Joe Biden débarqué par l’Etat profond - JT du lundi 22 juillet 2024

  • il y a 3 mois
Nous commençons bien sûr cette édition avec le retrait de Joe Biden de la course à la Maison Blanche. Face à la séquence médiatique particulièrement favorable pour Donald Trump, le président démocrate a finalement accepté d’être candidat à un nouveau mandat. Une décision qui ouvre de nombreuses interrogations.

Nous reviendrons ensuite en France pour suivre la vie de l’Assemblée Nationale. Le RN accuse le coup après avoir été écarté de nombreux postes du Palais Bourbon, la gauche, elle, gagne des points mais espère toujours davantage.

Et puis nous terminerons avec la Capitale transformée en prison à ciel ouvert. A 4 jours de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, la ville n’est plus qu’accumulation de grillages et de contrôles de police.

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Transcription
00:00["Musique d'introduction"]
00:14Madame, Monsieur, bonsoir, je suis ravie de vous retrouver ce soir.
00:18Nous commençons bien sûr cette édition avec le retrait de Joe Biden de la course à la Maison-Blanche.
00:23Face à la séquence médiatique particulièrement favorable à Donald Trump,
00:27le président démocrate a finalement renoncé à être candidat à un nouveau mandat,
00:32une décision qui ouvre de nombreuses interrogations.
00:35Nous reviendrons ensuite en France pour suivre l'avis de l'Assemblée nationale.
00:40L'ERN accuse le coup après avoir été écarté de nombreux postes du Palais Bourbon.
00:45La gauchelle gagne des points mais espère encore davantage.
00:49Et puis nous terminons avec la capitale transformée en prison à ciel ouvert.
00:53À quatre jours de l'ouverture des Jeux Olympiques de Paris,
00:56la ville n'est plus qu'accumulation de grillages et de contrôles de police.
01:01["Musique d'introduction"]
01:04Joe Biden à la retraite forcée.
01:07À quatre mois du scrutin, le président démocrate des États-Unis
01:10a finalement annoncé dimanche qu'il ne serait pas candidat,
01:13un renoncement qui survient à un drôle de moment.
01:16Explication.
01:17Joe Biden n'affrontera plus Donald Trump.
01:20Dimanche, le locataire de la Maison Blanche a accepté de jeter l'éponge
01:24pour la course à la présidentielle de novembre prochain.
01:27Une décision qui intervient donc après une séquence médiatique
01:31résolument favorable pour les Républicains.
01:34Le 6 juillet dernier, le journaliste spécialiste des États-Unis,
01:37Gérald Olivier, avait avancé cette hypothèse.
01:40À mon avis, l'annonce viendra après la convention républicaine.
01:44Parce que du 15 au 18 juillet, il y aura la convention républicaine
01:48qui aura lieu dans le Wisconsin.
01:51Et c'est cette convention qui va introniser Donald Trump.
01:54Et les Républicains vont monopoliser les médias
01:57pendant les quatre ou cinq jours de cette convention.
01:59Donc, pour ne pas arriver dans un paysage médiatique déjà occupé,
02:03je pense que Joe Biden va attendre, que les démocrates vont attendre.
02:06Et juste après cette convention,
02:08ils vont dire qu'ils se retirent, que quelqu'un d'autre prend sa place.
02:12Une analyse d'autant plus pertinente
02:14alors que la puissance médiatique des Républicains a été renforcée
02:17après l'attentat contre Donald Trump à Butler en Pennsylvanie le 13 juillet dernier.
02:22En effet, la célébrité montée en flèche de l'ancien président,
02:25miraculeusement épargnée lors de cette tentative d'assassinat,
02:29pourrait bien avoir terminé de convaincre l'État profond de mettre un terme
02:33aux velléités de Biden.
02:35C'est ce que postulait Régis Le Saumier,
02:37directeur de la rédaction d'OMERTA
02:39et ancien correspondant de Paris Match à New York.
02:42Je pense que la Maison Blanche,
02:43imaginez qu'en dépit de la situation de santé
02:47et de la santé de Joe Biden,
02:51le président aurait finalement, arriverait à conserver le pouvoir.
02:58Ensuite, qui lui mettre à côté ?
