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Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans 180 minutes Info, on est ensemble pendant 3 heures pour
00:00:05décrypter toute l'actualité et on commence comme chaque jour par l'éphéméride d'Alessandra
00:00:09Martinez.
00:00:10Chers amis bonjour, nous souhaitons aujourd'hui une joyeuse fête à toutes les Brigittes.
00:00:21Ce prénom fut l'un des plus populaires du siècle dernier.
00:00:24Sainte Brigitte, celle dont nous parlons, vécu 7 siècles plus tôt en Suède.
00:00:29C'est une aristocrate qui coule des jours paisibles en compagnie de son mari et de ses
00:00:348 enfants.
00:00:35A la mort de son époux, elle se retire dans un monastère où elle est gratifiée de révélations
00:00:41mystiques.
00:00:42Les messages qu'elle reçoit la poussent à sermonner les puissants.
00:00:45Elle fait ainsi des remontrances au roi pour qu'il revienne à une vie plus chrétienne.
00:00:51Brigitte part ensuite à Rome où elle est rejointe par sa fille Catherine.
00:00:55Ses révélations se poursuivent.
00:00:57C'est au cours de l'une d'elles que le Christ lui aurait confié avoir reçu 5 480
00:01:03coups avant d'être crucifiée.
00:01:05Sainte Brigitte continue à clamer haut et fort ce qu'elle pense.
00:01:10Elle n'hésite pas à faire savoir au pape combien elle désapprouve son départ en Avignon
00:01:14et elle l'exhorte à revenir à Rome.
00:01:18De retour d'un pèlerinage en Terre Sainte, elle tombe gravement malade et meurt en 1373.
00:01:24En 1991, le pape Jean-Paul II a fait d'elle la copatrone de l'Europe.
00:01:31Et voici pour finir un extrait d'une prière composée par Sainte Brigitte.
00:01:36« Je vous supplie, ô mon Sauveur, de m'assister dans toutes mes épreuves.
00:01:41»
00:01:42C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:44A demain, chers amis.
00:01:45Ciao.
00:01:48Il est l'heure du journal présenté aujourd'hui par Barbara Durand.
00:01:52Bonjour Barbara.
00:01:53Bonjour Élodie.
00:01:54Et on commence avec la piste du narcotrafic confirmé dans l'incendie criminel à Nice.
00:01:58Oui, il y avait des soupçons.
00:01:59L'enquête engagée l'a confirmé.
00:02:02Les sept personnes dont trois enfants mortes dans un incendie criminel dans la nuit du
00:02:0617 au 18 juillet dans un quartier populaire de Nice sont des victimes collatérales du
00:02:11trafic.
00:02:12De stupéfiants, à ce jour, deux hommes ont été placés en détention provisoire.
00:02:17Plusieurs informations avec Audrey Bertheau.
00:02:19Presque une semaine après l'incendie meurtrier à Nice, deux personnes ont été mises en
00:02:24examen puis placées en détention provisoire.
00:02:27Notamment pour destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes
00:02:31ayant entraîné la mort ou encore participation à une association de malfaiteurs en vue
00:02:37de la préparation d'un délit puni de dix ans d'emprisonnement.
00:02:40Pour rappel, ces individus sont entrés dans l'immeuble après avoir cassé la porte et
00:02:45ont allumé trois départs de feu.
00:02:47Trois autres jeunes hommes, âgés de 23, 18 et 17 ans, sont activement recherchés.
00:02:53La piste du règlement de compte liée au trafic de stupéfiants semble se confirmer
00:02:57selon le procureur de la République.
00:02:59Les victimes des faits ne sont en aucune manière directement ou indirectement concernées
00:03:08par ce conflit de territoire.
00:03:09Sept personnes au total ont perdu la vie dans cet incendie, toutes de la même famille.
00:03:15Un jeune homme de 23 ans avait lui été grièvement blessé.
00:03:18Son pronostic vital n'est plus engagé.
00:03:21Tout est prêt pour que ces jeux soient une réussite, c'est une déclaration de Gabriel Attal.
00:03:27Oui, à trois jours de la cérémonie d'ouverture, le Premier ministre était en déplacement
00:03:32ce matin à Vélizy-Villacoublé.
00:03:34L'occasion pour lui de vérifier le dispositif de lutte anti-drone.
00:03:38Je vous propose de l'écouter.
00:03:41Dans quelques jours, désormais, la France accueillera le monde à l'occasion des Jeux
00:03:47olympiques et paralympiques et je veux ici réitérer le message qui a été passé par
00:03:53le Président de la République hier.
00:03:55Nous sommes prêts, nous sommes prêts, tout est prêt pour que ces jeux soient une réussite,
00:04:01que la cérémonie d'ouverture et que l'ensemble des épreuves soient une réussite.
00:04:05Cela nécessite une organisation millimétrée qui a évidemment été conduite ces derniers
00:04:10mois, ces dernières années, même en interministériel.
00:04:14Chacun est à son poste, chacun est à sa place pour garantir le succès de ces jeux.
00:04:19J-3 avant les Jeux olympiques, mais où sont passés les touristes ?
00:04:24Oui, c'est la question que tous les professionnels du secteur se posent.
00:04:28Où sont-ils alors que l'on évoquait depuis plusieurs mois une fréquentation record ?
00:04:33Il n'en est rien, les hôtels sont à peine remplis, leurs propriétaires désespèrent
00:04:38et craignent le pire.
00:04:39Aminata Demphal.
00:04:40Alors qu'il s'attendait à vivre un été de tous les records avec les Jeux olympiques
00:04:46à Paris, cet hôtelier tombe de haut.
00:04:49Toutes les cases blanches que vous voyez là, c'est des chambres à remplir.
00:04:53Là, on est à 60%.
00:04:57Si l'hôtel est à 60% de réservation, il n'est pourtant pas à l'abri des désistements
00:05:02puisque de nombreuses dates sont dites flexibles et donc annulables à tout moment.
00:05:06On est très loin du taux d'occupation de l'année passée qui était de 79%.
00:05:11Alors qu'il n'y avait pas un événement important en mode doute l'année dernière.
00:05:15Les conséquences de ces annulations pourraient être difficiles pour cet établissement qui
00:05:20espérait faire de gros chiffres pendant ce grand événement.
00:05:23C'est vraiment la désillusion, on a fait tout un investissement, formation du personnel,
00:05:29les travaux, etc.
00:05:30Alerté par les hôteliers, le président de l'UMI a demandé la mise en place d'une
00:05:35commission d'indemnisation des préjudices liés au jeu.
00:05:38Comment ça va se dérouler ? Il va y avoir un comparatif entre le chiffre d'affaires
00:05:42réalisé pendant la période des Jeux olympiques au chiffre d'affaires réalisé sur la même
00:05:46période à l'été 2023 qui était un très bon été, ce qui pourra déclencher des indemnisations
00:05:50si effectivement il y a une baisse avérée.
00:05:53Quand on dit une baisse avérée, c'est au moins moins 20%.
00:05:56Le taux d'occupation des hôtels devrait tout de même connaître une légère hausse
00:05:59après la cérémonie d'ouverture et arriver à 60 voire 65% de réservation pour les établissements
00:06:06parisiens.
00:06:07Un timbre qui sent le pain chaud, l'initiative peut faire sourire, mais La Poste l'a fait.
00:06:13Imaginez, au lieu de prendre un timbre avec Marianne, mettre un timbre olfactif gourmand
00:06:19qui flatte votre odorat puisqu'il sent la baguette, le symbole de la France à l'étranger.
00:06:25Ecoutez le récit de Clara Mariani.
00:06:28Un timbre à gratter et à sentir, la baguette tornée d'un ruban bleu blanc rouge s'apprête
00:06:32à s'exporter dans le monde entier, idée saugrenue ou clin d'oeil à un savoir-faire
00:06:37artisanal.
00:06:38La trouvaille en tout cas aiguise l'essence.
00:06:40Ça sent plus la vanille, mais on va voir ce que pensent les boulangers.
00:06:45Ça sent des flans, quelque chose de sucré j'ai l'impression.
00:06:51Le blé peut-être.
00:06:54Le papier ?
00:06:56Non, le papier, après c'est peut-être les allergies qui jouent aussi.
00:07:00594 000 timbres ont été émis par La Poste.
00:07:03La baguette, parmi les symboles de notre gastronomie, est inscrite au patrimoine mondial immatériel
00:07:08de l'UNESCO depuis deux ans.
00:07:10Cette information qui va ne faire qu'amplifier la rumeur, Céline Dion va-t-elle participer
00:07:17à la cérémonie d'ouverture, Barbara ?
00:07:19Et bien figurez-vous, Elodie, que la chanteuse est arrivée dans la capitale française.
00:07:24Ce mardi, une arrivée qui laisse présager tout d'abord de sa bonne forme physique et
00:07:29donc potentiellement d'une participation à ce qui s'annonce comme une immense fête
00:07:34dans la capitale française, selon les informations de RTL.
00:07:37Céline Dion a rendez-vous cet après-midi pour un essayage avec la maison de couture Dior.
00:07:43Je sais que Barbara, vous êtes comme moi, vous aimez bien Céline Dion, donc on espère
00:07:46cette fois que c'est la bonne et qu'on va la voir sur scène dès vendredi.
00:07:48On espère de tout cœur vraiment que Céline soit justement à cette cérémonie d'ouverture,
00:07:52ce serait incroyable.
00:07:53J'espère qu'elle n'est pas venue pour rien, parce que du coup, on va tous être séliments.
00:07:56Dès suite, autre information, les personnes en contact proche avec un nourrisson sont
00:08:00encouragées à se vacciner contre la coqueluche.
00:08:02Oui, alors que la France fait face à une recrudescence de l'infection bactérienne
00:08:06depuis le début de l'année, la Haute Autorité de Santé appelle massivement à la vaccination,
00:08:12moyen le plus efficace pour stopper l'épidémie et surtout protéger les plus vulnérables.
00:08:1717 personnes sont décédées depuis le début de l'année.
00:08:20On fait le point avec Alice Saumurer.
00:08:23La coqueluche, maladie virale hautement contagieuse et souvent bénigne,
00:08:28mais peut entraîner des complications graves, parfois mortelles, chez les nourrissons.
00:08:31Pour se protéger, la Haute Autorité de Santé renforce les recommandations vaccinales,
00:08:36un geste primordial pour cet infectologue.
00:08:39Il existe un vaccin qui est pratiqué d'ailleurs chez les enfants,
00:08:41il fait partie du programme de vaccination chez les enfants
00:08:44à partir de deux mois avec plusieurs rappels.
00:08:46Malheureusement, il n'y a pas de rappel à l'adolescence et à l'âge adulte.
00:08:50Alors pour garantir la préservation des nouveaux-nés,
00:08:53trop jeunes pour être protégés par leur propre vaccination,
00:08:56il est recommandé aux femmes enceintes de se faire vacciner au moins un mois
00:08:59avant l'accouchement ou avant de sortir de la maternité.
00:09:02Chez les jeunes nourrissons en particulier,
00:09:03il y a une prévention qu'on appelle la méthode du cocooning.
00:09:07C'est-à-dire qu'à huit mois de grossesse, chez une femme enceinte,
00:09:11on la vaccine contre la coqueluche et les anticorps vont passer le placenta
00:09:15et vont protéger l'enfant pendant les premiers mois de grossesse.
00:09:19À quelques jours de l'ouverture des JO de Paris,
00:09:22le risque de propagation de cette infection est très élevé,
00:09:25en raison notamment du nombre de va-et-vient de population en France.
00:09:30Forte du soutien d'une grande partie de son camp,
00:09:32Kamala Harris teste désormais sa popularité sur les électeurs.
00:09:36Oui, la vice-présidente qui remplace donc Joe Biden au pied levé
00:09:39n'a pas une seconde à perdre.
00:09:41Elle est partie en campagne et elle en a déjà profité
00:09:45pour discréditer son adversaire du camp républicain, Donald Trump.
00:09:48Écoutez-la.
00:09:51Il y a des prédateurs qui ont abusé des femmes,
00:09:54des escrocs qui ont trompé les consommateurs,
00:09:58des tricheurs qui ont enfreint les règles pour leur propre profit.
00:10:02Alors écoutez-moi quand je vous dis, je connais le genre de Donald Trump.
00:10:07Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:10:09On vous retrouve évidemment, Barbara Durand, pour un prochain point
00:10:12et on marque une pause avant de retrouver mes invités
00:10:14pour la suite de 180 minutes Info.
00:10:15On y va tout de suite.
00:10:21De retour pour 180 minutes Info et on fait d'abord le point
00:10:24sur l'actualité avec Barbara Durand.
00:10:26Rebonjour Barbara.
00:10:27Rebonjour Élodie.
00:10:28Et à la une de l'actualité, c'est trop tard pour la gauche.
00:10:31Pour Matignon, le député ex-France Insoumise François Ruffin
00:10:36juge que le Nouveau Front Populaire a laissé passer la fenêtre
00:10:38d'opportunités pour gouverner.
00:10:40Je le cite soulignant qu'on était rentré de fait dans la trêve politique
00:10:44évoquée par Emmanuel Macron, faute de combattants à gauche.
00:10:48Les aéroports parisiens visaient par un préavis de grève vendredi,
00:10:52jour de cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:10:55Le syndicat Force Ouvrière estime que l'accord signé entre la direction ADP
00:10:59et les organisations représentatives des salariés
00:11:01n'a permis que des avancées partielles et modestes.
00:11:04Il réclame donc une prime de 1000 euros
00:11:06pour les employés du groupe Aéroports de Paris.
00:11:09Et puis en football, c'est officiel,
00:11:10Bordeaux est bel et bien rélégué en troisième division
00:11:13après une journée riche en repondissements.
00:11:15Hier, les Girondins ont annoncé avoir accepté la rétrogration
00:11:19prononcée par la DNCG en cessation de paiement.
00:11:23Le club va désormais se tourner vers le tribunal de commerce
00:11:25en espérant un redressement judiciaire
00:11:27plutôt qu'une liquidation pure et simple.
00:11:31Merci beaucoup Barbara.
00:11:32Prochain point complet sur l'actualité d'ici 15 minutes.
00:11:35Pour cette première heure, je vais être accompagnée de Philippe David.
00:11:38Bonjour Philippe. Bonjour Élodie.
00:11:39Animateur radio d'Adil Farkane.
00:11:41Bonjour. Bonjour Élodie.
00:11:43Journaliste, éditorialiste et de Redabelage.
00:11:45Bonjour. Bonjour.
00:11:45Vous êtes porte-parole, unité, Île-de-France.
00:11:48Évidemment, on va commencer en parlant des Jeux olympiques.
00:11:51J-3 avant la cérémonie d'ouverture.
00:11:53Une cérémonie, on le sait, d'ampleur inédite
00:11:56au cœur de la capitale française, sur la Seine.
00:11:58Mais donc, qui nécessite un dispositif de sécurité adapté ?
00:12:02Évidemment, regardez le reportage.
00:12:03Il est signé Florian Doré, Laura Lestrade et Sacha Robin.
00:12:07L'ampleur de l'événement qui aura lieu sur la Seine
00:12:10nécessite un dispositif de sécurité XXL.
00:12:13Un dispositif de sécurité sans précédent a été mis en place
00:12:18dans notre pays et à Paris en particulier,
00:12:21afin de s'assurer que la sécurité sera bien au rendez-vous.
00:12:2545 000 forces de l'ordre seront mobilisées sur les ponts
00:12:28et positionnées tout au long des 6 kilomètres de parcours,
00:12:31du pont d'Austerlitz jusqu'au pont d'Yenor.
00:12:34Sur les toits comme sous l'eau,
00:12:35chaque centimètre sera quadrillé par des équipes d'élite.
00:12:38L'armée est également mobilisée pour sécuriser la cérémonie.
00:12:42Une barrière nautique anti-intrusion a été installée
00:12:44sur la Seine dans l'Est parisien
00:12:46et des sonars sont plongés au fond du fleuve.
00:12:48Deux périmètres de sécurité ont aussi été mis en place.
00:12:51Un périmètre gris, dit antiterroriste,
00:12:54interdit aux véhicules motorisés, sauf rare dérogation.
00:12:57Riverains, professionnels et visiteurs,
00:12:59munis d'une réservation et d'un passe-jeu,
00:13:01pourront toutefois circuler.
00:13:03Autour du périmètre gris, un périmètre rouge,
00:13:06autorisé aux véhicules avec un justificatif
00:13:09et en libre accès pour les piétons et cyclistes.
00:13:11La cérémonie d'ouverture débutera le 26 juillet à 19h30
00:13:15au pont d'Austerlitz, devant le Jardin des plantes.
00:13:18Plus de 300 000 spectateurs, 160 chefs d'État et de gouvernement
00:13:21et près de 10 000 athlètes sont attendus.
00:13:24Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:13:26a indiqué conserver tout de même un plan B
00:13:28en cas d'alerte de dernière heure.
00:13:32Alors évidemment, on parlera aussi dans un instant
00:13:33du côté Paris un peu bonkérisé,
00:13:35mais je voudrais qu'on reste pour commencer sur la sécurité.
00:13:37C'est vrai que Redabelh on a voulu une cérémonie d'ouverture
00:13:40absolument inédite, non pas dans un stade
00:13:42ou dans une enceinte sportive, mais sur la Seine.
00:13:45Mais on voit à quel point c'est extrêmement compliqué,
00:13:47voire certains disent impossible à sécuriser,
00:13:49notamment pour les forces de l'ordre.
00:13:51Alors, je ne sais pas si c'est impossible.
00:13:53L'avenir nous le dira.
00:13:54En tout cas, on a mis des dispositifs en place
00:13:56depuis déjà quelques jours et c'est ça,
00:13:57je pense, qui gêne beaucoup les parisiens
00:13:59et les entrepreneurs parisiens.
00:14:01Maintenant, je pense que la sécurité n'a pas de prix.
00:14:03C'est la vision du policier.
00:14:05Et puis nous, on veut absolument montrer au monde
00:14:07qu'on est en capacité de gérer les foules.
00:14:09Il faut absolument que cette cérémonie
00:14:11se passe dans les meilleures conditions.
00:14:13Adil Farken, c'est vrai que forcément,
00:14:14à vouloir faire quelque chose de différent,
00:14:16on voit aussi les impacts que ça a.
00:14:19Après, comme je disais, effectivement, un redabellage,
00:14:21c'est toutes ces conditions de sécurité,
00:14:23surtout pendant une semaine,
00:14:24parce qu'après, ça serait un petit peu l'esté.
00:14:26C'est quand même important de pouvoir mettre en place tout ça,
00:14:29même si pour les touristes, pour les parisiens, c'est compliqué.
00:14:32C'est important parce que c'est inédit.
00:14:34Évidemment, la France s'apprête à accueillir
00:14:36l'un des événements les plus importants
00:14:39dans le monde.
00:14:39Forcément, cela engendre un dispositif exceptionnel.
00:14:42Et Reda a raison de souligner et de mettre le trait,
00:14:47l'accent sur le fait qu'effectivement,
00:14:49aujourd'hui, la sécurité nationale est menacée.
00:14:53Donc forcément, Gérard Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
00:14:57était obligé, rappelons quand même que dans le passé,
00:15:00souvenez-vous, au Stade de France, avec l'équipe anglaise,
00:15:03on a eu...
00:15:05Les fameux supporters anglais, bien compliqués.
00:15:08Et ça nous a valu quand même beaucoup de critiques
00:15:12qui ont entaché la France pendant très très longtemps.
00:15:15Donc, le ministre de l'Intérieur, il avait d'abord un souci majeur,
00:15:20c'est de mettre le paquet sur ces Jeux Olympiques.
00:15:23Ça, c'est le premier dispositif.
00:15:24Et le deuxième dispositif, on a quand même,
00:15:26j'ai noté des chiffres parce que j'ai quand même un peu fouillé
00:15:28avant de venir, on a 45 000 policiers.
00:15:31Alors, ce n'est pas en réalité au quotidien,
00:15:33Reda m'arrêterait certainement, ce n'est pas 45 000.
00:15:35J'ai un peu regardé, j'ai fait mon calcul, etc.
00:15:37C'est une moyenne entre 30 et 35 000 policiers et gendarmes.
00:15:41Avec, tout de même, 20 à 22 000 agents supplémentaires
00:15:46qui sont passés à l'attrape.
00:15:47Les agents de sécurité, ceux qui sont non fichés S, etc.
00:15:52Donc, ils sont passés au grill.
00:15:55Certains, pardon, tous parmi les 20, entre 20 et 22 000.
00:16:00Aujourd'hui, les agents policiers et les gendarmes
00:16:04comptent beaucoup, évidemment, sur ce dispositif
00:16:06parce que, encore une fois, je vous le dis,
00:16:08c'est un événement inédit.
00:16:10Donc, dispositif exceptionnel.
00:16:12Oui, et on espère avoir de belles images d'ici vendredi.
00:16:15Philippe David, je voulais aussi qu'on réagisse
00:16:16puisque vous parliez du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:16:18qui, hier, a adressé une aide manuscrite.
00:16:21C'est suffisamment rare pour être souligné aux forces de l'ordre.
00:16:24Alors, d'abord, il explique aux forces de l'ordre,
00:16:26dans un premier temps, votre tâche ne sera pas facile,
00:16:29dit-il, il ajoute, je compte sur chacun d'entre vous
00:16:31pour être, en cette période de crise terroriste,
00:16:34attentif à tous les détails parce qu'effectivement,
00:16:36Philippe David dit à la fois la sécurisation,
00:16:38mais il faut aussi, pour ces forces de l'ordre,
00:16:40avoir l'œil partout, être concentré en permanence
00:16:43parce qu'on sait que la menace est tellement multiforme
00:16:45qu'il faut, évidemment, être attentif à tous les détails,
00:16:47comme le dit le ministre de l'Intérieur.
00:16:48C'est sûr, Adil Farkan parlait du Stade de France,
00:16:51le match Liverpool-Real Madrid, la finale de la Ligue des champions.
00:16:55Là, on a eu des gens pillés et agressés.
00:16:57Ce n'était pas du tout du terrorisme
00:16:59parce qu'en France, qu'on le veuille ou non,
00:17:01Dieu merci, il y a peu d'attentats terroristes.
00:17:03On espère qu'il n'y en aura pas pendant les JO.
00:17:05Mais l'insécurité est quand même galopante en France.
00:17:08Ça, ce n'est pas un scoop de dire ça.
00:17:10Et notre ami Reda, qui est policier, ne dira pas le contraire,
00:17:13sauf à être une autruche qui met la tête dans le sable
00:17:15et qui ne veut pas voir ce qui se passe.
00:17:16C'est très multiforme.
00:17:18Et puis, ça va du pickpocket
00:17:20jusqu'au danger de gros attentats terroristes.
00:17:22Donc, il y a vraiment un travail de dingue
00:17:25pour utiliser une formule chère au président de la République.
00:17:28Mais surtout, les forces de l'ordre le disent,
00:17:30sécuriser une aussi longue bande de terrain
00:17:35avec la Seine et les quatre Seines, etc.
00:17:37Pour une cérémonie en plus qui est mouvante, qui n'est pas statique.
00:17:39C'est ça, c'est du jamais vu.
00:17:41On espère simplement qu'on ne le regrettera pas dans quelques jours.
00:17:44Je crois que c'est un chiffre record, pardonnez-moi.
00:17:46C'est un chiffre record dans le dispositif,
00:17:48et je ne sais pas si Reda vous le confirmez,
00:17:50c'est un chiffre record quand on parle de 45 000.
00:17:52C'est un chiffre record, je crois que c'est la première fois en France
00:17:55qu'on parle de 35 000 en moyenne, quotidiennement.
00:17:57Sur un seul événement.
00:17:58Sur un seul événement.
00:17:59C'est la première fois et c'est inédit.
00:18:00Et sur Paris, oui, c'est la première fois aussi.
00:18:04Après, vous avez 326 000 spectateurs.
00:18:06Bien sûr.
00:18:07Vous allez avoir les téléspectateurs, donc il faut que tout...
00:18:09En tout cas, si jamais on n'en fait pas trop,
00:18:12on nous reprochera de ne pas en avoir fait trop.
00:18:14Oui, évidemment.
00:18:14À un moment, il faut que les gens se mettent un peu à notre place
00:18:16et comprendre que voilà.
00:18:17Et il faut savoir que la police,
00:18:19comme les comités olympiques et les différents ministères,
00:18:23ils avaient sept ans pour se préparer,
00:18:25mais on ne sait pas s'il y a une menace terroriste
00:18:27ou des militants radicalisés de gauche ou autres,
00:18:31eux aussi, ou écologistes,
00:18:32ils auront eu sept ans pour se préparer.
00:18:33Bien sûr, et pour étudier aussi le périmètre de sécurité.
00:18:36Alors que par rapport à la finale de la Ligue des champions,
00:18:38on savait que c'était la finale que très peu de temps avant.
00:18:41Parce que celle en Russie avait été annulée à cause de la guerre en Ukraine.
00:18:44Voilà, donc là, on a dû faire face à des problèmes logistiques
00:18:47qui ne sont pas dans les prérogatives des policiers
00:18:49et des forces de l'ordre, pour le coup.
00:18:51C'était plus le préfet de police de l'époque.
00:18:53Mais après, au niveau des agressions qu'il y avait eues
00:18:56par les nombreux individus qui étaient,
00:19:00je crois que dans le jargon, on disait les blédards,
00:19:03qui avaient fait des vols et des agressions
00:19:05qui étaient assez impressionnantes.
00:19:07Ça, c'est une délinquance mobile qui s'est adaptée à une situation.
