• il y a 3 mois
Avec Emma Rafowicz, eurodéputée du Groupe de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates, conseillère du 11ème arrondissement de Paris

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##LE_TOUR_DE_FRANCE_DES_NOUVEAUX_DEPUTES-2024-07-26##

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Transcription
00:00Parole de député, ou plutôt d'eurodéputé ce matin, Parlons Vrai sur Sud Radio, mon invité politique Emma Rafović,
00:10députée européenne au sein du groupe des socialistes et des démocrates, présidente également des jeunes socialistes et conseillère du 11e arrondissement de Paris.
00:17Emma Rafović, bonjour.
00:18Bonjour.
00:19Et merci d'être avec nous ce matin.
00:20Plein de déposés et enquêtes ouvertes contre Rima Hassan.
00:24On va y revenir, bien évidemment, dans un instant.
00:27Mais d'abord, bientôt trois jours que Lucie Castex est la candidate du nouveau Front Populaire pour Matignon.
00:32Est-ce que vous pensez qu'elle a vraiment une chance un jour de devenir première ministre ? Est-ce que vous y croyez ?
00:37J'y crois.
00:38Vous savez, Lucie Castex est une femme compétente, une femme d'expérience qui, je crois, représente ce que nous avons envie de porter avec le nouveau Front Populaire pour notre pays.
00:46Déjà, c'est la preuve que nous sommes prêts à gouverner.
00:50Que le Parti Socialiste, les écologistes, les communistes, la France Insoumise ont réussi à se mettre d'accord.
00:55Tout le monde pariait sur l'impossibilité de se mettre d'accord.
00:58Et puis, nous avons réussi.
00:59Elle incarne cette union.
01:01Elle incarne un projet pour gouverner de manière crédible, de manière forte.
01:05Et elle se battra, il faut le dire, pour les services publics, mais aussi pour le pouvoir d'achat, le pouvoir de vivre de toutes les Françaises, de tous les Français.
01:12Elle va incarner, finalement, le programme du nouveau Front Populaire dans les prochaines semaines.
01:17Vous êtes prêts ? Elle est prête, également. Elle l'a fait savoir. Emmanuel Macron, lui, ne l'est pas.
01:23Emmanuel Macron, il est dans le déni, mais il l'est déjà depuis quelques temps, depuis quelques mois.
01:27On se rend bien compte qu'on est face à un président de la République complètement déconnecté.
01:32Il voudrait imposer, finalement, à certains une autre version de l'histoire que ce qu'il s'est passé depuis le 7 juillet et même avant.
01:39Au soir de la dissolution, nous avons pris nos responsabilités.
01:43Nous avons décidé de faire l'union pour battre le rassemblement national.
01:46Le nouveau Front Populaire a eu lieu, suivi, évidemment, d'un Front Républicain.
01:50Il faut le rappeler, ce sont aussi nous, le nouveau Front Populaire, qui a choisi de se désister dans plus de 120 circonscriptions
01:56et qui avons donc participé à sauver, aussi, certains macronistes.
02:00J'aimerais, aujourd'hui, qu'il agisse, finalement, comme la gauche, de manière crédible et responsable.
02:05Front Républicain, donc, respecté, mis en place pendant ces législatives.
02:09Vous ne voulez pas le poursuivre à l'Assemblée Nationale ?
02:13Bien sûr que si, c'est ce qu'on a dit avec, notamment, Boris Vallaud, Olivier Faure, tous les socialistes.
02:17Nouveau Front Populaire au gouvernement, Front Républicain à l'Assemblée Nationale.
02:22C'est ce que nous avons réussi à faire, déjà, dans l'attribution des responsabilités à l'Assemblée Nationale.
02:28Ce Front Républicain, il nous oblige.
02:30Moi, je le sais, beaucoup de Françaises et beaucoup de Français ont décidé de voter pour des candidats du nouveau Front Populaire
02:35ou pour des candidats de droite ou macronistes, lors de ces élections, alors que ce n'était pas forcément leur premier choix.