03:01Kamala Harris ne fait pas du tout l'unanimité chez les démocrates.
03:05Barack Obama, qui a beaucoup de poids dans le parti,
03:08lui est hostile.
03:10Il y a plein de…
03:12Donc ils pensaient que leur pari marcherait.
03:16Ce qui s'est passé a tout bouleversé en une fraction de seconde.
03:19De quoi se demander si le renoncement de Joe Biden aurait eu lieu,
03:22si Donald Trump était mort sous les balles de Thomas Matthews Crooks.
03:26Toujours est-il que l'annonce par communiqué de Joe Biden
03:29devrait donc désormais reprendre la main sur les médias,
03:32des médias qui auront joué un rôle crucial dans cette affaire.
03:35En effet, le débat entre Donald Trump et Joe Biden,
03:38le 27 juin dernier,
03:40aura sans doute été la dernière étincelle
03:42pour sceller le destin du président sortant.
03:44En effet, sa prestation n'était pas parvenue
03:47à cacher ses problèmes cognitifs.
04:08Un véritable tournant pour les médias
04:10qui, depuis l'arrivée au pouvoir de Joe Biden,
04:13avait décidé de cacher son état de santé précaire,
04:16estimant qu'il s'agissait d'accusations complotistes.
04:20Et puis on a aussi pu constater que, depuis des mois,
04:24la Maison Blanche et le clan démocrate
04:26nous mentaient sur son état de santé.
04:28Parce que c'est pas nouveau qu'il ait des difficultés.
04:30Il a toujours un petit peu bafouillé,
04:32il avait des pertes de mémoire.
04:34Mais on estimait que depuis quelque temps, c'était devenu plus grave.
04:37Et on avait en face de nous un mur,
04:39emmené par la Maison Blanche, la porte-parole et d'autres,
04:42qui disaient pas du tout.
04:43En privé, ça se passe très bien.
04:45Les vidéos sont manipulées.
04:47Il n'y a aucun problème sur ton état de santé.
04:49Et ce n'est pas du tout ce que les Américains
04:51ont pu constater à l'occasion de ce débat.
04:53Et là, on ne peut pas dire que la vidéo du débat était truquée.
04:56Et force est de constater que les autres vidéos
04:58montrant Joe Biden en mauvaise posture
05:00n'étaient pas non plus trafiquées.
05:42J'ai beaucoup de remercies à donner ici.
06:12En plus de son incapacité physique à gouverner,
06:35Joe Biden a donc aussi dû prendre acte du lâchage total des médias
06:39et donc de l'appareil d'État.
06:41En effet, depuis quelques semaines,
06:43des financiers du Parti démocrate commençaient à protester
06:46quant à l'idée de payer pour une défaite assurée au vu des sondages.
06:50Une trentaine d'élus avaient aussi fait savoir leur volonté
06:53de voir Biden renoncer.
06:55Il n'en reste pas moins qu'un mois tout pile
06:58avant la Convention des démocrates prévue du 19 au 22 août.
07:01L'adversaire de Donald Trump est encore incertain,
07:05bien que la vice-présidente Kamala Harris
07:07soit une sorte de candidate naturelle.
07:10Avec certains avantages, comme l'évoquait d'ailleurs
07:12le président de l'UPR, François Asselineau.
07:15Elle est très connue.
07:16Elle est connue dans l'ensemble des Américains
07:18en tant que vice-présidente.
07:20Alors que beaucoup d'autres, des éventuels autres candidats
07:25ont des notoriétés quand même beaucoup plus limitées,
07:28des notoriétés locales ou régionales.
07:31Elle a aussi un petit avantage,
07:33c'est qu'elle figure sur le ticket que Biden avait déjà présenté,
07:36Biden-Harris.
07:38Et à cet égard, l'ensemble des donations
07:41qui ont été recueillies par Biden
07:44pour mener sa campagne
07:46pourraient, d'un point de vue juridique,
07:48être, paraît-il, assez facilement transférées
07:50sur la personne de Kamala Harris.
07:53L'argent, mère de la guerre,
07:54pourrait donc justifier le choix en faveur de Kamala Harris,
07:57laquelle devrait encore choisir un vice-président
08:00qui pourrait alors être le gouverneur de Californie,
08:03Gavin Newsom,
08:05lequel avait également été évoqué
08:07pour prendre la place de Joe Biden.
