Décryptage : Macron s'exprime ce soir et précise sa "trêve politique"

  • il y a 3 mois

Visitez notre site :
http://www.france24.com

Rejoignez nous sur Facebook
https://www.facebook.com/FRANCE24

Suivez nous sur Twitter
https://twitter.com/France24_fr#

Category

🗞
News
Transcription
00:00Et on va plus loin avec Flore Simon dans le Décryptage Politique du jour. Bonjour Flore.
00:03Bonjour Elisabeth.
00:04C'est donc la première fois que le chef de l'Etat va prendre la parole depuis l'annonce de la dissolution le 7 juillet dernier.
00:09Autant dire que la séquence est très attendue.
00:11Oui exactement. En effet, plus de deux semaines sans que le Président n'ait pris la parole.
00:17Il y a eu cette lettre au français mais pas dans les médias. Il n'a pas été interviewé dans les médias.
00:22Donc une interview en deux parties. Une première partie sur les Jeux Olympiques et une seconde partie sur la situation politique.
00:28En fait, il prend la parole après une certaine forme de clarification.
00:32Entendez-moi, à l'Assemblée Nationale en tout cas, puisque la Présidente a été élue.
00:36Les postes clés ont été attribués.
00:38Le gouvernement des missionnaires gère les affaires courantes.
00:41Donc voilà, le chef de l'Etat arrive après cette séquence.
00:44Il devrait donc appeler de nouveau, comme il l'a fait hier, à une trêve politique et olympique pendant ces Jeux.
00:50On imagine bien que rien ne va bouger du côté du gouvernement et du Premier Ministre jusqu'à la fin des Jeux Olympiques.
00:56Et Macron, il veut aussi montrer que malgré un certain flottement politique, puisque le gouvernement, je le rappelle, est des missionnaires,
01:02il peut quand même assurer un événement majeur et d'une ampleur aussi importante que les Jeux Olympiques.
01:08Donc il risque ce soir, le chef de l'Etat, de se positionner en rassembleur. Place aux Jeux.
01:13Voilà, malgré la trêve politique, les discussions restent que bien de se poursuivre en coulisses.
01:18C'est dans ce contexte que la droite a présenté hier son pacte législatif d'urgence.
01:23Oui, Laurent Wauquiez, président de la droite républicaine à l'Assemblée nationale, et Bruno Retailleau, le président du groupe au Sénat,
01:31ont présenté hier 13 propositions d'urgence pour éviter, disent-ils, le blocage du pays,
01:36avec trois axes principaux, des axes de droite, l'autorité, la relance de l'économie et le renforcement des services publics.
01:44En fait, la droite, ce qu'elle veut aussi avec ce pacte législatif, c'est montrer finalement son sérieux, son souci de l'intérêt général
01:51face à une Assemblée nationale extrêmement morcelée, extrêmement divisée, qui, on le voit, a du mal à se mettre en ordre de marche.
01:58Le groupe Ensemble pour la République, emmené par Gabriel Attal, avec lequel la droite espère bien pouvoir voter certains de ses textes,
02:06a d'ailleurs réagi en saluant une attitude constructive.
02:10Et on a vu qu'une entente était possible entre le groupe du camp présidentiel et la droite,
02:14puisque pour l'élection d'Yael Brown-Pivet, c'est grâce à un accord entre la droite et le groupe de Gabriel Attal
02:20que Yael Brown-Pivet a pu être allu, puisque les voix de la droite se sont reportées sur sa candidature.
02:25En revanche, Laurent Wauquiez a bien prévenu qu'il n'y aura pas de coalition gouvernementale.
02:31Lui, il veut rester indépendant. Ce qu'il vise, le patron des Républicains, c'est surtout 2027.
02:37Un mot de ce qui se passe à gauche, Flore.
02:39Une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites a été déposée par le NFP qui estime qu'il y aura majorité suffisante.
02:46Avec les voix du Rassemblement national, puisqu'on a vu encore une fois lors de l'élection de la présidence de l'Assemblée nationale,
02:53qu'on a vu que la gauche n'arrivait pas à élargir son socle.
02:55Et de toute façon, ce matin, par la voix du député Laurent Jacobelli, on sait que le Rassemblement national votera pour l'abrogation de la réforme des retraites.
03:03C'est quand même une déconvenue pour la gauche.
03:05Le premier texte déposé qui passe avec les voix de l'extrême droite, ce n'est pas forcément dans ses calculs pour des coalitions.
03:12Mathilde Panot, la chef de file des députés insoumis, a réagi en disant ce matin sur une radio concurrente que finalement le Rassemblement national fera ce qu'il veut.
03:21A défaut d'être entendu sur le nom d'un Premier ministre, de s'être entendu, le Nouveau Front Populaire, et la déception des électeurs qui, on l'imagine, est grande autour de ça,
03:30elle veut montrer à la gauche qu'à l'Assemblée nationale, elle peut récolter un nombre de voix suffisant.
03:34Elle peut appliquer des mesures phares, en tout cas faire voter des textes sur des mesures phares de son programme, dont l'abrogation de la réforme des retraites est un peu le fer de lance.
03:43Mais pour François Ruffin, proposition de loi ou pas, François Ruffin, ancien insoumis, qui a quitté les rangs du mouvement, pour lui, le Nouveau Front Populaire, c'est déjà trop tard. Écoutez-le.
03:55Là, c'est trop tard. C'est clair que, vous savez, la politique, c'est se saisir du kairos, du moment. On doit se saisir du moment. On avait une fenêtre d'opportunité qui était ouverte.
04:04On pouvait se glisser à l'intérieur pour dire, voilà, peut-être qu'on ne fera pas tout, mais il y a des choses qu'on peut faire. Là, on voit très bien que l'esprit est ailleurs.
04:11Il va falloir rouvrir cette fenêtre d'opportunité à la rentrée, c'est clair. Mais là, maintenant, vous avez des noms qui ressortent, j'en souhaite bien du courage, parce qu'ils ont réussi à décourager Huguet de Bélot, ça, c'est côté Parti socialiste.
04:22Ils ont réussi à décourager Laurence Subiana, côté France Insoumise, mais le pire, c'est qu'ils désespèrent les gens.
04:30La désespoir des gens, il n'est pas si loin que ça. François Ruffin, dans un sondage paru aujourd'hui dans le Figaro, sondage Odoxa, on voit que plus de 8 Français sur 10 ont une mauvaise image des partis politiques, notamment depuis cette dissolution.

Recommandations