02:41Nous, contrairement à Emmanuel Macron, après 2017, après 2022, nous avons conscience de ce nouveau Front Républicain
02:48et de ce qu'il implique.
02:50C'est déjà, évidemment, la responsabilité et le respect de nos institutions qui primera.
02:55Mais pour faire barrage au RN, pourquoi ne pas faire cause commune, finalement, avec les macronistes ?
02:59Parce que le programme que nous avons apporté est, évidemment, différent.
03:04Et moi, je le crois profondément, les Français, ils ont besoin de clarté et d'un cap clair.
03:08Ce cap clair, c'est celui de, finalement, cette réorientation du pays pour l'égalité, pour la justice, pour la dignité de chacune et de chacun.
03:16Quand on parle d'augmentation du SMIC, quand on parle d'augmentation du point d'indice des fonctionnaires,
03:20quand on parle d'abrogation de la réforme des retraites, mais aussi de réorientation écologique de notre politique publique.
03:26C'est une politique que nous avons envie de mettre en place.
03:28J'espère que nous trouverons des alliés pour mener cette politique à l'Assemblée Nationale.
03:31Mais ce qui va nous guider, c'est l'esprit du programme du nouveau Front Populaire.
03:35Je ne comprends pas, parce que vous dites que vous pouvez avoir la majorité pour faire passer, notamment, l'abrogation de la réforme des retraites.
03:41Et pour autant, Lucie Castex dit, de son côté, que le 49-3, ça peut être aussi une solution, une piste envisagée pour, justement, cette abrogation de la réforme des retraites.
03:53Écoutez, par décret, les moyens, aujourd'hui, qui existent et sont à notre disposition pour changer la vie, existent.
03:59Mais la première étape, déjà, c'est de faire respecter le scrutin du 7 juillet.
04:04C'est de comprendre qu'aujourd'hui, les Françaises et les Français, ils ont envie de changement.
04:09Est-ce que nous sommes, finalement, sur une ligne maximaliste qui dirait que le programme du nouveau Front Populaire,
04:14n'est rien que le programme du nouveau Front Populaire ?
04:16Évidemment que non, nous sommes conscients que nous n'avons pas eu la majorité absolue le 7 juillet au soir.
04:21Cependant, nous avons gagné ces élections et Emmanuel Macron les a perdues.
04:26Et je pense que le respect du scrutin des Français devrait produire...
04:30Il est dans le mépris d'Emmanuel Macron ?
04:31Évidemment qu'il est dans le mépris et dans le mépris et dans le déni.
04:34Il est, finalement, dans une forme de recherche du temps et d'un temps qui passe, mais qui n'est pas de son côté.
04:41Et moi, ce que j'aimerais, c'est que la démocratie soit respectée, que le vote des Français soit respecté,
04:46et qu'on nous laisse, finalement, abroger la réforme des retraites, mais aussi qu'on nous laisse augmenter les salaires.
04:51Le patron du PS, Olivier Faure, alerte le Conseil d'État à propos de quoi ?
04:55À propos des nominations effectuées par le gouvernement depuis la dissolution.
04:59Qu'est-ce qui pose problème, concrètement, avec ces nominations, Emma Ravovic ?
05:03Elle pose problème et c'est pour ça que nous avons décidé de sonner l'alarme et d'alerter le Conseil d'État,
05:10qui devra maintenant se décider et puis se prononcer sur cela.
05:13Aujourd'hui, on le sait, la nomination de haut fonctionnaire à des postes stratégiques est une responsabilité,
05:19une prérogative du gouvernement.
05:21Or, avec un gouvernement démissionnaire, en tout cas qui le sera, cela nous pose, on va dire, quelques problèmes.
05:28On verra ce qu'en dira le Conseil d'État, mais cette prise d'initiative de la part d'Olivier Faure,
05:33notre premier secrétaire, je la salue, évidemment.
05:36Elle montre aussi, je pense, que certains ont le sens de l'État quand d'autres, peut-être, se cherchent un sursis.
05:42Parce que vous avez l'impression que du côté du gouvernement, on recasse les copains, quoi ?