08:09Certains ont aussi suggéré la candidature de Michelle Obama,
08:12l'épouse de Barack Obama,
08:14toujours particulièrement investie
08:16dans les décisions américaines.
08:18D'autres ont aussi évoqué le retour
08:20d'Hillary Clinton,
08:21candidate battue par Donald Trump en 2016.
08:24Pourtant, l'ancien secrétaire d'État
08:25avait également montré d'étonnants signes
08:27de problèmes cognitifs pendant la campagne.
08:30D'autres noms pourraient aussi surgir plus tard.
08:32D'aucuns pensent notamment à Anthony Blinken,
08:35adjoint d'Hillary Clinton de 2015 à 2017.
08:37Il a ensuite repris le flambeau
08:39et cocherait toutes les cases
08:41pour être envoyé à la Maison-Blanche,
08:43notamment en matière de politique étrangère.
08:45Des supputations qui devraient donc
08:47se dissiper d'ici un mois
08:49et permettraient peut-être d'avoir
08:51enfin une réponse à une question
08:53en suspens depuis 2020,
08:55qui gouverne vraiment les États-Unis.
09:01Retour sur la bataille de l'Assemblée nationale.
09:04Après la réélection de la présidente Yael Broun-Pivet,
09:07c'est la France insoumise qui a raflé la mise
09:09concernant les places au bureau de l'institution.
09:11Explication d'Olivier Frèrejac.
09:14Yael Broun-Pivet au perchoir,
09:15la gauche majoritaire au bureau
09:17et le RN relégué à la buvette.
09:19La session inaugurale de la 17e législature
09:22avait débuté jeudi avec la réélection
09:24de la présidente sortante de l'Assemblée nationale,
09:27Yael Broun-Pivet, élu devant le communiste André Chassaigne
09:30et le RN Sébastien Chenu.
09:32Elle s'est poursuivie vendredi.
09:33Et samedi, avec la répartition des postes
09:35de six vice-présidents,
09:37trois caisseurs et douze secrétaires.
09:40Faute d'accord sur la composition du plurau
09:42vendredi matin entre les présidents
09:44des onze groupes que compte désormais l'Assemblée,
09:46c'est le vote qui a départagé les élus.
09:49Problème majeur de cette nouvelle législature.
09:51Difficile de savoir qui constitue une majorité
09:54et qui représente une opposition.
09:56Et pourtant, la répartition des postes
09:58doit refléter les équilibres de la Chambre basse.
10:02Par ailleurs, la marche à suivre vis-à-vis du RN
10:04a divisé jusque dans la majorité sortante.
10:07Les démocrates et horizons se sont opposés
10:10à la demande des gauches d'exclure le parti de Marine Le Pen
10:13de poste tout comme la présidente de l'Assemblée.
10:16En revanche, le parti macroniste Renaissance
10:19proposait, lui, une ligne ni RN ni LFI.
10:22Le RN, lui, a pris le parti
10:24de défendre une représentation proportionnelle
10:26jouant à plein le jeu institutionnel.
10:30Une institution mise à mal
10:32qui s'apparente de plus en plus à un bac à sable.
10:34Ainsi, jeudi, le premier tour de l'élection
10:36des vice-présidents avait été annulé,
10:38les scrutateurs ayant constaté
10:40dix bulletins supplémentaires.
10:42L'insistance avec laquelle le député socialiste
10:44anti-LFI, Jérôme Guedj,
10:46a demandé une enquête approfondie
10:48peut laisser penser que les Insoumis
10:50ne sont pas complètement étrangers à ce petit désordre.
10:53Le sketch électoral s'est ensuite poursuivi
10:55avec l'invalidation d'une partie des bulletins
10:57imprimés par le RN, qui portait le nom
10:59du commissaire européen Thierry Breton
11:01au lieu de celui du député LR
11:03de l'un, Xavier Breton.
11:05Concernant les vice-présidents
11:07de l'Assemblée, qui sont au nombre de six,
11:09le vote a donné lieu à l'élection
11:11de quatre députés dès le premier tour.
