c'est Guillaume Meurice.
38:02Oh, c'est bon enfant.
38:03C'est bon enfant, comme dirait Amélie Oudak, etc.
38:04Je vous ai dit, c'est un peu nul.
38:05En même temps, quand on voit…
38:06Je vous ai dit, c'est un peu nul.
38:08Oui, ça peut ressembler à un dérapage.
38:09Si, évidemment, il était dans la sphère publique,
38:12on dirait que c'est un dérapage.
38:13Évidemment, lui est humoriste et en plus, il est de gauche.
38:15C'est la suite de la police tue.
38:16C'est la suite de la police tue.
38:17Non, c'est pas la police tue.
38:18Oui, c'est la suite.
38:19Non, non, c'est la suite.
38:20C'est pas la police tue.
38:21Ah, si.
38:22En attendant de leur mettre les lacrymos
38:23et les flashballs dans les yeux des enfants,
38:24c'est la suite.
38:25C'est le continuum de la France insoumise
38:26et de la police tue.
38:27C'est la suite de les flics et bords
38:28et de la police tue.
38:29C'est non seulement la suite de la police tue,
38:31mais c'est aussi la continuité de ce qu'on peut entendre
38:34tous les jours, parfois,
38:35dans le service public de l'information.
38:38Et en particulier, notamment,
38:40je trouve ça déplorable que sur France Inter,
38:43on ne soutienne pas nos policiers.
38:45Lorsqu'il y a eu ce mouvement de contestation au Basile,
38:48France Inter était le seul média français
38:51à avoir fait un article pour dire
38:53que les gendarmes avaient brûlé un champ.
38:55Donc, à chaque fois, c'est la même chose.
38:57Nos forces de l'ordre, nos policiers, nos gendarmes
39:00sont les maltraités du service public de l'information.
39:04La chose dont on peut se réjouir,
39:06c'est qu'il y a six mois,
39:07ils faisaient cette blague sur France Inter.
39:09Là, au moins, ils le faisaient sur Twitter.
39:10Si je peux me permettre,
39:11les flashballs ont bien abîmé pas mal de manifestants
39:13pendant les gilets jaunes.
39:15Mais il faut remettre dans le contexte.
39:16C'est un fait.
39:18On ne va pas refaire le débat,
39:19mais je ne connais pas une démocratie mûre,
39:21mature et mûre,
39:23pendant un an et demi,
39:24qui aurait supporté ce qu'on a supporté
39:26sans qu'il y ait de mort.
39:27On n'a pas eu de mort.
39:28Mais surtout, ce que je veux dire,
39:30c'est que quand on a Jean-Luc Mélenchon
39:32qui veut être Premier ministre.
39:36Non, mais si, parce que c'est important.
39:38Là, je reparle de M. Meurice.
39:41Quand vous saviez,
39:43des personnes ont crié dans des manifestations
39:47qu'un policier mort,
39:49c'était un vote en moins pour l'ORN.
39:51Déjà, on simplifie tout.
39:52Et qu'est-ce qu'il a dit ?
39:53Il faut bien rigoler.
39:54Qu'est-ce que vous voulez que derrière…
39:56Non, mais en fait, ça veut dire que côté…
39:58C'était lamentable.
39:59Oui, mais ça veut dire que côté…
40:02Je suis désolé, mais à l'extrême-gauche,
40:04on a un humour bien particulier quand même.
40:05Oui, allez, on va avancer.
40:07Puisque vous parliez de l'affaire Hassan-Bellamy.
40:10Là, qui me paraît gravissime.
40:12Ça a été relancé parce qu'il y a l'affaire.
40:14Vous savez que Rima Hassan a menacé
40:16François-Xavier Bellamy.
40:17François-Xavier Bellamy qui a tout fait
40:18pour qu'elle ne soit pas vice-présidente
40:20de la Commission des droits de l'homme
40:22au Parlement européen.
40:23François-Xavier Bellamy a tweeté Rima Hassan.