05:46Je n'irai pas jusque-là, mais en tout cas, je pense que nous avons raison de rester vigilants.
05:50La République, c'est un objet sérieux et il ne supportera aucune manipulation.
05:56A propos du SMIC à 1600 euros, vous avez entendu la réaction du patron du MEDEF, Patrick Martin,
06:01qui dit qu'on ne peut pas jouer avec l'économie parce qu'à la fin, on joue avec la population.
06:06Vous les avez entendus, ces propos ? Qu'est-ce que vous répondez au patron du MEDEF ?
06:10Ce que je crois, c'est qu'aujourd'hui, la réalité pour les Françaises et les Français, c'est des salaires bien trop bas.
06:15C'est une réalité de détresse sociale et de difficulté.
06:19J'étais encore ce matin avec un jeune homme qui me disait, pour arrondir les fins de mois,
06:24je dois faire chauffeur Uber. Ce n'était pas tout à fait ce que j'avais envie de faire.
06:28Mais moi, ce que j'ai envie de dire à ce jeune homme, à Tom, c'est que ce n'est absolument pas une fatalité
06:34et que la dignité par le travail, la dignité en mettant fin au mal-travail, ça va être notre objectif.
06:40En Allemagne, en Espagne, quand on a augmenté les salaires, ça a été en réalité une vraie victoire pour l'économie.
06:47Avec le soutien de Gérald Darmanin qui est d'accord avec vous, il faut l'augmenter ce SMIC.
06:51Nous accompagnerons les entreprises, évidemment, avec des systèmes de péréquation, avec beaucoup de choses qui vont dans ce sens-là.
06:58Mais ce que je crois, c'est que quand on augmente les salaires, on aide chacune et chacun à la fois à avoir une vie plus digne,
07:05aussi à se sentir mieux au quotidien. Et cet objectif-là de justice sociale, de dignité, c'est celui qu'on suivra avec le nouveau Front Populaire.
07:13Emma Raffovitch, vous êtes députée européenne, je le rappelle, au sein du groupe des socialistes et des démocrates.
07:18Est-ce que vous avez voté la réélection d'Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne ?
07:22J'ai voté contre, personnellement, Ursula von der Leyen. Ce que je crois, c'est qu'elle incarne cette coalition, évidemment,
07:30qui a fait de grandes avancées pour l'Europe et les Européens, mais je ne souhaitais pas lui apporter mon suffrage.
07:37Mais il faut se le dire, cependant, le vrai moment de vérité, il arrivera en septembre,
07:41quand nous aurons à auditionner tous les commissaires européens, qui est le collège, et à voter ce collège des commissaires,
07:48et à se prononcer sur le sujet. Aujourd'hui, Ursula von der Leyen, c'est pour certains, et je le comprends tout à fait d'ailleurs,
07:54l'incarnation d'un moindre mal, quand une autre coalition, une coalition de revers, aurait pu être créée au Parlement européen,
08:01alliant la droite et l'extrême droite. J'ai choisi de voter contre, parce que j'estime que sa politique ne va pas dans le bon sens
08:08et pas aussi tout à fait là où j'aimerais qu'elle aille. Mais le vrai moment de vérité, ça va être sur le respect de ce cordon sanitaire
08:15qui a valu au Parlement européen. Aucune responsabilité d'importance pour des membres de l'extrême droite.
08:21Nous verrons si elle respecte, en septembre, le contrat qu'elle a signé en ayant une majorité des votes de mon groupe.
08:29Est-ce que vous avez croisé Jordan Bardella au Parlement européen ?
08:33Je l'ai vu une fois, mais c'est vrai qu'il ne brille pas par sa présence. Première réunion de commission où il siège et il n'était déjà pas là.
08:40Bardella n'est pas là. Certains l'avaient appelé, je crois, pendant la campagne des européennes. Il est cette fois-ci président de groupe.
08:46C'est assez triste de se dire que, finalement, cet homme qui entend représenter des millions de voix des Françaises et des Français
08:54ne sera pas là pour porter leur voix. Ce que j'ai vu de Jordan Bardella, ce sont des votes contre le soutien à l'Ukraine.