00:19:11Donc, on n'est pas à l'abri que cette délinquance aussi.
00:19:13Elle descend sur Paris.
00:19:14Je pense que c'est ce qui risque d'arriver.
00:19:16Et il ne faut pas oublier aussi nos collègues nuiteux.
00:19:18Parce que oui, certes, on va avoir 45 000 forces de l'ordre,
00:19:2235 000 en moyenne.
00:19:23Dans le minimum minimum, on sera à 8 000.
00:19:25Dans la moyenne, on sera à 20 000, 25 000.
00:19:26Mais il y a aussi la nuit.
00:19:27Parce que quand cette cérémonie va être finie,
00:19:30il va falloir gérer les foules aussi.
00:19:31Avec des pistes peut-être un peu désorientées.
00:19:34C'est 20 000, 22 000, l'argent de sécurité.
00:19:36Et transports en commun, parce que vous ne pourrez pas rentrer en voiture.
00:19:39Donc, franchement, d'avant, je souhaite vraiment bon courage aux collègues,
00:19:43parce que je pense que ça va être vraiment très difficile.
00:19:45Déjà, là, on a commencé depuis au moins le 14 et 18.
00:19:49Et c'est vrai que ça a surpris les Parisiens.
00:19:50Ce n'est pas faux, je vous l'accorde.
00:19:52Non, mais c'est vrai, ça a surpris les Parisiens
00:19:54avec les coupures de points de ça, mais bon.
00:19:56Je suis un petit traumatisme du côté d'Adil Farkane, on va en parler.
00:19:59Oui, oui, parlons-en.
00:20:00Je vous donne la preuve dans un instant,
00:20:01mais je voudrais qu'on regarde une dernière citation du ministre de l'Intérieur,
00:20:04toujours aux forces de l'ordre, qui dit aussi,
00:20:05« Je compte sur chacun d'entre vous pour présenter le plus beau visage
00:20:08de la France, bienveillant, amical et professionnel. »
00:20:10Parce que, comme vous le rappelez à l'instant aussi,
00:20:11Reda Bellage, vous-même et vos collègues,
00:20:13serez au contact des touristes qui, parfois,
00:20:15seront peut-être un peu désorientés.
00:20:16On va parler justement de ce côté Paris bunkerisé.
00:20:22On avait hâte de recevoir enfin toutes les personnes
00:20:24qui venaient assister aux épreuves.
00:20:26Et bien, finalement, ils font grise mine entre les touristes
00:20:28qui ne sont pas au rendez-vous et les Parisiens
00:20:30qui ne savent plus comment sortir de chez eux.
00:20:32Et bien, le chiffre d'affaires est en nette baisse.
00:20:34Regardez ce reportage de Charles Pousseau.
00:20:37Suite à l'évolution de l'organisation des JO,
00:20:39nous accusons une perte de clientèle.
00:20:42Depuis jeudi, les rues de Paris se barricadent.
00:20:45Les Parisiens et les touristes ne sont plus libres de leur mouvement.
00:20:48Alors, la solution la plus simple, déserter la capitale
00:20:51au détriment des restaurateurs qui voient leur clientèle disparaître
00:20:54au point de fermer leurs portes.
00:20:56Les jours qui ont précédé juste la mise en place des barrières
00:21:01sont allés vers le moins 50, après moins 70 et après moins 90.
00:21:06Et là, on a pris une décision.
00:21:08D'autres restaurateurs décident de rester ouverts
00:21:10en gardant un seul espoir,
00:21:12l'arrivée des 15 millions de touristes prévus pour les jeux.
00:21:15On espère qu'à partir de vendredi, ce sera mieux
00:21:17parce qu'on sait que le 26, ce sera l'ouverture.
00:21:19Et après, ça va être tout ouvert pour tout le monde.
00:21:22On est chaud pour les jeux, on est très heureux.
00:21:25On attend que ça.
00:21:26Mais si Paris se barricade et limite les déplacements,
00:21:29c'est pour une question de sécurité avant la cérémonie d'ouverture
00:21:32vendredi prochain.
00:21:33Malgré ça, les touristes ne comprennent pas et s'agacent.
00:21:36C'est catastrophique, on ne peut pas se balader,
00:21:38on est derrière des barrières, aucun accès au quai.
00:21:41Tout est fermé, on a un QR code, il faut passer.
00:21:44Moi, je ne comprends pas.
00:21:45Les boutiques sont vides, on ne peut pas s'installer à une terrasse.
00:21:47La vue sur une barrière, elle ne donne pas envie.
00:21:49Pour limiter l'impact négatif des jeux sur les restaurateurs parisiens,
00:21:53le délégué interministériel des JO a indiqué qu'une indemnisation
00:21:56sera mise en place pour les commerçants les plus touchés.
00:22:01Adil Farkan, c'est vrai que là, on ne comprend pas vraiment
00:22:05comment il faut se déplacer, quels documents il faut.
00:22:08Et alors d'ailleurs, suivant sur qui vous tombez,
00:22:09il ne faut pas forcément toujours les mêmes documents d'ailleurs.
00:22:11Non, mais c'est une excellente question.
00:22:13Mais personne n'a la réponse d'ailleurs.
00:22:16Non, mais d'abord, je pense qu'on a manqué de pédagogie.
00:22:19La préfecture de Paris, y compris à Laurent-Lunaise, il est très bien.
00:22:22C'est un bon préfet et il s'efforce en tout cas d'amener les choses jusqu'au bout.
00:22:29Sauf que là, sur le volet pédagogie, on est un peu perdu.
00:22:32Quand on écoute les Parisiens, quand on écoute les touristes,
00:22:35on ne sait pas ce que c'est un QR code.
00:22:37On ne sait pas ce que c'est une attestation.
00:22:38Moi-même, je l'ai vécu.
00:22:40J'arrive en bécane, on me dit alors je monte jusqu'ici depuis quelques jours.
00:22:44C'est Boone qui a réalisé, effectivement.
00:22:45Depuis quelques jours, en tant que journaliste, avec la carte de presse, on passait.
00:22:49Sauf que là, paradoxalement, depuis ce matin, on nous demande l'attestation, le QR code.
00:22:54Et je pense que c'est une très bonne chose.
00:22:55Je ne dirais pas le contraire.
00:22:56Sauf que c'est compliqué quand on est journaliste de faire des QR codes,
00:22:58comme par exemple les infirmiers libéraux,
00:23:00de faire des QR codes pour toutes les rues de Paris au cas où.
00:23:02Pour toutes les rues de Paris, pour tous les endroits où on doit se déplacer.
00:23:05Donc, il faut un QR code.
00:23:07Alors, il aurait fallu peut-être faciliter la tâche pour les médecins, les avocats, les journalistes, etc.
00:23:14Je pense que là, il y a un petit loupé sur le volet pédagogique.
00:23:17Et un petit loupé aussi, tout de même, sur ce côté-là.
00:23:20Pour les personnes, par exemple, j'ai entendu dire que certains dentistes,
00:23:23certains médecins ont perdu leur clientèle durant toute la période olympique et paralympique.
00:23:29Forcément, ils perdent un chiffre d'affaires de la même manière pour les restaurateurs.
00:23:34C'est compliqué, c'est très très dur.
00:23:35Il faut les entendre aussi, ce cri d'alarme.
00:23:37C'est un cri d'alarme.
00:23:37Merci Adil Farkan, parce que vous me faites le lien avec justement ce témoignage.
00:23:41Il s'agit de Corinne Chishporty-Chaillach.
00:23:43Elle est nutritionniste dans le 16e arrondissement.
00:23:46Écoutez son témoignage très concret, justement.
00:23:49Ça a démarré essentiellement samedi après-midi.
00:23:52Moi, je consulte toute la journée du samedi à partir de 14h.
00:23:55Les patients m'ont appelé pour me dire qu'on ne les laissait pas passer.
00:23:57Il y a un certain nombre de checkpoints qui sont tenus par les policiers
00:24:02tout autour du quartier pour sécuriser la zone.
00:24:04Ce qu'on comprend évidemment tout à fait.
00:24:07Mais du coup, les patients auxquels on avait demandé de venir
00:24:10avec un justificatif de rendez-vous,
00:24:13donc souvent le rendez-vous d'octolibre plus une pièce d'identité
00:24:17pour attester de leur identité,
00:24:19se sont vus refuser l'accès au trottoir pouvant mener au cabinet médical.
00:24:23Il semble qu'il y ait beaucoup plus de difficultés,
00:24:26que les règles soient de plus en plus strictes appliquées.
00:24:29On demande donc à tous nos patients d'avoir en plus un QR code pour accéder.
00:24:34Je précise bien entendu que c'est de façon piétonne.
00:24:37En accès piéton à notre cabinet médical.
00:24:40Reda Bellah, ça aussi, ça ajoute de la complexité
00:24:43à la tâche de tous ceux qui sont sur le terrain.
00:24:45C'est-à-dire effectivement, il y a la mission de sécuriser
00:24:47et de bien vérifier qu'il y a les bons laissés-passer.
00:24:48Mais il y a aussi, j'imagine, face à vous, des personnes
00:24:51qui n'ont pas vraiment compris ce dont ils avaient besoin.
00:24:53Et on sait que parfois, la communication peut être un peu compliquée
00:24:56entre ceux qui pensent être dans leur bon endroit
00:24:58et en face des forces de l'ordre qui se disent
00:24:59ben nous, les consignes ne sont pas celles-là.
00:25:01Mais c'est un peu écrit dans la lettre de notre ministre,
00:25:06qui est très proche de sa police, pour le coup.
00:25:08Mais il dit d'être attentif ou vigilant, je ne sais plus au détail.
00:25:14Ça veut dire quoi en fait ?
00:25:15Ça veut dire qu'il faut contrôler tous les QR codes
00:25:18et qu'on peut laisser passer personne.
00:25:19Parce que si jamais il se passe quelque chose,
00:25:21et c'est très souvent le cas dans notre institution,
00:25:23s'il se passe quelque chose, pour éviter qu'il se passe quelque chose
00:25:26et éviter que la responsabilité du policier soit remise en cause,
00:25:30parce que ce sera toujours sur nous qu'on se tendera.
00:25:32On pourra monter, descendre, ce sera toujours sur les policiers.
00:25:34On préfère prendre aucun risque et je ne dirais pas être intolérable.
00:25:38Moi, j'ai participé à des réunions sur la préfecture de police
00:25:43et on nous disait, quand une personne, c'est un cas d'urgence,
00:25:47c'est ce qu'on nous avait dit en tout cas,
00:25:48qu'il y avait une visite médicale ou autre,
00:25:50au cas par cas, on pouvait laisser passer.
00:25:52Maintenant, apparemment, peut-être que les instructions,
00:25:54elles ont changé entre temps.
00:25:55Il faut savoir qu'en termes d'organisation aussi,
00:25:57pour nous, c'est complexe parce que certes,
00:25:59il y a beaucoup de forces de l'ordre,
00:26:01mais nous, on a un plafond de forces de l'ordre.
00:26:03Si, comme ça s'est passé ce week-end avec les Gabacine,
00:26:09vous aviez des effectifs mobiles qui ont été pris
00:26:11du dispositif parisien pour aller en province.
00:26:15Du coup, vous vous retrouvez avec moins de policiers
00:26:17et du coup, nous, on se retrouve,
00:26:19enfin, nos collègues sont obligés de se faire plus d'heures.
00:26:21C'est vraiment très compliqué à gérer.
00:26:24Maintenant, on a eu sept ans pour le faire.
00:26:25Donc, peut-être que ce n'est pas dans notre réglative à nous.
00:26:28Mais bon, c'est certes qu'au niveau de la communication,
00:26:30mais ce n'est pas aux policiers de communiquer.
00:26:32Nous, on est là pour, pas que pour la paix,
00:26:35mais on est là pour contrôler et faire notre travail.
00:26:38On agit sous commandement, c'est un service d'ordre.
00:26:40Philippe David, pour terminer là-dessus,
00:26:42c'est vrai que pour les touristes qui vont débarquer à Paris,
00:26:43vous avez peut-être envie d'autres images que de grilles,
00:26:45mais une fois de plus, la sécurité avant tout.
00:26:47Quand on voit les grilles, c'est quand même absolument hallucinant.
00:26:50On a l'impression d'être dans une ville totalement bunkerisée.
00:26:52Moi, j'ai eu la chance d'aller à Place Tiananmen.
00:26:54Puis à Place Tiananmen, il y a juste les contrôles,
00:26:56un peu comme les contrôles quand on rentre dans un avion.
00:26:58C'est tout, il n'y a pas une barrière.
00:27:00Par contre, on nous avait dit que les Jeux rapporteraient de l'argent,
00:27:03mais là maintenant, si on doit...
00:27:04et que rapporterait de l'argent parce que le commerce marcherait bien.
00:27:07Quand on voit que les commerçants et restaurateurs
00:27:10sont pour certains obligés de fermer,
00:27:12je me dis qu'en cette période d'été,
00:27:13il y a un livre à redire absolument,
00:27:15Uburoi d'Alfred Jarry.
00:27:17– Alors, peut-être bonne nouvelle pour la restauration et tout ça,
00:27:20peut-être bonne nouvelle.
00:27:21Le comité, ils peuvent en faire la demande.
00:27:23Le comité olympique, me semble-t-il, a vérifié, ils l'indemnisent.
00:27:26– On va en parler justement dans la suite de 180 minutes.
00:27:30Info, on marque une pause, à tout de suite.
00:27:36De retour dans 180 minutes,
00:27:37Info, on fait le point sur l'actualité avec vous, Barbara Durand.
00:27:41Rebonjour Barbara.
00:27:42– Rebonjour Élodie.
00:27:43– On disait J-3 avant les Jeux olympiques,
00:27:45mais pourtant, les touristes manquent à l'appel.
00:27:47– Mais oui, Élodie, où sont les touristes ?
00:27:50Les professionnels du secteur sont inquiets en ce moment à Paris.
00:27:53Il n'y a pas de foule par endroit.
00:27:55Certains restaurateurs ont même préféré fermer leurs portes,
00:27:59faute de fréquentation, une fréquentation bien loin de celle annoncée.
00:28:03Alors, pour quelles raisons ?
00:28:05Élément de réponse avec Charles Pousseau.
00:28:08– Suite à l'évolution de l'organisation des JO,
00:28:10nous accusons une perte de clientèle.
00:28:13– Depuis jeudi, les rues de Paris se barricadent.
00:28:15Les Parisiens et les touristes ne sont plus libres de leur mouvement.
00:28:19Alors la solution la plus simple, déserter la capitale
00:28:21au détriment des restaurateurs qui voient leur clientèle disparaître,
00:28:25au point de fermer leurs portes.
00:28:27– Les jours qui ont précédé juste la mise en place des barrières,
00:28:32on est allé vers le moins 50, après moins 70, et après moins 90,
00:28:37et là on a pris une décision.
00:28:39– D'autres restaurateurs décident de rester ouverts en gardant un seul espoir,
00:28:43l'arrivée des 15 millions de touristes prévus pour les JO.
00:28:46– On espère qu'à partir de vendredi, ce sera mieux,
00:28:48parce qu'on sait que le 26, ce sera l'ouverture,
00:28:50et après ça va être tout ouvert pour tout le monde.
00:28:53On est chaud pour les JO, on est très très heureux,
00:28:56on attend que ça…
00:28:57– Mais si Paris se barricade et limite les déplacements,
00:29:00c'est pour une question de sécurité avant la cérémonie d'ouverture,
00:29:03vendredi prochain.
00:29:04Malgré ça, les touristes ne comprennent pas et s'agacent.
00:29:08– C'est catastrophique, on ne peut pas se balader,
00:29:09on est derrière des barrières, aucun accès au quai.
00:29:12– Tout est fermé, on a un QR code, il faut passer,
00:29:15moi je ne comprends pas moi.
00:29:16– Les boutiques sont vides, on ne peut pas s'installer à une terrasse,
00:29:18je veux dire la vue sur une barrière, elle ne donne pas envie.
00:29:20– Pour limiter l'impact négatif des jeux sur les restaurateurs parisiens,
00:29:24le délégué interministériel des JO a indiqué qu'une indemnisation
00:29:27sera mise en place pour les commerçants les plus touchés.
00:29:33– La sécurité des jeux olympiques, évidemment,
00:29:34c'est un enjeu prioritaire pour le gouvernement,
00:29:36mais qui laisse aussi certaines personnes sur la touche.
00:29:39– Oui, à Paris, certains habitants rencontrent des difficultés
00:29:42pour se déplacer avec les désormais célèbres zones grises et rouges.
00:29:47Alors, notamment pour rejoindre des établissements de santé,
00:29:50ça devient très compliqué, ce que déplore cette nutritionniste.
00:29:53Écoutez-la.
00:29:54– J'ai appelé le conseil de l'ordre des médecins,
00:29:56puisque nous sommes dans une profession réglementée
00:29:58et nous dépendons du conseil de l'ordre de Paris,
00:30:01et j'ai eu en ligne la personne qui est en charge justement
00:30:05de la mise en œuvre des JO pour les médecins,
00:30:08et elle m'a dit, non, il faut qu'ils demandent un QR code,
00:30:11et si il y a une urgence, ce n'est pas difficile, il faut appeler le 15.
00:30:15Voilà, évidemment, j'ai été très surprise par la réponse,
00:30:19et quand je dis surprise, je suis gentille, c'est un doux euphémisme,
00:30:22je n'étais pas très contente, parce qu'évidemment,
00:30:24pour appeler le 15, on sait très bien, les patients le savent,
00:30:27on le sait très bien, et on sait aussi par ailleurs
00:30:29que tous nos systèmes d'urgence sont engorgés,
00:30:32qu'on n'a pas de lit d'aval et qu'on doit prioriser au contraire
00:30:35l'accès pour nos patients à la médecine de ville
00:30:37pour pouvoir gérer les premières situations.
00:30:39– Un policier hors service a été agressé à Marseille.
00:30:42– Oui, l'effet a eu lieu vendredi soir
00:30:44dans le 5e arrondissement de la cité phocéenne.
00:30:47Le fonctionnaire a été interpellé par un individu
00:30:50au motif d'une cigarette avant de recevoir deux coups de poing au visage.
00:30:54L'agresseur a été interpellé, Laure Parra et Florian Doré.
00:31:01– Il est aux alentours de 21h ce vendredi,
00:31:03lorsqu'un fonctionnaire de police en civil est accosté par un individu
00:31:07dans cette rue du 5e arrondissement de Marseille.
00:31:10Pourtant hors service, l'agresseur reconnaît le policier
00:31:13et lui demande une cigarette.
00:31:14Non fumeur, ce dernier lui répond qu'il n'en a pas.
00:31:17C'est à ce moment-là que le jeune homme reçoit deux coups de poing au visage.
00:31:20Un phénomène trop récurrent pour ce responsable syndical.
00:31:23– Bien évidemment que c'est un prétexte,
00:31:25bien évidemment qu'il voulait s'en prendre à ce policier
00:31:27puisqu'il lui a tout de suite dit que c'était un flic.
00:31:31Donc ça c'est absolument insupportable.
00:31:32On ne peut plus voir ça en France aujourd'hui.
00:31:35– Après l'agression, le fonctionnaire de police alerte le 17.
00:31:38Le suspect est rapidement interpellé.
00:31:41Âgé d'une vingtaine d'années,
00:31:42il était déjà connu défavorablement par les services de police.
00:31:47Rudy Mana alerte l'État et demande de la fermeté.
00:31:50– Ça veut dire que cet individu n'a absolument pas peur
00:31:53de la sanction pénale, donc de l'État en lui-même.
00:31:56Donc il se permet d'agresser des policiers.
00:31:57Donc on a besoin d'avoir des peines minimums.
00:31:59Vous touchez le cheveu d'un policier,
00:32:01eh bien vous allez en prison pendant minimum six mois.
00:32:04– L'agresseur interpellé a été mis en cause
00:32:07pour des faits de violence volontaire
00:32:08sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:32:12– Et le président de la région sud, Renaud Muselier,
00:32:15s'est exprimé sur les réseaux sociaux pour dire
00:32:18« Ceci, je demande une sanction maximale pour l'abject agresseur
00:32:21d'un policier en pleine rue à Marseille,
00:32:23agressé parce que policier, agressé par haine de la France
00:32:26et de l'autorité, tolérance zéro pour ces crimes
00:32:29qui abîment la République, soutien total à nos forces de l'ordre. »
00:32:33À l'international maintenant, le gouvernement britannique
00:32:35lance son plan pour moins dépendre de l'immigration
00:32:38sur le marché du travail.
00:32:39– Oui, nommé « Skills England », ce plan vient donner corps
00:32:43à l'une des promesses de campagne du Parti Travailliste.
00:32:46Mais en quoi consiste-t-il exactement ?
00:32:48Élément de réponse sur place à Londres
00:32:50avec notre correspondante Sarah Ménahy.
00:32:53– C'était l'une des promesses de campagne du Parti Travailliste
00:32:56et de Keir Starmer, le Premier ministre britannique
00:32:59vient en ce sens d'annoncer la création d'une agence
00:33:02visant à moins faire appel à la main-d'œuvre étrangère
00:33:05en favorisant la formation des jeunes britanniques,
00:33:08réduire la dépendance à long terme à l'égard des salariés étrangers.
00:33:11Ce sont les mots de Keir Starmer.
00:33:13Alors l'agence rassemblera les autorités locales,
00:33:16l'autorité centrale, les organismes de formation et les entreprises.
00:33:19L'objectif, identifier les besoins du marché
00:33:22et y répondre au mieux avec de la main-d'œuvre britannique.
00:33:24Sont particulièrement visées par cette nouvelle initiative
00:33:27les secteurs de la santé et du bâtiment.
00:33:30Il faut dire qu'au Royaume-Uni, malgré les promesses successives
00:33:33des gouvernements de faire baisser les taux d'immigration,
00:33:36cette immigration nette, c'est-à-dire la différence
00:33:38entre le nombre d'arrivées et le nombre de départs
00:33:40du sol britannique, a explosé ces dernières années.
00:33:42Il s'est même élevé à 685 000 personnes en plus
00:33:46sur le territoire britannique pour l'année 2023,
00:33:48selon les statistiques officielles.
00:33:50C'est le deuxième niveau le plus élevé.
00:33:54Merci Barbara pour l'essentiel de l'actualité.
00:33:56On vous retrouve à 15h.
00:33:58On marque une pause et on revient avec mes invités
00:34:00pour la suite de 180 minutes Info.
00:34:01A tout de suite.
00:34:06De retour pour 180 minutes Info.
00:34:08Un homme de 30 ans, connu pour sa radicalisation islamiste,
00:34:11a été mis en examen lundi à Paris pour avoir attaqué
00:34:14un chauffeur de taxi près du Mans.
00:34:16Une enquête qui va se poursuivre pour déterminer
00:34:18s'il avait ou pas préparé une autre action violente
00:34:21pendant ces deux jours de cavale.
00:34:23Nous sommes avec Noémie Schultz du service de la justice.
00:34:25Bonjour Noémie.
00:34:25Bonjour Élodie.
00:34:26Et merci d'être là.
00:34:27Alors d'abord, où en est-on de cette enquête
00:34:28et que sait-on justement de cet homme ?
00:34:31Alors vous l'avez dit, cet homme est âgé de 30 ans.
00:34:33Il était tout juste sorti de prison puisqu'il avait quitté
00:34:37la prison de Condé-sur-Sarthe le 26 juin 2024.
00:34:40Il était détenu il y a passé trois ans en détention,
00:34:42mais pour des faits, c'est important de le préciser,
00:34:44de droits communs.
00:34:45C'est-à-dire qu'il n'avait pas été condamné pour sa radicalisation
00:34:49ou pour des faits en lien avec le terrorisme.
00:34:52En revanche, il s'est visiblement radicalisé en prison.
00:34:55Il avait été identifié comme étant radicalisé à tel point
00:34:58qu'il avait été placé dans un quartier de prévention
00:35:00de la radicalisation violente.
00:35:04Il avait, au bout de trois ans, purgé sa peine.
00:35:06Donc dans ces cas-là, on ne peut pas maintenir quelqu'un
00:35:08en détention, mais le ministère de l'Intérieur avait pris
00:35:11une mesure de contrôle administratif et de surveillance,
00:35:14une MICAS, pour en quelque sorte ne pas le laisser
00:35:18complètement dans la nature, garder un œil sur lui.
00:35:20Il avait l'obligation de pointer tous les jours au commissariat
00:35:23près de chez lui.
00:35:25Et ce qui est apparu avec cette enquête, c'est que dans les jours
00:35:28qui ont précédé l'agression de ce chauffeur de taxi,
00:35:31il avait acheté des armes dans le but de commettre
00:35:33une action violente au nom du groupe Etat islamique.
00:35:36Il ciblait visiblement des lieux publics de la ville du Mans.
00:35:40Mais quand il est allé en repérage, il s'est rendu compte
00:35:42qu'il y avait énormément de policiers sur place
00:35:44et que ce serait très compliqué.
00:35:45Il s'est donc changé de projet.
00:35:47Il s'est rabattu sur l'attaque d'une entreprise.
00:35:49Et donc, le 16 juillet, il a, avec deux armes à feu,
00:35:53des munitions, un couteau, une feuille de boucher,
00:35:55téléphoné, appelé un taxi pour se faire conduire
00:35:58dans un endroit isolé de la Ferté-Bernard.
00:36:01Et c'est là qu'il a agressé ce chauffeur de taxi.
00:36:03Le chauffeur de taxi dit qu'il a tenté de l'égorger.