40:24La lâcheté qui vous anime est la même
40:26que celle qui est dans votre regard vide et fuyant
40:28quand je vous croise dans les couloirs
40:30du Parlement européen.
40:31Tremblez, ce n'est que le début.
40:33Pour le moment, François-Xavier Bellamy
40:35et ses petits copains proches du régime génocidaire israélien
40:38dorment bien la nuit.
40:39Ça ne va pas durer.
40:40Donc, François-Xavier Bellamy a déposé plainte
40:43contre Rima Hassan.
40:44Rima Hassan a ensuite répondu par communiqué d'avocat
40:48pour déposer plainte à son tour
40:50pour dénonciation calomnieuse.
40:52Et ça atterrit dans le débat politique
40:56avec Sandrine Rousseau
40:57qui a fait une inversion accusatoire mais totale
40:59en disant qu'aucun différent politique
41:01ne se règle par le harcèlement soutien à Rima Hassan.
41:05C'est Rima Hassan qui menace François-Xavier Bellamy
41:09en lui disant que ça ne va pas durer
41:11que vous dormiez bien la nuit.
41:13Tremblez, ce n'est que le début.
41:15Et pour Sandrine Rousseau, le problème,
41:17c'est François-Xavier Bellamy
41:18et le harcèlement contre Rima Hassan.
41:21C'est hallucinant, Philippe Guibert.
41:23C'est une inversion accusatoire.
41:24La victime devient le bourreau.
41:26Ça fait beaucoup de peine
41:27pour un certain nombre de gens de gauche
41:29qui se croient obligés de défendre Rima Hassan
41:31alors que moi je suis la politique
41:33depuis une quarantaine d'années
41:35et que je n'ai pas souvenir
41:37d'un politique ou d'une politique
41:39qui est menacée physiquement directement
41:41à notre responsable politique
41:43de la façon dont l'a fait Rima Hassan
41:46dans ses tweets que vous venez de citer.
41:50Sébastien Delegueux au Parlement français
41:52qui fait un corps-à-corps
41:54de l'intimidation.
41:56C'est pire.
41:57C'est grave ce qu'il a fait.
41:59C'est évidemment complètement stupide et lamentable.
42:02Mais là, c'est une menace
42:04de voyous ou de mafieux
42:07qu'a lancé Rima Hassan.
42:09Il y a un continuum avec Sébastien Delegueux.
42:12Que des personnes comme Sandrine Rousseau,
42:15dont je ne pense pas du tout
42:17que ce soit le tempérament
42:18et qu'on peut avoir plein de désaccords avec elle,
42:21mais ce n'est pas son tempérament,
42:23en viennent à se croire obligées
42:25de défendre Rima Hassan
42:27sur cet affait-là qui est gravissime
42:29et qui mérite que François-Xavier Bellamy
42:31ait déposé peintre,
42:32ça me fait de la peine pour elle.
42:34Y a quand même un continuum
42:35et une nouvelle tactique
42:36maintenant dans la France insoumise
42:37qui va encore plus loin qu'il y a deux ans
42:39et que les deux années qui viennent de s'écouler.
42:41De Logu à l'Assemblée nationale
42:42qui joue quasiment tête contre tête
42:44avec le Benjamin de l'Assemblée nationale.
42:46Rima Hassan qui menace François-Xavier Bellamy
42:50et ce qui s'est passé
42:51pendant la campagne législative ou européenne
42:53avec De Logu et Rima Hassan
42:55qui vont jusqu'à la tour TF1
42:57pour demander la non-diffusion
42:59de l'interview de Benjamin Netanyahou.
43:01Qui demande à s'en prendre à Martin Bouygues,
43:03le grand patron de TF1,
43:06pour une interview qui en plus était très correcte.
43:09L'excellent Darius Rochebin
43:10l'a menée d'une main de maître.
43:12Mais finalement, en effet,
43:13on avait la stratégie de bordélisation
43:15de 2022 à 2024.
43:17Et là, il faudrait trouver un nouveau mot.
43:19La stratégie de l'intimidation.