09:02Mais aussi une absence. Monsieur Bardella n'est pas là. Il n'en finit pas de décevoir.
09:08Emma Rafovitch, François-Xavier Bellamy a décidé de porter plainte pour menace de mort contre Rima Hassan, députée européenne LFI.
09:15Plainte déposée après ce tweet de l'activiste palestinienne. Je le lis.
09:19Pour le moment, François-Xavier Bellamy et ses petits copains, proches du régime génocidaire israélien, dorment bien la nuit.
09:24Ça ne va pas durer. Il vous a choqué ce message ?
09:27Oui, bien sûr. Je crois que la violence, que la brutalisation de la vie politique n'a plus sa place dans nos débats et en démocratie.
09:37On voit se multiplier les violences envers les élus, les insultes. J'en ai moi-même fait les frais, mais aussi Raphaël Glucksmann et d'autres responsables politiques.
09:46Moi, ce que je crois, c'est que les désaccords ne justifient pas la violence et que des débats peuvent avoir lieu de manière sereine.
09:54Alors évidemment, ces messages m'ont choqué et j'espère qu'ils ne se reproduiront plus.
10:00François-Xavier Bellamy qui accuse Rima Hassan de le livrer à la vindicte des milieux islamistes.
10:06Aujourd'hui, c'est devenu dangereux ou pas de s'attaquer, entre guillemets bien sûr, à Rima Hassan ?
10:11Moi, je ne crois pas que le sujet soit là. Ça me semble être même assez ridicule.
10:17Le débat politique, il connaît des alliés, il connaît des adversaires, il connaît des concurrents.
10:23Et je crois que la démocratie est belle quand justement le débat se fait de manière apaisée.
10:28Parfois, et on l'a vu pendant les différentes campagnes que nous avons traversées, européennes, législatives,
10:33la violence, elle peut créer le danger.
10:36Et ce que je veux, c'est qu'aujourd'hui, plus aucun élu de la République, quel que soit son bord politique d'ailleurs,
10:41ne se sente menacé par un concurrent ou un adversaire.
10:45Moi, j'estime que quand un élu sera en danger, c'est la démocratie qui l'est en réalité.
10:52Et j'aimerais que chacun soit responsable dans ces moments graves que nous traversons.
10:56Rima Hassan, qui a au final été nommée coordinatrice de la commission des droits de l'homme, ça vous inquiète ou pas ça ?
11:01C'est une nomination qui est interne à son groupe politique. Ce n'est absolument pas un vote qui vient d'autres députés.
11:07Je crois que c'est la seule d'ailleurs de son groupe à siéger dans cette commission.
11:11Donc qu'elle soit coordinatrice n'est pas inquiétant, en tout cas pas étonnant.
11:17Ce que je crois, c'est qu'aujourd'hui, elle portera sa pensée, mais que plus les outrances se multiplieront et se démultiplieront,
11:24sa parole n'en sera que plus diluée.
11:27Avec la présidente du Parlement européen, je précise, qui a ouvert une enquête concernant Rima Hassan.
11:32Sandrine Rousseau, elle a pris position en faveur de l'eurodéputée La France Insoumise.
11:37Aucun différent politique ne serait que par le harcèlement.
11:40Soutient Rima Hassan, dit-elle, est-ce que votre place est encore auprès de La France Insoumise en ce qui concerne l'Assemblée Nationale, ce nouveau front populaire ?
11:49Écoutez, moi j'ai envie de vous parler pour répondre à cette question de ce que devient le Parti Socialiste
11:54après quelques années finalement de choix stratégiques opérés par Olivier Faure.
12:00Olivier Faure, c'est la récupération d'un parti politique en lambeaux, ou en tout cas en grande difficulté en 2018.
12:07Et c'est ensuite un long chemin, le choix de Raphaël Glucksmann en 2019, puis le choix de la NUPES, et enfin le choix du nouveau front populaire.
12:15Des choix qui sont faits à la fois pour des raisons évidemment stratégiques, mais aussi politiques extrêmement fortes et extrêmement fermes.