00:36:05Lui, en garde à vue, a expliqué que c'était accidentel
00:36:08parce que le chauffeur de taxi se débattait
00:36:10qu'il l'a blessé au cou.
00:36:11Le chauffeur de taxi qui, miraculeusement,
00:36:14a réussi à prendre la fuite et à ne pas être
00:36:17si grièvement blessé.
00:36:18L'homme avait pris la fuite.
00:36:19Il a été retrouvé deux jours plus tard chez une jeune femme
00:36:23qui, visiblement, partageait son idéologie
00:36:25et qui a également été arrêtée, placée en garde à vue.
00:36:27Deux autres personnes, et j'en finis,
00:36:29ont également été mises en examen.
00:36:31Un homme qui l'a, visiblement, aidé à se procurer des armes
00:36:34et lui aussi qui partageait l'idéologie djihadiste.
00:36:37Et une femme qui n'a pas dénoncé,
00:36:40qui, visiblement, a su qu'il avait un projet
00:36:42et n'a rien fait pour l'en empêcher.
00:36:44Merci beaucoup, Noemi Schulz, pour toutes ces précisions.
00:36:47Reda Bellah, c'est vrai que, comme le disait Noemi,
00:36:49on ne peut évidemment pas garder tout le monde en prison au cas où.
00:36:52Mais il y avait quand même un contrôle,
00:36:53ce qui ne l'empêche pas, pourtant, d'acheter des armes
00:36:56et de projeter, comme le disait Noemi,
00:36:58potentiellement des attentats.
00:37:00Heureusement, évité dans un premier temps,
00:37:02justement, par la présence de forces de l'ordre.
00:37:04Oui, alors déjà, je pense qu'il faut qu'il y ait...
00:37:07Plus vous donnerez d'outils aux policiers
00:37:10ou aux forces de l'ordre en général
00:37:12pour détecter ces individus.
00:37:14Et l'étape 2 aussi, ça c'est vraiment la plus difficile,
00:37:18on l'a vu avec Arras,
00:37:20c'est la détection du passage à l'acte.
00:37:22C'est quasiment impossible.
00:37:24Sauf s'il y a des communications via les réseaux sociaux.
00:37:26Parce qu'on ne sait pas, évidemment, ce qui se passe dans sa tête.
00:37:28Non, on ne sait pas ce qui se passe dans sa tête.
00:37:30Maintenant, un couteau, vous pouvez vous en procurer un n'importe où.
00:37:34On le voit tous les jours et ça fait toujours l'actualité.
00:37:36Donc c'est vrai que c'est très difficile pour nous.
00:37:38Mais je pense qu'il faudra déjà se poser la question
00:37:41et faire peut-être une enquête vers la prison d'où il vient.
00:37:44Parce qu'une fois que vous l'avez isolé,
00:37:46parce qu'il a été radicalisé,
00:37:47il faut savoir comment il a été radicalisé
00:37:49et par qui il a été radicalisé
00:37:51pour justement prévenir d'un éventuel,
00:37:54une autre personne ou un autre détenu
00:37:56qui pourrait être radicalisé lui-même.
00:37:58Et puis surtout, là, il faudra vraiment une peine ferme et exemplaire.
00:38:02Mais vraiment une vraie surveillance.
00:38:04Parce que vous savez, souvent, à chaque attentat,
00:38:07on me pose la question sur les plateaux TV.
00:38:09On me dit, oui, l'individu, vous connaissiez, il fit chier S.
00:38:11Mais on est dans un état de droit.
00:38:12Bien sûr.
00:38:13Dans un état de droit, sauf si vous donnez,
00:38:15bien sûr, avec parcimonie, plus d'outils
00:38:18pour pouvoir contrôler.
00:38:19Vous êtes en Europe, on est en espace Schengen.
00:38:21Il est facile de rentrer et de sortir de France.
00:38:23Très, très facile.
00:38:24Donc, c'est un peu une passoire.
00:38:26Donc, c'est un peu compliqué pour nous.
00:38:28De près de cette précision,
00:38:29dire d'abord qu'il avait été identifié comme radicalisé.
00:38:33Il était dans un quartier spécifique.
00:38:35Mais après, on n'a pas de recette miracle
00:38:37pour déradicaliser les gens.
00:38:39On parle maintenant plutôt de désengagement.
00:38:41Et cet homme était arrivé en bout de peine.
00:38:44Et donc, c'est la difficulté de ces personnes
00:38:45qui retrouvent la liberté
00:38:46alors qu'elles sont encore empreintes
00:38:48de cette idéologie djihadiste.
00:38:50Et l'autre chose, c'est qu'il a été évidemment placé
00:38:51en détention provisoire.
00:38:52Il est mis en examen pour des faits très graves.
00:38:54Notamment, enlèvement, séquestration,
00:38:57détention arbitraire en relation avec une entreprise terroriste,
00:38:59tentative d'assassinat.
00:39:00Donc, cet homme sera jugé
00:39:01et certainement condamné à une peine lourde.
00:39:04Et les autres personnes arrêtées
00:39:05ont également été placées en détention provisoire
00:39:07à l'exception de la femme
00:39:08qui n'avait pas dénoncé le crime.
00:39:09Si je me permets, vous avez des mesures administratives.
00:39:12Ça, c'est notre travail.
00:39:14Il n'y a pas de souci.
00:39:15Mais quand je parlais de suivi,
00:39:16c'est-à-dire, je ne sais pas,
00:39:18psychologique, psychiatrique...
00:39:20Oui, pour savoir où il en est vraiment.
00:39:21Même si ce n'était pas un attentat la semaine dernière,
00:39:23l'enquête est en cours.
00:39:24Mais on a un individu qui a attaqué un militaire
00:39:26qui était connu pour meurtre.
00:39:28Au bout de six ans, il est dehors.
00:39:29Il n'y a aucun suivi.
00:39:30Et ce n'est pas le premier.
00:39:32Donc, il va falloir vraiment trouver une solution.
00:39:34Adil Farkan et Philippe David,
00:39:35rapidement, il ne nous reste plus de temps.
00:39:36Rapidement, c'est vrai.
00:39:37Vous l'avez abordé, effectivement.
00:39:39Déradicaliser quelqu'un qui sort de prison,
00:39:42c'est quasi impossible en France.
00:39:43Il faut qu'on se le dise clairement.
00:39:44Aujourd'hui, on n'a jamais réussi.
00:39:46On n'a pas une solution miracle.
00:39:47On ne l'a jamais trouvée.
00:39:48Il n'y a pas cette solution
00:39:49qui permet de déradicaliser.
00:39:51En revanche, la prison,
00:39:53ce n'est pas de tout repos.
00:39:54La prison, c'est un univers où on survit.
00:39:57La prison, c'est un lieu aussi
00:39:58où, comme cet individu,
00:40:00on essaie de trouver des liens.
00:40:02On crée des liens.
00:40:03Et puis, c'est un choc aussi pour certains.
00:40:04Donc, ce choc crée des liens
00:40:06qui provoquent justement cette radicalité.
00:40:08Alors, souvent,
00:40:09ceux qui sont en prison qui se retrouvent
00:40:11et qui sont en manque de marques,
00:40:13de repérage,
00:40:14eh bien, qu'est-ce qui se passe pour eux ?
00:40:17Ils se retrouvent souvent en isolement
00:40:19avec d'autres.
00:40:20Et c'est là où, en effet,
00:40:22se fabrique ce radicalisme.
00:40:24Oui, avec le vide et la recherche de sens.
00:40:27Ça fait peur pour tout le monde,
00:40:28comme le disait Reda la semaine dernière.
00:40:31Un type qui a déjà tué un gamin
00:40:33est remis en liberté.
00:40:34Il poignarde un militaire.
00:40:36Là, lui, qui est dangereux.
00:40:37J'adore.
00:40:38Il lui a tanché la gorge,
00:40:39mais c'était un accident.
00:40:40C'est sa défense, évidemment.
00:40:42Remis en liberté.
00:40:43Il avait été déclaré irresponsable pénalement.
00:40:45Donc, il n'avait pas été incarcéré.
00:40:46Il avait été mis en hôpital psychiatrique.
00:40:47Justement, ça pose problème aussi
00:40:48de remettre des gens comme ça en liberté.
00:40:50Parce qu'heureusement que le militaire n'est pas mort.
00:40:52Sinon, on aurait pleuré encore une victime
00:40:54parmi les forces de l'ordre
00:40:55ou parmi la force sentinelle.
00:40:57C'est malheureux,
00:40:58mais la France est le seul pays au monde
00:40:59qui a mis dans sa constitution
00:41:01le principe de précaution.
00:41:02Ce serait peut-être bien de creuser un peu.
00:41:05Merci d'abord, Renaud Michouz,
00:41:07pour toutes ces précisions.
00:41:08Je vous remercie aussi, Reda Bellage,
00:41:09d'avoir été présent
00:41:10pour cette première heure de 180 minutes Info.
00:41:13On s'interrompt quelques instants
00:41:15et on reprend le fil de nos débats.
00:41:16On reparlera notamment des Jeux olympiques
00:41:18et de la délégation israélienne
00:41:20qui va être sous très haute surveillance.
00:41:22A tout de suite.
00:41:27De retour pour 180 minutes Info.
00:41:29Il est presque 15h.
00:41:30C'est l'heure du journal.
00:41:31Avec vous, Barbara Durand.
00:41:32Rebonjour, Barbara.
00:41:33Rebonjour, Élodie.
00:41:34Et on commence avec la piste du narcotrafic
00:41:36confirmée dans l'incendie criminel à Nice.
00:41:38Il y avait des soupçons.
00:41:40L'enquête engagée l'a confirmé.
00:41:42Les sept personnes qui ont perdu la vie
00:41:44dans cet incendie
00:41:46dans la nuit du 17 au 18 juillet à Nice
00:41:48sont des victimes collatérales
00:41:50du trafic de stupéfiants.
00:41:52Noémie Schultz, l'enquête pour retrouver
00:41:54les auteurs des faits, elle, se poursuit
00:41:56et déjà deux suspects arrêtés
00:41:58ont été mis en examen.
00:42:00Absolument, et placés en détention provisoire,
00:42:02comme l'avait demandé le procureur de la République,
00:42:04notamment pour éviter tout risque de concertation
00:42:06entre les mises en cause,
00:42:08le risque de réitération des faits
00:42:10ou encore de prendre la fuite.
00:42:12L'un de ces deux hommes est soupçonné
00:42:14d'avoir conduit la voiture
00:42:16qui transportait les jeunes
00:42:18qui ont mis le feu. Il a expliqué aux enquêteurs
00:42:20qu'il n'était pas au courant du projet criminel
00:42:22mais sa version des faits
00:42:24n'a visiblement pas convaincu.
00:42:26L'autre jeune interpellé hier en région parisienne
00:42:28a été retrouvé avec des blessures
00:42:30superficielles aux jambes,
00:42:32signe sans doute qu'il était bien présent
00:42:34dans l'immeuble. Il est soupçonné
00:42:36en tout cas d'avoir pénétré par effraction
00:42:38dans cet immeuble et d'avoir mis
00:42:40le feu. On sait que trois départs
00:42:42de feu ont été identifiés.
00:42:44Il a fait usage de son droit
00:42:46au silence durant sa garde à vue.
00:42:48Les enquêteurs sont toujours à la recherche
00:42:50de trois autres personnes, des jeunes hommes
00:42:52puisque l'enquête a permis d'identifier
00:42:54cinq personnes comme ayant participé
00:42:56aux faits. Tous encourent
00:42:58la réclusion criminelle à perpétuité et puis d'éventuels
00:43:00donneurs d'ordre sont également recherchés
00:43:02car, vous l'avez dit, le mobile de ce crime
00:43:04ne semble plus faire de doute. La piste d'un
00:43:06conflit sur fond de trafic de drogue
00:43:08de guerre, de contrôle, d'un point de deal
00:43:10est privilégiée des faits
00:43:12sans aucun lien avec les victimes.
00:43:14Merci à vous Noémie Chouze pour
00:43:16toutes ces précisions. Tout est prêt
00:43:18pour que ces jeux soient une réussite.
00:43:20C'est Gabriel Attal qui le dit.
00:43:22À trois jours de la cérémonie d'ouverture,
00:43:24le Premier ministre était en visite ce matin
00:43:26à Vélizy-Villacoublé.
00:43:28L'occasion pour lui de vérifier le dispositif
00:43:30de lutte anti-drone. Je vous propose
00:43:32de l'écouter.
00:43:34Dans quelques jours,
00:43:36désormais, la France
00:43:38accueillera le monde à l'occasion
00:43:40des Jeux Olympiques et
00:43:42Paralympiques. Je veux ici
00:43:44réitérer le message qui a été passé par
00:43:46le Président de la République hier.
00:43:48Nous sommes prêts.
00:43:50Tout est prêt
00:43:52pour que ces jeux soient une réussite,
00:43:54que la cérémonie d'ouverture et que l'ensemble
00:43:56des épreuves soient une réussite.
00:43:58Cela nécessite une organisation
00:44:00millimétrée qui a évidemment
00:44:02été conduite ces derniers mois,
00:44:04ces dernières années, même en interministériel.
00:44:06Chacun est à son poste,
00:44:08chacun est à sa place
00:44:10pour garantir le succès de ces jeux.
00:44:12J-3
00:44:14avant les Jeux Olympiques. Mais où sont
00:44:16passés les touristes ? C'est la question que
00:44:18tous les professionnels du secteur
00:44:20se posent. Mais où sont-ils alors
00:44:22que l'on évoquait depuis plusieurs mois
00:44:24une fréquentation record ?
00:44:26Il n'en est rien. Pour l'heure, les hôtels
00:44:28sont à peine remplis. Leurs propriétaires
00:44:30désespèrent et craignent eux-mêmes
00:44:32le pire. Le récit d'Aminata Demphal.
00:44:36Alors qu'il s'attendait à vivre un été
00:44:38de tous les records avec les Jeux Olympiques
00:44:40à Paris, cet hôtelier tombe de haut.
00:44:42Toutes les cases blanches que vous voyez
00:44:44là, c'est des chambres
00:44:46à remplir. Là, on est
00:44:48à 60%.
00:44:50Si l'hôtel est à 60%
00:44:52de réservation, il n'est pourtant
00:44:54pas à l'abri des désistements, puisque
00:44:56de nombreuses dates sont dites flexibles
00:44:58et donc annulables à tout moment.
00:45:00On est très loin du taux d'occupation
00:45:02de l'année passée, qui était de 79%.
00:45:04Alors que
00:45:06il n'y avait pas un événement important
00:45:08l'année dernière.
00:45:10Les conséquences de ces annulations pourraient être
00:45:12difficiles pour cet établissement, qui
00:45:14espérait faire de gros chiffres pendant
00:45:16ce grand événement.
00:45:18C'est vraiment la désillusion. On a fait
00:45:20tout un investissement, formation du personnel,
00:45:22les travaux, etc.
00:45:24Alerté par les hôteliers,
00:45:26le président de l'UMI a demandé la mise
00:45:28en place d'une commission d'indemnisation
00:45:30des préjudices liés au jeu.
00:45:32Comment ça va se dérouler ? Il va y avoir un comparatif
00:45:34entre le chiffre d'affaires réalisé
00:45:36pendant la période des JO
00:45:38au chiffre d'affaires réalisé sur la même période
00:45:40à l'été 2023, qui était un très bon été,
00:45:42ce qui pourra déclencher des indemnisations
00:45:44si effectivement il y a
00:45:46une baisse avérée. Quand on dit une baisse avérée,
00:45:48c'est au moins moins 20%.
00:45:50Le taux d'occupation des hôtels devrait tout de même
00:45:52connaître une légère hausse après la cérémonie
00:45:54d'ouverture et arriver à
00:45:5660 voire 65% de réservations
00:45:58pour les établissements parisiens.
00:46:00Un timbre qui sent
00:46:02le pain chaud, l'initiative a de quoi
00:46:04faire sourire et pourtant, La Poste l'a fait.
00:46:06La Poste l'a fait.
00:46:08Imaginez, Élodie, au lieu de mettre sur votre
00:46:10enveloppe un timbre Marianne,
00:46:12mettre un timbre olfactif,
00:46:14gourmand, qui flatte votre odorat
00:46:16puisqu'il sent la baguette, ce symbole
00:46:18de la France à l'étranger.
00:46:20Mais ce timbre va-t-il rencontrer un front
00:46:22succès auprès des touristes ?
00:46:24La réponse avec Clara Mariani.
00:46:26Un timbre à gratter
00:46:28et à sentir, la baguette tornée
00:46:30des rubans bleu-blanc-rouge s'apprête à s'exporter
00:46:32dans le monde entier, idée saugrenue
00:46:34ou clin d'œil à un savoir-faire artisanal.
00:46:36La trouvaille en tout cas
00:46:38aiguise l'essence.
00:46:40Ça sent plus la vanille
00:46:42mais on va voir ce que pensent les boulangers.
00:46:44Ça sent
00:46:46les flancs,
00:46:48quelque chose de sucré, j'ai l'impression.
00:46:50Le blé peut-être.
00:46:52Le papier.
00:46:54Non, le papier.
00:46:56C'est peut-être les allergies qui jouent aussi.
00:46:58594 000 timbres
00:47:00ont été émis par La Poste.
00:47:02La baguette, parmi les symboles de notre
00:47:04gastronomie, est inscrite au patrimoine
00:47:06mondial immatériel de l'UNESCO
00:47:08depuis deux ans.
00:47:10Cette information qui ne va faire qu'accentuer
00:47:12la rumeur, Céline Dion
00:47:14va-t-elle participer à la cérémonie d'ouverture
00:47:16des Jeux Olympiques ?
00:47:18L'interrogation persiste mais figurez-vous
00:47:20que la chanteuse est arrivée
00:47:22dans la capitale française ce matin.
00:47:24Une arrivée qui laisse présager
00:47:26tout d'abord de sa bonne forme physique
00:47:28et donc on peut se poser la question
00:47:30d'une potentielle participation
00:47:32à ce qui s'annonce comme une immense fête
00:47:34à Paris vendredi.
00:47:36Selon les informations de RTL, Céline Dion
00:47:38a rendez-vous en début d'après-midi
00:47:40pour un essayage avec la maison
00:47:42de couture Dior.
00:47:44Vous y croyez vous, Barbara ?
00:47:46Oui, on y croit.
00:47:48Cet officiel Bordeaux est bel et bien
00:47:50relégué en troisième division.
00:47:52Oui, les Girondins ont annoncé avoir
00:47:54accepté la rétrogration
00:47:56prononcée par la
00:47:58DNCG en cessation de paiement.
00:48:00Le club va désormais
00:48:02se tourner vers le tribunal de commerce
00:48:04en espérant un redressement judiciaire
00:48:06plutôt qu'une liquidation.
00:48:08Pure et simple explication.
00:48:10Alors qu'il devait passer en appel
00:48:12devant la DNCG ce mardi,
00:48:14les Girondins de Bordeaux ont annoncé
00:48:16qu'ils désistaient dans un communiqué
00:48:18acceptant leur rétrogradation administrative
00:48:20en National 1, troisième échelon du championnat de France.
00:48:22Le club sera à nouveau convoqué
00:48:24devant l'instance prochainement pour présenter
00:48:26son budget pour la saison 2024-2025
00:48:28et reste sous la menace d'une rétrogradation
00:48:30en National 2.
00:48:32C'est de la déception.
00:48:34On est déçus parce que ça représente
00:48:36par l'écroulement de ce club
00:48:38qui est en sursis
00:48:40encore.
00:48:42C'est difficile à imaginer
00:48:44parce que jamais,
00:48:46moi j'aurais pu penser un jour
00:48:48on arriverait à ce niveau
00:48:50de calamité.
00:48:52Et tout de suite
00:48:54les sports.
00:48:56Votre programme avec
00:48:58Groupe Verlaine, installateur de panneaux solaires
00:49:00pour professionnels et propriétaires
00:49:02exploitant leur commerce.
00:49:04Groupeverlaine.pro
00:49:06Détendez-vous devant la chronique sport
00:49:08avec la Halle au Sommeil, spécialiste de la litterie
00:49:10française et des canapés pour tous les budgets.
00:49:12L'espoir
00:49:14et ce sujet qui nous intéresse en ce moment
00:49:16les Jeux Olympiques est le
00:49:18dernier tour de piste pour Nicolas Carabatic
00:49:20à 40 ans.
00:49:22La légende du handball français a déjà
00:49:24tout gagné mais rêve de finir
00:49:26sa carrière en beauté avec
00:49:28pourquoi pas l'Or Olympique.
00:49:30Reportage.
00:49:32Une dernière danse pour une dernière médaille.
00:49:34Considéré comme le meilleur joueur
00:49:36de handball de tous les temps, Nicolas Carabatic
00:49:38disputera dans quelques jours les ultimes
00:49:40Jeux Olympiques de sa carrière.
00:49:42Il en rêvait, ses dernières minutes sur les parquets
00:49:44seront en France, devant son public.
00:49:46Pour moi c'est juste incroyable de pouvoir
00:49:48terminer ma carrière
00:49:50sur la plus belle des compétitions
00:49:52en France, à Paris
00:49:54dans la ville où je vis depuis 10 ans
00:49:56devant ma famille, mes amis
00:49:58les fans de handball français,
00:50:00les fans de sport français, c'est juste incroyable.
00:50:0220 années au plus haut niveau
00:50:04un esprit sain dans un corps sain pour savourer
00:50:06jusqu'au bout sa formidable carrière
00:50:09J'essaie de pas trop
00:50:11penser à tout ce qu'il y a derrière
00:50:13à comment j'en suis arrivé là, mais juste de me dire
00:50:15d'avoir cette chance là, même si j'ai
00:50:17beaucoup travaillé et je me suis beaucoup entraîné
00:50:19pour pouvoir avoir cette opportunité là
00:50:21mais d'être là aujourd'hui à 40 ans
00:50:23dans la meilleure équipe au monde
00:50:25de pouvoir encore être à ce niveau là
00:50:27c'est juste fou et j'ai envie
00:50:29de le savourer à fond.
00:50:31Une équipe de France championne Olympique en titre
00:50:33qui va devoir le défendre à domicile
00:50:35de quoi mettre forcément une pression supplémentaire.
00:50:38On est habitué, moi je suis habitué
00:50:40à vivre avec la pression du résultat
00:50:42de devoir quand on joue pour l'équipe de France
00:50:44ramener des médailles à chaque fois
00:50:46et on est attendu au tournant
00:50:48on doit gagner, on a tellement gagné
00:50:50qu'on a habitué nos supporters
00:50:52et les français
00:50:54à ramener des médailles
00:50:56donc cette pression elle est là, elle sera toujours là.
00:50:583 titres de champion Olympique
00:51:004 fois champion du monde et 3 fois champion d'Europe
00:51:02Nicolas Karabatic a l'occasion
00:51:04de partir en apothéose chez lui à Paris
00:51:06et d'inscrire une dernière fois son nom
00:51:08dans le palmarès du handball français.
00:51:27Merci à vous Barbara Durand pour ce journal
00:51:29on se retrouve juste après une pause
00:51:31on parlera notamment des Jeux Olympiques
00:51:33à tout de suite.
00:51:37De retour dans 180 minutes
00:51:39Infos sont toujours avec moi
00:51:41évidemment Philippe David et Adil Farkan
00:51:43et mon rejoint aussi Jean-Baptiste
00:51:45ma rejoint puisque vous êtes arrivé tout à l'heure
00:51:47Jean-Baptiste Souffron, avocat, bonjour à vous.
00:51:49Bonjour.
00:51:50On va parler de nouveau des Jeux Olympiques
00:51:52mais sous un autre angle, l'angle de la sécurité
00:51:54avec j'allais dire malheureusement la délégation israélienne
00:51:56qui va devoir être protégée 24h sur 24
00:51:58par le GIGN
00:52:00et le Red, on regarde d'abord les précisions
00:52:02de Régine Delfour.