11:13Xavier Breton pour les LR,
11:15deux LFI avec Nadej Abomangoli
11:17et Clémence Guettet, ainsi que
11:19la sortante Horizon Neymamouchou.
11:21Cet attelage a été suivi de l'élection
11:23lors d'un second tour d'Annie Gennevard pour les LR
11:25et du macroniste Roland Lescure.
11:27Les vice-présidentes sont donc tenues
11:29par deux LR, deux macronistes
11:31et deux LFI. Le RN,
11:33qui disposait de deux vice-présidentes
11:35lors de la précédente législature,
11:37n'en a plus aucune avec 30 élus supplémentaires.
11:39Est ensuite venue l'élection
11:41des trois casters, l'ancienne ministre
11:43macroniste Brigitte Klinkert
11:45et la socialiste Christine Pires-Bone
11:47ont été élues au premier tour
11:49et rejointes au second par
11:51Michel Tabarro des LR.
11:53Là encore, le RN qui a voté pour son
11:55candidat Bruno Bild et pour ceux
11:57des autres dans l'idée d'une représentation proportionnelle
11:59n'a obtenu aucun poste.
12:01Restaient ensuite les douze
12:03postes de secrétaires pour lesquels
12:05le RN a préféré
12:07ne pas participer au vote pour s'éviter
12:09une troisième déconvenue.
12:11Les candidatures RN retirées,
12:13les douze postes de secrétaires ont été majoritairement
12:15emportés par le nouveau Front Populaire.
12:17Ont été élus pour le NFP
12:19le communiste Stéphane Peu,
12:21Rihanna Red Arbelo, également
12:23membre du groupe communiste, le membre
12:25de génération de Benoît Hamon,
12:27Stéphane Pétavis. Pour le
12:29PS, Inaki Echanise et
12:31Sophie Pantel. Les écologistes
12:33Sabrina Sebailly et Eva Sass et enfin
12:35les insoumis Gabriel Amardet et
12:37Fardi Amrani. Pour
12:39l'IOT, le député Laurent Panifous,
12:41membre du PS jusqu'en 2022
12:43et Christophe Naegelen, issu
12:45de l'IDI, ont aussi été élus.
12:47Enfin, autre centriste élu,
12:49Lise Magnier de chez Horizon.
12:51Au total, il s'agit donc de
12:53neuf secrétaires issus
12:55du NFP pour deux centristes
12:57et un ancien socialiste. Le
12:59retrait du RN du vote
13:01a eu pour effet de réduire les
13:03minima pour être élu et a donc profité
13:05aux gauches. Conséquence,
13:07le bureau de l'Assemblée Nationale
13:09constitué de la présidente, des vice-présidents,
13:11des gesteurs et des secrétaires connaît
13:13une surreprésentation d'élus de
13:15gauche, ce qui ne sera pas sans
13:17conséquences sur la pratique parlementaire.
13:19Avec deux vice-présidents et deux secrétaires,
13:21les Insoumis se placent idéalement,
13:23souvent mis en cause par le bureau.
13:25Pour des débordements dans l'institution,
13:27la gauche insoumise pourra désormais
13:29agir de l'intérieur avec ses alliés qui
13:31sont désormais largement majoritaires
13:33dans cette institution. Enfin,
13:35la fin de semaine a aussi été l'occasion des
13:37bureaux de chaque commission permanente.
13:39Le principal enjeu était la présidence de la commission
13:41des finances et c'est l'Insoumis Eric Coquerel
13:43qui se maintient à ce poste.
13:45Il a cependant promis de démissionner
13:47si le président de la République venait à nommer
13:49un premier ministre de gauche.
13:51La majorité sortante a obtenu quatre
13:53présidences de commission. Ses alliés
13:55démocrates et horizon une chacun et les
13:57socialistes auront celle des affaires culturelles.
13:59Résultat de ces votes,
14:01l'ERN et ses 11 millions d'électeurs
14:03sont mis hors jeu. Une défaite
14:05amère pour Marine Le Pen qui s'est
14:07exprimée sur le sujet samedi au Palais-Bourbon.
14:09Non seulement rien n'a changé
14:11mais tout est presque pire.