12:22Aujourd'hui, le groupe socialiste au Parlement européen, mais aussi à l'Assemblée Nationale, c'est une augmentation de quasiment 110% du nombre de parlementaires.
12:31Vous ne répondez pas à ma question. Un rapport de force rééquilibré, ça veut dire indépendance tout de même du groupe Parti Socialiste au sein de l'Assemblée Nationale ?
12:41Et est-ce que la France Insoumise a encore sa place auprès de vous ?
12:45Ou en tout cas, est-ce que vous, vous avez votre place auprès de la France Insoumise au sein de cette alliance du nouveau front populaire ?
12:51Juste les propos de Lucie Castex, elle n'a pas voulu commenter les prises de position d'un certain nombre de députés de la France Insoumise.
12:58Concernant le Hamas, concernant la demande, l'appel au boycott des sportifs israéliens, ça vous a déçu, ça ou pas ?
13:04Moi, j'ai trouvé Lucie Castex extrêmement claire sur la qualification de groupe terroriste du Hamas.
13:10Et ensuite, qu'elle n'ait pas envie ou l'intention de réagir à toutes les petites polémiques, cela ne me choque pas.
13:17Moi, ce que je sais, c'est que c'est une femme qui sera claire et qui représentera ce programme que nous avons décidé ensemble.
13:22Parce que oui, le nouveau front populaire, ce n'est pas la nupes. Le nouveau front populaire, c'est finalement un programme rééquilibré
13:29qui porte aussi, finalement, le programme que nous avons porté avec le Parti Socialiste et Raphaël Glucksmann pendant la campagne des Européennes.
13:37Ce projet-là, on le portera. Mais moi, je le dis également, dans ce projet, nous parlons de refus de la brutalisation de la vie politique.
13:45Et donc, demain, et même dès aujourd'hui en réalité, avoir le Parti Socialiste central dans cette nouvelle alliance, dans ce nouveau front populaire,
13:54ça veut dire aussi que nous ne laisserons rien passer.
13:58Et vous n'accepterez pas de débordement de la part de la France insoumise ?
14:02Nous n'accepterons aucun débordement, nous n'accepterons aucune outrance et nous les dénoncerons dès que nous le souhaiterons.
14:09Un mot pour conclure rapidement. C8 qui a perdu sa fréquence TNT. Réaction de Marine Le Pen pour le pouvoir ?
14:16Le pluralisme est insupportable. Comment jugez-vous cette réaction ?
14:19Et est-ce que vous allez jusqu'à dire que C8 est le marchepied du Rassemblement National ?
14:24Moi, j'ai envie de dire que le groupe Bolloré, aujourd'hui, et notamment la volonté stratégique de Vincent Bolloré
14:30de finalement faire porter à ces médias une ligne politique et idéologique claire, en l'occurrence celle du projet de l'extrême droite,
14:36tout cela est vu. Nous n'avons pas de pluralité sur ces chaînes. Il y a aussi des multiplications des fake news,
14:44mais aussi parfois des violences. Moi, je me souviens encore des différents faux sondages ou faux résultats, faux chiffres
14:51sur la question de l'IVG qui avait été diffusée à l'antenne. Moi, ce que je pense, c'est que l'ARCOM, finalement,
14:57elle a pris ses responsabilités. Elle a agi selon ses responsabilités et ses prérogatives.
15:04Et moi, je salue cette décision ferme de finalement décider de retirer C8 des antennes et des fréquences TNT.
15:13Aujourd'hui, la bataille pour la démocratie, c'est une bataille aussi qui va avoir lieu dans les médias.
15:19Moi, je vais siéger à la Commission Culture du Parlement européen. J'en suis désormais la vice-présidente.
15:24Et je sais que je me battrai aussi pour cette pluralité des médias, l'indépendance des journalistes et des rédactions.
15:30Et je crois que la décision de l'ARCOM va dans ce sens-là.
15:33Merci beaucoup Emma Rafovitch. Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
15:37Députée européenne, présidente des Jeunes Socialistes et conseillère du 11e arrondissement de Paris.
15:41Très bonne journée à vous.

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