00:52:04Les 88 athlètes israéliens
00:52:06sont arrivés hier à Paris
00:52:08cette délégation est placée
00:52:10sous haute protection
00:52:12comme l'a annoncé Gérald Darmanin
00:52:14leur sécurité est assurée
00:52:16par le GIGN et le Red
00:52:18les unités d'élite de la gendarmerie
00:52:20et de la police 24h sur 24
00:52:22de leur arrivée et jusqu'à
00:52:24leur départ du sol français
00:52:26une protection renforcée
00:52:28car la menace sur ces athlètes est très forte
00:52:303 jours après les propos
00:52:32tenus par le député Léphy Thomas Porte
00:52:34estimant que la délégation
00:52:36israélienne n'était pas la bienvenue
00:52:38la classe politique continue
00:52:40à réagir, à gauche
00:52:42comme dans le camp présidentiel
00:52:44Je suis pas du tout sur la position de Thomas Porte
00:52:46je pense que en tant
00:52:48qu'individu, en tant qu'homme
00:52:50tout le monde doit être
00:52:52le bienvenu sur le territoire français
00:52:54pour participer à ces Jeux Olympiques
00:52:56encore une fois, on pourrait mettre
00:52:58à égalité ce qui se passe pour les athlètes
00:53:00et pour les athlètes israéliens
00:53:02ça pourrait être sans bannière et sans hymne
00:53:04quand il dit que les israéliens ne sont pas bienvenus
00:53:06en France, c'est des propos absolument
00:53:08honteux et qui n'engagent absolument
00:53:10pas la parole de la France
00:53:12les israéliens sont les bienvenus
00:53:14dans notre pays, comme l'est d'ailleurs
00:53:16le comité palestinien, les délégations
00:53:18seront bien sûr protégées
00:53:20des agents du Shin Bet
00:53:22le service de sécurité intérieure
00:53:24israélien sont également présents
00:53:26armés, ils travaillent
00:53:28sous l'autorité des forces de sécurité
00:53:30françaises
00:53:32Philippe David, c'est malheureux
00:53:34mais donc il faut en arriver là, je vous rappelle
00:53:36une délégation d'athlètes qui vient
00:53:38concourir aux Jeux Olympiques, comme tous les athlètes
00:53:40qui viendront à Paris
00:53:42et partout en France, surveillés 24h sur 24
00:53:44par le RAID et le GIGN
00:53:46enfin, on garde quand même de très mauvais souvenirs
00:53:48en termes de Jeux Olympiques pour des athlètes israéliens
00:53:50Munich 1972, tout le monde
00:53:52s'en souvient, avec des athlètes
00:53:54israéliens
00:53:56assassinés, massacrés par des terroristes
00:53:58palestiniens, du commando
00:54:00du groupe
00:54:02pour moi commando c'est une unité d'élite
00:54:04donc je me refuse à utiliser le mot commando, pardon
00:54:06du groupe terroriste septembre noir
00:54:08donc évidemment
00:54:10il faut les protéger, et moi je tiens à dire
00:54:12qu'ils sont les bienvenus ici, ils ont d'ailleurs fait
00:54:14une très belle vidéo, je crois que c'est à l'aéroport de Tel Aviv
00:54:16où ils partent, ils parlent en français
00:54:18ce qui est quand même sympa, comme sur le bus, il y a écrit
00:54:20Olympic Village, et pas Village Olympique
00:54:22au moins ils parlent français, en disant
00:54:24bonjour la France, etc. Ils sont
00:54:26évidemment les bienvenus, ils ont droit à une protection
00:54:28maximale, ce qui est logique
00:54:30et je pense que ceux qui remettent de l'huile sur le feu
00:54:32se déshonorent, mais peut-être ont-ils
00:54:34quelques petites arrières-pensées électorales
00:54:36même si les élections étaient il y a quelques jours
00:54:38On va en parler justement dans un instant parce qu'on écoutera ce que
00:54:40disait ce matin le ministre Jean-Noël Barreau, c'est vrai
00:54:42Jean-Baptiste Souffront, évidemment que cette sécurité
00:54:44elle est légitime, mais on voit avec les déclarations
00:54:46de Thomas Porte à quel point ces athlètes
00:54:48sont mis en danger, mais aussi on peut élargir
00:54:50à tous les touristes israéliens
00:54:52qui viendraient en France et où là
00:54:54évidemment ça va être plus compliqué
00:54:56de les protéger individuellement, mais
00:54:58on sait que ça rajoute une pression supplémentaire
00:55:00aussi à toutes nos forces de l'ordre. Oui bien sûr
00:55:02mais si vous voulez c'est quand même
00:55:04un niveau de sécurité auquel les gens
00:55:06sont en droit d'attendre
00:55:08je pense quand ils viennent ici, et donc
00:55:10il n'y a rien de choquant à ce sujet
00:55:12sur le fait qu'ils soient protégés de façon
00:55:14générale. On sait bien qu'aujourd'hui
00:55:16les israéliens sont
00:55:18malheureusement ciblés par le terrorisme
00:55:20qu'ils soient en Israël
00:55:22ou qu'ils soient à l'étranger, ça a été répété
00:55:24à de nombreuses reprises et donc oui
00:55:26s'il y a des touristes israéliens ou des athlètes israéliens
00:55:28qui sont présents en France, il faut les protéger.
00:55:30Maintenant ce qui est vraiment
00:55:32lamentable, c'est même pas
00:55:34une polémique si vous voulez, c'est des affirmations
00:55:36qui sont balancées sans aucune réflexion
00:55:38c'est qu'autant il est tout à fait
00:55:40enfin je veux dire, vous avez une délégation nationale
00:55:42d'un pays qui est là, vous n'êtes pas d'accord avec la politique
00:55:44du pays, notamment celle de Benjamin Netanyahou
00:55:46vous pouvez manifester contre la politique de ce pays
00:55:48ça paraît logique.
00:55:50Maintenant, le fait
00:55:52de demander le boycott
00:55:54de cette délégation
00:55:56écoutez, je pense que c'est quelque chose qui est
00:55:58absolument
00:56:00odieux, d'autant plus quand on sait
00:56:02qu'à date, c'est
00:56:04les athlètes israéliens qui ont été victimes de terrorisme
00:56:06et que probablement
00:56:08parmi ces athlètes, il y a des tas de gens qui ont
00:56:10dans leur famille des victimes du 7 octobre si vous voulez
00:56:12donc c'est vraiment quelque chose
00:56:14même sur un simple
00:56:16humain, sur un plan personnel
00:56:18comment peut-on
00:56:20balancer des affirmations pareilles
00:56:22sans réflexion, sans prudence
00:56:24sans essayer
00:56:26d'être
00:56:28un peu politique justement
00:56:30c'est-à-dire de savoir faire la part des choses
00:56:32et on peut faire
00:56:34des reproches, on peut réclamer des choses
00:56:36c'est un moment qui a aussi un sens politique
00:56:38les Jeux Olympiques, il n'y a pas de problème là-dessus
00:56:40en tout cas il n'y en a pas pour moi, moi je ne crois pas du tout
00:56:42à une espèce de trêve magique
00:56:44voilà
00:56:46mais en revanche
00:56:48on ne peut pas non plus demander n'importe quoi
00:56:50et surtout le faire sans humanité
00:56:52Adil Farkans, évidemment il y a la question de la sécurité
00:56:54mais aussi la question de l'accueil de ces athlètes
00:56:56on se rappelle par exemple pour l'Eurovision qui est un concours
00:56:58de chansons qu'on peut aimer ou pas
00:57:00mais quand la représentante israélienne
00:57:02avait été huée, avait dû s'habituer
00:57:04à chanter sous les huées
00:57:06il y a aussi cette dimension-là en plus de la sécurité
00:57:08c'est dans quelles conditions ces athlètes
00:57:10vont pouvoir concourir si on a
00:57:12une partie du public qui se met à les huer
00:57:14par exemple, c'est pas une question que de sécurité
00:57:16mais aussi de confort
00:57:18mental de pouvoir faire une compétition
00:57:20étant vraiment concentré sur son sport
00:57:22alors j'ai envie de répondre d'abord effectivement
00:57:24c'est là où le Président de la République il a raison
00:57:26cette trêve politique, on en parlera tout à l'heure
00:57:28effectivement je pense qu'à un moment
00:57:30rappelons tout de même quand même
00:57:32la philosophie des Jeux Olympiques
00:57:34les Jeux Olympiques d'abord il y a deux mots que je retiens
00:57:36unificateur et paix
00:57:38alors retenons quand même
00:57:40cette notion de paix, lorsque cette délégation
00:57:42israélienne arrive
00:57:44en France, chez nous
00:57:46et bien faisons en sorte que cela
00:57:48se passe évidemment dans une
00:57:50atmosphère de paix
00:57:52c'est des Jeux Olympiques, les Jeux Olympiques par définition
00:57:54par excellence, c'est la paix
00:57:56c'est s'unir, c'est essayer
00:57:58d'avancer ensemble, franchement rêvons
00:58:00un instant, vous savez Elodie, rêvons
00:58:02un instant que cette délégation israélienne
00:58:04puisse serrer la main à la délégation palestinienne
00:58:06voilà, ce serait un message fort
00:58:08un vrai symbole et là pour le coup
00:58:10on ferait de la politique une portée symbolique mondiale
00:58:12qui exprimerait sportivement
00:58:14qu'il y a possibilité
00:58:16de s'entendre sur les Jeux Olympiques
00:58:18et de pouvoir se dire les choses
00:58:20que aurions
00:58:22nous entendu
00:58:24si on avait
00:58:26dit la même chose, de la même manière
00:58:28sous la même forme auprès de la délégation
00:58:30palestinienne, et bien je pense
00:58:32que de la même, voilà
00:58:34tous les leaders et les partisans
00:58:36auraient dit effectivement c'est scandaleux
00:58:38et bien je pense
00:58:40qu'il ne peut pas y avoir pour les Jeux Olympiques
00:58:42deux points de mesure, les Jeux Olympiques
00:58:44c'est l'esprit de paix, c'est l'esprit sportif
00:58:46c'est l'esprit effectivement
00:58:48où voilà, il se passe des choses
00:58:50essayons de, mettons
00:58:52de côté la chose politique
00:58:54et faisons en sorte que ces Jeux Olympiques
00:58:56se passent dans un esprit justement
00:58:58olympique. Je voudrais qu'on écoute ce que disait ce matin
00:59:00Jean-Noël Barrault, il était l'invité de la matinale
00:59:02de CNews et de Florian Tardif, c'est le
00:59:04ministre délégué en charge de l'Europe
00:59:06ministre démissionnaire, il revenait notamment sur
00:59:08les propos de Thomas Porte
00:59:10écoutez
00:59:12Il est indéniable que certaines forces politiques
00:59:14ont instrumentalisé ce
00:59:16conflit pour en faire
00:59:18du carburant électoral, c'est une attitude
00:59:20que je dénonce qui est contraire à ce
00:59:22qui est l'âme et l'identité de la France
00:59:24son esprit
00:59:26universaliste qui considère les personnes
00:59:28pour ce qu'elles sont et non pas pour
00:59:30leur religion ou leurs
00:59:32origines et donc pour ce qui me
00:59:34concerne et pour les forces du bloc
00:59:36central et je l'espère de la gauche
00:59:38modérée et de la droite modérée, nous lutterons
00:59:40sans relâche contre cette
00:59:42tentation permanente des extrêmes
00:59:44d'instrumentaliser et d'importer le
00:59:46conflit. Jean-Baptiste Souffran, je voyais
00:59:48réagir vivement pendant ce son
00:59:50Je ne réagis pas au fond des propos de Jean-Noël Barrault
00:59:52je réagis au fait que ce soit lui qui porte ces propos
00:59:54parce que vous le disiez, il est ministre démissionnaire
00:59:56et qu'est-ce qu'il fait là maintenant ?
00:59:58Il fait de la politique et c'est quelque
01:00:00chose qu'en fait il devrait s'interdire
01:00:02il y a bien d'autres personnes qui peuvent commenter
01:00:04et expliquer ce qu'il se passe
01:00:06Je crois qu'il n'y a pas tant de monde en ce moment en Macronie qui a envie de prendre la parole
01:00:08mais c'est un autre sujet
01:00:10Evidemment et d'autant plus si les ministres démissionnaires
01:00:12prennent la parole à leur place pour faire de la politique en plus
01:00:14et en fait
01:00:16ça n'est pas quelque chose de normal
01:00:18ni de sain et
01:00:20d'ailleurs en réalité
01:00:22je pense que quand on souhaite rappeler
01:00:24les valeurs morales voire les valeurs
01:00:26juridiques qui guident notre République
01:00:28on est sur un problème qui est à la fois
01:00:30moral et politique, il faut aussi soi-même
01:00:32s'efforcer de respecter la morale et la politique
01:00:34ce n'est pas tout à fait au même niveau à ce stade
01:00:36mais quand même Jean-Emmanuel Barraud
01:00:38il est à la fois député, ministre et président
01:00:40d'une commission permettant
01:00:42à l'Assemblée Nationale, ça commence à faire beaucoup
01:00:44dans le conflit d'intérêts
01:00:46Surtout pour ceux qui non-cumulent des mandats
01:00:48un dernier mot Adi Farkane
01:00:50avant de parler de Trèves justement
01:00:52D'une phrase, c'est qu'on ne peut pas aussi
01:00:54faire porter auprès
01:00:56de la délégation israélienne
01:00:58la comptabilité en tout cas de ce qui se déroule
01:01:00En théorie ce sont des athlètes
01:01:02qui viennent pour exercer leur sport
01:01:04ils ne sont pas a priori ministre de Benyamin Netanyahou
01:01:06D'autant plus que parmi les athlètes israéliens
01:01:08on peut être à peu près certain que ce sont des gens
01:01:10qui ne sont pas forcément très proches de Netanyahou
01:01:12c'est la jeunesse israélienne
01:01:14c'est vraiment
01:01:16c'est vraiment un faux procès
01:01:18qui est en train de s'ouvrir
01:01:20On a commencé à évoquer cette Trèves
01:01:22c'est Emmanuel Macron, président de la République
01:01:24qui hier visitait le village olympique
01:01:26écoutez ce qu'il disait à ce sujet
01:01:28le chef de l'état
01:01:30Oui, je suis heureux
01:01:32parce que le pays les attend depuis longtemps maintenant
01:01:34c'est un immense travail
01:01:36je veux saluer vraiment toutes les équipes
01:01:38qui ont contribué à tous les niveaux
01:01:40et on a fait le point ce matin sur la sécurité
01:01:42de la cérémonie d'ouverture
01:01:44on a ouvert ce nouveau commissariat
01:01:46et puis là avec nos athlètes
01:01:48et il faut maintenant que ce soit une formidable fête
01:01:50et surtout aussi une fête sportive
01:01:52une Trèves olympique et politique
01:01:54ça tous les cas
01:01:56mais il faut que c'est les Jeux
01:01:58qui seront au coeur de la vie du pays
01:02:00et le monde sera en France grâce à eux
01:02:02les Jeux olympiques et paralympiques
01:02:04Philippe David, une Trèves olympique et politique
01:02:06c'est à la fois
01:02:08il faut mettre un peu en sourdine
01:02:10les conflits mondiaux mais il faut aussi
01:02:12espère-t-il que la politique française
01:02:14soit un peu plus calme
01:02:16c'est un peu les deux lectures des propos du président
01:02:18La politique française aurait peut-être été un peu plus calme
01:02:20s'il avait évité une dissolution
01:02:22comme ça avec l'élection
01:02:24à 15 jours des Jeux olympiques
01:02:26mais je sais, ce n'est jamais de sa faute
01:02:28c'est de la faute des français de toute façon
01:02:30donc au moins c'est simple
01:02:32ils ont mal voté la première fois
01:02:34c'est ironique
01:02:36comme disait Brecht
01:02:38si le peuple se trompe, il faut changer le peuple
01:02:40si le peuple vote contre les dirigeants
01:02:42il faut changer le peuple, c'est ça
01:02:44alors ça c'est vraiment
01:02:46le vœu pieux absolu
01:02:48comme c'est la trêve des conflits
01:02:50désolé, il y a eu les Jeux olympiques
01:02:52en 48, en 52, ça n'a pas arrêté la guerre d'Indochine
01:02:54en 68, 64, 68, 112
01:02:56ça n'a pas arrêté la guerre du Vietnam
01:02:58en 2004
01:03:00ça n'a pas arrêté la guerre en Irak
01:03:02ça c'est vraiment le vœu pieux
01:03:04par contre, une chose
01:03:06quand je vois certains des danseurs
01:03:08qui aujourd'hui répétaient
01:03:10en levant le poing et en menaçant
01:03:12de faire la grève pour la cérémonie d'ouverture
01:03:14alors faire la grève pour la cérémonie d'ouverture
01:03:16ça ce serait vraiment un scandale
01:03:18oui, en même temps, ils ont aussi bien compris que les JO
01:03:20étaient le bon moment pour faire grave et obtenir beaucoup
01:03:22puisque ceux qui l'ont fait avant eux ont plutôt eu raison
01:03:24ça doit s'appeler la jurisprudence RATP
01:03:26ou SNCF
01:03:28je voudrais qu'on écoute justement, et je vous fais réagir bien sûr
01:03:30à propos de cette fameuse trêve, ce qu'en pense
01:03:32Mathilde Panot, la chef des députés
01:03:34insoumis écouté
01:03:36ce n'est pas une trêve politique qu'est en train de proposer
01:03:38Emmanuel Macron pendant les Jeux olympiques
01:03:40mais c'est tout simplement
01:03:42une interruption de la démocratie, et pour nous
01:03:44c'est inacceptable
01:03:46il faut quand même revenir du début
01:03:48Emmanuel Macron est celui qui a décidé la dissolution
01:03:50juste avant les Jeux olympiques
01:03:52parce qu'il avait été défait dans les élections européennes
01:03:54pour demander
01:03:56je cite ces mots, une clarification politique
01:03:58cette clarification politique
01:04:00a eu lieu, et malgré
01:04:02les 27 sondages qui donnaient le Rassemblement
01:04:04national en tête, c'est le nouveau
01:04:06Front populaire qui est arrivé en tête
01:04:08et donc maintenant que cette clarification
01:04:10politique a eu lieu, vous avez
01:04:12un président de la République qui explique que
01:04:14personne n'a gagné ses élections
01:04:16et qui refuse de nommer à Matignon
01:04:18un premier ou une première ministre
01:04:20issu du nouveau Front populaire
01:04:22Adil Farkan, je passe un peu la fin de la réponse
01:04:24où elle redit que le nouveau Front populaire
01:04:26a gagné, ce qui n'est toujours pas le cas, ils n'ont toujours pas de
01:04:28majorité absolue, mais sur le reste
01:04:30on voit ces deux visions qui s'opposent
01:04:32celle d'Emmanuel Macron qui dit, il faut une trêve
01:04:34pensons aux Jeux olympiques d'abord
01:04:36et Mathilde Panot mais d'autres aussi, un représentant de son camp
01:04:38sont allés dans le même sens, qui disent
01:04:40au contraire, c'est un moyen de nous mettre sous cloche
01:04:42de nous mettre sous silence, l'équilibre est peut-être entre les deux
01:04:44Soyons clairs, pour El-Effi
01:04:46les Insoumis, le mot d'ordre
01:04:48c'est occuper le terrain en permanence
01:04:50occuper le terrain, ce qui sous-entend
01:04:52évidemment, mais c'est un peu manqué, pourquoi, pour quelle raison
01:04:54parce que le rapport de force, ils voulaient le créer
01:04:56dès le départ avec le Front populaire
01:04:58sauf que là, ils se sont manqués, ils se sont manqués pour plusieurs
01:05:00raisons, parce que la gauche est divisée
01:05:02la gauche se déchire, et puis
01:05:04l'EPS et les Insoumis
01:05:06ne s'entendent plus du tout, voire aujourd'hui
01:05:08il y a clash sur clash
01:05:10alors, il y a des choses que j'ai notées, moi aujourd'hui
01:05:12ils étaient en mesure, me semble-t-il
01:05:14d'ici ce soir, de proposer
01:05:16d'esquisser en tout cas
01:05:18un nom d'ici ce soir
01:05:20je pense que c'est un peu
01:05:22un acte manqué
01:05:24alors, ce rapport de force, ils ont voulu le créer
01:05:26c'est manqué
01:05:28ils ont voulu, donc aujourd'hui
01:05:30quand on entend Mathilde Panot
01:05:32clairement, le mot d'ordre c'est
01:05:34en permanence, y compris pendant les Jeux Olympiques
01:05:36c'est d'occuper le terrain
01:05:38mais c'est surtout, en quelque sorte
01:05:40c'est de continuer d'exister
01:05:42et donc médiatiquement, y compris politiquement
01:05:44Adil, c'est théoriquement le 23
01:05:46juillet au soir, mais on ne sait pas le 23 juillet
01:05:48de quelle année, c'est...
01:05:50C'est vrai, Jean-Baptiste Souffrond, qu'on voit aussi
01:05:52ces élus, comme vous le disiez
01:05:54très justement, Adil Farkan, qui ont envie d'exister
01:05:56coûte que coûte, c'est-à-dire que, certes, la vie politique
01:05:58du pays ne doit pas s'arrêter
01:06:00parce qu'il y a les Jeux Olympiques, mais c'est un peu quand même gonflé
01:06:02si j'ose dire, de la part de Mathilde Panot, ça fait plus de
01:06:04deux semaines, deux semaines et deux jours maintenant
01:06:06qu'ils doivent se prononcer, et là, grand drame
01:06:08Emmanuel Macron, qui dit qu'il est peut-être le temps de penser
01:06:10aussi aux JO, alors là, ce serait
01:06:12une interruption à la démocratie, c'est même un peu osé
01:06:14Les JO
01:06:16vont s'imposer d'eux-mêmes
01:06:18de toute façon, ne serait-ce qu'avec la cérémonie d'ouverture
01:06:20qui va être immense et tout, etc.
01:06:22On verra bien si elle est réussie ou pas, mais en tout cas
01:06:24ça va être un événement
01:06:26Maintenant, moi ce que je constate, et ça c'est
01:06:28très important et c'est pas suffisamment souligné
01:06:30à mon avis, c'est qu'en proposant cette trêve
01:06:32en fait, Emmanuel Macron fait un aveu
01:06:34de faiblesse terrible, parce qu'une trêve
01:06:36ça ne se décrète pas
01:06:38Pour faire la trêve, d'abord ça veut dire
01:06:40qu'on est bien dans une guerre politique
01:06:42Oui, parce qu'il n'y a pas besoin de trêve pour qu'on soit bien
01:06:44Absolument, et donc c'est déjà
01:06:46un aveu important du chaos dans lequel
01:06:48il a plongé, les Français, depuis sa dissolution
01:06:50ratée, mais en plus de ça
01:06:52pour faire la trêve, il faut être plusieurs
01:06:54et donc il faut le demander aux uns aux autres
01:06:56et tout le monde doit être d'accord
01:06:58Or, visiblement, personne n'est d'accord sur cette histoire
01:07:00de trêve, on a même l'impression que personne n'était au courant
01:07:02La moindre des choses, quand on veut faire
01:07:04une trêve ou quelque chose de ce genre, c'est peut-être
01:07:06de passer un coup de fil aux uns, aux autres
01:07:08un peu comme il avait manqué le faire, visiblement
01:07:10quand il avait discuté de sa dissolution
01:07:12et qu'il avait un peu mis
01:07:14les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat
01:07:16devant le fait accompli, là c'est pareil
01:07:18il dit en fait on va faire la trêve, mais non, la trêve
01:07:20ça se fait à plusieurs
01:07:22les autres ne sont pas d'accord, il ne peut donc
01:07:24pas prendre la décision tout seul
01:07:26Tout ce que fait le président de la République est calculé, réfléchi
01:07:28Non, mais je veux dire
01:07:30On le dit, on le dit, mais il y a un moment
01:07:32où quand même ça se voit
01:07:34Je sens l'antironie là
01:07:36Non, vous l'accordez, l'esprit
01:07:38de la trêve politique
01:07:40la nuance elle est où
01:07:42quand le président de la République il dit effectivement
01:07:44Soyons d'une trêve politique
01:07:46Je ne pense pas mettre qu'il soit affaibli
01:07:48en disant cela, me semble-t-il
01:07:50Non, je ne crois pas
01:07:52Tout le monde lui envoie une fin de non recevoir
01:07:54et qu'en fait son annonce va faire un flop
01:07:56Il n'y aura pas de trêve politique d'abord
01:07:58Les français ne sont pas en vacances, c'est la période estivale
01:08:00Je ne pense pas qu'il soit
01:08:02Ce n'est pas une trêve qui se décrète dans ces cas-là, c'est qu'elle va
01:08:04arriver de fait parce que là vous avez raison
01:08:06les français penseront à autre chose
01:08:08Moi je pense qu'en filigrane ce qu'il voulait dire Emmanuel Macron
01:08:10vivons les Jeux Olympiques, laissons de côté
01:08:12les chamailleries, laissons de côté
01:08:14les guéguerres, laissons de côté tout cela
01:08:16en observant mondialement
01:08:18ces Jeux Olympiques
01:08:20Il y a un précédent qui permet de bien comprendre pourquoi il est en situation de faiblesse maintenant
01:08:22La première fois qu'on a utilisé le terme de trêve
01:08:24en matière de politique, c'était en 1875
01:08:26C'était dans les débats entre les monarchistes
01:08:28les républicains, les monopartistes
01:08:30et tout le monde s'est mis d'accord à la fin de l'année
01:08:32pour se dire qu'en fait on allait arrêter
01:08:34les débats et faire ce qu'on a appelé ensuite la trêve
01:08:36déconfiseur pour profiter
01:08:38des fêtes et de la nouvelle année
01:08:40mais tout le monde était d'accord
01:08:42Il ouvre le débat là, le président
01:08:44Non il n'ouvre pas le débat
01:08:46On n'ouvre pas comme ça devant les journalistes
01:08:48On appelle les responsables des partis d'opposition
01:08:50des autres partis
01:08:52aujourd'hui et on discute avec eux
01:08:54Il s'en expliquera ce soir à 20h
01:08:56Pour paraphraser Jacques Chirac
01:08:58It's not a method, it's a provocation
01:09:00Et on va avancer justement
01:09:02Et ce soir il va s'en expliquer là-dessus
01:09:04On verra ce que dit effectivement le président
01:09:06Une trêve olympique qui en fait tombe à pic
01:09:08puisque 45 jours après la dissolution
01:09:10on ne peut pas vraiment dire que la clarification
01:09:12a eu lieu et deux semaines après
01:09:14législative et bien finalement les partis sont
01:09:16toujours empêtrés dans leur manœuvre
01:09:18On a d'un côté des ministres qui restent
01:09:20à gérer les affaires courantes mais qui attendent
01:09:22d'être libérés, de l'autre des partis qui ne savent plus trop
01:09:24où ils habitent. D'abord on regarde le résumé
01:09:26de la situation avec Briac Japiot
01:09:28Un gouvernement démissionnaire
01:09:30toujours mené par Gabriel Attal
01:09:32est depuis une semaine
01:09:34cantonné au dossier en cours. Selon le Premier
01:09:36ministre, cette mise en place pourrait encore
01:09:38durer quelques semaines. Une situation
01:09:40qui agace le député de la Somme François Ruffin
01:09:42On a un gouvernement fantôme avec quand même
01:09:44une espèce de truc bizarre. On est supposé avoir
01:09:46Gabriel Attal à la fois à Matignon
01:09:48en même temps à l'Assemblée et surtout
01:09:50à la plage. Jusqu'ici, Emmanuel
01:09:52Macron n'a pas fixé de date butoir
01:09:54pour nommer un Premier ministre. Son entourage
01:09:56a cependant précisé hier
01:09:58qu'une nomination était peu probable avant
01:10:00les JO. C'est au Président de la République
01:10:02de choisir le moment
01:10:04et le nom de la personne
01:10:06qu'il nommera pour former
01:10:08un gouvernement et je souhaite pour ma part
01:10:10qu'elle intervienne le plus rapidement possible
01:10:12Une situation qui divise quelque peu
01:10:14les Français. C'est le Mins complet
01:10:16C'est vrai qu'en général, il ne se passe pas
01:10:18grand chose l'été mais
01:10:20c'est été l'occasion
01:10:22d'avancer
01:10:24sur certains sujets importants
01:10:26Je suis désolé
01:10:28du manque de maturité
01:10:30des gens qui ont été élus par nos voix
01:10:32Emmanuel Macron devrait cependant
01:10:34rompre le silence ce soir pour préciser
01:10:36ses intentions après les législatives
01:10:38Le chef de l'État sera interviewé
01:10:40à J-3 de l'ouverture des JO
01:10:42Philippe David
01:10:44Ça peut durer longtemps en fait
01:10:46avec un gouvernement qui gère les affaires courantes
01:10:48ça veut dire qu'on a actuellement un gouvernement
01:10:50qui pourra agir en cas de gros problème
01:10:52des partis politiques qui tentent de s'entendre
01:10:54ou pas entre ceux qui essayent de se marier avec d'autres
01:10:56ceux qui divorcent en interne mais le problème c'est qu'à un moment donné
01:10:58il va falloir sortir de cette situation
01:11:00Ce qui est amusant c'est qu'en Angleterre il y a toujours
01:11:02le parti d'opposition qui fait le gouvernement fantôme
01:11:04qui s'appelle le Shadow Cabinet dans la langue de Shakespeare
01:11:06Nous ce qui a de bien c'est que c'est
01:11:08carrément le gouvernement qui est un Shadow Cabinet
01:11:10On n'a que des Shadow Cabinet nous en France
01:11:12donc c'est quand même assez fabuleux
01:11:14Alors vous savez les Belges ont tenu je crois 562 jours sans gouvernement
01:11:16On n'est pas obligé de battre le record
01:11:18On n'est peut-être pas obligé
01:11:20mais est-ce qu'on va arriver à créer un gouvernement
01:11:22parce que, excusez-moi
01:11:24le Nouveau Front Populaire
01:11:26répète à l'envie qu'il a gagné les élections
01:11:28mais 194 sur 577
01:11:30ça n'a jamais fait une majorité
01:11:32à moins d'être nul en maths
01:11:34et là c'est des chiffres, ça ne se discute pas
01:11:36ils sont incapables de se mettre d'accord
01:11:38le seul gouvernement plausible
01:11:40mais minoritaire
01:11:42qui pourrait se faire
01:11:44ce serait si les LR, je ne sais pas comment on dit
01:11:46Canal Vauquet, Canal Historique
01:11:48On dit la droite républicaine, Philippe
01:11:50C'est leur nom
01:11:52C'est les républicains à droite, c'est Ciotti, c'est ça ?