14:13C'est-à-dire que
14:15les Français partent en vacances
14:17en voyant Mme von der Leyen
14:19à la tête de la commission
14:21européenne, en voyant
14:23Mme Brune Pivet à la tête
14:25de l'Assemblée nationale.
14:27On a vraiment le sentiment que ces élections
14:29n'ont servi à rien
14:31et que des gens qui sont
14:33aujourd'hui non représentatifs
14:35d'une majorité quelconque s'attribuent
14:37en quelque sorte par des manœuvres,
14:39par des magouilles
14:41des pouvoirs que les Français
14:43ne leur ont pas accordé.
14:45Des magouilles ou des tractations,
14:47c'est selon en effet les partis qui ont fait
14:49leur petite cuisine à l'Assemblée,
14:51avaient déjà trouvé un accord pour ce
14:53qu'ils ont nommé le barrage républicain
14:55lors des élections législatives.
14:57A considérer le scrutin puis la répartition
14:59des postes à l'Assemblée, l'ERN se trouve
15:01être tout à fait isolée et
15:03incapable d'alliance. S'en tenant à une
15:05stratégie loyaliste, en jouant la carte des
15:07institutions à fond, le parti de Marine Le Pen
15:09a montré pas de blanche républicaine
15:11mais ne peut que constater que les forces
15:13en présence à l'Assemblée ne veulent
15:15visiblement pas de lui.
15:21J-4 avant les Jeux Olympiques.
15:23L'organisation est dans la dernière ligne droite
15:25au grand désarroi des Parisiens
15:27entre zone fermée
15:29à la circulation et retour du
15:31QR code. Le tout alors même
15:33que l'événement lui-même pourrait virer au fiasco
15:35décryptage de Renaud de Bourleuf.
15:37On touche aux libertés et Paris
15:39se met en colère. Alors que les Jeux Olympiques
15:41dans la capitale sont dans 4 jours,
15:43la préparation de la cérémonie d'ouverture
15:45vendredi soir vire au cauchemar pour les Parisiens.
15:47Circuler dans la capitale est encore plus
15:49casse-tête que d'habitude avec la mise en place des
15:51zones grises et rouges en amont de la cérémonie.
15:53Depuis jeudi, la zone grise qui
15:55longe la Seine et les quais est interdite à la circulation.
15:57Et pour les piétons et cyclistes,
15:59il est nécessaire d'avoir un passe-jeu
16:01attestant que vous êtes riferain, professionnel
16:03ou visiteur, c'est-à-dire client
16:05d'un restaurant ou d'un musée par exemple.
16:07Si présenter un QR code pour faire
16:09une activité, voire pour circuler,
16:11vous avez manqué depuis le Covid-19,
16:13vous êtes de nouveau servi. Et pour ne rien arranger,
16:15ceux qui ont accepté de se soumettre
16:17à la logique de passe peuvent être refoulés
16:19à cause de problèmes techniques. En effet, le soleil
16:21rend parfois impossible le scan des
16:23QR codes sur smartphone. Les usagers
16:25sont alors invités à imprimer leur billet.
16:27Facile à dire pour ceux qui ont une urgence ou doivent
16:29se rendre sur leur lieu de travail. Sur la zone rouge
16:31qui prolonge la grise, la circulation
16:33est interdite aux véhicules mais l'accès des pitons et cyclistes
16:35n'est pas soumis au QR code. Trop aimable.
16:37De plus, ces zones sont
16:39affectées par plus de 40 000 barrières
16:41métalliques. Ainsi,
16:43circuler dans Paris vous procurera une expérience
16:45immersive d'animal d'ozo.
16:47De quoi agacer les riferains et les commerçants
16:49mais surtout les restaurateurs. Ceci souligne
16:51qu'il est très difficile de servir les clients
16:53avec leur terrasse vue trop étroite. Les clients
16:55qui sont d'ailleurs rares à causer des difficultés d'accès
16:57à la zone grise, mais aussi parce que malgré
16:59la mise en bouche avec les mesures du Covid-19,
17:01il reste très désagréable de prendre un café
17:03en ayant l'impression d'être dans une cage.