43:20C'est la stratégie de l'intimidation.
43:21Pourquoi pas ?
43:22Que ce soit à l'Assemblée nationale,
43:24dans la rue ou sur les réseaux sociaux,
43:26il y a des choses qui sont inqualifiables.
43:28Et honnêtement, tout à l'heure,
43:29on parlait de François Hollande.
43:31A-t-il réagi sur Thomas Porte
43:33qui dit que les athlètes israéliens
43:35n'ont rien à faire aux Jeux olympiques ?
43:37Il a réagi sur le non-serrage de main.
43:39A-t-il réagi sur le tweet de Rima Hassan
43:41qui s'en prend et qui menace François-Xavier Bellamy ?
43:44Moi, je veux bien.
43:45Vous savez, on a cette nouvelle NUPES,
43:46ce nouveau Fonds populaire,
43:47qui est un assemblage hétéroclite de partis.
43:49Mais à un moment donné,
43:50on ne peut pas tout cautionner non plus.
43:52Amine Elbaïe, elle va être condamnée,
43:53Rima Hassan, selon vous ?
43:54On assiste d'abord à un triste jeu.
43:57C'est celui de la judiciarisation
43:58de la vie politique.
44:00Mais surtout à un second jeu politique néfaste.
44:03Ça veut dire que François-Xavier Bellamy
44:04ne devrait pas porter plainte
44:05contre Rima Hassan, selon vous ?
44:06Ce n'est pas ce que je vous dis.
44:07C'est qu'aujourd'hui, on assiste à un mouvement
44:09qui explose sur les réseaux sociaux
44:11lorsqu'on n'est pas capable de s'affronter
44:13dans le débat politique.
44:14Je vous rappelle que Rima Hassan,
44:15avant de tweeter,
44:16elle a refusé de débattre
44:17avec François-Xavier Bellamy,
44:19qui lui avait proposé de débattre.
44:21Mais le triste jeu auquel on assiste,
44:23c'est celui de la France insoumise,
44:25où la victime devient coupable
44:28et où l'auteur devient la victime.
44:31Cette triste inversion des valeurs
44:34passe aujourd'hui sous silence.
44:36Et j'ai peur aujourd'hui
44:37que si personne ne réagisse,
44:40d'une diffamation,
44:43puisque François-Xavier Bellamy
44:45a déposé plainte pour diffamation,
44:47on passe au harcèlement.
44:49Et c'est ça le risque.
44:51C'est le risque du cyberharcèlement.
44:52J'en parle d'autant plus
44:53que j'ai moi-même été,
44:54et vous le savez très bien Gauthier,
44:55cyberharcelé,
44:56à la suite d'un reportage diffusé à Roubaix,
44:59et qu'une partie des soutiens
45:02de la France insoumise
45:03n'y étaient pas pour rien
45:04sur les réseaux sociaux.
45:05D'Alex Pirro ?
45:06Souvent, on pourrait parler...
45:09Le député du coin ?
45:10Politiquement, David Guiraud,
45:13il a profité en tout cas
45:14de cette situation de fait
45:16pour essayer d'en tirer un avantage politique,
45:17c'est celui de devenir élu
45:19et devenir député.
45:20Et forcément, on voit bien
45:22que la stratégie de la France insoumise,
45:24c'est de fermer les yeux parfois
45:27sur le harcèlement en ligne
45:30et de continuer à diffamer
45:33et à briser des vies
45:35sans jamais qu'ils ne soient punis.
45:37Et la plainte de François-Xavier Bellamy,
45:39elle est salutaire
45:40parce qu'elle permettra peut-être demain
45:41de mettre fin à ce système ingénieux
45:44que sont les réseaux sociaux.
45:45Alors, Philippe,
45:46parce que tout le monde
45:47ne dit pas la même chose à gauche,
45:48Mickaël Delafosse,
45:49le maire PS de Montpellier,
45:50a tweeté
45:51« Monsieur Bellamy est un parlementaire,
45:53ce tweet est une scandaleuse incitation à la haine.