01:11:54La droite républicaine, alors ils n'auraient pas de majorité
01:11:56mais pourquoi pas
01:11:58Bref, le gouvernement
01:12:00c'est pour quand ? Bonne question
01:12:02C'est vrai qu'on peut se dire
01:12:04Adil Farkan, qu'Emmanuel Macron
01:12:06a dit très clairement au lendemain
01:12:08maintenant je regarde comment ça se passe à l'Assemblée
01:12:10proposez-moi une majorité alternative
01:12:12que les partis me fassent remonter des choses
01:12:14Certains se disent que ce calcul
01:12:16a été malin parce que peut-être qu'il n'a
01:12:18pas tout gagné dans ses derniers défis
01:12:20mais en revanche là il en a gagné un, c'est le fait de dire
01:12:22la clarification je veux bien la faire mais il faut aussi la faire partie par partie
01:12:24et on voit que ça bloque
01:12:26Ça bloque parce que c'est manqué effectivement
01:12:28On a longtemps reproché à Emmanuel Macron
01:12:30de tout gérer depuis l'Elysée
01:12:32que l'Elysée c'était le lieu de pouvoir
01:12:34de l'exécutif, le lieu de pouvoir de l'Assemblée nationale
01:12:36du Sénèque, etc.
01:12:38Aujourd'hui il permet aux parlementaires
01:12:40de décider et puis surtout
01:12:42de permettre cette coalition
01:12:44sauf qu'elle ne prend pas forme cette coalition, elle a du mal
01:12:46Pourquoi ? Pour plusieurs raisons
01:12:48et notre ami l'a évoqué, à la fois parce que
01:12:50le Front Populaire, alors j'ai tendance
01:12:52à dire que le Front Populaire a réussi un coup
01:12:54c'est de se dire on s'unit
01:12:56mais ils se sont dit surtout
01:12:58on ne peut pas gouverner ensemble
01:13:00On s'unit pour récupérer les postes
01:13:02mais malheureusement on ne peut pas gouverner
01:13:04le Front Populaire a du mal à pondre
01:13:06en tout cas ce fameux nom
01:13:08jusqu'à ce soir 20h pour le soumettre
01:13:10et puis cette droite
01:13:12qui aujourd'hui se cherche
01:13:14enfin pas tout à fait parce qu'elle se cherche
01:13:16parce qu'il y a les ciotis d'un côté
01:13:18l'évoqué, l'archer, n'oublions pas
01:13:20on ne peut pas le mettre de côté
01:13:22ça fait beaucoup de droite déjà
01:13:2450 nuances de droite
01:13:26et puis elle se cherche elle aussi cette droite
01:13:28elle a depuis quelques années
01:13:30elle a du mal à faire aboutir
01:13:32je dirais
01:13:34ce corps
01:13:36de cette droite
01:13:38mais bon écoutez
01:13:40je pense qu'on est en train d'assister malheureusement
01:13:42à un spectacle qui aux yeux des français
01:13:44comme le disait tout à l'heure
01:13:46ne fait que entacher encore une fois
01:13:48évidemment notre vie politique
01:13:50malheureusement. On voyait un sondage
01:13:52pour rebondir sur ce que vous dites
01:13:54Jean-Baptiste Souffron, hier c'était 82%
01:13:56des français qui avaient une mauvaise opinion des partis politiques
01:13:58dont 61% qui avaient une mauvaise opinion
01:14:00parce qu'ils ne comprenaient pas que les partis
01:14:02n'arrivent pas à s'entendre. C'est-à-dire que les français sont capables
01:14:04de se dire, par exemple je n'ai pas voté
01:14:06pour tel ou tel camp mais je reconnais que
01:14:08pour le bien du pays il faut s'unir. En revanche
01:14:10leurs dirigeants, ceux pour qui ils ont voté
01:14:12il y a deux semaines, et bien n'en sont pas capables
01:14:14Ils sont incapables de se dire que puisque tel camp
01:14:16a voté aussi pour moi, et bien peut-être
01:14:18que je vais prendre une de leurs mesures
01:14:20et peut-être que je vais rayer une des miennes
01:14:22parce qu'elle est vraiment en opposition avec leurs valeurs
01:14:24et que voilà, j'ai été élu par un groupe
01:14:26une coalition en fait d'électeurs
01:14:28et que j'ai un contrat moral avec les gens
01:14:30qui m'ont élu et que je vais essayer de le respecter
01:14:32et bien visiblement ça n'est pas dans la
01:14:34culture française, et ce qui est déplorable
01:14:36en réalité la séquence actuelle
01:14:38le schéma politique, on devrait presque en être fier
01:14:40parce que ce qu'on est en train de voir
01:14:42c'est des gens qui font jouer des institutions
01:14:44qui sont en train de constituer
01:14:46comme ils le peuvent, des coalitions
01:14:48parce qu'il y a un temps d'apprentissage et qu'on ne passe pas
01:14:50d'un régime présidentiel à un régime
01:14:52parlementaire en 15 jours non plus
01:14:54il y a des choses à comprendre, mais la difficulté
01:14:56c'est le décalage incroyable qui existe
01:14:58entre l'affichage qui est donné
01:15:00par les partis politiques, qui ne cesse
01:15:02de chercher le général triomphant
01:15:04la personne providentielle
01:15:06et la réalité de la logique institutionnelle
01:15:08qui en fait dit
01:15:10mais on s'en fiche du premier ministre
01:15:12ce qui compte aujourd'hui, c'est de se mettre d'accord
01:15:14sur des postes de ministres
01:15:16avec des programmes, peut-être
01:15:18il va falloir 50 ministres pour réussir
01:15:20à se mettre d'accord, en disant vous vous allez
01:15:22occuper de l'alimentation
01:15:24vous allez occuper des transports publics
01:15:26comme sont les voisins les allemands
01:15:28exactement, et chacun se répartit le programme
01:15:30ce qui fait que les gens qui sont un peu
01:15:32à droite ont quand même des choses à faire
01:15:34dans leurs idées, leurs valeurs, leurs programmes
01:15:36ceux qui sont plus à gauche aussi, tout le monde se met
01:15:38d'accord, ça prend du temps, ceux qui veulent
01:15:40absolument rester purs, ils restent purs dans leurs coins
01:15:42et puis pendant ce temps on arrive à
01:15:44une coalition, parce que c'est ça une coalition
01:15:46la coalition ne peut fonctionner
01:15:48pardonne-moi, elle ne peut fonctionner
01:15:50que si le Front Populaire est
01:15:52ok pour gouverner
01:15:54mais le Front Populaire a été ok pour faire la NFP
01:15:56le Front Populaire a déjà fait des concessions
01:15:58simplement aujourd'hui, tout le monde
01:16:00essaie de chercher la personne, si vous voulez
01:16:02qui va permettre de trouver ces concessions
01:16:04alors que c'est le schéma inverse
01:16:06qu'il faut faire, il faut d'abord se mettre
01:16:08d'accord sur un programme et des ministères
01:16:10et après, la personne qui va mettre tout ça
01:16:12en équilibre, elle va apparaître naturellement
01:16:14et je vais vous dire, a priori
01:16:16ça sera d'ailleurs, on va se retrouver
01:16:18avec un système qui sera parlementaire
01:16:20et où le Premier Ministre, pour une fois
01:16:22ne sera pas un président bis
01:16:24comme on en a l'habitude, parce que c'est ça le schéma
01:16:26que tout le monde a en tête
01:16:28c'est ces grands Premiers Ministres de cohabitation
01:16:30qui étaient en lutte contre le Président
01:16:32et qui étaient eux-mêmes de très très forts
01:16:34chefs de gouvernement, mais à l'époque
01:16:36ils étaient chefs de leur propre majorité
01:16:38ça ne sera pas le cas, on aura un Premier Ministre qui sera de toute façon
01:16:40minoritaire au sein de la coalition
01:16:42donc en fait, ça n'a aucun sens
01:16:44on aura un Premier Ministre assez faible
01:16:46avec, bien sûr, les vrais pouvoirs d'un Premier Ministre
01:16:48et des ministres qui, eux, seront costauds
01:16:50parce qu'ils auront négocié en amont
01:16:52et qu'en fait, une fois que c'est négocié, c'est négocié pour un an
01:16:54et voilà, et c'est ça qui devrait
01:16:56émerger, or, personne n'a l'air
01:16:58de vouloir le faire émerger
01:17:00on continue à espérer que ça sera, ou Laurence Toubiana
01:17:02ou Huguet de Belleau, qui de toute façon, les deux
01:17:04ont dit qu'elles ne voulaient pas
01:17:06mais ça peut être qui on veut
01:17:08ça peut être, je ne sais pas, on peut commencer
01:17:10on a longtemps parlé de cases neuves
01:17:12à la fin, on peut mettre une intelligence artificielle à la rigueur, si vous voulez
01:17:14mais voilà, il y a un moment
01:17:16où ça a un côté un peu ridicule, il paraît évident
01:17:18que de toute façon, il y a un écueil qui est fondamental et c'est ce que vous avez rappelé
01:17:20c'est que, quel que soit le Premier Ministre
01:17:22comment va-t-il faire pour ne pas être censuré
01:17:24s'il n'a pas fait ce travail
01:17:26de construction de coalitions en amont
01:17:28or, ce travail, ce n'est pas une personne magique
01:17:30qui peut le faire à la place de tout le monde
01:17:32On va écouter de nouveau Jean-Noël Barraud, le ministre des missionnaires
01:17:34chargé de l'Europe, qui était l'invité de la matinale
01:17:36et de Florian Tardif, justement, qui parle
01:17:38de cette fameuse majorité relative que tout le monde cherche
01:17:42Est-ce que le centre
01:17:44le bloc central
01:17:46et la droite républicaine peuvent travailler ensemble
01:17:48la réponse est oui
01:17:50sur la revalorisation des retraites
01:17:52sur la santé, sur l'école, très certainement
01:17:54est-ce que ce travail commun
01:17:56entre le centre et la droite est suffisant
01:17:58pour donner à la France la majorité
01:18:00dont nous avons besoin, la réponse est non
01:18:02c'est une condition nécessaire
01:18:04ce rapprochement, ou en tout cas ce dialogue
01:18:06mais ça n'est pas suffisant puisque seule une majorité
01:18:08qui va de la droite modérée à la gauche modérée
01:18:10est susceptible de permettre
01:18:12à la France
01:18:14d'agir et d'avancer
01:18:16Il y a ceux comme Jean-Noël Barraud qui regardent
01:18:18de la droite modérée à la gauche modérée
01:18:20et puis il y a ceux comme Gérald Darmanin
01:18:22qui regardent plutôt uniquement du côté droit
01:18:24le ministre des missionnaires de l'intérieur et des Outre-mer
01:18:26qui dit à nos confrères de Paris Match
01:18:28je suis favorable à ce que nous puissions bâtir
01:18:30quelque chose avec la droite républicaine
01:18:32donc la droite tendance voquée
01:18:34à Tourcoing, les habitants me disent
01:18:36nous voulons plus d'ordre sans Le Pen et plus d'écoute sociale sans Mélenchon
01:18:38je suis d'accord avec eux
01:18:40effectivement Philippe David
01:18:42on voit ce semblant de pacte législatif
01:18:44qui n'est pas une coalition gouvernementale
01:18:46qui tente de se créer entre
01:18:48une partie des macronistes et les LR
01:18:50le problème c'est que
01:18:52la politique n'est pas toujours mathématique
01:18:54en faisant ça, l'aile gauche de la Macronie s'en va
01:18:56et la droite des LR aussi
01:18:58c'est quand même d'hallucinant, j'aime beaucoup Jean-Noël Barraud
01:19:00quand il dit il faut augmenter les retraites
01:19:02le problème il n'y a plus un centime dans les caisses de l'Etat
01:19:04on a fait une réforme des retraites pour l'amener à 64 ans
01:19:06qui est déjà insuffisante pour les financer
01:19:08premier point
01:19:10les propos de Gérald Darmanin c'est fabuleux
01:19:12il dit ils veulent plus d'ordre sans Le Pen
01:19:14quand on voit ces résultats en tant que ministre de l'intérieur
01:19:16où l'insécurité a explosé
01:19:18je pense
01:19:20qu'il y a peut-être une erreur de casting
01:19:22si certains pensent que Gérald Darmanin est quelqu'un
01:19:24il a eu plus de volonté d'ordre que ses prédécesseurs
01:19:26ce qui ne compte pas
01:19:28la volonté on s'en fiche, ce qui compte c'est les résultats
01:19:30en politique c'est comme dans l'entreprise
01:19:32vous devez faire tant de chiffres d'affaires tant de résultats
01:19:34si vous ne le faites pas vous vous faites virer
01:19:36vous voyez ce que je veux dire
01:19:38donc ces résultats en termes d'insécurité sont désastreux
01:19:40et plus d'écoute sociale
01:19:42excusez-moi, mais dans un pays
01:19:44où 57% du PIB passe dans la dépense publique
01:19:46qui a le record mondial
01:19:48des dépenses sociales
01:19:50si Gérald Darmanin veut faire encore plus de dépenses sociales
01:19:52que Jean-Noël Barraud veut augmenter les retraites
01:19:54je peux vous dire un truc, au 31 août
01:19:56on n'aura peut-être pas de gouvernement
01:19:58mais on sera sous la coupe du FMI
01:20:00Pour prolonger le débat, je voudrais qu'on regarde
01:20:02ce sujet de Marie-Lèce Chevalier justement sur la droite
01:20:04puisque alors que la droite tente de participer
01:20:06pourquoi pas à un pacte législatif
01:20:08voire une majorité relative
01:20:10et bien en fait en interne
01:20:12les choses ne sont pas si simples, regardez
01:20:14Bruno Retailleau, le chef des sénateurs LR
01:20:16et Laurent Wauquiez, chef des députés
01:20:18ont présenté ce lundi
01:20:20un pacte législatif d'urgence
01:20:22l'idée était de mettre en place des mesures d'urgence
01:20:24autour de la sécurité, du pouvoir d'achat
01:20:26et des services publics
01:20:28qui pourraient être adoptées par une majorité
01:20:30tout en restant un parti d'opposition
01:20:32et pas une coalition gouvernementale
01:20:34Alors que la conférence de presse venait
01:20:36de débuter, le président du parti LR
01:20:38Eric Ciotti a publié
01:20:40une lettre aux militants fustigeant ce pacte
01:20:42et dénonçant l'attitude de Laurent Wauquiez
01:20:44ainsi que d'autres ténors du parti
01:20:46Aujourd'hui les masques sont tombés
01:20:48les dirigeants des Républicains qui ont le plus violemment
01:20:50critiqué l'Union des Droites ont noué dans l'obscurité
01:20:52une alliance avec la Macronie
01:20:54les mêmes proposent aujourd'hui un pacte législatif
01:20:56une marge de plus
01:20:58pour devenir les supplétifs d'Emmanuel Macron
01:21:00et continuer le partage des postes
01:21:02et des places en se partageant le gouvernement
01:21:04Eric Ciotti a également annoncé
01:21:06qu'un vote sera proposé aux électeurs LR
01:21:08pour qu'ils choisissent entre sa ligne, celle de l'Union des Droites
01:21:10et celle de Laurent Wauquiez
01:21:12Interrogé à ce sujet, ce dernier est resté très évasif
01:21:14Mais j'essaie justement
01:21:16qu'on s'extrait un peu de tout ce qui aboutit
01:21:18à cette médiocrité de ce qu'est la vie politique
01:21:20Les sujets du parti, on s'en occupera
01:21:22et je répondrai dessus
01:21:24pour sortir de cette nasse
01:21:26Mais honnêtement dans la classification des problèmes
01:21:28que se posent les Français
01:21:30je ne sais pas si c'est celui-là qui pose en premier
01:21:32Le vote pour l'avenir du parti
01:21:34aura lieu dans les prochaines semaines
01:21:36Adil Farkan, entre 2022 et 2024
01:21:38sous la précédente législature
01:21:40on disait que les Républicains
01:21:42c'était leur nom à l'époque à l'Assemblée
01:21:44auraient pu être faiseurs de rois
01:21:46et finalement ils sont un peu passés à côté de l'opportunité
01:21:48Est-ce que là on va assister un peu à la même chose ?
01:21:50Oui alors moi je faisais quelque chose de global
01:21:52parce qu'on n'avait pas le temps de tout citer
01:21:54mais est-ce que là on peut assister à la même chose
01:21:56les Républicains qui pour l'instant
01:21:58on le voit bien, sont dragués par Gérald Darmanin
01:22:00par l'exécutif encore en place
01:22:02et qui, soit pour des dissensions internes
01:22:04soit parce qu'ils ne sont pas clairs
01:22:06si c'est juste à l'Assemblée qu'on peut s'entendre
01:22:08ou aussi au gouvernement, vont finalement se retrouver
01:22:10de nouveau doublés par la gauche ou que sais-je
01:22:12Non je ne crois pas qu'ils soient doublés par la gauche ou que sais-je
01:22:14Comme vous le dites Elodie, je pense que là vraiment
01:22:16d'abord effectivement, rappelons quand même une chose
01:22:18depuis plusieurs années, on est en train d'assister
01:22:20à un spectacle désolant concernant cette droite républicaine
01:22:22ou les Républicains
01:22:24c'est la Sarkozy. Aujourd'hui elle tente
01:22:26de se construire, elle tente aussi de se trouver
01:22:28elle se cherche encore cette droite, il faut le reconnaître
01:22:30vous avez aujourd'hui encore plus, avec cette déchirure
01:22:32l'exécutif d'un côté, je vous l'ai rappelé tout à l'heure
01:22:34désormais, et puis aujourd'hui
01:22:36le Président Wauquiez
01:22:38Alors moi je pense qu'on parlait de coalitions
01:22:40il y a quelque chose qui m'a plu dans ce qu'il disait
01:22:42c'est que cette coalition ne peut se faire
01:22:44effectivement, alors il y a les débats qui sont en train de s'installer
01:22:46les parlementaires se sont emparés
01:22:48en tout cas de tout cela, je pense que
01:22:50Wauquiez a lancé
01:22:52ces deux sujets majeurs
01:22:54qui ont été, rappelons-le quand même, tout de même
01:22:56c'est les deux préoccupations
01:22:58majeures qui ont été lancées par les Français
01:23:00le pouvoir d'achat et la sécurité
01:23:02donc il faut quand même à un moment donné je pense répondre
01:23:04à ces deux sujets qui sont
01:23:06essentiels. Laurent Wauquiez
01:23:08eh bien il n'est pas à côté de la plaque, il est
01:23:10comment dirais-je, un pragmatique
01:23:12qui veut essayer de faire avancer ce pays
01:23:14dans ces deux directions
01:23:16alors je pense que là, Gérald Darmanin et Laurent Wauquiez
01:23:18peuvent s'entendre sur ce sujet, d'où
01:23:20et j'en finirai là-dessus, j'en finirai là
01:23:22je pense que cette coalition
01:23:24et c'est là où Emmanuel Macron, je parlais de tactique
01:23:26et je n'étais pas d'accord avec l'avocat tout à l'heure maître
01:23:28c'est que je pense qu'il attend
01:23:30de voir comment on peut faire
01:23:32émerger cette coalition avec à la fois
01:23:34ensemble Renaissance
01:23:36et puis les LR. Moi je pense
01:23:38qu'on s'oriente vers ça pour septembre
01:23:40Il y a aussi quelque chose qui est compliqué Jean-Baptiste
01:23:42Souffron, c'est de comprendre jusqu'où
01:23:44Laurent Wauquiez et son groupe sont prêts à aller
01:23:46c'est-à-dire qu'il y a ce pacte législatif
01:23:48et donc c'est s'entendre sur un certain nombre
01:23:50de textes à l'Assemblée Nationale
01:23:52en revanche dans le même temps, il nous dit
01:23:54non il n'est pas question d'aller
01:23:56jusqu'à une coalition gouvernementale
01:23:58mais en fait l'un n'ira pas sans l'autre
01:24:00C'est évident, l'un n'ira pas sans l'autre mais c'est une première étape
01:24:02et ils ont le droit d'y aller
01:24:04doucement en testant
01:24:06pour voir si l'eau du bain est trop chaude ou pas assez chaude
01:24:08et c'est normal
01:24:10par contre le souci qu'ils ont c'est que
01:24:12ça n'est qu'un premier bloc car même si vous les mettez
01:24:14côte à côte
01:24:16ça ne fait pas non plus une majorité
01:24:18qui leur permet d'échapper à la censure
01:24:20donc ils sont obligés ensuite d'aller à gauche ou alors d'aller plus à droite
01:24:22mais d'une manière ou d'une autre
01:24:24il faut arriver à une majorité de coalition
01:24:26donc bon ben voilà il y a un bout de la coalition
01:24:28qui est en train de se faire
01:24:30j'ai envie de dire c'est normal
01:24:32et même en fait c'est plutôt une bonne chose
01:24:34on ne va pas dénoncer le fait de voir
01:24:36des gens qui essaient de construire quelque chose
01:24:38c'est pas un souci mais après je me demande
01:24:40comment eux vont réussir à s'entendre
01:24:42avec François Ruffin par exemple
01:24:44ou peut-être même avec des LFI si vous voulez
01:24:46il va falloir à un moment donné que les gens soient capables
01:24:48de s'entendre y compris
01:24:50quand on est très éloigné
01:24:52je pense qu'avec Ruffin ça peut le faire
01:24:54oui mais si ça peut le faire avec Ruffin
01:24:56ça peut le faire avec d'autres personnes de LFI
01:24:58Ruffin était LFI il y a 2 mois encore
01:25:00ah non il y a 3 semaines
01:25:02donc ça n'a pas de sens de dire
01:25:04ça ne sera jamais avec LFI
01:25:06bien sûr que si ça finira par être élevé avec LFI
01:25:08d'une manière ou d'une autre
01:25:10peut-être pas avec tout le monde
01:25:12des décisions internes, des remous internes
01:25:14c'est un petit peu ce que Laurent Wauquiez est en train d'expliquer
01:25:16c'est que faire ce genre d'accord nécessairement
01:25:18c'est prendre des décisions
01:25:20et prendre des décisions c'est aussi faire partir des gens
01:25:22qui n'en veulent pas, peut-être simplement pour des raisons
01:25:24d'ailleurs tout à fait légitimes
01:25:26ça peut vouloir dire qu'on va renoncer à une mesure
01:25:28qu'on défend depuis des années
01:25:30bon ben cette mesure ceux qui veulent la défendre ils s'en vont
01:25:32moi ça me paraît tout à fait normal
01:25:34et c'est le cours normal des choses
01:25:36en fait ce genre de schéma
01:25:38c'est quelque chose dont on devrait plutôt être fier
01:25:40parce que c'est constructif
01:25:42il faut aussi Philippe David s'entendre en interne
01:25:44parce que hier Bruno Rotailloux après la conférence de presse
01:25:46disait que si on ajoute le groupe au Sénat
01:25:48et le groupe à l'Assemblée
01:25:50donc les Républicains sont le groupe le plus important
01:25:52alors on va peut-être voir maintenant des majorités entre parlements
01:25:54mais surtout c'est oublié une chose
01:25:56est-ce qu'on peut vraiment comparer un député
01:25:58la droite républicaine un peu constructif
01:26:00à un sénateur LR
01:26:02parce qu'ils ne sont pas forcément tous sur la même ligne en plus
01:26:04et puis surtout ils n'ont pas les mêmes intérêts
01:26:06surtout pas les mêmes intérêts électoraux
01:26:08je rappelle un des fondements de la Vème République
01:26:10l'Assemblée Nationale
01:26:12peut être désinguée
01:26:14en un quart de seconde, on l'a vu le 9 juin dernier
01:26:16par la dissolution
01:26:18du Président de la République
01:26:20mais elle peut censurer le gouvernement
01:26:22par contre le Président ne peut pas dissoudre le Sénat
01:26:24mais le Sénat ne peut pas censurer le gouvernement
01:26:26c'est un principe d'équilibre des pouvoirs
01:26:28qui est quand même très bien vu dans la Vème
01:26:30moi ce que je tiens à dire, rappelons-nous en 1936
01:26:32enfin on n'était pas nés
01:26:34pour le Front Populaire, pas le nouveau, l'original
01:26:36le soutien sans participation au gouvernement
01:26:38c'était les communistes qui avaient soutenu
01:26:40les réformes de Léoblom sans être au gouvernement
01:26:42bon après vous me direz, il y en a beaucoup qui ont été
01:26:44à la participation sans soutien
01:26:46on se rappelle le RPR sous Giscard après 1976
01:26:48ou les communistes entre
01:26:5083 et 84
01:26:52jusqu'à ce qu'ils quittent le gouvernement
01:26:54donc on va voir des nouvelles choses, c'est quand même bien non ?