17:05Environ 600 bars parisiens sont affectés
17:07par ce problème. Des désagréments
17:09qui entraînent pour les restaurateurs et hôteliers une baisse
17:11de chiffre d'affaires de 30%
17:13et même jusqu'à 70% dans
17:15certains quartiers presque totalement bouclés,
17:17comme le Trocadéro. D'une manière générale,
17:19la préparation des Jeux Olympiques a fait l'effet d'un repoussoir
17:21pour la capitale. L'Alliance du Commerce
17:23évalue à 11% la baisse
17:25du chiffre d'affaires à Paris en juin
17:27contre seulement 4% sur l'ensemble de la France.
17:29Évidemment, ces pertes pourraient être
17:31un recul avant un rebond à l'occasion
17:33de l'événement sportif. C'est sans doute ce que devait
17:35attendre de nombreux professionnels.
17:37Et pourtant, quelques jours avant le début,
17:39les mauvaises surprises sont déjà au rendez-vous.
17:41Les hôteliers concèdent un très faible
17:43taux de réservation, certains s'attendent
17:45à un chiffre d'affaires réduit de moitié par rapport
17:47à l'année dernière sur la même période, et ce
17:49même après avoir baissé les prix.
17:51Un comble que les particuliers propriétaires
17:53d'appartements connaissent aussi.
17:55Privés de ses habitants et aussi des touristes,
17:57Paris pourrait bien devenir une ville morte,
17:59un phénomène qu'avait déjà connu Londres lors des JO de 2012.
18:01Mais cette fois-ci, les périmètres de sécurité
18:03et les QR codes peuvent repousser encore plus
18:05les visiteurs, comme le souligne un représentant
18:07de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie.
18:09Les touristes, les Français,
18:11ne se sont pas appropriés les QR codes,
18:13ne se sont pas appropriés les périmètres de sécurité,
18:15ils ne veulent pas vivre le Covid,
18:17donc ils préfèrent ne pas venir plutôt
18:19qu'aller chercher des QR codes, des réservations.
18:21Un scénario qui prouve une nouvelle fois
18:23que la collaboration de certains corps de métier
18:25pendant la crise coercitive du Covid-19
18:27était bien une mise en bouche.
18:33Et nous repartons en compagnie d'Olivier Frèrejac
18:35cette fois pour l'actualité en bref.
18:39Yémen, Liban, où s'arrêtera
18:41l'embrasement du Proche-Orient,
18:43alors qu'Israël a mené samedi des raids
18:45contre des installations civiles au Yémen
18:47et blessé 4 civils dans l'attaque d'un dépôt d'armes
18:49du Hezbollah à Al-Ghloun,
18:51à 65 kilomètres au sud de Beyrouth,
18:53au Liban, la situation se détériore
18:55également en Palestine.
18:57À Gaza, le virus de la polio
18:59aurait été détecté dans les eaux,
19:01mais Tel Aviv dénonce une
19:03instrumentalisation de la Palestine
19:05qui voudrait utiliser l'eau
19:07comme un instrument de victimisation dans cette guerre.
19:09Une défense originale
19:11alors que la maladie se propage très vite
19:13et qu'elle pourrait décimer les camps
19:15de réfugiés surpeuplés.
19:17Une situation explosive et dramatique
19:19dans la région et une activité diplomatique israélienne
19:21qui ne s'interrompt pas pour autant
19:23puisque le président de l'état hébreu
19:25Isaac Herzog a fait savoir
19:27dimanche qu'il se rendrait à la cérémonie d'ouverture
19:29des Jeux Olympiques de Paris.
19:31Rappelons que les athlètes russes ont,
19:33quant à eux, été interdits de concourir
19:35sous leurs couleurs.
19:37Erdogan se moque toujours de l'UE
19:39après 50 années d'occupation de
19:41Chypre. Ankara bombe le torse
19:43alors que l'île commémorait samedi
19:45l'anniversaire de l'invasion turque de 1974.
19:47Le président Recep Tayyip Erdogan
19:49a rejeté la perspective
19:51de nouvelles négociations sous l'égide de l'ONU
19:53en vue d'une réunification
19:55et il brandit même la menace
19:57de construire une base et des structures
19:59navales dans le nord de l'île.
20:01Le chef d'état a par ailleurs estimé
20:03que la cause de Chypre est celle de la
20:05totalité de la population turque.