45:55Le débat démocratique mérite mieux.
45:57Personne ne peut soutenir
45:59de tels propos totalement irresponsables. »
46:00J'adresse à François-Xavier Bellamy
46:02un soutien républicain.
46:03Que sont allés faire
46:04les socialistes dans cette galère ?
46:06Pourquoi les socialistes continuent
46:08de s'allier coûte que coûte
46:10avec la France insoumise
46:11après toutes les invectives ?
46:12Parce qu'ils considèrent
46:13que c'est le seul moyen
46:14pour la gauche d'arriver au pouvoir.
46:16Et tant pis pour l'honneur.
46:17Et donc, ils considèrent
46:19que François Mitterrand,
46:20dans les années 70,
46:21s'est allié avec le PC
46:22qui, à l'époque,
46:23était assez proche
46:24de l'Union soviétique
46:25et qu'il a réussi
46:26à contrôler la situation
46:27et ensuite a éliminé...
46:29Il était dedans,
46:30il était dominant.
46:32Ouh !
46:33Au début des années 70,
46:34c'était pas ça.
46:35Ensuite, a dominé le PC
46:37voire même à l'absorber.
46:39Et donc, ils font
46:40une sorte de pari parallèle.
46:42La différence,
46:43c'est que le Parti communiste
46:44avait quand même une...
46:46avait bien sûr des liens
46:47avec l'Union soviétique
46:49qui était hautement critiquable.
46:50Mais François Mitterrand
46:51était toujours extrêmement ferme
46:54sur toutes ces questions-là.
46:55Là, on n'a pas affaire
46:56à des gens qui sont liés
46:57à un pouvoir écrangé.
46:58On a affaire à des gens
47:00qui sont pas dans le...
47:01dans ce qu'était
47:02le Parti communiste.
47:03Ils sont dans le gauchisme.
47:04Et le gauchisme consiste
47:05à faire de l'agitation
47:07dans la société.
47:08Et donc, c'est là-dessus
47:09que le PS devrait mettre
47:10beaucoup plus de barrières
47:13et de lignes.
47:14Les lignes rouges
47:15de Raphaël Glucksmann,
47:16on s'en souvient,
47:17il en avait mis cinq.
47:18Il n'y en a aucune
47:19qui ont été écoutées.
47:20Oui, oui, oui.
47:21Même le Hamas n'est pas qualifié
47:22de groupe terroriste
47:23dans le contrat signé
47:24avec les partis gauches.
47:25Oui, c'est vrai que c'est pas
47:26un groupe terroriste,
47:27c'est des actions terroristes.
47:29Et donc, voilà.
47:30Et donc, ils pensent
47:31qu'ils vont prendre le dessus
47:32sur la France insoumise
47:33en suivant cette stratégie-là
47:34qui reproduit,
47:35dans un contexte très différent,
47:37celui des années 70.
47:39Allez, Jules, le mot à la fin
47:40sur cette histoire.
47:41Et après, on a une nouvelle affaire
47:42à évoquer avec Célia Barraud
47:43du service police-justice.
47:44Pour Rima Hassan,
47:45je suis pas tout à fait sûr
47:46qu'on soit dans le gauchisme.
47:47Je parlerai pas
47:48d'ingérence étrangère,
47:49mais si vous avez déjà entendu
47:50Rima Hassan parler
47:51d'autre chose que de Gaza...
47:52Oui, Rima Hassan
47:53est un cas particulier.
47:54Je suis d'accord.
47:55Vous avez dit
47:56que 80% de ses tweets
47:57concernent la Gaza ?
47:58Absolument.
47:59Et zéro,
48:00on n'a rien,
48:01on sait pas du tout
48:02ce qu'elle pense
48:03des traités européens,
48:04on sait pas du tout
48:05ce qu'elle pense
48:06d'énormément environnemental,
48:07on sait pas du tout
48:08ce qu'elle pense
48:09de l'immigration,
48:10même si on a une petite...
48:11Et puis elle a un parcours...