01:26:56c'est amusant
01:26:58j'aime votre optimisme
01:27:00il y a un côté innovation politique qui ne fait pas de mal
01:27:02c'est à dire qu'on est en train de passer sur un régime parlementaire
01:27:04avec lequel on va devoir composer pendant au moins un an
01:27:06au minimum, ça permet de voir comment ça fonctionne
01:27:08et tous ces gens qui appellent la proportionnelle depuis des années
01:27:10voilà ce que c'est la proportionnelle
01:27:12c'est à peu près ce genre de situation
01:27:14alors si ça déplaît à tout le monde, il faut peut-être se poser des questions
01:27:16on va marquer une pause
01:27:18mais j'en profite avant pour remercier Adil Farkan
01:27:20et Philippe David d'avoir été
01:27:22mes invités pendant deux heures
01:27:24et puis on revient évidemment dans un instant
01:27:26juste après la pause, toujours avec Jean-Baptiste Souffron
01:27:28et avec d'autres invités, à tout de suite
01:27:31On se retrouve pour la dernière heure de 180 minutes Info
01:27:33et comme d'habitude on commence par le journal
01:27:35présenté aujourd'hui par Barbara Durand
01:27:37Rebonjour Barbara
01:27:39Rebonjour Élodie
01:27:41La piste du narcotrafic confirmée dans l'incendie criminel de Nice
01:27:43Oui, il y avait des soupçons
01:27:45l'enquête engagée l'a confirmé
01:27:47les sept personnes qui ont perdu la vie
01:27:49dans cet incendie
01:27:51la nuit du 17 au 18 juillet à Nice
01:27:53sont des victimes collatérales du trafic de stupéfiants
01:27:55Noémie Schultz est avec nous
01:27:57Noémie est l'enquêteur
01:28:00pour retrouver les auteurs des faits se poursuit
01:28:02et déjà deux suspects arrêtés
01:28:04ont été mis en examen
01:28:06Absolument, et placés en détention provisoire
01:28:08comme l'avait demandé le procureur de la République
01:28:10notamment pour éviter tout risque
01:28:12de concertation entre les mises en cause
01:28:14tout risque de fuite
01:28:16et de réitération des faits
01:28:18alors l'un de ces deux mis en examen
01:28:20est soupçonné d'avoir conduit la voiture
01:28:22qui transportait les jeunes qui ont mis le feu
01:28:24il a expliqué aux enquêteurs qu'il n'était pas au courant
01:28:26de ce projet criminel
01:28:28mais sa version n'a visiblement pas convaincu
01:28:30l'autre, interpellé hier
01:28:32en région parisienne
01:28:34a été retrouvé avec des blessures sur les jambes
01:28:36recouvertes de bandages
01:28:38signes de brûlure
01:28:40il est quant à lui soupçonné d'être entré
01:28:42dans l'immeuble avec deux autres personnes
01:28:44et d'avoir mis le feu en faisant usage de produits accélérants
01:28:46il a fait usage de son droit au silence
01:28:48durant sa garde à vue
01:28:50les enquêteurs sont toujours à la recherche
01:28:52de trois autres jeunes hommes que l'enquête
01:28:54a permis d'identifier
01:28:56qui sont soupçonnés d'avoir participé
01:28:58à cet incendie
01:29:00tous encourent la réclusion criminelle
01:29:02à perpétuité, d'éventuels donneurs d'ordre
01:29:04sont également recherchés puisque vous l'avez dit
01:29:06le mobile de ce crime ne semble plus faire de doute
01:29:08celle d'un conflit sur fond
01:29:10de trafic de drogue et de guerre de contrôle
01:29:12d'un point de deal
01:29:14des faits sans aucun lien avec la famille
01:29:16qui a trouvé la mort dans cet incendie
01:29:18merci beaucoup Noémie Schultz
01:29:20J-3 donc avant les jeux olympiques
01:29:22et pourtant les touristes manquent à l'appel
01:29:24Elodie, où sont les touristes ?
01:29:26Les professionnels du secteur
01:29:28sont inquiets en ce moment à Paris
01:29:30il n'y a pas de foule par endroit
01:29:32certains restaurateurs ont d'ailleurs préféré
01:29:34rester porte-clos ces derniers temps
01:29:36faute de fréquentation
01:29:38une fréquentation bien loin de celle
01:29:40annoncée alors pour quelles raisons ?
01:29:42Elément de réponse avec Charles Pousseau
01:29:44Suite à l'évolution de l'organisation
01:29:46des JO, nous accusons
01:29:48une perte de clientèle
01:29:50Depuis jeudi, les rues de Paris se barricadent
01:29:52les parisiens et les touristes ne sont plus
01:29:54libres de leur mouvement
01:29:56alors la solution la plus simple, déserter la capitale
01:29:58au détriment des restaurateurs
01:30:00qui voient leur clientèle disparaître
01:30:02au point de fermer leurs portes
01:30:04Les jours qui ont précédé
01:30:06la mise en place des barrières
01:30:08sont allés vers
01:30:10le moins 50, après
01:30:12le moins 70 et après le moins 90
01:30:14et là on a pris une décision
01:30:16D'autres restaurateurs décident de rester ouverts
01:30:18en gardant un seul espoir
01:30:20On espère qu'à partir de vendredi
01:30:22ça sera mieux
01:30:24parce qu'on sait que le 26
01:30:26ça sera l'ouverture et après
01:30:28ça va être tout ouvert pour tout le monde
01:30:30on est chaud pour les JO
01:30:32on est très heureux, on attend que ça
01:30:34Mais si Paris se barricade et limite
01:30:36les déplacements, c'est pour une question de sécurité
01:30:38avant la cérémonie d'ouverture
01:30:40vendredi prochain. Malgré ça
01:30:42les touristes ne comprennent pas et s'agacent
01:30:44C'est catastrophique, on ne peut pas se balader
01:30:46on est derrière des barrières
01:30:48On n'a aucun accès au quai
01:30:50Tout est fermé, on a un QR code, il faut passer
01:30:52Moi je ne comprends pas
01:30:54Les boutiques sont vides, on ne peut pas s'installer à une terrasse
01:30:56La vue sur une barrière, elle ne donne pas envie
01:30:58Pour limiter l'impact négatif des jeux sur les restaurateurs parisiens
01:31:00le délégué interministériel
01:31:02des JO a indiqué qu'une indemnisation
01:31:04sera mise en place pour les commerçants
01:31:06les plus touchés
01:31:10Barbara, un timbre qui sent
01:31:12le pain chaud, c'est vrai, de quoi il s'agit ?
01:31:14Oui, l'initiative a de quoi faire sourire
01:31:16mais la Poste l'a fait
01:31:18pour les jeux olympiques
01:31:20des timbres olfactifs, gourmands
01:31:22qui sentent bon la baguette
01:31:24Ils ont été édités
01:31:26Regardez ce sujet de Clara Mariani
01:31:28Un timbre à gratter et à sentir
01:31:30La baguette tournée d'un ruban bleu-blanc-rouge
01:31:32s'apprête à s'exporter dans le monde entier
01:31:34Idées saugrenues ou clins d'oeil
01:31:36à un savoir-faire artisanal
01:31:38La trouvaille, en tout cas, aiguise l'essence
01:31:42Ça sent plus la vanille
01:31:44On va voir ce que pensent les boulangers
01:31:48Ça sent des flans
01:31:50Quelque chose de sucré, j'ai l'impression
01:31:52Le blé, peut-être
01:31:54Le papier
01:31:58C'est peut-être les allergies qui jouent aussi
01:32:00594 000 timbres
01:32:02ont été émis par la Poste
01:32:04La baguette, parmi les symboles de notre gastronomie
01:32:06est inscrite au patrimoine mondial
01:32:08immatériel de l'UNESCO
01:32:10depuis deux ans
01:32:12On pourrait donner envie aux touristes
01:32:14de prendre la plume pour envoyer des cartes postales
01:32:16On pourrait peut-être décliner ça
01:32:18avec les odeurs qu'on aime bien
01:32:20Une idée, Barbara ?
01:32:22Le café
01:32:24Très bonne idée pour se réveiller
01:32:26Autre nouvelle qui prête à faire sourire
01:32:28au show d'ouverture des Jeux Olympiques
01:32:30La rumeur hanfe
01:32:32puisque Céline Dion
01:32:34est arrivée ce matin
01:32:36à Paris
01:32:38Selon les informations de RTL
01:32:40la chanteuse avait rendez-vous
01:32:42cet après-midi pour un essayage
01:32:44en début d'après-midi avec la maison
01:32:46de haute couture Dior
01:32:48Céline Dion, pour la cérémonie d'ouverture
01:32:50des Jeux à Paris, réponse vendredi
01:32:52On espère une bonne nouvelle
01:32:54En revanche, en football, c'est une mauvaise
01:32:56nouvelle pour les supporters de Bordeaux
01:32:58Triste nouvelle, journée noire
01:33:00pour les supporters de Bordeaux
01:33:02puisque c'est officiel, le club
01:33:04est relégué en troisième division
01:33:06Les Girondins ont annoncé
01:33:08avoir accepté la rétrogradation
01:33:10de l'option prononcée par la
01:33:12DNCG. Les explications
01:33:16Alors qu'ils devaient passer en appel devant la DNCG
01:33:18ce mardi, les Girondins de Bordeaux
01:33:20ont annoncé se désister dans un communiqué
01:33:22acceptant leur rétrogradation administrative
01:33:24en National 1, troisième échelon
01:33:26du championnat de France
01:33:28Le club sera à nouveau convoqué devant l'instance prochainement
01:33:30pour présenter son budget pour la saison 2024-2025
01:33:32et reste sous la menace
01:33:34d'une rétrogradation en National 2
01:33:36Ecoutez, c'est de la déception
01:33:38on est déçus
01:33:40parce que ça représente, par l'écroulement de ce club
01:33:42qui est en sursis encore
01:33:44donc voilà
01:33:46c'est difficile à imaginer
01:33:48parce que
01:33:50jamais, moi j'aurais pu penser
01:33:52un jour, on arriverait
01:33:54à ce niveau de calamité
01:33:58Merci beaucoup Barbara
01:34:00pour ce tour complet de l'actualité
01:34:02on vous retrouve à 16h30
01:34:04avec Jean-Baptiste Souffron et Vendrie de Guerpel
01:34:06qui nous a rejoint, bonjour
01:34:08Je vous en prie, merci d'être là
01:34:10vous êtes journaliste à Valeurs Actuelles
01:34:12Alors effectivement, on est à trois jours de la cérémonie d'ouverture
01:34:14on vous le disait dans ce journal
01:34:16une cérémonie d'ampleur inédite
01:34:18sur la scène, on n'a encore jamais vu ça
01:34:20d'histoire de Jeux Olympiques
01:34:22mais effectivement, il faut sécuriser tout ce parcours
01:34:24et c'est effectivement très compliqué
01:34:26de garantir la sécurité de tous
01:34:28Regardez ce reportage, il est signé Florian Doré
01:34:30Laura Lestrade, Sacha Robin et Audrey Legray
01:34:32L'ampleur de l'événement
01:34:34qui aura lieu sur la scène
01:34:36nécessite un dispositif de sécurité XXL
01:34:40Un dispositif de sécurité
01:34:42sans précédent a été mis en place
01:34:44dans notre pays et à Paris en particulier
01:34:46afin de s'assurer que la sécurité
01:34:48sera bien au rendez-vous
01:34:5045 000 forces de l'ordre
01:34:52seront mobilisées sur les ponts
01:34:54et positionnées tout au long des 6 km de parcours
01:34:56du pont d'Austerlitz
01:34:58jusqu'au pont d'Yéna
01:35:00Deux fois comme sous l'eau, chaque centimètre
01:35:02sera quadrillé par des équipes d'élite
01:35:04L'armée est également mobilisée pour sécuriser
01:35:06la cérémonie. Une barrière nautique
01:35:08anti-intrusion a été installée sur la scène
01:35:10dans l'Est parisien et des sonars
01:35:12sont plongés au fond du fleuve
01:35:14Deux périmètres de sécurité ont aussi été
01:35:16mis en place. Un périmètre gris
01:35:18dit anti-terroriste, interdit aux véhicules
01:35:20motorisés, sauf rare dérogation
01:35:22Riverains, professionnels et visiteurs
01:35:24munis d'une réservation
01:35:26et d'un passe-jeu pourront toutefois circuler
01:35:28Autour du périmètre gris
01:35:30un périmètre rouge autorisé
01:35:32aux véhicules avec un justificatif
01:35:34et en libre accès pour les piétons et cyclistes
01:35:36La cérémonie d'ouverture débutera
01:35:38le 26 juillet à 19h30
01:35:40au pont d'Austerlitz devant le jardin des plantes
01:35:42Plus de 300 000 spectateurs
01:35:44160 chefs d'Etat et de gouvernement
01:35:46et près de 10 000 athlètes sont attendus
01:35:48Le ministre de l'Intérieur
01:35:50Gérald Darmanin a indiqué
01:35:52conserver tout de même un plan B
01:35:54en cas d'alerte de dernière heure
01:35:56Je ne voudrais pas dévoiler tout ce qu'on se dit
01:35:58pendant les sujets, mais Jean-Baptiste Souffron
01:36:00quand vous avez vu le début de ce sujet
01:36:02avec ces très belles images de ce qui devrait être
01:36:04la cérémonie d'ouverture, vous les voyez
01:36:06vous m'avez dit, est-ce que ça va vraiment ressembler à ça
01:36:08parce qu'il faut reconnaître, nous qui habitons
01:36:10Paris et qui circulons en ce moment, que ça ne ressemble pas
01:36:12encore tout à fait à ça ?
01:36:14Oui, pour l'instant, quand on regarde
01:36:16on n'a pas le sentiment que ça va ressembler à ça
01:36:18on n'a pas vu passer des bateaux
01:36:20qui soient préparés aux couleurs des différentes
01:36:22délégations, on n'a pas vu
01:36:24pour l'instant, les différents ponts
01:36:26être alliés et décorés
01:36:28avec des planches de skate
01:36:30ou pour des BMX
01:36:32bon, il reste encore quelques jours
01:36:34mais tout de même, il y a un petit décalage
01:36:36enfin voilà, on se pose
01:36:38la question de savoir comment tout ça va être installé en si peu de temps
01:36:40en même temps, c'est vrai qu'ils ont fait le vide
01:36:42et que là, pour le coup
01:36:44ils ont la place
01:36:46de tout installer
01:36:48peut-être que les choses ont été construites en dehors de Paris
01:36:50vont être assemblées en même temps au dernier moment
01:36:52voilà, c'est possible
01:36:54mais là, pour l'instant, je dois avouer que je suis un peu dans le doutage
01:36:56quand même
01:36:58Vendredi de Garpel, c'est vrai qu'on a voulu
01:37:00une cérémonie extraordinaire
01:37:02inédite, mais on voit aussi
01:37:04la contrepartie, alors mettre en place de la sécurité
01:37:06c'est totalement légitime, mais aussi on voit
01:37:08le casse-tête, à la fois pour les forces de l'ordre
01:37:10de sécurité, de sécuriser
01:37:12un périmètre aussi grand, et le casse-tête
01:37:14aussi pour les parisiens et les touristes qui vont devoir circuler
01:37:16Evidemment, on ne découvre pas aujourd'hui que
01:37:18Paris n'est pas comme dans Émilie's in Paris
01:37:20ça c'est sûr
01:37:22mais dans ce grand bazar généralisé qui est un peu devenu
01:37:24Paris ces derniers jours, entre les routes
01:37:26bloquées, les zones grises et rouges
01:37:28dont on n'arrive pas trop à comprendre quelles sont
01:37:30les délimitations et pourquoi
01:37:32D'ailleurs, la zone grise est pire que la rouge
01:37:34alors qu'on pourrait penser l'inverse
01:37:36Malgré tout, il y a des forces de l'ordre qui sont là
01:37:38il y a des policiers et des gendarmes
01:37:40il y a l'opération Sentinelle, où il y a énormément
01:37:42de militaires qui sont déployés
01:37:44et ça fait déjà plusieurs semaines qu'ils y sont
01:37:46pour préparer ces Jeux Olympiques
01:37:48Je voulais leur adresser un hommage
01:37:50je leur fais confiance pour que
01:37:52ces Jeux Olympiques soient dans la plus grande
01:37:54se passent très très bien
01:37:56et qu'on puisse tous avoir le droit
01:37:58à notre sécurité, et les touristes aussi
01:38:00Maintenant, il y a quelques questions
01:38:02qui se posent, il y a notamment l'armée du Qatar
01:38:04qui vient en renfort des gendarmes
01:38:06et des policiers qui est arrivé la semaine dernière
01:38:08c'est impressionnant de les voir entrer
01:38:10et armer, et ça pose quand même
01:38:12certaines questions, notamment de souveraineté
01:38:14donc voilà
01:38:16Et je voudrais justement qu'on regarde ce que disait
01:38:18ce matin le Premier Ministre qui était sur
01:38:20un déplacement, notamment sur l'interception
01:38:22des drones évidemment, il a évoqué les Jeux Olympiques
01:38:24écoutez ce que disait Gabriel Attal
01:38:26Je pense que ces
01:38:28Jeux Olympiques et Paralympiques doivent être
01:38:30un moment de rassemblement
01:38:32ce sera un moment de rassemblement à l'international
01:38:34je pense que c'est important de le dire dans un contexte
01:38:36géopolitique particulièrement bouleversé
01:38:38mais je pense aussi que ce sera
01:38:40un moment de rassemblement des Français
01:38:42et je l'espère de très grande
01:38:44fierté d'accueillir le monde
01:38:46dans de telles conditions d'organisation qui
01:38:48à en lire la presse internationale
01:38:50sont d'ores et déjà salués
01:38:52très largement
01:38:54comme l'organisation de ces Jeux a déjà été saluée
01:38:56par le Président du CIO, M. Thomas Barre
01:38:58qui avait dit, je crois, mais c'est la ministre qui connaît
01:39:00cette phrase par coeur, que c'était les Jeux
01:39:02les mieux organisés
01:39:04Oui, qu'il n'avait jamais vu un pays aussi prêt
01:39:06si tôt. Voilà, et je pense
01:39:08que ce sera un moment de fierté pour les Français
01:39:10Un pays aussi prêt
01:39:12si tôt. Il ne l'avait jamais vu, Jean-Baptiste Souffron
01:39:14Je sais pas, j'ai déjà été dans
01:39:16des Jeux Olympiques à l'étranger
01:39:18et moi ça m'avait l'air tout à fait prêt
01:39:20des semaines plus tôt que celle où on est là
01:39:22mais je peux me tromper. Ceci dit
01:39:24il ne s'agit pas de mettre en doute non plus
01:39:26enfin, s'il l'a dit, c'est sans doute que c'est vrai
01:39:28c'est pas le souci
01:39:30L'inquiétude qu'on a là, c'est plutôt
01:39:32le décalage entre ce qui a été annoncé
01:39:34et ce qui, pour l'instant
01:39:36se laisse apparaître
01:39:38Le fait que tout le monde appelle à une grande fête
01:39:40mais je sais pas si ça sera une grande fête
01:39:42le ticket pour
01:39:44assister à la cérémonie d'ouverture
01:39:46c'est quoi, c'est 600 euros, 900 euros ?
01:39:48Ou alors pour de nombreuses personnes
01:39:50on découvre qu'en fait c'est gratuit
01:39:52donc là aussi il y a
01:39:54un décalage par rapport à la grande fête populaire
01:39:56qui est censée rassembler tout le monde
01:39:58et puis c'est une fête qui se passe à Paris
01:40:00mais enfin pour les gens qui ne sont pas à Paris
01:40:02il y a certes quelques événements un peu ailleurs
01:40:04mais enfin pour les non-parisiens
01:40:06c'est pas non plus la grande fête géniale
01:40:08qui va rassembler toute la France
01:40:10autour de sa capitale
01:40:12d'autant plus qu'on n'a pas l'impression
01:40:14que cette rhétorique est vraiment prise
01:40:16pour l'instant, la France est dans un conflit politique
01:40:18actuellement très important, très difficile
01:40:20pour lequel il y a des enjeux
01:40:22qui sont monumentaux
01:40:24visant tout le monde, est-ce qu'on abroge ou pas
01:40:26la loi retraite, ce genre de choses
01:40:28je peux vous dire qu'à côté de ça, savoir si quelqu'un
01:40:30fait le 100 mètres ou pas, certes ça peut faire une pause
01:40:32et ça peut être quelque chose d'agréable à regarder
01:40:34mais de là à s'enthousiasmer
01:40:36à oublier les ennuis et les soucis
01:40:38je ne suis pas certain que ça fonctionne
01:40:40je suis plutôt pessimiste de ce point de vue là
01:40:42En tout cas on voit bien que le gouvernement
01:40:44veut montrer que tout est prêt, on peut regarder aussi
01:40:46cette citation du ministre démissionnaire
01:40:48de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin
01:40:50qui s'est confié à nos confrères
01:40:52de Paris Match pour dire ceci
01:40:54il n'y a aucune menace caractérisée
01:40:56qui puisse à notre connaissance
01:40:58compromettre son organisation
01:41:00cette cérémonie exceptionnelle, le plus grand événement
01:41:02jamais organisé en dehors d'un stade
01:41:04selon l'annonce initiale
01:41:06d'Emmanuel Macron, Vendredi de Garpelle
01:41:08on voit qu'il y a en tout cas une vraie volonté
01:41:10maintenant, oui Jean-Baptiste Souffron ?
01:41:12En fait, un point qui est important
01:41:14c'est notamment le fait que Gérald Darmanin réagisse
01:41:16qui m'y fait penser, mais c'est que ce sera
01:41:18surtout des Jeux, ces Jeux Olympiques
01:41:20ça sera une grande première parce que ça sera
01:41:22les Jeux Olympiques de la surveillance généralisée
01:41:24si vous voulez, on a, enfin là
01:41:26si les gens qui ne sont pas parisiens
01:41:28ne s'en rendent peut-être pas forcément compte, mais vous avez
01:41:30des grilles immenses dans lesquelles
01:41:32les gens sont parqués, l'image qui est donnée
01:41:34c'est quasiment celle d'un zoo
01:41:36enfin, on se demande
01:41:38avec des caméras partout désormais, alors que
01:41:40les caméras ne sont pas quelque chose d'efficace
01:41:42des drones qui vont être utilisés également
01:41:44le système de
01:41:46zonage qui est hérité
01:41:48du confinement du Covid, avec des
01:41:50QR codes qui fait que des gens qui habitent quelque part
01:41:52se sont retrouvés dans des situations humiliantes
01:41:54à devoir redemander
01:41:56encore de pouvoir passer, etc.