20:07Depuis un quart de siècle, Ankara a reçu
20:09environ 20 milliards d'euros d'aide
20:11de l'Union européenne alors que la Turquie
20:13occupe un état membre de cette union.
20:15L'ABCE
20:17vient taper sur les doigts de la France
20:19alors que la Banque centrale européenne
20:21a renoncé à abaisser à nouveau
20:23ses taux directeurs comme elle l'avait
20:25initialement prévu. Elle vient d'alerter
20:27Paris quant au risque de dérapage budgétaire.
20:29Après sept ans de macronisme
20:31et la patte Bruno Le Maire à Bercy,
20:33la situation économique française n'a eu
20:35de cesse de s'aggraver, de l'explosion
20:37de la dette à la crise énergétique
20:39et l'inévitable inflation qui en découle.
20:41Le futur ex-ministre de l'économie
20:43en partance pour un refuge en Suisse
20:45assiste donc au communiqué
20:47de l'ABCE qui, sans les nommer,
20:49exhorte les pays qui déraillent
20:51à revenir à la règle des 3% du PIB
20:53de déficit à l'image de Paris
20:55et de son 5,5%. Christine Lagarde
20:57a également rappelé
20:59que si le chômage restait faible,
21:01ce sont les services qui tirent les chiffres vers
21:03le positif tandis que le secteur
21:05de l'industrie est toujours à la peine.
21:07Par ailleurs, l'inflation progresse encore dans les secteurs
21:09tertiaires, symbole de la boucle
21:11salaire-inflation. Rien de rassurant
21:13donc.
21:15Appel d'air migratoire pour le Togo.
21:17La Cour nationale du droit d'asile,
21:19la CNDA française, vient de
21:21reconnaître comme groupe social les
21:23personnes homosexuelles du Togo après
21:25une décision prise le 17 juillet
21:27au sujet d'un Togolais qui avait quitté son pays
21:29en raison de son orientation sexuelle
21:31et des persécutions qui en découleraient.
21:33La Cour rappelle d'ailleurs
21:35qu'une personne dite LGBT de ce pays
21:37risque notamment trois ans de prison.
21:39Cette décision pourrait donc s'appliquer
21:41non seulement à tous les homosexuels togolais
21:43désireux de venir en France mais également à tous les
21:45togolais tout court puisqu'il leur suffira
21:47d'arguer qu'ils sont homosexuels et donc
21:49en danger dans leur pays d'origine.
21:51Un été
21:53mouvementé à la Rochelle. Samedi, une
21:55manifestation contre les méga-bassines de
21:57Saint-Sauline a rassemblé près de 6000 personnes
21:59dans la ville portuaire malgré
22:01l'interdiction de la préfecture de Charente-Maritime.
22:03De nombreux actes de vandalisme
22:05ont été dénombrés. Feux de poubelle,
22:07abribus dégradés mais aussi une
22:09barrette saccagée malgré la présence
22:11de clients dont une mère et sa fille à l'intérieur.
22:13En plus de la vitrine cassée,
22:15les propriétaires qui avaient ouvert ce
22:17commercial il y a un mois ont parlé de vols d'alcool
22:19et de pillages de la caisse.
22:21C'est la deuxième manifestation en deux jours
22:23après celle de vendredi à Saint-Sauvent,
22:25une commune rurale de la Vienne.
22:27Mais après deux ans, la question de l'eau
22:29et du chantier de la bassine de rétention
22:31à Saint-Sauline dans les Deux-Sèvres
22:33n'est toujours pas réglée.
22:35Durififié chez les LGBT,
22:37l'ex-président de l'association
22:39Le Refuge, Nicolas Noguier, est mis
22:41en cause pour violation de son contrôle
22:43judiciaire mais aussi pour de nouveaux
22:45comportements inappropriés.
22:47En effet, selon Mediapart, des témoignages
22:49affluent pour rapporter des faits de harcèlement
22:51sexuel dans le cadre d'une autre association
22:53visant, elle, à s'occuper
22:55de migrants dits LGBT
22:57et appelés famille au grand cœur.
22:59Une structure qu'il fréquente assidûment
23:01alors même que son contrôle judiciaire l'interdit.