48:12Sur l'économie,
48:13on ne sait rien
48:14de ce qu'elle pense.
48:15Donc, on parle souvent
48:16de députées françaises
48:17au Parlement européen.
48:18Elle ne parle jamais,
48:19jamais, jamais de la France.
48:20Il y a quand même un sujet
48:21avec les socialistes.
48:22Les socialistes qui continuent
48:23à pactiser avec la France insoumise
48:24de cette même France insoumise.
48:25Oui, mais ils doublent
48:26leur nombre de députés
48:27au dernier débat.
48:28Ils passent de 90 à plus de 60.
48:29Mais il faut l'assumer.
48:30C'est comme la combine
48:31de renaissance
48:32qui se désiste
48:33face à la France insoumise
48:34des milliers de personnes.
48:35Sauf qu'à l'époque
48:36des années 70,
48:37le slogan était
48:38« L'Union est un combat ».
48:39Et donc, il y avait
48:40des débats très sévères
48:41entre le PS et le PC
48:42et c'est le PC
48:43qui a rompu l'Union.
48:44Là, l'Union
48:45n'est pas tellement un combat
48:46et je trouve que les socialistes,
48:47à part des exceptions
48:48comme Carole Degas,
48:49Michael De La Fosse
48:50sont trop timides.
48:51Mais il y avait
48:52des incarnations à l'époque.
48:53Il n'y avait pas que
48:54François Mitterrand
48:55contre Georges Marchais.
48:56Il y avait des garde-fous
48:57au sein du PS
48:58et des garde-fous
48:59au sein du PC.
49:00Aujourd'hui,
49:01c'est Olivier Faure,
49:02le PS.
49:0320 secondes, Amine.
49:04Le problème de Rima Hassan,
49:05c'est celui
49:06de la France insoumise,
49:07typiquement.
49:08C'est qu'ils ont fait campagne
49:09sur la Palestine
49:10mais c'est les mêmes
49:11qu'on n'entend jamais
49:12lorsque des musulmans
49:13sont réduits en état d'esclavage
49:14en Chine,
49:15c'est-à-dire les Ouïghours,
49:16Très mal à l'aise
49:17quand on lui posait
49:18la question sur les Ouïghours.
49:19Rima Hassan,
49:20il n'y avait plus personne.
49:21C'est quand même scandaleux.
49:22Plus personne.
49:23Mais il n'y a plus personne.
49:24Et le problème,
49:25c'est que nos compatriotes musulmans
49:26se font berner à la fin.
49:27Ils se font berner.
49:28Qu'est-ce que l'élection
49:29de Rima Hassan
49:30a changé aujourd'hui
49:31pour la Palestine ?
49:32Rien du tout.
49:33C'est du vent.
49:34Joe Biden n'arrive même pas
49:35à changer la situation.
49:36Mais personne n'y arrive.
49:37Simplement,
49:38c'est qu'aujourd'hui,
49:39on fait face à de la démagogie
49:40et la cause palestinienne
49:41a été surexploitée
49:42et instrumentalisée
49:43alors que c'était
49:44une cause laïque,
49:45pas islamiste.
49:46On avance.
49:47On termine l'émission
49:48par, du nouveau,
49:49dans l'affaire Lina.
49:50Avec vous,
49:51Célia Barotte.
49:52Le parquet de Strasbourg
49:53a communiqué
49:54de nouvelles informations
49:55précieuses
49:56et une trace ADN.
49:57C'est bien cela ?
49:58Oui, c'est ça.
49:59Dans les faits,
50:00pour rappel,
50:01Lina,
50:02c'est cette jeune adolescente
50:03de 15 ans
50:04qui a disparu
50:05le 23 septembre dernier.
50:06Elle avait 15 ans
50:07et elle a fait
50:08l'affaire Lina.
50:09Donc,
50:10elle avait quitté
50:11son domicile
50:12pour se rendre
50:13à la gare de
50:14Saint-Blaise-la-Roche
50:15direction Strasbourg
50:16sur le trajet
50:17sur lequel
50:18elle était à pied.