01:41:58Tous ces sacrifices qui sont faits sur les libertés
01:42:00simples des français, si vous voulez
01:42:02quelque part, on n'a
01:42:04pas forcément le sentiment que c'est quelque chose qu'on a vu
01:42:06dans d'autres Jeux Olympiques, peut-être parce que
01:42:08comme on ne les a pas organisés, ça s'est
01:42:10peut-être fait ailleurs, mais ce n'est pas
01:42:12l'impression que ça donne, et en tout cas
01:42:14ça va être les Jeux Olympiques qui seront
01:42:16la grande première des Jeux Olympiques de la surveillance
01:42:18C'est vrai qu'il y a cette rhétorique de dire
01:42:20qu'on est prêt, parce qu'on sent que plus on se rapproche
01:42:22plus il y a effectivement, comme le disait Jean-Baptiste
01:42:24souffrons ces barrières, qui enquiquinent un petit peu
01:42:26tout le monde, et donc il y a une volonté de se dire, ne vous inquiétez pas
01:42:28ça va être une belle fête, et surtout on est prêt
01:42:30Evidemment, on a l'impression un peu de retourner au temps
01:42:32du Covid avec notre QR Code
01:42:34mais on n'a pas encore les masques
01:42:36mais ça va le faire
01:42:38En tout cas, oui, on espère, et une chose est sûre
01:42:40c'est vrai que le pain et les jeux ne calmeront
01:42:42pas la fracture qu'il y a entre les élites et le peuple
01:42:44on est dans un contexte politique qui est très compliqué pour les
01:42:46français, ils attendent de savoir quel sera
01:42:48l'agenda d'Emmanuel Macron
01:42:50politique, on le saura peut-être ce soir, qui sait
01:42:52enfin on l'espère, il ne faut peut-être pas trop
01:42:54en attendre quand même, mais en tout cas sur l'aspect
01:42:56sécuritaire, j'ai vu passer ce matin
01:42:58une information d'Europe 1, comme quoi il y avait eu
01:43:00deux drones qui avaient été arrêtés au-dessus du village olympique
01:43:02et bien je salue la
01:43:04réactivité des forces de l'ordre
01:43:06en 30 minutes, les drones avaient
01:43:08été interceptés, les
01:43:10personnes derrière les commandes
01:43:12de ces drones avaient été interpellées aussi
01:43:14donc je pense
01:43:16ayons confiance, ayons confiance à notre pays
01:43:18notre beau pays qui est la France, soyons
01:43:20fiers d'être la vitrine du monde, essayons de montrer
01:43:22ce qu'il y a de plus beau à voir
01:43:24évidemment ça va être très dur
01:43:26le contexte économique effectivement pour les commerçants
01:43:28les hôteliers qui voient leur barrière devant
01:43:30les terrasses des cafés
01:43:32typiquement tout le monde nous fait des annonces
01:43:34en disant ça va bien se passer, c'est les mêmes qui faisaient des annonces
01:43:36il y a un mois
01:43:38en disant la dissolution ça va être super
01:43:40est-ce que vraiment
01:43:42faut se rendre compte que
01:43:44par exemple
01:43:46si les terrasses de cafés
01:43:48et des hôtels ne redémarrent pas
01:43:50à partir de ce week-end
01:43:52on parle quand même de réussir
01:43:54à les redémarrer pour atteindre 60 à
01:43:5670% d'occupation ce qui pour l'été
01:43:58n'est franchement pas du tout l'objectif
01:44:00Paris, c'est combien
01:44:02de points de PIB, le tourisme en été à Paris
01:44:04et donc les eaux olympiques ça risque d'être
01:44:06combien de points de PIB en moins
01:44:08et ça c'est quelque chose dont on va
01:44:10devoir se demander si on a vraiment raison
01:44:12d'en payer la facture quand on sera
01:44:14au mois d'octobre à regarder la dette
01:44:16et à devoir faire les calculs au moment du budget qui n'aura pas
01:44:18été voté parce que ça sera compliqué au niveau
01:44:20parlementaire et qu'à ce moment-là on va devoir commencer à faire
01:44:22des arbitrages et se dire qu'on va fermer des hôpitaux
01:44:24et des écoles. Voilà, est-ce que c'est ça
01:44:26où on est en train d'y arriver ? Et moi j'ai pas le
01:44:28sentiment que les gens là
01:44:30aient ce genre de choses en tête quand ils nous parlent
01:44:32on nous promet monts et merveilles, on les étoile dans les yeux
01:44:34c'est pas ce qu'on voit
01:44:36enfin franchement, il y a un décalage
01:44:38entre les discours des politiques quant à ce qui est annoncé
01:44:40pour l'instant et la réalité de ce qui nous
01:44:42est présenté à Paris, ça n'est pas ça
01:44:44on a l'impression de voir un terrain vague
01:44:46avec des espèces de
01:44:48gros grillages horribles
01:44:50et des policiers qui font leur travail
01:44:52on peut pas le leur reprocher, mais qui du coup
01:44:54c'est extrêmement humiliant et désagréable de se faire
01:44:56contrôler sans arrêt, des gens qui se
01:44:58retrouvent sans pouvoir aller sur leur
01:45:00travail facilement, etc. Voilà, c'est très difficile
01:45:02et ce décalage on ne se l'explique pas.
01:45:04C'est évident mais on ne peut pas dire d'un côté
01:45:06il y a de l'insécurité tout le temps dans notre pays, etc.
01:45:08et de l'autre le jour où il y a les forces de l'ordre qui sont
01:45:10mobilisées, de leur jeter
01:45:12la pierre, évidemment.
01:45:14Evidemment qu'eux ne sont
01:45:16peut-être pas forcément ravis aussi de
01:45:18faire ce travail-là, ils le font parce qu'ils aiment leur pays profondément
01:45:20et qu'ils sont au service des concitoyens.
01:45:22Et d'ailleurs les militaires
01:45:24de Sentinelles font ça depuis
01:45:262015 il me semble,
01:45:28l'opération Sentinelle, alors que
01:45:30leur travail
01:45:32promis n'est pas de faire
01:45:34de la sécurité intérieure, mais d'aller
01:45:36sur des théâtres d'opération extérieures, donc de
01:45:38véritablement aller sur des zones de feu.
01:45:40Donc moi je
01:45:42pense sincèrement que
01:45:44on peut avoir confiance en nos forces de l'ordre
01:45:46évidemment on est dans une période
01:45:48qui est compliquée, on n'arrive
01:45:50pas à se projeter, mais essayons
01:45:52de faire le mieux. Pour se mettre un petit peu
01:45:54dans l'ambiance avant de rejoindre Claude
01:45:56Moniquet qui nous attend, je voulais qu'on écoute Patrick
01:45:58Bruel parce qu'il porte la flamme aujourd'hui
01:46:00et écouter justement son témoignage
01:46:02à nos confrères de RTL.
01:46:04Fierté, grande fierté
01:46:06et c'est un honneur
01:46:08de participer de cette
01:46:10magnifique aventure, de cette magnifique
01:46:12initiative. Les jeux
01:46:14ça représente
01:46:16beaucoup, beaucoup pour moi
01:46:18les valeurs qui sont transmises
01:46:20les valeurs de l'olympisme
01:46:22c'est un honneur, vraiment un honneur
01:46:24je suis très impatient.
01:46:26En un mot Jean-Baptiste Souffrand
01:46:28avant de rejoindre Claude Moniquet, c'est vrai que par contre
01:46:30la situation politique qu'on a connue
01:46:32fait qu'on a un tout petit peu oublié et qu'on n'a
01:46:34pas beaucoup pu suivre ces images
01:46:36de la flamme olympique, tous ces porteurs de flammes
01:46:38etc, c'est passé un petit peu à la trappe, c'est-à-dire qu'on les avait
01:46:40quelque part laissés à Marseille
01:46:42à l'arrivée les quelques premiers jours et puis là
01:46:44sur la fin du parcours
01:46:46tout ça est un peu oublié. J'ai envie de dire, visiblement
01:46:48ce qu'ils avaient prévu c'était de faire des événements
01:46:50locaux et de ce que j'ai vu, les événements locaux
01:46:52ont été correctement suivis, il y avait de la participation
01:46:54il y avait des gens au niveau national
01:46:56ça n'a pas été trop, trop, trop relayé
01:46:58mais puisqu'ils avaient pour le coup bien construit cette histoire
01:47:00de parcours de la flamme olympique et tout
01:47:02ça j'ai le sentiment que ça fait plutôt partie
01:47:04des points qui pour l'instant sont réussis
01:47:06et sont même rassurants quant à l'organisation
01:47:08des Jeux. Vous voyez, quelque part ça s'est bien
01:47:10passé malgré les problématiques politiques
01:47:12actuelles en France. Donc ça justement
01:47:14moi c'est plutôt quelque chose que je vois de façon positive
01:47:16là ce qui me dérange c'est le décalage entre
01:47:18les annonces et la réalité de ce qu'on voit actuellement
01:47:20en place et on a l'impression
01:47:22qu'on n'a pas le temps de tout préparer.
01:47:24Merci Jean-Baptiste Souffont, on va rejoindre tout de suite Claude Moniquet
01:47:26qui nous attend, notre spécialiste
01:47:28terrorisme et renseignements. Alors j'ai quelques
01:47:30questions évidemment pour vous qui
01:47:32connaissez bien le sujet
01:47:34d'abord on entend certains dire que la
01:47:36cérémonie d'ouverture elle est quasiment
01:47:38en fait impossible à sécuriser
01:47:40qu'est-ce que vous en pensez et quel est
01:47:42l'état des forces en présence notamment des forces de l'ordre
01:47:44justement qui seront mobilisées ce jour-là ?
01:47:46Moi je pense, je ne suis pas le seul
01:47:48je pense depuis le début qu'organiser la cérémonie
01:47:50d'ouverture en pleine ville
01:47:52c'est une folie.
01:47:54J'espère que ça se passera bien, tout est fait pour
01:47:56que ça se passe bien, je n'ai aucun doute sur
01:47:58les services de sécurité mais c'est une
01:48:00folie furieuse. Ça n'a
01:48:02jamais été fait nulle part. Alors nous évidemment
01:48:04petit français cocorico, on s'est dit
01:48:06c'est génial on va faire quelque chose que personne
01:48:08n'a jamais fait. Il aurait peut-être fallu se demander
01:48:10pourquoi personne ne l'avait jamais fait.
01:48:12C'est extrêmement difficile de sécuriser
01:48:14tout le centre d'une ville comme Paris
01:48:16c'est extrêmement difficile de sécuriser
01:48:18une parade fluviale. Vous savez les parades
01:48:20fluviales j'ai un peu cherché et sauf avoir de ma part
01:48:22la dernière grande parade fluviale
01:48:24sur la Seine c'était en 90
01:48:26pour le 50e anniversaire
01:48:28du 18 juin et
01:48:30avant 90 il faut remonter
01:48:32à Louis XIV ou Louis XV
01:48:34pour une parade fluviale sur la Seine.
01:48:36J'imagine qu'il y a quelques raisons
01:48:38qui font qu'on n'a pas
01:48:40une tous les ans. Donc je crois
01:48:42qu'il y a une démesure
01:48:44un peu macronienne, il faut dire les choses
01:48:46comme elles sont. Il y a une démesure
01:48:48dans cette cérémonie
01:48:50et un manque, et clairement
01:48:52un manque de prise en compte de la sécurité
01:48:54même si tout a été fait
01:48:56du côté du ministère de l'Intérieur
01:48:58et de la préférence de police. D'ailleurs c'est à eux
01:49:00qu'on doit d'avoir fait baisser la jauge
01:49:02de 600.000 spectateurs à 300.000
01:49:04ce qui reste quand même énorme.
01:49:06Je voudrais qu'on parle aussi avec vous
01:49:08des différentes menaces
01:49:10parce qu'on imagine qu'elles sont évidemment de formes
01:49:12très diverses et que le
01:49:14contexte international évidemment va compter
01:49:16Claude Moniquet.
01:49:18Oui tout à fait. Alors bien entendu la première menace
01:49:20c'est celle du terrorisme et essentiellement
01:49:2295%
01:49:24du terrorisme islamiste avec plusieurs
01:49:26risques. Le risque d'attentat
01:49:28d'incitation à l'attentat individuel
01:49:30ou de gens qui s'auto-saisiront
01:49:32d'une cause islamiste
01:49:34ou de la cause pro-palestinienne pour commettre
01:49:36une attaque individuelle. Ensuite on a
01:49:38le risque d'attaque en groupe.
01:49:40Il y a plusieurs groupes qui ont été démantelés
01:49:42cette dernière année, qui étaient
01:49:44souvent des groupes d'ailleurs formés d'adolescents
01:49:46entre autres au plan
01:49:48européen, par exemple entre
01:49:50la Belgique et la France, qui préparaient des attaques
01:49:52pas spécialement liées au jeu
01:49:54mais ça peut se passer. Et puis il y a évidemment
01:49:56le risque de l'attaque projetée, et là on pense
01:49:58à l'État islamique, essentiellement
01:50:00sa branche, l'État islamique au Khorasan
01:50:02qui avait attaqué à Moscou fin
01:50:04mars et au Daguestan
01:50:06à la mi-juin, et qui a une capacité
01:50:08à mobiliser des sympathisants
01:50:10qu'ils ont dans des communautés
01:50:12centre-asiatiques en Allemagne et en Autriche.
01:50:14Et ces gens peuvent facilement passer la frontière.
01:50:16Ça c'est un risque, le risque terroriste.
01:50:18Ensuite on a évidemment un risque
01:50:20de, c'est moins
01:50:22grave, mais de manifestation, de perturbation
01:50:24avec par exemple des militants
01:50:26anti-israéliens, j'hésite
01:50:28à dire pro-palestiniens parce qu'en fait ce sont des
01:50:30anti-israéliens, ou des écologistes
01:50:32radicaux qui pourraient faire des blocages.
01:50:34C'est anticipé, normalement je pense pas
01:50:36qu'ils pourront bloquer très très longtemps.
01:50:38Et puis on a un troisième risque qui est
01:50:40impossible
01:50:42à prévoir, on l'a vu
01:50:44ces derniers mois, la multiplication
01:50:46d'attaques d'éléments déséquilibrés, parce qu'il y a
01:50:48un énorme problème de psychiatrie
01:50:50hospitalière pour adultes en France,
01:50:52on n'a pas de lit, on n'a pas de place,
01:50:54on a moins de 600 places dans les unités
01:50:56pour malades difficiles, donc il y a toute une série
01:50:58de gens qui devraient être,
01:51:00dans leur intérêt et dans celui de la société,
01:51:02qui devraient être soignés, et qui ne le sont
01:51:04pas, qui sont en liberté, et pour ces gens
01:51:06la présence massive de police,
01:51:08les restrictions, les circulations, etc.,
01:51:10ça peut être quelque chose qui va
01:51:12précipiter,
01:51:14cristalliser une crise psychotique
01:51:16et à ce moment-là ces gens peuvent très bien sauter sur la police
01:51:18en les prenant pour des zombies,
01:51:20ça s'est déjà fait, je ne dis pas ça pour plaisanter,
01:51:22pour des zombies extraterrestres
01:51:24ou des néo-nazis
01:51:26martiens, on a eu des cas,
01:51:28donc
01:51:30je pense qu'il y a une série de menaces
01:51:32sécuritaires et d'atteinte aux personnes
01:51:34qui sont quand même extrêmement importantes,
01:51:36et je ne parle pas des agressions sexuelles,
01:51:38des pickpockets, des vols
01:51:40dans les hôtels, parce que
01:51:42les jeux sont aussi un moment qui appelle
01:51:44un public relativement
01:51:46aisé, qui se déplace,
01:51:48on a vu le million et demi
01:51:50de valises voler à Nice,
01:51:52voilà,
01:51:54on n'a jamais eu
01:51:56en France à la fois
01:51:58une opération de sécurisation
01:52:00en termes de volume et en termes de durée
01:52:02aussi importante, mais on n'a sans doute
01:52:04jamais eu non plus autant de menaces
01:52:06concentrées sur un mois
01:52:08ou un mois et demi d'activité.
01:52:10Merci beaucoup Claude Moniquet d'avoir été avec nous,
01:52:12je le rappelle vous êtes spécialiste en terrorisme et
01:52:14renseignement, et merci justement pour toutes ces précisions
01:52:16sur à la fois les menaces
01:52:18qui peuvent peser, et puis sur effectivement cette
01:52:20démesure de la cérémonie d'ouverture
01:52:22sur la Seine. On va marquer
01:52:24une dernière pause dans 180 minutes,
01:52:26et puis je vous retrouve avec mes invités,
01:52:28on parlera politique, alors à la fois
01:52:30l'impasse politique pour tous les partis,
01:52:32et puis cette déclaration de François Ruffin,
01:52:34le député du Nouveau Front Populaire,
01:52:36qui explique que maintenant, il est de toute façon trop tard
01:52:38pour trouver un Premier ministre de gauche. A tout de suite.
01:52:40...
01:52:44De retour pour la dernière partie de 180 minutes.
01:52:46Info, on reprend les débats dans un instant,
01:52:48mais tout de suite le journal avec vous, Barbara.
01:52:50Rebonjour Barbara. Rebonjour Elodie.
01:52:52La sécurité des Jeux Olympiques, on en parlait juste
01:52:54avant la pause, évidemment c'est un enjeu prioritaire
01:52:56pour le gouvernement, mais qui en laisse
01:52:58certains sur la touche. Oui, à Paris,
01:53:00certains habitants rencontrent des difficultés
01:53:02pour se déplacer, vous le savez avec les
01:53:04désormais célèbres zones grises
01:53:06et rouges, et cela devient
01:53:08compliqué, notamment pour se rendre
01:53:10à un rendez-vous
01:53:12dans un établissement de santé,
01:53:14ce que déclare cette nutritionniste.
01:53:16Elle a témoigné sur scène, nous écoutez.
01:53:18...
01:53:20J'ai appelé le conseil de l'ordre des médecins,
01:53:22puisque nous sommes dans une profession réglementée,
01:53:24et nous dépendons du conseil de l'ordre de Paris,
01:53:26et j'ai eu en ligne
01:53:28la personne qui est en charge,
01:53:30justement, de la mise en oeuvre des JO
01:53:32pour les médecins,
01:53:34et elle m'a dit, ben non, il faut qu'ils demandent un QR code,
01:53:36et donc, et s'il y a une urgence,
01:53:38et ben, c'est pas difficile, il faut appeler le 15.
01:53:40Voilà. J'ai évidemment
01:53:42été très surprise par la réponse,
01:53:44et quand je dis surprise, je suis gentille,
01:53:46c'est un doux euphémisme,
01:53:48j'étais pas très contente, parce qu'évidemment,
01:53:50pour appeler le 15, on sait très bien,
01:53:52les patients le savent, on le sait très bien,
01:53:54et on sait aussi, par ailleurs, que tous nos systèmes d'urgence
01:53:56sont engorgés, qu'on n'a pas de lit d'aval,
01:53:58et qu'on doit prioriser, au contraire,
01:54:00l'accès pour nos patients à la médecine de ville
01:54:02pour pouvoir gérer les premières situations.
01:54:04Les aéroports parisiens
01:54:06visés par un préavis de grève vendredi,
01:54:08jour donc de la cérémonie d'ouverture
01:54:10des Jeux Olympiques. Oui, y aura-t-il la
01:54:12pagaille dans les aéroports parisiens
01:54:14ce vendredi ? Nous le verrons. En attendant,
01:54:16ce préavis de grève a été déposé par
01:54:18le syndicat Force Ouvrière.
01:54:20Celui-ci estime que l'accord signé
01:54:22entre la direction Aéroports de Paris
01:54:24et les organisations représentatives
01:54:26des salariés n'a permis que des avancées
01:54:28partielles et modestes.
01:54:30Il réclame donc une prime de 1000 euros
01:54:32pour les employés du groupe Aéroports
01:54:34de Paris ainsi que d'autres mesures
01:54:36salariales. Un policier
01:54:38hors service a été agressé à Marseille.
01:54:40Oui, les faits se sont produits vendredi soir
01:54:42dans le cinquième arrondissement
01:54:44de la cité phocéenne. Le fonctionnaire
01:54:46a été reconnu et interpellé
01:54:48par un individu au motif d'une cigarette
01:54:50avant de recevoir deux coups
01:54:52de poing au visage. L'agresseur
01:54:54a été interpellé. Le récit
01:54:56de Laure Parra et Florian Doré.
01:54:59Il est aux alentours
01:55:01de 21h ce vendredi lorsqu'un
01:55:03fonctionnaire de police en civil est
01:55:05accosté par un individu dans cette rue
01:55:07du cinquième arrondissement de Marseille.
01:55:09Pourtant hors service, l'agresseur
01:55:11reconnaît le policier et lui demande
01:55:13une cigarette. Non fumeur,
01:55:15ce dernier lui répond qu'il n'en a pas.
01:55:17C'est à ce moment-là que le jeune homme reçoit
01:55:19deux coups de poing au visage. Un phénomène
01:55:21trop récurrent pour ce responsable syndical.
01:55:23Bien évidemment que c'est un prétexte, bien évidemment
01:55:25qu'il voulait s'en prendre à ce policier
01:55:27qui lui a tout de suite dit que c'était
01:55:29un flic. Donc ça c'est absolument
01:55:31insupportable. On ne peut plus voir ça
01:55:33en France aujourd'hui.
01:55:35Après l'agression, le fonctionnaire de police
01:55:37alerte le 17. Le suspect est
01:55:39rapidement interpellé.
01:55:41Âgé d'une vingtaine d'années, il était déjà
01:55:43connu défavorablement par les services de police.
01:55:45Rudy Mana
01:55:47alerte l'État et demande de la fermeté.
01:55:49Ça veut dire que cet individu
01:55:51n'a absolument pas peur de la sanction
01:55:53pénale, donc de l'État en lui-même.
01:55:55Donc il se permet d'agresser des policiers.
01:55:57On a besoin d'avoir des peines minimums.
01:55:59Vous touchez le cheveu d'un policier,
01:56:01vous allez en prison pendant minimum six mois.
01:56:03L'agresseur interpellé
01:56:05a été mis en cause pour des faits de violence
01:56:07volontaire sur personne dépositaire
01:56:09de l'autorité publique.
01:56:11Et puis cette réaction
01:56:13du président de la région sud,
01:56:15Renaud Museli. Regardez sur X,
01:56:17je demande une sanction maximale pour l'abject
01:56:19agresseur d'un policier en pleine rue à Marseille.
01:56:21Agressé parce que policier,
01:56:23agressé par haine de la France
01:56:25et de son autorité.
01:56:27Tolérance zéro pour ces crimes qui habitent
01:56:29la République. Soutien total à nos forces
01:56:31de l'ordre. Fin de citation.
01:56:33À l'international, le gouvernement britannique
01:56:35lance son plan pour moins dépendre
01:56:37de l'immigration sur le marché du travail.
01:56:39Nommé Skills England,
01:56:41ce plan vient donner corps à l'une
01:56:43des promesses de campagne du Parti
01:56:45travailliste en Angleterre.
01:56:47Mais en quoi consiste-t-il exactement ?
01:56:49Et les mots de réponse sur place
01:56:51à Londres avec notre correspondante Sarah Ménahy.
01:56:53C'était l'une des promesses
01:56:55de campagne du Parti
01:56:57travailliste et de Keir Starmer.
01:56:59Le Premier ministre britannique vient en ce sens
01:57:01d'annoncer la création d'une agence
01:57:03visant à moins faire appel
01:57:05à la main d'oeuvre étrangère en favorisant
01:57:07la formation des jeunes britanniques,
01:57:09réduire la dépendance à long terme
01:57:11à l'égard des salariés étrangers.
01:57:13Ce sont les mots de Keir Starmer.
01:57:15L'agence rassemblera les autorités locales,
01:57:17l'autorité centrale, les organismes de formation
01:57:19et les entreprises. L'objectif,
01:57:21identifier les besoins du marché
01:57:23et y répondre au mieux avec de la main d'oeuvre britannique.
01:57:25Sont particulièrement visées
01:57:27par cette nouvelle initiative
01:57:29les secteurs de la santé et du bâtiment.
01:57:31Il faut dire qu'au Royaume-Uni, malgré les promesses
01:57:33successives des gouvernements
01:57:35de faire baisser les taux d'immigration,
01:57:37cette immigration nette, c'est-à-dire la différence
01:57:39entre le nombre d'arrivées
01:57:41et le nombre de départs du sol britannique,
01:57:43a explosé ces dernières années. Il s'est même élevé
01:57:45à 685 000 personnes
01:57:47en plus sur le territoire britannique
01:57:49pour l'année 2023, selon les statistiques officielles.
01:57:51C'est le deuxième niveau le plus élevé.
01:57:53Nouvel appel à évacuer
01:57:55dans le sud de Gaza.
01:57:57Oui, où l'offensive israélienne
01:57:59se poursuit. Hier, l'armée israélienne
01:58:01qui dit mener une opération
01:58:03intensive contre les organisations terroristes
01:58:05a ordonné à la population de
01:58:07quitter l'est de Ranounès,
01:58:09ville dévastée par les combats.
01:58:11Selon une carte diffusée par l'armée israélienne,
01:58:13les habitants doivent se diriger
01:58:15vers l'ouest de la ville, soit
01:58:17en bord de mer dans une zone dite
01:58:19humanitaire.
01:58:21Merci beaucoup Barbara Durand pour toutes ces informations
01:58:23et merci d'avoir accompagné dans 180 minutes
01:58:25Info. On reprend le cours de nos débats.
01:58:27Je suis toujours avec Jean-Baptiste Souffron,
01:58:29avocat et vendri de Garpelle, journaliste
01:58:31chez Valeurs Actuelles et on va parler maintenant
01:58:33politique avec une sorte d'impasse
01:58:35généralisée si on peut dire. D'un côté
01:58:37on a un gouvernement fantôme qui gère
01:58:39les affaires courantes mais aimerait bien quand même
01:58:41être libéré. On a la droite qui
01:58:43s'entend avec le camp présidentiel
01:58:45à l'Assemblée mais pas trop parce qu'ils ne veulent pas
01:58:47aller au gouvernement. On a une gauche
01:58:49qui discute beaucoup maintenant depuis deux semaines et demie
01:58:51mais les discussions ne donnent rien.