23:03Mercredi 17 juillet, le principal
23:05intéressé a contredit ces informations
23:07évoquant des complots et des mensonges.
23:09Si Nicolas Noguier est accusé de viol,
23:11harcèlement moral et travail dissimulé,
23:13le directeur général du Refuge, Frédéric Gall, est, lui,
23:15mis en examen pour travail dissimulé,
23:17harcèlement moral et harcèlement sexuel.
23:21Du mobilier de luxe pour embellir le blason
23:23d'un célèbre palace. Au mois de
23:25septembre, le Ritz, l'hôtel 5 étoiles
23:27situé Place Vendôme, à Paris,
23:29va vendre une partie de son mobilier
23:31et de sa vaisselle. Des sièges, des services
23:33de table en porcelaine fine, des verres
23:35en cristal, siglés du blason de l'hôtel,
23:37environ 1500 lots seront proposés.
23:39La vente aux enchères est organisée
23:41par la maison Arcurial qui avait déjà
23:43organisé un tel événement pour le palace
23:45occupé par Ernest Hemingway et Coco Chanel.
23:47En 2018, la vente
23:49avait rapporté plus de 7 millions
23:51d'euros.
23:55Et voilà, nous approchons déjà de la fin
23:57de cette édition. Retrouvez dès à présent
23:59le dernier politique éco de la saison.
24:01Pierre Bergeron reçoit le président
24:03de l'UPR, François Asselineau,
24:05qui évoque le chaos institutionnel
24:07et la menace qu'incarne Donald Trump
24:09pour les mondialistes.
24:11Vous savez, le peuple français est réputé
24:13dans son histoire pour être un peuple
24:15un peu superficiel.
24:17On le voit dans les élections
24:19légers.
24:21Depuis les élections européennes,
24:23je suis sans arrêt abordé
24:25dans la rue, sans arrêt, mais sans arrêt,
24:27par des gens qui viennent me voir
24:29et qui me disent « Ah, vous êtes formidables, c'est ça ».
24:31Je leur dis « Mais est-ce que vous avez voté pour moi ? »
24:33« Ah, ben non. »
24:35Je dis « Mais pourquoi vous n'avez pas voté pour moi ? »
24:37« Ah, ben moi, j'ai toujours voté à gauche. J'ai voté Mélenchon. »
24:39D'autres qui disent « Ben non, moi, j'ai voté pour
24:41Bardella. » J'ai dit « Mais pourquoi ? »
24:43« Parce que c'était le vote utile. »
24:45Mais c'est utile à quoi, en fait ?
24:47C'est comme, excusez-moi de le dire ici,
24:49mais là, je vais m'adresser à des gens
24:51qui ont peut-être voté comme ça,
24:53mais les gens qui ont voté pour René...
24:55Comment dirais-je ?
24:57Non, non, pour Zemmour.
24:59Pour Reconquête.
25:01Tout le discours qu'on a entendu
25:03de Zemmour et de Mme Marion Maréchal,
25:05qui maintenant sont à s'envoyer des papiers judiciaires,
25:07mais tout le discours qu'on a entendu
25:09qui a consisté à dire
25:11« Il va y avoir un changement formidable en Europe.
25:13Il ne faut surtout pas sortir de l'Europe.
25:15On va tout changer avec ces élections. »
25:17Les gens sont quand même témoins
25:19que j'ai dit que c'était faux,
25:21que ça n'arriverait pas.
25:23Qu'est-ce qui s'est passé d'ailleurs
25:25Donc comme je l'avais annoncé d'ailleurs,
25:27plus personne ne parle.
25:29Je l'avais dit trois jours après,
25:31les journaux, on s'en servira pour emballer les œufs.
25:33Plus personne ne parle des élections européennes.
25:35Il se passe pourtant des choses à Bruxelles
25:37et au Parlement européen.
25:39Également au programme aujourd'hui,
25:41la chronique les a franchis.
25:43Philippe Béchade évoque la France,
25:45médaille d'or olympique des déficits.
25:47C'est à présent la fin de cette édition.
25:49Merci à tous pour votre fidélité.
25:51On se retrouve demain, même lieu, même heure.
25:53Sous-titrage Société Radio-Canada

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