50:19Elle a disparu
50:20et le parquet
50:21de Strasbourg
50:22vient de communiquer
50:23qu'à la suite
50:24de longues
50:25et minutieuses investigations
50:26menées par les militaires
50:27de la gendarmerie,
50:28l'attention des enquêteurs
50:29a été attirée
50:30par un véhicule
50:31non mentionné
50:32jusqu'ici.
50:33L'analyse
50:34de la géolocalisation
50:35de ce véhicule
50:36volé
50:37a pu mettre en évidence
50:38qu'il se trouvait
50:39au point
50:40du point
50:41de disparition
50:42de la jeune Lina
50:43en septembre dernier.
50:44Les analyses
50:45et les prélèvements
50:46qui ont été effectués
50:47dans ce véhicule
50:48viennent de mettre
50:49en évidence
50:50le profil génétique
50:51de Lina.
50:52Il y a donc
50:53des traces ADN
50:54de Lina
50:55dans ce véhicule.
50:56Les investigations
50:57se poursuivent
50:58afin de déterminer
50:59les circonstances
51:00dans lesquelles
51:01cette jeune fille
51:02est montée
51:03dans ce véhicule
51:04pour le parquet
51:05de Strasbourg.
51:06C'est une avancée
51:07majeure dans l'enquête
51:08sur ce véhicule
51:09et sur l'histoire
51:10de cette jeune fille.
51:11Merci beaucoup
51:12Célia Barotte
51:13et je vais remercier
51:14évidemment tous mes invités
51:15qui étaient avec moi
51:16ce soir.
51:17Jules, je vous revois
51:18demain matin je crois.
51:19On se revoit tout le temps
51:20quand vous voulez.
51:21Amine Elbaïe,
51:22vous passez aussi
51:23par ici ce week-end ?
51:24Oui, à 8h du matin
51:25demain et demain
51:26dans l'heure des pros
51:27avec vous,
51:28cher Gauthier.
51:29Le soir ou le matin ?
51:30Le soir.
51:31Le soir.
51:32Et vous allez faire
51:33un aller-retour à Lille ?
51:34Je ne vous conseille pas.
51:35Non, je vais
51:36piquer les trains.
51:37On se voit tous ensemble
51:38ce week-end ?
51:39Absolument.
51:40A 19h demain soir.
51:41Jean-Christophe Kouvi ?
51:42Demain 14h.
51:43Demain 14h et dimanche.
51:44On m'a demandé
51:45de vous garder dimanche.
51:46Ah, de me garder ?
51:47Oui, de vous garder.
51:48De vous emprisonner
51:49dans un coin
51:50et de vous mettre
51:51en garde à vue.
51:52J'ai droit à un appel,
51:53un avocat
51:54et un médecin en charge.
51:55Voilà, exactement.
51:56Merci beaucoup Célia.
51:57Vous êtes libre ce week-end
51:58ou pas ?
51:59Normalement,
52:00si pas d'incident
52:01concernant les Jeux Olympiques
52:02et on croise les doigts.
52:03Eh bien, je le souhaite
52:04et je vous le souhaite
52:06en mettant que les Jeux,
52:07la fête et le spectacle
52:08commencent sur la cérémonie
52:09d'ouverture.
52:10Et il y a Jenny
52:11qui a tweeté
52:12« Je préfère regarder Gauthier Lebray
52:13sur CNews. »
52:14J'espère que vous étiez nombreux
52:15à passer à la cérémonie
52:16d'ouverture.
52:17Benjamin Manot
52:18est pessimiste
52:19mais moi je suis toujours optimiste
52:20et donc on verra demain.
52:21Allez, très très belle soirée.
52:22La soirée se poursuit
52:23avec Olivier de Cairenfleck
52:24qui va évidemment
52:25revenir dans 100% politique
52:26sur cette attaque,
52:27cette triple attaque
52:28contre la SNCF.
52:29Très belle soirée
52:30sur CNews.