01:58:53Alors finalement on ne voit pas bien en fait
01:58:55quelle pourrait être l'issue espérée par le président
01:58:57de la République qui avait prévenu. Il veut
01:58:59voir comment ça se passe à l'Assemblée avant de prendre
01:59:01des décisions. Alors est-ce que maintenant c'est
01:59:03déjà trop tard pour la gauche pour avoir un Premier
01:59:05ministre ? Eh bien en tout cas c'est l'avis de François Ruffin. Écoutez-le.
01:59:07C'est trop tard.
01:59:09Là il y a une fenêtre d'opportunité
01:59:11qui s'est fermée. C'est trop tard. Oui. Là c'est
01:59:13trop tard. C'est clair que vous savez
01:59:15la politique ça se servait de saisir du kairos.
01:59:17Du moment. On doit se saisir du moment. On avait
01:59:19une fenêtre d'opportunité qui était ouverte.
01:59:21On pouvait se glisser à l'intérieur pour dire voilà
01:59:23peut-être qu'on ne fera pas tout. Mais il y a des choses
01:59:25qu'on peut faire. Là on voit très bien que
01:59:27l'esprit est ailleurs. Mais il y en a qui
01:59:29espèrent encore quand même au NFP. Il y a des noms
01:59:31encore qui ressortent. Il va falloir
01:59:33rouvrir cette fenêtre d'opportunité pour
01:59:35à la rentrée. C'est clair. Mais là maintenant
01:59:37vous avez des noms qui ressortent. J'en souhaite bien du courage
01:59:41et de l'eau. Ça c'est le côté du Parti Socialiste.
01:59:43Ils ont réussi à décourager Laurent Stubiana.
01:59:45Côté la France
01:59:47insoumise. Mais le pire c'est qu'ils
01:59:49désespèrent les gens.
01:59:51Vendredi de Guerpel. Est-ce qu'il a raison ? C'est trop tard.
01:59:53Ça fait deux semaines, plus de deux semaines que la gauche
01:59:55discute. Ça faisait pourtant deux ans que la gauche nous
01:59:57certifiait qu'ils étaient prêts à aller à Matignon.
01:59:59Est-ce que François Ruffin a raison ? À un moment donné quand la chance
02:00:01s'est passée, il faut passer à autre chose. En tout cas
02:00:03je ne sais pas si c'est la fin. Mais ce qui est sûr c'est que
02:00:05la gauche a bien montré qu'elle était incapable de
02:00:07gouverner, de proposer, de s'entendre pour proposer
02:00:09à un gouvernement. Elle a eu
02:00:11une fenêtre d'opportunité qui était incroyable.
02:00:13C'est de dire on est en train de gagner.
02:00:15On a gagné à l'Assemblée Nationale.
02:00:17Maintenant on va pouvoir imposer
02:00:19nos thèmes, avoir notre
02:00:21programme. Ils n'ont rien réussi
02:00:23à mettre en place. La seule chose qu'ils ont annoncée
02:00:25c'était aujourd'hui c'était de dire qu'ils allaient abroger
02:00:27la réforme des retraites en déposant une proposition
02:00:29de loi. Ce qui est une folie budgétaire.
02:00:31En comptant sur les voix
02:00:33d'ailleurs du Rassemblement National et ils le savent très bien.
02:00:35En plus Laurent Jacobelli avait dit qu'il allait
02:00:37voter cette proposition
02:00:39de loi. L'Institut Montaigne avait
02:00:41dit quand même que c'était 58 milliards
02:00:43d'euros le prix de cette réforme.
02:00:45Donc c'est une folie budgétaire.
02:00:47Donc maintenant il va falloir,
02:00:49il y a un vrai problème de casting d'abord.
02:00:51Et puis il y a un problème d'entente.
02:00:53Évidemment la France Insoumise a réussi à faire l'unanimité
02:00:55mais contre elle.
02:00:57Thomas Portes lorsqu'il dit que les
02:00:59athlètes israéliens ne sont pas
02:01:01bienvenus aux Jeux Olympiques,
02:01:03en réalité il ne fait pas avancer
02:01:05l'alliance possible pour
02:01:07avoir une coalition de gauche, ça c'est certain.
02:01:09Et puis en plus de ça c'est dangereux
02:01:11pour les athlètes, on en parlait tout à l'heure,
02:01:13les athlètes israéliens. Donc ça me paraît un peu compliqué
02:01:15à gauche. Après à droite c'est peut-être pas
02:01:17aussi simple. Je pense que la droite
02:01:19n'est pas aussi près que la gauche
02:01:21non plus. Quand on voit
02:01:23qu'il y a cinq alliances de droite en réalité
02:01:25chez Les Républicains, quand on voit
02:01:27un Rassemblement National qui
02:01:29essaye de faire un peu l'union de droite avec
02:01:31Éric Ciotti, mais Éric Ciotti n'a pas été suivi
02:01:33beaucoup de gros cadres
02:01:35de ténors, en tout cas des LR, même si
02:01:37il a réussi à avoir un petit groupe quand même
02:01:39à l'Assemblée. Donc affaire à voir,
02:01:41en tout cas Emmanuel Macron ne tient plus
02:01:43les horloges de l'État.
02:01:46Et il faut savoir qu'Emmanuel Macron
02:01:48il n'a pas envie d'être le président
02:01:50qui va laisser l'Élysée à Marine Le Pen.
02:01:52Emmanuel Macron il a quand même réussi à faire
02:01:54l'alliance de la carpe et du lapin.
02:01:56Vous savez là, ce que
02:01:58Jules Michelet écrivait, c'était
02:02:00que les forts veulent la force,
02:02:02la créer d'eux-mêmes, les politiques vont la chercher
02:02:04là où elle est. Emmanuel Macron
02:02:06c'est pour ça qu'il a fait cette alliance de la carpe
02:02:08et du lapin, il a essayé de chercher où était la force
02:02:10et il a fait un braquage démocratique.
02:02:12Dans ce que dit aussi François Ruffin
02:02:14il y a quelque chose de juste, c'est le côté
02:02:16on est en train de désespérer les Français
02:02:18parce que les personnes qui ont voté
02:02:20pour le nouveau Front Populaire espéraient
02:02:22sans doute les porter à la victoire et ce à quoi ils
02:02:24assistent c'est finalement un nouveau Front Populaire
02:02:26qui n'était là que pour des postes
02:02:28comme l'était d'ailleurs la Nupes
02:02:30et donc qui là devant la responsabilité du pouvoir
02:02:32ne peut pas s'entendre ou ne veut pas s'entendre
02:02:34certains se demandent même s'ils ont vraiment envie du pouvoir finalement.
02:02:36Mais François Ruffin dit
02:02:38que ça n'est plus le moment
02:02:40pour désigner un Premier Ministre de gauche mais en réalité
02:02:42ce qu'il devrait dire c'est que ça n'a jamais
02:02:44été le moment, ça n'a jamais
02:02:46été le moment parce qu'il ne faut pas commencer
02:02:48par désigner un Premier Ministre
02:02:50vous désignez un Premier Ministre quand vous avez
02:02:52une majorité donc il faut commencer par trouver
02:02:54une majorité et trouver une majorité
02:02:56et ça implique de discuter
02:02:58de négocier, de concilier
02:03:00entre des gens qui à la base
02:03:02ne sont pas d'accord. Donc il va bien
02:03:04falloir qu'il y en ait qui renoncent à des choses
02:03:06tandis que d'autres en acceptent. C'est ce qui
02:03:08s'est passé quand ils ont constitué
02:03:10le nouveau Front Populaire
02:03:12mais ils avaient à cette époque un atout
02:03:14dans leur manche qu'ils n'ont plus, c'était
02:03:16Raphaël Duxman et ses équipes qui faisaient
02:03:18une espèce de lien qui tirait dans un sens
02:03:20et puis qui surtout ont cette pratique...
02:03:22Qui était moins repoussoir. Non et puis surtout parce qu'il y a une technique
02:03:24de la négociation et cette technique en fait
02:03:26ils la connaissent puisqu'ils sont au Parlement Européen.
02:03:28C'était presque essentiellement des gens du Parlement
02:03:30Européen autour de Raphaël Duxman
02:03:32et de ce fait ils savent
02:03:34le faire alors ils ont tiré un peu dans tous les sens
02:03:36et à la fin on a eu la surprise, bien oui, de
02:03:38voir Raphaël Duxman décider
02:03:40de se mettre en alliance avec
02:03:42Jean-Luc Mélenchon et la LFI malgré
02:03:44tout ce qui s'était passé précédemment et sur des
02:03:46bases d'un accord avec tout d'un coup la LFI
02:03:48qui se mettait à dire du mal
02:03:50du Hamas, à condamner
02:03:52le 7 octobre, etc. En fait ce travail
02:03:54c'est ça qu'il fallait faire. Plutôt que
02:03:56de commencer à réfléchir à qui
02:03:58allait être le chef, le nouveau chef,
02:04:00le nouveau président bis parce qu'on
02:04:02voit bien qu'il y a une espèce de rêve de se dire
02:04:04ça y est c'est notre tour, on va pouvoir y aller
02:04:06mais non !
02:04:08Il s'agit d'un accord électoral de circonstance
02:04:10avec des gens qui certes
02:04:12ont un programme parce qu'ils se sont mis d'accord sur des bases
02:04:14mais qui ont été élus par quoi ? Par 20-25%
02:04:16des gens, ce qui veut dire qu'on ne peut pas
02:04:18imposer tout son programme à 100%
02:04:20de la population quand on a été élu
02:04:22par 20-25%. C'est ce qu'a fait Emmanuel Macron
02:04:24depuis 7 ans, c'est vrai.
02:04:26Mais c'est peut-être justement ce que les Français rejettent
02:04:28et s'ils ont décidé
02:04:30finalement de ne pas faire de majorité
02:04:32c'est bien parce qu'ils veulent une coalition et ils en ont peut-être
02:04:34un peu marre d'avoir un programme soit tout au centre
02:04:36tout économique ou alors tout à droite
02:04:38ou bien tout à gauche. Peut-être
02:04:40qu'il faut abroger la réforme des retraites
02:04:42mais ne pas faire le SMIC à 1600€ ou peut-être
02:04:44l'inverse, vous voyez ce que je veux dire ?
02:04:46Ou peut-être qu'il faut se dire qu'on fera l'un plus tard
02:04:48quand on aura rééquilibré les comptes.
02:04:50Il y a tout un tas de choses à imaginer
02:04:52mais ce qui est sûr c'est que ça, ça demande une méthode
02:04:54et une stratégie.
02:04:56Et là, je ne vois personne
02:04:58ni à gauche, ni au centre, ni à droite
02:05:00qui arrive en disant, écoutez, voilà
02:05:02la méthode de coalition, voilà la stratégie
02:05:04que l'on propose, ça va nous prendre
02:05:063 semaines, 3 mois
02:05:08on va y arriver de telle façon
02:05:10voilà les négociateurs
02:05:12qui sont désignés par chaque parti et qui
02:05:14commencent à discuter et qui se répartissent
02:05:16les administrations, les postes
02:05:18au ministère, éventuellement des postes de hauts fonctionnaires
02:05:20qui seront chargés de missions spéciales, ce genre
02:05:22de choses, si vous voulez. Mais voilà,
02:05:24ils avancent comme ça, petit à petit, les uns à la suite
02:05:26des autres en construisant, ça prend
02:05:28du temps, comme dans tous les pays où il faut faire des coalitions
02:05:30mais à la sortie vous avez un truc qui est pérenne
02:05:32avec des gens qui ont une mission, qui ont un projet
02:05:34voilà, et c'est garanti.
02:05:36S'ils se sont mis d'accord sur abroger la réforme des retraites
02:05:38et bien elle sera abrogée, mais en contrepartie
02:05:40vous pouvez être certain que par exemple le centre
02:05:42aura demandé autre chose.
02:05:44Oui ça peut être, encore une fois, l'inverse
02:05:46mais c'est ça ce débat qu'il faut avoir.
02:05:48Il y a une base, la base c'est le programme de la NFP
02:05:50puisque c'est eux qui sont arrivés quand même majoritaires
02:05:52enfin, majoritaires j'entends, qui sont
02:05:54le groupe le plus nombreux
02:05:56donc ils peuvent partir de la base de leur programme
02:05:58et puis commencer à essayer de l'imposer un petit peu aux autres
02:06:00mais ils n'y arriveront pas à l'imposer à 100%, ça n'a strictement
02:06:02aucun sens. Et aujourd'hui
02:06:04on a encore ce sentiment, alors
02:06:06François Ruffin, lui, le comprend bien, c'est évident
02:06:08il fait partie des rares qui l'ont saisi
02:06:10tout comme Raphaël Gluchman qui lui a préféré
02:06:12en fait aller s'occuper de son poste au Parlement
02:06:14européen plutôt que de traîner dans cette espèce
02:06:16de marigot qui est en train de se dessiner sous nos yeux
02:06:18et en fait ce travail
02:06:20c'est un vrai travail, c'est difficile
02:06:22c'est long à faire, mais il y a un point qui est très important
02:06:24c'est qu'en attendant, est-ce qu'il y a urgence ?
02:06:26Parce que l'air de rien, on est en train d'organiser
02:06:28les Jeux Olympiques, alors on critiquait beaucoup les Jeux Olympiques
02:06:30etc. juste avant, mais bon, il n'empêche que
02:06:32pour l'instant, les ministères
02:06:34sont sur le pied de guerre, ça avance
02:06:36c'est en train de se faire
02:06:38les Français travaillent, les usines ne sont
02:06:40pas fermées, les avocats, les médecins
02:06:42tout le monde travaille. En fait, je vais vous dire
02:06:44qu'il y ait un gouvernement
02:06:46qui soit non-démissionnaire cette
02:06:48semaine ou dans deux mois, ça
02:06:50ne va pas changer la face de la France
02:06:52pour l'instant, ça ne peut pas durer 107 ans
02:06:54mais là, on est dans une situation où
02:06:56on peut se permettre d'attendre un petit peu, surtout
02:06:58si c'est une attente qui est constructive et positive
02:07:00et qu'on aboutit à la sortie
02:07:02à quelque chose de bien, mais là
02:07:04je n'ai pas le sentiment qu'on en prenne le chemin non plus
02:07:06Un dernier mot pour terminer ce sujet ?
02:07:08Une urgence constitutionnelle
02:07:10quand on voit qu'il y a des députés qui sont ministres
02:07:12des ministres qui sont encore députés, on ne comprend pas
02:07:14trop quand même, il y a quand même
02:07:16une règle de base qui est assez simple
02:07:18chez nous, c'est la séparation des pouvoirs
02:07:20le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif, le pouvoir
02:07:22judiciaire. Donc moi, je me pose la question
02:07:24combien de temps est-ce qu'on va tenir ? Je n'en sais rien
02:07:26je pense que Emmanuel
02:07:28Macron, ce soir, doit pouvoir
02:07:30donner un cap et un agenda politique
02:07:32aux Français pour qu'ils arrivent à voir
02:07:34plus loin que juste les Jeux Olympiques
02:07:36On pourrait l'appeler une trêve politique
02:07:38c'est très bien, mais il faudrait qu'on puisse voir aussi un peu plus loin
02:07:40quand même. On va continuer à parler
02:07:42politique, mais politique américaine désormais
02:07:44puisque Kamala Harris a commencé
02:07:46sa campagne sur un ton virulent
02:07:48contre Donald Trump. La candidate démocrate
02:07:50a moins de 4 mois pour convaincre
02:07:52les Américains de la solidité
02:07:54de son profil et lors d'un événement de campagne
02:07:56lundi soir, la quinquagénaire a donné
02:07:58un avant-goût de ce à quoi
02:08:00ressemblerait Kamala Harris officiellement
02:08:02candidate. Un sujet de Noémie Hardy
02:08:06sourire radieux
02:08:08applaudissements
02:08:10Kamala Harris annonce la couleur
02:08:12pour sa campagne
02:08:14elle rejoint
02:08:16son marée sur scène, accompagnée
02:08:18de Freedom, de Beyoncé, icône
02:08:20de la puissance féminine
02:08:22la candidate démocrate a choisi d'attaquer
02:08:24fort. Elle a comparé Donald Trump
02:08:26aux auteurs de crimes qu'elle a combattus
02:08:28en tant que procureure
02:08:30des prédateurs qui ont abusé
02:08:32des femmes, des escrocs
02:08:34qui trompaient les consommateurs
02:08:36des tricheurs
02:08:38qui ont enfreint les règles
02:08:40pour leur propre profit
02:08:42alors écoutez-moi quand je vous dis
02:08:44je connais les types comme Donald Trump
02:08:46Kamala Harris a moins de 4 mois
02:08:48pour convaincre les Américains
02:08:50en attendant, elle peut compter sur
02:08:52le soutien de Joe Biden. Présent
02:08:54en visioconférence, le président
02:08:56des Etats-Unis en a profité pour
02:08:58marquer son affection pour sa candidate
02:09:00je sais que tu es
02:09:02toujours là, tu ne vas nulle part Joe
02:09:06je te surveille, je t'aime
02:09:08je t'aime Joe
02:09:12Kamala Harris a récolté
02:09:14plus de 100 millions de dollars
02:09:16pour le financement de sa campagne depuis
02:09:18dimanche. Son objectif maintenant
02:09:20gagner la présidence
02:09:22et on rejoint aux Etats-Unis
02:09:24notre correspondante Fanny Chauvin
02:09:26bonjour Fanny et merci d'être avec nous
02:09:28on vient de l'entendre, Kamala Harris qui est en train
02:09:30de faire campagne comme si elle était presque
02:09:32officiellement désignée, pourtant on le rappelle
02:09:34elle est favorite certes mais toujours pas
02:09:36candidate officiellement
02:09:40et bien en fait tout va déjà très très
02:09:42vite pour Kamala Harris, la vice-présidente
02:09:44a déjà recueilli
02:09:46le soutien de la majorité
02:09:48des délégués qui ont son investiture
02:09:50entre les mains, elle est donc
02:09:52déjà assurée d'être la
02:09:54candidate du parti
02:09:56la vice-présidente qui en seulement
02:09:5824 heures a aussi
02:10:00atteint un record, celui de la
02:10:02levée de fonds la plus importante
02:10:04pour un candidat à la présidentielle
02:10:06dans l'histoire des Etats-Unis
02:10:08elle a récolté plus de 80
02:10:10millions de dollars
02:10:12en 24 heures
02:10:14et ce qui est important
02:10:16à noter c'est que la majorité
02:10:18des donateurs sont de nouveaux
02:10:20donateurs
02:10:22c'est la première fois qu'ils font un don
02:10:24pour la campagne
02:10:26de Biden avant
02:10:28et donc maintenant de Harris
02:10:30Kamala Harris ravive
02:10:32l'enthousiasme et les espoirs
02:10:34d'un parti qui prenait
02:10:36le chemin de la défaite
02:10:38elle ne pouvait pas rêver mieux
02:10:40pour un début de campagne
02:10:42mais la vice-présidente va devoir
02:10:44mener une campagne express
02:10:46elle a 100 jours pour convaincre
02:10:48et elle va devoir affronter
02:10:50un Donald Trump qui va jouer
02:10:52le tout pour le tout notamment pour échapper
02:10:54à la justice
02:10:56il réajuste actuellement sa stratégie
02:10:58et ses attaques pour mener une campagne
02:11:00féroce contre Kamala Harris
02:11:02à 4 mois de l'élection
02:11:04le résultat n'a jamais été autant
02:11:06imprévisible
02:11:08Merci beaucoup Fanny Chauvin
02:11:10en direct des Etats-Unis
02:11:12c'est vrai qu'on voit cette campagne
02:11:14qui prend un nouveau tournant et qui était nécessaire
02:11:16et forcément Kamala Harris oui elle est favorite
02:11:18mais elle doit quand même récupérer une campagne
02:11:20s'imposer, elle qu'on avait peu vue pendant sa vice-présidence
02:11:22tout ça d'ici le mois de novembre
02:11:24date de l'élection américaine
02:11:26oui quelle série Netflix
02:11:28entre la tentative d'assassinat de Trump
02:11:30le retrait de Joe Biden
02:11:32personne n'y croyait vraiment
02:11:34mais prudence quand même
02:11:36j'ai regardé ce matin il y avait un sondage du Morning Consult
02:11:38qui disait qu'il y avait 47% pour Donald Trump
02:11:40d'intention de vote
02:11:42et 45% pour Kamala Harris
02:11:44donc attention
02:11:46ne jouons pas avec notre boule de cristal
02:11:48et moins d'avoir gagné l'élection
02:11:50et puis aussi il faut qu'elle choisisse
02:11:52ce qui est très stratégique
02:11:54son vice-président, son colistier
02:11:56il y a plusieurs noms qui sont sortis
02:11:58elle va regarder les swing states
02:12:00ces Etats qui peuvent basculer de républicain
02:12:02démocrate et démocrate à républicain
02:12:04donc on verra
02:12:06je pense quand même que Donald Trump
02:12:08cette tentative d'assassinat a réveillé
02:12:10en lui l'animal politique qu'il est
02:12:12attention, est-ce que ce sera contre lui
02:12:14ou plutôt pour lui, on verra
02:12:16il ne faut peut-être pas qu'il multiplie
02:12:18les erreurs
02:12:20comme Donald Trump, on le connait quand même
02:12:22c'est un personnage, on verra
02:12:24je pense que Kamala Harris
02:12:26représente quand même assez bien
02:12:28une bonne partie des américains
02:12:30et une part non négligeable de l'électorat
02:12:32c'est l'afro-américaine, c'est une femme
02:12:34elle a, je pense,
02:12:36le vent en poupe
02:12:38son parti derrière elle, aucun ténor démocrate
02:12:40n'a dit qu'elle ne la suivait pas
02:12:42donc on verra
02:12:44Jean-Baptiste Saufront
02:12:46on peut s'interroger aussi sur la stratégie qu'elle a utilisée
02:12:48là on voit que pour ses premiers
02:12:50événements de campagne, on ne va pas vraiment dire meeting
02:12:52comme elle n'est pas encore officiellement candidate, elle tape fort
02:12:54Donald Trump en parlant de son comportement avec les femmes
02:12:56que c'est un escroc, mais on se dit est-ce que ça sert vraiment à quelque chose
02:12:58parce qu'en fait les gens qui votent déjà pour Donald Trump
02:13:00ne sont certainement pas
02:13:02étonnés
02:13:04ou en tout cas ce genre d'arguments n'auront pas de prix
02:13:06sur eux de toute façon
02:13:08vous voyez, c'est essentiellement les électeurs indépendants
02:13:10c'est-à-dire qu'on voit que de toute façon
02:13:12à date, tout comme Joe Biden
02:13:14Joe Biden, ça fait déjà
02:13:16presque un an qu'il est donné perdant face à
02:13:18Donald Trump, mais depuis le débat
02:13:20qui avait été complètement raté
02:13:22ses chances ne cessaient de s'écrouler
02:13:24et si vous voulez, la désignation de Kamala Harris
02:13:26a servi comme une sorte de reset
02:13:28pour les démocrates qui reviennent en arrière
02:13:30mais ils ne reviennent pas en arrière comme des vainqueurs, ils reviennent en arrière
02:13:32au stade où on était Joe Biden
02:13:34avant ce débat, c'est-à-dire toujours
02:13:36comme des perdants face à Donald Trump
02:13:38donc là en réalité, elle est dans une campagne perdante
02:13:40telle que les choses se présentent
02:13:42on ne voit pas très bien à quel titre
02:13:44cette surprise
02:13:46du départ de Joe Biden
02:13:48pourrait constituer
02:13:50une espèce de victoire
02:13:52ou de coup magnifique pour les démocrates
02:13:54c'est une catastrophe
02:13:56il y a encore une semaine
02:13:58elle nous a expliqué que Joe Biden était en parfaite santé
02:14:00que tout allait bien, qu'il n'y avait pas de difficultés
02:14:02qu'il était le meilleur candidat, mais alors si c'était lui le meilleur candidat
02:14:04pourquoi est-ce que c'est elle maintenant qui est candidate
02:14:06et comment se fait-il qu'elle dise une chose aujourd'hui
02:14:08alors qu'elle disait le contraire la semaine dernière
02:14:10les républicains ne s'en privent pas pour lui taper dessus
02:14:12à ce titre, certains allant même
02:14:14jusqu'à raconter qu'en réalité
02:14:16Kamala Harris aurait quasiment bénéficié d'un espèce
02:14:18de coup d'état interne au sein du parti démocrate
02:14:20alors c'est très exagéré
02:14:22mais il se trouve que quand elle veut
02:14:24faire intervenir Joe Biden, eh bien Joe Biden
02:14:26il n'est pas sur scène avec elle, pourquoi ?
02:14:28sans doute parce qu'il est toujours malade
02:14:30mais en attendant, dire que ses chances
02:14:32sont bonnes pour l'instant
02:14:34c'est allé vraiment vite en besogne
02:14:36Merci beaucoup à tous les deux, Jean-Baptiste Souffron et Vendredi de Guerpel
02:14:38d'avoir été mes invités pour cette dernière heure
02:14:40tout de suite c'est Punchline avec
02:14:42Yoann Usaï et ses invités, je vous retrouve à 19h
02:14:44pour Face à l'Info

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